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   Chapitre12    A -
  Z     ( Cathares - Celtes )  | 
 
    
12 A -B  
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   ATLANTIDE  B.A- BA
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   DANIEL KIRCHER  | 
  
    Edition
  Pardès   | 
  
    2003   | 
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 Mais
  le plus important fut la découverte dans ce vase d’une médaille en caractères
  hiéroglyphiques et mentionnant  « De
  l’Atlantide à Chronos »  Ces découvertes furent relatées aux U.S.A en 1912. Le mythe de l’Atlantide continu et continuera longtemps certainement à nous faire rêver.  | 
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   ATLANTIDE - 
  Autopsie d’un mythe  | 
  
   Pierre
  CARNAC  | 
  
   Edition
  Du Rocher  | 
  
    2001  | 
 
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   Le
  mythe de l’Atlantide fait toujours rêver, mais, est- ce un mythe ? Les
  dernières Il faut lire les textes de
  Platon, le Timée et le Critias qui abordent la question de
  l’Atlantide. Qu’indiquent ces textes ? Un
  législateur grec du VIe siècle av. J.-C., Solon, s’était rendu en Égypte,
  alors haut lieu du « tourisme » méditerranéen. Il avait visité les temples,
  comme le font aujourd’hui des millions de visiteurs. Dans l’un d’entre eux,
  un prêtre lui avait demandé, comme les Égyptiens d’aujourd’hui le font avec
  les étrangers, de quel pays il venait. « De Grèce » avait-il répondu
  fièrement. Le prêtre avait ricané en lui soutenant que les Grecs étaient
  ignares et qu’ils ne connaissaient même pas leur propre passé. Solon, à juste titre indigné, avait
  vigoureusement protesté. Le prêtre lui avait rétorqué qu’il allait lui
  prouver cette ignorance. Il entreprit alors de lui raconter l’histoire de
  l’Atlantide, un continent gigantesque, d’une ancienneté prodigieuse, d’une
  richesse inconcevable, d’un degré de civilisation jamais atteint qui brillait
  sur terre comme un phare. Et puis, la nature s’en était mêlée. Le continent,
  secoué de tremblements de terre et d’éruptions catastrophiques, avait été
  pulvérisé, puis englouti au fond de la mer. Il reste que cette terre
  mythique, dont le sort était lié aux compatriotes de Solon, appartenait
  forcément au monde et au passé grecs. Autre détail, dans le récit du prêtre
  égyptien, l’Atlantide est une île entourée d’autres îles et de continents
  proches avec lesquels elle commerce. Si l’Atlantide s’était trouvée au milieu
  de l’océan Atlantique, on ne voit pas très bien avec quelles îles elle aurait
  pu commercer. Enfin, une catastrophe effrayante avait anéanti l’Atlantide
  tout comme l’éruption de Santorin avait supprimé l’empire crétois de la
  carte. Il demeure le problème des mesures : dans le texte de Platon,
  l’Atlantide est décrite comme une terre aux dimensions prodigieuses. Mais ces
  chiffres n’ont-ils pas pu être altérés par la traduction de l’égyptien en
  grec, puis par la relation qu’en fit Solon à ses successeurs ? Bien que la Crète eût été rayée de la
  mémoire des hommes, il devait rester de son histoire quelques fragments
  perdus dans les textes postérieurs de la Grèce antique. Effectivement, je
  trouvai d’innombrables détails, épars sur la Crète minoenne, qui
  correspondaient exactement à la description de l’Atlantide dans les textes de
  Platon. Marinatos, comme son prédécesseur
  Schliemann, ancrait la légende dans l’Histoire. Étrangement, il devait mourir
  à Santorin au milieu de cette ville minoenne qu’il avait découverte, en
  tombant d’un mur de seulement dix centimètres de haut. Cependant, rien
  n’arrêtera la marche de l’Histoire, qui continue et continuera à rattraper la
  légende et à l’annexer.  | 
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   B-A- BA  DES HḖROS CELTES  | 
  
    Myriam 
  Philibert  | 
  
   Edition  Pardès  | 
  
    2015  | 
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 « Fand, épouse de Manannan qui lui rend sa
  liberté, s’éprend de Cuchulainn (vivent au Sid pendant un mois) Bran
  : voyage jusqu’à l’Ile des Femmes après qu’une femme de l’Autre Monde soit
  venue lui laisser une branche d’argent. Quand il en revient, un de ses
  compagnons, qui a débarqué, tombe en poussière. Coule
  le Beau, préfère l’amour de la femme du Sid qui lui laissé une pomme, lors de
  sa visite, à la tendresse des siens et part avec elle pour la Terre des
  Vivants. Soleil
  = source de vie      -     Lune = régulatrice de nos existences Pwyll = Rhiannon lui
  apparait sur un cheval qu’il est le seul à pouvoir rattraper. Un mariage est
  prévu, mais lors du banquet, Pwyll est obligé de
  promettre de donner Rhiannon à un solliciteur. Au
  bout d’un an, comme prévu, nouveau banquet : muni d’un sac magique, Pwyll arrive, habillé comme un mendiant et demande que
  l’on remplisse le sac de nourriture. Le sac magique ne peut se remplir et Pwyll demande au prétendant de tasser la nourriture avec
  son pied et il le met dans le sac, qu’il ferme avec les lacets. Pwyll et Rhiannon ont
  un enfant qui disparaît. Les suivantes jurent que c’est elle qui l’a tué.
  Elle est condamnée par son mari à porter pendant sept ans sur son dos tous
  les hôtes qui se présenteront. L’enfant est retrouvé = Pryderi.
  Rhiannon, veuve, épouse Mananann
  : elle est prisonnière dans un château où elle doit porter les licols des
  ânes, et Prydéri doit porter les marteaux de la
  porte. Mananann les délivre. Kernunnos = force fécondante  -  Kernunnos. Dans une première phase, il règne avec son
  épouse sur le monde souterrain. Dans une seconde phase, il est abandonné par
  la Reine mais devient le souverain de la nature régénérée, tandis que son
  rival a pris sa place sur le trône d’en bas. Mais il finit par triompher de
  ce rival et par reconquérir son épouse et son trône tandis que la Nature
  s’enfonce dans sa léthargie hivernale. Alors il perd ses cornes. Chaque hiver
  la vie de la nature se réfugie sous terre pour en resurgir au printemps.
  Quand, fécondée par la force créatrice, la Terre-Mère a accouché d’une vie
  nouvelle, elle commence à tromper la puissance créatrice pour la puissance
  destructrice. La ramure de cerf qui, à ce moment, pousse à l’époux trahi,
  symbolise à la fois l’épanouissement du règne animal et celui du règne
  végétal. Finn.
  Le Guerrier Cumaill (Camulos
  ?) tombe amoureux de Muirné, fille du druide Tagd qui s’en plaint au roi Conn. L’armée royale tue Cumaill. Nait Deimné. Caché,
  élevé par des druidesses, il épouse Cruithné, la
  fille du forgeron Lochan. Il cherche son oncle et
  les Fianna survivants et doit aller s’instruire
  auprès du sage Finegas. Il fait cuire le saumon Fintan (=Connaissance) mais, lors de la cuisson, se brûle
  le pouce, qu’il suce. Il l’avoue à Finegas qui le
  nomme Finn. Finn
  épouse aussi une biche et en a un fils : Oisin (faon).
  Il passe une partie de l’année chez l’habitant (=Kernunnos
  sous terre) et une autre en pleine nature. Finn est le dieu cerf et les Fianna, les génies cervidés de la forêt. Finn épouse
  également Grainné qui le hait. Elle impose un geis à Diarmaid, un Fianna, pour l’obliger à s’enfuir avec elle. Ils sont
  poursuivis pendant sept ans. Finn les retrouve et feint de se réconcilier
  mais s’arrange pour que Diarmaid soit tué lors
  d’une chasse au sanglier. Grainné s’allonge sur le
  corps de Diarmaid et meurt. Pour
  le dédommager d’une blessure à l’œil, Oengus Mac Oc part en quête d’une femme
  pour Midir, son père adoptif. Il ramène Etaine, la plus belle fille d’Irlande que celui-ci
  épouse. Mais son autre femme, Fuamnach, jalouse,
  transforme Etaine en mouche pourpre et la propulse
  dans les airs avec son souffle/vent druidique. Au bout de sept ans, elle est
  recueillie dans la frange du manteau d’Oengus. Quand Fuamnach
  l’apprend, elle récidive et la transforme en un petit ver. Avalée dans une
  coupe par la reine d’Ulster. Elle est « accouchée » puis épouse le
  roi suprême d’Irlande. Mais Midir vient la chercher
  et ils s’envolent tous les deux, transformés en cygnes. Llew Law Gyffes (Lug Lamfada) a été maudit par sa mère Arianrhod
  : jamais il n’aura de femme humaine. A partir de fleurs Gwydyon
  (le Dagda gallois qui l’a élevé) et le roi Math créent Bloddeuwedd
  qui épouse Llew. Infidèle, elle le fait tuer par
  son amant. Gwyddyon le ramène à la vie et il tue à
  son tour l’amant. Bloddeuwedd est métamorphosée en
  chouette. Cuchulainn
  et Emer se promettent l’un à l’autre, mais le père
  d’Emer, Forgall ne veut
  pas la lui donner avant qu’il n’ait reçu l’initiation guerrière de Scatach. A son retour, au bout de dix lunes, Cuchulainn
  trouve le château de Forgall barricadé, mais il saute
  par-dessus la triple enceinte et enlève Emer ».
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   B.A-
  BA   des    INDO -
  EUROPÉENS  | 
  
   BERNARD
  MARILLIER  | 
  
   Edition
  Pardès  | 
  
    1999  | 
 
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   Ressuscités
  par la linguistique et, en partie, par l’anthropologie, les Indo-Européens
  ont constitué un ensemble humain, spirituel et matériel de première
  importance au sein de l’histoire de l’humanité. 
 
 
 Bien
  que d’un emploi courant, ce terme n’en est pas moins problématique par
  rapport à nos connaissances actuelles sur les réalités indo-européenne, car
  ce mot est fils de son temps, c'est-à-dire du XIXe siècle, époque où,
  conformément au principe « ex oriente lux », on situait le foyer d’origine
  des Indo-Européens en Asie (Pamir, Hindou-Kouch, Turkestan), le peuplement
  s’étant fait d’Est en Ouest. Or,
  de nos jours où la thèse asiatique est totalement abandonnée, même si l’axe
  Est-Ouest, mais plus à l’Ouest, conserve les faveurs d’une majorité
  d’auteurs, l’emploi de ce terme est contesté par un nombre croissant de
  chercheurs qui pensent, au contraire, que l’expansion indo-européenne
  s’effectua selon un axe Nord/Nord-Ouest-Est. Il est probable que l’avenir
  confirmera cette thèse. Dans la perspective, le terme et parallèlement,
  d’autres appellations ont été proposées, mais sans qu’aucune ne puisse
  s’imposer durablement.  
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   B.A-
  BA   des  MÉGALITHES  | 
  
   M. 
  PHILIBERT  | 
  
   Edition
  Pardès  | 
  
    2000  | 
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 Carnac a-t-il été un simple temple ou
  une aire de   cérémonie ? Tout dépend de ce que nous entendons
  par édifice sacré. Les temples de Mycènes par- contre, consistent en un
  magnifique ensemble sépulcral, et à Tholos, sous un tertre volumineux, bâti
  pour l’éternité, un simple cercle cultuel, fait de mégalithes, mais ceint de
  murs à ciel ouvert. Pour Stonehenge, le chercheur restera dubitatif sur un
  cercle de mégalithes à ciel ouvert, et tous les chercheurs/historiens
  donneront leur version, et sur sa destination et sur son architecture
  ancienne. La majeure partie
  des monuments mégalithiques sont, à l'origine, des formes de sépultures
  collectives, et les plus anciens apparaissent au Ve millénaire
  avant notre ère. Ils semblent donc contemporains des débuts de l’agriculture
  en Europe occidentale, depuis le sud du Portugal (monument I de Poço de
  Gateira dans le Haut-Alentejo) jusqu'en Bretagne (tumulus de Barnenez à
  Plouézoc'h) et au-delà. L'apogée du mégalithisme occidental se situe au cours
  de la seconde moitié du IVe millénaire avec les sites de
  Stonehenge et d'Avebury en Angleterre, Newgrange en Irlande, Gavrinis,
  Carnac, Bagneux (banlieue de Saumur) en France, Antequera dans la péninsule
  Ibérique, auxquels on peut ajouter ceux, particulièrement riches, de Ggantija
  de Tarxien et de Hal Saflieni dans l'archipel de Malte, pour le monde
  méditerranéen. Pour les autres régions du monde, les données sont nettement
  plus fragmentaires. Toutefois, des mégalithes sont encore érigés de nos jours
  dans certains pays, comme Madagascar, ou dans l'île de Nias, en Indonésie.
  Les monuments les plus importants montrent, en général, plusieurs phases
  d'aménagement successives, étalées parfois sur plus d'un millénaire :
  c'est le cas du grand site de Stonehenge dans la plaine de Salisbury. La date
  et la durée des périodes d'occupation sont des données primordiales. Les techniques de
  mise en place des orthostates ont été déduites à partir des fouilles montrant
  le creusement d'une fosse asymétrique et le plan de disposition des pierres
  de calage, et grâce à des reconstitutions, notamment celle réalisée par Thor
  Heyerdahl dans l'île de Pâques. Le montage de ces dalles peut s'effectuer par
  empilements successifs de troncs d'arbres ; lorsque la hauteur voulue
  est atteinte, les monolithes supports sont calés sous la dalle, soulevée par
  des leviers de bois, puis l'échafaudage est détruit par le feu. Une autre
  façon de procéder consiste à remorquer la dalle le long d'un plan incliné
  abondamment couvert de graisse jusqu'à sa position définitive sur ses
  montants. Le déplacement des
  pierres peut s'effectuer à l'aide de traîneaux, comme le montrent certaines
  fresques égyptiennes décrivant la traction de statues monolithiques
  colossales. Des rondins de bois, réutilisés au fur et à mesure de la
  progression, permettent aussi le déplacement des charges les plus lourdes dès
  lors que la résistance du sol est suffisante. En Asie du Sud-Est, la
  technique du « palong » est encore utilisée de nos jours : sur
  le sol aplani, on dispose des madriers recevant, dans des encoches, des
  traverses taillées pour être au même niveau. L'ensemble de la structure est
  alors enduit de graisse, et le monolithe est halé
  sur ce « chemin de bois ». Au début du XXe s., 520 hommes tractèrent une pierre
  de plusieurs dizaines de tonnes sur des pentes supérieures à 40 % dans
  l'île de Nias (Indonésie). Il semble que la traction par des hommes, capables
  de réagir très rapidement à un problème imprévu, soit beaucoup plus efficace
  que la traction animale. Ces travaux devaient être effectués à des périodes
  de l'année où la mobilisation de la population ne risquait pas de mettre en
  péril l'activité agricole. De nos jours, ils donnent toujours lieu à des
  festivités importantes. Les mégalithes dans
  le monde : Dès le xixe s.,
  l'archéologue écossais James Fergusson rend compte, d'après ses propres
  observations en Europe, à Malte, en Algérie, en Palestine, en Éthiopie, au
  Soudan, dans le Caucase, en Perse, au Baloutchistan, au Cachemire et jusqu'en
  Inde centrale et méridionale, de l'universalité des constructions
  mégalithiques. D'autres sites ont été reconnus depuis, dans la région de San
  Agustín (Colombie), en Mandchourie, en Corée. Au Japon, les pratiques
  mégalithiques atteignent leur apogée au ive s.
  avant notre ère avec le tumulus en trou de serrure de l'empereur Nintoku
  (486 m de long pour 36 m de haut) et cessent à la fin du VIIe s. Des monuments
  mégalithiques se trouvent également en Malaisie, en Indonésie et au Yémen. En
  Afrique, certaines régions présentent une densité exceptionnelle. On estime
  entre trois mille et quatre mille le nombre de dolmens composant la nécropole
  du djebel Mazela à Bou Nouara, en Algérie orientale. Dans le sud de
  l'Éthiopie, la province de Sidamo représente la plus grande concentration de
  mégalithes du monde, avec plus de dix mille pierres phalliques et stèles
  gravées. Des gisements mégalithiques ont été décrits dans la région de Bouar,
  en République centrafricaine. La Gambie est également riche en cercles de
  pierres, dont certaines sont taillées en forme de lyre. Le Mali possède un
  ensemble de monolithes phalliques situé au cœur du delta intérieur du Niger,
  à Tondidarou, et daté de la fin du VIIe s.
  de notre ère. La région de la Cross River au Nigeria montre de beaux
  monolithes anthropomorphes. Madagascar, enfin, qui n'est touchée par le
  mégalithisme que depuis trois siècles, constitue une mine de renseignements
  concernant les motivations des populations qui réalisent de tels monuments.  | 
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   B.A BA DES OGHAMS DIVINATOIRES  | 
  
   Alain
  Gisbert  | 
  
   Edition
  Pardès  | 
  
    2002  | 
 
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   Découvrez les oghams
  et leur signification symbolique avec ce B.A.-BA des oghams divinatoires. Ces lettres, sacrées pour les
  Celtes, sont en correspondance avec les arbres (le bouleau, le chêne, le
  houx, l'aubépine, l'if, etc.). Apprenez une méthode simple de visualisation
  vous permettant de mémoriser chaque symbole. Vous êtes guidé, pas à pas, dans
  votre découverte de la divination par les oghams à l'aide de trois jeux
  divinatoires interactifs. À la fin de ce livre, vous trouverez des cartes
  ogham que vous pourrez découper. Le premier "jeu" va vous permettre
  d'avoir une idée des "forces" actuelles en présence; tirez les
  oghams, et lisez ce que la période vous réserve. Le deuxième "jeu"
  livre des informations plus précises par le tirage de trois oghams.
  L'interprétation du premier symbole permet de percevoir votre état d'esprit,
  votre manière d'envisager la question posée; le deuxième ogham révèle les
  aides et les obstacles; le troisième propose une réponse globale à la
  question. Le troisième "jeu" divinatoire donne la clef de la
  perception de vous-même par un interlocuteur; il donne à comprendre quel est
  son état d'esprit (par rapport à vous) et permet d'évaluer les facteurs
  d'entente avec lui.  Tous ces tirages
  vous familiarisent de façon pratique avec cet alphabet sacré. Pour aller plus
  loin, l'auteur expose une méthode basée sur la triade celtique. Découvrez
  progressivement, à votre rythme, avec cette méthode pédagogique, l'art peu
  connu de la divination par les oghams. Une correspondance avec l'alphabet
  runique est également établie pour ceux qui veulent aller encore plus loin. "Vous comprendrez aisément dans quel
  état d'esprit vous vous trouvez et saurez ce que vous réserve la période dans
  laquelle vous vous trouvez." - "L'auteur nous propose une méthode simple de visualisation et de
  mémorisation afin de nous initier à la divination par les oghams à l'aide de
  trois jeux interactifs. Pour les amateurs du genre..." - "Une méthode pédagogique excellente
  et bon nombre de conseils avisés vous aideront à aller plus loin dans vos
  recherches sur les oghams et leur signification symbolique. Histoire des
  Oghams : Leur histoire
  remonte à environ 200 après JC, du moins c'est ce que disent les plus vieilles
  traces historiquement connues ... elles ont finalement été adoptées pour
  faciliter le travail des druides, elles avaient en outre l'utilité de pouvoir
  communiquer à distance entre druide par le biais de signes (en alignant les
  doigts sur le tibia pour représenter les Fedha),
  servant ainsi de sémaphores. Par la suite on a retrouvé des grimoires des 12
  eme-13 eme siècles (livre de Ballymote)
  traitant des oghams ainsi que la tradition des druides ... (à l’image de
  l’Edda pour les nordiques).  | 
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   brocÉliande – un pays nÉ de la
  forÊt   | 
  
   Yann
  gouen  | 
  
   OUEST
  – FRANCE  | 
  
    2002  | 
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 La forêt
  de Brocéliande… n'existe pas! Non indiquée sur les cartes, elle fait partie
  de la mémoire celte, et sa visite fait largement appel à l'imaginaire. En
  fait, Brocéliande désigne la demeure de l'Enchanteur Merlin. Elle est aussi
  connue sous le nom de forêt de Paimpont, qui désigne le village où est
  implantée ladite forêt et qui se situe à environ vingt kilomètres à l'ouest
  de Rennes. La forêt fait revivre les légendes celtiques, et en particulier
  celle du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde, en vogue depuis le
  début du XIIe siècle, grâce aux œuvres de Chrétien de Troyes. Elle
  abrite aussi d'autres légendes de Bretagne. Au départ,
  la légende arthurienne est, il faut le rappeler, le fruit d'une habile
  propagande initiée par la dynastie angevine des Plantagenets, qui se présente
  comme descendante de Charlemagne et souhaite asseoir son pouvoir. Guillaume
  le Conquérant, duc de Normandie, ayant triomphé contre Harold, a envahi la
  Grande Bretagne. Les Plantagenets doivent désormais songer à se construire
  une légitimité : celle-ci sera élaborée à partir de la mise en roman et de l'invention,
  il faut bien le dire, de la légende du Graal. Autre fait important: les
  auteurs font remonter les origines de la légende jusque dans l'Antiquité, ce
  qui à l'époque, est la seule filiation possible. En effet, la culture des
  clercs reste essentiellement antique, malgré le filtre des autorités
  chrétiennes, pour qui il n'y a de culture qu'ecclésiastique. Les légendes du
  graal sont donc le fruit d'une invention, mais pas dénuées de poésie et de
  mystère cependant, lesquels commencèrent à hanter la forêt de Brocéliande il
  y a quelques neuf siècles… Voici quelques-uns des lieux à ne pas manquer, et
  qui s'assortissent chacun d'une part de légende. Merlin, fils
  du diable et d'une mortelle, aida le roi Arthur dans sa recherche du Graal.
  Un jour, en traversant la forêt, il rencontra Viviane à la fontaine de
  Barenton: elle sortait de l'eau… Cet aspect magique marque les lieux, et ne
  peut manquer d'envoûter le visiteur: l'eau elle-même, qui coule entre des
  racines de chêne et sous un perron de mégalithe, est en état d'ébullition…
  (cela s'explique en fait par la présence de bulles d'azote…) Puis Viviane,
  après avoir séduit Merlin, l'emprisonna dans une prison invisible, puis
  l'enferma dans un tombeau: Merlin s'étant allongé dans une fosse, la fée fit
  rabattre sur lui deux énormes pierres. Mais d'autres croyances hantent la
  fontaine de Barenton, comme celle de verser de l'eau sur son perron pour
  faire pleuvoir. On peut
  aussi passer par le Val sans retour: la fée Morgane, demi-sœur du roi Arthur,
  y emprisonnait les chevaliers infidèles…pour se venger de son amant qui
  l'avait trahi. Seul Lancelot du Val, amant fidèle, parvint à traverser puis à
  libérer le Val. Le visiteur doit donc faire jouer son imagination et être
  actif: à lui par exemple de retrouver le Hêtre de Pontus… signalé nulle part…
  mais bien existant! Il s'agit d'un arbre gigantesque à l'apparence
  inquiétante de par sa couleur sombre.  D'autres
  découvertes sont à faire, comme celle de l'arbre d'or, inauguré en 1991 et
  réalisé par François Davin suite à l'incendie du Val sans retour. Il s'agit
  d'un châtaignier, doré à l'or fin (!) et protégé par un cercle de pierres
  acérées. Enfin, le promeneur pourra se rendre à l'église de Tréhorenteuc:
  fondée par St Judicaël au VIIe siècle, elle offre un mélange de
  traditions chrétiennes, celtiques et arthurienne, jusque dans ses vitraux:
  s'y mêlent en effet des motifs comme le Triskell, le chêne, le gland et
  d'autres relevant de la symbolique chrétienne. Dans le vitrail de
  "l'Action de Grâce", les Apôtres sont réunis autour du Saint Graal,
  tandis que dans celui de "L'Apparition du Saint-Graal", les
  Chevaliers de la Table Ronde sont assis autour du roi Arthur. Ces derniers
  sont aussi présents dans un des quatre tableaux du chœur.  | 
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12 C
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   CATHARES
  ET CATHARISME. DE L’ESPRIT A LA PERSÉCUTION  | 
  
