Chapitre 22 A - Z
(Tarots - Astronomie - Astrologie) |
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22 A
abc
des tarots |
C.
siLvestre |
GRANCHER |
2001 |
||
|
A LA RECHERCHE DU TAROT ÉSOTERIQUE,
GNOSTIQUE, SPIRITUEL, SYMBOLIQUE ET MÉTAPHYSIQUE |
Georges
Flour |
ARCADIA |
2010 |
||
Pèlerinage
métaphysique
au cours duquel nous irons à la rencontre de la Tradition en étudiant divers
supports de réflexions, comme l’ésotérisme, l’Alchimie, l’herméneutique, les
diverses traditions, la géométrie sacrée, la franc-maçonnerie, la
numérologie, les nombres, l’Egypte, la Grèce, la kabbale et les lettres
hébraïques, les couleurs et bien d’autres sciences sacrées. (ci-contre lame 9 du Tarot Arcadia) Le but final de l’étude du Tarot étant de prendre
conscience que nous devons ici et maintenant avoir une règle de vie afin
d’aller vers notre propre Réalisation spirituelle. Voyons
maintenant l’historique de ces Tarots : L’histoire connue du Tarot commence
en 1425, avant cette date le Tarot est une légende, un mythe puisqu’aucunes
traces n’a été laissées ni sur le papier ni sur la pierre. En 1375 un jeu de
cartes appelé Naïbi apparaît à
Florence et va se diffuser très rapidement dans toute l’Europe, mais d’où
viennent ces Naïbi ? Au
12e siècle, au sud de la Turquie, à la frontière Syrienne était
une province plus ou moins indépendante appelée la Cilicie. C’est de
cette province que le jeu de cartes appelé Naïbi fut emmené en Italie par les
marchands qui commerçaient avec le proche Orient et par les soldats revenant
de croisades. Cette Cilicie appelée par ailleurs «la petite Arménie»
était en grande partie composée d’artistes arméniens, imagiers et
miniaturistes émigrés, ayant fui les guerres et les persécutions. Un
petit rappel historique. Le 13 Octobre 1307, voit l’arrestation des templiers
sur ordre de Philippe le Bel. Le 19 Mars 1314, l’Ordre du Temple est
définitivement détruit et aboli avec la mort de son Grand Maître Jacques
de Molay, sur le bûcher de l’île aux juifs. Alors les maîtres des
fraternités lancent ce que la Tradition compagnonnique appelle : la
grève des cathédrales. En 1 mois tous les chantiers sont arrêtés,
beaucoup de ces compagnons quittent la France, les autres rentrent dans leur
foyer, plus rien ne sera construit selon les règles de l’Art sacré. Commence
alors le temps de l’Inquisition et la dictature des religieux. Les compagnons
qui partent en Italie, participeront à la Renaissance italienne et c’est certainement
pourquoi beaucoup de Tarots ésotériques verront le jour là-bas et
traverseront les Alpes quelques siècles après. Cette
période de l’inquisition aura une répercution certaine sur les jeux de
cartes, car les autorités religieuses vont le plus souvent interdire ces jeux
d’argent, et, c’est ainsi que les maîtres cartiers vont développer des jeux
parallèles, avec des symboles aussi divers que variés, donnant ainsi
naissance au futur Tarot ésotérique, et c’est cette transmission ésotérique
codée qui est parvenue jusqu’à nous, codage secret que l’on peut qualifier de
« langue des oiseaux ». Vers
1420, paraît à Bergame en Italie, le 1e Tarot princier appelé Visconti-Sforza, du nom des deux familles les
plus puissantes de l’époque, et là le mystère du Tarot ésotérique va
commencer. De 1420 à 1650, l’Italie va développer ces Tarots sous plusieurs
facettes, symboliques, hermétiques, religieuses, allégoriques et mythiques.
En 1650 à Paris, les maîtres cartiers Jean Noblet, Jean Dodal et Vieville,
créent chacun un Tarot, ces jeux, dit « Tarot
de Marseille »sont les plus anciens qui existent et sont
conservés à la Bibliothèque Nationale. En
1781 un dénommé Court de Gébelin écrit un ouvrage sur le Tarot, en
affirmant que son origine vient de l’Egypte ancienne, que la divination en
était l’objet et qu’une connaissance y est cachée. Il n’en fallait pas plus
pour enflammer les esprits. A partir de lui, deux phénomènes vont changer le
cours et la vision de Tarot 1/ Les Tarots de
Noblet, Dodal, Vieville et autres, vont prendre le nom de « Tarot de Marseille », car cette ville
était l’épicentre de la production mondiale de cartes à jouer, elle va ainsi
produire des quantités de jeux et va inonder l’Europe et le Monde. 2/ Le divinatoire va
s’imposer, grâce aux occultistes et devins de l’époque. Cette période de transformation du Tarot s’est faite par
l’intermédiaire de 2 mouvements : 1° Le mouvement des occultistes-ésotéristes
comprenant des Franc-maçons, des rosicruciens, des martinistes, des
satanistes, des chercheurs d’absolu et autres, qui adhérent aux théories de
Court de Gébelin. En 1840 l’Abbé Constant appelé Eliphas Levi
va relier le Tarot à la Kabbale et aux nombres, cette idée sera reprise par Oswald
Wirth alors secrétaire de Stanislas de Guaita, lequel grand
occultiste influencera O. Wirth. Wirth créera son Tarot et écrira un livre
« les imagiers du moyen âge ». Pour O. Wirth « le Tarot est un traité de philosophie en image, qui permet
à l’homme d’ouvrir son esprit, développer son imaginaire grâce aux symboles
et de méditer dans le silence de son cœur ». Le
docteur Gérard Encausse appelé Papus fondateur du martinisme,
écrivain prolifique, créateur de nombreuses sociétés secrètes et passionné
par les sciences occultes écrira plusieurs ouvrages sur le Tarot dont « le Tarot des bohémiens ». 2) Le mouvement du
divinatoire ou de la divination (1782). Son fondateur est Etteilla,
anagramme de son vrai nom Alliette. Franc-maçon au G.O, il est membre
de la célèbre loge « les neuf sœurs »,
dont Court de Gébelin est le secrétaire, sa filiation avec ce dernier se fit
donc tout naturellement. Il créa plusieurs jeux dont « le Grand
Etteilla » qui encore aujourd’hui fait référence. En 1780 sa
renommée était si grande que les gens attendaient des heures devant sa porte
pour une consultation. Etteilla a révolutionné le Tarot en en faisant un mode
divinatoire. A
la même époque vers 1800, Mlle Lenormand de son prénom Marie-Anne
Adélaïde s’impose comme voyante exceptionnelle. Elle crée son Tarot basé sur
les mythes grecs, la numérologie, la kabbale et l’astrologie. Toute l’Europe
des puissants a défilé dans son salon. Alors aujourd’hui qu’en est-il du Tarot, et comment se
décompose-t-il ? A/ C’est un jeu de cartes, passetemps ou jeu d’argent B/
C’est un support divinatoire utilisé pour la prédiction et la divination C/ C’est un support de réflexions, ésotérique, symbolique et
métaphysique, utilisé par l’homme pour mieux se connaître en utilisant les
sciences sacrées |
A LA RECHERCHE DU TAROT PERDU. LES TABLETTES D’HERMÈS |
Robert Mazlo |
Edition Ramuel |
1998 |
Au
XIIIe siècle, en pleine Inquisition, apparaît en Occident sous la forme
bouffonne d’un jeu de cartes, un ensemble de 78 images étranges et
mystérieuses groupées sous l’énigmatique nom du Tarot. Nul jusqu’à présent,
n’a pu connaître leur véritable origine qui remonte à la nuit des Temps,
puisqu’on retrouve déjà la même iconographie symbolique et sacrée sur les
parois des grottes dites « préhistoriques ». Ce
mystère, un des très rare avec le Yi-king chinois et la Géomancie africaine,
à nous être parvenu dans son intégralité et son schéma d’origine, continue,
depuis plus de 700 ans, à fasciner les occidentaux. Il contient en effet sous
forme codée toute la Sagesse à laquelle aspire l’homme : L’équivalent de
la Pierre philosophale des Alchimistes. Ce récit rédigé à la manière des contes alchimiques, alliant l’irrationnel au rationnel, pourrait dérouter au premier abord, mais très vite, la Magie opère, acheminant le lecteur à travers les 22 arcanes du Tarot, vers la Voie… Un
excellent roman qui allie les arcanes du Tarot, l’alchimie, l’hermétisme, le
voyage initiatique, le mystère et la magie. L’auteur, dans la lignée de Pacioli, de Cellini et de Jamnitzer, a été initié aux codes et aux secrets de l’Alchimie des formes dans les écoles et les ateliers d’orfèvrerie. Il y a été promu Maître d’Art. En tant qu’orfèvre, ses bijoux sont exposés dans les musées et parent des femmes du Monde entier. Il signe là son premier ouvrage, aboutissement de plus de trente ans de recherches sur la signification des images et de la structure du Tarot. Atelier de joaillerie Mazlo – 3, rue des Menus- 92100 Boulogne sur Seine |
andrḖ breton
– le jeu de marseille - tarot |
Le
Musée CANTINI DE MARSEILLE |
MUSEE
CANTINI |
2003 |
Le
Musée Cantini présenta, l’été 2003, le célèbre Jeu de Marseille des
surréalistes offert à la Ville par les héritières du poète, Aube
Elléouët-Breton et sa fille Oona après la vente aux enchères de la collection
André Breton, en souvenir de Varian Fry, responsable du Comité américain de
secours aux intellectuels qui avait obtenu leurs visas pour les États-Unis
avec ceux de nombreux artistes réfugiés à Marseille.
