Chapitre 5 A - Z ( Religions ) |
5 A
à bas la calotte |
Caricature
Anticléricale |
Edition
ALTERNATIVES |
2005 |
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On peut regretter qu’une
« table » n’en donne pas un résumé. On aimerait savoir aussi combien
appartiennent à la carte postale, à l’affiche, à la presse satirique et
entrer même dans le détail : combien viennent de L’Assiette au beurre,
combien de La Calotte, combien du Canard enchaîné ou de Charlie-Hebdo.
Autre regret celui qui concerne les légendes, qui ne datent pas
systématiquement les images, ni n’en indiquent la source. Le patchwork du
traitement du sujet par thèmes ne permet pas, de ce fait, de reconstruire la
chronologie au premier regard. Le livre est divisé en six
chapitres thématiques qu’encadrent une introduction et une conclusion
chronologiques. Ce choix ne fait peut-être pas assez ressortir l’évolution de
l’anticléricalisme et de ses cibles en particulier de 1870 à 2005, les
rappels antérieurs étant beaucoup moins importants quantitativement, même
s’ils existent dans le texte comme dans l’illustration. Après une
introduction de dix pages sur les premières manifestations de
l’anticléricalisme en France, six thèmes majeurs sont étudiés. « Une
guerre d’images » fait état des supports de la caricature, la presse
satirique surtout, en France et, de façon plus rapide, en Europe. « Les
armes de la caricatures », mettent en relief les procédés de la
caricature (disgrâces physiques, bestiaire anticlérical, trivialités, parodies).
« L’Eglise contre la société » souligne les moyens de domination de
l’Eglise qui pénètre la société par un discours réactionnaire diffusé du haut
de la chaire, dans les publications et, surtout, dans ses écoles. « Les
immoralités cléricales » ramènent les mœurs du clergé aux sept péchés
capitaux dont les plus pratiqués sont l’avarice, la luxure et la gourmandise.
« Pratiques et croyances » prennent à parti le contenu de la
doctrine, le Bon Dieu et ses saints étant croyances « pour les
ânes » ; le sixième chapitre, enfin, « Une Séparation
nécessaire » focalise l’intérêt sur la crise qui aboutit à la loi de
1905 et à ses conséquences. La suite du siècle, « de la
Séparation à nos jours » n’est traitée que dans les dix pages (avec 20
illustrations) de la conclusion. Sous ce rapport, on est en droit de poser
quelques questions. Par exemple, l’anticléricalisme, dans la caricature d’un
journal comme Charlie Hebdo, est-elle la prolongation d’un thème
facile pour Gébé, Cabu ou Siné ou sa résurgence trouve-t-elle, au
contraire, son explication dans l’actualité ? La relation entre la société et
les idéologies qui la traversent est évidemment sous-jacente à tout le livre,
mais la structure thématique efface par trop l’alternance qui existe entre
périodes de crises et accalmies. L’un des apports les plus neufs de l’ouvrage
réside dans l’analyse de la diffusion des médias qui portent
l’anticléricalisme. Ceux-ci utilisent tous les supports : outre la
presse illustrée (Le Grelot, l’Eclipse, La Calotte), qui donne des
« unes » dues aux meilleurs caricaturistes de l’époque (Pépin,
Alfred Le Petit, Moloch, entre autres), on trouve la propagande anticléricale
dans des nouvelles et des romans bon marché destinés à un public populaire,
dans la carte postale, qui connaît un essor extraordinaire à la fin du XIXe
et au début du XXe siècles, la feuille volante distribuée dans les kiosques
ou dans la rue, des calendriers, des papillons gommés, destinés à être collés
aux endroits stratégiques, les menus des « banquets du vendredi saint »
ou même des faux cols et des éventails ! Outre la variété des supports, le
mode de distribution est très nouveau. Ne se limitant pas aux circuits
habituels, kiosques ou camelots, les militants des associations qui luttent
contre l’excessive emprise de l’Eglise, sociétés de libre pensée ou pour la
défense des droits de l’homme, comme La Fédération française de la Libre
Pensée ou l’Union démocratique de propagande anticléricale présidée par
Victor Hugo et Léon Gambetta, descendent eux-mêmes dans la rue pour distribuer
des feuilles au tirage relativement limité (République anticléricale,
L’Anticlérical) ou plus ambitieuses comme Les Corbeaux fondés en
1905. Cette forme nouvelle de la propagande politique s’appuie sur la
caricature comme sur une accroche efficace auprès du plus large public.
L’ouvrage de Guillaume Doizy et
Jean-Bernard Lalaux représente donc un apport important à la fois pour
l’histoire des médias, celle de la caricature et celle de l’anticléricalisme
à proprement parler. Les ressources documentaires sont excellemment choisies
et exploitées et l’illustration est beaucoup plus qu’un atout, elle est la
chair et le sang du livre. |
ANGÉLOLOGIE et DÉMONOLOGIE |
Divers Auteurs |
Edition ARCADIA |
2002 |
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La
ligne de partage entre orthodoxie et hérésie passe notamment par l’angélologie. Les anges sont une composante
essentielle du christianisme au Moyen Âge, mais depuis cette époque seule la
figure de l’Ange gardien a résistée
au temps. Pour
la démonologie, c’est au Moyen-âge
que diables et démons deviennent synonymes, le terme de diable vient du grec diabolo
(diviseur, calomniateur). L’Eglise va diaboliser au maximum, et tout ce qui
ne sera pas conforme aux écrits et directives ecclésiastiques portera la
marque du diable. Satan est un mot juif qui désigne les esprits
mauvais, tandis que chez les grecs le mot démon (daïmôn en grec) désignait
seulement les « génies et les esprits inférieurs ». Les
Etudes Traditionnelles nous parlent de l’ontologie du combat spirituel avec la
garde angélique et la pluralité des sens que les philosophes et historiens
ont donné à ce sujet. Dans cette multitude de sens, nous sommes invités à
relier notre propre vie à l’étincelle lumineuse dont tous les anges sont
porteurs. Egalement un long article sur les anges dans la tradition d’Israël
et de la tradition chrétienne qui nous offre le message de la Vierge Marie et
de l’Archange Saint Michel, ainsi que les hiérarchies spirituelles. M.
A. Ouaknin
dans un extrait de son livre sur les mystères de la Kabbale nous parle du nom
et de la hiérarchie des 72 anges dans la tradition juive. A.
C. L. étudie
les mondes célestes et souterrains, là ou vivent
ces entités qui fascinent et inquiètent. La tradition juive pratique
également cette ambigüité avec les mots Malakh (Nombres 20-16) et Kérubim
(Genèse 16-7). Il existe 2 sortes d’anges, ceux chargés d’accomplir une
mission d’ordre divin et ceux qui constituent la cour céleste et chantent les
louanges de l’Eternel-Dieu, c’est dans ces derniers que l’on trouve les
chérubins, les séraphins, les hayyots et les ofannim (roues du char de la
Merkavah). Dans la tradition chrétienne tous les Evangiles citent de nombreux
anges qui sont des messagers apportant la bonne nouvelle. Dans l’Islam les
anges sont présents et apparaissent comme des symboles de proximité avec
Allah et comme symbole de beauté, ils sont : protecteurs, intercesseurs,
porteurs de la Révélation et scribes. L’ange Gabriel a dans l’Islam une place
spéciale en tant qu’Initiateur universel. Henry
Corbin
dans son livre « L’homme et son ange »
explique le processus de l’union mystique avec l’Ange, union de l’âme dans un
processus « d’imagination créatrice »
qui est une méditation et un dialogue intérieur et qui abouti
à une transmutation psychique amenant à la naissance de l’homme pneumatisé. Yannis Vahlas dans un très long article fait le portrait d’une entité insaisissable, difficile à appréhender et aux multiples facettes : Lucifer, fils de l’Aurore. Comment cet astre brillant a-t-il scellé son destin en quittant les milices célestes? Le sujet est délicat, car il pose le problème de la chute de cet ange, pas comme les autres. L’auteur nous amène du temps d’Hénoch avec les égrégores (éveilleurs) et les apostats. On est à l’écoute du prophète Isaïe qui dit « Comment es-tu tombé du ciel astre brillant, fils de l’aurore ? » (Is. 14,12). Dans l’Apocalypse de Jean, Lucifer est nommé absinthe, étoile en feu qui va se consumer dans les eaux et qui avait les clefs du puits de l’Abîme. C’est St Jérôme qui vers l’an 370 place dans sa version de la Vulgate, le nom de Lucifer à la place de Benchahar et d’Eosphoros. Il a utilisé l’adjectif Lucifer-luciferi, et ainsi cela devint Lucifer avec ses nombreuses élucubrations lucifériennes. |
ANGES -
B.A. – BA des anges |
Gérard
chauvin |
Edition
PARDES |
2002 |
Aimable
fable rétrograde, pour certains, vague réminiscence d’un catéchisme bâclé,
pour d’autres, l’ange revient à la mode, porté par les pseudo-valeurs du
New-Age, exploité et parodié sans vergogne par les princes de l’illusion
cinématographique et publicitaire. Lorsque l’on consent à lui accorder
quelque crédit, c’est d’une façon sentimentale, superficielle et confuse.
Dissociée de la hiérarchie des principes divins qu’elle reflète, l’image de
l’ange dégénère en une sorte de néo-panthéisme plutôt confidentiel, bien
éloigné des enseignements traditionnels.
. Les
perspectives hébraïque et islamique ne sont pas oubliées, avec l’approche de
deux textes anciens importants : le Livre hébreu d’Hénoch et l’Échelle de
Mohamed. Les anges sont des substances intellectuelles, immatérielles,
lumineuses, procédant de l’Esprit Saint, l’ « Ange suprême » du Seigneur. Ils
sont autour de nous, en tant que créatures, et en nous, comme manifestations
symboliques des degrés et des états de l’Être, ce que montre l’admirable
image de l’ « échelle angélique » dont Jacob eut la vision. On
verra que leurs fonctions, au-delà du sens général de « messagers » (en grec
: aggelos), sont complexes et diversifiées… Sans aucun doute, l’homme
déboussolé d’aujourd’hui gagnerait beaucoup à prêter l’oreille à l’universel
chant de glorification (Sanctus) que l’ange adresse perpétuellement à Dieu. |
ANGES - CHEMINER
AVEC L’ANGE
|
ANNICK
DE SOUZENELLE et PIERRE-Yves ALBRECHT |
ÉDITION
DU RELIÉ |
2011 |
Le
monde dans lequel nous vivons est devenu « une chose » que nous consommons, où
la dimension subtile de notre existence est douloureusement absente. Pourtant
l’appel de l’Ange est là, comme un autre réel caché derrière le voile de
notre existence.
|
ANGES - CONTACTEZ
VOTRE ANGE GARDIEN – Rituel de Pelagius ermite de Majorque |
Denis Labouré |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2011 |
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Contacter
son ange gardien, c’est recevoir des réponses à ses questions, c’est avoir la
chance de pouvoir se relier au divin et de laisser la Lumière divine s’écouler
en soi. – Ce texte est publié avec l’autorisation de la bibliothèque de Lyon. Le mot ange dérive du latin angelus et du grec angelos qui signifie messager, porteur de nouvelles. Ainsi, la tradition désigne par le terme ange, un envoyé, un messager, des êtres célestes différents de l’homme, des êtres spirituels. Entre Dieu et l’homme, il existe un monde peuplé par des êtres invisibles, qui recherchent le contact avec l’homme. Les anges échappent à notre perception ordinaire car ils n’ont pas de corps, c’est nous qui les revêtons d’une image, qui change selon les époques. Il n’y a pas de vraie image d’un ange et ils n’ont pas toujours eu des ailes. Ces images peuvent être des béquilles utiles pour nous aider à travailler et à dialoguer avec eux. Ce
livre nous apprend comment dialoguer, connaître et collaborer avec son ange
gardien, les divers noms des anges dans les livres sacrés, le nombre des
anges, Freud et l’homme décapité, comment et pourquoi les traditions Antiques
nous affirment que chacun de nous, naissons avec un ange gardien, Marcile
Ficin qui dans son livre « comment organiser
sa vie de façon céleste » expose l’importance de l’astrologie
dans l’harmonisation de l’âme, et affirme que chacun de nous, né avec un
daïmon, lequel correspond à une étoile et affirma l’équivalence entre le
daïmon grec et l’ange gardien chrétien. Comment
alors dialoguer avec son être spirituel (avatar, ange, messie, maître secret,
intuition) ? L’auteur nous propose deux textes pour avoir la réponse.
Tout d’abord le texte d’Abramelin le Mage « La magie sacrée », écrit en 1458 et
conservé à la bibliothèque de l’Arsenal. Le deuxième texte est de Pelagius,
l’ermite de Majorque, texte qui est à la bibliothèque municipale de Lyon,
et qui a pour nom « L’Anacrise ».
Ces deux textes nous sont proposés avec des conseils de lecture et de
recherche. Denis Labouré est diplômé de l’Ecole Normale, il a étudié et
pratiqué la psychopédagogie avec des enfants handicapés pendant plus de 10
ans. En 1984 il a ouvert son cabinet d’astrologie, il est auteur d’une
quinzaine d’ouvrages, il est reconnu pour son approche de l’ésotérisme
chrétien et anime régulièrement des conférences et séminaires de formation. |
ANGES - DE SOCRATE À TINTIN – Anges Gardiens et
démons familiers de l’Antiquité à nos jours |
Colloque - Divers Auteurs |
Edition Presse Universitaire de Rennes |
2011 |
On
connaît le démon ou plutôt le daïmon de Socrate, c'est-à-dire ce
génie personnel, cette divinité intérieure qui inspira, selon le Banquet de Platon,
les principes de la philosophie et de la conduite du sage. On connaît aussi
les deux esprits familiers, l’un bon, l’autre mauvais, qu’Hergé
attribua à Milou, le compagnon à quatre pattes de Tintin, sur
les sentiers sinueux du Népal. La question des anges gardiens et des démons
familiers est en effet universelle. L’enquête présentée ici complète
l’histoire de ces êtres invisibles et ouvre des champs d’investigation sur la
question de l’identité de l’homme et de son rapport à la conscience et à
l’inconscient. L’idée
selon laquelle l’être humain est accompagné, durant sa vie et parfois dans
l’au-delà, par deux entités, l’une bénéfique, l’autre maléfique, traverse
l’histoire de l’Antiquité à nos jours. Quelles ont été la place et le rôle
des anges gardiens et des démons familiers dans les cultures et les
religions ? Dans quelle mesure ces notions se sont-elles construit l’une
par rapport à l’autre ? Quelle est la nature des liens qui se sont tissés
entre les individus et leurs interlocuteurs, angéliques, démoniaques ou
démoniques. Quelles relations entretiennent ces entités entre elles ?
Telles sont les questions auxquelles ce recueil d’études s’efforce de
répondre, en traitant le sujet dans la longue durée, en variant les approches
et les sources, en étendant le regard de l’Orient musulman à l’Occident
médiéval et moderne, du monde hellénique aux productions culturelles
contemporaines. Au
cours de ce voyage dans le temps et l’espace, le lecteur rencontrera une
grande diversité de figures de l’invisible, aux fonctions multiples,
débordant bien souvent les normes définies par les autorités religieuses.
Gardiens et compagnons, agents d’une révélation, assistants du magicien,
porteur d’une sagesse ou d’un pouvoir divinatoire, pôles spirituels ou génies
inspirateurs, les anges daïmones, démons et djinns ont tissé une gamme de
relations très étendue avec l’être humain, des plus élevées au moins
avouable. Mais,
que l’on ne s’y trompe pas : par -delà les aspects pittoresques de ces
relations, le présent ouvrage contribue à renouveler de manière originale
l’histoire de la construction des notions d’individu et de conscience de soi.
Les différentes conceptions relatives à ces êtres invisibles tendent à faire de
l’homme un champ de forces en mouvement, un être ouvert sur des états
supérieurs de la réalité, qui visent à structurer son esprit et son rapport
au monde. L’hermite
et invocateur d’esprits Pelagius de Majorque, reste une énigme pour
les historiens. Né près de Gênes, vers 1410, dans une famille pauvre,
Pelagius n’aurait dû qu’à ses extraordinaires capacités d’avoir percé les
arcanes des mondes naturel et spirituel. Il aurait fait un séjour en
Franconie vers 1430, où il se serait livré à des opérations de magie
naturelle, l’hostilité des théologiens lui feront quitter l’Europe et
rejoindra le Maroc, où il séjournera quelques années, puis s’installera près
de 50 ans à Majorque. Il aura une production importante d’écrits sur les
anges et les démons, en racontant ses expériences et ses approches de
l’invisible. 17
conférenciers vont se relayer dans cet ouvrage pour nous raconter l’histoire
de ces êtres invisibles mais qui nous accompagnent durant toute notre vie
terrestre et qui prennent des noms différents en fonction de nos croyances et
traditions. Pour certains ce sera l’Ange
gardien, le Maître secret, le Ganesh, la petite voix, l’âme, pour
d’autres ce sera l’intuition, le guide, la bonne ou mauvaise étoile, mais peu
ou prou tout le monde reconnaît que quelque chose de surnaturel nous habite. Au sommaire de cet ouvrage vont se succéder : Dominique Frère : Les démons parfumés en Etrurie, de l’époque orientalisante à l’époque hellénique Emilia Ndiaye et Bernard Vilain : Les familiaris et genius: les divinités familières de Rome. Andrei Timotin : Eros, le démon philosophe et la polémique anti-gnostique. Michèle Broze et Carine Van Liefferinge : Le démon personnel et son rôle dans l’ascension théurgique chez Jamblique. Philippe Faure : Ange bon et ange mauvais des Pères de l’Eglise au Moyen Âge. Pierre Lory : Esprits terrestres (djinns) et relations sexuelles en islam traditionnel. Anna Caiozzo : Anges gardiens et démons familiers dans les manuscrits enluminés de l’Orient médiéval. Jean Patrice Boudet : Démons familiers et anges gardiens dans la magie médiévale. Julien Véronèse : Anges et démons personnels dans l’œuvre de l’hermite Pelagius de Majorque (XVe siècle), avec l’Anacrise. Armando Maggi : Les esprits familiers à la Renaissance. Christian Renoux : Christoph Haizmann, entre démons familiers et anges gardiens Ulrike Krampl : De la familiarité des esprits. Jean Marc Mandosio : Un esprit familier au siècle des Lumière. Paralis et la cabale divinatoire de Casanova. Le « moi » et ses doubles, de Socrate à Spiderman Marci Pasi : Anges gardiens et esprits familiers dans le spiritisme et l’occultisme. Isabelle Saint-Martin : Ange gardien et combat spirituel: Intériorisation, éclipse et résurgence d’une image (XIXe et début du XXe siècle). Luc Révillon : Cœur pur et le démon de midi. |
ANGES - dialogues avec dieu & les anges |
P. joVanoVic & bruyant |
Edition
LE JARDIN DES LIVRES |
2002 |
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|
ANGES - dialogues avec l’ange |
Gitta
mallasz |
Edition
AUBIER |
2005 |
En
1943, alors que la Hongrie n’est encore qu’au bord de la guerre, quatre jeunes
gens – Hanna, Lili, Joseph et Gitta – décident d’installer leur atelier de
décoration dans un petit village, pour y vivre une vie plus attentive à
l’essentiel. Si une même faim spirituelle les rapproche, aucun d’entre eux,
pourtant, n’a jamais pratiqué sa religion.
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ANGES - dictionnaire des anges |
Gustav
davidson |
Edition
LE JARDIN DES LIVRES |
2005 |
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ANGES - enquÊte sur l’existence des anges gardiens |
Pierre jovanovic |
Edition
LE JARDIN DES LIVRES |
2001 |
Lors
d’un reportage à San Francisco, alors qu’il se trouvait dans une voiture, Pierre
Jovanovic se jette soudain sur la gauche, une fraction de seconde avant
qu’une balle ne pulvérise son pare-brise. En
discutant avec ses confrères journalistes, il découvre d’autres histoires
étranges similaires : journalistes arrachés à la mort par miracle alors qu’elle
était inévitable, temps qui « ralentit » mystérieusement, « voix intérieures
» qui avertissent d’un danger, sentiment d’insécurité, gestes « inexpliqués »
qui sauvent…
Les
résultats de cette investigation de 6 ans ont poussé l’auteur à examiner les
apparitions d’Anges chez les grands mystiques chrétiens et à les comparer à
celles des NDE ou EMI. La presse internationale a qualifié cet ouvrage
d’exceptionnel. Le lecteur plonge progressivement dans le mystère des NDE au
fil d’une démonstration menée à la façon d’une enquête policière.
|
anges & esprits mÉdiateurs
– connaissance des religions |
Divers |
Edition
DERVY |
2004 |
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Philosophe,
orientaliste, spécialiste des théosophies de l’Islam iranien, Henry Corbin
(1903-1978), à qui ce volume est dédié à l’occasion du centenaire de sa
naissance, a montré la voie de manière magistrale. Il
n’a cessé de le proclamer avec force : il ne peut y avoir de vrai
monothéisme sans angélologie, sans proclamation de la transcendance divine par
des messagers célestes, sans manifestation de Dieu en multiples théophanies
angéliques. A l’inverse, sur le plan anthropologique, il ne peut y avoir
de vraie connaissance spirituelle sans ascension de l’âme et rencontre avec
son ange. Il
faut également souligner un point essentiel : l’angélologie concerne les
trois grandes religions monothéistes ; elle est le terrain privilégié
d’un travail intellectuel au service d’un véritable œcuménisme spirituel. En
effet pour ces trois grandes religions, les anges fournissent et forment la
première création, soubassement intelligible du monde psychique et
sensible ; ce monde angélique fournit l’image d’un univers ordonné et
hiérarchisé. Chaque ange étant le miroir de la Divinité, défini par ce qu’il
reçoit de la lumière divine et ce qu’il en transmet. Au sommaire de cet important ouvrage, on trouve les
conférences suivantes : Jean Moncelon : La foi d’Henry Corbin « Terre –
ange – femme » Jacques Bonnet : Les anges dans la tradition prophétique
hébraïque et judéo-chrétienne Frédérick Tristan : L’ange gardien des portes et les sept
demeures Michel Fromaget : « et au milieu du feu, une forme
de quatre vivants » Andreï Plesu : Des anges et de l’homme universel Philippe Faure : Les anges dans le monde imaginal
chrétien et médiéval Tiziana Suarez-Nani : Les anges et la cosmogonie au
Moyen-Âge Stéphane Duclos : La chute des anges ou l’histoire du
diable Philippe Phaure : La dévotion à l’ange gardien Pierre Lory : Les anges dans l’Islam Sohrawardi : Strophes liturgiques et offices divins Amira el-Zein : Humains et djinns en Islam
similarités et différences Renaud Fabbri : Renaitre dans les autres mondes Patrick Laude : La dimension éliatique du message de
Louis Massignon Fabrice Midal : Esprits médiateurs au sein du Tantra
bouddhiste. |
ANGES – DES ORIGINES DE LA CABALE A L’ANGÉOLOGIE |
Haziel |
Edition Bussière |
1996 |
L'Angéologie aura marqué notre époque par son rayonnement spirituel.
La valeur de cet ouvrage, écrit par le spécialiste du domaine, réside : Dans
l'explication de l'utilisation pratique de la Cabale. Dans ses révélations,
inédites, sur le contexte mystique, géographique et historique de
l'Angéologie à Gérone, ville du silence et du mystère. Dans la présentation
logique des dons et pouvoirs de chaque Ange. Dans la description de la Sainte
Montagne des Anges où l'on approche, au plus près, du mystère des Puissances
Célestes. Dans les prévisions certaines d'un avenir heureux. Les clefs de
l'Angéologie enfin révélées et expliquées. Comme toute mode, celle de l’ange-gardien a connu son apogée
durant les dix dernières années. Très influencée par le new-age et un
grand regain d’intérêt pour les arts magiques en général, l’angéologie
médiévale a donc reçu un second souffle. Mais comme dans tout engouement
populaire, toujours sensible au superficiel et moins à la profondeur, ce fut
au frais de certaines vérités initiatiques. Remettons à présent la pendule de
l’ange à l’heure… Les temps changent, et la mode spirituelle aussi, mais le
phénomène précédent a laissé des traces profondes dans la conscience
collective, et pas les meilleures. En particulier concernant deux définitions
fondamentales : celle de la véritable nature de l’ange dans la pensée
antique, et celle du processus qui permet d’entrer en contact avec lui par un
processus rituel nommé théurgie. Les anciens philosophes et autres néoplatoniciens de la
Renaissance voyaient l’Univers comme une superposition de mondes, du plus
dense au plus spirituel. Par commodité, ils attribuèrent à chacun d’eux une
population et un relief particulier. D’où la notion de sphères célestes et
d’entités qui les habitent. Or, pour ces mêmes philosophes, tout procède de l’Un.