   Lucienne
  JULIEN  | 
  
   Edition
  Dangles  | 
  
    1999  | 
 
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   Le
  catharisme résurgence du manichéisme a fortement imprégné la société
  médiévale occitane au 12éme et 13éme siècle. Ce livre nous fait pénétrer
  l’esprit des cathares du début jusqu’à leur persécution et leur disparition.
  Bien avant que le catharisme devienne un outil de sa propre promotion
  touristique, le Languedoc a été très marqué par ce courant de pensée dont les
  caractéristiques ont touché la société occitane d'un point de vue social,
  culturel et religieux. Aujourd'hui, on trouve du «cassoulet cathare», des
  «rallyes cathares», du «vin des cathares», ... autant de récupérations
  marketing datant au plus d'un siècle et sans rapport réel avec le catharisme,
  surtout lorsque l'on sait qu'ils étaient végétariens ! Avant tout, le
  catharisme était une religion dont nous n'avons, le plus souvent, qu'un pâle
  reflet au travers des nombreux documents directement ou non en provenance de
  l'inquisition. Mêmes les ouvrages qui servent de référence comme Le
  catharisme de Jean Duvernoy (éditions Privat, Toulouse, 1992) utilisent
  largement ces sources partiales mais riches que constituent les dépositions
  inquisitoriales qui suivirent la reddition de Montségur, réputée synagogue de
  Satan par l'église romaine. Bien qu'apparenté par certains aspects à la
  pensée dualiste bogomile, le catharisme a, à lui seul, fait couler beaucoup
  d'encre (et fait circuler de nombreux octets !) pour déterminer réellement sa
  provenance. Le fait de partager des idées avec un autre courant de pensée ne
  signifie pas obligatoirement qu'il existe un lien entre les deux ... Le
  bogomilisme avait pris un essor considérable en Bulgarie, sous le règne de
  Pierre Ier (927-929). Certaines caractéristiques ont été pourtant
  en désaccord avec celles que le catharisme développa quelques décennies plus
  tard, en particulier en ce qui concerne l'Eglise Romaine considérée comme la
  manifestation de Satan, par ses dignitaires par trop dispendieux (d'où le
  terme de prélats). Le bogomilisme est parfois considéré aujourd'hui comme un
  mouvement révolutionnaire. La région occitane n'a pas manifesté de telles
  réactions sauf au travers des chevaliers qui avaient perdu leurs terres et
  leurs fortunes, à la suite de leur position politique et religieuse pendant
  la croisade. 
 Les cathares eux-mêmes ne se dénommaient que
  bons chrétiens ou bonshommes. Une distinction était opérée entre ceux qui
  avaient reçu le Consolamentum, sorte d'ordination, et les simples
  croyants. Le premier groupe constituait la véritable hiérarchie cathare, avec
  les parfaits qui prêchaient généralement par deux : le fils majeur et
  le diacre. Il existait aussi un ou plusieurs fils mineurs,
  antichambre des futurs parfaits itinérants. L'ensemble était coordonné
  par un évêque dont la charge était géographiquement délimitée. A
  l'aube de la Croisade, on comptait alors six évêchés : Agen, Lombers,
  Saint-Paul, Cabaret, Servian et Montségur. Parmi les sièges de diacres, on
  peut remarquer Moissac, Cordes, Toulouse, Puylaurens, Avignonet, Fanjeaux,
  Montréal, Mirepoix, Le Bézu, Puilaurens, Peyrepertuse, Quéribus,
  Tarascon-sur-Ariège. Mais pour définir une réelle définition de la pensée
  cathare, il faut replacer celle-ci dans le contexte historique. Ainsi, la
  lecture des dépositions faites à l'Inquisition, les commentaires actuels
  d'historiens de renom tels que Jean Duvernoy, René Nelli, Michel Roquebert,
  Anne Brenon, ... complétés par certains ouvrages de références tels que le Livre
  des Deux Principes et le Rituel Cathare sont indispensables afin de
  cerner au mieux ce qui constitue aujourd'hui une charnière de l'histoire de
  France. Quatre grandes approches peuvent être
  développées par rapport au catharisme :  L'hérésie, dont le catharisme, s'est développée dans tous les
  pays d'Europe et la manifestation militaire dans le Pays d’Oc n'a été qu'un
  élément, aux proportions importantes, du combat de la Papauté envers ses
  "concurrents". Les cathares, souvent bien représentés dans les
  familles bourgeoises de la région
  - aujourd'hui surnommée cathare - ont eu un impact important dans la société
  médiévale occitane. Le catharisme, par son importance était devenu un élément
  important et dangereux pour la politique de Rome et celle des rois de France
  qui voyaient, l'un comme l'autre, une partie de leur pouvoir rogné. Soutenu
  par les pratiques symboliques du moyen âge, le catharisme a développé un
  ésotérisme dont nous pouvons encore trouver aujourd'hui des traces dans les
  citadelles telles que Quéribus, Montségur, ...  L'an mil voit se manifester de nombreuses
  hérésies. Elles prendront encore de l'ampleur pendant les XIème,
  XIIème et XIIIème siècles. Le catharisme n'est qu'un
  volet de ces mouvements à contre-courant de la pensée romaine. Pauvres de
  Lyon, vaudois, béguins, patarins, tisserands, ... le Manuel de
  l'Inquisiteur  nous donne une bonne idée de la manière dont les
  hérétiques étaient perçus par les représentants du pape. Celui-ci appelle les
  cathares Les Manichéens du Temps Présent. On retrouve des cathares
  dans toute l'Europe, mais certaines spécificités sont à remarquer selon les
  régions. Ainsi, on retrouve plutôt des vaudois (de Pierre Valdo, marchand
  d'origine lyonnaise) dans les régions du Jura et des Alpes. Bien
  qu'antérieurs à ce mouvement et à son créateur Pierre Valdo (1170 environ),
  des hérétiques ayant des idées en tous points similaires furent livrés aux
  flammes des bûchers en Allemagne au début du XIème siècle. Le
  phénomène cathare a pris de l'ampleur au nord de l'Italie, présentant tout de
  même une grande particularité par la diversité des communautés et de leurs
  oppositions sur le dogme même. On parlera ainsi de Cathares en
  Lombardie et de Patarins dans le reste de l'Italie et plus
  particulièrement à Florence. Le catharisme était implanté dans de nombreux
  pays d'Europe, notamment en Italie du Nord, mais c'est dans le Languedoc, que
  sa manifestation a pris le plus d'importance, du fait de sa pénétration dans
  la bourgeoisie occitane. Un apocryphe d'origine bogomile, Interrogatio
  Iohannis a été miraculeusement conservé grâce à l'Inquisition, à la suite
  de sa perquisition. Une version est aujourd'hui conservée dans les Archives
  de l'Inquisition de Carcassonne. Elle constitue, avec la rédaction de Vienne,
  la seule source véritable d'un enseignement ésotérique cathare. Difficile de parler de cathares, de la
  croisade contre les Albigeois, sans parler de l'importance politique de ces
  événements dramatiques. Deux volets sont à distinguer dans cette approche.
  Tout d'abord, il y a la mobilité de la Maison de Toulouse, dont les comtes
  cherchaient manifestement à se retirer de la dépendance française en se
  rapprochant des rois d'Angleterre. Ensuite, il y avait véritablement un
  risque de «concurrence» pour l'église Romaine. En effet, celle-ci était déjà
  en difficulté du fait de l'instabilité du royaume de Jérusalem et des
  problèmes inhérents aux croisades qui recevaient de moins de participation et
  qui étaient souvent détournées à des fins militaires par les chevaliers
  croisés. Quatre croisades en Terre Sainte avaient été
  réalisées avant que le pape invente et mette sur pied la seule et unique
  croisade en terre chrétienne. La forte pénétration du catharisme dans la
  bourgeoisie languedocienne a fortement contribué à l'agacement des prélats
  romains qui ne pouvaient ni se faire respecter par la population, ni compter
  sur les seigneurs occitans pour défendre leurs droits. De nombreux chevaliers
  finirent faidits, perdant ainsi leurs terres, en prenant résolument position
  contre les croisés venus du nord. D'un
  point de vue strictement politique, il est clair que le traité de Paris
  (traité de Meaux) de  1229 fut un
  véritable couperet aux volontés d'indépendance du midi vis à vis du royaume
  de France. Le comté de Toulouse était, géographiquement et économiquement,
  presque aussi riche que le reste du royaume de France. Malheureusement, les
  positions mouvantes et indécises des seigneurs occitans, notamment de Raymond
  VI et Raymond VII lui furent fatales. Dans le camp des croisés pendant les
  premières opérations militaires, il n'en fallait pas plus pour créer une
  incompréhension dans la population locale : «défendue par un comte qui
  part en croisade sur ses propres terres, aidé de chevaliers du nord ?» Les
  nombreuses dissensions entre les seigneurs locaux qui se manifesteront tout
  au long des événements seront un élément de plus qui favorisera
  l'effondrement du Languedoc. Les interventions directes des rois de France en
  1226 et 1255 achèveront le rattachement de l'ancien comté de Toulouse et de
  Provence à la France. La mort d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint- Louis
  et de Jeanne, dernière représentante de la lignée de Toulouse en 1271
  tournera définitivement une page de l'Histoire ...  | 
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   CATHARES – LA CONTRE-ENQUÊTE   | 
  
   A.
  brenon & j.p. de tonnac   | 
  
   ALBIN
  MICHEL  | 
  
    2008  | 
 
| 
   On
  sait que, en tous domaines, on assiste à un éternel débat (pour ne pas dire… combat)
  entre les légendes et l’histoire. Et, pour aussi séduisantes que soient les
  premières, il n’en demeure pas moins que l’étude de la seconde permet
  d’éviter les égarements et d’emprunter les voies sans issue. C’est pourquoi
  nous saluons la publication de l’ouvrage d’Anne Brenon et Jean-Philippe de
  Tonnac dont le titre sobre « Cathares, la contre-enquête » cache
  une étude très complète et très critique de ce mouvement incontournable qui
  émergea soudain voilà huit cents ans et disparut tragiquement dans les
  conditions que l’on sait.  Le
  catharisme n’est pas un simple mouvement, j’allais dire un caprice, de
  chrétiens en recherche d’une purification alors que la religion officielle
  avait déjà prévariqué. Certes non, et les auteurs le démontrent pièces en mains
  quitte à décevoir les amateurs de mythes qui, au fil des siècles, ont tissé
  un maillage de spéculations fantaisistes. Les auteurs insistent sur le fait
  que « cet événement [le catharisme] a constitué un tournant majeur dans
  l’histoire de la France, de l’Église et de l’Europe ». Revisitant cette page
  de l’histoire médiévale, ils apportent un éclairage objectif sur ce mouvement
  occitan, sa création, son évolution et sa disparition dans le sang et le feu.
  Ces cathares, victimes à la fois de l’intolérance d’une église au pouvoir
  absolu et de la cupidité des seigneurs féodaux du nord de la France, ont
  marqué en profondeur toute une région et exercé également la verve d’exégètes
  qui ont trop souvent pris trop grande liberté avec les faits.  La
  vie quotidienne des cathares, leurs aspirations spirituelles, leur ascèse,
  sont décrites avec justesse et aident à comprendre les finalités de ce
  courant chrétien qualifié d’hérétique par les autorités religieuses. Nous
  sortons enfin de l’embrouillamini des multiples thèses contradictoires qui
  s’affrontaient jusqu’à présent autour de ce que l’on a appelé l’affaire
  cathare, cela à tort car le catharisme n’est pas un simple avatar de
  l’histoire de la chrétienté occidentale comme il y en eut tant d’autres. Les
  auteurs s’attachent à démontrer cet enracinement du catharisme à la fois dans
  leur terre et dans l’esprit des justes.  | 
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   CONTON - LES RUNES - Écriture sacrée en Terre du Milieu  | 
  
   Julie Conton  | 
  
   Edition Mémoires du Monde  | 
  
   2012  | 
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 Ce livre s’ouvre ainsi à la mythologie et au symbolisme comparé, approche qui permet de tisser des liens entre les différentes traditions. 
 Vectrices d’énergies sacrées, les runes représentent une voie privilégiée pour appréhender tout un héritage spirituel, celui de la tradition chamanique et animiste du Nord de l’Europe, elles nous transmettent tout un héritage de sagesse qu’il nous incombe de ressusciter et de réactualiser aujourd’hui. C’est un superbe ouvrage pour tous les passionnés de runes, de mythologie et de symbolisme. Le mot rune dériverait d’après Georges Dumézil, d’un ancien radical indo-européen qui aurait engendré Ouranos et Varuna. Etymologiquement le mot rune signifie « secret, mystère, murmure », ce qui évoque la notion d’enseignement secret transmis oralement. Ce mot rune vient également du latin runa ou runae, qui signifie « caractère runique des peuples du Nord », ce mot latin dérive lui-même de la racine run qui apparait dans les anciennes et différentes langues européennes. On sait aussi que les runes, une fois gravées, étaient teintées de sang ou d’une teinture ocre. On a trouvé des runes dans une grande partie de l’Europe, surtout en Scandinavie et à ce jour on a dénombré plus de 5000 inscriptions runiques en Europe du Nord, mais également dans le bassin méditerranéen, en Grèce, en Espagne, en France, en Italie et en Europe de l’Est. La mythologie nordique nous explique que c’est le dieu Odin, qui voulant donner la connaissance aux hommes, accepta la demande des Normes en se faisant pendre à l’arbre sacré Yggdrasill pendant 9 jours la tête en bas, de plus il accepta de perdre un œil, c’est à cette condition qu’il reçut la connaissance des dieux sous forme de runes alphabétiques et qu’il put ainsi transmettre cette connaissance aux hommes. Les runes sont reliées aux plantes, aux minéraux, aux végétaux et à la nature, toutes les cérémonies étaient d’essence magiques et l’utilisation des runes sous forme de talisman avaient une connotation divinatoire, culturelle, magique, chamanique que ce soit pour des envoûtements, des guérisons, des protections mais aussi pour trouver la sagesse de la vie de tous les jours. Les runes étaient connues par la civilisation celte, aussi trouve-t-on des correspondances entre l’alphabet runique et l’alphabet celte, qui lui, se sert d’oghams, c'est-à-dire du symbolisme des arbres, cet ouvrage met en relief toutes ces correspondances ainsi que le zodiaque à travers l’astrologie et la cosmogonie, puisque ces civilisations étaient extrêmement liées non seulement à la nature mais aux signes du ciel, du temps et des phénomènes météorologiques. Au sommaire de cet important ouvrage de 400 pages : Définition et origine des runes - les différents Futhark - Les 24 runes germaniques : fehu – uruz – thurusaz – ansuz – raidho – kenaz – gebo – wuunjo – hagalaz – naudhiz – isaz – jera – iwaz – perthro – elhaz – sowilo – tiwaz – berkano – ehwaz – mannaz – laguz – ingwaz – dagaz – othala – Les runes cryptiques : runes rétrogrades ou wendrunes - les runes à branches - les runes à peignes - les runes à lis - La roue runique annuelle - les fêtes du solstice d’été et d’hiver - les fêtes de Lammas - les fêtes des équinoxes d’automne et du printemps - fête d’Imbole ou brigantia - fête de Beltane - fête de Samhain - la roue runique de la journée - Comment et pourquoi fabriquer ses propres runes et comment faire les tirages - Les runes et les personnages de la mythologie nordique Les différentes affinités entre les runes, les plantes et les pierres - Les runes et les Tarots - Les runes et les Oghams celtiques - Poème runique  | 
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   CONTON - LE ZODIAQUE DE CORDES-SUR-CIEL - Clés symboliques d’une bastide cathare du XIIIe siècle  | 
  
   Julie et Gérard Conton  | 
  
   Edition Mémoires du monde  | 
  
   2008  | 
 
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   Hissée sur son Puech, Cordes-sur-Ciel, bastide tarnaise du XIIIe siècle, se situe à 71 km au nord-est de Toulouse, à égale distance d’Albi et de Gaillac. La cité s’inscrit sur une ligne qui part de Lorris, en gâtinais, ville natale du trouvère Guillaume de Lorris et emplacement des ruines du château de Blanche de Castille, pour aboutir à Montségur, le haut symbole cathare, avec comme jalon, le château de Ventadour, en Limousin, où vécut le troubadour Bernard de Ventadour. « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ». Cette célèbre formule hermétique d’Hermès Trismégiste, fonde l’astrologie. Observons la voûte céleste, établissons sur terre des corrélations, des parallèles ; les planètes et constellations, porteuses d’un contenu symbolique lié à des énergies bien spécifiques, ont leur mot à dire dans les affaires humaines. L’astrologie est ainsi fondée sur l’évidence que les étoiles, constellations et planètes ne sont pas seulement matière, mais aussi énergie et même conscience. Dans l’ancienne Babylonie, on retrouve des tablettes d’argile remontant à 2500 ans avant J.C, qui comportent des observations astronomiques et astrologiques, ce qui veut dire que l’astrologie est une voie de connaissance fort ancienne, qui par la suite fut améliorée et perfectionnée par Ptolémée en Egypte puis par les arabes. Au Moyen Âge, l’alchimie, avant tout Voie divine de perfectionnement intérieur, fut indissociable de l’astrologie dont l’iconographie comporte énormément de signes astrologiques. L’alchimie permet de décoder l’harmonie cosmique divine dont parlait Pythagore en disant : « l’harmonie cosmique repose sur les nombres ». Les auteurs de cet ouvrage, férus d’astrologie ont ressenti la nécessité de lire ce village à travers le prisme de l’astrologie, ils ont arpentés les ruelles, fouillé la terre scruté les façades, observé le terrain et le ciel, touché les pierres charges d’énergie vieille de plusieurs siècles, ils ont étudié la toponymie sur les cartes et sont persuadé que ce village possède une réelle cohérence zodiacale d’ensemble. Cet ouvrage convie le lecteur à une promenade symbolique à travers les ruelles de Cordes-sur-Ciel, haut lieu des albigeois, établi bastide par la charte de Raymond VII, comte de Toulouse en 1222. Les auteurs de cet ouvrage tissent un profond réseau de cohérences en s’appuyant sur la tradition des douze signes zodiacaux pour signifier l’imprégnation historique, culturelle et architecturale des lieux, ils nous offrent les clefs de la géographie sacrée de la ville, et nous font partager leurs convictions, leurs travaux et leurs connaissances astrologiques, astronomiques et historiques.  | 
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   CONTON - L’OGHAM CELTIQUE ou le symbolisme des arbres  | 
  
   Julie Conton  | 
  
   Edition Mémoires du Monde  | 
  
   2014  | 
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 Dans une perspective historique, culturelle, mais aussi intuitive et pratique, l’auteur nous plonge au cœur de la mythologie et de la spiritualité celtes et tisse avec clarté de multiples liens et correspondances entre l’Ogham et les runes germano-scandinaves, entre l’Ogham et le Tarot, les végétaux, les pierres, les minéraux et leur énergies ou encore avec les symboles astrologiques, l’ogham est replacé dans le contexte des fêtes de l’année celtique et il est mis en rapport avec la médecine traditionnelle. L’ogham connut différentes fonctions à travers les siècles. Comme le montrent toutes les inscriptions qui nous sont parvenues, ce fut un alphabet, une écriture permettant de transcrire des informations de manière durable, d’autre part, avant d’être traduit à travers des inscriptions bilingues, l’Ogham était une écriture secrète entre druides et initiés et aussi un langage des signes. Enfin, ces lettres étaient investies d’un caractère sacré et l’enseignement contenu dans chacun de ces symboles, en relation avec les arbres, permettait un usage oraculaire et magique. Les druides avaient recours aux oghams pour communiquer avec l’invisible, cette dimension symbolique et magico-religieuse est sans doute très ancienne, bien plus encore que les inscriptions retrouvées dans la pierre, tracées tardivement dans le but de conserver la mémoire des défunts. Du point de vue mythologique, il est pertinent de confronter et comparer la tradition celte et germano-scandinave, mais aussi celte et gréco-romaine, en effet les Celtes eurent de nombreux échanges culturels avec l’un comme avec l’autre, les uns venant du sud et les autres du nord. Il faut aussi préciser que la mythologie celte est assez obscure car telle une forêt touffue, profonde et impénétrable, elle se cacha de tous les envahisseurs y compris des romains et des chrétiens. Très peu de textes nous sont parvenus, seuls quelques- uns ont été conservés en Irlande et au Pays de Galles et encore ils sont assez tardifs. Les druides bannissaient les textes, seul la transmission orale était permise, c’est pour cela que les oghams symboliques, écrits dans la pierre étaient autorisés, d’abord il fallait les connaitre, ensuite le temps s’employa à les effacer de la pierre et de la mémoire des hommes. C’est pour cela que l’étude des runes et des oghams, très proches par leur graphisme et leur sonorité, nous permet de remonter le temps et de comprendre par leurs similitudes et leurs sonorités, la symbolique secrète de cette civilisation. Au sommaire de cet important et superbe ouvrage de 400 pages : Qu’est-ce que l’ogham ? - fonctions et symbole des ogham - Comment fabriquer ses oghams et comment s’en servir pour la divination - Les 25 oghams celtes : Beith – luis – fear – saille - nuin – huathe – duir – tinne – coll – quert – muin – gort – ngetal – straif – ruis – ailim – ohn – ur – eadha – ioho – eabadh – oir – uilleand – phagos – mÔr – Les fêtes celtiques du cycle de l’année Ogham en correspondance avec les runes, les pierres, et les lames majeures du Tarot - Ogham et les héros, dieux et déesses celtiques - Différentes affinités entre les oghams Le « combat des arbres » par Câd Goddeu -  | 
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   croix & bestiaire celtiques   | 
  
   David
  balade   | 
  
   OUEST-FRANCE
    | 
  
   2007  | 
 
| 
   La
  conversion au christianisme des derniers Celtes païens, entre le IVème et le
  Vème siècle de notre ère, s’accompagna d’un âge d’or de l’art celtique, tant
  par la profusion que par le raffinement extrême des œuvres produites qui nous
  sont parvenues à ce jour. La croix y revêt une multiplicité d’aspects,
  qu’elle soit gravée sur des pièces d’orfèvrerie, tels les reliquaires et la
  vaisselle liturgique, peinte sur le vélin des manuscrits enluminés de Kells, Durrow et Lindisfarne, ou
  encore sculptée dans la pierre. Mais c’est plus particulièrement au travers
  des croix monumentales en pierre, que les sculpteurs celtes vont exprimer
  toute leur originalité créative.  | 
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12 D
| 
   dialogue avec merlhyn
  – le druidisme aujourd’hui  | 
  
   r. brzesc colonges  | 
  
   Edition
  DU PENNDRAGON  | 
  
    1998  | 
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 Votre cœur
  vous parle, pourtant, prenez-vous la peine de l'écouter ? Ou, au contraire,
  ignorez-vous son murmure pour mieux vous réfugier dans vos certitudes. S'il
  vous plaît, ne fermez pas la porte à l'appel du magicien : il vous invite à
  le rejoindre dans son monde. Extrait de la table des matières : Introduction
  - Comment est-il possible de dialoguer avec Merlin ? - Sur le chemin - La
  rencontre - La Magie - Au milieu des fleurs - Le Feu - L'ambre et moi - L'Eau
  - L'Air - La Terre- La Voie du Magicien - Etre un Magicien - Reine Ysmaëlle –  L’un des personnages les plus connus de la légende
  arthurienne. Merlin a eu une existence réelle soixante-dix ans après l’Arthur
  historique : c’était un petit roi des Bretons du nord, dans la Basse
  Écosse, qui, devenu fou après une bataille, se réfugia dans une forêt et se
  mit à prophétiser. La légende s’est emparée de lui et des éléments
  mythologiques divers se sont cristallisés sur son personnage. On y trouve le
  thème du fou inspiré par la divinité, le thème de l’Homme sauvage, maître des
  animaux et équilibrateur de la nature, le thème de l’enfant qui vient de
  naître et qui parle en révélant l’avenir, le thème du magicien enchanteur. Dans la légende élaborée, Merlin est le fils d’un
  diable incube, ce qui explique ses pouvoirs. Il s’oppose au roi usurpateur Vortigem, sert et conseille Aurélius
  Ambrosius (Emrys Gwledig), devient le conseiller permanent et le magicien
  attitré d’Uther Pendragon, fait concevoir Arthur
  par Uther, confie l’enfant à Antor,
  et le fait reconnaître comme roi des Bretons, le conseille et l’aide dans ses
  entreprises, établit la Table Ronde. En quelque sorte, Merlin est le druide
  intégral, doué d’énormes pouvoirs et formant avec le roi un couple sacré
  destiné à régir la société, sur le modèle du duo mythique Mithra-Varuna de la
  tradition indienne. Il est aussi le druide primordial, maître des animaux
  sauvages et de la nature. Ayant rencontré, dans la forêt de Brocéliande, la
  jeune Viviane dont il tombe amoureux, il lui révèle ses secrets. Celle-ci
  l’enferme dans un château invisible. On ne voit plus Merlin, mais on entend
  encore sa voix, ce qui met l’accent sur l’importance de la voix dans
  l’incantation druidique. Le nom de Merlin vient probablement du mot français
  Merle, par suite d’une rencontre phonétique avec le nom gallois Myrddin. La légende de Merlin a été intégrée au début du
  XIIe siècle à la tradition arthurienne par le clerc gallois Geoffroy de
  Monmouth.   | 
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| 
   divinitÉs gauloises  | 
  
   Henri hubert  | 
  
   Edition
  ARQA  | 
  
    2006  | 
 
| 
   On
  les connaît sous le nom de Lug, Esus, Cernunnos,
  Toutatis, Belisama, Belenos, Kronos, Taranis, Silvain… Mais qui étaient véritablement les
  Dieux des Celtes, des Ibères, des Ligures et des Thraces ? Des Germains et
  des Scythes ?  Dans
  cette étude de 1925 rééditée par les éditions Arqa, Henri Hubert (1872 –
  1927), archéologue et historien reconnu, grand spécialiste du monde celtique,
  nous présente avec une érudition sans pareille, le panthéon de ceux que l’on
  disaient barbares et qui n’en avaient que le nom… à la source de la tradition
  druidique nous retrouvons avec l’auteur, Sucellus
  de Dieu au maillet, Nantosuelta la Déesse à la
  ruche, Épona juchée sur son coursier de vent, sans
  oublier les Dieux de l’Autre Monde… 
  | 
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| 
   dolmens & menhirs   | 
  
   J.
  briard  | 
  
   Edition 
  GISSEROT  | 
  
    2003  | 
 |
| 
   Les
  dolmens et les menhirs de Bretagne avec l’explication symbolique, historique et
  géographique de ces pierres. Les tumulus, les Celtes, les druides, les fées
  et les veilleurs de pierre. Entre 4 500 et 1 800
  av. J.-C., les sociétés paysannes d'Europe de l'Ouest plantent dans le
  sol des pierres monumentales. On appelle ces monuments des mégalithes
  (« grandes pierres »). Quelles formes ont-ils ? Comment les
  a-t-on érigés ? À quoi servent-ils ?    Les premiers mégalithes européens
  apparaissent sur la côte atlantique. Ils se répandent ensuite en Espagne, en
  Irlande, en Angleterre et jusque dans le nord de l'Europe, au Danemark et en
  Suède.  Il existe deux types de
  mégalithes : les menhirs, qui signifient en breton
  « pierre (men)
  longue (hir) ».
  Ce sont des pierres
  dressées, fichées dans la terre. Certains sont isolés, comme
  celui de Locmariaquer en Bretagne, le plus haut de tous : aujourd'hui
  brisé, il atteignait 20 mètres de hauteur et pesait 350 tonnes. Les
  menhirs sont souvent regroupés et disposés soit en cercles, les cromlechs (à
  Stonehenge, en Angleterre), soit en alignement (à Carnac, en Bretagne). À
  Carnac précisément, plus de 3 000 menhirs dessinent trois grandes
  avenues. les dolmens, qui signifient en breton « table
  (dol) de pierre
  (men) ».
  Ils servent de tombeaux.
  Deux grosses pierres, fichées à la verticale dans le sol, sont couvertes
  d'une dalle qui forme la toiture. Cette construction constitue la chambre
  funéraire. À l'origine, elle était recouverte de terre et de pierre et
  formait un tertre, le cairn. Dans certains sites, on accède à cette salle
  (dont il ne reste aujourd'hui que la structure) par un couloir de pierres. Le déplacement et l'érection des
  pierres colossales destinées aux dolmens et aux menhirs constituent un
  véritable exploit à une époque où les outils et les moyens de transport
  restent rudimentaires. Pour acheminer les pierres, les constructeurs de
  mégalithes les placent sur des traîneaux de bois. Ils les halent ensuite sur
  des troncs d'arbres. Chaque fois qu'ils le peuvent, ils utilisent les
  rivières : les pierres bleues de l'un des cercles de Stonehenge
  proviennent des monts Prescilly, à plus de
  200 km, et sont probablement arrivées par voie fluviale. Dresser des
  blocs de 350 tonnes (comme le menhir de Locmariaquer) sans engin de
  levage demande une grande ingéniosité et une solide organisation. Les
  bâtisseurs creusent probablement des fosses dans lesquelles ils font
  progressivement basculer chaque bloc à l'aide de cordages et de leviers en
  bois. Des remblais sont surélevés au fur et à mesure pour soutenir la
  pierre.  De
  très belles photos couleur.  | 
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| 
   Druides –
  b.a. – ba   | 
  
   Thierry
  jolif   | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2006  | 
 ||
  
 «
  Nous ne nions pas la survivance d’un certain ‘esprit celtique’, qui peut
  encore se manifester sous des formes diverses, comme il l’a fait déjà à
  différentes époques ; mais, quand on vient nous assurer qu’il existe toujours
  des centres spirituels conservant intégralement la tradition druidique, nous
  attendons qu’on nous en fournisse la preuve, et jusqu’à nouvel ordre, cela
  nous paraît bien douteux, sinon tout à fait invraisemblable. » 
 
 
 
 
 
  | 
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| 
   druides
  & chamanes  | 
  
   Jean
  markale  | 
  
   Edition
  PYGMALION  | 
  
    2005  | 
 
| 
   Les
  chamanes qui se multiplient aujourd’hui seraient-ils les héritiers de nos
  druides, disparus lors de la conquête romaine ou absorbés dans le
  christianisme triomphant ? S’il y a, en effet, des rapports certains entre
  ces « hommes médecines » que séparent deux millénaires, ils ne sont pas ceux
  qu’on imagine. Spécialiste
  du monde celtique, Jean Markale nous apporte un
  nouvel éclairage sur ce profond mystère : y a-t-il une tradition qui aurait
  perduré secrètement à travers les campagnes, à l’abri des enseignements
  officiels, et quel serait son lien avec le chamanisme contemporain ? Ou bien
  existe-t-il un fonds commun plus ancien encore puisqu’il remonterait aux
  origines de l’humanité ? Jean Markale bâtit son
  enquête minutieuse sur l’arsenal des connaissances dont nous disposons : les
  découvertes archéologiques les plus récentes, l’étude des légendes et des
  mythes, le folklore européen, les pratiques obscures et les superstitions qui
  habitent encore certains coins reculés d’Europe.  En
  faisant ainsi la part des choses entre le druidisme tel que nous pouvons le
  connaître aujourd’hui à travers des sources extrêmement fragmentaires et le
  chamanisme contemporain, porté par une nouvelle vague de spiritualité, il
  nous révèle de précieux itinéraires qui réjouiront tous ceux qui recherchent
  avec passion la connaissance des mystères du monde.  | 
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12 E
| 
   entretiens avec un druide nommÉ
  gwenc’hlan   | 
  
   R.
  blanchet   | 
  
   Edition
  du  PRIEURÉ   | 
  
    1993  | 
 ||
  
 "Etre druide c'est assurer toute
  la tradition spirituelle, intellectuelle, culturelle des Bretons",
  avait-il confié à l'AFP en juillet 2007. Ce jour-là, lors d'une assemblée
  ouverte au public dans la forêt de Brasparts (Finistère), il avait reçu à
  l'intérieur d'un cercle de pierres de nouveaux membres selon un rituel
  ancestral marqué par la reconstitution de l'épée brisée du roi Arthur,
  symbole d'unité du peuple celte, et la bénédiction du gui. "Gwenc'hlan Le Scouézec
  a rendu aux Bretons le sens du sacré et l'amour du pays", a résumé jeudi
  Youen Burel, archiviste au Gorsedd
  (fraternité druidique) de Bretagne. "Il a insufflé beaucoup plus de
  spiritualité dans le Gorsedd. Il a tenté d'en faire
  un outil pour la défense de la culture bretonne", s'est félicité de son
  côté un autre druide qui préfère garder l'anonymat. Bardes (littéraires),
  ovates (scientifiques) et druides (sacerdoce et enseignement) se retrouvent
  ainsi chaque année, au cours de huit cérémonies célébrées en langue bretonne,
  pour fêter la nouvelle année (1er novembre), les solstices d'hiver et d'été
  ainsi que les équinoxes de printemps et d'automne. "Notre Livre, c'est la Nature. Le druidisme
  est une philosophie cultuelle à résonance spirituelle, païenne, fondée sur la
  nature. Le paganisme druidique a plus de 7.000 ans", explique M. Burel.
  Les druides reconnaissent l'immortalité de l'âme qui, après désincarnations
  successives, peut se retrouver dans toute espèce vivante, quelle qu'elle
  soit. Gwenc'hlan Le Scouézec
  avait été choisi en 1980 pour prendre la tête du Gorsedd
  de Bretagne, qui compte une cinquantaine de membres, tous majeurs, et
  représente la branche officielle du druidisme rattachée à la branche
  galloise. L'autorité suprême du Gorsedd celtique,
  fondée au XVIIIe siècle, regroupe près de 1.200 membres et se trouve au pays
  de Galles. Le mouvement "avait adhéré à la déclaration des droits de
  l'homme et dénoncé l'utilisation des symboles druidiques par des mouvements
  fascisants", indique M. Burel. Gwenc'hlan Le Scouézec,
  fils du peintre expressionniste Maurice Le Scouézec
  (1881-1940), est l'auteur de nombreux ouvrages dont "le guide de la
  Bretagne mystérieuse" (1966) et "Bretagne Terre sacrée"
  (1977). Une réunion des druides dirigeants décidera de son successeur qui
  pourrait être le grand druide adjoint Per-Vari Kerloc'h, de formation
  universitaire, salarié à la Poste et responsable syndical.  | 
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12 H
| 
   histoire et doctrine de la secte des cathares  | 
  