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ANDRḖ BRETON -
ARCANE 17 DU TAROT |
André Breton |
Edition Pauvert |
1989 |
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Et cette lumière ne peut se
connaître que trois voies: la poésie, la liberté et l'amour qui doivent
inspirer le même zèle et converger, à en faire la coupe même de la jeunesse
éternelle, sur le point moins découvert et le plus illuminable du coeur
humain ". Arcane 17, écrit par André Breton pendant son
exil en Amérique du nord pour fuir la seconde guerre mondiale et la
répression de Vichy (qui le visait personnellement), dévoile ses réflexions,
ses inquiétudes et ses espoirs sur le devenir du monde et de la civilisation
occidentale. Ce livre fut rédigé au Québec et commence par la description de
l’île Bonaventure, un sanctuaire d’oiseaux de mer battu par le vent et les
vagues, dont la vision suscite une stupeur admirative mêlée de réminiscences.
En ce lieu hors du temps, Breton se souvient de ses grandes émotions passées
(exemple : le souvenir de drapeaux rouges et noirs brandis par la foule lors
d’une manifestation, etc.) et s’ouvre aux grandes douleurs, incarnées par une
femme qui a beaucoup souffert et que Breton a rencontrée en Amérique (Breton
ne la nomme pas mais il s’agit sans aucun doute possible d’Elisa Claro, qu’il
épousera après-guerre). André Breton, avec le recul que permet la distance,
songe à l’Europe et aux conditions de son redressement : pour lui, il est
essentiel de repenser notre manière de considérer et d’apprendre l’Histoire,
et de remplacer les valeurs masculines qui ont précipité le monde dans le
chaos de la guerre (Junger est cité par Breton comme le héraut lyrique de la
violence et de la destruction) par les valeurs féminines, incarnées par
l’innocence de la femme-enfant et la naïveté dans l’art (Arcane 17 contient
un vibrant hommage au facteur Cheval). Je cite : "Cette crise est si aigue que je
n'y découvre pour ma part qu'une solution : le temps serait venu de faire
valoir les idées de la femme aux dépens de celles de l'homme, dont la
faillite se consomme assez tumultueusement aujourd'hui". Néanmoins, même
lorsque Breton disserte sur l'essence de la liberté (qui pour lui ne doit pas
être confondue avec les enjeux de la libération du territoire national), ses
réflexions diffèrent nettement de simples considérations philosophiques sur
la civilisation écrites en temps de guerre : elles sont à chaque fois
transcendées par de multiples évocations (invocations ?), parfois fort
longues, de grands mythes fondateurs de la figure féminine (Isis, Mélusine
-il est intéressant de souligner l'absence d'Eve et l'hostilité de Breton
envers la mythologie et les prêtres chrétiens [exemple : évocation négative
et méprisante des prêtres tentant d'approcher Elisa Claro pour l'aider à
faire face à ses malheurs]) et des forces supérieures cachées derrière les
apparences. On sent, en permanence, la volonté de Breton
d’accéder à la dimension mythologique comme s’il voulait régénérer l’humanité
à sa source même. Il ne cesse de chercher des correspondances (parfois de
manière trop obsessionnelle et c'est sa seule faiblesse) et d’en signifier le
sens, s’appuyant sur l'occultisme (via la magie et le mythe d'Osiris - la
révélation de la formule "Osiris est un dieu noir" est fortement
soulignée et constitue un pivot du livre) et sur les arcanes du tarot, dont
certaines sont longuement décrites comme des paysages oniriques faisant sens.
Breton confie également avoir foi dans les génies poétiques et dans les esprits
inconnus supérieurs qui ont guidé ses pas (permettant des rencontres
essentielles) et toujours l’ont rattrapé au moment où il allait trébucher et
chuter. Il y a clairement, chez Breton, une quête de spiritualité et une
exigence de vrai courage (André Breton cite Pierre Brossolette, en exemple
d'homme qui a su faire face au danger et prendre le risque de résister) pour
défendre (Breton évoque alors Hugo et La fin de Satan dans la conclusion
d'Arcane 17) la Poésie, la Liberté et l'Amour. La lecture d’Arcane 17 n’est pas aisée car la
pensée de Breton se déploie en spirale, brassant les mêmes thèmes avec de
nombreuses digressions qui ôtent toute linéarité au texte, et explicite peu
ses références. Ainsi, la prose poétique de Breton, tout en étant d’une
grande beauté car à la fois extrêmement précise et riche d’images, peut
dérouter le lecteur qui ne serait pas déjà familier de l’œuvre et de la
pensée de Breton, notamment dans sa dimension occulte. Il faut en fait
accepter de se laisser emporter et de s’immerger dans ce texte sublime, que
Breton a complété par un court appendice « Ajours » afin de préciser ou
d’actualiser les éléments de sa réflexion à la lumière de la Libération, qui
suscita l’inquiétude de Breton en raison des compromis acceptés par le peuple
de Paris, en lequel Breton avait placé ses espoirs de révolution. Breton y
déplore le retour du sentiment nationaliste (en citant Eluard et Aragon, tous
deux contaminés !) et insiste sur la nécessité de redonner un sens à la vie
(de la "repassionner") pour éviter de succomber à l'attrait de la
fureur guerrière (dont Breton admet et déplore la grandeur, en évoquant
Junger) Arcane 17 démontre aussi que la guerre a été un
creuset de la pensée d'André Breton et que le surréalisme ne peut être
pleinement compris si on néglige l'arrière-plan des deux guerres mondiales
successives. En conséquence, Arcane 17 est daté et appartient à une époque.
Plus qu'une faiblesse, cela prouve que la pensée d'André Breton n'est pas une
pure construction intellectuelle (ce qui peut parfois lui être légitimement
reproché tant Breton a manifesté un esprit de "système") : elle
émane d'une expérience intensément vécue dans une époque intensément
troublée. Arcane 17 est un ouvrage fondamental car il constitue une sorte
d'aboutissement de la pensée d'André Breton, qui éclaire rétrospectivement
tout le développement historique du surréalisme. |
arcanes du tarot |
LE
KA D’OR |
ARCADIA |
2006 |
10
volumes comportant plus de 3 500 lames de tarot, en couleur du plus ancien au
plus récent. Un
vrai parcours initiatique, parcours fait de beauté de réflexion, de
méditation et de recherche tout comme St Jacques de Compostelle, ces arcanes
nous enseignent comment et pourquoi nous avançons dans cette voie spirituelle
que nous avons choisie. |
arcanes majeurs & art chimique |
Jean
d’ambre |
EDITION
Ramuel |
1998 |
Ce livre présente les
vingt-deux arcanes majeurs du tarot sous un aspect alchimique. Alchimie qui
est ici déclinée sous ses aspects électromagnétique, magnésie, lumière
astrale, astrologie et magique. Un très bon travail
sur les rapports des tarots et de l’alchimie. |
ARCANE 13 DU TAROT, ARCANE SANS NOM - CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCḖE |
Georges Flour |
Arcadia |
2016 |
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Si
cette Grande Faucheuse, cette Camarde représente la mort, c’est pour
avoir un nom commun que tout le monde accepte. Dans la réalité, chacun y
mettra son symbolisme personnel qu’il appellera : changement d’état,
passage, Renaissance, évolution spirituelle, transformation positive,
transmutation, métamorphose, ultime initiation, porte étroite, fusion, etc.
Certains rites maçonniques procèdent d’ailleurs à une dramaturgie de la
mort : La mort du vieil homme et la naissance de l’homme nouveau – la
mort d’Hiram et sa transmutation-palingénésique – mort spirituelle par
décapitation dans la caverne du 9e etc. – Les rites templiers
mettent au centre de leur rituel la mort. Mort de Jacques de Molay brulé en
1314 sur l’ile aux juifs et la mort des assassins du Grand Maitre de l’Ordre,
Philippe le Bel et le Pape Clément V, mort en 1314, puis du secrétaire de
Philippe le Bel : Enguerrand de Marigny qui lui aussi mourut
en 1315 pendu au gibet de Montfaucon – La
faux
que tient le squelette coupe l’utile et l’inutile, elle nettoie le superflu
qui encombre le chemin initiatique et met de côté les éléments qui vont
fertiliser sa materia prima. Les peintures murales du
néolithique expriment à travers les squelettes peints sur les murs et les
grottes, des scènes de trépas et en font des scènes d’un passage joyeux vers
un au-delà paisible. Cela peut rappeler la formule de St Pierre Damien
(1072), formule adressée aux vivants : « Vous êtes ce que nous avons été, vous serez ce que nous sommes ». Au risque de me répéter, cette mort
symbolique n’est pas une fin mais un recommencement, une renaissance, une
nouvelle vie, un nouveau départ. Les yeux que l’on ferme en ce monde,
s’ouvrent dans un autre monde. Le sage ne craint pas ce moment, car pour lui,
mourir c’est savoir. Il
y a une grande similitude entre cet arcane sans nom et l’arcane du Fou. L’un
est sans nom, l’autre sans numéro, il est simplement dénommé Fou/Mat/ Ka
d’Or. Tous les deux expriment ces passages/cycles, Mat veut dire mort et tous
les deux échappent à l’enfermement pour voyager sur les ailes de la liberté,
de l’immortalité et de la légèreté, ayant quitté les pesanteurs terrestres.