Contrairement à la pensée judéo-chrétienne qui délimite franchement le monde
divin du monde de la matière, les anciens philosophes pensaient que le monde
terrestre, bien qu’opacifié par sa densité, reste une émanation du divin à
part entière ; et qu’il suffit en quelque sorte de le dilater, pour laisser
apparaître la lumière qu’il contient. Cette pensée, si chère aux alchimistes,
relève de l’hermétisme le plus pur, et a nourri des siècles de réflexion et
d’expérimentations mystiques dans la plupart des organisations initiatiques
d’hier et d’aujourd’hui. A ce stade, il serait commode de croire que les mondes
célestes qui ont été classifiés par les philosophes, sont des contrées
réelles dans lesquelles circulent et vivent des entités ailées qu’on appelle
anges. En réalité, selon Denys l’aréopagite, célèbre théologien du 5e
siècle, les sphères célestes sont des états intermédiaires d’une seule et
unique conscience divine en train de se déployer. En conséquence, plus on
s’éloigne de la source et plus la vibration initiale se densifie et se
concrétise, jusqu’au plan de la matière. Ainsi, les anges répertoriés par les kabbalistes et autres
mystiques férus d’angéologie, ne sont que les différents niveaux de
conscience de l’Univers et, par extension, de Dieu. L’image de l’ange comme
l’un des multiples bras de Dieu a complètement changé. Le lecteur et
chercheur aura compris, peut-être avec un peu d’embarras, qu’aucune entité
lumineuse avec des ailes ne passe son temps à ses côtés, dans un quelconque
univers parallèle, et avec l’ennui mortel qu’on devine vu l’extrême intérêt
que représente la plupart des activités humaines profanes. La
vérité antique, bien plus intéressante et surtout conforme à la théorie
théurgique classique, est que l’ange gardien n’est que la part de conscience
lumineuse de chacun, une part enfouie sous des épaisseurs de
conditionnements, et qu’il appartient au chercheur d’absolu de faire
apparaître dans le cadre d’une seconde naissance spirituelle. Les
connaisseurs reconnaîtront ici la maïeutique de Socrate qui est,
littéralement, une mise au monde ou un accouchement, auquel on
rajoutera pour la circonstance, l’adjectif spirituel. La
conversation avec l’ange gardien est donc une éclosion métaphysique dans la
conscience de l’initié. Il est le gardien de votre origine. Il est la mémoire
du soleil et des hautes connaissances présentes en chacun de vous, et que
l’opération de magie divine, ou rituel théurgique, permettra de faire revivre
si vous en possédez la clé. Au sommaire de cet ouvrage : Origine de la cabale et de l’angéologie - Les légendes mystérieuses - Gérion monstre Atlantéen - Saint Narcis - le Tarta ou Torah - le Veau d’Or - Les Géants et la reine des Anges - La Cabale écrite - le Call, le Cajal, Aljama des cabalistes - Isaac l’aveugle, fondateur de la Cabale de Gérone - Les cabalistes disciples d’Isaac l’aveugle - les cabalistes savants et financiers - siège et structure du conseil de l’Aljama de Gérone - Cérémonial mystique du conseil - Expulsion des juifs d’Espagne - les convertis (conversos ou marranes) - la rue de la Força - Bonastruch de Porta - Signification de l’Arbre de la Connaissance - le Tétragramme : Nom divin en 4 lettres-Forces - les 32 sentiers de la réussite - connaissance de l’alphabet sacré - introduction à la numérologie Cabalistique - L’Angélologie : la toute puissance des noms des anges - Comment et pourquoi profiter des énergies providentielles dispensées par les anges - Tableaux des 9 chœurs des anges et des anges gardiens qui correspondent à chaque personne selon sa date de naissance - dons et pouvoirs des anges - Le sanctuaire des anges - la Sainte Montagne - Origine légendaire de l’Hermitage édifié par l’ange Gabriel - les 7 sources d’eau miraculeuse - Ascension physique et métaphysique au sanctuaire des anges - Le monde à venir : L’Âge d’or n’est pas une fable - La Cabale de Gérone - diverses prophéties sur l’âge d’or d’une nouvelle époque de bonheur - Esaïe - Jérémie - Ezéchiel - Daniel - Sophonie - Zacharie - Malachie - La prophétie apocalyptique de Jean - la nouvelle Jérusalem - Comment et pourquoi communiquer avec les anges - |
ANGES – LE GRAND LIVRE DU TAROT CABALISTIQUE – LES DIEUX INTÉRIEURS |
Kabaleb |
Edition Bussière |
1991 |
||
Nom des 72 anges : Vehuiah - Jeliel - Sitael - Elemiah - Masasiah - Lelael - Achaiah - Cahetel - Haziel - Aladiah - Lauviah - Hahaiah - Iezalel - Mebahel - Hariel - Hakamiah - Lauviah - Caliel - Leuviah - Pahaliah - Nelchael - Yeiayel - Melahel - Haheuiah - Nith-Hahel - Haaiah - Yeratel - Seheiah - Reiyel - Omael - Lecabel - Vasariah - Yehuiah - Lehahiah - Chavakiah - Menadel - Aniel - Haamiah - Rehael - Yeiazel - Hahahel - Mikael - Veuliah - Yelahiah - Sealiah - Ariel - Asaliah - Mihael - Vehuel - Daniel - Hahasiah - Imamiah - Nanael - Nithael - Mebahiah - Poiel - Nemamiah - Yeialel - Harahel - Mitzrael - Umabel - Iah-Hel - Anauel - Mehiel - Damabiah - Manakel - Eyael - Habuhiah - Rochel - Jabamiah - Haiayel - Mumiah - |
ANGES - LES ANGES, POSSIBILITÉS, CAPACITÉS ET POUVOIRS CONFÉRÉS PAR LES ANGES |
Kabaleb |
Edition Bussière |
1989 |
L’angéologie est l’étude de tout ce qui concerne les serviteurs de Dieu, leurs noms, placés dans la hiérarchie divine et leur vocation. Elle traite sur les 72 anges de la Kabbales ainsi que les attributs de chaque ange et leur fonction, etc. La hiérarchie des anges dans la Kabbale compte 10 classes, en plus des Sephiroth. Donc voici ce qu’est l’angélologie. La Kabbale est l’une des plus anciennes traditions sacrées. La kabbale aurait été transmise à Adam, le premier homme, par l’Ange Raziel. On dit aussi, qu’elle est une partie des Lois reçues par Moïse, celle transmise par voie orale. La Tradition kabbalistique est issue des enseignements des hautes écoles initiatiques atlantidéennes, repris par la Tradition égyptienne puis hébraïques. Elle consiste en l’étude du sens caché de la Torah, composée des 5 premiers livres de la Bible. Cette étude est basée sur diverses techniques de décryptage et de permutation des lettres, qui laissent apparaître de nouveaux sens et de nouveaux contenus. Il est dit que tous les événements de l’histoire passée et future y sont mentionnés et que chacun de nous y figure. C’est ainsi qu’en étudiant un passage particulier de l’Exode, les anciens kabbalistes y découvrirent le nom des 72 anges-génies des hiérarchies célestes. En effet, selon la tradition kabbalistique le nom de Dieu est composé de 72 lettres. Il est tiré du texte mystique – appelé Schemamphorash – de l’Exode, chapitre 14 versets 19, 20 et 21 dont chacun est composé de 72 lettres dans le texte hébraïque originel. C’est ce nom ineffable de Dieu que murmurait le grand prêtre au milieu des cris de la foule. Il fut remplacé plus tard par le Tétragramme sacré, YHWH, que les Kabbalistes prononcent en les épelant l’une après l’autre: Yod, Hé, Waw, Hé. C’est aussi par extraction et transposition des trois versets du Schemamphorash que les Kabbalistes tirent les noms des 72 génies – ou anges – de la Kabbale qu’ils appellent le “nom divin expliqué” ou 72 “souffles divins”. Certes, le nombre réel d’entités angéliques est bien supérieur à ce nombre limité. Leur nombre est en fait infini. Mais chacun de ces 72 génies de la Kabbale représente sans doute une énergie “pilote”, à la tête d’une myriade d’entités qui lui sont subordonnées. On peut aussi considérer qu’ils constituent 72 niveaux vibratoires, 72 marches vers Dieu (l’échelle de Jacob); 72 manifestations divines ou états de la Conscience supérieure qui peuvent s’exprimer et se refléter en chacun de nous. La mise en conscience, la mise en lumière de chacune de ces énergies représente un cheminement vers la découverte de notre Essence; un chemin vers la réintégration du divin en soi : La Voie des Anges vers Dieu. Ces 72 manifestations divines furent classées en 10 Ordres hiérarchiques: Ce livre est à étudier avec le jeu de tarot cabalistique de Kabaleb des 72 anges |
ANGES - l’ange
et l’homme |
Divers auteurs |
Edition
Albin Michel – Cahiers de l’hermétisme |
1978 |
||
Par
l’ange, c’est l’âme même qui retrouve ses ailes, semblablement, la lutte avec
l’ange représente un appel à la purification, au dépassement, au Retour de
l’être dans l’être, de l’étincelle dans le feu, de l’identité perdue et
retrouvée. Puisse
cette suite d’études pluridisciplinaires, relancer l’intérêt pour ce
« monde imaginal », réalité non pas imaginaire mais parfaitement
existante, être réel qui, selon Henry Corbin, permet de se débarrasser
du dilemme typiquement occidental entre le mythe et l’histoire, entre
l’inconscient et le conscient rationnel. Au sommaire de ces cahiers : Antoine Faivre et Frédérik Tristan : Avant-propos Armand Abecassis : Genèse, histoire et signification de
l’angélologie dans la tradition d’Israël Marie-Madeleine Davy : Le moine et l’ange en Occident au 12e
siècle Bernard Gorceix : L’ange et l’Allemagne au 17e
siècle. Jacob Böhme et Johannes Scheffler Pierre Demange : Swedenborg, l’homme qui s’entretenait
avec les anges Alain Montandon : L’ange et l’automate chez Jean-Paul Nicole Jacques-Chaquin : L’Homme, l’être pervers et les
esprits du bien dans la théosophie saint-martinienne Jean-Louis Vieillard-Baron : L’Âme et l’Ange ou la
signification philosophique du symbolisme des ailes Jean-François Marquet : la lutte avec l’Ange
|
ANGES - l’ange du retournement |
Jean
canteins |
Edition
Arma Artis |
1998 |
L’Ange
du retournement n’est, ni Gabriel ni aucun de ceux que l’angélologie nous
énumère. L’Ange du retournement est invisible et sans nom : il siège en
nous et s’il est chargé de nous annoncer quelque événement important ce n’est
pas, comme dans la scène de l’Annonciation, en se présentant à notre vue. Sans
qu’on puisse dire pour autant qu’il s’assimile au daïmon
prémonitoire ou au génie personnel
dont un Socrate, entre autres, était secrètement favorisé, il s’agit d’un
processus intérieur dont le résultat est soit une conversion,
l’objet de celle-ci pouvant être très divers, soit une initiation, au sens de rétablissement dans
l’état d’intégralité initiale ou originelle, soit, en ses conséquences
extrêmes, une illumination, comme en
témoignent tant d’exemples donnés par les grandes spiritualités. S’il
est Ange du paradoxe et Ange apophatique, l’Ange du retournement est
essentiellement Ange de Réalisation, car son champ se situe entre irréalité
et Réalité. Cette réalisation, qui intéresse et sollicite tous les plans de
notre condition humaine, des plus grossiers aux plus subtils, se traduit par
deux manières : 1° par des
expériences de toutes sortes jusqu’à l’expérience intérieure qui peut, à la
limite, s’assimiler à une déification, par intégration du moi dans le
Soi ; 2° par des épreuves
lorsque ces expériences sont éprouvées comme telles. Pour d’autres,
l’expérience peur être épreuve initiatique et constituer le moyen d’accès aux
états extatiques et béatifiques. Le
retournement ressortit à la dialectique de « l’un dans l’autre »
est une formule équivalente de « retournement »
désignant un processus aux manifestations si diverses : mythes,
doctrines philosophiques, gnoses etc. qu’on peut parler à leur propos de
« figures de retournement ».
Cette expression fait, d’abord, référence aux nombreuses figures géométriques
dont le livre est émaillé. Ce
recours au figuratif postule que le retournement ne se réduit pas à une
notion abstraite ou mentale, elle vise, ensuite, des modes de pensées, des
enseignements, etc. qui s’adressent tant au grand nombre sous forme
philosophique, théologique ou sapientiale qu’au petit nombre, envers lequel
l’exposé ésotérique use volontiers du paradoxe. Parler
par paradoxe c’est s’exprimer à rebours de
l’opinion générale, à contre courant des idées
reçues, de l’ordre apparent des choses ; une telle disposition passe par
une correction préalable des concepts. Ainsi,
maintes formulations rencontrées dans ce livre ne sont t-elle
que la conséquence du retournement de principe auquel il est demandé au
lecteur de se prêter – fut-ce par l’intercession de son Ange, cet « alter-ego divin » - s’il veut dépasser la
perception sensible et métaphysiquement illusoire du monde et en saisir
l’essence intrinsèque, pour pu qu’il puisse abandonner ses préjugés naturels
et laisser son intuition s’ouvrir à une sur-nature qui n’attend qu’une
transformation de la vision pour révéler sa toute
puissance réalité. Il
s’agit dans ce livre du décryptage d’un nœud topologique central de la
démarche anagogique. Au sommaire de cet ouvrage : Domaine sanscrit, grec, hébreu et arabe
- Le monde en nous - La caverne et la
montagne - La caverne et le miroir
- Orphée et le monde à l’envers -
Mythologies - Symbologies -
Le cercle et le carré - L’esprit ou le
corps - Analogies et anagogies
- L’infini dans le fini - Quadrature du
cercle et autel hindou - De la mosaïque au
muqarnas - Les deux mandalas - |
ANGES - la spiritualitÉ fondamentale dans les dialogues
avec l’ange |
Henri
blanquart |
Edition
LE LÉOPARD D’OR |
1995 |
Très
belle préface de Gitta Mallasz.
|
ANGES - LE LIVRE D’HÉNOCH |
François
MARTIN |
Edition
ARCHÉ MILAN |
1895-1996 |
||
A
la tête des « bons anges », sont des archanges dont le titre, le
nombre, les noms et les fonctions varient avec les sections du livre. Dans
la première partie, chapitre XX, ils sont « les saints anges qui
veillent » et sont au nombre de 7 : Uriel,
Raphael, Raguel, Michaël, Saraqiel, Gabriel, Remeiel ; ils
sont préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les
esprits, ou contre l’esprit ; dans une autre partie du livre au Chap. 10
apparait l’archange Phanuel. Au-dessous
des archanges, viennent les autres classes d’anges, entre lesquelles le
« livre des paraboles » divise les Ophanim, les anges de puissance
et les anges des principautés. Les Chérubins, les Séraphins et les Ophanim
sont également énumérés dans le chap. LXXI « ce sont ceux qui ne dorment
pas et qui gardent le trône de la gloire de Dieu ». Un sommaire très riche qui parle de : 1e partie :Table analytique et le livre
d’Hénoch : Dieu, le monde - les anges, les démons et les
satans - le jugement - l’enfer - le livre
d’Hénoch depuis sa composition jusqu’à nos jours - L’ordre dans
la création - 2e partie : Chute des anges et Assomption
d’Hénoch : L’union des anges avec les filles des hommes
- les géants - les mauvais anges et les bons
anges - le Déluge - Assomption et mission
d’Hénoch - les veilleurs seront punis pour avoir communiquer aux
hommes un secret funeste - Les aventures d’Hénoch avec les bons et les
mauvais anges - l’abime de feu - les sept
montagnes - les noms des anges - Uriel explique à
Hénoch que la vallée maudite (Géhenne) est destinée aux maudits -
les arbres du jugement - le nectar et le fruit de l’aloès
- le Paradis terrestre et l’arbre de la science - les
différentes portes du nord, de l’ouest et de l’orient - 3e partie : livre des Paraboles :
Seconde vision d’Hénoch avec les trois paraboles - Les
quatre archanges : Raphael, Phanuel, Gabriel et Michaël - les
secrets de la lune et du soleil - le Fils de l’homme
- le sang des justes - la source de justice -
châtiments des rois et de puissants - l’Elu choisira les
justes parmi les morts - Gloire des justes et malheurs des
pécheurs - les anges du châtiment préparent les instruments de
Satan - les anges du châtiment jetteront leurs élus dans la
crevasse de la vallée de feu - Les rois des Parthes et des
Mèdes - le bonheur des saints - les éclairs, les
luminaires et le tonnerre - le bonheur des justes -
le châtiment des mauvais anges - Hénoch prédit à Noé sa
préservation - Hénoch est admis à contempler les secrets et les
splendeurs des cieux - 4e partie : Livre du changement des luminaires
du ciel : la loi du soleil : - les phases de la
lune - l’ange Uriel est proposé aux astres - les
portes du soleil - les douze vents et leurs portes -
les 7 montagnes, les 7 fleuves et les 7 îles - recommandations à
Mathusala - les tablettes du ciel - Apparition de
sept anges en habits blanc - 5e partie : Le livre des songes :
Son grand-père Malaleel lui explique son premier songe - Hénoch
demande à Dieu de ne pas anéantir sa prospérité - deuxième songe
avec les étoiles et les taureaux - les bons anges châtient les
anges déchus - Histoire du monde depuis Noé -
les 70 pasteurs d’Israël - les temps messianiques - 6e partie : Livre de l’exhortation et de la malédiction : Exhortation d’Hénoch à ses enfants - récompense des justes et destruction des pécheurs - apocalypse des semaines - Motifs d’espérance pour les justes - Malheurs aux impies, à ceux qui commettent l’injustice, aux idolâtres, aux transgresseurs de la Loi et aux pécheurs - Craindre le Tout-Puissant - Dieu ordonne aux justes de publier la sagesse des écrits d’Hénoch - Fragments noachique - |
ANGES - les anges |
Djénane
kareth tager |
Edition
PLON |
2007 |
À
quoi servent les anges ? Comment sont-ils décrits ? Quels sont leurs noms, leurs
hiérarchies ? Comment expliquer le retour en force de l’angélologie ? C’est
en Mésopotamie, plus de deux mille ans avant notre ère, que s’est créé
l’archétype de l’ange tel que nous le connaissons aujourd’hui : une créature
céleste ailée, intermédiaire entre Dieu et les hommes, dotée de multiples
fonctions (l’ange gardien, l’ange médiateur, l’ange laudateur…). L’existence
des anges – leur organisation en hiérarchies – est attestée par les
monothéismes, mais aussi reconnue sous différentes appellations par les
autres religions.
|
ANGES - l’homme et son ange –
initiation et chevalerie spirituelle |
Henry
corbin |
Edition
Fayard |
1983 |
||
En
s’engagent dans la chair, elle s’est momentanément séparée de son ange. Qu’est ce que « l’Ange » en effet, sinon le monde
vrai de l’homme, sa Nature Parfaite qui l’attend, mais dont la permanence
céleste le porte en permanence et l’a soutenu au temps de son exil.
« L’Ange » est, au fond, son essence accomplie, sa polarité dans
l’unité. Cette Unité qui est duelle est d’abord affective.
Dans
cette deuxième conférence, c’est finalement une autre conception de l’homme
et de son destin qui est ici en jeu, sur un fond méta-dialectique de l’Être.
Mais cette vérité et cette recherche suppose la redécouverte de la « Parole perdue », cachée sous le sens
littéral des Ecritures, et c’est de cette Parole perdue que nous parle ce
deuxième entretien. Cette
Parole perdue, va prendre dans les religions d’autres termes comme : la
Parole révélée ou Ecriture Sainte, mais la recherche reste la même. Les
conflits résultant de ces termes de recherches de la Parole perdue, instaurent
une tension opposant au niveau initiatique, les tenants de la religion
ésotérique attachée au sens spirituel et intérieur du Livre, à ceux de la
religion exotérique, qui veut être celle de tous « égalitaire et
littérale », un conflit toujours d’actualité. Enfin
le thème de la troisième conférence explique pourquoi la Parole
intérieure ainsi reçue fait de l’initié, de par son exigence, un « Chevalier spirituel ». Vivre
en accord et communication avec le monde supérieur, le monde de l’ange, est
le fait de chevalier qu’il appelle « javânmardân », c'est-à-dire
celui qui a retrouvé sa pleine juvénilité en accédant à l’homme intérieur, à
l’homme vrai, c’est l’homme et son ange, dès ici-bas, et ainsi est en route
vers la réunion transformante de son vrai Moi. Tous
ces récits, toutes ces voies nous offrent une aventure religieuse du Moi
profond. L’Ange, on l’a vu, n’est pas seulement un « Autre
tutélaire », mais le Double céleste de l’âme, la contrepartie
transcendante du moi terrestre, un Moi à la seconde personne L’imagination
est une faculté humaine transcendante, sensible et non sensible, ou plutôt
dont l’essence consiste à échapper justement à cette dichotomie, « en
quelque sorte le corps subtil, le véhicule subtil de l’âme ». Si l’on
s’en tient donc à nos schèmes, on dira que l’ordre qui lui correspond est
intermédiaire entre le sensible et l’intelligible, ce n’est en rien le monde
imaginaire, tel que nous avons coutume de l’entendre en Occident, car
l’imaginaire est irréel, mais un monde vrai, celui de la réalité plénière, et
que Corbin, pour cette raison, qualifie d’Imaginal. Au sommaire de cet ouvrage très important : Le Récit d’initiation et l’Hermétisme en Iran - Le
récit de l’exil occidental - Le récit d’initiation dans l’œuvre
de Sohrawardi L’exil occidental et le symbolisme alchimique - Le mythe d’Hermès et la « Nature Parfaite » -
L’Ange de l’humanité et l’Ange d’Hermès - La Nature Parfaite et
le symbolisme alchimique de la Résurrection - Le double céleste
dans l’eschatologie iranienne - L’initiation Ismaélienne ou l’Esotérisme et le Verbe - La
Parole perdue - Un roman initiatique ismaélien du Xe siècle
- L’initiation à l’ésotérisme et au secret du Verbe des Prophètes
- Le rituel d’initiation et le mystère du Nom - L’éthique
de la Quête et l’éthique du dépôt confié - Le temps des prophètes
n’est pas encore achevé - Juvénilité et Chevalerie en Islam Iranien -
L’Imaginal de Corbin - On
trouvera d’autres livres d’Henry Corbin au chapitre 7
C et au Chapitre 10 C - |
ANGES - LOUIS-CLAUDE
de SAINT MARTIN et les ANGES – De la
théurgie des élus coëns à la doctrine angélique saint-martiniste |
Jean-Marc Vivenza |
Arma Artis |
2012 |
Aborder la question de la relation de Louis Claude de Saint Martin (1743-1803) avec les anges, est l’une des plus intéressantes et passionnantes qui soient. En effet, la place des esprits angéliques au sein de la voie spirituelle et initiatique est fondamentale, de même que leur ministère, leur fonction et leur rôle. Cependant cette place et cet authentique « ministère » restent, en réalité, mal définis, imprécis. On
imagine avoir quelques idées claires sur le sujet alors que les éléments
effectifs touchant aux anges, nous sont profondément méconnus, notamment pour
tout ce que pensa le philosophe inconnu relativement aux êtres célestes, est,
le plus généralement, absolument et profondément ignoré. C’est pourquoi, il apparait essentiel d’engager un examen attentif du domaine angélique, et surtout, pour ce qui concerne notre réflexion, avoir clairement à l’esprit ce que Louis Claude de Saint Martin déclara réellement à propos des esprits célestes, de manière à pouvoir entrer en ces domaines subtils en étant instruit véritablement, et non en se satisfaisant de quelques notions éparses. Car
Saint Martin qui fut dès le début de son chemin initiatique mis en contact
avec les anges, se distingua par une analyse originale qui l’amena, non
seulement à s’écarter rapidement des pratiques externes découvertes dans sa
première initiation qu’il qualifia « de voie incomplète et
dangereuse », mais de plus, et surtout, à proposer une réflexion
absolument originale lui permettant d’exposer des vérités nouvelles qui
enrichissent notablement tout ce qui s’était dit et affirmé jusqu’à lui au
sujet des créatures célestes dans leur rapport avec l’homme. L’homme
nous le savons par les saintes Ecritures, n’est pas l’unique créature dotée
d’un esprit qui soit sorti des mains de Dieu, c’est pourquoi une multitude
innombrable d’êtres peuplent les cieux et ont aussi une mission sur Terre.
Ces êtres, de nature purement spirituelle, ce sont les esprits célestes que
l’on nomme « anges » et qui
signifie « messager », Dieu
s’étant d’ailleurs servi souvent d’eux depuis le commencement des temps, et
même bien avant, que ce soit pour l’annonce faite à Abraham autant que
l’histoire de l’ange Rafael qui accompagnera Tobie dans son voyage. Saint
Paul dans l’Epitre aux Hébreux dit : « les anges sont des
esprits administratifs envoyés par Dieu pour servir en faveur de ceux qui
vont hériter du salut ». Dans les Psaumes CIII, 20; il est
écrit : « Bénissez l’Eternel, vous, ses anges puissants en
force, qui exécutez sa parole », revêtu de sainteté, le Christ les
appelle « les saints anges immortels »-Luc IX et XX – En
tant qu’esprit les anges sont invisibles, nous ne les voyons pas, alors
qu’ils nous entourent, nous accompagnent, veillent même sur nous, mais ils ne
sont pas pleinement immatériels ; certes on les désigne comme étant des
créatures spirituelles, incorporelles et invisibles, mais la pure
immatérialité n’appartenant qu’à Dieu, les anges restent donc des créatures,
circonscrits dans le temps et dans l’espace. Il
semble que les premières représentations angéliques que nous possédions,
proviennent de Mésopotamie ; les palais de Babylone ou de Ninive étaient
en effet gardés par des kérubim, créatures possédant une tête humaine,
un corps de lion, des pattes de taureau et des ailes d’aigle. Ces
impressionnants kérubim étaient à la fois des gardiens et des membres de la
cour du Roi, leur place importante au sein de la vie mésopotamienne leur conférant
une dimension qui explique sans doute, du moins pour une large part, à
l’occasion de leur exil à Babylone au VIe siècle avant notre ère, ce qui
suscita l’intérêt des Hébreux à leur égard Au sommaire de cet ouvrage sur les anges : 1 - Qui
sont les anges ? 2 - La relation de l’homme avec les anges 3 - La théurgie magique invocatoire 4 - Premiers contact de Saint Martin avec la
théurgie angélique 5 - Jugement critique de Saint Martin vis-à-vis de
la voie des élus coëns 6 - Révélation de saint Martin sur le ministère
des anges 7 - L’importance du baptême angélique 8 - Ce n’est pas à l’homme de prier les anges 9 - C’est à l’homme de faire connaitre Dieu aux
anges 10 - l’esprit du ministère, ou la
véritable « religion » de l’homme Conclusion : « Les anges attendent le règne de
l’homme » Appendice : Le culte primitif. Nature de la véritable « réconciliation » et but réel des travaux des élus coëns. |
ANGES - petiTs
dialogues d’hier et d’aujourd’hui |
Gitta
MALLASZ |
Edition
AUBIER |
1991 |
Des
dialogues entre un ange et une jeune mystique de Hongrie qui en 1943 – 1944
dialogue avec des anges. Elle
rapporte ici les entretiens qui touchent tous les instants de notre vie
quotidienne. On
y trouve l’après-mort, l’Amour, le jugement dernier, et une méthodologie :
apprendre, agir, chercher, se transformer, aimer. |
ANGḖLOLOGIE
- LES ANGES DE LA CRḖATION, TOME 1 - |
Fred
Mac Parthy |
Edition
Sesheta |
2016 |
||
Le sommaire de ce premier tome permet de voir la densité de ce qui
est rassemblé ici : Les origines des Anges – Les Anges dans la Kabbale
et les Mondes – Les Anges du Monde de Beriah – Les 7 Palais ou Hékaloth
– Les 7 Palais ou Compartiments d’En-Bas – La Littérature des Palais – La
Shekinah et les Anges - Les Anges du
Service Divin dans le Christianisme – Les Anges rebelles – Les différents
Chœurs Angéliques et les Anges du Monde de la Création. Un index des noms
d’Anges appartenant à Beriah et un index général permet au lecteur de faire
des recherches précises. La question du principe féminin de Dieu, celles du sexe des Anges, de
l’Exil ou du Mal comme principe servant l’ajustement, sont examinées sous un
regard dégagé des croyances qui voilent la réalité des lois à l’œuvre dans la
création. En repérant les diverses influences à l’œuvre dans les angéologies
traditionnelles, le lecteur peut identifier plus clairement les fonctions des
« créatures célestes ». Voici donc un ouvrage indispensable sur un sujet à la fois
relativement populaire et habituellement maltraité. |
ANGḖLOLOGIE - LES ANGES DE
LA FORMATION - TOME 2 |
Fred Mac Parthy |
Sesheta Edition |
2017 |
Avec le premier
volume de cette Angéologie, Fred Mac Parthy avait étudié les sources
de cette discipline si particulière pour écarter certains stéréotypes et
éléments faussés véhiculés couramment et présenté les « Anges de la Création
» selon la tradition judéo-chrétienne et la Kabbale. Il poursuit son étude
des sources pour présenter les « Anges de la Formation ». Les « Anges de la
Création » sont liés, nous dit Fred Mac Parthy, à la « Direction Variable »,
une Direction Divine qui autorise et régule notamment le libre-arbitre des
êtres humains, basée sur les trois piliers de la Bonté et de l’Amour, de la
Miséricorde, du Jugement. Les « Anges de la
Formation » relèvent d’une « Direction Générale » qui gère l’ordre de la
nature, ce qui détermine l’équilibre précaire et éphémère des mondes mais qui
échappe à l’action des êtres humains. L’être humain doit apprendre à
collaborer avec cette Direction à travers la connaissance qu’il peut acquérir
des lois naturelles. Les Anges de cette Direction sont assignés aux dix
sephirot que le plan de Yetsirah. Ils veillent sur les différents règnes, les
quatre éléments, les luminaires, les planètes, les cycles dont les cycles
apparents de la vie et de la mort. C’est le Sepher
Yetsirah qui véhicule l’enseignement relatif à cette catégorie angélique.
Fred Mac Parthy décrit et analyse avec minutie le système métaphysique issu
du Sepher Yetsirah qui s’appuie sur l’Espace, le Temps et le Cœur ou
Intériorité. Il permet de comprendre la fonction de la permutation de lettres
hébraïques. L’analyse poussée de
cet ensemble permet de mieux saisir, par exemple, la manifestation, la
bénédiction de la Shekinah ou l’action de « la Parole dans le Silence ». Nous
comprenons que le langage commun est tellement inapproprié pour comprendre la
sublime mise en abîme que permettent les lettres hébraïques qu’un changement
total de paradigme est nécessaire. Un autre rapport à la grammaire des mondes
se révèle indispensable incluant une sensibilité presque « artistique » aux
archétypes. L’intelligence conceptuelle, le calcul, les identifications, sont
autant d’obstacles à la vision. |
approche de la mystique dans les religions
occidentales & orientales |
Carl keller |
|
1996 |
Le
mystique, quelle que soit la tradition religieuse qu’il adopte, ne se contente
pas d’un savoir cérébral concernant la nature de la Réalité ultime. Il veut
en faire l’expérience, se transformer à son contact, entrer tout entier dans
une dimension au-delà de l’espace et du temps, qui fonde et illumine le temps
comme l’espace. Comment y parvient-il ? Quelles relations la mystique
entretient-elle avec la philosophie, l’imagination et la psychologie,
l’éthique et la vie quotidienne ? Dans sa remarquable synthèse, Carl A.
Keller, professeur honoraire de l’Université de Lausanne, répond à ces
questions en s’appuyant sur les données traditionnelles des trois
monothéismes, de l’hindouisme et du bouddhisme. Selon Frédéric Lenoir, les religions font
peur. De nos jours, la dimension religieuse est présente, à des degrés
divers, dans la plupart des conflits armés. Sans même parler de guerre, les
polémiques autour des questions religieuses sont parmi les plus violentes au
sein des pays occidentaux. Assurément, la religion divise plus qu’elle n’unit
les hommes. Pourquoi ? Dès l’origine, la religion possède pourtant une double
dimension de lien. De manière verticale, elle crée du lien entre les hommes
et un principe supérieur, quel que soit le nom qu’on lui donne : esprit, dieu,Absolu. C’est sa dimension mystique. De manière
horizontale, elle rassemble des êtres humains, qui se sentent unis par cette
croyance commune en cette transcendance invisible. C’est sa dimension
politique. C’est ce qu’exprime bien l’étymologie latine du mot « religion » :
religere, « relier ». Un groupe humain est soudé par des croyances partagées
et celles-ci sont d’autant plus fortes, comme Régis Debray l’a fort bien
expliqué, qu’elles renvoient à un absent, à une force invisible. La
religion revêt dès lors une dimension identitaire éminente : chaque individu
se sent appartenir à un groupe par cette dimension religieuse qui constitue
aussi une part importante de son identité personnelle. Tout va bien lorsque
tous les individus partagent les mêmes croyances. La violence commence
lorsque certains individus sortent de la norme commune : c’est l’éternelle
persécution des « hérétiques » et des « infidèles », qui menacent la cohésion
sociale du groupe. La violence s’exerce aussi, bien sûr, à l’extérieur de la
communauté, envers les autres cités, groupes ou nations qui ont d’autres
croyances. Et même lorsque le pouvoir politique est séparé du pouvoir
religieux, la religion est souvent instrumentalisée par le politique à cause
de sa dimension identitaire mobilisatrice. On se souvient de Saddam Hussein,
incroyant et chef d’un état laïque, en appelant au djihad pour lutter contre
les « croisés juifs et chrétiens » lors des deux guerres du Golfe. L’enquête
que nous avons réalisée dans les colonies israéliennes en donne un autre
exemple. Dans un monde qui se globalise rapidement, suscitant peurs et
rejets, la religion connaît partout un regain identitaire. On a peur de
l’autre, on se replie sur soi et sur ses racines culturelles en secrétant de
l’intolérance. Il existe pourtant une tout autre attitude possible pour les
croyants : rester fidèles à leurs racines, tout en étant capables de s’ouvrir
et de dialoguer avec l’autre dans sa différence. Refuser que la religion soit
utilisée par le politique à des fins belliqueuses. Revenir aux fondements
verticaux de chaque religion, qui prône des valeurs de respect d’autrui, de
paix, d’accueil de l’étranger. Vivre la religion dans sa dimension
spirituelle plus qu’identitaire. En s’appuyant sur ce patrimoine commun de
valeurs spirituelles et humanistes plutôt que sur la diversité des cultures et
des dogmes qui les divisent, les religions peuvent jouer un rôle pacificateur
au plan planétaire. On
en est encore très loin, mais beaucoup d’individus et de groupes oeuvrent en ce sens : c’est aussi utile de le rappeler.
Si, pour reprendre la formule de Péguy, « tout commence en mystique et finit
en politique », il n’est pas impossible aux croyants de travailler à
l’édification d’un espace politique mondial pacifié, par le fond mystique
commun des religions : le primat de l’amour, de la miséricorde et du pardon.
C’est-à-dire oeuvrer à l’avènement d’un monde
fraternel. Les religions ne me semblent donc pas constituer un obstacle
irréversible à un tel projet, qui rejoint celui des humanistes, qu’ils soient
croyants, athées ou agnostiques. |
ASTROLOGIE ET RELIGION AU MOYEN-ÂGE - DE LA GUERRE A LA PAIX |
Denis Labouré |
Editions Spiritualité Occidentale |
2018 |
||
Le choix du cardinal Pierre d’Ailly et de ce
texte particulier Concordantia astronomie cum hystorica narratione,
daté de 1414) s’inscrit en plein dans le contexte de la tension, variable,
entre science, théologie et astrologie. Pierre d’Ailly, en effet, fait appel
à une démarche empirique pour aborder l’astrologie, mais en même temps, il
unit, précise Denis Labouré, « un temps astronomique et un temps
eschatologique ». Denis Labouré cherche à identifier les
sources des débats, les repères, les contextes historiques, permettant de
comprendre la pensée de Pierre d’Ailly. Il analyse le texte lui-même. Enfin
la troisième partie de ce mémoire, évoque « les rapports entre la
puissance absolue et la puissance ordonnée de Dieu tels que Pierre d’Ailly
les envisage ».Notons qu’il est rare qu’un travail portant sur les
rapports entre astrologie et théologie soit conduit par un chercheur
maîtrisant les deux disciplines. C’est le cas de Denis Labouré. On sait
l’importance du rapport au temps dans les questionnements ontologiques,
toujours dans la perspective ouverte par la Concordantia, Denis
Labouré pose cette question : « Et si la nature déroule son
devenir en toute autonomie, comment pourrait-elle nous renseigner sur les
interventions de Dieu dans l’histoire ? Entre Dieu et le Livre du Monde,
quel point de contact ? » Les réflexions qu’il nous propose méritent
que l’on fasse davantage que s’y attarder. Ainsi : « Le temps est
une incessante succession de « maintenant » non additionnables (ils
ne fusionnent que dans le psychisme, par la mémoire). Ils se substituent sans
cesse l’un à l’autre en s’excluant. A chacun des moments de ma vie, un seul
« est ». (…)L’éternité n’est ni la prolongation indéfinie d’un état
présent, ni une succession indéfinie d’instants. L’éternité n’est pas une
durée « infiniment longue », c’est une durée sans longueur. C’est
un unique instant, riche d’une vie sans terme, sans devenir. L’éternité,
c’est la non-phénoménalité quant au temps. Si Dieu est éternel, c’est parce
qu’il ne dure pas (ou parce qu’il dure toute sa durée à la fois).Il y a un
unique existant que nous pouvons appeler « le monde-maintenant ».