   Charles schmidt  | 
  
   Edition
  J. de Bonnot  | 
  
    1988  | 
 
| 
   Ce
  professeur de la faculté de théologie de Strasbourg nous fait découvrir les
  côtés obscurs de ces Cathares mystérieux. La curieuse
  aventure des "Parfaits", les étonnantes et fondamentales
  révélations du Pasteur Charles Schmidt, professeur de théologie à Strasbourg
  A nouveau disponible en volume d'art, voici le célèbre classique du grand
  historien alsacien Histoire et doctrine des Cathares Les annales des Cathares
  De l'origine de la secte en Europe orientale à la Croisade albigeoise et à la
  chute de la fameuse forteresse de Montségur après un an de siège. Relations
  complétées par un exposé sur les suites de l'hérésie, ses pratiques et sa
  conception du rôle essentiel dévolu à Satan, maître de la terre. Enfin,
  Charles Schmidt nous donne un aperçu des méthodes de l'Inquisition dans cette
  affaire. Les secrets de la phalange des "purs" et des
  "parfaits «L’aventure des Cathares n'est pas seulement l'histoire d'une
  hérésie régionale. Révélée aux croisés par des religieux bogomiles de Constantinople,
  elle se répandit bientôt dans toute l'Europe orientale, en Bulgarie
  notamment.  On retrouve
  l'hérésie en Croatie, en Bosnie, dans le nord de l'Italie, les Flandres
  ...Mais ce fut surtout dans le sud-ouest de la France, où elle fut introduite
  par des rapatriés de la deuxième croisade, qu'elle atteignit toute son
  ampleur. Agen, Albi, Toulouse et Carcassonne furent ses centres les plus
  enfiévrés du XIIème et XIIIème siècle et au-delà. Cette fortune tient à
  l'importance des personnalités ecclésiastiques et politiques qui s'y
  rallièrent peu ou prou (Raymond VII comte de Toulouse, Guillaume de Mirepoix,
  Alphonse de Poitiers, Robert d'Epernon, etc...). Son expansion est aussi le
  fait de la quasi indépendance de ces provinces qui ne furent rattachées au
  royaume de France qu'à l'issue de la cruelle expédition albigeoise initiée
  par le pape Innocent III. Le roi Philippe Auguste ayant refusé de participer
  à cette croisade, on sait que les troupes du Nord furent commandées par Simon
  de Montfort, en attendant l'intervention tardive des forces capétiennes qui
  mirent fin au conflit.  Des dogmes
  singuliers et des pratiques étonnantes C'est surtout à ce niveau que se
  distinguent les Cathares. Leur doctrine est fondée sur le mal, constituant
  d'après eux, l'essence même d'une terre qui est la propriété du Démon et son
  oeuvre. Tout y est corrompu, pervers, vain. Cependant, il reste possible de
  gagner un autre monde parallèle et invisible, où les créatures sont
  incorruptibles et éternelles. Pour cela l'hérésie propose une abondance de
  pratiques, souvent pittoresques. Il est, bien sûr, impossible d'en donner ici
  le détail, mais on ne peut que rester perplexe devant l'étrangeté, voire
  l'hermétisme, de ces comportements. Chez les Cathares, le Christ ne se
  confond pas avec Dieu. Il n'a qu'un rôle subalterne, et le rituel chrétien en
  est bouleversé.  La
  seule vérité reposait sur la Bible, interprétée d'ailleurs d'une manière
  particulière par les autorités de la "secte" se nommant eux-mêmes
  les "parfaits". Bref, tant de singularité ne peuvent qu'éveiller la
  curiosité. L’ouvrage célèbre de Charles Schmidt nous explique en détail ce
  phénomène très particulier. Sa lecture contribue à éclairer tout un pan connu
  du Moyen Age. Les Cathares sont-ils toujours parmi nous? La plupart des
  érudits ont admis leur disparition... mais la rumeur de leur survivance a
  persisté car, s'ils n'apparaissent plus en nom, on doit reconnaître que
  beaucoup de traits de cette religion déconcertante ressurgissent dans
  certaines sectes contemporaines et on est surpris par l'engouement de
  visiteurs de plus e plus nombreux venant en pèlerinage sur les lieux
  "saints" du Catharisme. Curieux, n'est-il pas vrai?  | 
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12 I
| 
   itinÉraires cathares
  – lieux sacrÉs & initiatiques  | 
  
   éric le nabour  | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    1994  | 
 
| 
   Cet
  ouvrage propose des itinéraires buissonniers dans les hauts lieux sacrés du
  catharisme. On va d’Arles s/ Tech à Béziers – Carcassonne – Albi – Fontfroide
  – Foix – Lastours – Montségur – Peyrepertuse – etc. Une quarantaine de
  circuits. Le sentier cathare n’a rien d’un chemin historique
  mais cet itinéraire qui commence au bord de la Méditerranée pour rejoindre
  Foix dans les Pyrénées ariégeoises vous conduira sur les traces d’un des
  nombreux drames de l’Histoire au travers de pays contrastés d’une grande
  beauté et vous fera découvrir les ruines de châteaux-forts construits sur la
  frontière entre les royaumes de France et d’Aragon. Ces forteresses,
  véritables nids d’aigle perché sur des éperons rocheux servirent de refuge
  aux Cathares, ces hérétiques aux yeux de l’Eglise qui n’aura de cesse pendant
  près d’un siècle de les persécuter et les faire disparaître. Les paysages
  sont grandioses et très variés ; très rapidement vous passerez de la mer à la
  moyenne montagne aux reliefs accidentés, avec les sommets des Pyrénées en
  toile de fond. Les  coteaux couverts de vignes succèdent à la plaine,
  les forêts et prairies aux causses arides et quasi désertiques. Vous
  traverserez des gorges profondes et resserrées et grimperez quelques pentes
  ardues pour visiter les ruines des châteaux cathares : Monségur, Quéribus,
  Puilaurens, Aguilar, Peyrepertuse… Nous vous suggérons ici un circuit
  principalement  dans le département de l’Aude pour découvrir un haut
  lieu de l’histoire du catharisme à travers  ses châteaux et citadelles.
  Nous démarrons le circuit depuis Carcassonne.  Nous n’avons pas intégré
  dans ce circuit une explication de la cité de Carcassonne, celle-ci faisant
  déjà l’objet d’un article dans nos idées vacances.  Le Pays Cathare se
  concentre dans les Corbières (région du Languedoc Roussillon de moyenne
  montagne). Le terme de Pays Cathare est surtout utilisé d’un point de vue
  touristiques pour déterminer la région qui regroupe les citadelles et
  châteaux les plus marquants de l’histoire des Cathares. Le catharisme était
  un mouvement chrétien médiéval  considéré comme hérétique par l’église
  catholique entre le 10ème et 12ème siècle. Essentiellement localisé dans le
  sud de la France en région Occitane. C’est en 1208 puis 1226 que ce mouvement
  subit deux croisades initiées par le Roi de France et le Pape dans le but de
  le faire disparaitre. Ces hérétiques se réfugièrent dans les châteaux des
  Corbières et c’est en 1244 que s’achève le catharisme  | 
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12 L
| 
   la France cathare  | 
  
   André
  cauvin  | 
  
   MARABOUT  | 
  
    1974  | 
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 L’église voit dans ces chants et poèmes
  courtois l’élan de leur cœur pour leur dame, ignorant que sous couvert de
  chants d’amour ils prêchaient l’Amour Divin pour l’Eglise Une et Universelle
  abandonnée, dans ses attributions, par Rome. Sous leurs airs de sainteté
  les clercs se prétendent des bergers mais ne sont que des assassins. Tous
  ceux qui ne se conforment pas à leur dictat sont traités d'hérétiques. Les
  dirigeants de cette église qui ne respectent en rien les saintes écritures
  voudraient à tous prix qu’on les considère comme gens de grande droiture.
  Tous ces maîtres pasteurs de l'Eglise romaine sont remplis de folie,
  d'orgueil et d'arrogance. De plus, ils sont faux et truands envers la gent
  des fidèles chrétiens. L'esprit de contestation dans le monde chrétien n'est
  pas réservé aux poètes du Languedoc. Au nord de la France, des contestataires
  apparaissent au XIe siècle. Ce sont des Chrétiens sincères de la base, des
  prêtres révoltés contre les oublis du message d'amour et de désintéressement
  enseignés par le Christ. Ils se dressent contre l'autorité de l'Eglise,
  également contre celle de certains princes ayant des fonctions
  ecclésiastiques. D'autres vont jusqu’à mettre en cause les fondements de la
  doctrine chrétienne. Certes, parmi ces derniers, tous ne furent pas Cathares,
  mais certains  professaient déjà les grands principes qui font
  l'originalité de cette prétendue  hérésie. Les accusations d'hérésie eurent
  parfois d'autres motivations que la seule contestation de déviances
  religieuses. Des clercs ou des laïcs, voulant affermir les reformes du clergé
  voulue par la papauté, se heurtent parfois à de fortes résistances de la part
  du haut clergé local dont le style et les pratiques étaient critiqués. Pour
  se débarrasser de leurs pourfendeurs, ces derniers n'hésitent pas, avec des
  succès divers, à les accuser d'hérésie.  Dans la région du sud de
  la France, les partisans de la doctrine cathare (qui est dualiste car elle
  prend sa source dans le Manichéisme qui prône l’organisation  duelle du
  monde ; lumière-ténèbre, bien-mal, etc…) sont moins pourchassés que
  partout ailleurs. Peut-être que la noblesse assez anticléricale en est la
  raison. On peut trouver quelques éléments d’explication dans l’esprit
  méridional plus tolérant, ou bien dans les restes de la domination des
  wisigoths, dualistes. Ceux-ci peuvent en être une interprétation partielle.
  Dès le début du XIIème s. les idées cathares qualifiées d’hérétiques par le
  clergé et la papauté romaine, s'implantent plus largement dans les
  populations languedociennes. Ces peuples sont séduit par une religion qui ne
  perçoit pas la dîme ecclésiastique, qui parle la langue du peuple plutôt que
  le latin et qui veut montrer l'exemple d'une vie religieuse plus proche de
  "l’Esprit" que de "la Lettre" des Textes sacrés. Il est probable que de pareilles idées
  aient pu être ramenées par des Croisés au retour d'Orient, (idées ou vérités
  faisant partie d’un enseignement de l’église chrétienne primitive en quête
  desquelles les Chevaliers du Temple auraient secrètement guerroyé en Terre
  Sainte). Selon certaines sources, le catharisme languedocien aurait
  d'ailleurs été à la base du développement de cette contre-église en Italie et
  non l'inverse. Outre les premières manifestations hérétiques du XIème siècle,
  le catharisme est officiellement signalé lors du Concile de Toulouse en 1119.
  Ce concile dénonce ceux qui nient les sacrements, le sacerdoce, la hiérarchie
  religieuse et les liens du mariage. L'étendue du phénomène fut mesurée lors
  de la mission de St Bernard, notamment dans la région d'Albi (d'où le nom
  d'Albigeois) en 1145. Une certaine organisation structurée de l'Eglise
  cathare du Languedoc semble attestée par le " Concile " de Saint
  Félix Caraman en Lauragais (1167). En présence du pape dualiste (pope) Nicetas (venu de Bulgarie ou de Constantinople) des
  évêques cathares y furent consacrés et des croyants consolés. Certains
  d’entre eux changèrent d'option et quittèrent le catharisme dit de dualisme
  mitigé pour le dualisme absolu. Les paysans, la petite noblesse, les
  bourgeois commerçants ou artisans, le clergé même en comptent de nombreux
  adeptes. Les paysans sont attirés par une
  doctrine et des prédicateurs proches d'eux, vivant sobrement et prêchant une
  doctrine accessible et exprimée dans leur langue. Ces hérétiques s'appelaient
  entre eux " Chrétiens ou  Bons
  Chrétiens  En Languedoc, les nobles,
  souvent désargentés, ne sont pas coupés du reste de la population. Le droit
  d'aînesse n'existe pas dans le Sud contrairement au Nord de la France. Les
  cadets de famille dans le Sud héritent d'une parcelle chaque fois plus
  réduite des terres ancestrales alors que dans les Comtés du Nord, ils entrent
  dans les ordres. Certains domaines seigneuriaux seront divisés à chaque
  génération. Les quatre tours de Cabaret (Lastours) par exemple appartenaient
  à différents coseigneurs. Leur hostilité contre la puissance ecclésiastique
  est chaque fois plus concentrée, et va croissante. Certains de ces domaines
  deviendront le fer de lance des révoltes cathares mais auront, auparavant,
  souvent empêché les tentatives d'éradication de l'hérésie par leur inertie.
  La société rurale n'est donc pas vraiment divisée entre les paysans et la
  petite noblesse. D'une part, cette dernière n'a guère les moyens financiers
  de se distinguer du reste de la population. D'autre part, les villages sont
  des lieux de vie commune : le château, résidence du seigneur ou des
  coseigneurs, l'église et les habitations sont imbriqués les uns dans les
  autres pour former un ensemble fortifié. Cette communauté des campagnes sera
  l'une des forces du Languedoc. Elle explique en partie la propagation de
  l'idéologie cathare de la petite noblesse vers les paysans, plus par symbiose
  que par force. Quant aux bourgeois, la condamnation du prêt à intérêt par
  l'Eglise (qui touche aussi les Juifs) les jettent dans les bras du catharisme
  plus ouvert à ce mode de financement des affaires. Les villes du Sud fortes
  de leur richesse s'étaient généralement affranchies du pouvoir féodal et
  avaient obtenu des autorités propres (Consuls ou Capitouls). Elles préserveront
  cette autonomie contre les armées du Nord. La faiblesse relative des Comtes
  de Toulouse, à cause du morcellement du pouvoir, les conduira à un certain
  laxisme face à l'hérésie, contrairement à l'attitude plus ferme de leurs
  collègues du Nord. En construisant de toute pièce
  l’Hérésie, l’église romaine se dote d’une arme idéologique redoutable. Elle
  contribue à faire accepter par la contrainte qu’elle détient et se conforment
  aux Vérités Divines enseignées par le Christ et ses Apôtres. Bien entendu, il
  n’en a rien car jamais Christ n’eut enseigné l’attrait pour la puissance des
  princes et leur richesse. Pour asseoir sa toute puissance,
  l’église romaine devait vivre dans l’opulence, à l’égal des seigneurs et
  princes de son temps. L’église romaine va ainsi se compromettre avec le
  pouvoir seigneurial, par sa politique et son goût pour les fastes. Ce que
  l’église craint par-dessus tout, c’est la diffusion de la doctrine cathare
  qui est issue du christianisme primitif et qui est empreinte d’un fort
  gnosticisme (le gnosticisme enseigne une connaissance secrète qui permet de
  libérer les âmes des fidèles). Son enseignement est également influencé par
  un fort courant dualiste symbolisé par l’opposition et la lutte du Bien
  contre le Mal. C’est aussi ce qui qualifie la lutte des fils de la Lumière
  contre ceux des Ténèbres. Pour les cathare, le Christ est sauveur car il
  délivre et libère, non par un miracle, mais par un enseignement spirituel et
  une connaissance qui demeurent cachés au plus grand nombre. Au moyen-âge, l’église de Rome voyait –
  cela n’a pas évolué à notre époque - d’un très mauvais œil la résurgence du
  Gnosticisme, du Johannisme et surtout de l’Esotérisme, dont elle nie la
  présence dans les écrits  de Jean ; l’évangile et sa Révélation
  "l’Apocalypse. Au XIe siècle l’Eglise de Rome a subi un grave échec en
  ignorant l’Eglise orthodoxe qui tenta de lui faire reprendre pied au
  Moyen-Orient et d'autre part, qui lui aurait permis de raffermir son
  influence en Occident. L’une des idées les plus tenaces de la première
  société chrétienne, fut que la révélation n’avait pas dit son dernier mot et
  qu’il fallait attendre, dans l’avenir, le développement de l’enseignement du
  Christ, qui était venu détruire la Lettre, et les enseignements périmés de la
  loi judaïque.  Or, dès le moyen-âge, l’Evangile de Saint Jean,
  "Œuvre de l’esprit grec, tout pénétré de néoplatonisme", vient
  rendre l’idéal à la société inquiète. On y trouve, en effet, une théologie
  transcendante où le démiurge, désigné sous le nom de Logos, vient prêcher aux
  hommes une doctrine d’Amour (l’Eros platonicien), en même temps qu’il
  proclame la nécessité de l’adoration, en Esprit et en Vérité, du Dieu Suprême
  qu’il appelle son Père et dont il accomplit la Volonté. Cette religion de
  l’avenir est celle enseignée par Jean dans le 4ème Evangile.  | 
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| 
   la rÉsurgence des  rites
  forestiers  | 
  
   Régis
  blanchet   | 
  
   EDITION
  DU PRIEURÉ   | 
  
    1997  | 
 ||
  
 Il va alors fonder une loge (Vente) et quand il y en a deux, il
  fonde la Grande Vente (Loge)  des Modernes qui se déclare
  « obédience » et s’arroge l’autorité fondatrice, le contrôle des
  initiations et celle des rituels. Blanchet invente les Maîtres des Passages,
  ce sont les membres de la Grande Vente, somme toute l’équivalent forestier
  des « Grands Inspecteurs » qui articulent les Ventes sur La Grande
  Vente et qui se cooptent les uns les autres. En juin 97, R.B. et ceux qui
  l’ont suivi contrôlent deux Ventes : La Claire Fontaine et John
  Toland, qui représentent en tout une trentaine de membres. Les réunions
  des Grandes Ventes sont organisées strictement : Ordre du jour précis,
  rapporteurs, consignation des débats et des décisions, comme en Maçonnerie.
  Il dit d’abord que le rite forestier devrait se constituer en fédération de
  rites afin de ne pas être exclusif. Il s’inspire ici encore de la F.
  Maçonnerie. Puis il raconte comment il a réalisé les rituels que nous
  connaissons :  Fendeur : C’est en fait un rituel de
  corporation retranscrit par RAGON qu’il maçonnise  Charbonnier : Les rituels, dit Blanchet, bien
  que cités en 1747, n’ont jamais été retrouvés. Il dit être parti de données
  corporatistes archivées à Tours et les avoir transposées avec la « rythmique
  maçonnique ». Forgeron : Il n’a rien trouvé en France. Les
  rituels sont élaborés à partir de traditions orales principalement du Canada
  (+recherches de Mircéa Eliade et tradition africaine) Maître de Passage est créé de toutes pièces en
  Bretagne pour protéger le rite de l’intérieur au regard de l’expérience
  « druidique. »   | 
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| 
   LE CONSOLAMENT CATHARE  | 
  
   Ph. Roy  | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    1996  | 
 
| 
   Commentaires
  sur un fragment de rituel, le manuscrit de Dublin 269. Préface et
  commentaires de Philippe ROY. Le consolament ou baptême spirituel est au
  chœur de la mystique cathare. Affirmant une tradition ininterrompue depuis le
  Christ et ses apôtres, les cathares accompagnaient leur rite d’un
  enseignement qu’offre le manuscrit du Dublin (14éme S) ici présenté. Il
  s’agit d’un commentaire détaillé des rites et croyances propres à l’église
  cathare. Le joyau en est une interprétation ésotérique du « Notre Père »
  qui représente encore aujourd’hui un document d’importance capitale pour
  quiconque est en quête de spiritualité. Une
  religion sans église : Les cathares n'avaient pas de lieu de culte, peu
  de sacrements et niaient l'eucharistie. C'est un clergé itinérant qui délivre
  les sacrements et dévoile les textes, dans les maisons, les châteaux ou sur
  les places de village. La hiérarchie cathare : A la base, les simples
  croyants, rattachés au rite par le "méliorament" ne font pas partie
  de l'église mais doivent montrer du respect à l'égard des
  "parfaits" en les adorant, c'est à dire en faisant trois
  génuflexions en face d'eux pour recevoir en échange le baiser de bénédiction.
  Au-dessus, les novices doivent s'habituer aux abstinences rituelles, puis les
  prêtres, d'anciens novices depuis au moins un an ayant reçu le
  "consolament" de l'évêque lors d'une cérémonie. Enfin au
  sommet, les évêques, un seul d'abord, celui d'Albi en 1167, puis quatre
  autres Toulouse, Agen et Carcassonne et le Razès. 
  | 
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  LA
  TRADITION MAGIQUE DES CELTES
   | 
  
  Jean-Marc Questin
   | 
  
  Edition Fernand Lanore
   | 
  
   1990
   | 
 
| 
   Ce
  livre illustre la résurgence de la pensée celtique et des rituels païens dans
  l'Europe du troisième millénaire. Les valeurs du druidisme, porteuses de
  force et d'harmonie, de joie et d'équilibre, sont à l'origine de la
  Chevalerie et de l'Ordre du Temple, du christianisme celte et des Fidèles
  d'Amour. La connaissance précise des divinités gauloises et de leur
  symbolique, ainsi que l'attention portée aux rituels et aux prières
  druidiques, permet d'ouvrir en l'être un vaste champ de connaissance qui
  modifie sa perception et sa manière de fonctionner. Nous retrouvons ainsi une
  partie de la Tradition primordiale, chère à René Guénon. Encore faut-il
  savoir puiser dans ses racines, poursuivre ainsi la Quête du Graal,
  intemporelle et sans limites. Le processus héroïque de la connaissance, de
  soi et du monde est un art de guerrier, une voie de samouraï, une
  transmutation rigoureuse du corps et de l'esprit qui procure à l'adepte la
  jeunesse éternelle. Les Druides considéraient le monde phénoménal comme un
  rêve, le temps appartenant à la relativité et la matière n'étant qu'une
  projection illusoire de notre esprit. Les plus audacieuses théories de la
  physique quantique et de l'anti-matière se trouvent en germe dans les
  Triades. La splendeur de l'univers mythique des Celtes entraînera le lecteur
  parmi les îles d'Hyperborée, jusqu'au coeur lumineux du château de cristal. L’auteur dans cet ouvrage donne la
  ‘’traçabilité druidique’’ à savoir les 9 sources qui permettent de tracer le
  druidisme  -   1 – Le
  symbolisme    2- La mythologie
  celtique, en dépit de sa déformation due au christianisme    3- 
  les écrits des auteurs antiques : César, Pline l’ancien,
  Pomponius Mela, Strabon  etc.     4- Les traditions bardiques, dont le
  cycle arthurien ne fut que l’un des aspects 
  -    5 -  Les études scientifiques :
  archéologie, linguistique etc.  -   6 – La transmission clanique et
  familiale  -   7 – La tradition ésotérique  par les sociétés initiatiques et
  compagnonniques. Le néodruidisme fut souvent régénéré par des personnes qui
  créèrent d’autres sociétés initiatiques 
  -    8 – La transmission
  exotérique, au travers du catholicisme notamment dans la chrétienté celtique
  (églises celtiques)  -  9 - L’awen : l’intuition, la
  méditation et l’inspiration prophétique Pour retrouver la Tradition
  primordiale, il ne suffit pas de regarder un peuple ou une tradition, il est
  indispensable d’aller plus loin, chercher et chercher encore. Lorsqu’un
  peuple envahit un pays, il ne peut qu’utiliser ce qu’il trouve déjà sur le
  terrain, comme nous le constatons, par exemple, avec les Romains. Il en est
  exactement de même pour les Celtes. Ces derniers furent, sans conteste, les
  porteurs d’une tradition, mais celle-ci n’était qu’une partie de la Tradition
  ! Les Celtes assimilèrent les Traditions, les cultes et les croyances des
  peuples qu’ils dominèrent, au demeurant, pour une période très courte.
  Renier, comme certains le font, cette Tradition
  Primordiale, revient alors à renier le Druidisme lui-même,
  puisque c’est lui retirer sa réalité et sa vérité primordiale.  Galates, Galli, Gaule et
  Gaulois : Avec cette Tradition, restant à
  jamais la base instinctive de notre savoir mythologique sacré, se constituera
  simultanément la première ébauche de nos territoires liés aux plus anciens
  témoignages de notre géographie politique. La ‘géographie physique’, en
  opposition fondamentale, nous sera laissée par les peuples Ibéro-Ligures. Ce
  peuple Celte ‘envahissant’ se répandra non seulement en Europe occidentale
  mais également dans toute l’Europe centrale. En Asie Mineure il fondera un
  royaume, appelé ‘Galates’ par les Grecs. Puis les Germains refoulèrent les
  Celtes d’Europe du nord vers l’Espagne, les Iles Britanniques et la Gaule. Il
  est probable que ce nom, qui nous restera, provienne d’ailleurs de ‘Galates’,
  et ‘Galli’ pour les latins. La langue Celte ne subsistera, elle, qu’en
  Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Bretagne. Il est difficile de résumer
  impartialement l’histoire de ce peuple car les hypothèses historiques vont
  parfois à l’encontre les unes des autres ; cependant le lecteur trouvera en
  fin de ce travail une bibliographie sommaire afin qu’il puisse se forger sa
  propre idée. En ce qui concerne l’aspect culturel, nous retiendrons que pour
  Olivier Geslin « Ils présentaient une certaine unité linguistique, morale et
  religieuse, mais politiquement indépendants les uns des autres ».  Celtie et Hyperborée ? La question la plus irritante des énigmes celtiques est de
  se demander d’où ce peuple tenait la somme des connaissances et traditions
  qui constituaient ses rites. Nous trouvons dans ‘Le Voile d’Isis’, de mars
  1932, le formidable travail d’ Auriger. Pour lui les Celtes furent les
  continuateurs des Atlantes et les initiateurs de toutes les civilisations
  d’Europe et d’Asie. Les éléments proposés montrent ce peuple échappé, avec
  les Egyptiens, de la catastrophe engloutissant l’Atlantide et dépositaire de
  la Tradition perpétuelle et unanime. C’est ce que démontre par ailleurs
  la célèbre épopée de Ram (Bélier en Gaulois). Si l’on propose comme ferment
  de l’idée européenne la ‘latinité’ ou encore le racisme nordique, on ne peut
  obtenir, par définition, l’adhésion que d’une très minime fraction
  d’européens. Le dénominateur commun pourrait être plus simplement ‘l’esprit
  celtique’. Ce dernier a imprégné les peuples de notre continent par la race,
  le fondement rituel, la philosophie, la littérature et surtout la base de la
  chevalerie naissante. Cet ‘esprit’ est étroitement lié à l’apport hellénique
  et, par- là, à la grande tradition occidentale atlantéo-hyperboréenne. Et,
  s’il y a des implications même sur le continent africain, on retiendra que
  l’Afrique et l’Europe sont complémentaires à plus d’un titre y aurait,
  surtout à notre époque, beaucoup d’inspiration à puiser dans les institutions
  sociales celtes : Collèges, formation de la jeunesse, des chefs, des élites
  religieuses et spirituelles et enfin : prééminence du rôle de la femme dans
  la société. Avec une vision étrangement prophétique, Philéas Le Besgue
  écrivait à ce propos : « Sur les bases du celtisme se pourraient constituer
  de véritables amphictyonies européennes, car l’esprit de la table ronde s’est
  propagé loin par- delà les frontières aussi bien que les idées de liberté
  humaine au temps de la Révolution. » Par l’ouverture actuelle sur une Europe
  naissante c’est dire quel pourrait-être, dans cette croisade exaltante et
  surtout pacifique, le rôle de la France.   | 
 |||
| 
   le druidisme Éternel
  – retrouver le chemin initiatique de nos ancÊtres  | 
  