Ce sont les deux seuls arcanes représentés en marche ou en mouvement
dans le Tarot. Les
mythes attachés à cet arcane 13 sont les Carnavals
dont l’étymologie est : Carna et vale : Carna est la
déesse de la chair, son époux est Janus dieu des portes, c’est une déesse
protectrice- Vale signifie quitter, s’en aller, changer de
comportement. Ainsi les carnavals invitent à l’amusement, au sexe et au
défoulement avec la déesse de la chair. L’origine des carnavals remontent à
Eleusis, où se pratiquait un rituel de fêtes en l’honneur de Déméter la
déesse de l’agriculture et mère de Perséphone. Beaucoup de participants se
déguisaient en squelette et se mélangeaient avec les vivants. Le rite
celtique du 1e Novembre reprend cette symbolique avec une légende
accompagnant une danse macabre. Dans tous les carnavals on trouve des
masques derrière lesquels les participants peuvent se cacher et se défouler
sans se faire connaitre, on y trouve également des squelettes, des danses, de
la musique, de l’alcool ou du vin et beaucoup de bruit, l’origine est
grecque, rappelant les bacchanales et les rites dionysiaques. La mort ouvrait
et fermait les carnavals. Au Moyen-Âge, les carnavals duraient entre 3 et 7
jours, à Venise le carnaval durait 6 mois. A la fin du carnaval, l’effigie du
Roi du carnaval était brulée puis un squelette parcourait la ville s’assurant
que tout le monde était chez soi. Enfin la période du Carême pouvait
commencer. Lorsque
l’arcane du Fou rend visite à la Grande Faucheuse, il est étonné, ainsi
pouvons-nous entendre le dialogue suivant : Le Fou :
Comment t’appelle t-on ? La Grande
Faucheuse : On m’appelle la mort, mais en réalité, je n’ai pas de
nom, et si je fauche, ce n’est pas pour couper, mais pour rassembler ;
je rassemble les morceaux épars de l’homme qui a vécu plusieurs morts ;
je suis son guide vers le ‘’Grand Passage’’, le passage vers la vie
intemporelle. Tu le sais pour l’avoir senti dans ta chair, je suis
‘’passage’’, de la mort vers la vie, je suis le vrai porteur de lumière, je
suis Devenir, présent dans l’eau de vie et je suis le grand ‘’Rassembleur’’,
je suis l’échappée vers la Sagesse. A ce moment-là, la mort,
squelette de chair se transforme en squelette de lumière, à la blancheur
éclatante…Oui, je suis Lumière, je suis ta
Lumière et c’est pourquoi, comme moi, tu peux, à jamais, abandonner ‘’ le
bandeau de l’initié’’ et regarder la lumière en face, découvrir la lumière de
l’invisible ; cette lumière qui va te projeter vers le ciel par le
centre de la Croix. C’est la raison pour laquelle ma faux est devenue un arc.
Le Fou entendant cela se dissout dans le Vide, le centre du Soi, sombre
tunnel de la caverne initiatique, tourbillon insensé des existences
éphémères. Assoiffé d’absolu, le Fou tombe vers le haut, dans la lumière
aveuglante du Tout, au centre immobile de la Croix. Je suis lumière d’étoile
dit encore la Mort, superposition d’Etoiles, l’étoile du Compagnon, l’étoile
à huit branches de l’ange de vie (arcane 17) étoile à cinq branches de
l’homme divinisé (Vitruve). Je suis toutes les étoiles puisque je suis toutes
les lumières. Le Fou termine alors cette visite totalement
transformé par la Mort qui rassemble. L’arcane 13 est en correspondance avec les Oghams celtes et les Runes nordiques. L’Ogham dans la tradition celtique est une écriture secrète et un langage de signes réservé aux initiés, c’est également un système de symboles utile en magie et en divination. Il est aussi appelé ‘’alphabet des arbres ou oracle des Druides’’ car ses 25 lettres correspondent à un arbre ou un végétal qui sont autant de signes de l’invisible à déchiffrer. L’arcane 13 nous fait pénétrer dans ce langage. 5 Oghams sont en relation avec lui, il s’agit de : Le Fearn qui est l’Aulne – Le Straif qui est l’Epine noire – Le Ruis qui est le Sureau – Le Mor/Eamhancholl qui est la Mer - L’Ioho qui est l’If – Le
Ruis appelé Sureau est connu pour ses capacités de
régénération, il est également l’arbre de la mort et de la Renaissance, il
est associé aux énergies chtoniennes. Le
Fearn appelé Aulne est un arbre au symbolisme complexe, il est
à la fois, Eau, Terre et Feu, il est masculin et féminin, il est l’arbre des
vivants et des morts physiques et initiatiques, il figure l’Axis Mundi
reliant le visible à l’invisible, les vivants et les défunts. Il est l’arbre
des deuils intérieurs et des ruptures de vie débouchant sur de nouveaux
cycles, une nouvelle vie. C'est un soutien cosmique ; L’Ioho appelé If,
symbolise la Renaissance et le cycle des réincarnations, des rituels
funéraires ; il est l’arbre-symbole des cimetières. Les romains
dédiaient l’If à Hécate déesse des Enfers et des mondes invisibles. Mór
ou Eamhancholl
appelé La Mer est le dernier Ogham, il correspond à l’eau des mers,
les océans, il représente la matrice primordiale, le début et la fin de toute
chose ; Il synthétise tous les autres oghams. Il représente aussi le
Cosmos, l’inconscient individuel et collectif, les naissances, les transformations,
les morts et les renaissances, il est l’Inspir et l’Expir cosmique. Le
Straif
appelé prunus spinosa ou Epine noire. Cet arbre est connu en médecine traditionnelle,
ses fruits sont riches en vitamine A, B, C, ainsi qu’en tanin, potassium,
calcium et magnésium. Un de ses symboles est la douleur (épine), les
difficultés, les obstacles et les épreuves. Selon certains théologiens
chrétiens, ses épines auraient servi à la fabrication de la couronne d’épines
de Jésus. Il est l’arbre des magiciens, des chamans car étant réputé être un
bouclier contre les mauvais esprits. Les baguettes en bois d’épine noire sont
réputées comme talisman bénéfique et apotropaïque. Son côté négatif le met en
affinité avec la foudre, l’orage, la malchance, le destin et la lune noire,
mais aussi avec la magie noire et les liens occultes. A
côté des Oghams, les Runes nordiques occupent une place importante de par
l’ancienneté de leur Tradition. Etymologiquement les Runes évoquent le
mystère, le secret, elles représentent la Connaissance. Connaissance que le
dieu Odin reçut des Nornes pour la donner aux hommes. Au-delà de leur usage
pour l’écriture, les mots et les phrases, les différents ‘’Futhark ‘’ ou
alphabet runiques, étaient utilisés en magie et en divination. Vectrices
d’énergies sacrées, les runes représentent une voie privilégiée pour
comprendre l’héritage spirituel de la tradition chamane du Nord de l’Europe.
Elles nous donnent des clefs de sagesse et des ouvertures sur les mystères du
Tarot. L’Arcane 13 est en correspondance avec 3 runes : Naudhiz,
rune de la patience, de l’acceptation des valeurs fondamentales, elle
symbolise le dénuement, la tempérance mais aussi la mort initiatique et la
renaissance. Le serpent est la représentation de Naudhiz, son mystère et son
ambivalence, comme celui de l’arcane 13, lui confère un statut à la fois de
crainte et d’attirance. Iwaz ou Eihwaz, 2e rune. Cette rune
symbolise clairement l’arbre If, cet arbre des morts que nous avons trouvé
dans les Oghams. Cette rune servait surtout à la magie, son environnement
astrologique est le signe du scorpion avec sa planète Pluton, alliée au
symbolisme austère de Saturne, qui d’ailleurs évoque dans son glyphe la faux
de la mort, celle qui fait tomber les illusions, enlever l’inutile pour ne
garder que l’essentiel. La 3e rune est Perthro ou Peorth,
c’est la rune du hasard, du destin, des sortilèges et des cycles, elle puise
sa force et ses prédictions dans les légendes nordiques, la magie, le
chamanisme et le Grand livre des Changements. Sa correspondance avec l’arcane
13, se fait naturellement, ayant les mêmes objectifs et les mêmes cycles de
métamorphoses pour ceux qui franchissent le Styx sur la barque de Chiron pour
rejoindre les Walkyries et les Nornes. Les pierres en correspondance avec l’arcane 13
sont : Le Lapis Lazuli – L’Améthyste – L’Aventurine – La Calcédoine – Le
Topaze – Le Saphir et l’Opale – (L’influence de ces pierres est décrite au
grand livre du Tarot d’Arcadia) – La
numérologie
de l’arcane 13 nous renvoie à Jésus avec ses 12 apôtres .C’est à dire
12+Jésus=13. C’est le chiffre ambivalent de la chance ou de la malchance. Le
13 symbolise le cours cyclique de l’activité humaine, tour à tour employé
pour le bien ou le mal, cycle errant, aveugle, mortel ou bénéfique. Le 13e
chapitre de l’Apocalypse est celui de l’Antéchrist. Le 13e siège
appelé périlleux est celui des chevaliers de la Table ronde. Il y a aussi
Jacob et ses 12 fils. Ulysse est le 13e compagnon de son Odyssée,
il reviendra à Ithaque vainqueur après de multiples obstacles et changements
d’états. Le 13 est le chiffre de la matière 1+3=4. Le 13 symbolise un nouveau
départ 12+1. De par son dénaire(10) et son ternaire(3), le 13 marque une
évolution fatale vers la mort et l’achèvement d’une vie. D’une façon générale
ce chiffre correspond à un recommencement après une fin de cycle. On est
entre l’éternel retour et le rocher de Sisyphe. Le
sablier de
cet arcane, tout comme celui qui est dans le cabinet de réflexion, nous
indique que le temps humain, linéaire, nous est compté, il mesure le temps
profane rappelant le caractère éphémère de toute vie qui doit tendre vers la
Réalisation d’un être de lumière. Ce symbole nous ramène à une réalité
essentielle : la gestion permanente du relatif, du temps de toute
existence qui se déroule dans une durée relativement courte. Le
7e chakra ‘’Sahasrara’’ appelé coronal est en correspondance avec
l’arcane 13. Etant placé au sommet du crâne, il est la porte d’entrée et de
sortie vers le céleste, le divin, les mondes supérieurs invisibles. A partir
de ce chakra, l’âme va opérer une nouvelle mutation, un nouveau cycle, une
renaissance spirituelle et suivant les croyances de chacun, cela peut
déboucher sur une réincarnation, une résurrection, une transmigration ou tout
simplement vers une nouvelle vie. Ce chakra favorise la méditation, la
conscience cosmique et l’illumination. Arrivé
à ce chakra l’homme est au bout du voyage.