Le monde du « maintenant » précédent a disparu. Il est remplacé par
« ce monde-maintenant » qui vient tout juste de lui succéder. Le
souvenir même, qui en est la trace dans la mémoire, est un souvenir présent,
une partie de « ce monde-maintenant ». Ce
« monde-maintenant » est lui-même en train de passer, parce que
« l’être-passant » est son essence même, pour être remplacé à son
tour par un nouveau « monde-maintenant ». Et ainsi de suite indéfiniment
L’instant présent est ainsi le
« lieu » (et le seul lieu possible) de notre délivrance. Il est le
lieu même de l’éternel qui, seul, est vraiment « instantané ». Il
ne comporte aucune succession, dont aucun « anéantissement », comme
en témoigne l’irruption du « ciel nouveau » et de la « terre
nouvelle ». Si la tradition chrétienne est opposée à l’idée d’une
répétition des cycles à l’identique, à cause de l’unicité de
l’événement-Christ dans l’histoire humaine, elle est aussi étrangère au
dilemme « circularité ou linéarité ». La clef de cette conversion
réciproque du circulaire et du linéaire, c’est l’avènement du Logos,
l’éternité devenue temps afin que le temps devienne éternité. »Denis
Labouré, par ce travail rigoureux, réintroduit le discours symbolique pour
briser le clivage entre deux crispations, l’une scientiste, l’autre
théologique. L’astrologie peut alors se constituer comme un espace de liberté
où la science et la théologie, respectueuses d’elles-mêmes, et conscientes de
leur spécificité, de leurs forces, mais aussi de leurs limites, peuvent
renouer un dialogue fécond, repoussant les frontières des savoirs en offrant
de nouveaux paradigmes. Citant la tradition
biblique – le Deutéronome (18, 9-22) et le prophète Jérémie (29, 8-15) –, le Catéchisme
de l’Église catholique condamne ainsi « la consultation des
horoscopes et l’astrologie » parce qu’elles « recèlent une
volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les
hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances
cachées » Les Pères de l’Église ont dû à leur tour réfuter
l’astrologie pour sauvegarder la liberté de Dieu et celle de l’homme. « Il
leur fallait réfuter l’idée païenne d’un “fatum” (destin, en latin) qui
serait écrit quelque part et auquel l’homme serait soumis », rappelle
le jésuite Dominique Salin, qui enseigne la théologie spirituelle au Centre
Sèvres, à Paris. Au Moyen Âge, même si
certains grands astrologues étaient des hommes d’Église, l’astrologie
se voyait toujours reprocher d’entretenir une conception déterministe du
destin et un désir idolâtrique de maîtriser l’avenir. « Thomas
d’Aquin ne condamnait pas l’idée que les astres puissent avoir une influence
sur le comportement humain », rappelle Yves Lenoble, enseignant à
l’École d’astrologie parisienne Agape. Mais pour lui, c’était « une
abomination devant l’Éternel » d’accorder de l’importance à cette
éventuelle influence. « Loin de nous laisser impressionner par la
fatalité que propagent les astrologues, libérons-nous, et diminuons les
astres », enjoignait-il à un autre théologien, Réginald de Piperno :
« Qu’ils nous éclairent et nous aident, mais sans toucher notre
pleine responsabilité et liberté. »Imprégnés de cette longue
tradition, les chrétiens se gardent généralement de lire les rubriques
astrologiques. « Aucune revue née dans le groupe Bayard ne propose
d’horoscope », confirme le P. Patrick Zago, assomptionniste et
ancien membre du directoire du groupe de presse propriétaire de La Croix.
« L’attitude chrétienne juste consiste à s’en remettre avec confiance
entre les mains de la Providence pour ce qui concerne le futur et à
abandonner toute curiosité malsaine à ce propos », poursuit le Catéchisme
de l’Église catholique. Le débat s’est toutefois
un peu déplacé aujourd’hui, bon nombre de personnes, dont des chrétiens,
disant consulter un astrologue non pour décrypter leur avenir, mais pour
mieux se connaître. De fait, l’astrologie se présente comme « une
science du sujet et de la relation intersubjective, depuis la seconde moitié
du XXe siècle », explique le sociologue Claude
Fischler, directeur du centre Edgar-Morin, qui a participé à l’ouvrage
collectif La Croyance astrologique moderne. Une astrologue expliquera
par exemple au visiteur que « Saturne en Sagittaire met en évidence
des qualités de développement spirituel, philosophique et moral, et cette
configuration se trouve souvent chez des personnes attirées par la
religion ». « Le thème astral ne dit pas comment le natif va se
comporter mais ce qu’il y a derrière son comportement, ainsi que ses
prédispositions, ses aptitudes », appuie Alain de Chivré, président
honoraire de la Fédération des astrologues francophones. De nombreux
astrologues se forment même en psychologie, se réclamant de la
psycho-astrologie, forgée par le Franco-Américain Dan Rudhyar (1895-1985).
C’est à ce courant que se rattache par exemple Christine Haas, chroniqueuse
sur RTL. Comme d’autres psycho-astrologues, cette diplômée en psychologie
clinique se défend de faire des « prédictions qui enferment »
et préfère dire qu’elle énonce des « prévisions qui laissent beaucoup
de souplesse », ne serait-ce que parce qu’elle donne « toujours
plusieurs interprétations ». « Consulter un
astrologue va contre l’espérance chrétienne »Sous cet angle,
l’astrologie serait-elle davantage compatible avec la pratique chrétienne ?
Philippe Le Vallois, responsable de l’Observatoire des nouvelles croyances de
la CEF, veille à bien distinguer l’astrologie prédictive – « qui
relève de la divination et pose question quand elle devient une dépendance
guidant chaque décision » – et la psycho-astrologie qui peut être,
selon lui, « un outil pour mieux comprendre ses motivations, ses
limites, et donc mieux se prendre en charge ».Habitué à entendre en
confession de nombreux fidèles, le P. Xavier Lefebvre, curé de la
paroisse parisienne Saint-Louis d’Antin, se montre pour sa part très ferme. « Qu’il
s’agisse de psycho-astrologie n’ôte rien à la question de fond qui est de
faire totalement confiance à Dieu pour la gouvernance de sa vie, y compris
dans les épreuves. Consulter un astrologue, par téléphone, par Internet ou de
visu va contre l’espérance chrétienne, affirme-t-il. Parfois les gens
se sentent liés car une habitude s’est créée et cela provoque une inquiétude.
L’enjeu est alors d’aider à revenir à la vertu d’espérance. » IIe siècle : Ptolémée invente le thème astral
individuel, à partir de la date de naissance. IVe-Ve siècles : Avec la fin du
monde romain, l’astrologie régresse. L’Église la condamne formellement lors
des conciles de Laodicée (364 : pratique interdite aux prêtres) et de
Tolède (400 : menace d’anathème quiconque « croit devoir
ajouter foi à l’astrologie ou à la divination »). Saint Augustin
(354-430), dans ses Confessions (livre 4, 3 et livre 7, 6), regrette
son ancienne « passion pour l’astrologie ». Pour lui, les
astrologues sont des « imposteurs » |
ATLAS DES LIEUX SACRÉS |
DAVID
DOUGLAS |
ÉDITION
VEGA |
2007 |
Ce
livre écrit avec beaucoup de sensibilité, et superbement illustré, explore
les liens entre les hommes, la foi et l’environnement. Le lecteur remonte le temps,
depuis les manifestations les plus visibles de la foi, représentée par les
grands temples, mosquées et cathédrales, jusqu’à la relation directe avec la
terre même, symbolisée par les sources et les montagnes sacrées. Au
fil de ce livre, David Douglas met en évidence la recherche incessante
d’un lien spirituel avec l’environnement et la façon dont le pouvoir des
sites sacrés trouve encore aujourd’hui un écho en nous. Ce travail de
référence est essentiel et inspirant pour tous les passionnés des traditions
anciennes, de la recherche spirituelle et de la foi ancestrale. Cet atlas des lieux sacrés explore des lieux de
pouvoir mystique du monde entier, et se penche sur les sites anciens et
contemporains. Après
des explications sur les lieux de culte, de pèlerinage, de solitude et de
méditation, il nous raconte les pierres sacrées, les mégalithes, les terres
et les eaux sacrées. De superbes photographies couleur accompagnent les
textes. On visite successivement : La
cathédrale d’Aix la Chapelle (Allemagne), l’Abbaye de Westminster
(Angleterre), la Basilique Saint-Pierre à Rome, le Mont du Temple
abritant la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, la
mosquée Sainte Sophie à Istanbul, la mosquée du prophète à
Médine (Arabie Saoudite), le Temple d’Or d’Amritsar en Inde, le
site de Pagan en Birmanie abritant plus de deux mille temples ( vers 800
ans), mais qui en avait plus de 13.000 à l’origine, la cité de
Tiwanaku en Bolivie sur les bords du lac titicaca, la cathédrale de
Canterbury dans le comté de Kent en Angleterre, le Lough Derg en
Irlande lieux de pèlerinage de saint Patrick, Saint Jacques de Compostelle
en Espagne et aboutissement des pèlerinages( le camino), Sainte Anne de
Beaupré grand-mère de Jésus dont l’Eglise au Canada sur les berges du
fleuve Saint Laurent est un lieu de pèlerinage sacré, le tombeau de l’Iman
Reza-8e Iman chiite- en Iran, la Mecque en Arabie
Saoudite et son hadj obligatoire pour tout musulman, la coupole du rocher
à Jérusalem, la grotte d’Amarnath au Cachemire dans l’Himalaya
pour honorer le dieu Shiva, Varanasi en Inde qui est l’ancien nom de
Bénares, Kataragama déesse d’une tradition ancestrale dont le
sanctuaire est situé au Sri Lanka, le Mont Koya dans l’ile de Shikoku
au Japon, le Chaco-Canyon aux Etats-Unis qui est un centre culturel et
spirituel des indiens Anasazi (pueblos), Sabarimala déesse importante
du panthéon hindou, son sanctuaire est à Kerala en Inde, la cathédrale de
Chartres et son célèbre labyrinthe, Rocamadour et son village dont
la vue exceptionnelle attire des foules mais aussi grâce à ses sanctuaires
dédiés à la Vierge, Lourdes et Bernadette Soubirous un des plus
important lieux de pèlerinage de la chrétienté, Fatima au Portugal, Notre
Dame de Guadalupe au Mexique, Arunachala en Inde et ses grottes
qui abritent de nombreux gourous. Czestochowa en Pologne et son
monastère Yasna Gora, le Temple du Roi Salomon à Jérusalem, Bodh-Gaya
qui est le plus important lieu de l’histoire du bouddhisme, Delphes en
Grèce lieu magique et mythique de la culture grecque, Iona en Ecosse
lieu ou fut écrit le livre de Kells
appelé aussi livre de Columba, Lindisfarne dans le Northumberland en
Angleterre, Glastonbury en Angleterre site qui est à l’origine du
développement de l’église chrétienne en Grande Bretagne, le Mont Saint
Michel merveille de l’occident, la ville d’Assise en Italie qui
est liée à Saint François, le monastère de la Trinité-Saint-Serge en
Russie, le Mont Athos en Grèce, le monastère Sainte
Catherine au Mont Sinaï en Egypte, l’Ise Jingu au Japon sanctuaire
shintoïsme, les grottes d’Ajanta en Inde, les sanctuaires Dogon
au Mali et ses rituels animistes, Stonehenge et ses mégalithes et
menhirs (Angleterre), Avebury plus grand site de cercles de pierres et
cromlechs des iles britanniques, Castlerigg et son superbe cercle de
pierres, Callanish en Ecosse, Men an Tol en Cornouailles
(Angleterre), Newgrange en Irlande et son ensemble de tombes
néolithiques, Carnac en France et ses célèbres alignements de menhirs,
Externsteine en Allemagne et son épine dorsale, le Mont Tai Shan
en Chine montagne sacrée et lieu de pèlerinage depuis 3000 ans, le Puits
de Sainte Winefride au pays de Galles qui est le plus ancien lieu de
pèlerinage, le Cheval blanc d’Uffington dessin taillé dans la roche, le
Mont Kailas au Tibet qui est le lieu sacré pour le bouddhisme,
l’indouisme, le jaïnisme et le Bon Po, le Mont Fiji au Japon montagne
sacrée et mythique, les lignes de Nazca au Pérou, la butte du
serpent dans l’Ohio, le Devil Tower dans le Wyomin centre de
légendes indiennes et pour les adeptes du New âge, Sedona dans
l’Arizona centre énergétique et lieu ou le voile séparant le visible de
l’invisible est le plus mince, l’Aoraki en Nouvelle-Zélande lieu de
pèlerinage pour les Maoris, Uluku/Ayers Rock en Australie immense
formation de grès rouge en plein centre et en plein désert, enfin le Kata
Tjuta en Australie qui comporte sur 20 kms² de gigantesques têtes
rocheuses. |
5 B
b.a. – ba du chant
grÉgorien |
Jacques
viret |
Edition
PARDES |
2004 |
||
Destiné
à un large public, son exposé intéressera aussi les spécialistes par l’originalité
de la perspective, divers apports novateurs, et par nombre d’informations sur
des faits peu connus ; il donne des références précises aux textes médiévaux
ou modernes. Le Grégorien, « chant propre de
l’Église romaine » (Vatican II, Constitution sur la sainte Liturgie,
116), a été attribué au pape saint Grégoire le Grand (590-604). En fait,
saint Grégoire a surtout fixé le texte des prières romaines dans son
Sacramentaire grégorien, de même que le formulaire des diverses pièces
chantées à la messe. D’autre part, le Grégorien a certainement hérité de Rome
les récitatifs du célébrant (oraisons, Préfaces) et la structure mélodique de
base. Sa forme classique n’est cependant pas
apparue avant le 7e siècle, qui enrichit le fonds romain de
l’ornementation gallicane. Le Chant grégorien est donc le résultat de la
confluence des traditions romaines et franques ; sa diffusion est due à
l’action unificatrice de Charlemagne, servie bientôt par les premières
notations manuscrites en signes neumatiques, si précieux pour l’intelligence
du rythme et de l’interprétation grégorienne (IXe Xe siècles). Les chants de
la messe et même de l’office sont transmis avec une grande fidélité au cours
des siècles suivants, quels que soient les types de notation. Une plus grande
liberté existe pour le Kyriale. Des excroissances grégoriennes se développent
simultanément : séquences, tropes, proses, hymnes de toutes sortes, plus
ou moins liés à la musique populaire. A la fin du Moyen Age, on avait perdu
le sens du mot latin dans la phrase musicale, le sens du rythme et de la
modalité. La concurrence de la polyphonie et du contrepoint alourdissent les
mélodies grégoriennes classiques, si remarquables par leur souplesse et leur
légèreté ; le Grégorien est transformé en « plain-chant », ce
chant uni (planus), grave et soutenu, qui est un chant monodique destiné à
des foules : les Messes de Henry du Mont (1610-1684) en sont un exemple
de qualité ; le regrettable est qu’on ait amputé les pièces classiques,
pour les adapter à ces nouveaux canons. On sait comment l’Abbaye de Solesmes
fut la cheville ouvrière de la restauration grégorienne dans la deuxième
moitié du XIXe siècle, sous l’impulsion de Dom Guéranger ; cette
redécouverte est partie de l’étude minutieuse des manuscrits de Chant
grégorien, étude qui s’est concrétisée dans la publication de la Paléographie
musicale. Le mot latin et son accentuation, le neume ou signe manuscrit
mélodique et rythmique, la modalité : telles sont les clés essentielles
d’une interprétation authentique du Grégorien. Les principaux livres de Chant
grégorien sont l’antiphonaire et le graduel. |
5 D
de solesmes au mont athos |
Claude
chevreuil |
Edition
PUBLIBOOK |
2007 |
Claude
Chevreuil
a vu un jour se présenter l’opportunité de séjourner au mont Athos, haut lieu
de culte grec. Catholique et oblat de l’abbaye de Solesmes, il revendique sa
foi et attend beaucoup de son voyage. En rencontres, en contemplations, en
enrichissement. Mais ce à quoi il ne s’attendait pas, c’était à défendre ses
opinions chaque jour, à combattre même, à se faire exclure pour ses
convictions, par d’autres fidèles de Dieu…
|
dialogue entre religions – un
prÉcurseur : raymond lulle |
|
Revue de la spiritualité
franciscaine |
1996 |
Petit
ouvrage (80 pages) qui œuvre pour un œcuménisme entre les religions, Raymond
Lulle est au centre de ces entretiens car Raymond Lulle fut un forcené du
rapprochement et du dialogue entre les religions, ce fut son postulat
central. Nous parle de Lulle : Pierre Beguin dans R. Lulle, précurseur de l’esprit d’Assise J. Baptiste Auberger dans Un personnage hors du commun :
Raymond Lulle (1233-1316) Antoine Collot nous explique la doctrine de Raymond Lulle Gwenolé Jeusset et « Regards de Raymond Lulle sur
les trois monothéismes » Hervé Chaigne : De la mission au dialogue. R. Lulle, ou l’utopie
de la rencontre interreligieuse. Gérard Guitton nous donne un extrait du livre de
Lulle : « Le livre de l’Ami et de l’Aimé ». Dominique Lebon nous offre des dialogues sur
l’évangélisation, chère à Lulle Suivent
des témoignages de Nicolas Morin – Véronique
Nivet – Jean Kalman – Roland Mousset et Jean Boufflet - |
DIX
CLÉS POUR ENTRER DANS LA BIBLE |
Jacques
VERMEYLEN |
Edition
du CERF |
1999 |
||
1 – Lire, mode d’emploi - Le témoignage fondateur
- Accueillir celui qui parle - Les lectures historiques et les
lectures dites synchroniques - Entrer dans l’Alliance
- Le lieu ecclésial par excellence de la lecture biblique - 2 – Le cadre géographique - Géographie du Proche-Orient
ancien - La Mésopotamie et l’Egypte - La Palestine et
la plaine côtière - La montagne de Juda et de Samarie
- Le Negeb et la Galilée - La dépression du Jourdain et de
la mer morte - La Transjordanie - 3 – Le cadre historique - Les origines d’Israël
- La période royale (1020-587) - Les débuts de la monarchie
de Saul et Ishbaal - David, roi de Juda et d’Israël -
Salomon - Les deux royaumes séparés, au Nord Ephraïm, au sud
Juda - Ezéchias, Manassé, Josias, Joiaquim et Sédécias
- De l’exil à la période romaine - Le Grand
Exil - L’époque perse avec le retour des déportes de Babylone, la
construction du Temple de Jérusalem, la révolte et la destruction de
Babylone, la mission de Néhémie et d’Esdras - L’époque
hellénistique - Alexandre le grand - Les Lagides ou
Ptolémée - Les Séleucides - Les Hasmonéens
- L’époque romaine - Antipater - Hérode le
Grand - Archélaüs - Les procurateurs romains
- La première guerre juive en 66/70 - La Judée après la
ruine de Jérusalem - La deuxième guerre juive en 132/135 - 4 – Le Livre et les livres - La Bible hébraïque
- La Torah ou Pentateuque - Comment envisager l’origine de
la Torah ? - Les Nebi îm ou « Prophètes »
- les Ketubîm ou « Ecrits » - La Bible
grecque - Texte grec et texte hébreu - Les livres
historiques, prophétiques, poétiques et didactiques - La Bible
chrétienne - 5 – Les Récits fondateurs - Le récit biblique
- L’histoire des Patriarches - L’histoire de Moïse (exode
et Deutéronome) - L’histoire d’Abraham et le cycle de Jacob
- Josué - Les Juges et Sanson - 6 – L’époque Royale - L’histoire Saul et de David
- L’histoire de Salomon - Les deux royaumes
indépendants - Juda, de la ruine de Samarie à celle de
Jérusalem - Les prophètes - 7 – La Grande Epreuve - L’école deutéronomiste
- Les hypothèses et la théologie de cette école sacerdotale - 8 – Le temps du silence de Dieu - Zorobabel et le
deuxième Temple - Le Temple avec ses fêtes, sa liturgie, ses
chants et ses psaumes - Néhémie et la théologie du reste
- L’expérience de la souffrance - La raison du silence de
YHVH - Le pardon divin et la conversion - Esdras et
la théologie des « Pauvres de YHVH » - Une communauté
messianique - 9 – Le défi de la nouvelle culture -
Qohélet ou l’Ecclésiaste - Le Siracide ou l’ecclésiastique
- Le Livre de la Sagesse - 10 – L’Agneau - Les Ecritures « preuve » de la
vie et des enseignements de Jésus ? - L’Ecriture, clé de
compréhension de Jésus - Jésus-Christ, clé de compréhension de
l’Ecriture - |
5 E
Églises –
religions & franc
- maçonnerie |
J.J.
GABUT |
Edition
De Borée |
1998 |
Ce livre raconte et
donne le dossier intégral des relations tumultueuses entre la
Franc-maçonnerie et les trois grandes religions monothéistes. Sa valeur
historique s’avère primordiale, notamment pour retracer la véritable guerre
ouverte au XIXe siècle entre la hiérarchie de l’église catholique et les
Franc-maçons français. Mais l’analyse
doctrinale et philosophique, appuyée sur une exégèse rigoureuse et minutieuse
des documents et des événements, est tout aussi importante pour comprendre la
réalité de l’idéal maçonnique, son sens profond et ses implications
religieuses et politiques au fil des siècles. L’auteur émaille ainsi la
longue histoire des erreurs et rumeurs qui ont déformé l’opinion publique sur
la Franc-maçonnerie, agrémentée d’un éloquent bêtisier qui a déstabilisé
cette organisation. Enfin pour la
première fois, la parole est donnée à des représentants autorisés des trois
grandes religions, mais aussi à ceux qui se veulent à la fois croyants et
franc-maçon. Ce qui vaut à cet ouvrage de foi et d’espérance, véritable appel
au dialogue et à l’union de toutes les forces spirituelles, une appréciation
aussi surprenante qu’unanime. Au
sommaire de cet ouvrage de 360 pages : 1e
partie :
La genèse du conflit : les condamnations pontificales - la bulle
« In Eminenti » de Clément XII -
« Providans » de Benoit XIV - De Pie VII à Léon
XIII - La diabolisation de l(ordre - Vatican II et
l’abrogation du canon 2335 - 2e
partie :
La Franc-maçonnerie au XIIIe siècle - Prêtres et prélats en
loge - Jansen, Fénelon et Ignace de Loyola - L’abbé
Barruel - le grand tournant du 19e siècle : de la
confiance à la défiance - Les guerres d’Italie -
L’abandon de la notion du GADLU par le Grand orient - La mystification
de Léo Taxil - Lantoine et Berteloot - Le R.P. Riquet
à Laval - La grande loge de France et Mgr Pézeril -
Alec Mellor et jean Tourniac - La Suisse et l’Allemagne - 3e
partie :
La querelle idéologique - Dogmes chrétiens et règles
maçonniques - Ni religion, ni secte, ni ordre laïc -
Quelle laïcité ? - Le serment, le secret et l’éthique
- La peur de l’ésotérisme - Universalisme maçonnique
- Œuvrer ensemble pour la cité temporelle et spirituelle -
L’athéisme, le panthéisme, le théisme et le déisme - 4e
partie :La
parole est aux religieux - Le Père Henri Bourgeois -
Le pasteur Claude jean Lenoir - Le pasteur jacques Fischer
- Maxime Jourdant - le jardin d’Eden - Le
rabbin Stephen Berkowitz - Daniel Schando
- Du coté de l’islam - Réponses
du Dr Dalil Boubakeur - Mahieddine Hamlaoui -
La leçon d’amour de saint Jean - |
ET L’HOMME CRÉA LES DIEUX |
Pascal
BOYER |
Edition
R. LAFFONT |
2001 |
Pourquoi
la religion existe, pourquoi entretien t’elle un
rapport avec la mort et la morale, pourquoi y a- t-il des rituels et des
rites, des institutions et des doctrines. L’auteur à travers 3 réflexions nous l’explique : A – les résultats de l’ethnographie moderne B – les sciences du cerveau C
– le renouvellement de la réflexion Darwinienne appliqué au cerveau. Enfin
tenter de comprendre pourquoi les croyances peuvent pousser certains hommes
au don de soi et d’autres à l’intolérance et au fanatisme. |
5 H
hauts- lieux de la spiritualitÉ- ise & isumo – temples millÉnaires du
japon |
Taryo
obayashi |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
||
D’un point de vue étymologique, les deux noms
sembleraient synonymes de « premier homme » et « première femme », mais selon
le récit mythologique ils appartiennent à la huitième génération divine. Les
divinités célestes ordonnèrent à Izanaki et à Izanami (symbolisant
respectivement le Père Ciel et la Mère Terre) de rassembler et solidifier les
terres flottantes. Ils se marièrent sur l’île d’Onogoro (qui se solidifie) et
donnèrent naissance aux Ohoyashima (les Huit grandes îles) parmi lesquelles
se trouvaient celle du Japon. C’est de cette manière que fut créé un ordre
originel. Par la suite, Izanami et Izanaki engendrèrent d’autres kami
(dieux).
|
hauts- lieux de la spiritualitÉ - ajanta – les grottes sacrÉes du bouddha |
Simon
P.M. makenzie |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
Le
28 avril 1819, John SMITH, du 28ème régiment de cavalerie, participait à une
partie de chasse sur les collines de l’Inde occidentale, à environ quatre
cents kilomètres au nord-est de Bombay. Ayant entendu dire par les guides
locaux qu’il était possible de trouver des tigres dans certaines grottes peut
éloignées, il s’approcha de la gorge d’Ajanta, prit
ses jumelles et découvrit alors un extraordinaire panorama.
Après
la conquête musulmane du XIIIème siècle, le bouddhisme ne survécut
péniblement que dans quelques régions limitées pendant un siècle ou deux. À
l’époque moderne, le dernier vestige du bouddhisme en Inde orientale, qui
autrefois avait abrité des milliers de moines dans les grandes universités
bouddhiques, était le culte rendu au dieu Dharma. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ - ceylan – l’Île sacrÉe du bouddhisme |
Ch.
reynolds |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
Sri
Lanka a toujours considéré qu’il était un berceau du bouddhisme, et plus
particulièrement d’une forme de bouddhisme désignée sous le nom de theravada,
« la doctrine des Anciens ». (Les disciples de la branche tardive du
bouddhisme dans le nord, qui est appelée mahayana, « le grand véhicule »,
utilisent souvent pour la forme méridionale du bouddhisme le terme hinayana,
« le petit véhicule ». Naturellement, cette désignation ne plaît guère aux
adeptes de theravada.) Les habitants de Sri Lanka se vantent de conserver
l’enseignement du Bouddha dans sa pureté originelle. Ils maintiennent
assurément une forme de bouddhisme bien plus réservée et moins flamboyante
que celle qui est en vigueur au Tibet. C’est
de plus à Ceylan que fut rédigé initialement le livre sacré intitulé
Tripitaka : l’événement eut lieu au IIème siècle av J.C. Jusqu’alors, la
doctrine bouddhiste n’avait été transmise qu’oralement, mais, en des périodes
de guerres et de bouleversements, on estima plus prudent de recourir à
l’écriture : on procéda à la rédaction dans le temple rupestre d’Aluvihare,
situé dans les basses collines, à une trentaine de kilomètres au nord de
l’actuelle Kandy. La
population cinghalaise, qui constitue les soixante- dix pour cent des
insulaires, est encore largement bouddhiste, alors que sur le continent
indien, berceau de cette religion, le bouddhisme est de nos jours
pratiquement inconnu. Il a été, en partie, amalgamé à l’hindouisme – le
Bouddha est l’un des avatars de Vishnou, mais il a perdu la totalité de ses
nombreux monastères, à la suite des invasions musulmanes qui se sont
produites entre le Xème et le XVIème siècle. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – st jacques – de compostelle - pÈlerinage de l’occident |
A.B.
correa |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
||
L’histoire
des itinéraires et des routes y menant est en bonne partie celle de l’Europe
et de l’Espagne médiévales et, dans les temps modernes, celle de la poursuite
et de la survivance de ce que furent les bases sociales, culturelles et
artistiques de l’Ancien Régime en Occident. Jalonnés de cités et de
bourgades, de centres urbains, surgis souvent grâce à la ferveur et aux
exigences des voyageurs, d’églises et de sanctuaires, d’hôpitaux et
d’ouvrages routiers, comme les ponts, les pavages, etc., les itinéraires
empruntés par les fidèles sont parsemés de faits singuliers, de légendes et
de récits édifiants qui, transmis par les manuscrits ou les œuvres
littéraires, constituent un des plus riches legs du Moyen Âge. La splendeur
de l’art roman et de l’art gothique transforme l’étude des voies de
pérégrination en un théâtre où s’exprime le premier grand art d’Occident. À
l’époque moderne, quand les pèlerinages se font moins nombreux, l’art
renaissant et l’art baroque qui fleurissent le long des routes et dans les
villes continuent d’être imprégnés par l’esprit qui avait animé les fidèles
médiévaux. À Saint-Jacques, dans les édifices rénovés selon les canons
baroques, ce dernier éclat artistique se fixe en un style qui tend à
respecter le vénérable sanctuaire du patron de l’Espagne, dispensateur du
Gran perdón d’Occident. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – taïsman – montagne sacrÉe de la chine |
R.
pisu |
ROBERT LAFFONT |
1986 |
L’enseignement
de Confucius, qui vécut au VIème siècle av J.C., et dont l’influence sur tous
les aspects de la civilisation chinoise s’est fait sentir pendant plus de 2
500 ans. Le culte de la classe des seigneurs féodaux possédait déjà tous les
traits d’une religion administrative devient la religion officielle des
Chinois. Elle n’est plus le monopole de la classe supérieure de la société,
mais se répand dans toute la population, bien que celle-ci l’accueille sans
se sentir réellement concernée. Cette
religion particulière doit sa longévité à l’existence et à l’action d’une
classe sociale, celle des lettrés-fonctionnaires, qui se présente comme une
corporation dans laquelle on entre par son seul mérite (c’est le système des
examens impériaux pour le recrutement des fonctionnaires). L’enseignement de
Confucius, tel qu’il est exposé dans les classiques de son école, représente
une somme morale, un ensemble de règles et de comportements centrés sur la
fonction du rite, c’est-à-dire de la forme extérieure qui empêche, quand elle
est respectée, l’éclosion de troubles nuisibles au rapport unissant la nature
et le monde des hommes. Les
rites donnent la sensation réconfortante qu’en les pratiquants les individus
intègrent chaque geste au grand système de comportements qu’est l’univers. Au
sujet de l’existence de la divinité et d’une vie supraterrestre, Confucius a
contribué à orienter la mentalité chinoise vers le rationalisme. Mais même si
le moule qui a formé la société chinoise est rationaliste et confucianiste,
il ne faut pas oublier que d’autres religions, comme le taoïsme autochtone et
le bouddhisme venu d’Inde, ont joué un certain rôle en répondant mieux au
besoin de « consolation » individuelle et collective, notamment à des époques
troublées. Confucianisme,
bouddhisme et taoïsme peuvent donc être compris et accueillis en tant que
chiao ou chia ; pour le petit peuple ils seront une secte ou une église, pour
la classe cultivée une philosophie. Cette répartition très commode explique
que Feng Yu-lan ait pu soutenir qu’en Chine la philosophie joue le rôle
dévolu, en Occident, à la religion. Toutefois, quand on interprète le
confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme comme chiao, et non chia, car il
s’git de l’enseignement de Jésus, non d’une
philosophie), on constate que tous ont connu une évolution propre, qu’ils se
sont influencés, soit en se mélangeant, soit en intégrant des croyances plus
anciennes ; deux traits marquants de la manière chinoise de vivre le sacré :
le syncrétisme et la tolérance. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – rome – le trÔne de st pierre |
F.