   Francis
  WILLIGNES  | 
  
   Edition
  MERCURE DAUPHINOIS  | 
  
    2003  | 
 ||
  
 Le
  druidisme est l'expression de la civilisation occidentale la plus ancienne.
  (“La religion populaire cohabite avec la science druidique réservée à
  certains.” A Mansuelli) C'est une conception de la
  vie, un certain idéal, une certaine manière de vivre qui tourne dos aux
  erreurs monumentales du matérialisme forcené... 
  | 
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   le grand livre des bardes  | 
  
   René
  bouchet  | 
  
   Editions
  TRANSATLANTIQUES  | 
  
    2002  | 
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 Le
  barde gaulois, comme ses homologues irlandais et gallois, est un haut
  personnage, et le prince à qui il adresse ses compositions poétiques doit le
  récompenser somptueusement. Un exemple datant de l'indépendance gauloise est
  produit par un écrivain grec, Posidonios chez
  Apamée, au ~ ier siècle. Luernios, roi des Arvernes, ayant offert un grand festin,
  un barde était arrivé trop tard : « Il alla au-devant de Luernios avec un chant où il célébrait sa grandeur, mais
  en gémissant du retard dont il portait la peine. Le prince, amusé par ses
  vers, demanda une bourse d'or et la jeta au barde courant à côté de son
  char ; le barde la ramassa et fit entendre un nouveau chant disant que
  les traces laissées sur la terre par le char du prince étaient des sillons
  qui portaient pour les hommes de l'or et des bienfaits. » En Irlande, au
  Moyen Âge, au moins dans les textes, le prix des compositions poétiques est
  minutieusement tarifé, et le roi conforme sa générosité au grade hiérarchique
  de l'auteur du poème qu'il vient d'entendre.  | 
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   le livre de la sagesse celte   | 
  
   J.
  wood   | 
  
   Edition
  GRUND  | 
  
    2001  | 
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   Les
  descendants des peuples celtes ont surtout conservé de leurs ancêtres un héritage
  poétique et légendaire. L’héritage linguistique est, lui, beaucoup moins
  préservé : les six langues celtiques l’irlandais, (le mannois, le gaélique,
  le gallois, le breton, le cornique) ont été supplantées par le français et
  par l’anglais. Aujourd’hui,
  notre connaissance de la civilisation celtique repose principalement sur les
  textes de l’Antiquité classique et sur les découvertes archéologiques. Les
  Grecs et les Romains tenaient les Celtes pour des « Barbares », dont ils
  redoutaient le courage au combat. Les auteurs de l’Antiquité leur prêtaient
  un caractère fougueux, mais cultivaient une certaine fascination pour leur
  religion. Ces témoignages ont longtemps imposé une image romantique de la
  société celte, dominée par les figures du guerrier, du druide ou de la fée.
  Les découvertes archéologiques ont atténué cette vision et révélé la richesse
  d’une civilisation qui nous a également légué des chefs-d’œuvre artistiques
  d’un grand raffinement. Richement
  illustré, cet ouvrage retrace le cycle de la vie dans la tradition celte, un
  voyage initiatique de la naissance à la mort et bien au-delà, dans un « Autre
  Monde » empreint de magie et de mystère. Une étonnante évocation d’une
  tradition orale et d’une littérature millénaire : poèmes, épopées et récits de
  batailles épiques témoignent du foisonnement spirituel de la culture celte.
  La splendeur des symboles et des motifs traditionnels celtiques est
  magnifiquement soulignée par une abondante iconographie. Un texte
  riche et vivant révèle la dimension mythique de la sagesse celtique, en
  dévoilant le sens caché des légendes peuplées de héros, guerriers, créatures
  fabuleuses et puissances surnaturelles. Au fil des pages, les secrets et
  pouvoirs magiques des druides sont éclairés sous un jour nouveau. Un livre
  d’exception pour ceux qui souhaitent atteindre le cœur de l’âme celte. 
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   le livre des morts celtes & gaulois  | 
  
   r. & c. bouchet  | 
  
   Edition
  BOUCHER  | 
  
    1999  | 
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 L'inhumation
  se déroulait dans une nécropole à proximité du milieu urbain mais toujours en
  dehors de la ville. La mort était exclue du monde des vivants au contraire du
  milieu rural ou les nécropoles sont souvent en relation avec un lieu
  d’habitation. La nécropole de Lutèce (Paris) se trouvait sur l'actuel
  emplacement du jardin du Luxembourg le long des axes de communication. Les
  voyageurs croisaient ainsi sur la route, à l'entrée de la cité, des témoins
  funéraires rappelant l'existence du défunt, les plus importantes étant les
  mausolées. Ce sont de petits édifices destinés à recevoir la tombe d'une
  personne riche ou vénérée par ses contemporains. Les corps
  étaient orientés nord-sud. Les sarcophages ne sont réservés qu’aux riches
  familles qui utilisent le deuil pour affirmer leur richesse au travers de la
  décoration et la nature du matériau du sarcophage, pierre ou marbre (voir
  exemple en photo). Les autres se contenaient d’un cercueil de bois, au pire
  étaient inhumés en pleine terre c’est à dire sans aucun contenant si ce n'est
  un linceul ou suaire, une sorte de linge blanc, qui recouvre un corps nu ou
  habillé. Les sarcophages pouvaient être placés en surface ou complètement
  enterrés tandis que les cercueils étaient tous inhumés. Quel que soit le
  contenant, le mort avait la plupart du temps la même position appelée
  décubitus dorsale : un corps allongé sur le dos, les bras sur le ventre. A côté du
  corps, les familles déposaient des objets pour accompagner le mort dans son
  chemin vers l’au-delà pareillement à l’Egypte ancienne. Ainsi voit-on
  apparaître L’obole de Charron qui consiste à déposer une pièce de monnaie
  dans la bouche ou la main du mort. Celle-ci servira à payer à Charron pour le
  passage sur le fleuve qui sépare les morts des vivants. Cette habitude,
  pourtant païenne, a perduré dans nos campagnes jusqu’au qu’aux années
  1970 ! La signification était bien souvent oubliée mais
  l'attachement à une tradition forte de près de deux mille ans pérennisait son
  usage. Le rapport psychologique à la mort était différent par rapport à
  aujourd'hui, les romains avaient une vision plus positive de la mort. Outre
  ce dépôt on y trouvait des vêtements, de la vaisselle ou de la nourriture
  toujours pour accompagner le mort dans son voyage, dernière preuve de l’amour
  des vivants pour l’être décédé. Après le IIe
  siècle de notre ère, période de prospérité générale pour l’empire romain, les
  années suivantes sont d’une toute autre facette. Le IIIe siècle
  est celui des invasions barbares, c’est à dire des peuples non Romains ou
  sous l’autorité des Romains franchissant le limes (frontière entre l’empire
  et le reste du monde). L’empire passe de l'offensif au défensif. A défaut de
  pouvoir les repousser militairement, Rome décide de leur donner le statut de
  confédérés, c’est à dire que Rome accepte leur intégration à l’empire en
  échange de la paix et de services militaires. L’armée romaine était ainsi
  composée de Germains, de Saxons ou d'hêtes qui ont
  amené avec eux leurs propres rites funéraires. Ceux-ci se mélangent alors à
  la tradition antique. Il n’est ainsi pas étonnant de trouver dans une tombe
  des objets saxons ou parce qu’ils étaient copiés par les populations locales
  ou parce qu’ils provenaient directement de Germanie. La religion chrétienne
  va tenter d'uniformiser la pratique funéraire en combattant les diversités
  des rites devenus païens.  Avec l'édit
  de Milan en 313, l'Empereur Constantin tolère le christianisme qui devient
  religion d'état. La persécution prend fin. Désormais protégé et reconnu, le
  christianisme va peu à peu imposer ses pratiques funéraires dans la
  Chrétienté. Parmi les premières vagues évangélisatrices en Gaule, celle de St
  Martin, un ancien militaire romain converti au christianisme, pose les bases
  du système paroissial médiéval. Trop brutale, cette évangélisation du peuple
  franc ne donnera pas le résultat espéré et son œuvre n'a pas été suivie. A la
  chute de l’empire au Ve siècle, les rites funéraires antiques sont
  principalement chrétiens dans le sud de la Gaule, endroit urbanisé à forte
  influence chrétienne. En revanche, au Nord où l’urbanisme est plus rare, la
  pénétration du christianisme est moins forte et les coutumes païennes
  perdurent plus facilement. Les nécropoles antiques sont réutilisées et
  agrandies, toujours placées hors des villes en milieu urbain et proche d’un
  lieu d’habitation en milieu rural. Mais peu à
  peu, des évolutions marquent les différences avec l'Antiquité. Ainsi,
  l’orientation des morts change. Les corps sont désormais placés est ouest,
  tête à l’est, c'est-à-dire vers la ville sainte de Jérusalem, ce qui en soit
  est un très bon indicateur de datation d’une tombe. Si les nécropoles sont
  réutilisées, il arrive que de nouvelles soient créés à proximité d'anciens
  lieux funéraires proto - historiques comme les Dolmens. Ces nouveaux
  cimetières sont souvent désorganisés, il n’y a pas de rangées, ils sont clos
  et leur saturation est rapide. Il devient alors obligatoire de creuser au
  même endroit mais moins profondément pour placer le nouveau défunt au-dessus
  d'un autre. Une autre
  habitude païenne s'oriente autour du dépôt d'objet de la vie quotidienne dans
  la tombe. L’Eglise interdit le dépôt d'objet dans les tombes mais
  l'application est difficile et il est fréquent de trouver dans les tombes
  médiévales des fibules, agrafes, bijoux ou autres pots à encens (apparu au
  XIIe siècle). S’ajoute également aux vases et oboles, coutume
  antique qui perdure, le dépôt d’armes ou de partie de char pour les hommes
  d'une certaine importance sociale comme les chefs de village. Habitude
  nouvelle par rapport à l'Antiquité, puisque même le soldat devait, en
  théorie, rendre ses armes à la fin de sa carrière militaire.   | 
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   1177 AVANT JḖSUS-CHRIST – LE JOUR OṸ
  LA CIVILISATION S’EST EFFONDRḖE  | 
  
   Eric Cline  | 
  
   Ed. La Découverte  | 
  
   2015  | 
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 L’auteur, dès la préface et l’introduction, pose
  clairement la question inscrite au cœur de son enquête : pourquoi des
  civilisations vieilles de plusieurs centaines d’années, organisées dans des
  empires stables et puissants, se sont-elles rapidement effondrées ?
  Quels facteurs faut-il incriminer ? La réponse à la question s’articule
  en quatre chapitres, allant du XIVe siècle
  au XIIe siècle
  avant notre ère. D’emblée, l’auteur s’attache à présenter le monde dans
  lequel on s’inscrit : si certaines civilisations sont relativement bien
  connues des lecteurs contemporains, comme l’Égypte du Nouvel Empire, d’autres
  le sont moins, et l’empire hittite, la Crète, la Grèce de Mycènes, sont ici
  fort bien présentées, au fil des sources. L’auteur part systématiquement
  d’une découverte archéologique – une épave, des lettres, une tablette d’argent
  – pour ensuite présenter la civilisation qui est à son origine. Ou plutôt les
  civilisations, car c’est le leitmotiv du livre : le monde de
  l’âge du bronze tardif était un monde « globalisé », autrement dit
  densément connecté. Les différentes civilisations étaient liées par le
  commerce, la guerre, la diplomatie. L’auteur sait, en particulier dans les
  deux premiers chapitres, faire voir ces liens qui unissaient les différentes
  régions : des tablettes hittites mentionnent l’emploi de mercenaires grecs,
  des fresques égyptiennes représentent des marchands asiatiques, une épave
  transporte des marchandises venues de l’ensemble du monde méditerranéen. Et
  ce monde disparaît soudainement, relativement rapidement, au tournant du XIIe siècle avant
  J.-C.  De très nombreuses explications ont été avancées pour
  comprendre cet effondrement, les hypothèses proposées allant d’invasions par
  des peuples extérieurs à un changement climatique rapide en passant par une
  série de catastrophes naturelles de grande ampleur. Comme le note
  E. Cline, aucune de ces explications n’est pleinement satisfaisante.
  C’est en fait dans ces liens multiples et entrelacés que se cache la réponse
  à la question : chaque civilisation dépendait des autres, pour son
  approvisionnement en nourriture (l’empire hittite importait du blé d’Égypte)
  ou en matières premières (l’étain nécessaire à la fabrication du bronze
  venait d’Afghanistan). Bref, ce monde formait un système, interconnecté,
  interdépendant, alimenté par un dense réseau. Les crises traversées par ces
  formations politiques se sont donc nourries les unes des autres, leurs effets
  se sont cumulés, et, quand les routes commerciales se sont effondrées, c’est
  l’ensemble de ce monde global qui a suivi. La thèse de l’auteur est intéressante, et elle résonne,
  évidemment, aux oreilles du lecteur contemporain, vivant lui-même dans un
  monde globalisé qui s’inquiète de ses matières premières et du changement
  climatique. L’une des références très fortes de l’auteur, citée au moins cinq
  fois dans l’ouvrage et présente dès le titre, est l’ouvrage de Jared Diamond,
  Effondrement1 :
  on retrouve chez les deux auteurs une volonté d’inscrire l’histoire ancienne
  dans un cadre contemporain, de faire des parallèles, d’interpeller le lecteur
  en lui montrant que ces mondes disparus pouvaient, par bien des aspects,
  ressembler au nôtre. La leçon de l’auteur est résolument politique : ce
  que nous disent les sociétés de l’âge du bronze, c’est que plus les civilisations
  sont connectées, plus les crises – politiques, économiques, sociales – se
  diffusent rapidement. À âge global, effondrement systémique. Si cette volonté de rapprochement est louable, il nous
  semble qu’elle conduit trop souvent l’auteur à faire des comparaisons parfois
  légères, voire anachroniques : il n’est ainsi pas fondé de dire que les
  pays de l’époque formaient des États-nations , alors qu’on sait bien que
  c’est là une notion fondamentalement contemporaine, ou de souligner en
  passant que le commerce international du XIVe siècle
  avant J.-C. n’était « pas si différent » de notre économie
  mondialisée actuelle . De même, selon notre point de vue, l’auteur exagère
  largement lorsqu’il parle de cette époque comme d’un âge global : si on
  peut éventuellement avancer, avec prudence, que les civilisations de la
  Méditerranée orientale de l’âge du bronze étaient alors si connectées
  qu’elles en sont venues à former un système, il est tout simplement absurde
  de parler « d’âge d’or de l’internationalisation et de la
  globalisation »  ou de dire que
  cette époque formait « le premier véritable âge global ». D’abord
  parce que l’idée même d’internationalisation est anachronique à une époque où
  n’existent pas encore de nations ; ensuite parce qu’une globalisation
  qui laisse de côté l’immense majorité du monde – la Chine, l’Inde, l’Afrique,
  sans même parler de l’Amérique – n’en est pas une. L’ouvrage fondamental
  dirigé par Patrick Boucheron, Histoire du monde au XVe siècle, prouve précisément que ce
  n’est qu’au XVe siècle
  après Jésus-Christ, avec la découverte de l’Amérique, que commence
  véritablement à se mettre en place un système globalisé dont notre
  mondialisation actuelle est l’héritière directe. Les échanges commerciaux et
  diplomatiques entre Hittites, Égyptiens, Chypriotes et Grecs de l’âge du
  bronze ne peuvent pas soutenir la comparaison. La globalisation est un
  concept fort, qui ne gagne rien à être ainsi inconsidérément étendu. Au niveau de l’écriture même du livre, on peut aussi,
  selon nous, critiquer la mise en intrigue, permanente, et au fond assez
  inutile. Pas de chapitres ici mais des « actes », pas de conclusion
  mais un épilogue, et une volonté constante de raconter. Cela pousse
  E. Cline à porter une grande attention aux différents contextes de
  découverte des témoignages archéologiques présentés, ce qui est un net
  avantage sur le plan pédagogique. Mais cela le conduit aussi à dramatiser
  l’histoire : l’auteur parle d’intrigue, de dénouement, de suspects... Il
  cherche aussi à raccrocher son récit à l’Iliade ou à l’Exode des
  Hébreux hors d’Égypte, deux événements célèbres qui se seraient produits
  pendant cette période, même si leur historicité reste improuvable : on
  touche là aux parties les moins convaincantes et les moins neuves de
  l’ouvrage. La référence à Sherlock Holmes 
  est assez significative : on est moins dans une enquête
  historique, conduite avec prudence et esprit critique, que dans une enquête
  policière qui cherche le « coupable ». D’où ma dernière critique :
  le vocabulaire utilisé par l’auteur n’est pas un vocabulaire d’historien.  Le titre à lui seul fait tiquer : outre la
  dramatisation dont on vient de parler, renforcée par la couverture de
  l’ouvrage qui reprend un tableau du XVIe représentant
  la chute de Troie, l’emploi du mot « civilisation » intrigue.
  L’auteur joue en fait, consciemment ou inconsciemment, sur la confusion entre
  civilisations, au pluriel, et civilisation, au singulier :
  l’effondrement des civilisations de l’âge du bronze, incontestable, est dès
  lu comme un « retour en arrière de la civilisation », l’auteur
  allant même jusqu’à écrire que « la civilisation elle-même avait été
  rayée de la carte de presque toute la région ». On sort ici complètement
  de l’enquête historico-archéologique : Cline parle de catastrophe, de
  perte, d’histoire tragique. Il faut sans doute le redire : l’historien
  n’a pas à distribuer les bons et les mauvais points, il doit s’abstenir de
  porter un jugement axiologique, et devrait s’en tenir aux civilisations au
  pluriel, sans utiliser ce dangereux singulier.  | 
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   LE  MONDE  DES GRANDES CIVILISATIONS  | 
  
   TEXTES
   ET   PHOTOGRAPHIES  D’HENRI  STIERLIN  | 
  
   AGENCE 
  INTERNATIONALE  D’ÉDITION - GENÈVE  | 
  
   1978  | 
 
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   Collection de 12 albums grand format (petit in folio) sur
  diverses grandes civilisations qui ont eu lieu dans 12 pays à travers le
  monde et ce depuis l’Egypte ancienne. Chaque album contient environ 150
  photographies somptueuses en couleur, accompagnées d’un texte
  expliquant : les divers monuments, les fêtes, la dimension spirituelle
  de la civilisation, ses hommes, ses mythes et son histoire. 1/
  LE MONDE DES PHARAONS : Il a été dit souvent que sans le Nil, l’Egypte
  n’existerait pas, c’est peut-être vrai, et cet album nous fait remonter le
  temps sur le Nil et à travers ses monuments plusieurs fois millénaires. Nous
  voyageons dans l’Egypte actuelle au milieu des sables et des palmeraies, nous
  voyons sans cesse se renouveler ce miracle égyptien permanent grâce à son
  fleuve, nous visitons les temples anciens et cette brillantissime
  civilisation qui nous a léguée tant de belles choses. On réfléchit sur la
  formidable éclosion de l’Ancien Empire, sur le Moyen Empire et ses rares
  vestiges, sur le nouvel Empire et la prédominance de Thèbes, on pense à
  l’influence de la mort sur le peuple égyptien avec son monde des nécropoles
  et des mastabas. La grande crise religieuse d’Akhenaton, et la vie somptueuse
  de Toutankhamon. Ramsès II avec sa puissance et sa gloire. Les peuples de la
  mer et Ramsès III. L’art ptolémaïque qui sonne le chant du cygne de l’Egypte.
  La domination romaine et le christianisme et le legs au monde de cette Egypte
  antique. 2/
  LE  MONDE DE L’INDE : Le monde de l’Inde pour l’Occidental n’est
  souvent fait que de clichés, mais en réalité l’Inde est un berceau où se sont
  développés des arts qui expriment la plus haute spiritualité de l’Homme, où
  sont érigés des monuments qui clament la pureté de la méditation et du
  renoncement, en même temps que l’exubérance d’une foi aux élans
  irrépressibles. Nous
  voyageons aux origines du bouddhisme, avec le visage du Bouddha dans les
  grottes d’Ajanta, avec Ellora cette falaise
  mythique signe de la tolérance, nous allons en Inde méridionale, là où parti
  le renouveau de la religion védique avec les temples de Mahabalipuram,
  les temples du rivage, les bronzes de Cholas. Khadjuraho
  dans la plaine de la Jumma. Maduraï
  le sanctuaire aux mille dieux, nous allons chez les musulmans de Delhi, nous
  visitons Daulatabad capitale éphémère des
  envahisseurs mongols. Nous rendons visite au Grand-Moghol, appelé Akbar le
  Grand (1542), et nous suivons la trace de ses successeurs, qui furent de
  grands bâtisseurs mais aussi des sanguinaires, nous sommes au Taj Mahal à
  Agra (1632) dont la construction dura 20 ans, et nous terminons ce périple
  par la visite aux maharajas d’Amber et de Jaipur au Rajasthan.  3/
  LE MONDE DE L’ESPAGNE : Ce monde de l’Espagne offre le survol de l’art
  et des trésors de l’Espagne, trésors constitués depuis la préhistoire, en
  passant par les conquêtes américaines, les diverses invasions arabes et
  berbères, et la période de la reconquête.  On
  voyage depuis l’époque du néolithique à l’âge du bronze, nous visitons les
  grottes d’Altamira, les bijoux fabriqués 800 ans av. J.C, les vestiges
  romains, puniques, l’aqueduc de Ségovie, Cordoue et sa grande et belle
  mosquée, l’Alhambra de Grenade, les trésors des Wisigoths, Séville et ses
  minarets, ses toros et son folklore, l’art mozarabe à Burgos, l’éclosion
  romane dans le nord de l’Espagne, le chemin de St Jacques de Compostelle, les
  trésors religieux des musées de Barcelone, les monastères roman de San Cugat et de l’Estany en
  Catalogne, les remparts superbes d’Avila, le cloitre du monastère de Santa
  Maria de Poblet, les magnifiques cathédrales de Tolède, de Séville, l’alcazar
  de Ségovie, et toutes les architectures qui embellissent tous les édifices
  autant religieux que civils à travers ce pays. 4/
  LE MONDE D’ANGKOR : Situé entre l’Inde et la Chine, le sud-est asiatique
  a vu fleurir plusieurs cultures et pour certaines, elles se hissèrent au
  niveau des grandes civilisations. La civilisation des Khmers et sa capitale
  Angkor en fait partie. Mais il faut savoir que presque toutes ces
  civilisations asiatiques de la Birmanie à Java, ont subi l’influence de
  l’Inde. Nous
  visitons Java, ses temples, ses stupas, son architecture superbe et très
  décorative, puis nous abordons le Cambodge et la culture khmère, les diverses
  pyramides, les temples et sa statuaire, le site superbe et grandiose d’Angkor
  dont le début de la construction date de 650 ap. J.C. Nous allons ensuite sur
  le site de Bateau Srei et son style classique, puis
  Angkor Vat très belle cité remarquablement conservée, puis Angkor Thom et sa
  chaussée des Géants, nous allons en Thaïlande et en Birmanie voit l’Art
  Champa, art issu de la civilisation Khmer qui durant des siècles régna de la
  Birmanie jusqu’à l’Indochine. 5/
  LE MONDE DE LA RUSSIE : Depuis la naissance de la Russie que les
  historiens nationalistes russes situent à l’époque des Scythes (VIIe siècle
  av. J.C), les frontières de la Russie ont beaucoup changé. Cet immense empire
  a vu défiler les hordes mongoles, les invasions du Sud et de l’Est, ce qui a
  donné des colorations très différentes sur ce territoire, mais aussi des
  richesses culturelles extraordinaires, c’est pourquoi il est difficile de
  parler d’une culture russe, mais faut-il dire plutôt des cultures diverses
  réuni sous la bannière de la Russie avec comme point de rassemblement la
  religion orthodoxe, pour l’ouest et le chamanisme et l’islam pour l’est. Le
  voyage commence avec les Scythes venus d’Asie, la mouvance slave, les
  relations commerciales entre les slaves du Nord et Byzance, la conversions
  des russes à l’orthodoxie vers l’an 1010, la construction des églises et son
  style bien particulier avec ses clochers torsadés et colorés qui en font des
  petites merveilles, bien sur les icônes peintes sur les murs ou sur supports
  mobiles qui en font un art extraordinaire, on visite des monastères célèbres
  et riches en peintures et objets , Kiev, Novgorod, Souzdal, Moscou, Zagorsk,
  des belles images couleurs nous montrent les objets d’art, les icônes,
  l’architecture des édifices sacrés, on est à l’époque d’Ivan le terrible, à
  Saint Basile le Bienheureux sur la place rouge, à l’époque des Romanov, des
  tsars qui ont fait la Russie, à St Pétersbourg, au musée de l’Hermitage, dans
  les différents palais entourant cette ville, la peinture russe, les musiciens
  célèbres, les écrivains et les chants. 6/
  LE MONDE ARABE : On croit communément que les arabes sont surgis du néant
  au lendemain de la prédication du prophète Mahomet, pour faite irruption dans
  le monde antique qu’ils auraient bouleversé et anéanti. On a trop souvent
  publié des ouvrages sur le monde arabe qui débutent avec l’expansion des
  cavaliers de l’Islam au VIIe siècle de notre ère. Le monde arabe ne débute
  pas avec l’hégire en 622 mais plus d’un millénaire auparavant.  Nous
  partons de la période préislamique qui débute avec la Perse achéménide et les
  royaumes hellénistiques, puis Rome et Byzance, nous visitons les ports du
  désert que sont Petra, Palmyre et Hatra. Puis la période de l’Islam classique
  à partir du VIIe siècle avec les empires des Omeyyades et des Abbassides,
  nous allons à la Mecque, à Médine, à Jérusalem, Damas, Bagdad et Samara. La
  troisième période débute vers le Xe siècle au début du Moyen Âge, c’est la
  période où la langue arabe s’est imposée avec l’empire turc, les guerres avec
  les croisés, les mamelouks en Egypte dont la capitale Le Caire va devenir le
  phare du monde arabe. Nous visitons tous ces lieux avec forces photos et
  commentaires. 7/
  LE MONDE DE LA PERSE : La Perse compte parmi les hauts lieux de la
  civilisation dès l’antiquité la plus ancienne. Comme une vaste citadelle
  naturelle, le pays est enfermé dans des chaînes de montagnes qui lui
  permettent très tôt d’affirmer son identité culturelle. Elle mit longtemps
  avant de trouver ses frontières car cet empire était bien plus vaste
  qu’actuellement et sa capitale changea souvent de lieu (par ex. Herat qui
  actuellement est en Afghanistan - à la frontière avec l’Iran- cette ville est
  florissante malgré la guerre car ses habitant sont d’origine perse, parlent
  le perse et ont souvent de la famille en Iran, Herat fut la capitale
  de l’empire Perse). Nous visitons les trésors de deux millénaires de culture
  perse, Bam (avant le terrible tremblement de terre), ses statuaires, ses
  objets, son architecture, ses édifices militaires et religieux, les
  ziggourats, Marlik et son site majestueux qui fut
  le centre culturel de l’Iran entre le XIIe et le XIXe siècle, les citadelles
  de Hasanlou et de Ziwiyé,
  l’histoire de la dynastie des Achéménides et le règne de Cyrus II (550 av.
  J.C), la religion de Zoroastre et son dieu de Sagesse : Ahura-Mazda.
  Pasagardes capitale de Cyrus, le site majestueux de
  Persépolis édifié par le Roi Xerxès Ier et qui recèle des trésors
  d’architecture, le roi Darius Ier (521-486 av. J.C) célèbre pour sa défaite
  contre les grecs à Marathon, les sépultures royales de Nakh-é-Rustam, Alexandre le Grand qui reprit à son compte cet
  empire suite à sa victoire sur Darius III, puis vint l’âge des Parthes, des
  Séleucides, des Sassanides, puis les Abbassides pacifièrent le pays et y installèrent
  la religion musulmane, ainsi l’empire reçu des influences Seldjoukides et
  Timourides. Ispahan capitale de Shah Abbas et sa dynastie des safavides, qui
  donnera au pays sa coloration « shi’ite » 8/
  LE MONDE DU JAPON : C’est un grand pays qui est tiraillé entre ses traditions
  ancestrales et son présent futuriste. Malgré ses  buildings
  ultramodernes construit de verre et d’acier, malgré toutes ses nouvelles
  technologies, le Japon reste déroutant pour les occidentaux. Cela tient au
  fait que la Japon n’a pas subi de rupture sur le plan culturel, et ces
  racines plongent dans les mythes de la préhistoire. Les japonais n’ont jamais
  renié ni oublié leurs traditions anciennes Le
  voyage commence sur divers archipels du Japon qui possèdent des traces de
  cette culture ancestrale, venue des diverses vagues d’immigration et qui
  surent s’adapter. Le kofun, venu de Sibérie en est
  un exemple, le plus grand kofun (tombeau impérial)
  est à Osaka, nous visitons les sanctuaires shintoïstes à Isé,
  et à Itsukushima, on nous apprend la symbolique des
  danses shinto, le mélange subtil de bouddhisme et du shintoïsme, on visite
  Nara, capitale bouddhique avec ses merveilleux temples, et son architecture
  sacrée, ses statuaires géantes. On part pour Kyoto avec ses jardins, ses maisons,
  son art et ses pagodes, mais aussi on y apprend les diverses dynasties qui
  ont fondé le Japon. La magie des jardins japonais est largement expliquée
  avec son art floral et ses célèbres paysagistes qui ont érigé cet art en
  symbole permanent. L’habitation et son décor extérieur et intérieur avec ses
  peintures, et son art populaire, celui de l’estampe et du théâtre. Nous
  visitons des villas princières et nous terminons sur les techniques Zen et
  les arts martiaux. 9/
  LE MONDE DE LA GRECE : La Grèce antique est la mère de notre culture
  occidentale, de nos modes de penser, de nos catégories intellectuelles. Elle
  a donné également le jour à notre idéal esthétique. Elle constitue un système
  de référence auquel nous recourons inconsciemment, tant sont vivaces les
  racines qui nous relient à ce « grand ancêtre ». Le monde de la Grèce,
  c’est cette aube occidentale que constitue la radieuse civilisation minoenne
  qui se muera, sans solution de continuité, en civilisation mycénienne,
  lorsque les souverains continentaux auront réussi à dominer la thalassocratie
  crétoise. Après
  quelques pages sur l’historique de ce monde, nous partons pour l’île de Minos
  en Crète, carrefour méditerranéen de l’antiquité, avec ses ressources
  agricoles importantes, il reste des vestiges très important de temples,
  d’objets et surtout de ses légendes avec le célèbre minotaure, Ariane et son
  labyrinthe, nous continuons par Santorin qui possède un remarquable site
  minoen vieux de 3500 ans et qui bouleverse les connaissances du monde
  crétois. Nous rencontrons les guerriers achéens de Mycènes, les fresques des
  temples et des maisons bourgeoises, la statuaire magnifique de toutes ces
  cités et de tous ces temples, statuaire qui nous fait remonter le cours de
  l’histoire de nos origines. On revisite les guerres Médiques, Périclès,
  Platon, Aristote et tous les philosophes, les hommes de théâtre, l’épopée
  d’Alexandre, et la visite de la tombe de son père Philippe II, et les
  magnifiques sites de l’Acropole, de Delphes, de Sparte etc.… 10/
  LE MONDE DE LA TERRE SAINTE : Palestine, c’est ainsi que depuis l’antiquité
  on appelle toute la nation qui s’étend depuis la Phénicie jusqu’à l’Egypte,
  le long de la mer Méditerranée. Comme Hérodote, Cassius, Philon d’Alexandrie
  ou Flavius Josèphe, cette définition désigne d’abord une région maritime. La
  Palestine est le creuset où se forgèrent les trois grandes religions
  monothéistes du Livre. Cette terre dégage une incroyable densité spirituelle,
  due aux diverses successions de cultures et de civilisations, à partir de l’époque
  chalcolithique (4000 av. J.C). Ce
  pèlerinage commence dans les paysages de Judée, avec ses poteries, ses
  vestiges millénaires, le lac de Tibériade, la vallée du Jourdain, la mer
  morte et Qumran centre historique de la secte des Esséniens. Nous visitons le
  monde  des Phéniciens et des Nabatéens, le Liban avec Byblos et ses
  vestiges romains, les temples et sarcophages datant de 3000 ans, l’art des
  bijoux, Petra et son site unique ayant abrité des tribus nabatéennes,
  l’amphithéâtre de Beit Shean le plus vaste de
  Palestine, les vestiges d’abord grecs avec Alexandre, puis romains à partir
  de -63 à + 324, les paysages bibliques de cette terre, l’art des synagogues,
  la richesse des sanctuaires byzantins comme Oboda
  dans le désert du Néguev, le monastère de saint Saba (originaire de
  Cappadoce) dans le désert de Judée qui a gardé le même aspect depuis  le
  début, Jérusalem et tous ses édifices sacrés, le monastère de sainte
  Catherine au mont Sinaï, les icônes. On se promène parmi les splendeurs de
  l’art omeyyade, avec la mosquée d’el- Aqsa, à
  Jérusalem. Damas et sa superbe mosquée, ses palais, on se balade dans les
  vestiges des châteaux des croisés, à saint Jean d’Acre, Césarée, le Krak des
  chevaliers en Syrie, on est avec les Mamelouks et les Ottomans qui édifièrent
  un réseau de châteaux, de mosquées et de remparts magnifiques, le tout avec
  un art raffiné des mosaïques et des peintures. 11/
  LE MONDE DE ROME : Le seul nom de Rome symbolise l’une des plus grandes
  civilisations de l’humanité, tant par l’extension territoriale que par les
  progrès accomplis au temps de sa splendeur. En outre elle constitue nos
  racines et nos sources les plus directes. Le destin de Rome s’identifie avec
  celui d’un empire immense, elle va se constituer une conscience d’une unité
  culturelle dont surgira l’Europe. Car c’est dans cet Occident romain que
  s’élabore une manière de penser, de vivre, d’habiter et de gérer le monde qui
  va progressivement s’étendre à la planète entière, au travers de cette
  Renaissance. Nous
  commençons le voyage par essayer de comprendre le mystère étrusque (région de
  Toscane), et nous visitons des tombes, avec leur architecture, leurs objets
  d’orfèvrerie, leurs peintures, puis lors du déclin des étrusques, nous
  assistons à la montée de la puissance romaine, la fondation de Rome, ses
  monuments, ses crises et ses victoires, sa splendeur à son apogée, on visite
  la Gaule qui fut une seconde Italie, avec ses monuments magnifiques
  centralisés surtout dans le sud de la France (Nîmes, Montpellier, Arles,
  Vienne, Orange, St Rémy de Provence, le pont du Gard ), nous visitons Pompéi,
  Herculanum, on nous explique les divers arts architecturaux, de peintures,
  d’outils, de bijoux, nous devenons archéologues tellement cette terre possède
  de vestiges enterrés ou non, nous visitons le mur d’Adrien en Ecosse
  (122-124) sur 117 km de long. Nous partons pour l’Afrique du Nord où là aussi
  de très nombreux vestiges attestent de cette puissante civilisation romaine,
  avec les gigantesques amphithéâtres, les villas luxueuses, les arcs de
  triomphes, les statuaires, puis le Moyen Orient est visité avec la Liban, la
  Jordanie, la Syrie et bien d’autres pays, le périple se termine à Constantinople
  qui fut un temps la capitale de cet empire. 12/
  LE MONDE PRÉCOLOMBIEN : la découverte du Nouveau Monde par C. Colomb
  en 1492, va marquer un effondrement total des civilisations qui ont
  jusqu’alors fleuri sur les vastes territoires des Amériques. Tant pour le
  aztèques au Mexique, que vaincra Cortes entre 1519 et 1547, que pour les
  Incas au Pérou, pourchassés par les troupes de Pizzaro entre 1524 et 1536.
  L’arrivé de l’homme blanc, constitue un cataclysme effroyable. Sous couvert
  de conversion à la foi chrétienne des païens adorateurs d’idoles, les
  Espagnols en quête d’or et d’esclaves se livrent à un génocide. Une
  poignée d’aventuriers résolus et intrépides, bien décidés à s’enrichir,
  étouffe à jamais les grandioses civilisations précolombiennes, grâce à une
  avance technologique considérable : métallurgie du fer, armes à feu,
  navires de haute mer, cavalerie, etc.  Notre voyage commence au Mexique
  à Tikal et Palenque, métropoles mayas, avec leurs pyramides superbes, leurs
  statuaires envoutantes et une architecture géniale, on visite les palais
  somptueux d’Uxmal dans la Yucatan, on est à Chichen
  Itza, métropole maya qui fut envahi par la civilisation Toltèque qui lui
  apporta l’astronomie et une renaissance architecturale et religieuse. On
  rejoint les hauts plateaux pour visiter Teotihuacan et Monte Alban, lieux
  d’où parti ces grandes civilisations et qui dominera les Amériques durant
  plusieurs siècles, c’est la « cités des dieux », son centre en est
  la « Pyramide du Soleil » véritable et gigantesque monument religieux
  qui dominait et rythmait toute la vie sociale, culturelle et religieuse des
  Mayas-toltèques.  Entre
  les mayas et les aztèques s’érigea une civilisation appelée les Totonaques,
  sa capitale était Tajin, puis nous allons à Tula
  cité toltèque, on y parle de sacrifices humains, d’astronomie, de peintures
  murales. On quitte le Mexique pour rejoindre le Pérou des Incas, on est
  dubitatif devant les immenses dessins de Nazcas, dont le grand condor
  mesurant 120 mètres, l’ancienne cité de Tiahuanaco avec ses alignements de
  monolithes, on monte sur l’altiplano et on admire le lac de Sillustani à 4000 mètres, Cuzco capitale des Incas et ses
  superbes vestiges, ses lamas, vigognes et autres alpagas datant de plusieurs
  millénaires, le voyage se termine par le très célèbre site de Machu Picchu
  découvert en 1911 par Hiram Bingham.  | 
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   les cathares  | 
  