En Alchimie le symbole de l’Arcane 13 est TM (Tête
de Mort), il symbolise la calcination et la putréfaction. La calcination est
la purification et la pulvérisation des corps par le moyen du Feu extérieur
qui, en désunit les parties, les réduisant en poudre (chaux) et séparant ou
évaporant l’humide qui les liait. Les alchimistes appelaient cette
phase : Purification ou purgation ‘’per igno, per igni’. Parallèlement à
la calcination, se fait la putréfaction qui est une mise en solution de
matières pour les cristalliser. C’est le symbole de la materia prima
mise à mort qui doit d’abord se putréfier, puis se calcifier, enfin se
pétrifier. A ce moment-là il n’y a plus d’agitation, c’est le calme absolu,
la sérénité. La matière peut évoluer vers un changement réel et profond. Pour
parler plus clair, l’homme doit, à partir d’une prise de conscience et d’un
vouloir, se purifier, s’inverser, se transformer, se transmuter en se
débarrassant de ses scories et, d’une vie banale il doit se changer en Être
de Lumière. Ces phases alchimiques peuvent être comparées à une méditation où
l’adepte après le tumulte doit faire cesser toute agitation et c’est dans ce
calme que se fait le travail intérieur. En Astrologie, le signe zodiacal de l’Arcane 13 est le
Sagittaire (Nov.-Déc.), son élément est le feu, sa planète Pluton et son
métal est le fer. La création de ce signe est due au centaure Chiron qui fut
tué d’une flèche en sauvant Hercule. Il est lié aux ténèbres de l’Automne à
l’hiver. Sa flèche, symbole de rapidité représente la persévérance,
l’honnêteté, la maitrise et la concentration, elle relie le ciel et la terre
par son éclair. En Franc-maçonnerie cette flèche rappelle l’éclair de Ziza
sur la clé d’ivoire. C’est une alliance du matériel et du spirituel, de
l’équerre et du compas. L’homme est un pontife qui joue le rôle
d’intercesseur et de transformateur entre les énergies supérieures et les
énergies humaines, il est le lien entre les vivants, les morts et les
renaissances. La lettre MEM, 13e lettre de l’alphabet
hébraïque, est en correspondance avec l’arcane 13. Cette lettre représente
les eaux et la Terre où tout meurt et où tout renait. MEM est proche de la
lettre Mayin, qui veut dire : eau. Mem symbolise également la mère,
l’origine, l’illusion, la mort, la fertilité, la mer et tout ce qui est
fécond et formateur. Annick de Souzenelle écrit : « La lettre
Mem attire l’esprit dans la matière et le concrétise par la naissance, il
implique une mort au sens de la matière pour constituer le germe qui se
prépare à la naissance, vers une vie nouvelle ». L’Arcane 13 a son
sentier, le 24e, il relie Hesed à Tipheret, c'est-à-dire de la
clémence à la beauté, l’harmonie, il est aussi le passage de la connaissance
secrète vers l’Amour et le cœur. Dans
le Yi King chinois,
l’hexagramme N° 46 représente bois et terre, cet hexagramme
tout comme l’arcane 13, symbolise la mort et la naissance qui sont une
évidence dans toutes les traditions initiatiques. Bois et Terre expriment la
matérialité ainsi que la moisson qui germe après une mort de 6 mois dans la
terre. Ces épis de blé que l’on retrouve également à Eleusis, constituent la
colonne vertébrale du squelette. Dans la Tradition chrétienne, le texte de Jean nous
dit : « En vérité je vous le
dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, alors il reste seul,
si au contraire il meurt, alors il porte des fruits en abondance. Celui qui
aime sa vie la perd, et celui qui cesse de s’y attacher en ce monde la
gardera éternellement ». Dans l’Apocalypse la 1e mort est celle du
cycle des réincarnations : « L’ange
enfin jeta sa faucille sur la terre, il en vendangea la vigne et versa le
tout dans la cuve où il coula du sang –
Apo. XIV- 19 :20 – Au sujet de la 2e mort : « le vainqueur n’a rien à craindre de la 2e
mort » - Apo II – 11
- Sur la mort/délivrance : « Les
hommes recherchaient la mort sans la trouver, ils souhaiteront mourir mais la
mort les fuira – Apo IX, 9
- La mort transformation évolutive : « Les ames de ceux qui furent égorgés pour avoir écouté
la parole de Dieu » - Apo
VI, 9 - « Heureux les morts qui
meurent pour le Seigneur »
Apo. XIV, 13 - En conclusion de cette petite chronique sur l’arcane 13. Lorsqu’on étudie le Tarot initiatique, on peut et on doit en rechercher la pluralité dans les diverses interprétations et traditions. Au sujet de l’Arcane 13, on peut dire que c’est l’Arcane de la mort physique – Arcane d’un passage dans un autre monde - Arcane d’une Renaissance et d’une métamorphose - Arcane d’une mort initiatique - L’Arcane d’un changement d’état et de comportement, dans sa vie professionnelle, sentimentale, pécuniaire, spirituelle ou physique, changement positif ou négatif - Arcane qui peut représenter une évolution, une transformation, un changement de cap, une amélioration ou une dégradation - Il symbolise aussi les cycles de diverses traditions qui parlent de Samsara, d’éternel retour et de portes vers un au-delà enchanteur. De toutes les façons cet Arcane doit être interprété avec une optique optimiste et jubilatoire - Bon voyage dans l’Arcane 13 - |
ASSAN F. DINA ou LE SPHINX DES AVENIÈRES |
Pascal Hausermann |
Edition Yva Peyret |
1994 |
||
Mais la
grande oeuvre de Dina reste la Chapelle dans laquelle il tente l’impossible
synthèse du savoir universel. Tarots égyptiens,
kabbale, signes du zodiaque, divinités, philosophie et religions
s’entremêlent en une vaste mosaïque ponctuée d’or. Il mourra dans des
conditions obscures, lors d’une ultime croisière en mer Rouge. L’ouvrage
contient les mosaïques du Tarot égyptien qui est encore en excellent état.
Assan très féru de mystère avait une prédilection pour ce tarot qu'’il fit
‘’mosaïquer ‘’ dans une petite chapelle à côté du château et dans
laquelle de très nombreux symboles ésotériques côtoient et le tarot et
l’alchimie. En 1907 la construction du château commence sous l'égide
de Mary Shillito, la commanditaire. Elle est conseillée par sa
"secrétaire" et amie, Marcelle Sénard. Elle s'achève en 1913.Cette
même année Mary et Assan se connaissent déjà et ils décident de se marier à
Paris. Le mariage est célébré le 22 janvier 1914 à 17h45 à la mairie du XVème
arrondissement. Assan a 43 ans. Il serait extrêmement intéressant de
connaître la liste des invités à ce mariage, en réponse au faire-part
spartiate, minimaliste, de Mary et d'Assan. Marcelle Sénard est-elle
présente, ainsi que leurs amies parisiennes ? Stewart et Wallace Shillito,
les oncles de Mary Shillito, ne font pas le voyage des Etats unis d'Amérique
car ils désapprouvent cette union. Béatrice Shillito, la cousine qui joue le
dernier acte à la mort de Mary, est-elle présente ? Quel coup de tonnerre dans ce microcosme féminin lesbien
irréductible ! Quel drôle de retournement de situation ! Pourquoi Mary
a-t-elle posé ses yeux et arrêté son regard sur cet homme dépeint de manière
fort peu élogieuse par une amie américaine de Mary Shillito, dans son livre
autobiographique publié en 1932 Assan était très petit, mais plutôt fort,
avec un visage aux traits lourds. Les yeux noirs écartés, un peu à la
Picasso, brillaient d'un violent et sauvage éclat. Tout au fond de ses
prunelles on aurait dit qu'un feu brûlait en permanence... Il avait une
grosse tête enfoncée entre les épaules, le visage pâle au ton d'ivoire,
marqué de profondes rides. La bouche, aux lèvres curieusement épaisses et
pendantes, rappelait quelque monstre marin, avec quelque chose d'assyrien
pour tout dire..."Mabel décrit bien là des traits dus à l'ascendance
indienne de son père. Ses yeux, sourcils et paupières sont typiques de
l'Inde, ainsi que son teint de peau. Le reste du visage, par contre, est
conforme au visage français de nos terroirs. La description de Mabel révèle
aussi toute l'indifférence, voire l'animosité et le dégoût qu'Assan Dina
inspire à certaines femmes proches de Mary Shillito. Cette description
témoigne également d'une immense intolérance vis-à-vis de l'autre, de
l'étranger. Elle la condamne sans appel. Celle-ci doit avoir du mal à
convaincre ses amies de son intérêt pour Assan Dina, voire, si le mot n'est
pas excessif, de son nouvel amour, d'une nouvelle sorte d'amour aussi, car
cette fois il s'agit d'un homme. Quelle trahison ! Mary Shillito est atteinte d'un amour
d'homme. "Je n'ai fait que l'accepter avec le reste du château, comme
dans l'ancien temps on aurait pris un bouffon ou un nain... Il vivait à
l'étage où il déchiffrait nuit et jour des tablettes de pierre (assyriennes).