Paolo rizzo |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
||
Mais
les premiers chrétiens, qui venaient des synagogues, se montrèrent tout à
fait conscients de la nouveauté profonde apportée par l’Église naissante.
L’opinion courante qui les assimilait aux Juifs devait aiguiser leur sens de
l’ouverture vers les « Gentils », les rendre attentifs à l’un des aspects
essentiels du christianisme.
|
hauts- lieux de la spiritualitÉ – Chartres – Dans la lumiÈre de la foi |
A.E.
brandenburg |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
Chartres
est devenu un symbole à la suite d’une longue histoire qui s’est constituée
au fil du temps et dont la dernière touche a été donnée par Charles Péguy qui
a su rappeler en un poème vibrant que cet édifice, l’un des plus saisissants
du monde gothique, était aussi une église édifiée à la gloire de la Mère du
Christ. À la suite de son appel ardent, des jeunes, des étudiants sont venus
renouer avec une tradition ancienne qui conduisait les pèlerins du Moyen Âge
à venir s’agenouiller devant la Virgo paritura. Qui d’entre nous durant sa
jeunesse estudiantine ne s’est pas plié en toute modestie à ce mouvement
entraînant ? La
découverte ou la redécouverte de cet immense vaisseau échoué au bord d’un
plateau brutalement interrompu, épuisait sa soif d’absolu. Son émerveillement
devant ce sublime monument se trouvait amplifié par la signification qu’il
découvrait subitement au milieu d’une foule, unie dans sa prière. Pour peu
qu’il ait entretenu avec l’histoire du Moyen Âge des liens privilégiés, il se
sentait en communion avec ce pèlerin des temps passés, tout aussi anonyme que
lui, poussé par sa foi à venir s’agenouiller devant cette statue si vénérée,
revêtue d’une robe éclatante. Ce jour*là, le matin lui était apparu aussi
neuf que lorsque évêque, chanoines, architecte posaient la première pierre
avec solennité, mais aussi avec une certaine mélancolie, assuré qu’ils ne
verraient jamais leur rêve terminé, mais certains que d’autres poursuivraient
cette entreprise folle qui témoignerait à tout jamais de la force de leur
foi. C’est
en fait au cours des XIIème et XIIIème siècles que le pèlerinage prit une
ampleur exceptionnelle, comme l’atteste d’ailleurs, en 1260, le pape
Alexandre IV qui évoque la « multitude innombrable des fidèles ». Simples
fidèles, puissants seigneurs s’y côtoyaient. Henri III d’Angleterre y vint à
plusieurs reprises et Saint Louis s’y rendit pieds nus de Nogent-le-Roi. La
Révolution interrompit provisoirement ce flot humain qui reprit dans la
seconde moitié du XIXème siècle. Péguy s’y rendit en 1912, et sur ses traces
les étudiants dont le nombre ne fit que s’amplifier, pour atteindre en 1962
le chiffre de 20 000. Cette célébration de la Vierge, qui prend au cours du
XIIème siècle une ampleur spectaculaire, s’appuyait en outre sur la présence
d’une statue de bois et d’une sainte relique. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – le gange – fleuve sacrÉ de l’inde |
Simon
mackenzie |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
||
L’empereur
musulman Akbar ne buvait que de l’eau du Gange, en laquelle il voyait une eau
d’immortalité, et s’est faisait envoyer en jarres scellées lorsqu’il devait
se déplacer. Cette anecdote est confirmée par un pèlerin chinois du nom de
Hsüan Tsang, qui visita l’Inde au VIIème siècle, et au IIIème siècle av J.C.,
lorsque l’empereur bouddhiste Ashoka envoya des missionnaires à Ceylan, il
leur confia, entre autres présents pour le souverain de l’île, un morceau de
l’arbre sacré de la Bodhi, ainsi qu’une outre contenant de l’eau du Gange. Ce
fleuve occupe une telle place dans la spiritualité hindoue que l’on compte
par milliers ceux qui viennent mourir sur ses rives, certains d’obtenir ainsi
la bénédiction du ciel. Jadis, il n’était pas rare même que l’on vienne s’y
suicider. On comprendra aisément, dans ses conditions, que le Gange ait donné
naissance à une abondante mythologie, et qu’il ait inspiré nombre de
sculptures et d’œuvres d’art. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – sÉville – l’Espagne et la semaine sainte |
A.
lÉon |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
La
religiosité espagnole, que l’on peut dire extravertie dans son ensemble,
présente deux versants : le Nord, laborieux, réfléchi et austère, a accueilli
les dogmes et protégé les solides piliers de la religion catholique, laissant
au Sud vitaliste et intuitif le déploiement cérémoniel de convictions
chrétiennes si fermes. Face à l’Espagne du Nord théologienne, mesurée dans
ses comportements liturgiques, l’Andalousie a revêtu depuis l’Antiquité sa
conception du christianisme d’une forme expansive, sentimentale, esthétique
et parlante.
Ces
éléments, plus que suffisants en eux-mêmes pour que la fête religieuse
s’épanouisse dans la cité, ont trouvé en outre un puissant appui dans le rôle
joué par l’Église à l’époque moderne et dans la pénétration de la culture
baroque. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – assise – la colline de st françois |
Gerhard
ruf |
ROBERT
LAFFONT |
1984 |
||
Au
début de 1208, dans la chapelle de la Portioncule, François comprend enfin le
message de l'Évangile : « Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d'or ou
d'argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n'emportez ni besace, ni tunique
de rechange, ni sandales, ni bâton » (Matthieu 10,9). Il se retire dans une
pauvreté absolue, se consacrant à la prédication et gagnant son pain par le
travail manuel ou l'aumône. Il change son habit d'ermite pour une tunique
simple. La corde remplace sa ceinture. Il est probable que sa fréquentation
des lépreux date de cette époque et de la stabilité qu'il pouvait trouver
auprès de la léproserie voisine. Bernard, fils de Quintavalle, et Pierre de
Catane le rejoignent très vite, puis d'autres encore et François se retrouve
à la tête d'une petite communauté. En 1210, le pape Innocent III, qui l'a vu
en rêve soutenant la basilique Saint-Jean de Latran en ruines, valide
verbalement la première règle rédigée par François régissant la fraternité
naissante. En
1221, durant le Chapitre général, il couche sur le papier la règle officielle
qu'il veut donner à l'ordre. Ce texte, appelé aujourd'hui Regula prima, est
jugé trop long et trop flou pour être praticable. En 1222, François se rend à
Bologne où, à la demande de laïcs, il créera un troisième Ordre après celui
des frères mineurs et des sœurs pauvres : le Tiers-Ordre, appelé aujourd'hui
Fraternité séculière. En février 1223, François se retire dans un ermitage
pour reprendre la rédaction de la règle. Celle-ci sera discutée au chapitre
de juin puis approuvée par la bulle Solet annuere du pape Honorius III, d'où
son nom de Regula bullata. En août 1224, Francesco se retire avec quelques
frères au monastère de La Verna. Le 17 septembre (3 jours après la fête
catholique de la Croix glorieuse), il reçoit les stigmates. Désormais, il est
souvent malade, et est en proie à des crises d'angoisses. Il se réfugie dans
une hutte près de l'église Saint-Damien, où il avait commencé son itinéraire
spirituel et où vit la communauté des sœurs pauvres initiée par Claire
d'Assise. Il y écrit son « Cantique de frère soleil » (ou « Cantique des
créatures »), premier texte en italien moderne), célébration de Dieu en sa
création, et l'un des grands poèmes italiens. Il meurt le 3 octobre 1226,
dans la chapelle du Transito (qu'on peut voir ainsi que la chapelle du
Portioncule, conservées intactes et englobées dans la basilique Sainte Marie
des Anges dans le Val di Spoleto non loin de la ville haute d'Assise). Il
laisse un Testament où il professe son attachement à la pauvreté évangélique
et à la Règle. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – la mecque – ville sainte de l’islam |
E.
vitray-meyerovitch |
ROBERT
LAFFONT |
1984 |
La
véritable stature du Prophète est généralement ignorée en Occident, tant du
fait des polémiques anciennes que de la difficulté rencontrée souvent par un
non-musulman à comprendre son rôle d’archétype de la vie spirituelle, en
raison de son engagement dans des activités sociales, politiques,
économiques. Non seulement il consacra toute sa vie, au prix des pires
difficultés, à témoigner de sa certitude d’avoir reçu de Dieu une révélation
– le Coran – dont il se fit le fidèle transmetteur, mais il dut jouer le rôle
de législateur et de chef de la Communauté. L'interdiction
d'entrée sur le territoire de la cité mecquoise, sise à quelque distance de
la mer Rouge, sur la façade occidentale de la désertique et immense péninsule
d'Arabie, est censée remonter à un passage du Coran tardif qui aurait été
applicable en l'an 10 de l'hégire, soit à peine une année avant la mort de
Mahomet (Cor. IX, 28). Il ne s'agissait nullement comme aujourd'hui
d'interdire de visite ou de séjour les sectateurs des deux autres grandes religions
d'origine proche-orientale, judaïsme et christianisme, sans parler des
autres, moins présentes dans ce contexte. Il est vrai que la question du
tourisme culturel ou celle des voyages d'affaire ne se posait guère au début
du VIIe siècle apr. J.-C. ! Le seul enjeu était local. Il
concernait la rivalité toujours persistante sur la maîtrise du sacré entre
les musulmans déjà « ralliés à l'alliance » du dieu de Mahomet – le
terme de « converti » n'étant pas très approprié dans ce milieu
sociologique – et les païens locaux qui résidaient sur place ou qui, venus
d'alentour, se rendaient dans la ville pour leur pèlerinage annuel. On présume souvent
aujourd'hui en milieu musulman que cette période avait été un exemple de
pureté et de perfection et appartenait à l'âge fondateur par excellence de
l'islam ; néanmoins, il faut savoir que les sectateurs des divinités
tribales masculines ou féminines du cru continuaient à accomplir leurs rites
propres au cœur de La Mecque, parallèlement au rituel musulman qui commençait
à se mettre en place. Le pèlerinage mecquois de l'époque est demeuré
multiconfessionnel presque jusqu'à la fin de la période dite prophétique,
c'est-à-dire durant la presque totalité de la vie de Mahomet. De plus, en dehors de
la période du pèlerinage, la coexistence entre musulmans et non musulmans
demeurait la règle sur le territoire mecquois aussi bien qu'à Médine.
Personne ne se trouvait interdit d'entrée, du moins pour des raisons de
croyance et de religion ! Quant à Médine, elle n'est devenue territoire
interdit et ville sainte que dans un contexte musulman largement postcoranique. Cela ne fut jamais le cas à l'époque de
Mahomet. D'ailleurs, contrairement à La Mecque avec la Ka'ba, l'oasis de
Médine n'avait jamais auparavant constitué une enclave sacrée, comme il en
existait un certain nombre en Arabie. L'espace sacré mecquois n'était qu'un
espace sacré parmi d'autres et ne constituait pas une exception. Il ne
s'agissait en aucun cas du point focal religieux vers lequel auraient
convergé toutes les tribus de l'immense péninsule. C'est l'islam, dans sa
réussite terrestre ultérieure, qui a assuré la promotion de La Mecque comme
lieu sacré par excellence, dans son cadre arabique puis à l'échelle de
l'empire musulman. Par un curieux
paradoxe, pour le moins anachronique, l'islam contemporain a non seulement
conservé mais considérablement étendu ces dispositions de clôture inventées à
un moment indéterminé mais pas, en tout cas, durant la période prophétique.
|
hauts- lieux de la spiritualitÉ – jÉrusalem – citÉ sainte de trois religions |
Jacques
madaule |
ROBERT
LAFFONT |
1984 |
||
La
ville et la dynastie sont étroitement unies dans l’élection divine. La
construction d’un Temple de pierre à la place de la tente portative sous
laquelle l’Arche avait résidé jusqu’alors est pleine de signification. Elle
veut dire qu’Israël désormais a cessé d’être un peuple nomade. En devenant
sédentaire il s’est donné un roi, une capitale et un Temple de pierre. Mais
tout ceci ne va pas sans dommage et nous y pouvons voir la racine de ce que
j’appellerais volontiers l’ambivalence de Jérusalem. En
devenant capitale – et capitale d’un roi – la ville s’est peuplée et
enrichie. La capitale profite des richesses du roi et ainsi Jérusalem est un
poids pour tout le pays. Mais Jérusalem n’est pas seulement la ville du roi ;
elle est d’abord et avant tout la cité de Dieu, la ville du Temple, où tout
le peuple doit se rendre en pèlerinage trois fois par an, et cela s’applique
à toutes les tribus. Si bien que Jérusalem, du fait du Temple et du Palais,
est de beaucoup la ville la plus grande et la plus riche de tout le pays
d’Israël. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – la birmanie – les arcanes de shwedagon |
Patrick
de wilde |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
La
Birmanie est le plus colossal oubli de cette fabuleuse terre d’Asie. Plus
vaste que la France, la Belgique et la Suisse réunies, enfoncée comme un coin
dans le cœur du continent asiatique, séparée de l’Inde, de la Chine, du
Bengladesh, du Laos et de la Thaïlande par l’impénétrable barrière de ses
montagnes et de ses jungles, mais largement ouverte sur l’Océan indien, la
Birmanie est sans nul doute l’un des derniers joyaux inexplorés du monde.
Accroché
à sa foi comme un cavalier à sa monture, le Birman se déplace d’une
célébration à l’autre, ordonnant tous les gestes et actes de son existence
selon les préceptes de son maître Bouddha, conduisant sa vie terrestre de
façon à renaître dans une vie meilleure et à atteindre – objectif suprême –
le Nirvâna, c’est-à-dire la béatitude finale par le détachement définitif de
toutes contingences humaines.
|
hauts- lieux de la spiritualitÉ – delphes – le sanctuaire d’apollon |
Guy
rachet |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
Au
début du dialogue intitulé Pourquoi les oracles ont cessé, Plutarque, le
célèbre historien et moraliste de Chéronée qui vivait au IIème siècle et fut
prêtre à Delphes, fait rapporter par l’un de ses personnages une légende
selon laquelle des aigles ou des cygnes, partis en même temps des extrémités
de la Terre, se rencontrèrent à Delphes. Cette fable, qu’on trouve déjà
mentionnée précise que c’est Zeus lui-même qui lâcha les deux aigles, purifie
la tradition sans doute très ancienne qui voulait que Delphes fût le nombril
du monde et se trouvât au centre de la Grèce. Centre
géographique de la Grèce, Delphes se situe aussi au cœur de la religion
grecque. Dans les manifestations du culte ou plutôt de l’oracle, dans les
divinités qui lui sont attachées dans les fêtes qui lui sont propres, on
retrouve toutes les lignes de forces, tous les jeux d’ombre et de lumière qui
font la grandeur et la profondeur de la religion grecque.
|
hauts -lieux de la spiritualitÉ – mexique – les pyramides du soleil |
G.
guariglia |
ROBERT
LAFFONT |
1984 |
||
Des
fouilles archéologiques ont permis de découvrir le temple fascinant consacré
à Quetzalcóatl (le
Serpent à Plumes). Les
peuples mexicains ont répondu à la même question par une conception plus
dramatique. C’est le cas, en particulier, des Aztèques, qui incorporent à
leur patrimoine, avant la fin tragique de leur civilisation, les conquêtes
culturelles et spirituelles de ceux qui les avaient précédés. Plus actifs et
plus efficaces que les Mayas enclins à la contemplation, habitués aux longues
migrations et aux épreuves douloureuses, endurcis par des guerres défensives
ou de conquête, jaloux de leur indépendance, les Aztèques fondent leur
rapport avec le Créateur sur une vision du monde qui tourne toujours autour
du thème « mort et renaissance ». Qu’il
s’agisse de l’individu ou du peuple, l’idée est que la vie vient de la mort
et vice-versa. Songeons au destin du héros toltèque Ce Acatl Quetzalcóatl,
mort tragiquement et qui renaît comme étoile du matin, ou bien à celui du
héros aztèque Huitzilopochtli, mort et ressuscité, puis divinisé lui aussi.
Bien entendu, ce type de religion peut être qualifié d’anthropologique ou
d’anthropocentrique. L’homme est appelé à la vie par le Créateur pour dominer
le monde. Il risque constamment de connaître une fin tragique, au combat ou
comme victime sacrifiée à la divinité, mais avec la certitude de renaître
dans le paradis des guerriers ou dans celui de Tláloc, dont nous avons déjà
parlé. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – le caire – ville phare de l’islam |
Derek
hopwood |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
L’Égypte
! Le terme évoque tout un ensemble de souvenirs flous et de notions plus ou
moins bien assimilées. « Multiplie mes signes et mes prodiges sur la terre
d’Égypte », ainsi parlait le Seigneur à Moïse dont le berceau avait été
découvert flottant dans les roseaux, sur les berges du Nil. Joseph, fils
d’Isaac, fut « conduit en Égypte » après avoir été vendu par ses frères. « Je
me meurs, Égypte, je me meurs » se lamentait Antoine à l’adresse de
Cléopâtre, la jeune reine que Shakespeare nous décrivit, dans des vers
illustres, voguant sur les eaux du Nil. Et quoi de plus captivant que le
récit de la découverte du fabuleux tombeau de Tout Ankh Amon. Les
représentations de l’Égypte biblique et ancienne, avec en toile de fond le
Sphinx et les pyramides, composent un tableau aisément identifiable par tout
un chacun. D’autres images, plus actuelles celles-ci, nous sont maintenant
rapportées par les touristes : le canal de Suez, l’animation des rues et des
bazars du Caire, l’obstination des guides, des mendiants et des rabatteurs en
tout genre. Mais ces descriptions passent sous silence des siècles entiers de
l’histoire égyptienne, ces siècles précisément qui ont façonné l’Égypte en
une nation arabe et musulmane, en ont fait un haut lieu de la civilisation et
de la culture islamiques, en même temps que sa capitale devenait un pôle
d’attraction pour les étudiants du monde entier.
|
hauts- lieux de la spiritualitÉ – himalaya – les monastÈres des lamas |
devden sen |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
Un
temple, sentinelle solitaire et minuscule dans l’immensité rocheuse des
montagnes qui l’entourent, partie presque invisible de la paroi à laquelle il
est accroché, surplombe à pic les eaux limoneuses du fleuve qui court dans la
lande désolée. Plus haut, on entrevoit des plaques de neige, et un glacier
témoigne de la présence de cimes lointaines et inaccessibles.
Cette
recherche, longue et patiente, s’accompagna tout d’abord de rudes pénitences,
et se poursuivit dans une solitude totale et dans un état de concentration
extrême. Mais finalement Gautama en sortit victorieux ; il résista aux
tentations de Mara, le Malin, et parvint au nirvâna. Selon les mahayanistes,
le nirvâna n’est pas la cessation de la vie, mais un état mystique dépassant
toute définition. Après son « Éveil », le Bouddha se mit à prêcher aux hommes
sa doctrine, qui voulait ignorer le système des castes et condamnait la
domination outrancière de la caste sacerdotale des brahmanes. La
pensée bouddhique, hostile aux préjugés religieux et éthiques de l’époque,
prit la forme d’un idéalisme agnostique qui refusait les rites et les
sacrifices, mais qui encourageait, à l’exemple de la vie pure et noble du
Bouddha, la tolérance et la bienveillance. Sa force d’attraction se révéla
irrésistible et le bouddhisme ne tarda pas à franchir les limites de la
plaine du Gange pour s’implanter, grâce à l’appui de puissants personnages
comme le grand empereur Ashoka (272 – 231 av J.C.), à Ceylan. De là, il se
répandit ensuite en Birmanie et en Thaïlande, dans l’Inde et d’autres
territoires du continent asiatique. Déjà arrivé en Chine en 61 ap. J.C., il
pénétra plus tard en Corée et, au VIème siècle, au Japon. Mais le Tibet, lui,
ne connut le bouddhisme qu’en l’an 640 ap. J.C.
En
effet, Siddhârta Gautama ne fut qu’un des nombreux Bouddhas ; il figure dans
la cosmologie bouddhique sous le nom de Sakyamuni. |
hauts- lieux de la spiritualitÉ – thÈbes – temples et dieux du nil |
Jean
robin |
ROBERT
LAFFONT |
1985 |
||
Et
là, tout est dit. Ce n’est pas un hasard si les premières cartes égyptiennes
du Moyen Empire ne concernaient que la géographie de l’Au-delà, et s’il
fallut attendre l’époque ramesside pour en trouver qui fussent conçues à des
fins « pratiques ». La
bipartition géographique puis politique de l’Égypte relève en effet avant
tout du Mythe, que seule elle pouvait pareillement incarner, et qui, in Ilo
tempore, adombra la terre noire du Delta et la terre rouge du Désert.
L’histoire et la civilisation qui en naquirent allaient être hantées,
irrémédiablement, par la passe secrètement praticable entre le Visible et
l’Invisible, l’Au-delà et ce qu’on doit se résigner à tenir pour l’Ici-bas…
|
heureux comme dieu en france |
Bruno
ÉTIENNE |
Edition
BAYARD |
2005 |
«
Heureux comme Dieu en France », dit le dicton. Mais quel Dieu et dans quelle
France ?
|
histoire de l’ancien & nouveau
testament : la bible |
N.
cruchet |
Edition
LA FONTAINE AU ROY |
1994 |
C’est
l’histoire commentée des faits survenus dans l’ancien et le nouveau
testament, avec de somptueuses
illustrations de Gustave Doré. La Bible a longtemps été le livre par
excellence, elle reste encore aujourd’hui le livre le plus vendu de tous les
temps et le seul qui ait été traduit en plus de 1000 langues et dialectes.
Elle est un des témoins les plus importants de l’ancienne culture du Moyen
Orient et, dans la mesure où le christianisme a joué un rôle dans
l’élaboration de la civilisation occidentale, elle en est un des éléments les
plus influents, car c’est le livre sacré du judaïsme et du christianisme et,
nourrissant ainsi la foi de millions ‘hommes, elle est encore aujourd’hui un
écrit vivant. La
Bible n’est pas l’œuvre d’un homme mais un recueil ou plutôt un choix de
textes prophétiques, historiques ou poétiques qui ont été écrits tout au long
de plusieurs siècles et en plusieurs langues ; ils sont en premier lieu
issus des traditions orales qui participent d’une description mythologique de
la manière dont a été créé le monde et qui rejoignent le fond commun de
toutes les interrogations humaines. Ils sont ensuite le récit d’expériences
humaines ou religieuses à travers lesquelles, dans l’Ancien Testament, va se
révéler l’histoire d’un peuple, de ses croyances et d’hommes qui vont servir
de références à toute une civilisation et, dans la Nouveau Testament,
l’élaboration d’une religion qui se voudra universelle. La
grande diversité de ces écrits, leur complexité, leur densité en rend
quelquefois difficile une lecture continue. Dans cette édition l’auteur s’est
appliqué à suivre pas à pas le récit biblique pour en dégager les faits et
les enseignements qu’il contient. Loin des exégèses qui ont trop souvent
alourdi la connaissance biblique, les faits s’enchainent ici naturellement
les uns aux autres et forment un tout historique où, dans l’Ancien Testament,
l’histoire du peuple hébreu se déroule d’elle- même. Au
sommaire de cet ouvrage de 500 pages grand format, on trouve : Ancien Testament : Le monde jusqu’à la
vocation d’Abraham et son histoire - L’œuvre des 6 jours - La
chute de l’homme -Abel et Caïn - le Déluge - la
Tour de Babel - Melchitsedeq - Agar et Ismaël
- Isaac - Les patriarches jusqu’à l’Exode et les Israélites jusqu’à la
promulgation de la loi sur le Sinaï - Esaü, Jacob et la terre de
Canaan - Joseph et Pharaon - Le buisson
ardent - les dix plaies d’Egypte - La mer rouge
- le désert - Les 40 années dans le désert et la conquête de la Palestine - Le
Jourdain - Jéricho le veau d’or et le mont
Sinaï - Les tables de la loi - Aaron - le
serpent d’airain - Gouvernement des juges et la Royauté en Israël -
Les idoles de Michals - Ottonien et Ado - Débora la
prophétesse - Gédéon et Jephté - Samson, Dalila et
les philistins - Ruth, Noémie et Elie - Samuel
- Saul et Jonathan - Le géant Goliath - David roi d’Israël et le règne de Salomon - les
guerres de David - La faute et pénitence de David - Révolte
d’Adonias - Couronnement de Salomon - Psaumes de
David - Construction du Temple - L’Ecclésiaste, les
Proverbes, le cantique des cantiques - La reine de Saba -
les dernières années de Salomon - Histoire des royaumes de Juda et d’Israël - Roboam
et schisme des dix tribus - Elie et les prophètes de Baal
- Achab et Jézabel - Elie élevé au ciel -
Elisée - Jéhu - Amasias - Osias et
Joatham - Commencement de l’ère des prophètes, fin du royaume d’Israël,
les israélites en exil : Tobie - Mission de Jonas
- Osée et Amos - Isaïe et Michée prédisent la ruine de
Samarie - Charité de Tobie - L’ange Raphael -
Voyage et guérison de Tobie - Les derniers rois de Juda, les juifs pendant la captivité à
Babylone
- Délivrance de Jérusalem - Impiété de Manassès
- Amon - Judith - Nahum et Sophonie
- Nabuchodonosor - Lamentations de Jérémie -
Ezéchiel et Daniel - la cour de Babylone - La fosse
aux lions - Les visions de Daniel - Prise de Babylone
par les perses - L’ange Gabriel - Les juifs depuis le retour de la captivité jusqu’à Hérode,
silence des prophètes - Reconstruction du Temple -
Aggée, Esdras, Zacharie et Néhémie - Alexandre à Jérusalem
- Version de la Septante - Eléazar et les frères
Machabée - Nouveau Testament : Naissance
et enfance de Jésus - Annonciations de la naissance de Jean et
de Jésus - Visitation - Présentation de Jésus au
temple - Fuite en Egypte - Commencement du ministère public de Jésus - Le
désert - Les noces de Cana - les vendeurs chassés du
temple - Nicodème - La samaritaine -
Jésus délivre un possédé - Capharnaüm - Les fils de
Zécédée - la pêche miraculeuse - Sermon sur la
montagne - Le lépreux et le paralytique - Résurrection
de la fille de Jaïre - Mission de Jésus à Jérusalem et en Galilée et préparation au
Royaume de Dieu
- Election des 12 apôtres - Guérison le jour du
Sabbat - La pécheresse et les deux aveugles qui recouvrent la
vue -Les 7 paraboles du royaume de Dieu - Les saintes
femmes de l’évangile et les 72 disciples - Décollation de Jean
Baptiste - Multiplication des pains - Jésus marche
sur les eaux - L’Eucharistie - La Cananéenne
- La transfiguration - Jésus ami des enfants - Dernières prédications de Jésus dans la Judée et la Pérée, la
Passion et la mort de Jésus - parabole du samaritain
- Fête des tabernacles et la felle adultère - Le bon pasteur
- Lazare et le mauvais riche - la brebis perdue
- la résurrection de Lazare - entrée triomphale de Jésus à
Jérusalem - la Pâques, l’Eucharistie, le jardin des
oliviers - Les 10 lépreux -Pilate et Hérode -
la trahison de Judas - Barabas - La flagellation et
la couronne d’épines - Le calvaire et le supplice -
mort de Jésus - La Résurrection et l’Ascension, les apôtres et l’Apocalypse - les
disciples d’Emmaüs - incrédulité de saint Thomas -
Pierre nommé 1e pasteur - L’ascension et la promesse
du Saint-Esprit Mathias - Pierre et jean devant le
sanhédrin - Le centurion Corneille - Saint Paul et
ses voyages - César et Rome - St Jean à Patmos
- L’apocalypse - |
HISTOIRE
DES CROYANCES ET DES IDÉES RELIGIEUSES -
TOME
1 - DE L’ÂGE DE LA
PIERRE AUX MYSTÈRES D’ELEUSIS |
MIRCEA
ÉLIADE |
Edition
PAYOT |
1976 |
||
Fille
de Cronos et de Rhéa, petite-fille de Gaïa, Déméter est également la sœur de
Zeus duquel, transformé pour l’occasion en taureau,
Déméter eut une fille nommée Perséphone (ou Coré, Proserpine dans la
tradition romaine ; Perséphone fut également identifiée à Cérès). De l’union
de Déméter et de Zeus naquit également un fils nommé Iacchos. Déméter s’unit
également à Poséidon : la déesse se changea en jument pour échapper au
dieu, mais celui-ci se métamorphosa en cheval et parvint à la rejoindre. De
cette union naquit le coursier Arion que l’on
représente muni d’un pied humain et de
la parole, ainsi qu’une fille nommée
Despoina. Si l’union de Déméter avec
Zeus et Poséidon fut imposée à la déesse, il est dit qu’elle
s’unit par contre librement au Titan Jason dans un
champ trois fois labouré. De l’union de Déméter et
de Jason devait naître Ploutos, le dieu de l’Abondance.