   Julie
  ROUX & A. DRENON  | 
  
   msm  | 
  
    2001  | 
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 Ce dernier
  pensait qu'il existait dans l'univers deux principes irréductibles, le Bien
  et le Mal, en lutte permanente l'un contre l'autre.  Les idées de
  Zoroastre eurent une influence considérable pendant toute l'Antiquité et
  elles furent, dans leurs grandes lignes, reprises au IIIe siècle après J.-C.
  par le prophète Manès, fondateur de la doctrine manichéenne. Au Xe siècle, en
  Bulgarie, cette doctrine donna naissance aux bogomiles (De Bogomile, le
  fondateur de la secte), qui avaient repris les idées religieuses des
  conceptions manichéennes. Par la suite, on a souvent établi un lien de
  filiation entre le catharisme et le bogomilisme, cependant, ce lien est
  aujourd'hui contesté. Si ces deux doctrines sont très proches, il semble que
  le catharisme soit directement issu du christianisme et des doctrines marcionistes (de Marcion) et gnostiques. Le catharisme
  est en effet le fruit d'un travail scripturaire, proposant une interprétation
  différente des évangiles, rejetant notamment tous les sacrements de l'Église
  catholique (baptême d'eau, culte des reliques, mariage, etc.). La religion
  cathare tire son nom du terme grec catharos, qui signifie pur, car elle donne
  comme but à l'homme d'atteindre la pureté parfaite de l'âme. Pendant la durée
  de sa vie terrestre, considérée comme une épreuve, l'Homme doit s'efforcer,
  par une conduite appropriée, de rompre avec la matière, le monde physique et
  les besoins grossiers. Pour les cathares, qu'on appelle aussi albigeois (de
  la région d'Albi), tout cela représente le Mal auquel est opposé le Bien,
  c'est-à-dire l'âme purifiée, ignorant les désirs du corps. Ceux qui
  parviennent à purifier leur âme se reposent à jamais dans le Bien après la
  mort. Les autres doivent se réincarner indéfiniment. Pour les cathares, la
  mort n'était pas redoutée car elle pouvait signifier la délivrance. Ce mépris
  de la mort leur donna l'énergie nécessaire pour combattre le roi de France et
  le pape. Dès 1147, des moines furent envoyés pour redonner la raison aux
  albigeois, mais tous échouèrent. La dernière tentative fut celle de Saint
  Dominique (fondateur de l'ordre des Dominicains), mais il n'obtint qu'un
  succès limité. Le pape en vint progressivement à penser qu'il fallait mener
  contre eux une guerre sainte. La rupture entre cathares et catholiques fut
  totale en 1208 lorsque le légat du pape fut assassiné. Les cathares et ceux qu'on appelait «
  Parfaits » ou « Bonshommes », qui jouaient en quelque sorte le rôle de
  prêtres, devaient observer des règles très strictes. Ils étaient astreints à
  jeûner fréquemment, et une série d'aliments leur étaient défendus en temps
  ordinaire. Ils ne construisaient pas de temples, ils priaient et prêchaient
  n'importe où, chaque fois que la possibilité s'en offrait. Ils rejetaient
  tous les sacrements à l'exception du Consolamentum. Elle concernait les
  croyants désireux de devenir Parfaits (sorte de baptême). Le croyant
  s'engageait à respecter les règles propres aux Parfaits : ne plus mentir, ni
  jurer, ne plus avoir de relations sexuelles, régime alimentaire très
  strict... Recevant l'accolade de ses initiateurs, qui s'agenouillaient
  ensuite devant lui, le nouveau Parfait était censé sentir descendre sur lui
  l'Esprit saint. Tant qu'ils purent afficher librement leurs opinions, les
  cathares s'habillaient de préférence en noir. Après la répression, ils se
  contentaient de dissimuler une ceinture noire sous leurs vêtements
  ordinaires.  | 
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   LES CATHARES 
  -  VIE ET MORT DE
  PARFAITS HḖRḖTIQUES  | 
  
   Stephen O’Shea  | 
  
   Edition Ixelles  | 
  
   2014  | 
 
| 
   Il y a huit cents ans, les
  Cathares, une communauté de chrétiens hérétiques de tous les horizons de la
  société, haute et basse, prospère dans le Languedoc, dans le sud de la
  France. Leurs croyances « subversives » amènent sur eux la colère des papes,
  des seigneurs et des monarques et va provoquer une croisade brutale qui
  durera plus de 20 ans. La défaite finale des Cathares, horrible, précipitera
  dans les flammes nombre d'hommes, de femmes et d'enfants des villages du
  Sud-Ouest de la France. • Qui étaient les Cathares ? Les Cathares sont les chroniques
  de la vie et de la mort du mouvement cathare, dirigé par un groupe de
  chrétiens hérétiques dont la répression brutale par l'Église catholique va
  déclencher l'Inquisition créée en1231 dans le but de convaincre tous
  mouvements divergents de revenir vers la foi catholique, apostolique et
  romaine. On y découvre les seigneurs ennemis de la France médiévale, parmi
  lesquels Simon de Montfort et Raymond Trencavel, sur les lieux mythiques de
  la croisade albigeoise : Carcassonne, Béziers ou encore Montségur. Avec ce livre absolument passionnant,
  on plonge dans le Moyen-Âge. On apprend ce qu’était la foi cathare, une
  croyance en un monde dualiste articulé par un Dieu ambivalent, bon et
  mauvais. Et derrière les persécutions fomentées par l’Église romaine (le pape
  Innocent III) qui arme les seigneurs (le roi Philippe II refuse de
  participer) pour la croisade, on découvre la guerre menée par les vassaux du
  Nord pour la suprématie, et pour mater les seigneurs du Sud.  Si on y découvre le
  fanatisme religieux qui a alimenté le massacre, on y découvre aussi les
  machinations pour faire bouger la carte politique de la France du XIIIe
  siècle. Dans notre monde actuel où fanatismes, intégrismes et manipulations
  politiques ont cours, les histoires du passé font réfléchir. A la fin du XIIème siècle, la France
  et le Languedoc n’étaient pas encore réunis et leurs différences étaient
  grandes. Aux chefs francs qui avaient placé les pays du nord de la Loire sous
  le régime du féodalisme le plus rude, s’opposaient des seigneurs méridionaux
  moins portés sur l’art de la guerre et qui ouvraient volontiers leurs
  châteaux aux troubadours et aux porteurs d’idées neuves. C’est avec l’appui
  de ces seigneurs et dans un Languedoc empreint de tolérance que la doctrine
  cathare trouva ses plus nombreux adeptes. Le Catharisme s’impose
  d’autant plus facilement que l’église catholique n’avait guère valeur
  d’exemple sous ces cieux, ses prélats assoiffés de puissance délaissant de
  plus en plus leur mission spirituelle. Ainsi en encourageant les Cathares,
  (sans toutes fois adhérer forcément à leurs points de vues) les seigneurs du
  midi lutaient ils du même coup contre un clergé qu’ils ne contrôlaient
  plus ? (Cette politique fut en particulier celle des Trencavel, vicomte
  de Carcassonne). Mais qu’en était-il
  réellement  des Cathares et de leur doctrine ? Leur nom dérivé
  du grec signifiant « Pur » Le mouvement ne s’est jamais
  auto-désigné ainsi, car ce terme, inventé par l’abbé Ecbert Von
  Schönau (fin du XIIème siècle) pour désigner les « hérétiques »,
  fut popularisé en français parl’occitanisme des
  années 1960 dressé contre le centralisme jacobin. Les guides
  religieux « cathares », en effet, se désignaient eux-mêmes
  comme « Bons Hommes », « Bonnes Dames » ou « Bons
  Chrétiens » et leurs ennemis contemporains les appelaient les « hérétiques
  albigeois ». Sans doute inspirés du manichéisme
  prêché en Perse au IIIème siècle de notre ère, il serait selon les
  convictions de Manès (fondateur) : « le monde est un champ clos
  ou s’affrontent la lumière et les ténèbres : tout ce qui est matériel, y
  compris le corps humain, est l’œuvre du diable, et seule est l’œuvre divine
  l’âme enfermée dans cette prison grossière ». La doctrine
  considère l’univers comme la création d’un dieu ambivalent, le monde matériel
  en mauvais principe offrant tentations et corruption, tandis que le
  paradis procède d’un bon principe offrant rédemption et élévation
  spirituelle. Le corps humain est considéré comme la prison matérielle des
  âmes d’anges précipitées sur terre lors d’une bataille entre les deux
  démiurges, bon et mauvais. Les âmes errent de corps en corps et de mort en
  naissance, selon le principe de la « métempsycose » ou réincarnation. Essaiment à travers l’Europe en
  s’implantant notamment en Italie du nord (Patarins) et en Bulgarie (mouvement
  Bogomile), cette croyance connut divers avatars avant d’être à l’origine de
  l’émergence des Cathares du Languedoc au XIIème siècle. Ceux-ci
  constituaient  une mouvance au sein de laquelle la plupart des
  croyants prenaient leur parti d’une misérable nature humaine portée au mal,
  faute de parvenir à l’ascétisme rigoureux que pratiquaient une minorité de
  « Parfaits » ou de « Parfaites » (terme
  inventé par l’inquisition). Végétariens, chastes, non-violents et
  charitables, ces « amis de dieu » comme ils aimaient aussi se
  nommer, faisaient en effet preuve d’une exigence difficilement égalable. Peux
  nombreux, ils eurent pourtant une influence considérable sur les esprits car
  ils se recrutaient souvent parmi les nobles, spécialement les femmes, (voir les
  célèbres Esclarmonde de l’Ariège l’une comtesse de Foix et l’autre fille du
  comte de Péreille qui périra dans le bûcher de Montségur) ainsi que les
  marchands et les bourgeois.  Pieds nus, vêtus de bure noire,
  ceinturés de chanvre blanc, portant pour tout bagage
  l’évangile  selon saint Jean traduit par leurs soins en langue
  populaire, ces personnages parcouraient la campagne deux par deux en
  répandant la bonne parole de village en châteaux. Ils le firent tant et si
  bien qu’en 1167 un concile tenu à Saint Felix de Caraman, près de Toulouse,
  scella l’existence d’une véritable église Cathare. S’ils se proclamaient
  Chrétiens, les Cathares rejetaient toutefois en bloc l’ancien testament ainsi
  que les rites et symboles de l’église. Exemple la croix :
  symbole de la mort de Jésus. « Pourquoi offrir la corde à ton père
  pour qu’il puisse aller se pendre ? » Contrairement à ce que
  l’on puisse croire, il n’existe pas de croix Cathare ! Leur seul
  sacrement était le « Consolament » ou « Consolamentum »,
  une profession de foi irréversible qui les mettait au nombre des
  parfaits. Concrètement le croyant se mettait à genoux, une main sur
  le livre des évangiles, faisait la promesse d’adhérer à la foi cathare en
  déclarant accepter la règle de l’abstinence. Il recevait ensuite d’un
  « parfait » la « consolation », une simple imposition des
  mains. D’autre part, les cathares n’admettaient pas la propriété
  individuelle et refusaient de prêter serment, le mensonge leur étant
  interdit. Devant la grave menace que
  représentaient ces idées pour l’église en place, le pape Innocent III,
  encouragea le futur Saint Dominique (de Guzman) à mettre à son ordre au
  service de la conversion des hérétiques Cathares. Mais comme cela avait été
  le cas lors des missions antérieures organisées par Saint Bernard de
  Périgord, l’échec est incontestable. Raymond VI comte de Toulouse, ayant
  refusé de faire plier ses sujets, le souverain pontife excommunie ce dernier.
  Puis pour organiser la répression de l’hérésie, le pape envoya ses légats en
  Languedoc, et c’est l’assassinat de l’un deux, Pierre de Castelnau, qui
  décida en 1208 à faire appel au roi de France. Philippe Auguste donna carte
  blanche à ses vassaux et c’est ainsi que fut lancée la « Croisade contre
  les Albigeois ». Attention, c’est un terme consacré par l’usage, qui ne
  signifie pas pour autant que le principal foyer cathare ait été celui de la
  ville d’Albi.  Le mot d’ordre était donné «  tuez-les tous,
  dieu reconnaitra les siens ». Cette phrase empruntée peut-être (non
  prouvé) par l’abbé de Cîteaux, Arnaud-Amaury, commandant la croisade et légat
  du pape, lors du siège puis de la prise de Béziers, premier acte à
  « invasion du Languedoc ». La ligne d’action des croisés était
  aussi claire que l’exhortation du légat. Et à ce fanatisme religieux s’ajouta
  la cupidité d’un chef de guerre impitoyable, Simon de Montfort. La croisade
  devint vite une guerre de conquête au profit de ce petit seigneur
  d’Ile-de-France, tandis que la résistance s’organisait à la fois contre
  l’ordre catholique romain et le roi de France.  | 
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   LES CATHARES - B.A - BA  | 
  
    BERNARD 
  MARILLIER  | 
  
   Edition PARDES  | 
  
    2002  | 
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 Au sommaire de cet ouvrage : Les années de Genèse  -  les temps chrétiens de l’an
  Mil  -   le dualisme  -   le mazdéisme 
  -  le zoroastrisme  -  le manichéisme  -  les
  hérésies manichéennes  -  les filiations du catharisme 
  -  la doctrine cathare  -  les rites  - la
  réincarnation  -   l’idéologie solaire  -  le
  Languedoc et le catharisme  -   les Bons Hommes 
  -   les novices et les croyants  -  la croisade pacifique
  et la prédication  -    le Pape Innocent III 
  -   Saint Dominique  -   la croisade guerrière 
  -   l’Inquisition  -  la résistance et les ultimes
  révoltes  -  Montségur et Quéribus  -   Survivance
  du catharisme  -  symbolisme cathare  -  | 
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| 
   les cathares –
  histoire et spiritualitÉ   | 
  
   Philippe
  roy   | 
  
   Edition du Cosmogone   | 
  
    2004  | 
 
| 
   L’auteur
  fait revivre dans sa profondeur la pureté (Catharsis) de ces spiritualistes
  du Moyen Âge, revenus aux pures sources de leur foi. Y est expliquée la
  doctrine cathare avec le pain, le consolament, le baptême, le mariage, le
  jeûne, la chasteté, le serment, la justice, l’humilité, le travail, les
  troubadours, la femme, le Christ, le Nouveau Testament, le dualisme, la
  gnose, la trinité, la diaspora, la croisade contre les albigeois, etc. À
  l'époque de la croisade, les adeptes du catharisme
  se qualifient eux-mêmes de «vrais
  chrétiens» et s'opposent avec vigueur à l'Église catholique.
  Leurs chefs sont appelés avec respect Bonshommes
  et Bonnes Femmes.
  Les inquisiteurs catholiques qui vont pourchasser les derniers de ces
  hérétiques préfèrent les qualifier de parfaits
  et parfaites, au
  sens de parfaitement
  hérétiques. Le
  terme cathare
  est une expression injurieuse inventée vers 1165 par le clerc rhénan Eckbert Schinau. Il fait référence au grec katharos, qui
  signifie pur et
  soupçonne les adeptes de cette secte de manichéisme (le monde est mauvais et
  il importe de s'en détacher par la quête de la pureté absolue). Depuis
  le spectaculaire retour en vogue de l'histoire de cette secte au XXe siècle,
  les mots cathares
  et catharisme se
  sont curieusement substitués à tout autre dénomination pour qualifier ses
  adeptes et leur idéologie. Le peuple, quant à lui, appelle les Bonshommes de différents
  noms : patarins,
  poplicains,
  publicains, piphles,
  tisserands ou
  encore boulgres
  (à l'origine du mot bougre
  en français). Le mot «boulgre» rappelle l'origine bulgare et
  balkanique de l'hérésie cathare. Les hérétiques sont aussi appelés Albigeois, par référence à
  Albi, une ville située au nord-est de Toulouse. Cette appellation trouve son
  origine dans le concile
  qu'a tenu la secte en 1165 dans le château de Lombers, sur les terres du
  vicomte de Trencavel, pas très loin d'Albi. C'est la première de ses
  assemblées qui ait laissé une trace écrite. Originaires
  de l'Italie du nord, les «Cathares»
  recueillent depuis un demi-siècle un succès croissant dans le Midi toulousain
  en raison de leur doctrine simple et exigeante, fondée sur le retour à
  l'Évangile. Ils considèrent que l'Église officielle a trahi sa mission dès le
  pontificat de Sylvestre 1er, sous le règne de l'empereur Constantin le Grand,
  900 ans plus tôt ! Ils ne reconnaissent pas le dogme et les enseignements de
  l'Église catholique mais se revendiquent eux-mêmes chrétiens et se désignent
  sous cette appellation ou encore sous celle d'amis de Dieu. Les «Cathares» ne reconnaissent qu'un seul
  sacrement, le «consolamentum»,
  qui efface toutes les fautes passées et garantit la vie éternelle. Celui-ci
  n'étant donné qu'une fois, seuls les Bonshommes
  et les Bonnes Femmes
  (appellation usuelle des prédicateurs cathares) se sentent assez fermes dans
  leur foi pour le demander en pleine force de leur âge. Ils sont les seuls
  également à pouvoir donner le «consolamentum».
  Les fidèles d'un naturel peu religieux, quant à eux, font en sorte de
  l'obtenir seulement dès qu'ils sentent venir la mort, afin de ne pas mourir
  en état de péché. Les
  prédicateurs cathares du Midi sont servis par l'image déplorable que donne du
  catholicisme le clergé local. Prélats et curés se vautrent volontiers dans la
  luxure mais ne s'en montrent pas moins exigeants à l'égard de leurs ouailles
  en termes de morale. Au contraire, les parfaits
  (nom usuel que les inquisiteurs donnent aux Bonshommes et Bonnes Femmes) affichent une austérité
  irréprochable, empreinte de douceur et de sérénité mais témoignent d'une
  grande compréhension envers les écarts de conduite de leurs fidèles. Ils
  vivent chastement et s'interdisent toute nourriture carnée, prenant au pied
  de la lettre le commandement biblique : «Tu
  ne tueras point». Le catharisme tire sa force moins du nombre de
  ses adeptes que de sa diffusion dans les classes supérieures. «Loin d'être une religion populaire, c'est la religion
  d'une minorité. Mais cette minorité est celle des puissants : aristocratie rurale
  et élites urbaines, comme, à Fanjeaux et en de très nombreux autres lieux,
  les coseigneurs
  et les consuls réunis», souligne l'historien Philippe Roy. Contre
  les hérétiques, Saint Bernard de Clairvaux, conseiller des rois et
  prédicateur de la deuxième croisade en Terre sainte, tente sans succès de
  réveiller les consciences catholiques. Lui-même se plaint de trouver des
  églises désertées par les fidèles. En
  1206, suite à une rencontre inopinée avec les représentants du pape sur une
  route du Languedoc, l'évêque castillan Diego d'Osma
  et son chanoine Dominique de Guzman (ou de Caleruega)
  tentent à leur tour de remettre les hérétiques dans le droit chemin. Le futur
  Saint Dominique donne l'exemple de la pauvreté évangélique. Comme les parfaits, il parcourt
  pieds nus les campagnes. Il fonde dès 1206 à Fanjeaux, petite ville du
  Lauragais, un monastère avec d'anciennes hérétiques converties puis à
  Toulouse, en 1216, une communauté de frères prêcheurs dont les membres sont
  aujourd'hui connus sous le nom de dominicains. Mais ses prédications se
  révèlent impuissantes à éradiquer l'hérésie. Celle-ci, qui bénéficie de la
  protection bienveillante des seigneurs, arrive même à se structurer en Église
  véritable, avec quatre évêchés : Albi, Agen, Toulouse et Carcassonne. C'est
  en définitive la croisade qui en aura raison. Sur son déclin, au milieu du
  XIIIe siècle, la secte se radicalise et se rapproche du manichéisme en
  réduisant le monde à une opposition entre Bien et Mal. Les
  plus extrémistes de ses prédicateurs en viennent à condamner l'Ancien
  Testament et tout ce qui concerne la création du monde terrestre, attribués à
  une puissance néfaste, le diable. Ils voient par contre dans le Nouveau
  Testament l'oeuvre du véritable Dieu parce que, par la voix de Jésus-Christ, il
  annonce le «Royaume
  de Dieu», lequel n'est pas de
  ce monde. Pour eux, Jésus ne peut pas être Dieu fait homme ni avoir de nature
  humaine comme le prétend l'Église catholique car cette nature est mauvaise
  comme le créateur qui en est à l'origine. Ils tiennent pour indigne de
  considérer qu'il ait pu en tant que Dieu subir le supplice de la croix. Jésus
  est un ange ou un fantôme (en grec phantasma), sans
  véritable enveloppe charnelle.  | 
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   LES CELTES  | 
  