Il n'apparaissait qu'au repas, le regard perdu et absorbé à table, l'esprit
tout occupé d'antiquité je suppose... Il parlait rarement et semblait
toujours absorbé par ses pensées. Lorsqu'il parlait, c'était à propos des
Anciens et il lui arrivait de faire, à l'occasion, des déclarations sur les
races et sur notre propre race aryenne, qui réfutaient toujours nos anciennes
convictions. «Ce passage de Mabel est très riche de renseignements. Il montre
tout d'abord qu'Assan Dina s'isole lorsque Mary Shillito "reçoit"
ses amies. Il ne les intéresse pas, mais la réciproque semble aussi vrai car
"il a le regard perdu, il est absorbé dans ses pensées, il parle
rarement"... Ces dames frivoles, repliées sur elles-mêmes dans leur
narcissisme, ne doivent guère l'intéresser. On peut le comprendre. Mabel
perçoit aussi le déconditionnement de la pensée d'Assan Dina,
déconditionnement par rapport au nôtre, évidemment, car "il réfute
toujours nos anciennes convictions". Mary Shillito, quant à elle, semble
avoir trouvé le nouvel ancrage qui lui manque. Elle reçoit toujours ses anciennes amies, mais elle donne
une place grandissante à Assan Dina dans sa vie. Lui, de son côté, a su
également arrêter son regard sur elle, la femme au visage ingrat, aux traits
lourds, elle, Mary Wallace Shillito. Si Wallace est bien un nom anglo-saxon
qui s'est même fait un blason, Shillito ne serait-il pas l'américanisation
d'un nom indien, d'Amérique cette fois ? Ne retrouve-t-on pas cette
ascendance dans la lourdeur de ses traits ? Quoiqu’il en soit pour Mary la
séparation de son ancien monde se poursuit. Sa "secrétaire", son
amie de coeur, l'amie de sa sœur, sa Violet par contumace, note le changement
et perçoit la nouvelle emprise dans l'esprit et le coeur de Mary. Il n'y a
plus d'issue, Marcelle abandonne la partie et se retire du château des
Avenières l'année où Mary se marie. Mary Shillito a 35 ans et Assan Dina 42
ans. Les cartes de tarot
d'Assan ou Amina Dina, leur message privé : Au début de ces pages nous
avons vu que les mosaïques dans la chapelle d'or sont signées
A.DINA 1917.Assan Dina publie en 1917 un livre signé A-F DINA, pour
Assan Farid Dina. Il est alors logique de penser que la signature des
mosaïques signe la maternité d'Amina à ce projet, et non une paternité
dévolue à Assan, comme il en était le cas dans les études fragmentaires
précédentes. Vous avez vu les 22 lames dans la chapelle bleue, surmontées
d'un ciel azur piqué de l'or des constellations. Elles vous ont emmené dans
la chapelle d'or, le naos qui renferme l'image du divin. Amina donne là
son message métaphysique et symbolique sous forme d'images et de
hiéroglyphes divers. Mais ce message est à usage privé. Le château des
Avenières n'est pas un lieu public. Seuls les visiteurs amis peuvent
bénéficier de la lecture de ce message, avec certainement comme privilège
supplémentaire un commentaire éclairant du concepteur. Il faut nous arrêter
un moment sur le temps nécessaire à la conception et l'élaboration de ces mosaïques,
ainsi qu'aux modifications à entreprendre pour que l'écrin, la chapelle,
puisse recevoir ce message. Concevoir un Tarot entièrement est une chose fort longue. Les tribulations d'Oswald Wirth, que nous avons rencontré au début de notre visite, en témoignent. Un an ou plus de réflexion ont dû être nécessaire pour aboutir à cette formulation graphique des lames, même si le thème de chacune d'elle est une reprise du tarot dit "de Marseille", comme celui du roi de France Charles VI (1380-1422. Ensuite il faut passer à la réalisation matérielle. Le choix technique d'emploi de mosaïque surprend. On se serait d'avantage attendu à des fresques, choix plus classique. Il faut resituer ce choix dans le contexte de cette époque, où il y avait une véritable frénésie de redécouverte des techniques anciennes. Beaucoup de fronton de bâtiments à Paris à cette époque réutilisent de la mosaïque. Nous avons évoqué Salomon Reinach un peu plus haut. Un de ses deux frères, Théodore, met en oeuvre des mosaïques pour décorer les pièces de sa fameuse Villa Kérylos, construite de 1902 à 1908 en bord de mer à côté de Nice. Comme pour cette villa, Assan doit faire appel à des ouvriers italiens pour la mise en oeuvre de cette technique. Deux années sont peut être nécessaires pour la réalisation matérielle des mosaïques. Du début de la conception jusqu'à l'achèvement, il faut raisonnablement trois années, ce qui fait remonter en 1914 l'arrivée d'Assan Dina dans le monde de Mary Shillito, et peut être même aussi au château des Avenières. |
ASTROLOGIE
- B.A. – BA |
A.M.
d’appremont |
EDITION
PARDES |
1999 |
||
Le dernier champ d'action utilisé
et connu de l'astrologie est le plus controversé, même si tout astrologue
ayant quelques années d'expérience pratique ne peut que se rendre à
l'évidence - sans même s'attarder sur les nombreuses études statistiques que
l'on peut aisément consulter - que dans ce domaine aussi, cela fonctionne :
la prévision dans le temps des expériences à venir pour chacun dans les
différents domaines de la vie est possible, même si ce ne sont... que des
pistes. Plutôt qu'évènements à venir, le
terme exact est plutôt expériences ou ressentis à venir, dans la mesure où
l'astrologie, par la comparaison du thème natal et de la carte du ciel à la
date de prévision, par un certain nombre de règles, permet de cerner la
qualité des champs d'énergie et leur localisation dans chacun des domaines de
la vie (travail, santé, vie affective, biens matériels etc.), en étant conscient
qu'un évènement identique n'est pas perçu de la même façon par plusieurs
individus : la conséquence plutôt que la nature de l'expérience à venir
pourra être appréhendée par l'astrologie. Avec des limites : la
détermination n'existe pas comme s'accorde à penser l'ensemble des
intervenants en astrologie. Plutôt que déterminisme et fatalisme, le mot
exact pour décrire l'activité de prévision serait probabilité, ou même
seulement probabilité de ressenti, sachant que lorsque le ressenti est fort,
il se traduit par des évènements concrets la plupart du temps. La meilleure
façon de décrire la partie prévisionnelle de l'astrologie serait de la
considérer comme une météorologie et rien de plus. ci-contre lithographie de Johfra – les
Gémeaux |
ASTROLOGIE - DE LA PSYCHANALYSE A L’ASTROLOGIE |
André Barbault |
Edition du Seuil |
1961 |
De
St Jerôme et St Thomas d’Aquin à Jung et Mounier, en passant par Goethe et
Balzac, l’astrologie compte bien des amis, voire d’adeptes fervents, parfois
secrets. Par un paradoxe qui n’est pas à la gloire de notre époque, c’est au
moment où elle conquiert dans le monde entier, et sous une forme souvent
scandaleuse, le public de la grande presse, que les écrivains et autres
philosophes n’osent la regarder en face. C’est
pourquoi cet ouvrage d’André Barbault remet les pendules à
l’heure, il part des données du psychisme, telles que son expérience de la
psychanalyse les lui a livrées. Dynamique, symbolique, générique, dialectique
sont confrontées avec les méthodes astrologiques. Dans l’étude de
l’inconscient, les astres apparaissent comme le reflet de l’homme, de ses
tendances, de ses complexes, de sa libido. Tout le mérite de cet ouvrage tient dans les réponses qu’il
donne à la grande question du déterminisme. L’astre et l’homme, saisis ensemble
dans le même mouvement, abolissent la fausse notion de causalité rigoureuse,
car l’astre apparaît signe de l’homme, comme l’homme est le signe de l’astre. On peut donc n’avoir jamais ouvert un livre d’astrologie et lire cet ouvrage dont la portée est considérable. En psychologue, André Barbault démontre que l’astrologie n’est ni le seul, ni l’impérieux, fatal miroir de la destinée humaine, et qu’elle la représente mieux que beaucoup d’autres pseudo-science qui se disent astrologiques. |
ASTROLOGIE ET RELIGION AU MOYEN-ÂGE - DE LA GUERRE A LA PAIX |
Denis Labouré |
Editions Spiritualité Occidentale |
2018 |
||
Dans l’Antiquité, les philosophes sceptiques
avaient déjà alerté sur l’impossibilité de la preuve. En Amérique du Nord,
aujourd’hui même, la prétendue rigueur scientifique est interrogée par les
méta-analystes, les sciences quantiques posent le problème de
l’expérimentation dans de nouveaux paradigmes et Ken Wilber, avec la démarche
intégrale, invite à rechercher l’articulation et la complémentarité
créatrices entre les disciplines, des sciences dites dures aux arts, plutôt
qu’à les opposer. Le recours à l’épistémologie, (Que savons-nous ?
Comment le savons-nous ?), est plus que jamais nécessaire pour favoriser
la compréhension et cette créativité dynamique entre les disciplines source
de toutes les avancées. Le choix du cardinal Pierre d’Ailly et de ce texte
particulier Concordantia astronomie cum hystorica narratione, daté de
1414) s’inscrit en plein dans le contexte de la tension, variable, entre
science, théologie et astrologie. Pierre d’Ailly, en effet, fait appel à une
démarche empirique pour aborder l’astrologie, mais en même temps, il unit,
précise Denis Labouré, « un temps astronomique et un temps
eschatologique ». Denis Labouré cherche à identifier les
sources des débats, les repères, les contextes historiques, permettant de
comprendre la pensée de Pierre d’Ailly. Il analyse le texte lui-même. Enfin
la troisième partie de ce mémoire, évoque « les rapports entre la puissance
absolue et la puissance ordonnée de Dieu tels que Pierre d’Ailly les
envisage ».Notons qu’il est rare qu’un travail portant sur les rapports
entre astrologie et théologie soit conduit par un chercheur maîtrisant les
deux disciplines. C’est le cas de Denis Labouré. On sait l’importance du
rapport au temps dans les questionnements ontologiques, toujours dans la
perspective ouverte par la Concordantia, Denis Labouré pose cette
question : « Et si la nature déroule son devenir en toute
autonomie, comment pourrait-elle nous renseigner sur les interventions de
Dieu dans l’histoire ? Entre Dieu et le Livre du Monde, quel point de
contact ? » Les réflexions qu’il nous propose méritent
que l’on fasse davantage que s’y attarder. Ainsi : « Le temps est
une incessante succession de « maintenant » non additionnables (ils
ne fusionnent que dans le psychisme, par la mémoire). Ils se substituent sans
cesse l’un à l’autre en s’excluant. A chacun des moments de ma vie, un seul
« est ». (…)L’éternité n’est ni la prolongation indéfinie d’un état
présent, ni une succession indéfinie d’instants. L’éternité n’est pas une
durée « infiniment longue », c’est une durée sans longueur. C’est
un unique instant, riche d’une vie sans terme, sans devenir. L’éternité,
c’est la non-phénoménalité quant au temps. Si Dieu est éternel, c’est parce
qu’il ne dure pas (ou parce qu’il dure toute sa durée à la fois).Il y a un
unique existant que nous pouvons appeler « le monde-maintenant ».