Rendu furieux par cette union, Zeus foudroya Jason. Parmi les attributs de
Déméter, on compte l’abeille, le myrte, le
narcisse et la brionne (plante toxique grimpante également nommée « faux
houblon » ; v. aussi Bryone dioïque). En outre, Déméter s’étant
rendue, en Attique, chez Phytalos, qui appartenait à la classe sacerdotale
des Phytalides (de phytos : plante) voués au culte de la déesse,
celle-ci lui donna l’olivier (ou le
figuier). Perséphone
fut élevée par les nymphes. Alors qu’elle jouait avec
elles et cueillait des fleurs dans la plaine d’Eleusis
(Attique), elle aperçut soudain un beau narcisse dont elle entreprit de
couper la tige. C’est alors qu’un
bel homme aux yeux et aux cheveux sombres, monté sur un char attelé de
chevaux noirs, lui apparut. C’était Hadès, son
oncle, qui, surgissant des Enfers, enleva la jeune déesse. Celle-ci poussa un
cri déchirant qui alerta sa mère. Déméter quitta immédiatement l’Olympe
mais arriva trop tard pour empêcher Hadès d’entraîner
Perséphone dans le royaume des morts. Pendant neuf jours et neuf nuits,
Déméter erra sur la Terre, une torche dans chaque main, à la recherche de sa
fille. Au dixième jour, le dieu Hélios la prit en pitié et lui révéla le nom
de son ravisseur. Déméter entra alors dans une grande colère et refusa de
rejoindre l’Olympe tant que sa fille ne lui serait pas rendue.
Elle prit l’aspect d’une vieille femme et
se réfugia à Eleusis, une petite ville de l’Attique
sur le golfe du même nom. Là, elle se fit engager comme nourrice et fut
bientôt très appréciée par Céléos et Métanira, les souverains de cette
région. Afin de les remercier de leur hospitalité, Déméter voulut accorder l’immortalité
à leur fils Démophon. Pour
ce faire, elle lui fit boire l’ambroisie, la boisson
des dieux. Elle le souleva ensuite au-dessus du feu afin de « consumer
son humanité », mais fut surprise à ce moment précis par Métanira qui
fut particulièrement effrayée par ces pratiques magiques. Surprise par l’arrivée
inopinée de la souveraine, Déméter lâcha Démophon dans le feu. Suite à cet
incident, Déméter finit par enseigner l’art
de labourer, de semer et de moissonner les céréales à Triptolème, l’autre
fils du couple royal. Toutefois, depuis que Déméter avait quitté l’Olympe,
la Terre était devenue stérile et la famine, de même que les épidémies,
menaçaient les mortels, à tel point que Zeus dût intervenir et exiger d’Hadès
de rendre Perséphone à sa mère. Ensuite, il confia à Hermès le soin d’aller
la rechercher. Hélas, Perséphone ayant commis l’imprudence
de mordre dans une grenade (ou un grain de grenade), au cours de son séjour
chez les Morts (déjà le péché originel !), ce qui d’un
point de vue magique lui interdisait tout retour parmi les vivants, Hadès
refusa de la libérer. Un compromis put finalement être trouvé :
Perséphone reçut l’autorisation de
passer neuf mois de l’année dans l’Olympe
mais elle devrait rester les trois autres mois dans les Enfers (d’autres
sources évoquent deux périodes égales de six mois). A la première période de
la vie annuelle de Perséphone, celle de neuf mois, correspond l’époque
où les jeunes pousses, à l’instar de Perséphone
(qui rejoint alors l’Olympe) elle-même,
sortent de la terre sous la protection de Déméter. La seconde période
correspond aux semailles des grains de blés enfouis, tout comme Perséphone, qui
a à ce moment regagné le domaine infernal souterrain. Toutefois, les mystères
d’Eleusis ne se contentaient pas de cette explication
agricole et voyaient également dans ce mythe un symbole du cycle perpétuel de
mort et de résurrection. Même
si les lieux où l’on assura avoir
accueilli la déesse Déméter lorsqu’’elle était à la
recherche de sa fille, sont nombreux, c’est
à Eleusis que s’implanta le
sanctuaire le plus important dédié à Déméter et à Perséphone, et où se
développa le culte particulier dits des « mystères d’Eleusis »,
réservé aux seuls initiés. Un chemin long de 22 km relia Athènes à Eleusis.
Les Athéniens le nommèrent la « route sacrée » et prirent part au
culte d’Eleusis dès le 7e siècle avant l’ère
chrétienne. En l’honneur de Déméter
qui avait appris à Triptolème l’art de l’agriculture,
on célébra la fête dite des Thesmophories, à laquelle correspondait la
période de la sortie du blé des silos, où il avait été placé après le
battage, jusqu’à ce qu’en octobre, le moment
des semailles soit venu. Cette fête était célébrée dans de nombreux pays
grecs, en novembre, après les récoltes de l’année
et les semailles d’hiver. Célébrées, à l’origine,
en hiver, ces fêtes devinrent, dès –650 / -600, des
mystères réservés aux seuls initiés. Ces mystères, nommés Eleusina, se
divisaient en Petites et Grandes Eleusines. Les premières marquaient le
retour de Perséphone, en février, ce qui rejoint le mythe de la résurrection et
correspond à l’initiation du premier
degré. Les néophytes se livraient, à cette occasion, à des purifications et à
des pratiques ascétiques. On les entretenait des révélations qui leur
seraient faites ultérieurement. Les Grandes Eleusines, quant à elles, se
déroulaient tous les cinq ans à Eleusis –qui
passait alors pour le centre de l’agriculture- et à
Athènes, au mois de septembre, passées les chaleurs d’été.
C’est alors que les adeptes obtenaient de la déesse,
la révélation du mystère de la vie et de la mort. C’était
le couronnement de la grande initiation. Les aspirants, précédés de la statue
de Iacchos, formaient une procession et empruntaient la « voie
sacrée » séparant Athènes d’Eleusis, afin d’accompagner
les reliques de Déméter et de Perséphone. Pendant toute la durée des
célébrations, l’abstinence et la
chasteté étaient obligatoires. La fête se clôturait toutefois par des danses
et un banquet. L'importance et la célébrité des
mystères éleusiniens dans le monde grec a toujours été étroitement liée au
rôle d'Athènes. L'éclat de ce rôle fut tardif, et c'est seulement à l'époque
où la cité de Minerve prit la tête du mouvement de l'hellénisme que les
mystères d'Eleusis devinrent la première des institutions religieuses de la
Grèce, celle où tous aspiraient à être admis et celle à laquelle on
attribuait généralement les effets les plus grands et les plus enviables. Au
temps des guerres médiques ils étaient peu connus des Grecs autres que les
Athéniens. Mais avant de voir leur gloire et leur importance se développer
tout à coup avec celle d'Athènes vers le milieu du Ve siècle avant notre ère,
les mystères d'Eleusis, gardant encore leur premier caractère exclusivement
local et renfermé dans l'Attique, avaient déjà subi des modifications
intérieures importantes, qui en avaient élargi le cadre et dont on peut
reconstituer les principales phases. L'hymne soi-disant homérique à Déméter
nous offre, le tableau presque complet
des mystères des grandes déesses sous leur forme primitive, telle qu'elle se
maintenait encore à l'époque oit il fut composé. On peut restituer en partie
les cérémonies qui les constituaient alors, ta drômena, et les
spectacles qu'on y présentait aux initiés, ta deiknumena, au moyen des
allusions directes qui sont faites, dans l'hymne, à ces cérémonies et à ces
spectacles. Le savant interprète de Creuzer signale ainsi les principales :
«Cérès cherche sa fille pendant neuf jours par toute la terre, portant des
flambeaux dans ses deux mains, et le dixième elle arrive à Eleusis, où elle
se repose et où elle rompt son long jeûne en buvant le cycéon réparateur,
dont elle a elle-même prescrit la formule. Ce sont là autant de points de
rapport, mais non point de correspondance rigoureuse, entre la légende si
poétiquement développée par l'auteur de l'hymne, et les rites observés durant
les neuf premiers jours de la grande fête éleusiniaque. Les flambeaux donnés,
non seulement à Déméter, mais à Hécate, peuvent être, en outre, comme
l'observe M. Preller, une allusion à la nature de ces divinités chthoniennes
et à leurs représentations mystiques. Iambé, qui, par ses plaisanteries,
distrait la déesse de la morne douleur où l'avait plongée la perte de sa
fille, personnifie, avec les vers iambiques, les scènes comiques qui
interrompaient le deuil, comme le cycéon rompait le jeûne des initiés ;
scènes communes, d'ailleurs, aux Eleusinies et aux Thesmophories.
Plus d'un Grec, à la suite d'Hérodote,
en remarquant toutes ces analogies, accepta l'idée que les initiations mystérieuses
d'Eleusis avaient eu leur berceau en Egypte. Les Orphiques avaient beaucoup
emprunté à cette dernière contrée ; l'histoire de leur Zagreus, qu'ils
tendaient à appliquer à l'Iacchos des mystères, n'était autre, en
particulier, que celle de la mort d'Osiris, le dieu dans le culte duquel le
blé, comme symbole de la vie future et de la science nécessaire au salut,
jouait un rôle qui rappelait si étroitement les données des Eleusinies.
Malgré la faveur dont Onomacrite et les Orphiques jouirent auprès des fils de
Pisistrate, ils ne parvinrent pas dès cette époque à faire pénétrer leurs
doctrines et leurs légendes dans le sanctuaire mystique d'Eleusis.
Aristophane, les tragiques et, les autres écrivains de même date parlent
souvent d'Iacchos, mais on chercherait vainement chez eux une seule allusion
qui puisse faire croire qu'alors au nom du Dionysos des mystères s'attachait
un mythe pareil à celui que prônaient les Orphiques. Au contraire, pour les
auteurs postérieurs à Alexandre, pour les poètes comme Callimaque, Iacchos
est déjà certainement le même que Zagreus. L'époque où eut lieu
l'établissement et le triomphe définitif de l'orphisme, dans la partie
secrète des Eleusinies, est circonscrite par cette observation dans des
limites de temps assez étroites. Mircea Eliade développe les points suivants : |
HISTOIRE
DES CROYANCES ET DES IDÉES RELIGIEUSES - TOME II - DE
GAUTAMA BOUDDHA AU TRIOMPHE DU
CHRISTIANNISME |
MIRCEA
ELIADE |
Edition
PAYOT |
1977 |
L’histoire en 3 tomes
de l’histoire des religions par Mircea Eliade, représentent une œuvre
magnifique et irremplaçable. Son érudition et sa puissance intellectuelle
synthétique, apportent au lecteur une vision des religions qui, selon sa
formule, fait apparaître à la fois « l’unité
fondamentale des phénomènes religieux et l’inépuisable nouveauté de leurs
expressions ». Ce tome II est consacré aux religions suivantes :
|
HISTOIRE
DES CROYANCES ET DES IDÉES
RELIGIEUSES - TOME
III - DE
MAHOMET A L’ÂGE DES RÉFORMES |
MIRCEA
ÉLIADE |
Edition
PAYOT |
1979 |
Ce tome III et dernier tome de la trilogie,
poursuit, de Saint Augustin au siècle des Lumières, l’Histoire des Eglises chrétiennes
commencée dans le tome II. Il étudie également Mahomet et l’essor de l’Islam
et consacre de longs chapitres aux mystiques juive, chrétienne et musulmane.
Il aborde enfin les hérésies, les pratiques populaires et l’ésotérisme,
jusqu’à l’époque des réformes. S’ajoutent deux chapitres consacrés aux
religions eurasiennes et tibétaines. Religions développées dans cet ouvrage :
Mircea
Eliade est né en Roumanie en 1907, il s’installe à Paris après la 2e
guerre mondiale et enseigne à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. En 1957, il
est nommé professeur au département d’histoire des religions à l’Université
de Chicago. Jusqu’à sa mort en 1986 il y poursuit son œuvre d’historien des
religions, de philosophie, de poète et de romancier, qui trouve son unité
dans une interrogation constante sur le sacré. |
5 L
la bible pour les nuls |
Éric
denimal |
Edition
FIRST |
2004 |
Un
excellent outil pédagogique pour ceux qui veulent lire, et comprendre la
Bible. Des explications simples, originales et qui se lit comme un roman. La Bible est souvent un livre fort mal connu.
Saisir l'importance de la Bible et connaître l'essentiel de son message,
c'est toucher du doigt le sens profond de l'humanité et, en cela, il n'y a
pas de scrupule à être " Nul " et à vouloir améliorer ses
connaissances. C'est donc une mine inestimable que ce guide audacieux propose
d'explorer : la Bible en tant que livre, ses styles et éditions successifs,
les grandes époques racontées, les grandes figures et les personnages phares,
les valeurs transmises (historiques, culturelles, artistiques...) pour une
première approche simple et amusante de ce best-seller de l'humanité Important ouvrage de 380 pages qui fait partie de
la collection « pour les nuls ».
|
LA FIN DU MONDE |
Paul
VULLIAUD |
Edition
PAYOT |
1952 |
||
Mais ce n’est pas uniquement cela, ni la
consommation outrancière de l’énergie et le réchauffement conséquent de la
très mince atmosphère qui suffisent à expliquer la proximité de la fin du
monde. Les dégâts mondiaux et irréparables occasionnés par le veau d’or
l’affrontement des nations et la multiplication des guerres, l’extinction
accélérée des espèces végétales et animales montrent pareillement sa fin. Il
y a également la pollution des produits alimentaires et la pollution de l’air
de l’eau du sol, ainsi que la destruction massive de l’ordre originel créé
entre toutes choses (comme la dénaturation des organismes vivants) qui
informent de l’arrivée de la fin du monde. On peut ajouter à ces intenses
destructions la déforestation persistante, les portes qui se ferment en
mettant les gens à la rue, l’augmentation des miséreux et du désarroi, les
simulacres des religions, leur hypocrisie et leurs carnages qui font
déraisonner les humains montrent l’approche de la fin du monde. Ajoutons
encore la violence sur les personnes faibles et sur les bêtes, l’abandon des
vieillards, la confusion des sexes, la perversion des mœurs, la toxicité
généralisée et l’amplification du nombre de maladies mortelles qui indiquent
également l’imminence de cette fin du monde. D’où l’armement effroyable des
nations apeurées par les conséquences de leurs propres agissements. Mais ce
puissant armement nucléaire est toutefois indispensable pour mettre fin à ce
monde inique et nettoyer la terre. Il est donc le bien le plus précieux dont
dispose le monde aujourd’hui pour faire la place au règne de Dieu... comme le
précise l’Agneau dans son livre. Tout ce qui vient d’être dit est
incontestable et certain, parce que ceux qui règnent dans les nations ne
voient pas que ces ignominies amènent inéluctablement la fin du monde. Non,
ils ne s’en rendent pas compte, ils n’en ont aucune idée et ne se doutent de
rien, parce que ce monde est leur propre monde qu’ils bâtissent selon leurs
points de vue, en étant persuadés qu’ils domineront toujours sans qu’il n’y
ait jamais de fin. Aveuglés et inconscients du désastre, ils ne savent pas ce
qu’ils disent ni ce qu’ils font. Ils ne voient pas où ils emmènent les
nations, car ils ne sont pas assez lucides pour voir que la fin du monde est
l’aboutissement obligatoire de leurs errements. N’ayant jamais lu les
Écritures qui les condamnent ouvertement, ils se laissent alors aller à leurs
désirs de gloire et de puissance qui les rend présomptueux, aveugles, sourds,
arrogants et destructeurs. Mais pour vous mêmes qui
voyez l’état déplorable de ce monde, comprendre que cette fin du monde ne
peut être évitée ni différée ne suffit pas. Non, il faut savoir pourquoi le
monde touche à sa fin et qu’il y aura un autre monde juste après ce monde
corrompu. Cet ouvrage nous conduit dans toute la vérité, montrant pourquoi le
monde souffre toujours plus. Il nous exhorte à nous préparer à affronter
cette inéluctable fin du monde (l’apocalypse) pour qu’elle ne fasse
disparaître que les injustes (les boucs et les porcs dans l’Ecriture) ceux
qui ne respectent rien. Après quoi, un monde meilleur sans autorités, sans
puissances, sans dominations, sans monnaies, sans exploitation de l’Homme et
fort bien défini par l’Agneau et la loi, remplacera celui-ci, conformément à
la prophétie. Mais afin de montrer que cette fin du
monde ne sera pas la fin de toute existence humaine et qu’elle aura obligatoirement
lieu, l’Agneau (Emmanuel) démontre l’univers avec l’activité
électromagnétique de la matière, les galaxies, les astres, la famille
solaire, le monde, l’Homme dans l’univers et sa jeunesse sur la terre, ainsi
que la prophétie. Avec beaucoup de clarté, il explique ce qui va
obligatoirement advenir du monde et que cette fin du monde qu’on n’oubliera
jamais est due au fait que les hommes sont jeunes et vaniteux, et qu’ils ont
fait ce qu’ils ne devront plus jamais faire. Car la fin du monde qui leur incombe
totalement est la cuisante leçon qu’ils devaient se donner, pour ne plus
jamais recommencer. Le Fils de l’homme l’explique clairement et sans
ambigüité. Cet homme prédit pour nos jours obscurs et sans espoir est là, son
livre (le Livre de vie de l’Agneau) en est la preuve formelle. Dans cet
ouvrage et dans la bible qu’il dévoile, on comprend que la fin du monde ne
peut se produire que dans les temps messianiques, qui sont ces temps
difficiles où le monde se trouve et où arrive forcément celui que l’on
appelle le Messie, le Schilo, ou encore l’Agneau qui est vainqueur du monde,
ou bien le Fils de l’Homme. Mais il ne donne pas la date de la fin du monde
car nul ne peut la connaître, pas même lui qui est l’oint du très haut. Seule
sa venue signifie que la fin du monde est proche, ainsi que l’état déplorable
du monde. Ne vous laissez donc pas abuser par ceux qui prétendent connaître
la date de la fin du monde. La fin du monde ne sera pas le fait
d’un phénomène extérieur au monde, comme la chute d’une comète par exemple...
ou quelque chose d’autre qui échapperait pareillement à la volonté de l’Homme
et qui mettrait fin à toute existence... Non, la fin du monde est la
conséquence de la vanité démesurée de ceux qui pensent être au dessus de tous et qui règnent depuis toujours sur ce
monde. C’est pourquoi, l’Agneau de Dieu montre que cette fin du monde que
l’on voit venir à grande vitesse mettra fin à toute autorité, toute
puissance, toute domination, mais aussi fin à toute forme de monnaie, de
destruction, et à tout pouvoir de l’Homme sur l’Homme ! La pérennité du monde
ne sera donc assurée que par la destruction de sa forme actuelle. L’autre
forme du monde correspondant au réel est parfaitement définie par l’Agneau,
le Fils de l’Homme. On ne peut savoir qui est l’Homme sur
notre terre et dans l’univers, si on ne comprend pas au préalable les astres
et notamment la famille solaire. Toutefois, il n’est pas possible de parler
ici de la physique qui explique la formation de la famille solaire jusqu’à
l’éclairement du soleil, ainsi que cette figure ci-dessous du monde qui en
découle. Mais, illustrant les démonstrations de l’activité électromagnétique
de la matière (la physique) qui donne corps à la Terre, cette image décrit
les mouvements que notre planète fit en orbite autour du Soleil (celui-ci est
à droite de l’image) à la suite de l’explosion de l’atmosphère de ce dernier
qui l’éclaira. En effet, autrefois le Soleil était comme Jupiter aujourd’hui
qui s’éclairera à son tour le moment venu pour faire vivre lui aussi un
monde. Ces va-et-vient, décrivant un serpent, sont les ères géologiques et
biologiques qui sont aussi les six jours de la genèse décrits par Moïse. Les
dates sont les durées approximatives des ères et parfaitement démontrées. |
la langue de jÉsus |
Fr.
bernard-marie |
Edition
TÉQUI |
1999 |
Cet
ouvrage présente la quarantaine de mots araméens qui ont été retranscrits quasiment
tels quels dans le Nouveau Testament grec. Leur sens, parfois multiple, est à
chaque fois clairement précisé. De plus, un certain nombre de formes
sémitiques spécifiques s’y trouvent répertoriées et expliquées, ce qui jette
un éclairage intéressant sur plusieurs passages réputés difficiles du texte
grec. La
longue histoire de l’arborescence araméenne est évoquée ainsi que son
influence ecclésiale, parfois très grande. À l’occasion, certaines questions
épineuses se trouvent sinon résolues, du moins éclaircies. Ainsi
en est-il de la langue supposée originale des Évangiles, de l’interprétation
du « Notre Père » ou de l’utilité des vieilles versions syriaques en exégèse.
|
LA MADELEINE DE VÉZELAY – VOYAGE INITIATIQUE |
Jean-Claude Mondet |
Edition Dervy |
2012 |
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Les imagiers médiévaux, avaient des messages à transmettre à celui qui passait et l’auteur nous en offre des clés, découvertes en quelques décennies de visites à travers la forêt des chapiteaux et des tympans. Après avoir examiné les différentes composantes de ce qui fait l’âme du lieu, son histoire, l’esprit des constructeurs, des moines, des pèlerins et bien d’autres, l’auteur en commente chacune des sculptures, merveilleusement dessinées, et en donne une interprétation, selon un cheminement qui n’apparait pas forcement à tous puisque l’on prétend souvent qu’il n’y a aucune logique dans l’ordonnancement des sculptures. Pour l’auteur au contraire, cette logique est gravée dans la pierre, et celui qui la suit en ressort enrichi d’une meilleure connaissance des autres, et surtout de lui-même, car tel est bien le but ultime de tout pèlerinage. Au sommaire de cet ouvrage, l’auteur nous parle de : En remontant la cure : La terre et l’eau L’ascension de la colline : L’air - La coquille de saint Jacques - La croix de saint Bernard - La cordelière de saint François - Histoire de la Madeleine - Et Marie-Madeleine arriva - l’époque glorieuse - la construction de l’abbatiale - la décadence et le relèvement - l’époque moderne - au sommet de la colline - le mont scorpion - les bâtisseurs - les origines du monachisme - d’un Benoît à l’autre - Cluny, Cîteaux et les autres - La Basilique : Vers le feu - le portail central - l’entrée - le narthex et ses chapiteaux - le collatéral nord et sud - l’allée centrale - le symbolisme géométrique - le monde d’en bas - le Christ et le tympan - le zodiaque - l’hypothèse égyptienne - les deux portails latéraux - la nef - la crypte - les deux collatéral nord et sud - le vaisseau central - le Chœur - |
LA MADELEINE - GUIDE SENTIMENTAL DE VEZELAY |
Jules
ROY |
Edition
Vézelay |
1995 |
La
cathédrale du Vézelay, un des points de départ pour le chemin de St Jacques
de Compostelle. Voyage
symbolique au sens où il aide celui qui l'effectue à retrouver l'unité
perdue, voyage régénérant et consolateur car nul ne quitte la Madeleine de
Vézelay comme il y est entré, voyage initiatique au sens où il s'agit
d'initier (de débuter, donc) un processus de transformation, de métamorphose,
qui va du plus dense au plus subtil. Le voyageur qui tente cette aventure
apprendra, tout en s'ancrant fortement à la terre nourricière, à projeter son
regard vers le cosmos et à "tournoyer dans l'infini des mondes" L'édifice
a fait un long parcours avant de nous parvenir sous sa forme actuelle. De nos
jours, pour se rendre à la basilique, il faut grimper la colline de
Vézelay qui surplombe le village. Son
histoire commence au IXe : les terres de Vézelay faisaient
alors partie d'une région qui avait été léguée au comte Girart de Roussillon
et à sa femme Berthe, par le père de cette dernière, le roi de France Louis
le Pieux. Vers 859, le couple décida de faire établir un petit monastère de
femmes sur la colline de Saint-Père (voisine à celle où se trouve
l'actuelle basilique), en la mémoire de leur fils qui venait de mourir après
seulement une année de vie. Mais le projet religieux est de courte durée, car
quelques années plus tard, l'édifice s'effondre à la suite d'un incendie allumé
par des troupes barbares, des Vikings. A l'issue de cette invasion, on
reconstruit un monastère sur l'autre colline : une communauté de moines
bénédictins s'y installe. Au
XIe siècle, la petite église, de maigre fréquentation, acquiert
une énorme renommée lorsque l'abbaye prétend avoir recueilli des reliques
sacrés, appartenant autrefois à Marie-Madeleine, reconnue dans la religion
catholique comme sainte pour sa vie tumultueuse qui fut pardonnée par son
amour pour Jésus qui la sauve par une apparition après sa résurrection. On y
vénère donc Marie-Madeleine, le symbole du pardon des péchés pour un nombre
très élevés de pèlerins dans toute l'Europe, dont beaucoup n'hésitent pas à
se rendre en pèlerinage à l'église. Au
XIIe siècle, en 1120, le monastère subit pour la seconde fois un
incendie. Les moines entreprirent alors la reconstruction des
bâtiments : c'est sous ces travaux que l'édifice prend sa forme
actuelle, avec la nef et le tympan qui donnent aux lieux une véritable allure
royale. C'est dans ces conditions que le monastère dédié à Marie-Madeleine
connaît son apothéose, et dans ses plus belles heures, attire des fidèles de
renommée comme Bernard de Clairvaux, le croisé, ou les rois Richard cœur de
Lion et Philippe Auguste. Toutes ces richesses sont en proie à de nombreuses
convoitises de la part des seigneurs alentour, mais le pape place le
monastère sous sa tutelle personnelle et le déclare lieu saint hors du
Vatican. Ainsi, il échappe à la soumission du jaloux évêque d’Autun. Le
monastère rivalise de beauté avec l'abbaye de Cluny, également en Bourgogne,
très influente, qui bénéficie elle aussi d'une protection spéciale par le
pape : les conflits religieux se manifestent, et déjà la popularité du
monastère gêne certains... Dès
l'aube du XIIIe siècle, des rumeurs circulent : le monastère
provençal de Saint-Maximin déclare, lui aussi, avoir déterré les reliques
sacrés de Sainte-Madeleine. C'en est une abbaye détentrice de trop. En 1279,
la polémique se propage jusqu'au Vatican, chez le pape Nicolas III qui,
lorsqu'il l'apprend, met un terme au débat en attribuant la possession au
monastère de Saint-Maximin. En conséquence, les pèlerins se désintéressent
peu à peu du monastère de Vézelay, qui est délaissé. La communauté de moines
va progressivement se diviser et partir vers de nouveaux horizons, pour, au
XIVe siècle, laisser tout l'édifice à l'abandon. Les
bâtiments manquent de s'écrouler quand, juste à temps, le célèbre écrivain
archéologue Prosper Mérimée inspecte les lieux en 1840, affirmant qu'une
rénovation s'impose sans délai. Il confie les travaux à Eugène
Viollet-le-Duc. En 1870, le monastère connaît un événement important :
sa crypte voit des reliques de Marie-Madeleine officiellement déposées à son
emplacement. C'est une faveur considérable, qui fait renaître les lieux aux
yeux des pèlerins. Le pape, lui-même, en 1920, fait élever le monastère au
rang de basilique : c'est un titre prestigieux, qui ne fait qu'accroître
la renommée du lieu saint. |
la messe
& ses mystÈres comparÉs aux mystÈres
anciens |
J.M.
ragon |
Edition
DU PRIEURÉ |
1992 |
||
La crèche, le chemin de croix,
sont des représentations, a alors expliqué le Pape, la Messe par contre
« est une commémoration réelle,
c'est-à-dire une théophanie : Dieu s’approche, il est avec nous, et nous
participons au mystère de la Rédemption ». Malheureusement, a
souligné le Pape, souvent nous regardons notre montre à la Messe, « nous comptons les minutes » : « ce
n’est vraiment l’attitude requise par la liturgie : la liturgie est temps de
Dieu et espace de Dieu, et nous devons nous mettre là dans ce temps de Dieu,
dans l’espace de Dieu et non pas regarder notre montre » : Venir à
la Messe à Sainte Marthe ne fait pas partie du circuit touristique - « La
liturgie c’est entrer dans le mystère de Dieu, se laisser porter au mystère
et être dans le mystère. Par exemple, je suis certain que tous vous venez ici
pour entrer dans le mystère ; cependant quelqu’un parmi vous pense peut-être
: ‘Je dois aller à la Messe à Sainte Marthe parce que durant le séjour
touristique à Rome il faut aller rendre visite au Pape à Sainte Marthe. Tous
les matins, c’est un endroit touristique, non ? (le Pape rit). Vous tous
venez ici, mais nous nous réunissons ici pour entrer dans le mystère: c’est
cela la liturgie. C’est le temple de Dieu, c’est l’espace de Dieu, c’est la
nuée de Dieu qui nous enveloppe tous ». Le Pape évoque un souvenir
d’enfance, lors de la préparation à la Première Communion. Un chant indiquait
que l’autel était gardé par les anges pour donner « le sens de la gloire de Dieu, de l’espace de Dieu, du temps de Dieu ».
Et durant les répétitions, on disait aux enfants : ‘Vous savez, ces hosties
ne sont pas celles que vous recevrez. Celles-ci ne valent rien, parce qu’il y
aura après la consécration ! ». Ainsi, conclut le Pape, « célébrer la liturgie c’est avoir
cette disponibilité à entrer dans le mystère de Dieu », dans son espace, dans
son temps, et se confier « à ce mystère » : Prier chez soi est une chose, la Messe une
autre - « Demandons
alors au Seigneur aujourd’hui de nous donner à tous ce ‘sens du sacré ‘, ce
sens qui nous fait comprendre qu’une chose est de prier chez soi, prier à
l’église, prier le chapelet, prier avec de belles prières, faire le Chemin de
Croix, lire la Bible…une autre chose est de participer à la célébration
eucharistique. Car là nous entrons dans le mystère de Dieu, sur ce chemin que
nous ne pouvons contrôler. Seulement Lui l’Unique, Lui la gloire, Lui le
pouvoir, Lui le tout. Demandons cette grâce : que le Seigneur nous enseigne à
entrer dans le mystère de Dieu ».
|
la plus belle histoire de dieu |
Jean
Bottéro- Marc Alain OUAKNIN & Joseph MOINGT |
Edition
Du Seuil |
1997 |
Il
y a près de 3 300 ans au Proche-Orient apparu l’idée d’un Dieu unique, mais
qui est ce Dieu par rapport aux multiples dieux qui l’environnent ? Comment
les juifs voient-ils ce Dieu ? Que dit la Torah ? Les 10 commandements ? La
Bible ? Le Talmud ? L’Exil ? Qui était Jésus ? On y parle de Moïse,
d’Abraham, des Évangiles, etc.