   VENCSELAS
  KRUTA  | 
  
   PUF  | 
  
    1996  | 
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 Ces
  mêmes Celtes sont nommés dans la littérature grecque Galate, qui veut dire les
  envahisseurs. En latin, Galate
  devient Galli
  puis, avec les siècles, se transforme en Gaulois.  Distinction
  historique entre les Gaulois et les Celtes : Si ces
  deux peuples se confondent, aujourd'hui, nous considérons tous les Gaulois
  comme des Celtes, mais pas tous les Celtes comme des Gaulois. En effet, nous
  nommons les envahisseurs l'ensemble des Celtes, mais les Gaulois désignent le
  peuple qui s'établit en Gaule, soit à peu de chose près la France actuelle.
  Nous devons cette distinction en partie à Jules César. Le Romain a décidé
  d'appeler Gaule l'espace qu'il venait de conquérir. Gaulois et Celtes sont
  donc issus de la même civilisation, mais les Gaulois désignent plus
  précisément le peuple français de l'époque. 
  Anecdote :
  Impossible de ne pas penser aux aventures du petit
  gaulois Astérix ! Son peuple était réputé pour son courage et sa témérité.
  Les Gaulois n'avaient peur de rien, même pas que le ciel leur tombe sur la
  tête. Cette légende persiste, parce que c'est ce qu'ils avaient répondu à
  Alexandre le Grand pour lui signifier qu'ils n'avaient pas peur de lui.
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   les celtes expansion
  & civilisation  | 
  
   Henri
  hubert  | 
  
   JEAN
  DE BONNOT  | 
  
    2007  | 
 
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   L’archéologie
  nous livre ces « guerriers aux figures rasées, qui emportaient leurs rasoirs
  dans les tombes, armés de longues et larges épées de fer aux lourds pommeaux
  coniques et aux fourreaux de bois, rarement casqués, rarement cuirassés et
  protégés par des boucliers ronds. » 
 
 
 
 
 
 
 
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   les celtes –
  les druides – le druidisme – rites forestiers   | 
  
   Divers
  Auteurs  | 
  
   ARCADIA  | 
  
    2003  | 
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 « Les
  druides s’abstiennent habituellement d’aller à la guerre et ne paient pas
  d’impôt comme les autres : ils sont dispensés du service militaire et
  exempts de toute charge. Attirés par de si grands avantages, beaucoup
  viennent spontanément suivre leurs leçons, beaucoup leur sont envoyés par les
  familles. On dit qu’auprès d’eux ils apprennent par ceux un nombre
  considérable de vers. Ainsi plus d’un reste-t-il vingt ans à l’école. Ils
  estiment que la religion ne permet pas de confier à l’écriture la matière de
  leur enseignement, alors que pour tout le reste en général, pour les comptes
  publics et privés, ils se servent de l’alphabet grec. Ils me paraissent avoir
  établi cet usage pour deux raisons : parce qu’ils ne veulent pas que
  leur doctrine soit divulguée, ni que, d’autre part, leurs élèves, se fiant à
  l’écriture, négligent leur mémoire ; car c’est une chose courante :
  quand on est aidé par des textes écrits, on s’applique moins à retenir par
  ceux et on laisse se rouiller sa mémoire. Le point essentiel de leur
  enseignement, c’est que les âmes ne périssent pas, mais qu’après la mort
  elles passent d’un corps dans un autre ; ils pensent que cette croyance
  est le meilleur stimulant du courage, parce qu’on n’a plus peur de la mort.
  En outre, ils se livrent à de nombreuses spéculations sur les astres et leurs
  mouvements, sur les dimensions du monde et celles de la terre, sur la nature
  des choses, sur la puissance des dieux et leurs attributions, et ils
  transmettent ces doctrines à la jeunesse » (Guerre des Gaules, VI,
  12-15). Selon
  Strabon et d’autres auteurs antiques, la classe intellectuelle des Celtes se
  subdivisait en trois catégories : les bardes (poètes), les ovates,
  chargés plus particulièrement des sacrifices et de la divination, enfin les
  druides proprement dits, qualifiés de philosophes et théologiens, qui
  s’occupaient de l’interprétation de la nature et de la philosophie morale.
  Cette troisième catégorie semble être considérée comme la plus prestigieuse,
  car détentrice du savoir. C’est celle que décrit César. Le ‘’goutter’’, cité
  par plusieurs inscriptions et mentionné dans la Guerre des Gaules (VII,
  3 ; VIII, 38), est généralement considéré comme un haut responsable des
  sacrifices. Nous
  connaissons un seul druide par son nom, le notable éduen Diviciacos,
  protagoniste bien connu de la Guerre des Gaules. Cicéron l’avait rencontré à
  Rome et mentionne sa qualité de druide qui nous serait restée autrement
  inconnue. L’identification archéologique des druides est difficile et même
  les cas qui peuvent être considérés comme les plus vraisemblables restent
  incertains. On peut sélectionner parmi eux plus particulièrement, une
  sépulture de Pogny un homme accompagné dans la tombe par des ustensiles
  rituels, une patère et deux sortes de cuillères  | 
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| 
   les civilisations perdues  | 
  
   Richard
  bessiÈre  | 
  
   Edition
  DANGLES  | 
  
    2004  | 
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 Tous les ancêtres de l’homme avant cette période ont été reconnus comme primitifs, chasseurs-cueilleurs non civilisés qui étaient incapables d’organisation communautaire et de conception architecturale. 
 C’est seulement après l’ère
  glaciaire, lorsque d’énormes calottes glaciaires profondes de 3,2 km qui
  recouvraient une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont
  fondu, que les ancêtres de l’homme ont commencé à développer et à
  perfectionner l’agriculture, formant des structures économiques et sociales
  plus complexes autour de 4000 avant JC. Les archéologues croyaient que les
  premières villes avaient commencé vers 3500 avant JC en Mésopotamie et, peu
  de temps après, en Egypte. Sur le continent européen, les sites
  mégalithiques les plus anciens sont datés d’environ 3000 ans avant JC,
  et le site populaire de Stonehenge est daté entre 2400 avant JC et 1800 avant
  JC. Civilisations
  perdues: Ceci est la chronologie établie enseignée dans les écoles et considérée
  par la société moderne. Les sociétés préhistoriques comme Atlantis ont été
  déclarées comme mythe. Jusqu’à maintenant. Une nouvelle étude révèle
  désormais que les humains civilisés sont apparus sur Terre pendant l’ère
  préhistorique. Il se peut que tout ce que nous ayons appris sur les origines
  de la civilisation soit faux. Les vieilles histoires sur l’Atlantide et
  d’autres grandes civilisations qui ont longtemps été qualifiées de mythe par
  les archéologues, s’avèrent être vraies aujourd’hui. » ~Danny Natawidjaja, géologue principal au centre de recherche
  pour la géotechnique à l’institut indonésien des sciences. Depuis 2011, le Dr Natawidjaja et son équipe
  ont travaillé sur un site de sondage géologique en Indonésie à
  environ 160 kilomètres de la ville de Bandung. L’importance du site a été
  reconnue en 1914 lorsque des structures mégalithiques fabriquées à partir de
  blocs de basalte en colonnes ont été découvertes autour d’un sommet d’une
  grande colline. Lorsque le sommet de la colline a été déboisé, on s’est rendu
  compte que ces blocs formaient cinq terrasses. On croyait qu’elles étaient
  utilisées pour la méditation et la retraite. Ce site était considéré comme
  sacré par les habitants et surnommé Gunung Padang, ce qui signifie « Montagne
  de lumière » ou « Montagne de l’éveil ». L’âge de la structure des terrasses
  a été estimé entre1500 avant JC et 2500 avant JC. Ce que Natawidjaja a découvert à Gunung Padang était stupéfiant. En réalité la colline n’était pas une colline
  naturelle mais une pyramide à degrés de 300 mètres de haut. Et ce qui est
  encore plus controversé c’est que la structure était beaucoup plus ancienne
  qu’on ne l’imaginait. La structure des terrasses date d’environ 500 à 1500
  avant JC, ce qui est similaire aux estimations précédentes. Il a également
  utilisé des forages tubulaires pour faire apparaître des noyaux de terre et
  des pierres à différentes profondeurs sous les mégalithes de surface. Quand
  on a creusé plus profond, Natawidjaja a continué de
  découvrir que les structures des colonnes en basalte allaient bien au-dessous
  de la surface et ont donné des dates beaucoup plus anciennes. A des profondeurs de 30 mètres et plus, le
  matériau utilisé datait de 20 000 avant JC à 22 000 avant JC. En
  utilisant la datation au radiocarbone, Natawidjaja
  et son équipe ont prouvé que les structure mégalithiques artificielles et donc
  qu’une civilisation humaine préhistorique existaient pendant la période
  glaciaire. « Avec 7000ans ou plus de plus que
  Stonehenge les mégalithes de Göbekli Tepe, comme les mégalithes profondément enfouis de Gunung
  Padang signifie que la chronologie de l’histoire enseignée à l’école et aux
  universités pour la meilleure partie des cent dernières années ne peut plus
  tenir debout. Il commence à semble que la civilisation, comme je l’ai soutenu
  dans mon best-seller controversé de 1995 L’empreinte des Dieux, est en
  réalité beaucoup plus ancienne et beaucoup plus mystérieuse que nous le
  pensions. Gunung Padang n’est pas une colline naturelle mais une pyramide
  construite par l’homme et les origines de sa construction remontent bien
  avant la fin de la dernière ère glaciaire. Étant donné que le travail est
  immense, même aux niveaux les plus profonds, et qu’il témoigne de la nature
  des compétences de construction sophistiquées qui étaient déployées pour
  construire les pyramides d’Egypte ou les plus grands sites mégalithiques
  d’Europe, je peux seulement conclure que nous étudions le travail d’une
  civilisation perdue et une autre relativement avancée. »  Le
  philosophe grec Platon croyait aussi que la haute civilisation existait bien
  pendant l’ère glaciaire. Ses
  dialogues enregistrés avec d’autres savants de son époque datent l’Atlantide
  et sa submersion par les inondations et les tremblements de terre autour de
  9000 ans avant JC, qui est, comme par hasard, en accord avec les
  connaissances scientifiques modernes sur l’élévation rapide du niveau des
  mers vers la fin de l’ère glaciaire en 9600 avant JC. La question est maintenant de savoir : Qu’est-il arrivé
  aux  civilisations préhistoriques?
  Pourquoi n’ont-elles pas survécu à la période froide du Dryas
  récent, qui date de 10900 avant JC à 9600 avant JC? On sait que le Dryas récent était une période vraiment cataclysmique sur
  Terre, avec une immense instabilité du climat et des conditions globales
  terrifiantes. Les scientifiques cherchent à élucider depuis longtemps le
  mystère derrière tout cela et les causes de l’extinction massive de la
  mégafaune nord-américaine comme l’ours à face courte et les chats à dents de
  sabre datées autour de 11 000 avant JC. Ce même mystère a-t-il été
  responsable d’un déclin massif de la population humaine et de la disparition
  des sociétés préhistoriques avancées ? De
  nouvelles recherches effectuées par des géologues du monde entier, dont James Kennett, professeur émérite au
  département des sciences de la terre à l’Université de Californie à Santa Barbara,
  ont établi un lien entre la période du Dryas récent
  et un impact cosmique, peut-être une entrée en collision d’une comète avec la
  Terre. L’équipe internationale de recherche de 21 universités et de 6 pays a
  identifié une distribution de nano diamants de nature
  extraterrestres sur 32 sites dans 11 pays, couvrant une superficie de 50
  millions de kilomètres carrés dans l’hémisphère nord. Kennett commente : «
  Nous avons identifié de façon concluante une couche mince sur trois
  continents, en particulier en Amérique du Nord et en Europe occidentale,
  contenant un riche assemblage de nano diamants, dont la production peut être
  expliquée uniquement par un impact cosmique. Nous avons également trouvé des
  matériaux vitreux et métalliques du Dryas récent
  formés à des températures supérieures 2200 degrés Celsius, ce qui n’a pas pu
  être causé par des feux de forêt, du volcanisme ou des flux météoritiques,
  mais seulement pas un impact cosmique.  On sait
  que pendant le Dryas récent, la Terre a connu une
  grande instabilité mondiale, avec une
  forte baisse des températures encore plus froides que pendant le pic de la
  période glaciaire. Un retour à un climat plus chaud autour de 9600 avant JC a
  provoqué une fonte soudaine des calottes glaciaires restantes, ce qui a provoqué
  une élévation rapide du niveau des océans. Kennett et ses collègues croient
  que le début du Dryas récent et la forte baisse des
  températures ont été causés par un événement cosmique, semblable à
  l’événement responsable de l’extinction de masse des dinosaures il y a 65
  millions d’années. Les scientifiques ont appelé ce moment dans le temps
  illustré par les données des nano diamants un isochrone. Cet isochrone a-t-il
  été le responsable de la création du mystère des civilisations perdues ?
  Kennett croit que oui : « Pas étonnant que de nombreuses espèces de grands
  animaux, comme les mammouths, aient disparu pendant cette période précise et
  bien sûr cela a eu d’immenses effets sur nos ancêtres, pas seulement les
  cueilleurs chasseurs primitifs dont parlent les archéologues mais aussi, je
  crois, une grande civilisation qui a été effacée de l’enregistrement
  historique par les bouleversements du Dryas récent.
    | 
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| 
   les druides & le druidisme  | 
  
   Le
  roux & c. guyonvarc’h  | 
  
   OUEST-FRANCE  | 
  
    1995  | 
 
| 
   Les
  renseignements antiques et médiévaux sur l’importance de la classe
  sacerdotale celtique concordent dans les grandes lignes. 
 
 
 
  | 
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| 
   LES  GAULOIS      
  -         B.A 
  -  BA  | 
  
   PIERRE   
  GILLIETH  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2005  | 
 ||
  
 C’est
  aussi l’occasion de découvrir des pages méconnues de l’Histoire gauloise,
  comme l’ultime résistance d’Uxellodunum, la vérité sur les sacrifices
  humains, les mots gaulois qui existent encore dans notre langue, qui furent
  les empereurs gaulois , comment nos ancêtres étaient perçus par leur
  voisin  antiques ou quelle influence les gaulois peuvent avoir dans la
  littérature, la bande dessinée ou le cinéma . Au sommaire de ce livre : Les origines des gaulois  -   les celtes 
  -  la seconde guerre punique  -  naissance de la province
  romaine  -  les invasions des Cimbres et des Teutons  - 
  Vercingétorix  -  Uxellodunum, la dernière sentinelle 
  -   la langue gauloise  -  la religion
  gauloise   -   les druides  -  la fonction
  sacerdotale  -  devins et bardes  -  les
  sanctuaires  - les sacrifices humains  -  les fêtes
  gauloises  -  la vie quotidienne des gaulois  -  le
  système politique et la société gauloise  -   les vêtements et
  la toilette  -  les oppida  -  la nourriture 
  -  le commerce et les échanges   -   la monnaie 
  -  Lutèce  -  Bibracte  -   les armes des
  gaulois  -   les carnyx  -  le char, l’épée, l’arc,
  la lance, le fronde, le bouclier, le casque et l’armure  
  -   les mercenaires gaulois  -  L’art gaulois  - les
  forgerons et les bronziers  -  la céramique et le travail du
  bois  -  la Gaule romaine  -  le triomphe du
  christianisme     -     Astérix, Alix
  et les autres     -   Alcibiade Didascaux    -  Vae
  Victis   -
    | 
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| 
   les mythes celtes  | 
  
   Robert
  graves  | 
  
   DU
  ROCHER  | 
  
    1995  | 
 
| 
   Le
  livre de référence de la tradition et de la mythologie celtes par l'un des
  plus grands spécialistes de l'histoire des civilisations, auteur notamment
  des Mythes grecs et de La Toison d'or. Un livre de référence qui restitue la
  magie, la fécondité et la permanence d'une civilisation dont l'Occident est
  en grande partie issu. Le Styx, la Déesse blanche, la Triple Muse, les Sept
  Piliers, l'alphabet des arbres..., la mythologie celte est un vivier dans
  lequel les civilisations postérieures ont largement puisé. Si l'on savait
  qu'il existait une réalité mythologique, on apprend, grâce à Robert Graves,
  que cette réalité, loin d'être tarie, irrigue toujours notre pensée et
  nourrit notre avenir. Les
  celtes païens ont laissé peu de traces écrites : lois, traditions et
  croyances religieuses étaient principalement transmises de façon orale. Notre
  connaissance de la culture celte est donc essentiellement basée sur les
  témoignages d'auteurs classiques grecs et romains, sur quelques vestiges
  archéologiques, et sur des écrits irlandais et gallois plus tardifs.
  Incapables de comprendre les coutumes celtiques, les Anciens cherchèrent à
  justifier la conquête de leurs territoires en décrivant les Celtes comme des
  barbares indisciplinés avides de violence et se livrant à des rituels
  sauvages. Leurs récits sont donc peu crédibles, même si certaines de leurs
  observations ont été corroborées par des découvertes archéologiques. La mise
  au jour de nombreux objets celtiques a permis aux chercheurs d'obtenir une
  vision différente de celle décrite par les auteurs gréco-romains. De fait,
  les Celtes formaient un peuple d'une grande intelligence et d'une grande
  richesse, dont les qualités artistiques et techniques demeurèrent inégalées
  dans l'Europe préhistorique.  Écrits
  après la chute de l'Empire romain et traitant uniquement de régions
  extérieures à l'Europe celtique pré-romaine, les textes irlandais et gallois
  sont de peu d'utilité pour comprendre la mythologie des Celtes païens. Malgré
  tout, ces récits compilés par des moines ont un intérêt propre et nous
  éclairent sur la façon dont certaines traditions mythologiques ont inspiré
  les romans arthuriens de l'époque médiévale. • Le cycle d'Ulster, ou cycle de
  la Branche Rouge, décrit les héros et rois de l’Irlande protohistorique et
  l’intervention coutumière des dieux. La Táin Bó Cúailnge (Razzia des Vaches
  de Cooley) est le récit le plus important qui raconte l’invasion de l’Ulster
  par la reine Medb et les exploits de Cuchulainn. •
  Le cycle mythologique, dont le texte principal est le Cath Maighe Tuireadh (« Bataille de Mag Tured »), centré sur la
  lutte que livrent les dieux Tuatha Dé Danann aux Fir Bolg
  (première bataille de Mag Tuired),
  puis aux Fomoires (seconde bataille). Autre texte important Tochmarc Etaine (« La Courtise
  d’Etain »), consacré à la déesse Étain. A ce cycle, il faut associer les Immrama. • Le cycle Fenian ou cycle de Finn est consacré
  aux aventures de Finn Mac Cumaill, de son fils Oisin et sa troupe de guerriers, les Fianna
  Éireann. • Le cycle historique ou cycle des rois est
  composée d’annales légendaires.  Le
  texte le plus important est le Lebor Gabála Érenn (« Livre des
  conquêtes d’Irlande ») qui rapporte l’« histoire » des invasions de l’Irlande
  (notamment celle des dieux, les Tuatha Dé Danann), depuis le déluge jusqu’à
  l’arrivée des ancêtres mythiques des Gaëls. Les textes gallois sont plus
  christianisés et les éléments mythologiques sont moins apparents que dans les
  textes irlandais Le récit important est les Mabinogion,
  appelé aussi Les Quatre branches du Mabinogi. Ce
  sont quatre récits du pays de Galles, qui datent du début du XIIIe siècle.
  Ils sont contenus dans deux manuscrits du XIVe siècle (le Livre Rouge de Hergest et le Livre Blanc de Rhydderch),
  reliés l'un à l'autre, et on les désigne par les noms de chacun de leurs
  héros : Pwyll, Branwen, Manawyddan, Math. Le titre dérive du vocable « mabinog », qui veut dire « jeune garçon » et on a coutume
  de le traduire par les mots suivants : « Instructions pour jeunes bardes ».
  L'oeuvre, dans son ensemble, rapporte des histoires fantastiques où les mages
  jouent un grand rôle. On assiste à des enchantements et à des métamorphoses
  on découvre des animaux monstrueux, des paysages irréels et mystérieux.   | 
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| 
   les royaumes celtiques  | 
  
   Chadwick – Dillon et Le
  Roux  | 
  
   Edition  
  Fayard  | 
  
    1974  | 
 ||
  
 A partir de ce bref survol de la
  préhistoire celtique, on comprend à quel point les doctrines politiques et
  philosophiques qui, au XXe siècle, se réclamèrent d’un prétendu
  « berceau » de la race celte, reposent sur des bases absurdes. Ce
  qui est en revanche certain, c’est que, implantées en Europe, les différentes
  peuplades celtes vont déferler sur tout le continent, jusqu’à étendre (à leur
  apogée, vers 250 av. J.-C.) leur « territoire » de l’Irlande à la
  Turquie et du Portugal au Danemark… C’est d’abord l’Asie Mineure, les
  Balkans, la vallée du Danube qui, à la fin du VIIIe siècle, sont
  « conquis » par les cavaliers cimmériens qui imposent aux
  autochtones, égalitaires et collectivistes, des structures sociales
  nouvelles, fondées sur l’existence d’une caste aristocratique de cavaliers
  armés de l’épée de fer. Ainsi naît la civilisation du premier âge du fer (ou
  « civilisation de Hallstatt », du nom d’un lieu de fouilles
  autrichien) qui couvrira, au Ve siècle, l’Allemagne, la Gaule, la
  Péninsule ibérique et les îles britanniques. La classe militaire dominante
  est organisée autour de chefs pour qui sont construites des résidences
  fortifiées (« oppida ») et à qui est rendu un culte funéraire
  particulièrement spectaculaire. Le deuxième âge du fer apparaît vers
  500 av. J.-C. sous la pression des Scythes. Leur sang neuf, barbare et
  guerrier, favorise l’éclosion de traditions originales. De l’Europe orientale
  à l’Asie centrale et à l’Iran, apparaît un art inédit dont les Gaulois
  hériteront. Ainsi la fameuse « braie », pantalon long des peuples
  de cavaliers, vient-il sans doute des guerriers scythes. Dès lors, la
  dynamique de l’expansion va jeter les Scythes aux quatre coins de l’Europe.
  Rome sera même prise et incendiée en 385 av. J.-C. ! Au-delà du Rhin,
  apparaissent de nouvelles peuplades celtes que l’on regroupe sous le nom de
  « Belges ». Ceux-ci descendront jusqu’en Italie vers 283, seront
  refoulés par les Romains, reflueront jusqu’à l’actuelle Yougoslavie, puis
  envahiront la Macédoine avant de reculer jusqu’à l’actuelle Belgrade, puis
  déferleront à nouveau jusqu’en Asie Mineure où ils fonderont – dans la
  Turquie actuelle – le royaume des Galates qui existait encore du temps de
  Saint-Paul ! Une autre branche des Belges passera, au IIe
  siècle av. J.-C., en Angleterre. Dès cette époque où l’on trouve de
  vastes étendus sur un immense territoire, les Celtes constituent, face à la
  civilisation gréco-latine, la plus riche et la plus solide des civilisations
  barbares. Mais ils ont atteint leur apogée. Au cours du 1er
  siècle, sous les coups conjugués des Romains, qui conquièrent l’Espagne puis
  la Gaule, et des Germains qui ravagent l’Europe jusqu’à la vallée du Pô, la
  civilisation celtique décline rapidement. La « pax romana »
  triomphante fait table rase de traditions millénaires et poursuit, jusqu’en
  Angleterre (dont la conquête est achevée en 84 de notre ère, sous Domitien)
  les restes d’un monde agonisant. Seule une partie de l’Ecosse et la totalité
  de l’Irlande échapperont à cet écrasement imposé par l’ordre romain … Au cours des siècles qui suivent, la
  Grande-Bretagne va abriter des bribes de la civilisation celtique qui vont
  survivre au milieu d’un monde en plein bouleversement. Durant le Ve
  siècle, les îles britanniques se soulèvent contre Rome. Immédiatement,
  réapparaissent des royaumes indépendants gouvernés par des princes celtiques.
  A la même époque, des Celtes du Pays de Galles et du Sud-Ouest de
  l’Angleterre immigrent en Armorique, où quatre nouveaux royaumes celtiques
  sont fondés. C’est la renaissance du « phénix » celte, dont on retrouvera
  bientôt l’incarnation mythique dans les romans du cycle arthurien … Convertis tardivement au christianisme
  (au Ve siècle), les Irlandais en deviennent très vite les plus
  ardents missionnaires, allant jusqu’à fonder des monastères
  « irlandais » sur le continent, et à essaimer jusqu’en Ukraine.
  Ainsi, battue par les armes, la civilisation celtique survit en s’appropriant
  la nouvelle religion. Mais les royaumes où demeurent des
  fragments de cette antique civilisation vont, peu à peu, pâtir du grand mouvement
  centralisateur qui sévit en Europe dès la fin du Moyen-Age. En 1532, la
  Bretagne est réunie au Royaume de France. En 1536, le Pays de Galles est
  incorporé autoritairement à l’Angleterre par Henri VIII. Quant à l’Écosse,
  elle est réunie dès 1609 à la Grande-Bretagne. La répression contre le
  particularisme écossais sera telle qu’en 1746, on pendra un joueur de
  cornemuse, coupable d’avoir détenu chez lui cet instrument de musique,
  symbole de la résistance aux Anglais ! Toutes
  ces conquêtes ne se sont pas faites sans verser du sang. Mais c’est
  certainement en Irlande que la résistance au « colonisateur »
  anglais sera la plus violente – et bien sûr, consécutivement, la répression y
  sera souvent atroce. Pour écraser les soulèvements des Irlandais qui refusent
  de se rallier à la Réforme, Cromwell adopte la « solution
  définitive » de la déportation : les autochtones sont chassés de
  leurs terres au profit de nouveaux colons anglais. Durant tout le XVIIIe
  et tout le XIXe siècle, la situation ne cessera de s’aggraver :
  tandis que la Grande-Bretagne accentue sa pression, les Irlandais durcissent
  leurs positions, nourrissant leur sentiment national menacé en conservant
  précieusement les souvenirs – en particulier linguistiques – de la
  civilisation gaélique. Enfin, en 1920, l’Irish
  Government Act
  tranche à vif dans ce douloureux problème : l’Irlande est coupée en
  deux. Au sud, vingt-six comtés obtiennent leur indépendance (l’Eire), tandis
  que six autres comtés, au nord, demeurent.dans le
  Royaume-Uni et constituent l’Ulster. Tandis que l’Ulster connaît toujours un
  climat de semi-guerre civile permanente, l’Eire ne cesse de revendiquer la
  totalité du territoire de l’île. C’est l’Eire qui, en 2015, représente
  l’ultime bastion celtique – dernier souvenir d’une civilisation qui, à
  travers mille vicissitudes, est parvenue à traverser les siècles.  | 
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| 
   LA
  MAGIE RUNIQUE    -       B.A-BA    -  | 
  