Le monde du « maintenant » précédent a disparu. Il est remplacé par
« ce monde-maintenant » qui vient tout juste de lui succéder. Le
souvenir même, qui en est la trace dans la mémoire, est un souvenir présent,
une partie de « ce monde-maintenant ». Ce
« monde-maintenant » est lui-même en train de passer, parce que « l’être-passant »
est son essence même, pour être remplacé à son tour par un nouveau
« monde-maintenant ». Et ainsi de suite indéfiniment L’instant présent est ainsi le
« lieu » (et le seul lieu possible) de notre délivrance. Il est le
lieu même de l’éternel qui, seul, est vraiment « instantané ». Il
ne comporte aucune succession, dont aucun « anéantissement », comme
en témoigne l’irruption du « ciel nouveau » et de la « terre
nouvelle ». Si la tradition chrétienne est opposée à l’idée d’une
répétition des cycles à l’identique, à cause de l’unicité de
l’événement-Christ dans l’histoire humaine, elle est aussi étrangère au
dilemme « circularité ou linéarité ». La clef de cette conversion
réciproque du circulaire et du linéaire, c’est l’avènement du Logos, l’éternité
devenue temps afin que le temps devienne éternité. »Denis Labouré, par
ce travail rigoureux, réintroduit le discours symbolique pour briser le
clivage entre deux crispations, l’une scientiste, l’autre théologique.
L’astrologie peut alors se constituer comme un espace de liberté où la
science et la théologie, respectueuses d’elles-mêmes, et conscientes de leur
spécificité, de leurs forces, mais aussi de leurs limites, peuvent renouer un
dialogue fécond, repoussant les frontières des savoirs en offrant de nouveaux
paradigmes. Citant la tradition
biblique – le Deutéronome (18, 9-22) et le prophète Jérémie (29, 8-15) –, le Catéchisme
de l’Église catholique condamne ainsi « la consultation des
horoscopes et l’astrologie » parce qu’elles « recèlent une
volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les
hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances
cachées » Les Pères de l’Église ont dû à leur tour réfuter
l’astrologie pour sauvegarder la liberté de Dieu et celle de l’homme. « Il
leur fallait réfuter l’idée païenne d’un “fatum” (destin, en latin) qui
serait écrit quelque part et auquel l’homme serait soumis », rappelle
le jésuite Dominique Salin, qui enseigne la théologie spirituelle au Centre
Sèvres, à Paris. Au Moyen Âge, même si
certains grands astrologues étaient des hommes d’Église, l’astrologie
se voyait toujours reprocher d’entretenir une conception déterministe du
destin et un désir idolâtrique de maîtriser l’avenir. « Thomas
d’Aquin ne condamnait pas l’idée que les astres puissent avoir une influence
sur le comportement humain », rappelle Yves Lenoble, enseignant à
l’École d’astrologie parisienne Agape. Mais pour lui, c’était « une
abomination devant l’Éternel » d’accorder de l’importance à cette
éventuelle influence. « Loin de nous laisser impressionner par la
fatalité que propagent les astrologues, libérons-nous, et diminuons les
astres », enjoignait-il à un autre théologien, Réginald de Piperno :
« Qu’ils nous éclairent et nous aident, mais sans toucher notre
pleine responsabilité et liberté. »Imprégnés de cette longue
tradition, les chrétiens se gardent généralement de lire les rubriques
astrologiques. « Aucune revue née dans le groupe Bayard ne propose
d’horoscope », confirme le P. Patrick Zago, assomptionniste et
ancien membre du directoire du groupe de presse propriétaire de La Croix.
« L’attitude chrétienne juste consiste à s’en remettre avec confiance
entre les mains de la Providence pour ce qui concerne le futur et à
abandonner toute curiosité malsaine à ce propos », poursuit le Catéchisme
de l’Église catholique. Le débat s’est
toutefois un peu déplacé aujourd’hui, bon nombre de personnes, dont des
chrétiens, disant consulter un astrologue non pour décrypter leur avenir,
mais pour mieux se connaître. De fait, l’astrologie se présente comme « une
science du sujet et de la relation intersubjective, depuis la seconde moitié
du XXe siècle », explique le sociologue Claude
Fischler, directeur du centre Edgar-Morin, qui a participé à l’ouvrage
collectif La Croyance astrologique moderne. Une astrologue expliquera
par exemple au visiteur que « Saturne en Sagittaire met en évidence
des qualités de développement spirituel, philosophique et moral, et cette
configuration se trouve souvent chez des personnes attirées par la
religion ». « Le thème astral ne dit pas comment le natif va se
comporter mais ce qu’il y a derrière son comportement, ainsi que ses
prédispositions, ses aptitudes », appuie Alain de Chivré, président
honoraire de la Fédération des astrologues francophones. De nombreux
astrologues se forment même en psychologie, se réclamant de la
psycho-astrologie, forgée par le Franco-Américain Dan Rudhyar (1895-1985).
C’est à ce courant que se rattache par exemple Christine Haas, chroniqueuse
sur RTL. Comme d’autres psycho-astrologues, cette diplômée en psychologie
clinique se défend de faire des « prédictions qui enferment »
et préfère dire qu’elle énonce des « prévisions qui laissent beaucoup
de souplesse », ne serait-ce que parce qu’elle donne « toujours
plusieurs interprétations ». « Consulter un
astrologue va contre l’espérance chrétienne »Sous cet angle,
l’astrologie serait-elle davantage compatible avec la pratique chrétienne ?
Philippe Le Vallois, responsable de l’Observatoire des nouvelles croyances de
la CEF, veille à bien distinguer l’astrologie prédictive – « qui
relève de la divination et pose question quand elle devient une dépendance
guidant chaque décision » – et la psycho-astrologie qui peut être,
selon lui, « un outil pour mieux comprendre ses motivations, ses
limites, et donc mieux se prendre en charge ».Habitué à entendre en
confession de nombreux fidèles, le P. Xavier Lefebvre, curé de la
paroisse parisienne Saint-Louis d’Antin, se montre pour sa part très ferme. « Qu’il
s’agisse de psycho-astrologie n’ôte rien à la question de fond qui est de
faire totalement confiance à Dieu pour la gouvernance de sa vie, y compris
dans les épreuves. Consulter un astrologue, par téléphone, par Internet ou de
visu va contre l’espérance chrétienne, affirme-t-il. Parfois les gens
se sentent liés car une habitude s’est créée et cela provoque une inquiétude.
L’enjeu est alors d’aider à revenir à la vertu d’espérance. » IIe siècle : Ptolémée invente le thème astral
individuel, à partir de la date de naissance. IVe-Ve siècles : Avec la fin du
monde romain, l’astrologie régresse. L’Église la condamne formellement lors
des conciles de Laodicée (364 : pratique interdite aux prêtres) et de
Tolède (400 : menace d’anathème quiconque « croit devoir
ajouter foi à l’astrologie ou à la divination »). Saint Augustin
(354-430), dans ses Confessions (livre 4, 3 et livre 7, 6), regrette
son ancienne « passion pour l’astrologie ». Pour lui, les
astrologues sont des « imposteurs » |
ASTROLOGIE ÉSOTÉRIQUE |
ALICE
A. BAILEY |
ÉDITION
FRANCO- SUISSE |
1971 |
L’astrologie est fondée sur une illusion car, le zodiaque
n’est rien d’autre que la route imaginaire du soleil à travers les cieux. Le
soleil ne se trouve pas comme on l’affirme dans aucun des signes du zodiaque,
mais il semble s’y trouver lorsqu’il passe entre notre petite Terre et les
diverses constellations à un moment donné ou à une saison particulière. L’astrologie est essentiellement la présentation la plus
pure de la vérité occulte donné au monde en ce moment, parce qu’elle est la
science qui traite des énergies et des forces qui conditionnent et gouvernent
le monde et qui agissent sur tout le champ de l’espace et sur tout ce qui se
trouve dans ce champ. Connaître l’astrologie, ses énergies, ses explications et
ramifications ésotériques ne peut que nous faire avancer dans
notre besoin de curiosité et notre soif de connaissance sur ces mondes
invisibles. L’auteur développe les sujets suivants : Le Zodiaque et ses rayons- les trois principes de base- les
hiérarchies créatrices- la grande roue- nature de l’astrologie ésotérique-
les centres et triangles de force- les croix et les signes- effets spirituels
du Zodiaque- les triangles d’énergie et de force- les planètes sacrées et non
sacrées- les centres planétaires et systémiques- les trois constellations
majeures du Lion, du Capricorne et des Poissons- les trois croix du Christ
Caché, Crucifié et Ressuscité- la nature et les divers aspects de la volonté-
les 7 rayons- les énergies cosmiques et la Transformation |
aSTROLOGIE – MYTHES & SYMBOLES - LA CLEF
DE L’ASTROLOGIE |
Claudine
Briand |
Edition
Public Media |
1999 |
Toutes
les grandes civilisations ont fait référence à l’astrologie dans leur
initiation. A différentes époques, l’astrologie n’était pas descendue au
niveau matériel, c'est-à-dire au pouvoir et à l’argent, où elle a perdu son
essence primordiale. Le but de ce livre, c’est de remplacer l’astrologie dans
son contexte en utilisant les mythes et les symboles comme dans les anciennes
traditions. C’est la clef du Sésame qui permet à tous, d’ouvrir les portes de
la connaissance dans un langage accessible. Le
Christ s’exprimait en paraboles pour que chacun puisse comprendre ce qu’il
voulait dire, ans son enseignement caché. La tradition nous a toujours été
transmise en images sous forme de symboles, c’est ainsi que ce livre va
permettre à chaque lecteur d’entrer dans l’histoire mythologique grecque, qui
débouche sur l’histoire des hommes. La
mythologie est ainsi présentée comme une psychologie projetée dans la monde
extérieur et intérieur, elle énonce toujours quelque chose. Chaque mythe aide
à percevoir une dimension de la réalité humaine, ce qui importe, c’est d’en
discerner à travers leur valeur symbolique, le sens profond de la réalité. Les
mythes s’intègrent dans notre vécu quotidien pour nous permettre de
comprendre et d’expliquer les transformations profondes, les mutations
intérieures et les élever à la lumière d’une vie dynamique et spirituelle.