Au sommaire : 1e dialogue par Jean Bottéro :
Moïse - l’héritage des mythes - la descendance
d’Abraham - l’Exode et l’Alliance avec le peuple -
Faire d’Israël une nation - Révéler Yahvé au monde entier
- la naissance du judaïsme - la religion comme amour
- un Dieu du cœur - L’interdiction de images le message du
salut - 2e dialogue avec Marc-Alain Ouaknin :
La Torah - l’origine du Talmud - Dieu est un
texte - lire aux éclats - Caresser le texte
- Des chiffres et des lettres - Contre la pensée
unique - A chacun son dieu - Mythe, rite et
rythme - la mélancolie de Moïse - le sens de
l’exil - l’étude avant la prière - L’éthique avant la
foi - la pureté et la sainteté - la leçon
d’Abraham - la bonté avant le bien - le Messie des
juifs - les juifs aujourd’hui Les murs de la liberté
- 3e dialogue par Joseph Moingt :
Le Messie assis à la droite de Dieu - quatre évangiles, un seul
Christ - l’influence grecque - Jésus - la
rupture avec le judaïsme - scandale pour les juifs, folie pour
les païens - L’amour du prochain - La Bonne
Nouvelle - le souffle de la Résurrection - Jésus,
fils de Dieu ? - Un Dieu, ou trois dieux ? -
le sens de la Trinité - Marie mère de Dieu - les
visages de Jésus - Dieu respecte notre liberté Le don du
Saint-Esprit - Dieu n’est pas impassible - Le
monothéisme est-il tolérant ? - le problème d’Antigone
- La justice ou la charité - A quoi sert Dieu ?
- La victoire des vaincus - |
LA TRIBU DU
LÂCHER PRISE – MYTHES
ET SYMBOLES SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE
|
Georges Bertin
|
Edition du Cosmogone
|
2019
|
||
Il écarte le rôle
prééminent parfois accordé à l’Ordre de Cluny, aux Templiers ou Hospitaliers,
dans la constitution d’un réseau autour du pèlerinage. C’est surtout après
1300 que le pèlerinage s’installe dans la notoriété et que les différents
chemins, celui du Nord en premier, se dessinent. « Les chemins de Compostelle,
précise-t-il, seront d’abord un brasseur ethnique où se retrouveront des gens
de toutes origines. Certains le prendront même avec l’idée de s’établir sur
place en créant bastides ou hospices… C’est encore le cas de nos jours. Ils
seront encore un brasseur transculturel, producteur de chansons de geste, de
légendes, de contes, de récits, de diverses origines qui seront colportés à
l’envie sur les routes et racontés aux étapes. L’art du chemin influencera de
ce fait l’art clunisien et cistercien des deux côtés des Pyrénées. » La seconde partie,
intitulée très justement « la tribu du lâcher prise » aborde le
chemin intérieur de Compostelle : « Sur le chemin de Santiago de
Compostela, chaque cheminant peut faire l’expérience d’un vécu exceptionnel
(pour moi ce fut durant cent treize jours en 2009). La première expérience
que font les cheminant vers Compostelle interroge radicalement leur
affectivité, leur psychologie, leur moi profond, les cuirasses caractérielles
que nous passons souvent notre vie à constituer, c’est celle du lâcher prise,
de certaines formes d’extase, de jouissance, sur fond de sortie du
temps. » Le renversement entre l’effort ou le sur-effort demandé au
corps et le lâcher prise permet de s’extraire de la gangue des
conditionnements et de se rapprocher de sa véritable nature. Georges Bertin
illustre par sa propre expérience, et celles de compagnons de route, ce
procès libérateur qui fonde les pèlerins en une forme de communauté, de
« tribu post-moderne » peut-être. Sarah, 43 ans, confie : Je
pars pour me donner la chance de ne pas passer à côté de moi et des autres,
pour ne pas rester anéantie dans le monde des morts vivants. » Le
pèlerinage, à la fois géographique et intérieur, se constitue alors en
parcours initiatique, en voie d’éveil, dont l’Enéide ou l’Odyssée sont des
prototypes. Il n’est pas question seulement d’une expérience spirituelle
individuelle profonde mais d’une « refondation de l’être
ensemble ». La troisième partie
de l’ouvrage, « une quête de la quintessence », identifie le chemin
au grand œuvre. Nous pouvons retrouver dans le pèlerinage et sa puissance de
transformation ou de transmutation les étapes du grand œuvre alchimique. La
confrontation avec les quatre éléments, confrontation parfois douloureuse,
jusqu’à leur maîtrise, invite au dépassement. « Alors que le quaternaire
(les quatre éléments) lui a révélé les limites du monde matériel dans les
formes de la nature naturante, suggère Georges Bertin, le pèlerin aborde le
cinquième point, le quinaire ou quintessence. L’aither lui enseigne
l’adjonction d’un élément qui vient subsumer les quatre forces élémentaires
en les reliant et en leur servant de point d’application, car la matière
réduite aux quatre éléments ne constitue pas la réalité. Il leur faut une
cinquième essence qui leur permette de s’agréger et de se former de se lier
et de s’unir. » Cette magnifique « expérience du sacré » ne
peut se réduire et se laisser prendre dans le filet des représentations.
Georges Bertin, dans cet essai, démontre à quel point le principe premier du
pèlerinage, du voyage initiatique, d’Ulysse à Pantagruel, est actuel. Il est
non seulement nécessaire à la conquête de la citadelle de l’être mais
constitue une « nouvelle chevalerie » qui cherche à reconstruire,
individuellement et collectivement, le lien, aujourd’hui bafoué, avec la
nature. |
l’Égypte copte
– les chrÉtiens du nil |
Christian cannuyer |
Edition
GALLIMARD |
2000 |
||
Ils
revendiquent avec honneur et fierté d’être les authentiques descendants
directs de la nation pharaonique et les dépositaires de sa culture."L’Eglise copte compte aujourd’hui plus de
dix millions de fidèles qui sont parmi les citoyens les plus actifs et les
plus fidèles de leur patrie. Elle a participé à toutes les luttes nationales
et à toutes les souffrances de l’Egypte. Les Coptes sont présents dans toutes
les classes sociales et dans tout le pays. Ils comptent y rester car ils
considèrent qu’ils ne vivent pas en Egypte, mais que c’est l’Egypte qui vit
en eux puisque ils la portent dans leur nom." L’existence des chrétiens ou des
Églises chrétiennes dans les pays Arabo - musulmans du Proche-Orient est
généralement ignorée par les occidentaux. Cette ignorance provient du fait
que l’on confond les termes "arabe" et "musulman". Pour
une majorité de gens, un arabe est musulman et un musulman est arabe. Cette
confusion provient d’une ignorance des données du monde islamique et du monde
arabe. Il faudrait aussi préciser que ces
chrétiens qui vivent en Egypte, au Liban, au Proche-Orient en général, ne
sont nullement d’origine islamique. En effet, au cours des siècles passés,
depuis l’apparition de l’islam et de son expansion dans le monde à partir de
632 après JC et jusqu’à nos jours, l’histoire n’a pas enregistré de
conversion massive d’arabes musulmans au christianisme. C’est tout le
contraire qui s’est produit et qui se passe encore de nos jours. Des
chrétiens sont forcés, pour des considérations d’ordre économique, social,
professionnel ou politique, de se convertir à l’Islam. Les chrétiens de
langue arabe du Proche - Orient sont donc les descendants des chrétiens des
premiers siècles de notre ère, qui vivaient dans ces pays, bien avant
l’apparition de l’Islam. La langue arabe est devenue, pour eux aussi, la
langue dans laquelle ils prient et expriment, quand cela est possible, leur
foi. Allah est le mot qui désigne Dieu en arabe : il est commun aux
chrétiens, aux musulmans et aux juifs. Il faut rappeler également que la
langue arabe, avant d’être la langue du Coran, était la langue des chrétiens
qui vivaient en Arabie avant l’apparition de l’Islam. L’histoire nous a livré
les noms des grands orateurs chrétiens et poètes de langue arabe. Les chrétiens d’Egypte sont appelés
Coptes. Les Coptes sont, avant tout, de vrais Egyptiens, identifiés à
l’Egypte puisqu’ils la portent dans leur nom. Ils revendiquent avec honneur
et fierté d’être les authentiques descendants directs de la nation
pharaonique et les dépositaires de sa culture. "Copte" n’est
d’ailleurs que l’abréviation, par suppression de la diphtongue initiale, du
mot "Aegyptoi", formé par les Grecs d’Égypte au VIII av. J.C. sur
le nom prestigieux du temple de Memphis, dédié au dieu Ptah, de l’ancienne
capitale de l’Ancien Empire Het-Ka-Ptah : "château de l’âme de
Ptah". Het-Ka-Ptah devenu "Aegyptoi". Le mot a été transformé
par les Arabes, qui n’admettent dans leur langue écrite ni voyelle ni
diphtongue initiale. Les conquérants de l’Égypte au Visis. (642) désignèrent
ainsi les habitants de la vallée du Nil : à l’époque, presque tous
étaient chrétiens. Ils les appelaient " qpt ", " gpt " ou
encore " cophte ". Peu à peu l’Arabe remplace la langue copte dans
le parler ordinaire du pays, ensuite dans l’administration. Sous sa nouvelle
forme, le mot est passé en Europe par l’intermédiaire, d’abord, des Croisés,
ensuite des voyageurs, notamment des XVII° et XVIII., qui l’avaient sans
doute rapporté de l’Égypte musulmane. Or le peuple que les Arabes avaient
trouvé en Égypte était, dans sa plus grande majorité, de religion chrétienne.
Dès lors, pour la nouvelle administration, de même que le mot arabe signifie
musulman, copte signifie chrétien, naturellement chrétien d’Égypte... Le
terme copte, qui avait à l’origine un sens ethnique, s’est chargé d’un sens
religieux. Actuellement la population égyptienne,
à vrai dire dans sa grande majorité (près 85%) descend de l’ancienne race,
Chrétiens et Musulmans confondus. Les apports ethniques extérieurs (Grecs,
Juifs, Nubiens, Libyens, Arabes) sont très limités. La ressemblance est
frappante entre les types humains égyptiens contemporains et ceux qui sont
représentés, en bas-reliefs et en peintures sur les murs des différents
monuments égyptiens : mastabas, tombes, temples... etc... Lorsque les
ouvriers ont extrait du sable la statue en bois, datant de l’Ancien Empire,
de "cheikh el Balad " (le maire du village), et qu’on l’a montrée
aux touristes, ceux-ci étaient frappés d’étonnement par l’extrême
ressemblance entre la statue et le notable du village. Quand vous êtes en
Égypte, il est également difficile de distinguer dans la rue les chrétiens
des musulmans. Mais il est cependant vrai que les Coptes se considèrent comme
les authentiques descendants de la nation pharaonique et les dépositaires de
sa culture car, entre la culture copte et celle de l’ancienne Égypte, il y a
des liens qui dépassent le seul lien ethnique |
les coptes d’Égypte |
Dossiers Archéologiques |
Edition
FATON |
1997 |
N°
226 de Septembre 1997 sur les coptes et leur religion. On y aborde
l’architecture et l’art copte, les relations des coptes avec le reste de
l’Égypte et les autres religions. Les moines, les ermites, la sculpture, les
couleurs, les icônes, la langue, la littérature et la vie des coptes
aujourd’hui. Les
deux Eglises celle de Rome et celle d'Alexandrie sont nées à partir de
l'Evangélisation de l'apôtre Pierre lui-même. Eusèbe de Césarée écrit dans
son Histoire ecclésiastique, Livre II, chapitre XVI: "Pierre établit
aussi les églises d'Egypte, avec celle d'Alexandrie, non pas en personne,
mais par Marc, son disciple. Car lui-même pendant ce temps s'occupait de
l'Italie et des nations environnantes ; il envoya Marc, son disciple, destiné
à devenir le docteur et le conquérant de l'Egypte." L'Eglise
Copte d'Egypte trouve ses origines dans l'oeuvre du disciple de l'Apôtre
Pierre: Saint-Marc. Comme Pierre, Marc venait de la Galilée, il appartenait
probablement à une grande famille galiléenne car il avait reçu une éducation
gréco-latine. Il traduisait en grec et en latin ce que Pierre disait en
araméen. C'est lui qui rédigea le second Evangile. Au départ, l'apôtre Pierre
demanda à Marc et à son cousin Barnabé d'accompagner Saint Paul dans son
premier voyage en Asie Mineure (43 – 45). De retour à Jérusalem, l'apôtre
Pierre l'envoya en Egypte. A Alexandrie, Marc créa en 47 une première
communauté chrétienne puis après avoir nommé saint Anien comme évêque à sa
place, il rejoignit saint Pierre à Jérusalem. Puis ensemble, ils repartirent
pour Rome. Au début du règne de Néron, Marc quitta Rome et l'apôtre Pierre
pour retourner en Orient. Quand
il revint à Alexandrie en 61, la petite communauté qu'il avait laissée,
s'était développée en une importante Eglise. Ce succès lui attira beaucoup
d'ennui avec l'administration romaine d'Alexandrie, en 68 il fut attaché à un
char et traîné à travers une vallée rocheuse. Son corps fut déchiqueté. Les
Chrétiens d'Alexandrie osèrent récupérer son corps et le déposèrent près du
lieu de son supplice, dans une chapelle près d'un petit port de pêche, nommé
Bucoles non loin d'Alexandrie. Ses reliques furent l'objet d'une très grande
dévotion de la part des Egyptiens, jusqu'en l'année 828 quand ils furent
volés par des marchands vénitiens envoyés à Alexandrie par le doge de Venise,
Justinien Participazio. Voilà ce qui nous relie à la place Saint-Marc de
Venise et sa Cathédrale. Ce triste évènement a empoisonné les relations entre
l'Eglise copte d'Egypte et l'Eglise de Rome. En
juin 1968 le pape Paul VI, rend à l'Eglise Copte d'Egypte les reliques de
saint Marc. Ils furent déposés dans la nouvelle cathédrale Saint Marc du
Caire. Un évènement considérable où était présent le président Nasser et
l'ancien Empereur Ethiopien Hailé Sélassié. Une foule immense de chrétiens et
de musulmans s'étaient rassemblée dans les rues du Caire et criaient: Saint
Marc, saint Marc, toi le prophète. Regarde la Vierge Marie, Mère de toutes
les lumières ! En
effet un mois plutôt une apparition de la Vierge Marie à Zeitoun (lieu de
passage de la sainte famille en Egypte) avait bouleversé l'Egypte entière car
l'apparition a été publique (une foule estimée par certains à 100 000
personnes) et ce sont les témoignages des musulmans qui étaient les plus nombreux.
A part l'Eglise de France au moment de la révolution Française, c'est à
l'Eglise Copte d'Egypte que revient la palme du martyr, une persécution sans
interruption depuis le martyr de Saint Marc... L'Eglise copte fait parti des Eglises des trois Conciles. |
le monde des livres sacrÉs |
Fernand
comte |
Edition
Le Félin |
2003 |
Les
livres sacrés sont les textes fondamentaux des grandes religions. Des milliards
d’hommes au cours de deux mille ans d’histoire y ont reconnu la Parole de
Dieu. Les
livres sacrés ont été pour eux des références inaltérables où ils ont puisé
l’essentiel de leur inspiration, de leur foi, de leurs pratiques religieuses
et de leur morale. Dans
cet ouvrage Fernand Comte nous propose d’entreprendre un voyage dans les
profondeurs du monde. Celui-ci part de l’Inde, passe par la Chine, le Japon,
le Moyen-Orient, pour parvenir aux Amériques, sans oublier l’Egypte ancienne.
Le
lieu où ces livres sont apparus les a marqués : il y a loin entre les
récits imagés des premiers livres de la Bible hébraïque et les abstractions
mystérieuses de Daode Jing, entre l’histoire mouvementée racontée dans le
Mahâbhârata hindou et les signes du Tonalamatl méso-américain. La
terre, semble-t-il, n’est pas étrangère à la forme qu’à prise la littérature
sacrée. Au sommaire de cet ouvrage : L’Inde : Le Védisme :
Les veda - Le Rigveda - Le yajurveda -
Les Brahmana - L’Atharvaveda - Le Samaveda - Le jaïnisme : Les Angas - Les
Upanga - Le bouddhisme : Emergence de la Sangha -
Le Tripitaka - le Bardo-Thödol - Milindapanha
- L’ascèse bouddhiste - L’Indouisme - Les textes fondamentaux
- Les Upanishad - L’atman - Le brahman
- Le souffle de vie - Aum - Les Purana
- Le Ramayana - L’histoire de
Vishnu - Le Mahabharata - La
Bhagavad-Gita - Bhakti - Le sikhisme -
L’Adi-Granth - La Chine : Le confucianisme
- Le Shu Jing - Le Shi Jing - Le Yi Jing ou Yi
King - Le taoïsme - Le Daode jing (Tao te King) et la voie de
la vertu -Lao Tseu - Le Zhuangzi - L’extase
mystique - Le Liezi - Le Japon : Le shinto
- Le Kojiki - Le Nihongi - Généalogie et âge
des divinités - Le Moyen-Orient : Le mazdéisme
-L’Avesta - Le yasna - Le judaïsme : La Torah - les livres composant
la Torah - Les Talmuds - Josué, juges et rois, les livres
prophétiques - les écrits sapientiaux - Le Christianisme : Les Evangiles synoptiques et
l’évangile de Jean - Les Epitres - les actes des
apôtres - L’apocalypse de jean - L’Islam : Le Coran - Le livre
éternel - Soumission à Dieu - Paradis et enfer
- Le Bahaïsme : Le Bayan - Kitab-I
Akdas - L’Egypte ancienne : Le
livre des morts égyptiens - Le jugement des ames
- la géographie infernale - Les Mésoaméricains : Le
Tonalamatl - Le Popol Vuh - L’Eglise de Jésus-Christ des saints du dernier
jour - Le livre de Mormon - |
LE MONT
SAINT-MICHEL. LE VOYAGE INITIATIQUE |
Patrick Burensteinas |
Edition Trajectoire |
2014 |
||
L’évêque se lance alors dans la réalisation de sa
mission : transformer le mont Tombe en mont Saint-Michel, ce qui fut
fait et le mont Saint-Michel devint le 3e pèlerinage majeur après
celui de Jérusalem et de Compostelle. Au Ixe
siècle le mont est occupé par les vikings, futurs normands, et c’est depuis
qu’on se pose la question de savoir si le mont est breton ou normand. Depuis
l’installation de la digue, le mont est devenu officiellement normand. C’est
le père prieur Robert de Torigny qui de 1154 à 1186 bâtit toute la partie en
gothique flamboyant de l’Abbaye, celle que l’on nomme « la
merveille ». Robert de Torigny était un alchimiste renommé et toute
l’abbaye est parsemé de signes alchimiques, de plus il met en place une très
importante bibliothèque et un scriptorium, c’est ainsi que l’on trouve un
savant mélange d’alchimie et de chrétienté, l’église abbatiale est d’ailleurs
appelé « le Grand Œuvre » Au
sommaire : 1e
voyage : Le chemin profane, à la découverte du mont - la
digue - cour de l’avancée - les marches - L’entrée de l’Abbaye - sur les
remparts, la tour Claudine - la tour nord - le chemin sauvage, à la
découverte des jardins - Le débarcadère - la chapelle Saint-Aubert - le
pignon - le contrefort - le Vieille Force - Veines de calcite - Saint-Christophe
- Force néfaste - 2e
voyage : L’Abbaye et le cœur secret du mont -
Robiner et cupule - la tombe de Robert de Torigni - Pierre en T - la
labyrinthe - Chœur et arches - Trou et force néfaste - le cloître - Maître
Jacques et Maître Jean - le livre de pierre - Dragon mangeant du raisin -
Dragons - les vendanges - le frère lecteur au réfectoire - Saint-Michel -
colonne de la salle des hôtes - autel des parfums chapelle Sainte-Madeleine -
la crypte des gros piliers - la chapelle Saint-Martin - la chapelle Saint-Etienne
- Notre-Dame-sous-terre - Pierre de contemplation - le scriptorium - les
jardins - 3e voyage : Chemin initiatique, sur la voie des Anciens - Départ de la poste à l’entré de la ville - le palier - les roches - Octogone - le cimetière - l’entrée de l’Abbaye - pierre à marquer - la tour nord - A la quête de l’épreuve - la tour octogonale - la tour du Septentrion - le loup convert ou le loup vert - |
le popol – vuh |
Raphaël
girard |
Edition
PAYOT |
1972 |
C’est l’histoire culturelle des Maya – Quichés. |
LE RḖVEIL DES 7 DORMANTS – UN
PḖLERINAGE ISLAMO-CHRḖTIEN EN BRETAGNE |
Manoël Pénicaud - Préface de Th.
Zarcone |
Edition du Cerf |
2016 |
En ce début de XXIe
siècle, la peur de l'autre - et plus exactement de la religion de l'autre -
ne cesse de s'accroître. Il ressort que c'est le religieux qui cristallise
l'altérité, notamment dans le cas de l'islam. Dans un contexte de
raidissement des relations interreligieuses en France, cet ouvrage interroge
les enjeux anthropologiques de la coexistence et du rapport à l'"autre
religieux" à travers le cas unique d'un pèlerinage islamo-chrétien en
Bretagne toujours actif aujourd'hui. Dès 1954, l'islamologue Louis Massignon
(1883-1962) greffait, "pour une paix sereine en Algérie", cette
rencontre avant-gardiste sur une fête patronale bretonne dédiée aux Sept
Dormants d'Ephèse, aussi connus en islam sous le nom d’Ahl al-Kahf (Gens de
la Caverne). Basée sur des archives inédites, cette enquête plonge d'abord
dans la fabrication du pèlerinage "en train de se faire" et dans
les coulisses de l'hétérotopie de Massignon : son utopie réalisée et localisée
dans l'espace, où le professeur au Collège de France apparaît en
"entrepreneur de l'interreligieux". Puis, l'ethnographie
contemporaine révèle une autre facette du phénomène des lieux saints partagés
par des fidèles de religions différentes. Bien que pensé pour le dialogue, ce
pèlerinage n'est pas exempt d'ambiguïtés, notamment envers l'islam qui,
malgré l'hospitalité et l'ouverture affichées, demeure "une religion
invitée dans un pèlerinage inventé". Ce rassemblement inattendu se
présente comme un observatoire privilégié pour éclairer les défis et les
difficultés des relations islamo-chrétiennes et du vivre ensemble. Qui sont les Sept Dormants d’Éphèse ? Entre 250 et 253, sept jeunes hommes de la bonne société
d’Éphèse refusent de sacrifier au culte de l’empereur Dèce et à ses idoles :
ils se sont secrètement convertis au christianisme. Arrêtés et interrogés,
ils acceptent de renoncer à tous leurs biens et aux honneurs liés à leur rang
mais n’en sont pas moins emprisonnés. Par chance, ils parviennent à s’enfuir
et à se réfugier dans une caverne sur une hauteur de la ville où ils
s’endorment. Hélas, leur cachette est découverte et, sur ordre de l’empereur,
murée par des soldats. Selon la tradition chrétienne, les jeunes hommes se
seraient réveillés environ deux cents ans plus tard – au Ve siècle
donc – avec l’impression de n’avoir dormi qu’une nuit. Témoignant par là
d’une possible résurrection de la chair – contestée à cette époque –, l’un
d’eux serait sorti chercher de la nourriture. Les sept jeunes gens seraient
ensuite retournés dans leur grotte avant de s’endormir pour l’éternité. Dater ces événements – auxquels certains voient un
fondement historique – est difficile. Les historiens qui s’y sont intéressés
– Louis Massignon au premier chef – situent en général le réveil des Sept
Dormants avant le second concile d’Éphèse en 450 et celui de Chalcédoine, un
an plus tard : selon la légende, l’empereur d’Orient Théodose II
(408-450), venu à Éphèse prier sur la tombe de saint Jean, aurait en effet
constaté le miracle. «L’édifiante histoire des emmurés vivants connut un
foudroyant succès. Très vite, elle essaima aux confins du monde
méditerranéen, de l’Occident latin à la péninsule Arabique», rapporte
Manoël Pénicaud, chercheur au CNRS, spécialiste des pèlerinages et des lieux
saints partagés, qui leur a consacré sa thèse Qu’en dit la tradition musulmane ? La XVIIIe sourate du Coran est consacrée aux
«Gens de la Caverne» (sourate al-Kahf, la sourate de la Caverne),
récit qui présente d’évidentes résonances avec celui des Sept Dormants.
Mohammed, le prophète de l’islam, donne un certain nombre de détails :
orientation nord-sud de la caverne, présence de leur fidèle chien à l’entrée,
construction d’une chapelle commémorative sur le lieu de leur emmurement...