   Jean
  Paul RONECKER  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
   2004  | 
 
| 
   Runes : un mot qui évoque le mystère, la magie, et
  fait surgir en nos mémoires l’écho de la fabuleuse  épopée des Seigneurs
  de la mer, les Vikings. Les
  runes, ancien alphabet sacré des peuples germano scandinaves, ont très tôt
  été utilisées à des fins purement magiques et divinatoires. Issues du vieux
  paganisme, ces lettres anguleuses, destinées à être gravées sur la pierre ou
  des matériaux durs, ont toujours été enveloppées d’une aura de mystère. C’est
  Odin lui-même qui, par son sacrifice à la Fontaine de la Sagesse et sur
  l’Arbre du Monde, (Yggdrasill), nous
  légua les runes. Signes
  magiques par excellence, les runes étaient utilisés par les prêtres et mages de
  l’antique Germanie, aussi bien que par les Vikings, et les colons Saxons dans
  les îles britanniques. La magie runique a rayonné sur toute l’Europe du Nord
  et du Nord-Ouest, et les Vikings la portèrent jusque sur les rives du Danube,
  dans les plaines arides du Moyen-Orient, et même en Inde.  Ce
  B.A.- BA  de la magie 
  runique vous guidera, pas à pas, dans le labyrinthe des runes,
  où, à chaque détour du sentier, se révèlent les dieux et déesses du Nord. Il
  vous dévoilera les sens de ces signes infiniment mystérieux, qui sont les
  reflets des forces cosmiques qui baignent le Multivers nordique, cet
  Univers multiple composé de neuf plans d’existence, et dont la conception
  rejoint les idées les plus avancées de la science moderne. La magie runique
  est donc ainsi un art d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et elle apportera
  la Lumière à quiconque est à la recherche d’une spiritualité tant ancienne
  que futuriste.  Au sommaire :  
  Origine historique des runes    -   origine mythique
  des runs  -   le pouvoir des runes  -   les 24
  runes   -   la magie runique   -  les
  cryptogrammes runiques  -   pratique des cryptogrammes
  runiques   -   Oett de
  Fry  -  Oett d’Hagel 
  -   Oett de Tyr   -    | 
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   LE CALENDRIER RUNIQUE ASATRU  | 
  
   Halfdan Rekkirsson  | 
  
   Edition Sesheta  | 
  
   2016  | 
 
| 
   Calendrier Runique Asatrú
  de Halfan Rekkirsson Ce
  livre est le complément essentiel à la compréhension et à l'usage du
  Calendrier Asatrú de Halfdan
  Rekkirsson. Ce calendrier religieux est conçu en
  effet selon un comput particulier. Il compte treize mois lunaires, une
  division runique de l'année et indique les fêtes, rites et commémorations en
  usage dans l'Asatrú. En plus d'expliquer son
  fonctionnement, il apporte de nombreux compléments quant à la compréhension
  de nos fêtes religieuses, de nos rites, de notre conception du temps et de
  notre respect des cycles naturels. Le calendrier Asatrú
  est plus qu'un outil destiné à vivre la foi selon les principes de nos
  ancêtres ; il est la preuve du vigoureux renouveau d'une culture antique qui
  apporte une lumière naturelle bienvenue dans un monde qui n'éclaire plus
  qu'avec des écrans ouverts sur le néant.  Le
  calendrier Asatru se révèle être plutôt une
  éphéméride accompagnant la vie religieuse au sein de la tradition nordique.
  Ce calendrier a été élaboré à partir de plusieurs recherches. En effet,
  plusieurs anciens calendriers runiques furent découverts mais très différents
  les uns des autres. Il ne semble pas que ces calendriers aient été unifiés.
  Ce calendrier est donc divisé en treize mois lunaires conformément à l’un des
  préceptes de la Völupsa. Cette division se
  superpose à celle d’un calendrier runique qui divise l’année en vingt-quatre demi-mois, régis chacun par une rune. Chaque jour est
  également associé à deux runes. L’année commence au solstice d’hiver. L’un
  des intérêts de ce livre réside dans les explications fournies par l’auteur
  pour comprendre sa démarche. Il rend compte des difficultés insoupçonnées que
  rencontre toute personne qui veut construire un calendrier. Si,
  remarque-t-il, la journée de vingt-quatre heures est évidente, tout se
  complique quant aux autres mesures. Chaque choix fait émerger de nouveaux
  problèmes de calcul. L’auteur, après plusieurs réalisations de calendriers,
  chaque fois améliorés au fil des ans, a abouti à un outil pratique et performant
  intégrant des données astronomiques et des fêtes religieuses. Halfdan Rekkirsson est très
  conscient de l’enjeu culturel d’un tel calendrier dans un pays, contrairement
  à la France, qui efface peu à peu toute référence religieuse de son
  calendrier : «
  A ce titre, dit-il, plus que jamais, un calendrier Asatru
  est une arme dans un vaste combat culturel lié à la défense plus large de
  notre identité, l’une des nombreuses identités qui font la richesse du genre
  humain. Je n’avancerai pas plus avant dans cette direction. Cependant ces
  constatations m’ont décidé à prendre une orientation particulière vis-à-vis
  de certaines des fêtes du Calendrier Runique. Car il faut reconnaître que la
  plupart des dates à célébrer ne correspondent à aucune fête comparable à Jul, ou aux célébrations du solstice d’été. Beaucoup de
  nos fêtes ne donnent plus lieu à aucune cérémonie, aucun geste cultuel. J’ai
  donc pris la liberté de proposer via le calendrier, quelques gestes rituels
  lors de certaines dates. » Ces
  simples suggestions de l’auteur sont destinées à enrichir et soutenir la
  pratique religieuse quotidienne. L’ouvrage fait voyager le lecteur dans les
  mythes et symboles nordiques afin de constituer l’environnement sans lequel
  ce calendrier n’aurait aucun sens. Table des
  Matières de cet ouvrage : Introduction. Un Calendrier Asatrù :
  pour quoi faire ? 1. Les Calendriers de 2248 et 2249 (er), 2. Données
  astronomiques et calcul du temps, 3. De la Création du Monde, du Ciel et des
  Étoiles, 4. Le nouveau Calendrier Runique Année Runique 2267 et suivantes, 5.
  La Datation de l'Année Runique, 6. La Division Runique de l'Année, 7. Le
  Bouclier de Fionn, 8. La Semaine dans la Tradition Asatrù,
  9. Pourquoi les Jours commencent-ils à Minuit ? 10. Conceptions autour du
  Jour et de la Nuit, du Soleil et de la Lune... 11. Les Noms des Mois, 12.
  Initiation aux Solstices, aux Équinoxes et à la Précession, 13. Jack et le
  Haricot Magique, 14. Frigg, la Fileuse de Temps, 15. La Belle au Bois Dormant
  et les Princesses de l'Aurore, 16. Les 13 Mois Runiques, les Fêtes, les
  Commémorations & les Célébrations, Lexique, Bibliographie  | 
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| 
   LES
  OGHAMS – LE YIKING CELTIQUE
  DES ARBRES  | 
  
   Gwyddhyon  | 
  
   Ed.
  Charriot d’or  | 
  
    1999  | 
 ||
  
 Elles constituent l'ogham (orthographié
  parfois ogam). Graphiquement chaque lettre est représentée par 1 à 5 traits
  gravés à droite, ou à gauche, ou de part et d'autre d'une arrête. Les
  encoches plus courtes sur l'arrête sont réservées aux voyelles. Cet alphabet
  pourrait remonter à des temps fort reculés, comme semble le montrer en
  particulier l'absence de la lettre "P", existant dans la langue
  indo-européenne, mais qui n'existait plus dans le celte très ancien pour
  réapparaître ensuite. Cette écriture s'apparente au système runique
  scandinave (runes).Chaque lettre de cet alphabet représente un nom
  d'arbre, mais aussi un oiseau, un trait de caractère, une couleur, une
  symbolique purement celtique, une divinité, un élément naturel ou encore
  d'autres objets ou sentiments ou activités humaines... LES ARBRES :
  Le symbole prédominant en mythologie celtique est
  le symbole primaire du Druidisme, les arbres sont importants parce qu'ils
  sont des ponts entre les royaumes (mondes) de la terre et du ciel, et ils
  communiquent avec l'eau (mer) entre ces royaumes. Les royaumes de la terre,
  de la mer et du ciel s'unissent à l'intérieur de l'arbre. Ils représentent un
  endroit intermédiaire, une idée qui revient souvent dans les chansons et
  histoires celtes antiques. Les trois royaumes (ciel, mer et terre)
  apparaissent dans toute la littérature celtique et peuvent toujours être
  trouvés en " traces " dans des bénédictions irlandaises modernes.
  Tout à fait différentes de l'idée des quatre éléments grecs (terre, air, feu,
  eau), les trois royaumes étaient une partie intégrale de l'idée celtique du
  monde.  | 
 |||||
| 
   LES RUNES ET LE SECRET INITIATIQUE  | 
  
   Jean-Yves Guillaume  | 
  
   Edition Alphée  | 
  
   2009  | 
 ||
  
 Alors Odin demanda l'arbitrage des Nornes. Les
  gardiennes des portes sombres, après réflexion, lui furent favorables; mais
  elles lui imposèrent de terribles conditions. Odin accepta le sacrifice, en
  toute connaissance de cause. Il se pencha sur la fontaine de Mimir. Comme il
  ne voyait rien, il sacrifia son œil droit, qui tomba dans la source sacrée.
  Alors il vit. Il vit les temps infinis, la profondeur de la mémoire, le passé
  et le futur des hommes. Puis, il se perça le flanc de sa lance et les dieux
  le pendirent, la tête en bas, par un pied, sur l'if sacré où il était né.  Tous les
  bourgeons de l'arbre se mirent à saigner. Pendant neuf terribles nuits de
  souffrance, le dieu borgne resta suspendu à Yggdrasil. Neuf nuits, comme il
  faut neuf mois pour faire un homme. Ses seuls compagnons étaient ses
  corbeaux, Hugin et Munin,
  et ses deux loups, Freki et Geri.
  Ils accompagnaient de leur chant de désespoir son horrible supplice. Odin
  lutta pour surpasser sa douleur, s'appliquant à percer le secret des runes.
  Il finit par les découvrir et les retint dans une indicible souffrance, à la
  fin de la neuvième nuit. Alors que les ténèbres cédaient la place au soleil,
  le dieu fut illuminé par la lumière des runes enfin révélées. En découvrant
  les runes, Odin devint "le prince du pouvoir gravé".  Odin
  enseigna qu'il faut utiliser les runes dans toutes les circonstances de la
  vie, car elles sont un guide, une aide ; elles sont l'espoir des désespérés,
  les fidèles compagnes du cœur brisé par la solitude." Pour information,
  Yggdrasil est un frêne, un arbre merveilleux éternellement vert au-dessous
  duquel les dieux nordiques se réunissent tous les jours.  L'origine
  des runes remonte au IIème millénaire av. JC. On a découvert dans une grotte
  souterraine en Suède des symboles pré-runiques datant du second âge du
  Bronze. Elles sont, à cette époque, sous leur forme primitive de pictogramme.
  Elles proviennent de la stylisation des signes sacrés gravés sur les pierres.
  Les Germains et Scandinaves ont conservé cet alphabet sacré en laissant des
  messages gravés sur les pierres de manière à pouvoir interroger l'au-delà et
  communiquer avec la Terre-Mère. Les runes ont toujours eu une fonction
  divinatoire et ont été remises à la mode en Europe à la fin du 17ème siècle.
  L'engouement pour la civilisation celtique datant de la même époque, les
  "romantiques" ont associé les runes aux Celtes. Ainsi, les
  runes norroises (ou scandinaves) constituent un alphabet magique servant à la
  fois à l'écriture courante et à la divination. L'Alphabet Runique, dérivé de
  l'alphabet grec et romain, utilisé, a eu plusieurs versions depuis sa
  création. Sur le plan étymologique, " run ", dans l'ancien langage
  nordique, signifiait : l'écriture secrète. Puis de " roun
  ", en vieil anglais, cette appellation a évolué pour devenir " rune
  ", qui signifie : " secret murmuré ".  L'Alphabet
  Runique, le plus connu, est le Futhark, qui
  comporte 24 runes ou caractères + une rune blanche (Rune d'Odin) - cette
  dernière ne faisant pas partie du Futhark et ne
  sert qu'en Magie divinatoire. A l'origine l'Elder Futhark
  est un ensemble de codes traditionnels ou caractères Magiques (galdr) à travers lesquels des informations peuvent
  circuler entre les mondes matériels et immatériels. Hérité de la nuit des
  temps, l’oracle runique s’exprime par des signes mystérieux inscrits sur des
  pierres ou des petits galets. Les premières Runes apparaissent en des temps
  très reculés. Les Nordiques, les scandinaves, les germains et les Celtes les
  ont utilisées, entre le IVe et le XIIe Siècle. Mais, les atlantes en
  faisaient déjà usage dans une forme sûrement différente de celle actuellement
  connue ou enseignée par Freegh aux Goths.  En les
  tirants et les interprétants, les prêtres nordiques consultaient ainsi les
  Dieux pour apporter des réponses aux questions que l'existence ou pour des
  aspirations beaucoup plus spirituelles. Souvent on faisait appel aux prêtres
  la veille d'une bataille pour connaître l'issue de cette dernière et demander
  conseil et avis aux Dieux… (Odin, Frey, Hagel,
  Thor, Tyr...). Les Runes étaient gravées sur des matériaux vivants : du bois,
  de la pierre, ou du métal. Gravées sur les épées, ou autres armes, les runes
  étaient censées améliorer leur efficacité en invoquant la protection d'Odin.  Les oghams
  - à l'inverse des runes norroises ne servent qu'à la magie (malédictions
  efficaces tant que le support écrit subsiste) et à la divination (les oghams
  sont gravées sur des baguettes d'if et jetées). A l'époque, la difficulté de
  lecture de l'écriture ogamique rend impossible l'élaboration de texte de
  grande longueur. Les sons transcris par les différentes lettres montrent que
  l'alphabet ogamique fut calqué sur l'alphabet latin. Au début de l'époque
  chrétienne, les oghams ne sont plus utilisés que pour les tombes afin de
  fixer éternellement la demeure du défunt. Malheureusement, nous n'avons
  presque rien retrouvé des techniques d'utilisation des oghams.  Les runes sont au nombre de 24, plus une rune "blanche". Chaque caractère représente un cheminement de la conscience et de l'expérience humaine dans la voie de l'évolution spirituelle. "Jeter les runes", outre la compréhension qu'ils nous apportent sur nos problèmes, ou notre moment de vie, permet aussi de mieux nous comprendre. Après avoir approché chaque Rune pour les comprendre, la véritable signification est dans l'Âme du Vitki (runiste). Elles sont des symboles permettant de faire jaillir une interprétation de la source de toute mémoire.  | 
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   LES
  RUNES  
   -  Civilisation
  nordique  | 
  
   David Barret  | 
  
   Edition 
  HACHETTE  | 
  
    1995  | 
 
| 
   Dans
  la mythologie nordique, les Runes sont alphabet mais également système de
  divination et de magie. A l’origine les runes représentent l’alphabet utilisé
  par les peuples germano-nordiques, les Celtes et les Saxons, il y a environ
  1500 ans. Les runes sont également un extraordinaire et étonnant système de
  divination et de magie. Toute
  la magie runique est basée sur la mythologie nordique, celle-ci régissant la
  religion (l'Asatruàr), la signification de
  certaines runes, mais aussi l'enseignement de la magie runique aux hommes par
  Odin après que celui-ci ait découvert les runes. La Mythologie Nordique est
  marqué par un dieu principal : Odin, ou Odhinn.
  C'est lui qui donne l'exemple aux Vitkis de ce que
  doit être leur chemin d'évolution spirituelle. Mais les autres dieux n'en
  sont pas pour autant négligeables. Ils ont chacun leur importance et leurs
  qualités pour résoudre les problèmes des hommes, qu'ils soient matériels,
  sentimentaux, spirituels, psychologique, sociologiques ou autres. La
  volonté d'Odin est de maintenir le panthéon des dieux et des déesses (et donc
  la société nordique) tel qu'il est afin d'assurer la cohésion du tout, et
  d'éviter la fragmentation de la société. Le panthéon nordique est
  principalement marqué par les dieux et déesses Ases, c'est à dire les dieux
  qui vivent dans le monde d'Asgard. Ce sont les dieux principaux mais ils ne
  sont pas les seuls. Les autres dieux de la mythologie nordiques sont appelés
  les Vanes, ce sont les dieux des récoltes et de la nature. Les deux groupes
  de dieux s'affrontèrent, puis finirent par conclure une trêve, avec à la clef
  un échange d'otages. C'est ainsi que le dieu Vane Niord
  se retrouva parmi les Ases où il donna naissance à deux jumeaux : le dieu
  Freyr et la déesse Freya, qui furent adoptés par las Ases comme s'ils étaient
  des leurs. Certains historiens des religions pensent que les Vanes devaient
  être les dieux d'un culte antérieur à l'Asatruàr.
  Ces dieux auraient été "récupérés" lors de l'arrivée du nouveau
  culte et intégrés à la nouvelle mythologie. Freyr et Freya, les jumeaux
  Vanes, sont des pourvoyeurs de richesse et d'abondance, et leur culte, ainsi
  que leur fonction sont principalement axés sur la fertilité, l'érotisme et le
  bien-être matériel. De part ce côté agraire, Freyr et Freya sont complètement
  à part des autres dieux, ce qui accréditerait la thèse d'un ancien culte aux
  dieux Vanes, à une époque où les peuples Germaniques et Nordiques avaient des
  préoccupations plus matérialistes, et axées sur l'harmonie entre les hommes
  et la nature.  Car
  les dieux Ases ont généralement des fonctions plus "spirituelles"
  que les dieux Vanes, bien que ce soit Freya qui ait enseigné à Odin l'art du Seidhr (ou voyage à travers les mondes) et de la
  transformation corporelle (ou hamr), ainsi que le
  don de voyance et l'utilisation de la magie. L'art du Seidhr
  rappelle le voyage chamanique et semble confirmer que le culte des dieux
  Vanes devait entrer dans un cadre fortement empreint de chamanisme. L'arrivée
  des Ases marquerait donc le passage du chamanisme à la magie runique, plus
  élaborée que ce dernier grâce à l'utilisation des runes et des invocations
  aux dieux.  Les dieux Ases sont beaucoup plus représentés dans la
  mythologie nordique que les Vanes, et ils y sont aussi plus nombreux. Pour en
  citer que les principaux dieux et déesses : Odin, Frigg, Thor, Tyr, Heimdal, Hel, Bragi, Forseti, Hoenir, Loki, Ull, Vali, Vidar, Fulla, Gefion, Gerd, Idunn, Nanna et Sigyn. A cette liste on ajoute généralement les Vanes qui
  ont été "adoptés" et sont donc considérés comme des Ases, soit : Niord, Freyr et Freya.  Odin
  est le dieu principal et celui qui dirige les Ases. C'est un dieu magicien et
  prêtre, qui aime à se déguiser pour voyager à travers les mondes sur son
  cheval Sleipnir. Des fiches complètes sur Odin,
  Frigg et les autres dieux et déesses vous seront données dans ce grimoire.
  Frigg, est avec Freya une des déesses principales, et c'est aussi la femme
  favorite d'Odin (qui en a plusieurs sans compter ses maîtresses d'un soir).
  Thor est le dieu guerrier, le défenseur d'Asgard contre les Thurses. Et Tyr enfin est le dieu de la Justice et de la
  Mesure. A eux trois, Odin, Thor et Tyr synthétisent quasiment toutes les
  fonctions des dieux Ases. Odin, que l'on appelle aussi Alfadhir,
  le Père de Tout, est à part des autres dieux car il est celui qui est à
  l'origine de la conscience des dieux et des hommes. Odin a permis aux hommes
  d'avoir un Moi conscient de lui-même, et il est aussi le père de la plupart
  des dieux Ases (Thor, Vali, Baldr et Hodr par exemple).  Loki
  est un dieu Ase à part, fils d'une géante, il est parfois du côté des Ases et
  leur vient en aide, mais le plus souvent il agit contre eux, sans réelle
  méchanceté (c'est un mauvais plaisantin, un vantard, et surtout un roublard,
  qui ment comme il respire), et finit le plus souvent par payer le prix de ses
  bêtises. Néanmoins lors de la Fin du monde (le Crépuscule des Puissances ou
  Ragnarök), Loki se trouvera, avec Surtur, à la tête des armées du Chaos (les Thurses), qui combattront et tueront la plupart des dieux
  Ases, et détruiront le monde. Loki est d'ailleurs le père du loup Fenrir qui
  engloutira le monde dans sa gueule.  En
  dehors des dieux Ases et Vanes, la mythologie nordique comporte une
  foultitude d'être répartis sur les neuf mondes que porte l'Yggdrasil. Parmi
  ces êtres nous pouvons voir les géants, êtres primordiaux issus du Chaos
  originel et qui sont à l'origine de tous les autres êtres vivants, dieux
  compris. Le détail de la naissance du monde, et des êtres vivants vous sera
  exposé plus en détail dans une autre page. Les géants peuvent être divisés en
  trois grandes catégories : les Géants proprement dits qui sont réellement de
  grande taille, et généralement bienfaiteurs (certains s'unissent avec des
  humains), les Etins qui sont des géants neutres
  (certains se sont mariés ou ont eu des enfants avec des dieux, d'autres
  s'associent aux Thurses), et enfin les Thurses (qui sont les ennemis des dieux et de l'ordre, et
  qui cherchent à détruire le monde afin de rétablir le chaos originel). Parmi
  les géants on peut trouver Ymir, Buri et Burr (le
  père d'Odin, Vili et Vé). Les Etins, et les Géants
  habitent Utgard, et ils sont peu différents des
  dieux à qui ils ont donné naissance, ce sont des sages et des savants qui
  font souvent des échanges de femmes avec les dieux. Tout comme Loki, son
  père, Hel est une déesse à part, puisque bien que déesse (fille d'un dieu et
  d'une géante) elle ne vit pas à Asgard mais à Hel, le royaume des morts. Elle
  sera elle aussi du côté de Loki, et de Surtur lors du Ragnarök.  D'autres
  créatures peuplent la mythologie nordique : les elfes, les alfes ou nains
  (appelés aussi "elfes noirs") qui sont des artisans, des forgerons
  et des savants, les Nornes (les trois sœurs du Destin), et enfin les nombreux
  animaux dont les rôles dans la mythologie nordique sont loin d'être
  négligeables (par exemple : Audhumla la vache ;
  Fenrir, Freki et Geri les
  loups ; Hugin, et Munin
  les corbeaux, etc...). Les différents peuples et animaux se rencontrent tout
  au long de la mythologie nordique, certains s'affrontent, d'autres s'allient,
  etc... Chacun de ces personnages a son rôle à jouer dans l'histoire du monde.
  Vous pourrez vous en rendre compte avec les pages détaillées et les extraits
  des Eddas poétiques que je mettrais dans ce
  grimoire.  Au sommaire de ce petit livre : La mythologie nordique - Histoire des runes - L’ancien Futhark - L’oett de Frey - L’oett de Hagel et de Tyr - Le tirage des runes - Lecture en trois runes, en sept runes et en six runes - Lecture en croix et en croix celtique - Lecture en Sigel et en Peorth - Magie des runes - Les runes talismaniques - Correspondance avec les pierres précieuses, avec les arbres et avec les fleurs -  | 
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| 
   les traditions celtiques   | 
  
   Robert
  amberlain  | 
  
   Edition
  DANGLES   | 
  
    1995  | 
 ||
  
  | 
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| 
   les symboles des celtes  | 
  
   S.
  heintz   | 
  
   Edition
  TRÉDANIEL  | 
  
    2002  | 
 
| 
   Les
  Celtes – un peuple ancien, entouré de mystères, dont le mode de vie et la
  vision du monde s’estompent dans la brume du passé. Et pourtant, leurs
  symboles ont gardé toutes leurs significations ; nous les retrouvons partout
  : sur le portail de vénérables églises, les calvaires, sur les pierres
  tombales rongées par le temps, sur des bijoux et des objets d’art. 
 En tout cas, ce qui est sûr c'est que
  le Triskell est devenu le symbole Inter celtique le plus rependu.  Son origine est très ancienne, il est
  antérieur à -400 av JC... C'est un symbole qui a toujours été très utilisé
  par les celtes.  
  | 
 |||
12 M
| 
   merlin l’enchanteur  | 
  
   Jean
  markale   | 
  
   Edition
  RETZ  | 
  
    1981  | 
 ||
  
  | 
 |||||
| 
   MYTHOLOGIE CELTIQUE   B.A- BA   | 
  
   THIERRY  JOLIF  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2002  | 
 
| 
   La
  doctrine traditionnelle des druides et la religion celtique ne nous sont
  parvenues que de façon fragmentaire. L’étude mythologique, basée sur
  l’analyse et la comparaison des textes irlandais et des informations des
  auteurs classiques concernant les Gaulois, reste la seule voie possible pour
  une compréhension nette et précise de la religion celtique. L’optique
  traditionnelle a en outre, permis de découvrir la richesse et la hauteur de
  vue de la tradition celtique en la comparant à celle qui, dans le domaine indo-européen,
  fut, semble-t-il, la plus proche : la tradition indienne. Les
  faits mythologiques représente aujourd’hui la vois d’accès la plus directe à
  la compréhension de l’univers spirituel des Celtes qui, s’il reste mystérieux
  et largement incompris, offre néanmoins une perspective métaphysique des plus
  importantes. Perspective qui ne peut être approchée autrement que par une
  étude précise des fonctions des principaux dieux celtiques, que ceux- ci
  soient irlandais (Dagda, Ogma, Lug) ou
  gaulois (Ogmios, Taranis, Lugus
  ou Teutatis). 
 Ce
  fait, que certains scientifiques ont reproché aux textes irlandais doit être
  considéré comme une ingénieuse idée, car sans cette évhémérisation
  des dieux, l’Eglise n’aurait pu tolérer que ces récits perdurent. Nous
  pouvons donc être reconnaissant au christianisme de nous avoir conservé (ce
  que le paganisme romain ne sut ou ne voulut pas faire) une documentation
  aussi précieuse. Grâce à elle, il est possible d’avoir une idée plus précise
  de ce que fut la tradition celtique. Le mythe est donc notre seul appui, la
  seule base possible à une étude sérieuse scientifique et traditionnelle.
  Néanmoins, il doit être bien compris que le mythe n’est pas et ne peut être
  toute la doctrine, il n’en représente d’ailleurs qu’une infime partie. Le
  récit mythique fit certainement partie de la formation et de l’éducation de
  l’aristocratie celtique dans son ensemble, son exégèse et son analyse
  herméneutique devaient être réservées à ceux qui étudiaient afin de devenir
  druides. Si le mythe n’est pas une invention poétique, son origine est
  inconnue et remonte à ce que l’on nomme communément l’aube des temps, et son
  principal problème est celui de la transmission car si comme en Irlande ses
  récits furent couchés sur papier par des moines chrétiens , en Gaule nous
  devons nous contenter des témoignages, souvent douteux, d’auteurs grecs ou
  romains. Enfin autre écueil important, c’est celui du copiage et du
  recopiage, par des copistes- moines en général- qui ont pris ces récits
  mythiques pour des histoires vraies et les ont enjolivées et quelquefois
  déformées pour les besoins do moment.  | 
 |||
12 O
| 
   otto rahn
  – croisade contre le graal  | 
  
   Otto
  rahn  | 
  
   Edition
  PH. SCHRAUBEN – Réédition 1974  | 
  
   1985  | 
 ||
  
  | 
 |||||
| 
   OTTO RAHN
  - du catharisme au nazisme – le mystÈre otto rahn  | 
  
   Christian
  bernadac  | 
  
   Edition
  FRANCE-EMPIRE  | 
  
    1978  | 
 
| 
   En
  1931 s’installe en Ariège un jeune universitaire allemand, Otto Rahn, qui
  prépare un ouvrage sur le catharisme, tout en veillant au développement d’un
  hôtel qu’il a pris en gérance. Très vite la police enquêtera sur les étranges
  locataires des « Marronniers », connus pour la plupart des Services de
  contre-espionnage français. Très vite des journalistes régionaux s’étonneront
  des méthodes de ce « curieux chercheur » qui n’hésite pas à dessiner des faux
  symboles sur les parois des cavernes pour mieux étayer ses thèses. Déclaré en
  faillite par le Tribunal de Commerce de Foix, Otto Rahn, échappe à
  l’emprisonnement en s’enfuyant. 
 