Pendant notre passage sur Terre, nous avons parfois à vivre des périodes plus
difficiles que d’autres, car rien n’est figé, tout est en mouvement dans
notre cycle de vie, en comprendre le sens, à travers notre propre thème,
c’est déjà accepter de vivre cette période comme un chemin de Soi,
rendez-vous à ne pas manquer. On pourra prendre l’image du cerf-volant qui
après avoir atteint une certaine hauteur, redescend pour mieux reprendre son
ascension. Après
avoir expliqué les 12 maisons astrales, l’auteur nous donne les clefs
suivantes : Bélier : Mythe de la Toison
d’Or avec sa planète Mars et son mythe d’Arès Taureau : Mythe du
Minotaure avec sa planète Vénus et le mythe de Perséphone Gémeaux : Mythe de Castor et
Pollux avec sa planète Mercure et le mythe d’Hermès Cancer : Rapport avec
le Solstice d’été avec sa planète Lune et le mythe d’Artémis Lion : Mythe d’Héraclès
(gloire d’Héra) ou Hercule à Rome avec sa planète Soleil et le mythe
d’Apollon Vierge : Mythes de
Déméter et d’Héphaïstos avec ses planètes Mercure et Cérès Balance : Mythe de
Thémis avec sa planète Vénus et le mythe d’Aphrodite Scorpion : Mythe de
Seth (meurtrier d’Osiris) avec sa planète Pluton et le mythe d’Hadès (dieu
des enfers) Sagittaire : Mythe du
Centaure Chiron avec sa planète Jupiter et les mythes de Zeus et de Chiron Capricorne : Mythe
du 10e travail d’Héraclès (le troupeau de Géryon). Planète Saturne
et mythe de Cronos. Verseau : Mythe du 11e
travail d’Héraclès (les pommes des Hespérides). Planète Uranus et le mythe
d’Ouranos. Poissons : Mythe d’Héraclès et son 12e travail (la capture de Cerbère). Planète Neptune et son mythe de Poséidon. |
ASTROLOGIE - LES 12
TRAVAUX D’HERCULE |
ALICE A. BAILEY |
EDITION
LUCIS |
1981 |
||
C’est à un grand voyage à travers le zodiaque et sur son
sentier de l’âme que nous convie l’auteur, avec comme fil rouge les 12
travaux d’Hercule : 1/ Capture des cavales mangeuses d’hommes 2/ Capture du taureau de Crète 3/ Cueillette des pommes d’Or du jardin des Hespérides 4/ Capture de la biche de Cérynée 5/ Massacre du lion de Némée 6/ Prise de la ceinture d’Hippolyte 7/ Capture du sanglier d’Erymanthe 8/ Destruction de l’Hydre de Lerne 9/ Extermination des oiseaux de Stymphale 10/ Destruction de Cerbère, Gardien de l’Hadès 11/ Nettoyage des écuries d’Augias 12/ Capture des bœufs roux de Géryon |
ASTROLOGIE - LES TROIS FACES
DE L’ASTROLOGIE, Sacrée, Profane et Scientifique |
Gauquelin et J. Sadoul |
Edition Celt |
1972 |
La
simple contemplation de la voûte céleste suffit à déclencher une expérience
religieuse, écrit Mircea Eliade. Le ciel se révèle infini, transcendant. La
transcendance se révèle par la simple prise de conscience de la hauteur
infinie, le Très Haut devient spontanément un attribut de la divinité, les
régions supérieures inaccessibles à l’homme, les régions sidérales,
acquièrent les prestiges du Transcendant, de la réalité absolue, de
l’éternité. Les rythmes cosmiques manifestent l’ordre, l’harmonie, la
permanence, la fécondité. Dans son ensemble, le Cosmos est à la fois un
organisme réel, vivant et sacré. L’astrologie
est sans doute la première religion naturelle des hommes qui très vite
constatèrent les attaches surprenantes qui unissaient la vie terrestre à la
marche des grands astres que sont le soleil et la lune. Les prières qu’à
travers les siècles les hommes ont adressées au soleil sont légions. L’une
des plus célèbres est celle que le Pharaon Aménophis IV -1370-1352
-(Akhenaton), pharaon mystique qui tenta de remplacer la religion polythéiste
par une religion monothéiste celle d’Aton, déclamait tous les jours en
l’honneur de la divinité solaire cosmique. La
naissance du soleil a toujours été saluée avec joie et soulagement, car
superstitieux, l’égyptien avait peur que le soleil qui mourrait tous les
soirs, ne se réveille le matin, son lever étant salué par des prières et des
hymnes de joie. De nos jours dans les grandes religions le début de la
journée est salué par des prières de préférences tournées vers le ciel. Le
dieu lune a toujours régné dans l’esprit des peuples de l’Orient pendant des
millénaires, en Mésopotamie le dieu lune avait plus d’importance que le dieu
soleil, car vivant tard la nuit, la lune était présence protectrice et
rassurante. Pour les Sumériens la lune était Sin, c’était le dieu à la barque
sacré, le croissant qui vogue dans le ciel, vaisseau de plaisance avec lequel
le dieu Ur se promène toutes les nuits au-dessus du désert. Les tablettes
sumériennes de l’Irak nous ont restituées un très beau cantique au dieu-lune. Cet excellent livre nous parle de : L’astrologie et le sacré : L’harmonie des sphères, Plotin, Paracelse, Kepler, Jung, Abellio ; une vision religieuse du monde L’astrologie et le profane : La Rome antique, le Moyen âge et la Renaissance, le XXe siècle L’astrologie et la science : Stonehenge, les Chaldéens, le Dr Petiot, Paul Choisnard Du cosmos aux planètes-Horloges : Le fleuve du soleil, le Temps, l’activité solaire, influences extra-terrestres, les métronomes célestes, les planètes et la réussite, les planètes de la chance. Astrologie et astronomie : Les signes du zodiaque, les planètes, Mars, Jupiter, Vénus, Mercure, Jupiter, Lune, Soleil, Pluton, Uranus, les maisons astrologiques. |
ASTROLOGIE - LE
ZODIAQUE SYMBOLIQUE |
Julien Behaeghel |
Edition MOLLS – Belgique |
1999 |
||
La spirale du Bélier (21 Mars - 21 Avril) Les cornes du Taureau (21 Avril - 21 Mai) Les Gémeaux-Jumeaux (21 Mai - 21Juin) La mort du Cancer (21 Juin - 21 Juillet) La force du Lion (21 Juillet - 21 Août) La Vierge oblative (21 Août – 21 Septembre) La Balance de justice (21 Septembre - 21 Octobre) La mort du Scorpion (21 Octobre - 21 Novembre) La flèche du Sagittaire (21 Novembre – 21 Décembre) La chèvre-poisson du Capricorne (21 Décembre – 21 Janvier) L’onde de lumière du Verseau (21 Janvier – 21 Février) Le cordon ombilical des Poissons (21 Février – 21 Mars) |
ASTROLOGIE POÉTIQUE – PETIT
TRAITÉ DES ÉTOILES |
Erik
Sablé |
ÉDITION
MILLE ET UNE NUITS |
2010 |
Depuis
toujours l’Homme observe le ciel et les astres et les pare d’histoires
mythologiques qui racontent leur mystère. Comment né une étoile ? Dans
quelles circonstances meurt-elle ? Erik Sablé rappelle que les
grecs assimilaient la Voie Lactée à quelques gouttes de lait jaillies du sein
d’Héra, la déesse mère, avant que Galilée n’établisse en 1609 qu’elle
était une mer d’étoiles. Il introduit avec clarté la célèbre théorie de la
relativité d’Einstein et expose de façon vivante tout ce que vous avez
toujours voulu savoir sur les naines jaunes, les trous noirs, les supernovae,
les pulsars, etc. S’il
puise ses références dans les dernières découvertes scientifiques, c’est pour
mieux nous entraîner dans sa promenade philosophique et poétique. Ce petit livre (3,50€) est
passionnant et très riche en informations, il explique : Une très ancienne fascination : le ciel et les
étoiles - La Bible, le Coran, et les étoiles - De
l’eau et des trous dans le ciel - Pierres chaudes et Lune
froide - L’harmonie des sphères - Une musique venue
de l’espace - Le nom des étoiles - Les
météorites - Des signes dans le ciel - Des pierres sacrées
- La pierre de Baal - Le Graal - Les
comètes - Les éclipses - La terre tourne autour du
soleil - L’âge de l’univers - La voie lactée
- Naissance d’étoiles - La vie et la mort des étoiles
- Les supernovae - Les pulsars - Les
galaxies - Les poupées russes - Cosmologie
indienne - La relativité générale - Les trous
noirs - Le Bing Bang et la religion -
Intolérance - L’expansion du cosmos - La forme du
cosmos - Les naines jaunes - Le grand mystère - Qui
détient la sagesse ? - |
ASTROLOGIE TRADITIONNELLE ET SYMBOLIQUE |
Luc Audy |
Edition Maison de Vie |
2005 |
||
Au
5e siècle avant J.C. le philosophe grec Empédocle
cite la théorie des éléments élaborée par les égyptiens, vers -400 Hippocrate
déduit les 4 tempéraments des 4 Eléments. Vers -400 l’astronome chaldéen Kidinnu
calcula la durée du mois lunaire à la seconde près. Les Grecs sont alors
initiés par les Babyloniens à une astrologie qui n’est pas encore
individuelle, sauf pour les Rois dont le destin est confondu avec le Royaume. Vers
-200 l’astrologie égyptienne se diffuse en Grèce grâce à Petosiris et Néchepsos,
prêtre et Roi d’Egypte, à la même époque le prêtre babylonien Bérose
instruit les grecs pour une astrologie individuelle. Vers
-220 le mathématicien et astronome d’Alexandrie Claude Ptolémée,
écrit un traité complet d’astrologie, sur lequel se sont appuyés tous les
astrologues du Moyen Orient à l’Occident. Pour lui l’astrologie perd son sens
sacré, diffusé aux initiés et pénètre tous les rouages de la société. L’effet
positif est que l’astrologie accessible va influencer les grands penseurs
juifs et arabes qui l’enseigneront dans les écoles philosophiques et
religieuses et ainsi arrivera dans l’Occident chrétien. ci-contre
lithographie astrologique de Johfra |
22 B
B.A-
BA du TAROT |
C.