Mais le Coran, pour qui leur sommeil a duré 309 ans, hésite sur le
nombre des jeunes gens : trois, cinq ou sept ? «Mon Seigneur sait le
mieux quel est leur nombre, que ne connaissent que bien peu», se borne à
indiquer le Coran. La deuxième vague de diffusion du mythe via la conquête
islamique sera fulgurante», constate Manoël Pénicaud, qui observe que le
caractère non circonstancié du récit coranique a favorisé «la
multiplication de sites secondaires» du Maroc au Turkestan chinois... «Chaque
fois, la légende locale des Dormants varie sensiblement, s’adaptant aux
mythologies antérieures, aux territoires, aux représentations. Par contre,
les ingrédients fondamentaux demeurent : le sept archétypique, la
grotte mystérieuse, l’hypnopsychie – le sommeil de l’âme –, le trésor
surgi du passé, le voyage dans le temps... autant de ressorts dramatiques qui
ont fait le succès de la légende.» Les Sept Dormants font très tôt l’objet d’une immense
vénération populaire. La légende s’étend vers l’Occident chrétien jusqu’à
Grégoire de Tours, auteur du premier récit en latin, et se propage
simultanément vers la Syrie, l’Égypte et l’Abyssinie. Leurs sept noms ont été
gravés au VIIIe siècle en copte sur les murs d’une chapelle
de Nubie. Dans l’Europe médiévale, leur culte continue à se propager à
travers des livrets de colportage, grâce à La Légende dorée, via aussi
la translation de leurs reliques repérées à Rome, en Allemagne, au
Luxembourg, en Espagne, mais aussi un temps dans la basilique de l’abbaye
Saint-Victor à Marseille. Ils sont souvent invoqués pour repousser la fièvre,
parfois l’insomnie, en particulier chez les enfants, les Dormants ayant été
décrits – par la tradition chrétienne – comme des adolescents ou même des
enfants. De même, côté musulmans, leurs noms – ainsi que celui de leur chien
Qitmir – sont gravés sur des objets usuels pour protéger du «mauvais œil». Dès les années 1930, Louis Massignon a tenté de recenser
les sites qui les mentionnent, dans l’islam comme dans le christianisme. À
partir des années 1950, cette collecte devient systématique et aboutit à la
publication d’un «recueil documentaire et iconographique». Ainsi,
à Guidjel (Algérie), près de Sétif, sept piliers romains dans un cimetière
sont considérés comme les tombes des Seb’Ruqûd (Sept Dormants) et la huitième
celle de leur chien. À Marmoutier, près de Tours, une chapelle abrite une
crypte avec les sept sarcophages des Sept Dormants, considérés comme des
cousins de saint Martin, tombés soudain «dans un sommeil éternel»...En
1951, la fille de Louis Massignon, ethnologue et linguiste, apprend
l’existence du cantique – en breton – du «pardon des Sept-Saints», célébré
fin juillet à Vieux-Marché (Côtes-d’Armor). Dans ce hameau des Sept-Saints,
une chapelle a été bâtie au XVIIIe siècle au-dessus d’un
dolmen aménagé en crypte. Pour l’islamologue catholique, cette vénération
rejoint celle des Dormants d’Éphèse et non pas les sept évêques et
évangélisateurs de la Bretagne, célébrés par le Tro Breiz, le «tour de la
Bretagne» qui s’est développé du XIIIe au XVIIe siècle. Chaque année, depuis 1954, un pèlerinage islamo-chrétien
est organisé le quatrième samedi de juillet dans cette commune de
Vieux-Marché, qui voit chrétiens et musulmans converger vers la chapelle des
Sept-Saints. «Un mythe résiste à l’épreuve du temps en fonctionnant
finalement comme les Dormants : il s’endort, se fait oublier, pour
mieux se réveiller là où on ne l’attend pas. Il s’adapte et se recompose pour
mieux durer», remarque l’anthropologue Manoël Pénicaud. Aujourd’hui, les
Sept Saints inspirent des créateurs contemporains, au théâtre, en
littérature, en peinture... Un auteur algérien a esquissé un rapprochement
entre eux et les sept moines de Tibhirine dans un hommage rendu aux martyrs
de la guerre civile. |
les adorateurs du soleil
juifs et chrÉtiens |
Léon
MOY |
Edition
du Buisson |
1903 |
||
En
son cœur était conservé le punchao qui consistait en une statue d’or
représentant Inti sous des traits humains, surmonté d’un disque d’or. Autre
bel exemple du culte de l’Inti, le site archéologique de Pachacámac. Situé une
trentaine de kilomètres de Lima, l’actuelle capitale péruvienne, il fut un
haut lieu de cérémonie et un centre religieux important et cela bien avant
l’expansion Inca, mais avec l’avènement de la civilisation Inca, on
l’agrémenta de plusieurs bâtiments d’importance dont le temple du
Dieu-Soleil. La
plus grande fête en l’honneur du Dieu-Soleil était l’Inti Raymi, célébrée à
Cuzco, chaque 24 juin à l‘occasion du solstice d’hiver. Scientifiquement, le
solstice a lieu le 21 juin, mais les Incas, qui utilisaient un calendrier
solaire (le Pacha Unachaq) avaient constaté que le soleil restait au même
endroit à midi pendant quelques jours jusqu'au 24 juin. Ce jour fut donc
choisi pour marquer le début d'une nouvelle année et symbolisait la
consécration éternelle du mariage entre le Soleil et ses fils, les êtres
humains. Toute la population s’y rendait et le souverain et sa famille en
étaient les hôtes. Au menu : cérémonie de l’attente du soleil, sacrifice de
bétail que l’on distribuait ensuite aux participants et consommation de
chicha (sorte de bière) des jours durant. Interdite dès 1572, la fête de l’Inti Raymi s’est toutefois perpétuée. Célébrée clandestinement par les populations pendant des siècles, elle refit officiellement son apparition en 1944. Depuis lors, elle le rendez-vous incontournable et un des principaux attraits touristiques du Pérou. Au XVe siècle, le culte du Dieu-Soleil devint toutefois tellement fort qu’il en vint à éclipser celui de l’Inca lui-même. Les temples n’étaient plus seulement le centre du pouvoir religieux, mais devinrent des centres politiques où les prêtres jouèrent un rôle de plus en plus important. Ce qui poussa l’Inca Pachacutec à instituer une nouvelle croyance parallèle : le culte de Viracocha, le Dieu créateur. |
LES
APOCALYPSES ET LA FIN DES TEMPS |
L’Alliance
mondiale des religions |
Edition
DESIRIS |
1994 |
Colloque
tenu en 1970 sur le thème de la fin des temps avec des philosophes, des
scientifiques, L’Apocalypse,
a dit Maryse Choisy, présidente de l’AMR, annonce au monde sa fin, au double
sens de morte et d’accomplissement, mais également elle a un sens de
Révélation et de nouveaux cycles. Au sommaire de cet ouvrage voici les intervenants : Maryse
Choisy :
Où allons-nous ? Cardinal
Daniélou :
L’apocalypse dans son contexte historique. Swami
Ritajananda :
Les Kalpa Docteur
Paul Chauchard : La fin de l’espèce Raphael
Cohen : Les temps du Messie Mohammad
Mokri : L’apocalypse et la fin des temps
en Iran ancien Bernard
Guillemain : Le retour aux origines Jacques
Donnars : Les apocalypses
personnelles : quelques cas Jacques
Porte : L’apocalypse de la musique Professeur
Olivier Clément : L’apocalypse, une
perspective orthodoxe Mohammad
Mokri : L’eschatologie islamique et
l’apparition du Madhi (le guide de la fin des temps) Colette
Martin : Ce que la Révélation de saint
Jean m’a fait voir et entendre (mon apocalypse) Docteur
Hubert Larcher : La cybernétique et la
fin des temps Madeleine
Berthaud : L’apocalypse est-elle
possible ? Docteur
Laurent Stevenin : Subjectivité et
objectivité dans les signes |
le signe sacrÉ |
par
le Pasteur B. morel |
Edition flammarion |
1959 |
La
présence des symboles, signes énigmatiques et d’expression mystérieuse dans
les traditions religieuses, les œuvres d’art, les contes et les coutumes du
folklore, atteste l’existence d’un langage universellement répandu en Orient
comme en Occident et dont la signification transhistorique semble se situer à
la racine même de notre existence et de nos valeurs. Il
importe donc d’étudier les symboles à la lumière des principaux éléments
d’information et d’examen dispersés actuellement dans des ouvrages
particuliers de logique, d’ethnologie, de philosophie et autre sociologie. Tel
est le but de cette collection dirigée par M.M. Davy. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Du sacrement au signal et à
l’information - La doctrine sacramentelle des Pères de
l’église - Les deux plans du mystère chez les Pères
apostoliques - La notion du sacrement avant St Augustin et chez
St Augustin - Le sacrement signe des choses divines -
Signes, symboles et signal - Signification, communication et
asservissement - L’analogie et l’information - Deuxième partie : La tentation du système -
L’analogie et la foi - La symbolisation du Mystère -
Les circonstances miraculeuses - Le désordre probable et l’ordre
de la création - La vie et la conquête de l’improbable
- Le péché et le désordre - Le bruit et le péché
- L’Alliance de grâce, fréquences et codes - Troisième partie : Le signe unique et parfait
- Les sacrements comme symboles représentatifs - Signaux et
asservissements liturgiques - Le jeu de la liturgie -
Le corps et l’épouse du Seigneur - Le silence sacramentel - . |
LES GRANDES FIGURES DE LA BIBLE |
Fernand
COMTE |
Edition
BORDAS |
1992 |
||
|
LES GRANDES RELIGIONS |
Philippe
GAUDIN |
Edition
ELLIPSES |
1995 |
Curieux
temps que le nôtre, qui voit surgir comme une brulante actualité ce qui fut
une des plus anciennes attitudes humaines. Les questions fondamentales sur le
sens de l’existence persistent, l’attachement à une culture, à des traditions
religieuses restent un souci des individus et de leurs communautés, mais
notre temps ne peut plus être celui de l’ignorance, où le visage de ceux qui
vivaient et priaient était trop lointain et totalement détaché des réalités. Cet
ouvrage s’en tient à ce qu’il est convenu d’appeler « les grandes
religions », de par le poids de leur influence historique, l’originalité
et la profondeur de leur message, le nombre de leurs adeptes, l’islam, le
judaïsme, le christianisme, l’hindouisme et le bouddhisme ont façonné et
façonnent encore, la culture universelle de l’humanité. A
travers l’histoire de ces religions, de leurs doctrines, de leurs rites, du
message qu’elles délivrent, cet ouvrage entend être une initiation pour ceux
qui ne les connaissent pas, et donner des directions de recherche à ceux qui
veulent élargir leurs connaissances. Au sommaire : Le Judaïsme : Un aperçu de l’histoire juive -
Abraham -Le premier temple - L’exil de Babylone
- Le second temple - La conquête romaine - la
diaspora - la période contemporaine avec l’affaire Dreyfus, la
shoah et l’état d’Israël - Les juifs dans le monde
d’aujourd’hui - Les textes de base de la doctrine juive
- la Bible - La tradition rabbinique - Le sens
de Dieu dans le judaïsme, l’alliance et l’élection - le
messianisme - Sion - La quintessence de la
Torah - L’homme juif devant Dieu - Le Shabbat et les
fêtes juives - L’Islam : Présentation de l’Islam - Le Coran
- L’Arabie avant l’islam - Le prophète Muhammad
- La loi avec le droit de Dieu et le droit des hommes - Une foi
et six croyances - Le Christianisme : Présentation du christianisme
- Jésus-Christ - le Messie - Manifestation du
Ressuscité - Dieu est Amour - Relation du Père, du
Fils et du Saint esprit - La trinité - L’incarnation,
la rédemption et le salut - la grâce - Le sacrifice
de la Croix - L’Eglise, peuple de la nouvelle Alliance
- Temple de l’esprit et corps du Christ - Apôtres et
ministres - La foi, l’espérance et la charité -
La vie sacramentelle et la prière du chrétien - Le baptême et
l’eucharistie - Le signe de la croix - L’église
catholique et l’église orthodoxe - Constantin et le concile de
Nicée - Le schisme 1054 - Le Pape - Le
mouvement œcuménique - La réforma protestante -
Luther et Calvin - La théologie et l’éthique protestante
- L’anglicanisme, l’armée du salut, les méthodistes, les mennonites,
les pentecôtistes, les baptistes et les groupes d’évangélisation - L’église
des saints du dernier jour - L’Hindouisme et le Bouddhisme : Présentation de l’Hindouisme
et du bouddhisme - Les castes - La fréquentation des
lieux saints - Les diverses voies spirituelles - Les
quatre vérités saintes - Le Mahayana - L’idéal du
bodhisattva - Les trois corps du Bouddha - La
vacuité - le bouddhisme tantrique - le mandala
- Les moines, les nonnes et les laïcs - La diffusion du
bouddhisme - le Zen - La doctrine de Nichiren
- Pascal - Rousseau et Kant - |
LES HÉRÉSIES B.A-BA |
ROGER
PARISOT |
Edition
PARDES |
2002 |
||||
Diverses hérésies traitées dans ce livre :
|
LES
LIEUX SACRÉS par L’ALLIANCE MONDIALE DES RELIGIONS |
A.M.R. |
Edition
DESIRIS |
1993 |
On
y trouve une explication des divers lieux sacrés, par d’éminents chercheurs
dans différentes religions. L’A.M.R.
a été fondée en France par Maryse Choisy en Juillet 1965, à la suite du
congrès de Delhi. L’AMR se propose de favoriser l’étude et la compréhension
des diverses religions et de toutes les spiritualités en vue d’intensifier
par une action commune la Vie, la Lumière et l’Amour, source de toute Paix.
Les moyens d’action de cette association, sont principalement la tenue de
colloques et la publication de leurs actes. C’est ainsi que depuis sa
création s’est organisé 27 colloques et congres. Au
sommaire de ce compte rendu dans cet ouvrage : Cardinal
Daniélou : La phénoménologie
du sacré et quelles significations pour un lieu sacré ? - Maryse Choisy : Où sont les lieux sacrés ? Doyen Marc
Lods : Pour un protestant, que
signifie le lieu saint ? Professeur
Olivier Clément : Quelques
éléments de réflexions empruntés à la tradition de l’Orient chrétien Vénérable
Thich Nhat Hanh : Un point de
vue Zen Professeur
Subasb Chandra : L’Inde et les
lieux sacrés Professeur
Henri Baruk : Les lieux saints Professeur
Mohammad Mokri : Les lieux
sacrés dans le Mazdéisme et dans l’Islam Docteur Paul
Chauchard : Le point de vue
Psychophysiologique – Docteur Hubert
Larcher : Lieux sacrés et
guérisons paranormales Jacques
Mauduit : Les lieux sacrés en
préhistoire |
LES
LIVRES SACRÉS |
Fernand
COMTE |
Edition
BORDAS |
1995 |
||
Que sont
ces textes interprétatifs ? Comment se sont-ils formés ? Peut-on en
distinguer les grandes lignes ? Dans le temps, décèle-t-on une évolution dans
l’approche des textes ? Y a-t-il diverses “ écoles ” de
pensée en ce domaine ? Le
Christianisme ensuite. On le sait, les Ecritures chrétiennes sont doubles :
l’Ancien Testament, reprise de l’Ecriture juive, c’est-à-dire de la Bible
hébraïque, et le Nouveau Testament, collection d’un certain nombre d’écrits
des premiers chrétiens. Première question : que signifie cette reprise de
l’Ecriture juive ? Comment cette dernière a-t-elle été lue par les chrétiens
? On sait qu’elle fut comprise comme annonçant les évènements du Nouveau
Testament et que le peuple chrétien fut considéré comme le vrai destinataire
de la Bible hébraïque, comme le véritable Israël, face au peuple juif
disqualifié par son rejet du Christ. Méditant ensuite sur les Ecritures et
tentant d’en mieux déchiffrer le message, les Pères de l’Eglise en vinrent à
définir diverses façons de lire et de comprendre l’Ecriture (lecture
historique, allégorique, ....). Quelle place ont-ils faite, les uns et les
autres, à la lecture littérale et à l’interprétation ? Comment, finalement,
s’est élaboré le Credo de Nicée ? L’Islam
enfin. Assez vite, dans ses progrès, il a connu des tendances divergentes,
dont un premier exemple fut, aux environs des 8ème et 9ème siècles, le
développement de la pensée mu’tazilite. Ce courant, de tendance rationaliste,
défendait la liberté de pensée et jugeait que le Coran, qu’il considérait
comme une traduction humaine de la volonté divine, pouvait faire l’objet
d’interprétations. Toutefois, après avoir connu un grand succès, ce mouvement
fut fortement contré et, par la suite, il semble que la pensée religieuse de
l’Islam ait marqué le pas, avec une certaine prééminence des interprétations
littérales. De nos jours, face aux écoles intégristes, paraît néanmoins se
développer en Islam une pensée religieuse ouverte à la modernité. La pensée
islamique saura-t-elle renouer avec l’audace de ses premiers philosophes et
théologiens ? Cependant qu’au sein du christianisme, à partir de la Renaissance puis avec les “ Lumières ”, beaucoup de questions ont été posées en termes nouveaux. Devant le progrès des connaissances générales (géographiques, scientifiques, historiques ...) certaines compréhensions de l’Ecriture se sont trouvées remises en question. De plus, l’analyse approfondie des textes, appuyée sur une meilleure connaissance historique et archéologique de l’histoire d’Israël et des pays du Proche-Orient, a conduit à des approches nouvelles. Où en sommes-nous aujourd’hui, avec les derniers développements des diverses recherches ? Quelle peut être aujourd’hui une lecture moderne des Ecritures chrétiennes ? Tout cela nous conduit à nous interroger sur la position des trois grands monothéismes au regard de la modernité. Faut-il aller jusqu’à dire, avec Hans Küng, que les monothéismes sont encore rivés à un “ paradigme médiéval ” et que tout ira mieux quand ces religions auront atteint le “ paradigme de l’âge moderne ” ? Mais que faut-il entendre par là ? Que signifie passer du “ paradigme médiéval ” au “ paradigme moderne ” ? Comment dire Dieu aujourd’hui ? Pour parler des grandes
religions, il est nécessaire de se référer aux textes fondateurs, aux écrits
sacrés auxquels chacune se rattache. Les quelques informations à suivre sont
sans doute succinctes mais elles se veulent une aide pour s'y retrouver et
repérer des écrits où le croyant va se ressourcer. Dans un contexte de
mondialisation, plus que jamais, nous sommes au contact d'autres
civilisations et par le fait même d'autres religions. Alors quelle attitude
adopter ? Faisons appel à la légende d'Asoka. C'était un roi (vers 268-233
avant notre ère) qui, épouvanté par la violence qu'il avait usé lors de ses
conquêtes, se serait converti au bouddhisme et aurait gouverné son pays selon
les principes de cette nouvelle religion. Pour garantir la paix dans son
empire, il invite chacun à la plus grande tolérance. " Dans notre
société mondialisée, la vraie tolérance - celle qui veut " écouter et
bien écouter " ce qui fait vivre autrui - est devenue absolument
essentielle. C'est la condition pour cheminer vers une véritable paix. |
LES MANUSCRITS DE TOMBOUCTOU -
SECRET RITES ET RḖALITḖS |
Jean Michel Djian |
Edition Lattes |
2012 |
||
Sur des parchemins, sur des
papiers d'Orient, sur des omoplates de chameaux ou des peaux de mouton, tout
était noté, commenté, référé sur une base calligraphique inspirée du magribi,
sorte d'écriture arabe cursive qui permettait d'économiser le papier : le
cours du sel et des épices, les actes de justice, les ventes, les précis de
pharmacopée (dont un traité sur les méfaits du tabac), des conseils sur les
relations sexuelles, des précis de grammaire ou de mathématiques. Après l'effondrement de l'Empire
songhaï au XVIIe siècle, ces manuscrits ont été conservés dans des cantines
rouillées et des caves poussiéreuses, mangés par le sel et le sable et
oubliés. Mais depuis quelques années déjà, les langues se délient. Ainsi, en
1980, on eut vent à Genève d'un trafic de parchemins volés à Tombouctou et
revendus à «prix d'or» à New York. C'est en entendant ce genre d'histoires,
avérées ou non, que les populations du nord du Mali et sa diaspora se sont
mises à parler. Dans la région de Tombouctou d'abord où des milliers de
familles cherchent à savoir pourquoi elles détiennent chez elles, depuis
plusieurs générations, quantité de manuscrits dans des cantines rouillées
entreposées dans leurs greniers. En Afrique subsaharienne et plus
particulièrement au Mali ensuite, où tout un peuple s'interroge sur l'origine
d'écrits dont il ne sait pratiquement rien. Dans le reste du monde enfin, où
l'intérêt scientifique d'un tel patrimoine commence à semer le trouble chez
nombre d'historiens américains, sud-africains et européens désormais
persuadés que l'oralité, seule, ne peut expliquer toute l'histoire du
continent Noir. Qu'y a-t-il exactement dans le
fameux patrimoine de Tombouctou que saccagent les milices islamistes ? Un
ouvrage révèle la richesse et la beauté de ce qui s'est pensé et écrit,
pendant un millénaire s'il vous plaît, dans cette ville mythique du
Mali...C'est après son séjour en ces lieux et la visite de quelques-unes des
34 principales collections privées de la ville, dont la fantastique
Bibliothèque Mamma-Haidara, que germe dans la tête de Jean-Michel Djian
l'idée du livre qui allait lui prendre six ans de sa vie. Au fil de ses
recherches, il découvre qu'il y a «un loup dans cette histoire», dans les
raisons de l'oubli qui a englouti ces manuscrits entre la fin de l'Empire
songhaï et le XXe siècle : l'alliance objective entre les griots, qui
voyaient dans l'écrit une menace pour leur pouvoir, et les colonisateurs,
français ou marocains, qui ont pillé ces bibliothèques...Au total, le
résultat de ce travail collectif, qui atomise tant de préjugés racistes, qui
balaie tant d'idées fausses sur l'Afrique, notamment celle, malheureusement
accréditée par nombre d'Africains eux-mêmes, qui voudrait qu'elle fût d'abord
et avant tout une civilisation de l'oralité, est proprement bouleversant... On en conseille la lecture à tous
les hommes politiques du XXIe siècle, qui feraient bien de méditer aussi «A
propos des bons principes de gouvernement», traité de science politique écrit
au XVe siècle, dont Jean-Michel Djian est persuadé qu'il a été «pompé» par
Machiavel : «Il y a dans ce texte beaucoup de choses que l'on retrouve,
presque mot pour mot, dans "le Prince", un siècle plus tard.» On y
découvrira enfin quelques extraits d'un fantastique inédit : un jour qu'il
travaillait à la bibliothèque Mamma-Haidara, le professeur Georges Bohas
découvre avec stupéfaction un texte inconnu, «Histoire du Bicornu», qu'il
identifie tout de suite comme une version arabe d'un écrit qu'il connaît bien
dans sa version syriaque, «le Roman d'Alexandre». Il décide de le traduire !
Un enchantement digne des «Mille et Une Nuits
Si
l'existence de ces mythiques manuscrits en arabe était connue quand ils
étaient conservés à Tombouctou dans des fondations ou chez des particuliers,
leur contenu restait mystérieux : moins de 5% ont fait l'objet de travaux
scientifiques ou de traduction. "Il y a des textes religieux, mais
aussi des correspondances, des poèmes, des actes juridiques, des actes de
commerce, des carnets de voyage, de la théologie, de la médecine, du
soufisme, des mathématiques, de l'astronomie, de la géographie, des textes
sur la résolution des conflits, de la philosophie, des traditions. Et aussi
beaucoup de rapports sur des échanges commerciaux", précise
Abdelkader Haïdara en faisant visiter les lieux, le 2 mai, aux ministres
français et allemand des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault et
Frank-Walter Steinmeier. |
les pÉlerinages |
Laurent deshayes |
Edition
PLON |
2007 |
||
|
les mondes du sacrÉ |
Jacques
rifflet |
Edition
MOLS |
2000 |
||
Un
livre où s’entrechoque, la religion, la laïcité, l’ésotérisme et le sacré. Un
super livre de référence.
|
les religions de l’orient |
||
|
les sikhs
– histoire & tradition des « lions du
panjab » |
Denis
matringe |
Edition
ALBIN MICHEL |
2008 |
||
Denis Matringe inscrit le phénomène sikh dans un cadre plus large, celui de l’identité panjâbîe, cette région aujourd’hui divisée entre l’Inde et le Pakistan mais qui a su maintenir un particularisme culturel. Il montre ainsi comment le sikhisme prolonge les traditions religieuses panjâbîes (bhakti visnouite, dévotion soufie, yoga tantrique), comment il fédère une identité régionale au cœur des turbulences de la modernité (depuis la conquête anglaise jusqu’à la Partition) et dans quelle mesure il révèle, aujourd’hui encore, les aspects divers et complexes de l’indianité, en Inde et dans le monde.
|
l’Évangile, le coran – les deux visages de l’islam
– les versets qui les sÉparent |
Henri
MOTTEZ |
2003 |
Les
religieux musulmans disent que le Coran a deux visages, car il comporte des
anachronismes et des contradictions. L’auteur a recherché les raisons de ces
contradictions, d’autre part il fait un parallèle entre l’Évangile et le
Coran, leurs points communs et leurs oppositions. Pourquoi
ces problèmes alors même que le Coran (verset XLVI – 12) est très clair
« Le Coran est un livre, confirmant la
Thora et l’Évangile, mais en langue arabe ». Au sommaire de ce livre : Origine de la Mecque et du peuple arabe
- La vie de Mohammed - Période heureuse avec son mariage
avec Khadidja - Les premières révélations et la période
tolérante - Les références à Jésus et à Marie -
Mohammed, médiateur entre Juifs et Chrétiens - morte de Kadidja -
Période humiliante : Mohammed
polygame _ L’hégire (622) - Mohammed réfugié demande
l’asile politique aux juifs - Période militaire défensive :
Bataille au puits de Badr - La Djihad - Bataille du
mont d’Ohood - Bataille des tranchées - L’obéissance
et la soumission aux chefs est obligatoire - Captifs et captives
de guerre et esclavage - les cottes de maille - les
Haddith - Seuls les croyants sont frères - Pèlerinage
à la Mecque - Période offensive et triomphante :
Prise de la Mecque - Mohammed à la Mecque -
Interdiction de l’alcool - Bakchich - Rupture totale
avec les autres religions - L’argent et le partage - L’orgueil
et la vanité - La prière - Les femmes et la mariage
- L’Héritage des enfants - Les femmes et la mariage après
la mort de Kadidja - Le Karokari - Le meurtre
d’honneur - L’histoire du collier d’Aïcha et l’origine de l’obligation du
port du voile islamique - Ecole et
religion - Le Paradis et la vie éternelle
- Les particularités du Coran et des Hadith qu’on ne trouve pas
dans l’évangile - La générosité - La
consanguinité - la patience - Allah condamne
l’homosexualité - La prédestination (Maktub) -
L’hérédité - La mort de Mohammed -
Classement des sourates - Obligations et interdits -
Monogamie et polygamie - Les immolations et la circoncision et
l’excision - Les interdits de certaines nourritures et
interdiction de peindre des créatures d’Allah - Le jeûne
- la banque et les intérêts - Le mariage, son choix et sa
liberté - Religions et politique « islamocratie » ou
démocratie ? - Quel avenir pour les
extrémistes ? - L’islam et la démocratie -
Diverses citations - On reconnait l’arbre à ses fruits
- |
L’ŒUVRE THḖURGIQUE
DU ZODIAQUE- VḖRITABLE ET AUTHENTIQUE
ALCHIMIE INTERNE |
Fred
MacParthy |
Edition
Sesheta |
2017 |
L'Œuvre
Théurgique du Zodiaque Véritable et Authentique Alchimie Interne. Prémisse au
contact avec le Saint Ange Gardien. Fred MacParthy & Collegium
Rosæ-Crucis La pratique de la Théurgie demande à l'Adepte un cœur pur et une
parfaite connaissance de Soi pour que ce dernier puisse être digne d'entrer
en contact avec les plus hautes énergies divines. Pour la première fois est
révélé, le rituel de l'Œuvre Théurgique du Zodiaque du Collegium Rosæ-Crucis,
qui promet au praticien solitaire, une véritable entrée en matière pour
tendre vers le Divin et s'équilibrer, afin de préparer la venue de notre
Saint Ange Gardien. Ce rite vous élèvera au rythme des 12 signes du zodiaque,
en bannissant vos principaux défauts, en obtenant des qualités nouvelles avec
l'aide des Anges Régents liés aux signes, et vous proposera d'offrir une de
vos qualités au Divin, telle une offrande. Vous voyagerez dans le Temps,
l'Espace, et le Cœur pour vous centrer dans le Sacré, état propice au contact
avec "votre Ange Gardien". Aidé des secrets délivrés par le Sefer
Raziel, Théurgie, Spagyrie et Kabbale seront vos alliés pour confectionner
les Talismans du rituel, véritables portes d'entrée vers les mondes plus
subtils et une parfaite connaissance de soi. Suite des Fragments
d'Enseignements Rosicruciens. L’auteur commence ce
livre en tentant de clarifier la distinction entre magie et théurgie, vieille
question qui se heurte aux sens très divers accordés aux mots. Il y aurait
une idée de contrainte dans la magie, contrainte exercée par la volonté qui
serait absente de la théurgie. Néanmoins un type de théurgie resterait très
proche de la magie cérémonielle par l’usage fait des symboles, objets ou
substances mais avec une orientation différente. Il s’agit alors, selon
Jamblique de faire descendre le divin en nous. L’autre type de théurgie,
porté par Porphyre, tout en dépouillement vise une élévation volontaire vers
le divin. Ces deux types de théurgie ne s’excluent pas l’un l’autre même si,
comme le remarque justement l’auteur, on ne peut se cantonner à une forme
cérémonielle. Autre clarification
nécessaire, celle concernant la notion d’égrégore. L’usage courant qui est
fait du mot, tout à fait erroné, porte à confusion. L’auteur rappelle que le
terme, étymologiquement, évoque l’éveil, l’éveilleur, le veilleur, ce qui
conduira au concept de « guide » ou d’ « ange »,
gardien d’un groupe traditionnel à distinguer des « anges » créés
par le travail d’un groupe d’individus. La pratique présentée dans cet
ouvrage est adapté de celle d’un collège traditionnel. Elle est un préalable
à la « conversation avec le saint-ange gardien » qui elle aussi
mérite clarification. L’ouvrage accompagne le pratiquant éventuel pas à pas
dans l’accomplissement du cycle théurgique zodiacal. Il s’agit d’une forme
d’alchimie interne constituée expérimentalement au cours du XIXème siècle. Le
pratiquant, en parcourant le zodiaque et sa propre personnalité de manière théurgique,
vise à une « rectification » de lui-même et de ses rapports aux
mondes. Basé sur la kabbale et notamment sur le Sepher Raziel. Toutes les
indications nécessaires sont données : correspondances, noms, sceaux,
talismans, élixirs, plantes associées, etc. L’objectif du pratiquant est de
bannir ses principaux défauts, d’intégrer de nouvelles qualités, de s’élever
ainsi dans le Sacré. Bien entendu, comme toujours avec la kabbale, une
pratique minimale de l’hébreu est un atout majeur. |
5 M
mani –
christ d’orient – bouddha d’occident |
François
FAVRE |
Edition
du Septénaire |
2002 |
||
Deuxième partie : Un traité manichéen retrouvé en
Chine - Mani, fils de lumière - La métamorphose
- la renaissance de l’âme et aurale - Transfigurisme et
religion cosmique - Le mystère de l’endoura - La
grande roue - Création des règnes végétal et animal-humain
- La monade et les 7 cieux - le Démiurge - Les
3 roses - les 4 corps et les 5 fluides - le
symbolisme de la colonne de lumière - les 7 perles -
Inversion du sens de rotation des chakras - les 7
imans - Le mystère de la sainte Cène - la descentes
des 7 rayons de l’esprit - La fonte de la coupe du Graal -
Le détachement de la Croix et la mise au tombeau - Le vêtement de
lumière de l’homme nouveau - le signe du Paraclet - Troisième partie : Le yoga et la force descendante
- Montée de la Kundalini - les nouveaux mutants
- Le rôle de la sexualité dans la mythologie manichéenne -
Voie de la main droite et de la main gauche - le célibat des
gnostiques - Vrai Dieu et démiurge - Le bien et le
mal - L’antéchrist en nous - L’être aural, agent de
liaison entre la monade et la personnalité - L’image mentale de l’homme
immortel - Le combat contre le dragon-serpent - les 3
états de conscience - Le serpent à 7 tètes -
Eglise intérieure et extérieure - Mon royaume n’est pas de ce
monde - Les chants de perle - le musée
manichéen - |
MORT ET VIE FUTURE SELON QUELQUES RELIGIONS |
Didier Rabosée |
Ed. L’Harmattan |
2016 |
De tout temps, le mystère de la mort a
intrigué les hommes. Son caractère inéluctable, conjugué au voile épais qui
l'entoure, suscite bien des interrogations, véhicule bien des espérances. Le
présent ouvrage convie le lecteur à un vaste tour d'horizon des principales
religions de différents continents, de l'Orient à l'Occident. Chemin faisant,
il examine l'éventail des réponses apportées par le genre humain à la
question de l'après-mort Didier Rabosée se
propose par ce livre de « présenter l’éventail des réponses que le genre
humain a apportées à la question de la vie post-mortem : anéantissement,
immortalité de l’âme dans l’au-delà, dissolution dans le Grand Tout,
réincarnation, résurrection de la chair, vie éternelle ici-bas. ». L’ouvrage commence
par quelques incursions rapides dans les traditions d’Afrique noire et les
traditions amérindiennes avant d’approcher le Livre des mors des Anciens
Egyptiens : la momification, le périple dans l’au-delà et
l’identification à Dieu, le jugement et la confession négative, les Champs
d’Ialou et la fusion dans le soleil. En passant, il rappelle, avec Louis
Cattiaux l’importance de la magie du nom, connue depuis la préhistoire et
toujours actuelle à travers la pratique du « saint nom du Seigneur ». La Grèce antique n’a
pas laissé de livres des morts et présente une multiplicité de traditions et de
croyances. L’auteur s’attarde sur la conception platonicienne, à mi-chemin
entre orphisme et christianisme à venir. Didier Rabosée nous rappelle que
l’idée de réincarnation (le terme lui-même n’apparaissant dans la langue
française qu’au 19e siècle) était déjà présente en Grèce six siècles avant
notre ère. La diversité grecque se retrouve dans le monde romain sous la
forme d’un foisonnement parfois confus. Les divinités grecques furent
intégrées aux panthéons romains en même temps que les métaphysiques. Didier Rabosée
évoque également le mythe babylonien de Gilgamesh et le Zarathoustra perse
avant d’étudier plus en profondeur les conceptions du judaïsme et celles du
christianisme qui introduit la question de la résurrection. Le christianisme
est devenu un immense amphithéâtre, lieu d’interminables débats théologiques
où l’on s’affronte, où l’on condamne et où l’on pense trop peu, pour
accoucher de conceptions rigides que l’on retrouvera d’ailleurs en Islam. Avant de
s’intéresser aux grandes traditions orientales, hindouisme, bouddhisme,
taoïsme, Didier Rabosée consacre un chapitre à l’alchimie et à l’élixir de
longue vie ou liqueur d’immortalité. Il présente plus particulièrement le
travail des deux remarquables alchimistes contemporains que sont Emmanuel
d’Hooghvorst et Louis Cattiaux, rappelant l’importance du Message Retrouvé
de ce dernier. Avec beaucoup de
modestie et de simplicité, Didier Rabosée dresse un panorama des croyances
principales quant à la mort et à l’après-vie dans le monde. Ce travail met en
évidence, tout à la fois notre grande confusion, alimentée par nos peurs, et
un pressentiment commun de « ce qui demeure ». Au sommaire de cet ouvrage : L’Afrique noire -
Les Indiens d’Amérique - Les civilisations précolombiennes -
le livre des morts des Anciens Egyptiens -
La Psychostasie - Les champs d’Ialou et la fusion dans le
soleil - la Grèce Antique -
Platon - Champs Elysée et Tartare -
Homère et l(Odyssée - Les Romains -
Virgile - Cicéron
- La recherche de
l’Immortalité - Gilgamesh le Babylonien -
Zarathoustra le Perse - Le Judaïsme -
L’âme et l’esprit dans la Bible
- Le Christianisme - La
Résurrection - Paradis et enfer -
Le christianisme et l’âme immortelle
- L’Islam -
L’Alchimie et l’élixir de longue vie
- L’Hindouisme -
Le Bouddhisme - Le Nirvana -
La transmigration - Le Karma
- Le livre des morts
Tibétain - Le Taôisme -
La réincarnation |
5 N
NAISSANCE DE DIEU - LA BIBLE ET L’HISTORIEN |
Jean
BOTTERO |
Edition
GALLIMARD |
1992 |
||
Contrairement à la Mésopotamie et
à l’Egypte, les Grecs et les Romains ne laissent pas les affaires religieuses
à un seul homme. Chaque cité possède son dieu titulaire servant à identifier
le citoyen. Celui-ci doit obligatoirement rendre honneur au dieu de la cité
au risque de troubler l’ordre cosmique et donc l’ordre social. Rien ne
l’empêche en parallèle, s’il le souhaite, d’honorer d’autres divinités. Le judaïsme est considéré comme la
première religion monothéiste. Néanmoins, l’histoire montre qu’il y a des
tentatives de monothéisme avant l’apparition de Yahvé. Au –XIVe siècle, le
pharaon Amenhotep IV impose le culte d’un dieu unique, celui d’Aton, dieu de
la vie et de la lumière. Rebaptisé Akhenaton, le pharaon rejette la tradition
polythéiste. Il change, par une révolution religieuse, l’ensemble du système
cultuel de l’Egypte. Les images des autres divinités sont effacées, les
temples sont fermés et les cultes sont interdits. Le culte d’Aton n’est pas
une révélation. Le pharaon ne se considère pas comme un prophète. Seul Aton
juge les hommes après leur mort. Le règne d’Akhenaton a traumatisé les Egyptiens.