 
 
 
  | 
 |||
| 
    otto rahn – faux cathares & vrai nazi   | 
  
    Mario
  baudino   | 
  
    Edition 
  PRIVAT  | 
  
    
  2007  | 
 ||
  
 Plus loin, dans le
  monastère, Himmler désigne une tombe ibère: «C'est un tombeau nordique!» Puis
  il se lance dans une interprétation stupéfiante de la Bible, expliquant
  qu'Esaü était juif, alors que son frère Jacob, ancêtre de Jésus, était
  aryen... «Vous savez qu'ils étaient jumeaux?» réplique alors Andreu Ripol. Enfin, parvenu devant la bibliothèque de l'abbaye,
  le dignitaire nazi interroge: «Avez-vous des archives sur le Graal?»
  Décontenancé, le moine lui fait remarquer que, si de tels documents avaient
  existé, ils auraient été emportés par les armées napoléoniennes, qui avaient
  pillé l'édifice en 1811... Le périple se termine par un aller-retour en
  funiculaire jusqu'au sommet de Sant Joan, d'où la vue embrasse les pitons
  fantasmagoriques de la sierra.  Pour Heinrich Himmler,
  qui a alors 40 ans, cette visite à l'abbaye n'a rien d'un caprice. Chef des
  SS depuis 1929, avant la prise du pouvoir par Hitler, cet ancien éleveur de
  poulets a bâti son «Ordre noir» sur un modèle mêlant mythologie germanique,
  symbolique médiévale, rituels néopaïens et occultistes. Le sigle SS lui-même,
  semblable à un double éclair, est stylisé suivant l'ancien alphabet runique.
  Censés descendre d'hypothétiques peuples hyperboréens, les membres de l'Ordre
  doivent être l'incarnation du «héros nordique». Des soldats d'élite dont la brutalité
  barbare scelle l'appartenance à une confrérie sanglante. Pour légitimer cette
  fascination pour le mal, leurs chefs créent leur propre cosmogonie,
  délirante. Himmler est lui-même féru de mysticisme, de spiritisme et
  d'astrologie. Ancien catholique, il a embrassé le paganisme.  Dans sa garde
  rapprochée figurent d'étranges personnages. Comme Karl Maria Wiligut, alias «Weisthor»,
  colonel lors de la Première Guerre mondiale. Se prétendant l'héritier d'une
  religion primitive, cet auteur de pamphlets antijuifs, antichrétiens et
  antimaçonniques est interné pour cause de schizophrénie et de mégalomanie,
  puis déclaré irresponsable par un tribunal en 1924. Ce qui ne l'empêchera pas
  de devenir le responsable de la «Section de recherches historiques» au sein du
  Reichsicherheitshauptamt (RSHA), le Bureau central
  de la sécurité du Reich, coeur de la machine SS. Surnommé «le Raspoutine de
  Himmler», Weisthor aurait notamment dessiné la
  bague décorée de têtes de mort, de svastikas et de symboles runiques qui
  était décernée aux officiers méritants, mais aussi présidé à des rituels
  païens, comme le «baptême» du fils aîné de Karl Wolff, en 1937.  Dans cet aréopage, un
  autre personnage hors du commun joue un rôle central: Otto Rahn, l'homme qui
  a mis Heinrich Himmler sur la piste du Graal. Piqué de littérature médiévale,
  cet aventurier cherche à démontrer la véracité historique du poème épique Parzifal, écrit en 1205 par le Bavarois Wolfram von Eschenbach. Au terme de sa quête, Parzifal,
  chevalier au coeur pur, parvient à atteindre le Graal et guérit le roi
  mourant dans son château, au Mont du Salut: Montsalvat.
  Ce thème sera repris par Richard Wagner, le compositeur fétiche des
  dirigeants nazis, dans son opéra Parsifal (1882), dont les premiers vers
  rappellent: «Dans le ciel se trouve un château et son nom est Montsalvat.»  «Otto Rahn était
  persuadé que Montsalvat était en réalité Montségur,
  la dernière forteresse des cathares, où ces derniers auraient caché le
  Graal», explique Montserrat Rico Gongora. Dans les années 1930, il mène des
  recherches en Ariège, en particulier autour de Montségur, où, le 16 mars
  1244, 225 cathares, hommes et femmes refusant d'abjurer leur foi, furent
  brûlés par les représentants de l'Inquisition. Dans le premier de ses deux
  livres, Croisade contre le Graal (1933), Otto Rahn, adepte des théories
  nazies, n'hésite pas à présenter ces dissidents chrétiens comme des aryens
  païens, adorateurs d'un Graal qu'ils voyaient comme une pierre précieuse,
  symbolisant un rite solaire... En 1936, remarqué par Himmler, il est
  incorporé à la SS. Ses livres sont distribués aux officiers, propageant ainsi
  le mythe de la présence possible du Graal dans les Pyrénées. La revue de la
  SS, Das Schwarze Korps, a publié plusieurs articles
  sur le saint calice (la dernière coupe de Jésus), conservé depuis le haut
  Moyen Age à la cathédrale de Valence, en Espagne, en se demandant si c'était
  le Saint-Graal. Cette coupe de calcédoine, soutenue par une colonne et deux
  poignées, qui repose sur une base rehaussée d'or et de pierres précieuses, a
  été vénérée par les papes Jean-Paul II, en 1982, et Benoît XVI, en 2006, lors
  de leur visite à Valence.  
 Mais, au cours des
  siècles, pour la soustraire aux risques de vol ou de destruction, la relique
  a été déplacée et cachée à maintes reprises dans différentes régions
  espagnoles. Au point d'alimenter les rumeurs de substitution et les
  fantasmes. D'ailleurs, le Virolai, le cantique à la gloire de la Vierge noire
  de Catalogne, n'évoque-t-il pas une «fontaine mystique de vie»? Pour certains
  hiérarques SS, obsédés par leur quête, si Montsalvat,
  ce château dans le ciel, n'est pas Montségur, il pourrait bien être
  Montserrat, cette étrange montagne célébrée par les auteurs romantiques
  allemands, notamment Goethe... D'où cette visite en force.  Pourquoi Heinrich
  Himmler tenait-il à ce point à mettre la main sur le Graal, symbole d'une foi
  qu'il avait reniée? «Il y voyait probablement une source de pouvoir et de
  force digne d'un chef», estime le père Hilari
  Raguer. «Pour lui, c'était un objet magique, un talisman qui pouvait donner
  la victoire à l'Allemagne nazie et lui conférer des pouvoirs surnaturels»,
  avance Montserrat Rico Gongora. Elle va plus loin: «Je pense que son
  obsession de démontrer les origines aryennes de Jésus était une façon pour
  lui de justifier sa haine antisémite et la mise en oeuvre de l'extermination
  des juifs.» Seule certitude: le 23 octobre 1940, le Reichsführer
  SS repart les mains vides de Montserrat. A Barcelone, un dîner en son
  honneur est organisé dans la salle des Chroniques, en présence de chefs
  militaires franquistes et de notables. Après le repas, la délégation nazie
  inspecte une salle de torture. Visite de routine, en quelque sorte. Le
  lendemain, Heinrich Himmler rentre à Berlin. Loin du Graal et des mythes
  chevaleresques, il retourne à sa principale mission: la planification du plus
  grand massacre de l'Histoire »  | 
 |||||
| 
   otto rahn
  – la cour de lucifer   | 
  
   Otto
  rahn   | 
  
   Edition Tchou  | 
  
    1974  | 
 ||
  
  | 
 |||||
12 R
| 
   RÉsurgences du manichÉisme  | 
  
   Déodat
  rocheT  | 
  
   société des études cathares  | 
  
    1981  | 
 ||||
  
 Tout aussi utiles, les
  ouvrages de controverse par lesquels les théologiens catholiques analysaient
  et tentaient de réfuter le catharisme. On en connaît plus de trente, écrits à
  la fin du XII° siècle et tout au long du XIII°, au demeurant d'importance et
  de valeur inégales. Il serait puéril de croire qu'ils déformaient à plaisir
  la religion qu'ils combattaient ; leurs auteurs mettent eux-mêmes leurs
  lecteurs en garde contre les calomnies faciles et les accusations ridicules
  dirigées parfois contre les cathares. Seuls les intéressent les points
  sérieux de doctrine, qu'ils discutent avec âpreté, mais avec, dans
  l'ensemble, une grande honnêteté intellectuelle ; c'est en particulier le cas
  du Liber contra Manicheos de l'ancien vaudois
  converti Durand de Huesca, de la Summa quadrapartita,
  écrite à Montpellier par Alain de Lille, ou de la Summa adversus
  catharos de Moneta de Crémone, pour ne citer que
  les plus importants, sans oublier bien sûr la Summa de l'Italien Rainier Sacconi, qui se fit dominicain et inquisiteur après avoir
  été dix-sept ans Parfait cathare, et qui savait mieux que tout autre ce
  qu'était le catharisme. Le dernier groupe de
  documents, ce sont les sources judiciaires, c'est à dire les interrogatoires
  conduits par l'Inquisition pendant près d'un siècle à partir de 1234.
  Particulièrement abondantes pour le Languedoc (près de 7 000 dépositions
  conservées, qui nous font connaître plus de mille Parfaits et quelque 40 000
  croyants cathares), ces sources sont encore en grande partie inédites (sauf
  les registres des inquisiteurs Jacques Fournier et Geoffroy d'Ablis). Elles
  contiennent une prodigieuse quantité d'informations sur la société du temps,
  et nous restituent le catharisme vécu. Quand il y est question de doctrine,
  des croyances comme des rites, ce qu'elles révèlent se recoupe bien avec ce
  que nous apprennent les autres sources. De toute façon, il suffit d'être un
  peu familiarisé avec ces documents, pour déceler sans trop de peine les faux
  fuyants, les ruses, voire les mensonges des gens interrogés.    Depuis Déodat Rochet, la
  recherche historique, utilisant des sources inconnues ou insuffisamment
  exploitées auparavant, a considérablement affiné la connaissance qu'on avait
  jadis du catharisme, et l'a même assez profondément modifiée. Sans qu'on ait
  pour autant résolu la mystérieuse question de ses origines, on ne voit plus
  aujourd'hui le catharisme comme l'héritier direct du manichéisme persan, par
  l'intermédiaire de diverses sectes « hérétiques » telles que les Pauliciens
  ou les Messaliens. Que le catharisme rejoigne sur des points précis la
  religion de Manès ne veut pas dire qu'il en découle. L'univers conceptuel des
  textes cathares est totalement étranger, dans son vocabulaire, dans ses
  images, dans ses mythes, à celui des écrits manichéens.  Au demeurant, un certain
  nombre de croyances fondamentales du catharisme sont antérieures à Manès, qui
  les a certainement puisées lui-même chez les sectes gnostiques au sein
  desquelles il fit son éducation : l'idée qu'il y a deux Principes créateurs
  opposés, que l'âme est incréée et que, parcelle de substance divine, elle est
  exilée dans un monde mauvais, prisonnière de la Matière et du Temps qui lui
  ont fait oublier sa véritable essence ; l'idée que le salut doit nécessairement
  passer par une initiation, par l'infusion d'une connaissance illuminatrice ;
  tout cela, qui est à la fois manichéen et cathare, fut d'abord gnostique. Si
  bien que, plutôt que de tenter de retrouver de très hypothétiques filiations,
  la recherche s'oriente aujourd'hui vers certains courants du christianisme
  primitif qui, sans pouvoir pour autant être totalement assimilés au
  gnosticisme, ont pu subir l'influence de la Gnose et infléchir dans un sens
  très particulier la lecture et l'interprétation du Nouveau Testament. De même
  certains Pères de l'Eglise, tout particulièrement l'Alexandrin Origène (II°
  siècle) ne sont sans doute pas étrangers à l'élaboration du système religieux
  des cathares.   A noter enfin que la
  recherche contemporaine tient pratiquement pour acquis que le bogomilisme
  bulgare du XII° siècle et le catharisme que l'Occident connut du XII° aux
  XIV° siècles, constituent en fait une religion unique. C'est d'ailleurs un «
  pope » bogomile de Constantinople, Nicétas, qui
  vint présider en 1167 le concile cathare de Saint-Félix-de-Caraman près de
  Toulouse.  | 
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12 S
| 
   spirales & triskels celtiques   | 
  
   David
  balade   | 
  
   OUEST-FRANCE
    | 
  
    2008  | 
 
| 
   Par
  une nouvelle sélection de motifs, l’auteur, David Balade, nous révèle les
  différentes sources d’inspiration et les styles ayant contribué à l’évolution
  de l’ornementation celtique. 
 La
  triple spirale est un symbole celtique et pré-celtique
  (on en trouve des exemples dans d’autres cultures, mais sa fréquence chez les
  Celtes et leurs prédécesseurs fait qu’on l’associe immanquablement à cette
  culture), que l’on trouve sur un certain nombre de sites mégalithiques et
  néolithiques irlandais, notamment sur la pierre d’entrée et à l’intérieur de
  la tombe à couloir de Newgrange. Considérée par beaucoup comme un symbole des
  anciennes croyances celtiques et pré-celtiques, le
  motif apparaît sous diverses formes, gravé sur la pierre de certains
  monuments et il est probablement à l’origine du triskel
  que l’on trouvera plus tard dans les manuscrits chrétiens de l’art celte
  insulaire. On
  ignore ce que le symbole signifiait pour les païens qui bâtirent
  Newgrange  et les autres monuments.  Lorsque le christianisme fit
  son apparition en Irlande (5e siècle), le symbole prit une nouvelle
  signification, représentant la Trinité (le Père, le Fils et l’Esprit Saint)
  et, par conséquent, l’éternité. Sa popularité est intacte de nos jours en
  tant que symbole de la foi pour les chrétiens d’origine celte du monde
  entier. Certaines spiritualités néo-païennes, comme
  le reconstructionnisme celte et la Wicca, utilisent
  le symbole pour représenter certaines triades de leur système de croyances.
  La Triple Spirale est même un des symboles principaux du Paganisme reconstructionniste celte, représentant souvent les
  “trois royaumes” – Terre, Mer et Ciel – ou un certain nombre de divinités qui
  sont décrites dans le folklore comme « triples ». Le dieu Manannán est sans doute celui qui est le plus souvent
  associé au symbole, mais certains l’utilisent comme symbole de la déesse Brighid. Certains Wiccans
  inspirés par le celtisme utilisent aussi le symbole pour représenter, le plus
  souvent, le concept de la triple déesse. Selon
  Uriel’s Machine par Knight et Lomas
  (2003), la triple spirale pourrait représenter la période de 9 mois de la
  grossesse humaine, car le soleil met un quart de l’année pour aller de
  l’équateur céleste (équinoxe) à sa déclinaison nord ou sud (solstice), et
  vice versa. Pendant chaque période de trois mois, le trajet apparent du
  soleil dans le ciel forme une sorte de spirale. Ainsi la triple spirale représenterait
  9 mois et fournirait une explication au lien entre le symbole et la
  fertilité.  | 
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| 
   SYMBOLES CELTIQUES     -   
  B.A - BA  | 
  
   THIERRY JOLIF  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2004  | 
 ||
  
 Au sommaire de cet ouvrage : Pourquoi et comment un symbole celtique  -  
  Etymologie et herméneutique  -    l’art celtique 
  -   symboles picturaux  -   arbre de vie 
  -  carré et cercle  -  disques et entrelacs  -  le
  gui  -  le griffon et le losange  -   lotus  -
  palmette  -  rosace et spirale  -   svastika 
  -  triangle et triskèle  -  le symbole numéral  - 
  les couleurs symboliques   -   les forgerons 
  -  la décapitation  -   la harpe et l’hydromel 
  -   les abeilles  -  le bélier et le cerf  - 
  le dragon  -  papillon et sanglier  -  la nature comme
  reflet du monde divin   -    le symbolisme végétal  
  -   racines, croissance et connaissance  -  les arbres et
  les bois  -  le chêne et le coudrier  -  le gui et le
  gland  -   noisette et noix   -  la magie dans
  la tradition celtique  -  origine, symbolique et fonctions des
  oghams   - 
    | 
 |||||
12 T
| 
   TRADITION CELTIQUE.  
               B.A-BA   | 
  
   THIERRY  
  JOLIF  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
   2001  | 
 
| 
   Inséparable
  de la tradition celtique, la doctrine des druides, ne nous est
  malheureusement que très difficilement accessible, et elle doit être
  approchée avec d’infinies précautions. En s’appuyant sur les plus sérieuses
  études scientifiques, ce livre tente de présenter une synthèse aussi
  exhaustive que possible de ce que cette inestimable tradition nous laisse
  entrevoir de ce qu’elle fut. Il
  s’agit de présenter, d’une matière simple et précise, une matière complexe et
  souvent mal comprise, car elle est absolument irréductible aux catégories
  modernes. Chaque point de doctrine est donc ici présenté  dans de
  courtes et claires notices, de l’origine polaire de la tradition celtique
  à l’écriture magique des ogam, en passant pat l’oursin fossile ;
  l’immortalité de l’âme, le sacrifice, le temps et l’éternité. 
 
 Dans
  le domaine celtique, toutefois, les choses ne peuvent se résumer totalement
  de cette façon. La prééminence de la classe sacerdotale nous oblige à plus de
  finesse dans l’analyse. En effet ; les druides avaient dans leurs
  attributions tout ce qui concerne le sacré, et nous aurons l’occasion de
  constater que, pour les sociétés celtiques, il n’existait pas de différences
  entre sacré et profane, ce dernier n’étant même pas concevable. Les druides
  représentaient et régissaient donc la tradition et la religion, cette
  dernière, pouvant bien sûr, appartenir à la sphère privée, et donc connaître,
  en fonction des clans et des familles, quelques adaptations particulières qui
  ne changeaient rien à la doctrine en tant que telle. On a pu parler de
  religion celtique, ou de religion gauloise, mais tout ceci ne découle que des
  changements, des adaptations encore une fois, apportés dans des régions
  et  à des époques  différentes. Il
  paraît tout à fait certain que la tradition celtique doit être considérée comme
  un tout cohérent, comme un véritable corps de doctrine. La tradition
  elle-même confirme fort simplement ce que les études ont démontré : en
  effet dans certains écrits  de César à l’Irlande, nous apprenons que les
  druides s’instruisaient aux mêmes sources. César mentionne le fait, que les
  druides gaulois partaient recevoir leur enseignements en Grande Bretagne, ce
  que les textes irlandais corroborent , et nous verrons plus loin que la
  structure de la classe sacerdotale, elle-même, présente très peu de disparité
  en Gaule et en Irlande . Les
  Celtes où qu’ils s’établissent, furent accompagnés des druides, c’est un fait
  et celui-ci ajouté aux autres ne fait que renforcer la conviction que la
  tradition celtique fut longtemps  et parfaitement homogène, en  tout
  cas aussi longtemps que les pays celtiques furent indépendants. Que la
  religion le fut moins, c’est une perspective que nous ne pouvons
  ignorer,  mais  ceci  ressortira  toujours du 
  dualisme  religion/tradition  ou exotérisme/ésotérisme,
  mais : qui dit exotérisme dit en même
  temps ésotérisme, ce qui signifie que les énonciations du premier sont les
  symboles du second.  | 
 |||
| 
   TRADITION      ÉTRUSQUE    
  B.A- BA  | 
  
   DANIEL  
  KIRCHER  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2002  | 
 
| 
   Un
  peuple comme un individu, peut-il avoir une existence limitée et
  prédéterminée ? C’est là une des affirmations les plus surprenantes de
  la tradition étrusque. Du moins pour nous, Modernes, habitués à voir sans
  cesse le monde changer autour de nous et se perpétuer toujours sous ce
  changement, et nous serons, sans doute, plus étonnés encore d’apprendre que,
  d’une certaine façon, la science magique des Etrusques, leur avait permis de
  pronostiquer, avec une assez bonne approximation, la fin de leur propre peuple.
  En effet, les « libri fatales » des anciens devins et augures
  toscans avaient décrété que le « nomen etruscum », le nom étrusque, serait aboli
  après une durée de dix saecula. 
 Vers
  l’an 88 av. J.C des devins annoncèrent la fin de l’Âge d’Or, on peut les
  comprendre : la guerre sociale venait de ravager l’Italie, pour
  l’apaiser, le Sénat avait dû accorder la citoyenneté romaine à tous les
  alliés demeurés fidèles. En -89, cette disposition fut étendue à tous les
  insurgés qui déposeraient les armes. L’Etrurie, de sujette qu’elle était,
  devenait donc pleinement romaine ! L’événement était fondamental, mais l’année
  -88 fut plus bouleversante encore. Ce fut l’année de la guerre de Mithridate :
  ce roi du Pont, ayant vaincu les proconsuls d’Asie, tout l’Orient se rallia à
  lui. Exacerbant les frustrations et les haines raciales, ce monarque avait
  donné l’ordre de massacrer tous les Italiens d’Asie (y compris les épouses,
  les esclaves affranchis et les enfants). Ce gigantesque pogrom avait fait
  80.000 morts en un seul jour. A Rome même, les discordes civiles avaient pris
  un tour insurrectionnel : le consul Sylla « le
  couteau sous la gorge, fut conduit dans la maison de Marius » et contraint d’accepter les
  conditions de son rival. Son gendre, fut égorgé par les émeutiers. Puis Sylla
  rejoignit son armée et marcha sur Rome où pénétrant dans l’enceinte sacrée,
  il s’empara des chefs et pris le contrôle de la ville. 
  | 
 |||
12 U
| 
   UN
  CATHARE AU XXe Siècle, DÉODAT ROCHER
  (1877-1978) Sa vie, son œuvre, sa pensée  | 
  
   José
  DUPRÉ  | 
  
   Edition
  La CLAVELLERIE  | 
  
    2001  | 
 ||
  
 Vos études m’ont confirmée dans
  une pensée que j’avais déjà avant de les avoir lues, c’est que le catharisme
  a été en Europe la dernière expression vivante de l’antiquité pré-romaine. Je
  crois qu’avant les conquêtes romaines les pays méditerranéens et le
  Proche-Orient formaient une civilisation non pas homogène, car la diversité
  était grande d’un pays à l’autre, mais continue ; qu’une même pensée
  vivait chez les meilleurs esprits, exprimée sous diverses formes dans les
  mystères et les sectes initiatiques d’Égypte et de Thrace, de Grèce, de
  Perse, et que les ouvrages de Platon constituent l’expression la plus
  parfaite que nous possédions de cette pensée.  Bien entendu, vu la rareté des
  documents, une telle opinion ne peut pas être prouvée ; mais entre
  autres indices Platon lui-même présente toujours sa doctrine comme issue
  d’une tradition antique, sans jamais indiquer le pays d’origine ; à mon
  avis, l’explication la plus simple est que les traditions philosophiques et
  religieuses des pays connus par lui se confondaient en une seule et même
  pensée. C’est de cette pensée que le christianisme est issu ; mais les
  gnostiques, les manichéens, les cathares semblent seuls lui être restés
  vraiment fidèles. Seuls ils ont vraiment échappé à la grossièreté d’esprit, à
  la bassesse du cœur que la domination romaine a répandu sur de vastes
  territoires et qui constituent aujourd’hui encore l’atmosphère de l’Europe. Il y a chez les manichéens
  quelque chose de plus que dans l’antiquité, du moins l’antiquité connue de
  nous, quelques conceptions splendides, telles que la divinité descendant
  parmi les hommes et l’esprit déchiré, dispersé parmi la matière. Mais surtout
  ce qui fait du catharisme une espèce de miracle, c’est qu’il s’agissait d’une
  religion et non simplement d’une philosophie. Je veux dire qu’autour de
  Toulouse au XIIe siècle la plus haute pensée vivait dans un milieu
  humain et non pas seulement dans l’esprit d’un certain nombre d’individus.
  Car c’est là, il me semble, la seule différence entre la philosophie et la
  religion, dès lors qu’il s’agit d’une religion non dogmatique.  Une pensée n’atteint la
  plénitude d’existence qu’incarnée dans un milieu humain, et par milieu
  j’entends quelque chose d’ouvert au monde extérieur, qui baigne dans la
  société environnante, qui est en contact avec toute cette société, non pas
  simplement un groupe fermé de disciples autour d’un maître. Faute de pouvoir
  respirer l’atmosphère d’un tel milieu, un esprit supérieur se fait une
  philosophie ; mais c’est là une ressource de deuxième ordre, la pensée y
  atteint un degré de réalité moindre. Il y a eu vraisemblablement un milieu pythagoricien,
  mais nous ne savons presque rien à ce sujet. À l’époque de Platon il n’y
  avait plus rien de semblable, et l’on sent continuellement dans l’œuvre de
  Platon l’absence d’un tel milieu et le regret de cette absence, un regret
  nostalgique. Excusez ces réflexions
  décousues ; je voulais simplement vous montrer que mon intérêt pour le
  catharisme ne procède pas d’une simple curiosité historique, ni même d’une
  simple curiosité intellectuelle. J’ai lu avec joie dans votre brochure que le
  catharisme peut être regardé comme un pythagorisme ou un platonisme
  chrétien ; car à mes yeux rien ne surpasse Platon. La simple curiosité
  intellectuelle ne peut mettre en contact avec la pensée de Pythagore et de
  Platon car à l’égard d’une telle pensée la connaissance et l’adhésion ne sont
  qu’une seule opération de l’esprit. Je pense de même au sujet du catharisme. Jamais il n’a été si nécessaire
  qu’aujourd’hui de ressusciter cette forme de pensée. Nous sommes à une époque
  où la plupart des gens sentent confusément, mais vivement, que ce que l’on
  nommait au XVIIIe siècle les lumières constitue – y compris la
  science — une nourriture spirituelle insuffisante ; mais ce sentiment
  est en train de conduire l’humanité par les plus mauvais chemins. Il est
  urgent de se reporter, dans le passé, aux époques qui furent favorables à
  cette forme de vie spirituelle dont ce qu’il y a de plus précieux dans les
  sciences et les arts constitue simplement un reflet un peu dégradé. C’est
  pourquoi je souhaite vivement que vos études sur les cathares trouvent auprès
  du public l’attention et la diffusion qu’elles méritent. Mais des études sur
  ce thème, si belles qu’elles soient, ne peuvent suffire. Si vous pouviez
  trouver un éditeur, la publication de ce recueil de textes originaux,
  accessible au public, serait infiniment désirable’’.  Un
  très beau livre. Nombreuses photos.  | 
 |||||
12 V
| 
   VIKING  - B.A.  – BA   | 
  
   Bernard
  MARILLIER   | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2003  | 
 ||
  
 Les
  fleuves et les rivières du continent européen permirent aux Vikings
  d’atteindre en profondeur le cœur de L’Europe ; tandis que les cours
  d’eau russes, notamment la Volga et le Dniepr, véhiculaient les marchandises
  de toutes natures en direction de la mer Caspienne et de la mer Noire, au
  centre même des royaumes byzantins et musulmans avec lesquels les hommes du
  Nord nouèrent de solides liens commerciaux. La représentation du Viking
  pillard et cruel s’estompe alors au profit, plus juste et moins réducteur,
  d’un personnage méthodique et minutieux organisateur, un homme excellant dans
  les intrigues diplomatiques, se doublant bien souvent d’un homme d’affaires avisé
  et rusé.  Au
  XIe siècle, le monde Viking est stabilisé et organisé, car, à cette époque,
  les colons vikings sont définitivement installés et, bien souvent, assimilés
  aux populations locales, elles-mêmes d’origine indo-européenne à l’instar des
  Vikings. Le paganisme ancestral a fait aussi place, dans la plupart des cas,
  au christianisme. En terre scandinave, les états norvégien, danois et suédois
  sont devenus chrétiens, comme du reste les autres pays européens dont les
  vikings païens n’avaient cessé d’aborder les côtes et d’investir les
  territoires.  Au final, l’épopée viking
  fut l’une des épopées majeures de l’histoire européenne. Leur esprit
  d’aventure, de découvreurs de nouvelles terres, l’excellence de leur science
  nautique, leur hardiesse et leur intrépidité à surmonter les obstacles, leur
  univers mental qui les pousse au défi et au combat où l’homme affronte
  librement son destin, permirent aux Vikings, ces   romains de la
  mer, comme les qualifièrent certains auteurs, de devenir fécondateurs de
  terres et des bâtisseurs de villes, de royaumes et d’empires. A ce titre,
  l’aventure viking changea radicalement le visage politique, économique et
  géographique de l’Europe, changement dont les traces sont encore discernables
  de nos jours.    | 
 |||||
| 
   visage du druidisme  | 
  
   André
  savoret  | 
  
   Edition
  Dervy  | 
  
    1977  | 
 ||
  
 Avec eux, Savoret
  nous introduit dans la linguistique sacrée que d’aucuns jugeront fantaisiste,
  et René Guénon, jadis, eut des propos très durs sur le travail de l’auteur.
  Pourtant, il est des étymologies fantaisistes au regard des linguistes qui
  n’en sont pas moins très riches d’enseignement, parce qu’elles ouvrent sur
  d’autres réalités que celles des langues profanes. Ne s’agit-il pas tout
  simplement de savoir de quoi on… parle ? Cette linguistique sacrée,
  indissociable chez Savoret comme chez ses illustres
  prédécesseurs, d’une histoire sacrée, est à retrouver, et, comme telle cette
  science est imparfaite, ce qui veut dire à parfaire. Visage du druidisme
  et Du Menhir à la Croix témoignent d’un moment de cette
  recherche. D’autres, comme le Dr Auguste-Edouard Chauvet sont allés plus loin
  que Fabre d’Olivet, Saint-Yves d’Alveydre ou Savoret.
  Mais sans eux ils ne seraient allés nulle part.  
  | 
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