Cette révolution était une hérésie qui a bouleversé l’ordre cosmique et qui,
sur le long terme, risquait d’engendrer la fin du monde. Après la mort du
pharaon, les cultes anciens sont rétablis et le nom du roi hérétique est
effacé. Au second millénaire av JC en
Iran, Zarathoustra reçoit la parole du dieu Ahura Mazda, le créateur des
quatre éléments. Cette dernière lutte contre un être maléfique appelé la
Tromperie. Le zoroastrisme est issu des religions indiennes en les épurant.
Les zoroastriens doivent lutter contre l’esprit maléfique. Si dans leurs
vies, ils n’ont pas succombé au mal, ils gagnent le paradis. Le zoroastrisme
présente trois similitudes avec les religions du livre : monothéisme, lutte
du bien contre le mal et jugement dernier. Cette religion s’est développée en
Perse à la même époque que l’exil des Hébreux à Babylone. Aujourd’hui, le
zoroastrisme compte environ 150.000 fidèles dans le monde principalement en
Iran et en Inde. Au Ve siècle av JC, les philosophes grecs cherchent un principe
explicatif à l’ordre cosmique, ailleurs que dans les mythes jugés incohérents
et immoraux. Ainsi, Platon imagine une divinité ayant fabriqué le monde et
dans lequel les autres dieux se sont installés. Aristote prolonge l’idée du
grand architecte en émettant l’idée que cette divinité suprême n’intervient
ni dans la vie des hommes, ni sur le cours des évènements. Les réflexions des
présocratiques et des stoïciens sont reprises par les penseurs romains, puis
par les premiers chrétiens. Il a fallu des siècles pour que
les Hébreux n’aient qu’un seul dieu. Yahvé signifie « être » ou « souffler »,
un nom à mettre en relation avec le dieu Baal (le vent) très prisé en
Phénicie. Dans ses commandements, Yahvé reconnaît l’existence des autres
dieux, mais il exige d’être le seul à recevoir un culte du peuple d’Israël.
On parle de monolâtrie plutôt que de monothéisme. Les premiers livres de la
Bible relatent la lutte de Yahvé contre les autres dieux. Cette lutte
symbolise les batailles historiques des Hébreux dans la région. Le culte de
Yahvé reprend des procédés de cultes païens, tels les autels et les
offrandes. Il est parfois marié comme les autres dieux. L’exil à Babylone est
le déclencheur du monothéisme. Yahvé n’est pas moins fort que Marduk. Ce
dernier utilise les Babyloniens pour punir son peuple n’ayant pas respecté
ses commandements. Yahvé agit sur tous les peuples, renforçant de la sorte
son caractère universel. Ainsi, Yahvé finit par perdre son nom devenu inutile
puisqu’il n’a plus à être différencié des autres divinités. La Bible hébraïque emprunte de
nombreux textes issus d’autres cultures, tel le récit du déluge à l’épopée de
Gilgamesh, la naissance de Moïse ressemblant fortement à celle du roi perse
Sargon ou l’épisode du veau d’or faisant référence au culte du dieu égyptien
Apis. En puisant de multiples références, les rédacteurs judéens ont voulu
donner au peuple hébreu, confronté aux autres puissances, les instruments
d’une légitimité théorique de sa politique et les moyens de sa survie
spirituelle. Yahvé est un dieu interventionniste, qui marche au côté de son
peuple. C’est un juge récompensant la foi et châtiant la transgression de la
Loi en infligeant des épreuves. Jésus insiste davantage sur le rôle paternel
de Dieu et sur l’amour qu’il éprouve pour tous les hommes. Il n’y a plus de terre promise, mais un
royaume céleste où les hommes se rendront après leur mort. Le christianisme,
se posant en religion universelle, entend se propager à tous, comme le montre
le prosélytisme de Jésus et de ses apôtres. À la fin du Ier siècle, la
doctrine de l’incarnation de Dieu en Jésus est en contradiction avec la
doctrine de la transcendance juive et entérine le divorce entre les deux
religions pourtant liées au départ. A la fin du XIe siècle dans la ville de la
Mecque, Mahomet professe une nouvelle religion au nom du Dieu unique. Plus
qu’une révolution, l’Islam se veut une réforme de la religion pour rétablir
la pureté originelle en prônant un monothéisme plus radical. L’Islam montre
l’image d’un Dieu impénétrable. Il permet d’organiser la vie en communauté et
de fédérer les tribus arabes. Aujourd’hui un peu plus de quatre
milliards d’êtres humains se revendiquent d’une des trois religions du Livre
qui constituent les religions dominantes sur Terre. Néanmoins, le polythéisme
n’est pas mort. Depuis les années 1980, un nombre croissant d’individus se
réclame de religion celte, nordique ou du chamanisme. Leurs adeptes refusent
les valeurs et les dogmes des grandes religions et rejettent la supériorité
prétendue de celles-ci. Au sommaire de cet excellent livre, l’auteur nous parle
de : Le message universel de la Bible - Quatre
études bibliques : 1/ Le plus vieux poème biblique
- 2/ Les origines de l’univers selon la
Bible - 3/ Le récit du « péché originel »
- 4/ L’Ecclésiaste et le problème du
Mal - |
NÉO – PAGANISME B.A- BA |
CHRISTIAN
BOUCHET |
PARDES |
2001 |
A
Moscou comme à Los Angeles, à Paris comme à Valparaiso, dans les mégapoles
occidentales comme dans les plus petits villages de province, des hommes et
des femmes, malgré 2000 ans de christianisme, se disent encore païens. Ils
rendent un culte à Héra, à Wotan, à Perun, à Horus
et à la multitude des autres dieux anciens.
Le
terme néo-paganisme n’évoque que des idées vagues, des druides en robes
blanches… Les dénonciations du clergé catholique à l’approche d’Halloween… Et pourtant ce terme désigne un
courant religieux important, divers et en croissance.
|
5 O
ORIGINES ET HISTOIRE DES RELIGIONS |
J.
MURCHY |
Edition
PAYOT |
1951 |
||
L'approche
historiographique des religions n'est pas réductible à une collection, aussi
vaste que possible, de monographies consacrées aux religions
particulières ; aussi n'est-ce pas là le but de l'histoire des
religions. Il existe, au contraire, une conception qui part de ce qu'ont de
comparable les faits religieux de n'importe quelle culture, ou, si l'on renonce
à l'équivoque catégorie du religieux, les faits culturels tout court. C'est,
en effet, du recours à cette méthode comparative qu'est née, en même temps
que l’ethnologie, l'histoire des religions, la naissance de ces deux
disciplines pouvant être conventionnellement datée de la parution de
l'ouvrage de E. B. Tylor, Primitive
Culture (1871). La
perspective comparatiste qu'elle exige et le caractère culturel de son objet
situent l'histoire des religions aux côtés de l'ethnologie et lui assignent
une position révolutionnaire par rapport à la tradition
historico-philologique. Cette révolution est repérable dans le
« néo-humanisme », qui se présente comme dépassement du vieil
humanisme centré sur la culture européenne. Dans cette perspective, important
fut et demeure l'apport des études d'histoire religieuse à la formation d'un
nouveau sens de l'histoire |
5 P
PETIT TRAITḖ D’HISTOIRE DES
RELIGIONS - |
Frédéric
Lenoir |
Edition
Plon |
2008 |
Quelle
est la toute première religion de l'humanité ? Comment sont apparues les
notions de dieu, de sacrifice, de salut, de délivrance, de prière, de clergé
? Pourquoi est-on passé du culte de divinités féminines à celui de divinités
masculines ? De la croyance en plusieurs dieux à la foi en un Dieu unique ?
Pourquoi la violence est-elle souvent liée au sacré ? Pourquoi y a-t-il
plusieurs religions ? Qui
sont les fondateurs des grandes traditions et quel est leur message ? Quelles
sont les ressemblances et les différences fondamentales entre les religions ?
Des premiers rituels funéraires des hommes préhistoriques aux grandes
religieuses actuelles, Frédéric Lenoir explore de manière limpide l'univers
foisonnant du sacré. Une question parcourt ce livre : à quoi servent les
religions et pourquoi accompagnent-elles l'aventure humaine depuis l'aube des
temps « Aucune
société humaine dont on ait la trace n’est exempte de croyances et de rituels
religieux ».
C’est à partir de ce constat que Frédéric Lenoir, philosophe et directeur du Monde des religions, a
bâti ce livre qui entend retracer l’histoire religieuse de l’humanité. Un
pari ambitieux mais réussi, tant l’ouvrage se lit avec facilité. Dans une
passionnante première partie, l’auteur s’attache longuement à décrire le
phénomène religieux et son développement jusqu’au premier millénaire avant
J.-C. Ce regard, qui plonge dans les profondeurs de l’histoire et de la
préhistoire, lui permettra, en conclusion du livre, d’analyser avec beaucoup
de finesse la réalité religieuse du XXIe siècle et d’interroger sur
« l’archaïsation » de la religion qu’il devine dans le rejet
contemporain de la rationalisation et de l’organisation religieuse. Entre les deux, une seconde partie, plus
classique mais qui ne manque pas d’intérêt, entreprend de décrire précisément
les grandes traditions religieuses de l’humanité. Ce que Frédéric Lenoir sait
faire simplement, mais sans tomber pour autant dans le simplisme ou le
raccourci abusif. L’ouvrage, qui se veut résolument descriptif, ne cherche
jamais à prouver la supériorité d’une religion sur une autre, ni même à
porter de jugement sur le sentiment religieux en lui-même Au sommaire de cet ouvrage : La
religion originelle - Quand Dieu était une femme
- Les dieux de la Cité - Les dieux du
monde - La période axiale de l’humanité
- Sagesses chinoises -
Hindouisme - Bouddhisme -
Sagesse Chrétienne - Zoroastrisme
- Judaïsme - Christianisme
- Islam - Permanence de l’animisme
- |
principes et mÉthodes de l’art sacrÉ |
Titus
burchardt |
Edition
Dervy |
1995 |
On
a souvent tendance à appliquer le terme d’ « Art sacré » à tout édifice qui comporte
un sujet religieux. Seul un art dont les formes mêmes reflètent la vision
spirituelle propre à une religion donnée mérite cette épithète. Les
historiens de l’art, qui appliquent le terme d’ « art sacré » à n’importe
quelle oeuvre artistique à sujet religieux, oublient que l’art est
essentiellement forme : pour qu’un art puisse être appelé « sacré », il ne
suffit pas que ses sujets dérivent d’une vérité spirituelle, il faut aussi
que son langage formel témoigne de la même source. Seul un art dont les
formes mêmes reflètent la vision spirituelle propre à une religion donnée,
mérite cette épithète. Plus de soixante ans se sont écoulés depuis la
parution en français de ce texte magistral, traduit en plus de 10 langues à
travers le monde. Titus Burckhardt a été le premier à présenter dans un seul
ouvrage le cœur et l’essence des grandes formes traditionnelles d’art sacré
tant d’Orient que d’Occident. Il a produit une synthèse et une source féconde
à laquelle beaucoup de spécialistes viennent continuellement puiser. Le
but de l’art islamique est, selon Burckhardt, de « créer une ambiance qui
permette au croyant d’être lui-même le symbole vivant de Dieu sur la Terre »,
c’est-à-dire d’être « conforme à sa dignité primordiale, qui est à la fois
celle de représentant) et celle de serviteur de Dieu. » L’art islamique, et
principalement l’architecture et les arts modelant l’environnement (décor,
épigraphie, tapis, vêtement), a pour vocation de faire « rayonner la beauté
du rite » et de le protéger en même temps : de créer un « cadre conforme au
rite, ouvert aux “bénédictions angéliques” et fermé aux interférences psychiques
obscures. » (L’art de l’Islam, p. 130) Rien, écrit-il, « ne doit
s’interposer entre l’être humain et la Présence, invisible et informelle, de
Dieu », et c’est pour cela que l’art islamique crée un certain vide, en
écartant les troubles et les passions issues du monde pour installer un ordre
esthétique sobre et généreux en même temps, « exprimant l’équilibre, la
sérénité, la Paix. » Dans
les zones à forte population, l’architecture est susceptible « de rétablir
les conditions de pureté et de calme qu’offre ailleurs la nature vierge »
créée par Dieu Dans cette perspective, l’aniconisme de l’art islamique,
l’absence d’images figuratives, ne constitue nullement, pour Burckhardt, une
limitation et un appauvrissement culturel, mais s’inscrit dans une intention
délibérée : empêcher le jeu de miroirs ambigu entre l’homme et son image,
puisque « l’image de l’homme est toujours l’image qu’il se fait de lui-même »
et l’auteur ne se libère jamais du sort que l’image lui jette (« Le rôle des
beaux-arts dans l’éducation islamique » Par ailleurs, il s’élève contre le
préjugé voyant dans l’art islamique une stagnation, alors que le respect de
synthèses formelles, et leur réinvention inépuisable par la spiritualité de
l’artiste, sont dans la nature même de tout art sacré : soit un art
traditionnel est « fidèle à ses principes et par conséquent actif et
inconscient », écrit-il, soit il les « oublie, ce qui entraîne sa décadence
et son effacement. » |
5 Q
quand notre monde est devenu chrÉtien
|
Paul veyne |
Edition
ALBIN MICHEL |
2007 |
||
Si les historiens s’accordent sur cette conversion, ce rêve et cette formidable et incommensurable conséquence, certains auraient tendance à rechercher des « causes » en amont, ou à côté. P. Veyne s’insurge : « Fuyons, écrit-il, le tout-politique non moins que le tout-social ». Il n’est pas de déterminisme capable de dire la raison de cet événement hors norme, et nul recours à des conditions externes ne peut valoir.
Au
reste, ces conditions, à les prendre en toute leur rigueur, n’auraient pu que
rendre impensable, et donc impossible, telle conversion, et tels
effets : un univers entièrement voué au paganisme, sans que les
minorités chrétiennes fussent martyrisées, ne réclamait, ni politiquement, ni
socialement, une si radicale rupture de référents. Rupture fondée sur la
seule « bonne foi » de Constantin, qui n’avait nul « besoin
d’une Église pour ses conquêtes, et aurait pu réunifier l’Empire sans se
faire chrétien ». L’unique
raison de son succès, est une qualité propre à l’acte de conversion : il
est de part en part sincère. Cette conversion, dit l’historien en forme
provocante, et pour bien en marquer la singularité, relève
du « caprice personnel » que ne motive nul « calcul
réaliste ». Constantin ? Un « potentat imaginatif »,
intimement assuré d’« avoir été choisi pour jouer un rôle providentiel
dans l’Économie millénaire du Salut ». D’emblée, nulle tentation
syncrétiste en cette conversion, qui eût pu conjuguer « principes »
chrétiens et « coutumes » païennes. Mais un acte inscrit au cœur
même du christianisme, comme « rapport permanent, passionné, mutuel et
intime » entre « Dieu et ses créatures », quand le paganisme
suppose une relation aléatoire et occasionnelle avec des dieux en multitude. La
« révolution constantinienne » fut donc « exclusivement religieuse »,
et personnelle. À l’ouverture du concile de Nicée, en 325, Constantin
l’affirme : ce fut « élection personnelle ». Le « nouveau
Moïse du nouvel Israël », dit ainsi Eusèbe, son panégyriste. Mais un
Israël sans contrainte : nulle force ne sera employée pour imposer la
nouvelle religion. Celle-ci, par ses ressources propres, doit suffire à
l’emporter. Mais pourquoi l’a-t-elle emporté chez l’empereur, ce
« champion laïc de la foi » ? En quoi le christianisme est-il
ce « chef-d’œuvre » qui trace lentement sa route au cours des
siècles précédents, jusqu’à l’« illumination » décisive de
Constantin ? Sa grande originalité : il est « religion
d’amour », et donne une « signification éternelle » à
l’« existence personnelle du chrétien » qui s’inscrit ainsi dans
« l’unité d’un champ magnétique, orienté vers un être absolu et
universel ». De là sa « virtuosité », dont le paganisme ne
peut être crédité, doublée d’une « invention de génie » : la
« miséricorde infinie de Dieu ». Invention
d’une relation « aimante et pathétique », invention d’une
« nature céleste » accordée à l’âme humaine. Tout ceci, écrit
l’auteur, constitue un ensemble « différent et neuf » de repères
personnels par rapport aux déclinaisons infinies du paganisme. Et cette
« invention » institue le « sentiment religieux » comme
« réalité irréductible ». Qui ne fonde sa raison que sur son
déploiement propre. Je cite plus longuement l’auteur : pour Constantin,
tel qu’il en est le témoin et désormais le héraut, « le christianisme ne
se réduit pas à une recette consolante, c’est un grand roman où se pressent
des sentiments divers et subtils. Le divin, le sacré, est une qualité
primaire qu’on ne peut dériver d’autre chose ». La conversion impériale
est véritablement la « découverte (...) d’un vaste projet divin dont
l’homme est le destinataire ». C’est bien la révélation de cette
relation personnelle, ayant valeur « universelle », qui fait
décision dans cette illustre conversion. Saut dans la
« modernité », précise P. Veyne, face à un paganisme
« majoritaire mais vieillot ». Véritable dissidence animée par
l’incarnation du Pouvoir et de l’État, cette conversion-là, décisive, relève,
selon l’historien, de la seule « ressource » portée par le
christianisme : « La fabulation religieuse n’est pas inconsciemment
utilitaire, elle est à elle-même sa fin et suffit à sa propre
satisfaction ». Au
passage, Paul Veyne évoque d’autres questions : D’où vient le monothéisme ?
Faut-il parler ici d’idéologie ? La religion a-t-elle des racines
psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ? |
5 R
RAISONNANCES BIBLIQUES |
Annick
de SOUZENELLE |
Edition
Albin MICHEL |
2001 |
A
l’heure où commence à s’instaurer un véritable dialogue entre juifs et chrétiens,
comment peut-on comprendre le lien qui unit le « Nouveau
Testament » à « l’Ancien Testament » ? Pour
Annick de Souzenelle, le mystère de cette relation est à entendre comme celui
d’une unique Parole de Dieu, dans laquelle le « Bonne nouvelle » résonne
en pleine harmonie avec la Première Alliance : elle accomplit ses
promesses et dévoile son secret, et son message, à son tour, s’éclaire des
mille corrélations subtiles qui la lient à la Torah. Une
telle vision, étayée par la Tradition et par l’extraordinaire
symbolique des lettres hébraïques, était déjà présente dans toute l’œuvre
d’Annick de Souzenelle, depuis « le symbolisme du corps humain »
jusqu’au « Féminin de l’être ». Elle est ici développée de façon
lumineuse, à travers un parcours qui va du Prologue de Jean au récit de la
Pentecôte. Les correspondances très précises que l’auteur établit à propos de
la circoncision de Jésus, des Béatitudes ou du Notre Père, nous invitent à
changer radicalement notre regard sur ces textes, et par la grâce de leur
enseignement, notre regard sur nous-même. Au sommaire de cet ouvrage : Béréshit
- Naissance et enfance du Christ - Le
Baptême d’eau du Christ - La tentation au
désert - Le Baptême de feu
- Le sermon sur la montagne - Les
Béatitudes au regard des Sephiroth
- Quelques enseignements de Jésus
- Pâque juive et Pâques chrétienne -
La matrice du crâne - Descente de
l’Esprit-Saint - . |
religieux & moines
de notre temps |
Marc joulin |
Edition
du CERF |
1980 |
||||||||||||||||
|
religion, rÉvÉlation, initiation, certitudes
illusoires |
Jean
mourgues |
Edition
Dervy |
2002 |
Ce
grand maçon et philosophe nous présente ses réflexions basées sur la
religion, la révélation et l’initiation. Les rapports des hommes avec
l’Église et Dieu. Ses réflexions sur la Révélation, mot souvent mal compris
et sur la démarche initiatique, qui permet d’accéder à un certain niveau de
spiritualité, créatrice de sens c’est-à-dire à une forme de sagesse. L'auteur nous
présente les réflexions d'un philosophe engagé dans une démarche initiatique
sur trois des questions fondamentales qui se posent aux hommes ayant besoin
de Foi et d'Espérance. Il s'attache à montrer que seule la démarche
initiatique, par l'ascèse et l'herméneutique auxquelles elle invite, permet à
chaque homme de se " révéler à lui-même ", c'est-à-dire d'accéder à
un certain niveau de spiritualité, créatrice de sens, dans la liberté et la
lucidité, autrement dit, à une forme de sagesse. Révéler » traduit le verbe grec apocaluptein (d’où vient «
apocalypse », titre du dernier livre du Nouveau Testament) qui signifie «
découvrir », « dévoiler ». On l’emploie, par exemple, quand on tire le rideau
d’une scène de théâtre au début d’une pièce, ou qu’on ouvre le couvercle
d’une boite pour voir ce qu’il y a dedans, ou, encore, lorsqu’on enlève le
masque placé sur un visage. Révéler consiste à rendre visible ce qui ne
l’était pas, à exposer au regard ce qui auparavant était dissimulé. La révélation, ainsi définie,
implique quatre éléments.
Chaque
théologie et spiritualité a tendance à privilégier un de ces quatre éléments,
sans pour cela nier les autres. Les piétistes, les existentialistes, les
revivalistes insistent sur l’événement ; ils voient d’abord dans la
révélation l’expérience vive et bouleversante d’une rencontre ; celui qui n’a
pas vécu un tel événement n’a pas vraiment la foi, il n’est pas
authentiquement chrétien. Les orthodoxes soulignent plutôt l’origine divine
ou surnaturelle de la révélation : ce n’est pas quelqu’un ou quelque chose
qui parle de Dieu et qui dévoile la vérité, c’est Dieu qui parle et se
dévoile lui-même. Les dogmatiques sont sensibles au contenu et donnent la
priorité à l’enseignement que délivre la révélation ; elle ouvre l’accès à un
savoir. Enfin, les libéraux ont tendance à beaucoup s’intéresser au
destinataire ; il joue un rôle actif, il ne se borne pas à recevoir, il
exprime avec ses idées et ses notions ce qu’il a perçu ; la révélation dépend
de ce qu’est l’homme, de ses sentiments, de sa réflexion et de sa culture ;
elle se formule toujours dans son langage. Le mot grec aletheia (la vérité ou le vrai) signifie
étymologiquement ce qui n’est ni caché ni voilé. Il existe un rapport étroit,
qui a été souvent relevé, entre « révélation » et « vérité ». La connaissance
de la vérité représente toujours une découverte ; elle demande, en effet,
qu’on aille au-delà des apparences pour atteindre une réalité qui n’est pas
immédiatement perceptible. Toutefois, dans le cas de la plupart des connaissances
humaines, l’homme découvre la vérité par ses propres moyens. Il ne la reçoit
pas d’un autre, il y parvient grâce à ses efforts. Il s’éclaire lui-même.
Même si tout savoir résulte d’un dévoilement et implique une découverte, le
plus souvent, en tout cas dans le domaine religieux, on utilise le mot «
révélation » pour une lumière qui vient d’ailleurs, du dehors ; on considère
qu’elle communique une connaissance que nous ne pouvons pas acquérir par
nous-mêmes ; elle nous est donnée par quelqu’un ou quelque chose. Cet usage
du mot révélation explique que fréquemment on distingue les spiritualités qui
se réclament d’une révélation surnaturelle ou externe de celles qui font
appel à une sagesse innée et enfouie dans l’être humain. Pour les religions dites de sagesse, le croyant ou le
fidèle atteint la vérité et parvient à mener une existence juste par ses
seules ressources, par sa réflexion, par sa piété, par sa discipline morale
et par son action. L’être humain découvre en lui-même la voie du salut,
c’est-à-dire la voie d’une vie authentique et il y marche sans avoir besoin
d’une intervention ou d’une assistance surnaturelle. Si, généralement, il a
recours aux conseils et à l’enseignement de « maîtres » qui l’aident et le
guident, ces maîtres ne sont pas des messagers des dieux, ils sont des
experts en humanité. En les écoutant et en les suivant, il devient leur égal
et il apprend à s’en passer. La vérité ne lui est pas donnée ni communiquée
du dehors, il la trouve en lui-même grâce à une initiation qui lui ouvre les
yeux et un approfondissement qui lui permet de découvrir progressivement ce
qu’il porte en lui et que la vie ordinaire lui cache. Pour reprendre le
vocabulaire bouddhiste, il est un « éveillé », qui s’éveille à lui-même et à
sa propre vérité, ou un « éclairé » qui découvre la lumière qui lui est
propre. Sa religion naît et s’alimente d’une « source intérieure » et non
d’apports venus d’ailleurs. De nombreuses religions orientales se rangent
dans cette première catégorie, pour qui, s’il y a révélation, cette
révélation ne peut être qu’intérieure. Les religions dites de révélation se fondent ou prétendent
se fonder sur une action spécifique de Dieu qui décide de dévoiler aux êtres
humains une vérité à laquelle ils n’ont pas autrement accès. Dieu prend la
parole pour leur faire savoir ce qui dépasse leurs capacités ordinaires. Il
leur apporte une lumière qu’ils n’ont pas en eux-mêmes. Selon une parole de
l’évangile de Matthieu qui a servi de titre à un livre de René Girard, « il
proclame des choses cachées depuis la fondation du monde ». La révélation
vient du dehors et manifeste une présence et une vérité entièrement
différentes de ce que nous voyons et savons ; elle est extérieure,
surnaturelle, « tout autre » par rapport à ce que nous sommes. Les êtres
humains la reçoivent, lui rendent témoignage, elle transforme leur vie, mais
ils ne peuvent pas la découvrir seuls et encore moins s’en passer. Sans elle,
ils sont impuissants ; ils sont plongés dans les ténèbres, condamnés à
l’ignorance et à l’erreur. Tout dépend de l’initiative de Dieu. Sans cette
révélation surnaturelle, il n’y aurait pas de religion vraie, les hommes
seraient livrés sans échappatoire possible à des illusions ou à de
faux-semblants. Comme exemples de religions de révélation, on cite, en
général, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Cette distinction classique entre sagesse et révélation
n’a, à mon sens, qu’une portée limitée. En effet, dans les spiritualités de
la sagesse, interviennent des éléments extérieurs, des rencontres et des
échanges, et on découvre en soi quelque chose d’autre que le soi. De leur
côté, les spiritualités de révélation sont bien forcées d’admettre qu’on ne
comprend et qu’on n’accueille une parole venue du dehors que si elle trouve
en nous un « point d’ancrage ». Elle doit nous rejoindre quelque part et
correspondre à une attente ou à une intuition inscrite en nous. Il y a
toujours complémentarité entre l’intérieur et l’extérieur, interpénétration
entre ce que je porte en moi et ce qui me vient du dehors. Il importe donc de
relativiser cette opposition (comme je l’ai fait dans le deuxième chapitre de
mon livre Parler de Dieu). Je rappelle, d’ailleurs, qu’on a parfois présenté
l’Évangile à la fois comme une révélation et une sagesse, et que l’islam
souligne souvent la rationalité de l’enseignement coranique : la religion
révélée unit sagesse humaine et parole divine. Dans cette perspective, la
révélation externe nous fait découvrir ou nous aide à découvrir ce que nous
avons ou ce que nous portons en nous.. |
5 V
vivre & transmettre la tradition
– connaissance des religions |
A.M.R |
Edition
Dervy |
2003 |
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Michel Chodkiewicz : Les rites d’initiation
dans le soufisme - Jean-Claude Dubois : Les treize
saints de la médecine chinoise, art de guérir et art de guerre -
Un tableau de Su Ren-shan - Le loup de Gubbio -
Transmission et médiatisation - Philippe Faure : Les médias de la
transmission. A propos de la transmission de la tradition chrétienne au Moyen
Âge - Statut et hiérarchie des médias - Réception et
réappropriation de la tradition - Françoise Bonardel et Christophe Ibach :
L’esprit du signe - Jean Canteins : Livres et
transmission - Patrick Geay : La Franc-maçonnerie
contre elle-même - Jean-Pierre Laurent : Guénon face à la
critique historique - Patrick Laude : Présence et
Vérité : L’héritage spirituel chez Louis Massignon et Schuon - Jean-Michel Mathonière : La tradition et sa
transmission dans les compagnonnages : aperçus en forme de mise au
point - Le problème des sources - Quelques idées
reçues - Iegor Reznikoff : Transmission orale et
écrite : le chant chrétien antique - L’interprétation du
chant antique et comment renouer avec la tradition orale - La
leçon de l’oralité - Matthias Korger : Biographie des œuvres
de Philip Sherrard - le cosmos comme théophanie
- . |
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