SEDILLOT |
EDITION
PARDES |
2003 |
||
Le Tarot quant à lui, est avant tout un révélateur et un moyen
d’investigation. Les
réflexions que l’un et l’autre proposent sur les signes et leurs possibles
associations, apportent à l’individu des clés pour la compréhension de son
être propre. |
22 C
correspondances astrologiques |
Henri
LA CROIX – HAUTE |
Edition
LE MERCURE DAUPHINOIS |
2003 |
L’astrologie
est à la fois une image dessinée du cours des astres et un art
d’interprétation de leurs influences qui identifie les correspondances du
mouvement des planètes avec les événements terrestres, la psychologie d’une
personne, ses accidents de santé et ses guérisons médicales, les périodes
fastes et néfastes de sa vie. Tout se passe comme si les astres exerçaient
une influence sur les êtres vivants et gouvernaient leur destinée ; mais les
astres aussi sont commandés par le Créateur suprême. De
même qu’on ne peut nier la médecine parce que l’art de guérir est imparfait,
de même on ne peut nier l’astrologie parce que l’art de prévoir est soumis à
l’erreur humaine. L’auteur nous dit que l’expérience, l’usure du temps et le
privilège de l’âge devraient être les correctifs qui assurent une meilleure
interprétation. |
22 D
des symboles universels
à la spiritualitÉ chrÉtienne à travers les tarots
|
Mircea
milcovitch |
Edition
RETZ |
1991 |
||
(ex : Chartres -
Crypte – puits sacré druidique). En réalité, les fondations spirituelles de
l’Église sont invisibles mais ce sont les mêmes qui servent depuis 6000 ans
déjà. Suivant l’astrologie, la masse populaire
correspond à la lune, ce qui indique un caractère passif, incapable de
spontanéité ou d’initiative. Le peuple profane conservant et transmettant à
son insu des données initiatiques ressemble à l’apologue « l’âne portant
des reliques » L’ésotérisme lui est représenté par le coq on le retrouve
comme ornement au sommet des clochers des églises, il chante le « levé
du jour », « l'apparition de la
lumière ». L’exotérisme qu’il soit religieux ou autre ne va jamais
au-delà des limites de la forme traditionnelle à laquelle il appartient. Ce
qui dépasse ces limites ne peut appartenir à une Église comme telle, mais
celle-ci peut seulement en être le support extérieur. L’ésotérisme
lui ne se superpose pas ni ne s’oppose à l’exotérisme, parce qu’il n’est
pas sur le même plan, il donne aux mêmes vérités et par la transposition dans
un autre ordre supérieur, un sens plus profond. De là vient l'expression
populaire de " passer du coq à l'âne" Introduction aux évangiles : Un sujet compliqué quand on connaît l’obscurité qui
entoure les premiers temps du Christianisme et les diverses modifications qui
ont été apportées à toutes les époques dans les Évangiles. Quel
constat, peut-on faire ? Nous avons aujourd’hui une religion
et une tradition exotérique, qu’en était-il, au commencement du
Christianisme ? La tradition Islamique nous met sur la voie en désignant
le Christianisme primitif comme une « Tarîqat» c’est à dire
une Voie Initiatique donc ésotérique et non une « Charia »
ou loi religieuse exotérique s’adressant à tous, qui fait allusion au droit
canonique lui-même adapter de l’ancien droit romain, donc un apport
extérieur qui constituera l’ossature du Christianisme d’aujourd’hui.
Une modification fut opérée dans les premiers siècles, d’un message ésotérique,
dispensé par le Christ, nous retrouvons un peu plus tard, un message dilué
plus lissé pour permettre au plus grand nombre de s’identifier à cette
nouvelle religion. Ce qui va permettre de supplanter bientôt l’ancienne
religion gréco-romaine, qui n’était plus adaptée aux contingences de ce temps
nouveau. L’Église Chrétienne dans ces
premiers temps devait être une organisation fermée est réservée aux personnes
qualifiées pour recevoir « l’Initiation Christique » avec
ces Rites et Sacrements Initiatiques. Mais par la suite, l’admission d’un
grand nombre d’individus non qualifié pour participer aux rites et sacrements
de cette nouvelle église, ne fut plus compris dans son essence et
par-là même plus aussi opératif, bien que la Magie quant à elle fut toujours
présente et disponible à ceux qui en avaient les Clefs. Nous comprenons là,
le caractère inéluctable et le passage nécessaire d’une Tradition ésotérique
à une Tradition exotérique pour permettre à la religion Chrétienne originelle
de s’implanter dans ce « Temps Nouveau » en accord
avec les Lois Cycliques. On peut supposer que le
Christianisme tel qu’on le connaît aujourd’hui dans sa forme traditionnelle,
garde toujours en son sein une initiation spécifiquement chrétienne réservée
à une élite qui ne peut s’en tenir aux limitations inhérentes à la
vision exotérique de la Tradition. En réalité les enseignements du Christ
dans les Évangiles ont été modifiés sur la forme mais pas sur le fonds. Pourquoi les 4 Évangiles ? Du grec Evaggelion - bonnes nouvelles
- ils furent écrits au milieu du 1ersiècle pour ce qui
concerne les Évangiles dits canoniques (du grec kanôn - règle, norme).
Le Canon Juif, dit aussi Palestinien, date de la fin du 1ersiècle
et ne comporte que des livres en hébreux (Ancien Testament). Le Canon
Catholique et Orthodoxe y ajoute quelques livres en grec. Pour le Nouveau
Testament, 27 livres seront sélectionnées progressivement, les premiers vers
la fin du 2èmesiècle. C’est en l’an 367 par Athanase (patriarche
d’Alexandrie) que sera fixée la liste définitive. (Ce n’est qu’au Concile de
Trente – 1546/1546 – que l’Église catholique a clos les discussions sur la
définition du NT). Ceux qui ne seront pas retenus seront appelés apocryphes,
mot dérivant du latin Crypto (caché, tenus secrets). Parce que ne répondant
pas au canon de l’Église, ils sont un ensemble de textes très divers
qui commentent la vie et l’enfance de Jésus, la naissance de Marie, la vie et
le devenir des apôtres. Mais aussi un aspect secret, gnostique et ésotérique
de la religion chrétienne. On distingue deux types
d’écrits : les Évangiles de l’Enfance et les Évangiles de la Passion.
Ces écrits visaient à satisfaire la curiosité populaire quant aux périodes de
la vie du Christ dont le Nouveau Testament parle relativement peu, telles les
années cachées entre sa naissance et le début de son ministère ou la période
qui s’étend entre la Résurrection et l’Ascension. Ils méritent pour certains
d’être lus au moins une fois, car ils apportent parfois un éclairage
complémentaire. Il suffit de se rappeler que le texte de l’Apocalypse a
failli ne pas être retenu… Les Écritures nous disent que
Jésus choisit des disciples et les charges de transmettre son enseignement.
Ceux qui reçoivent la Bonne Nouvelle, se hâtent à leur tour de la proclamer.
Ainsi se constituent des chaînes de transmission qui se diffuse très vite.
Mais une pure tradition orale court le risque de s’effilocher, de s’altérer.
C’est pourquoi très tôt on se met à écrire. Ainsi sont nés les Evangiles. Les
Évangiles ne sont ni une biographie, ni un récit historique, ni un traité
doctrinal ; ils ont été écrits nous dit Jean (20.31) : « Pour
que vous croyez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et pour qu’en
croyant vous ayez vie en son nom ».Les quatre Évangiles sont donc
une annonce pour amener à croire. Ce ne sont pas des biographies du Christ,
mais quatre témoignages sur sa personne, en qui les Évangélistes voient celui
qui accomplit les Écritures. En effet, dans l’Ancien Testament, Isaïe reçoit
la mission de « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Is 61.1),
dans le Nouveau Testament, Jésus s’applique cette parole et se présente comme
le messager de la Bonne Nouvelle. On peut lire les Évangiles dans
n’importe quel ordre. Soit en lecture suivie, soit par petites touches. Du
plus simple, celui de Marc, à celui tout en beauté de Luc, en passant par
celui de Matthieu édifiant un pont entre l’Ancien et le Nouveau Testament, au
mystérieux message de Jean. Le Tétramorphe : Le symbolisme est le langage de la Révélation, en ce sens
que Dieu peut se communiquer aux hommes par l’intermédiaire de symboles
cosmiques (universels ou scripturaires relatifs à l’Écriture Sainte et aussi
de la Grâce et de l’inspiration Divine). C’est dans cette perspective que
nous devons aborder le Tétramorphe car il s’agit d’un symbole révélé. Dans
l’art chrétien, ces quatre Évangélistes sont représentés par le Tétramorphe
(quatre formes) symbolisant leurs missions spirituelles. A chacun d’entre eux
est associée une représentation symbolique qu’il convient d’aborder
maintenant. A Matthieu est associé le visage
d’un Homme ou d’un Ange, car son Évangile commence par la généalogie de
Jésus. A Marc est associé le Lion, animal
du désert, car il commence son Évangile par la prédication de Jean le
Baptiste dans le désert. A Luc est associé le Taureau,
animal des sacrifices, car son Évangile débute avec la présentation de Jésus
au Temple A Jean est associé à l’Aigle, qui
vole haut, car son Évangile commence par des considérations théologiques Ces symboles se réfèrent à
l’action quadruple de la Bonne Nouvelle : le Lion exprime la force
d’action royale, la résurrection ; le Taureau, le sacrifice, la
passion ; l’Homme l’incarnation, la naissance et l’Aigle le souffle
divin, l’ascension. Les quatre Vivants symbolisent l’universalité de la
présence divine, les quatre colonnes du trône de Dieu, le message du Christ,
puis le ciel, le monde des élus, le lieu sacré, toute transcendance. Par
ailleurs ces symboles proviendraient d’une vision qu’eut le prophète Ezéchiel
près du fleuve Kebar, en Chaldée (aujourd’hui l’Irak) vers 592/593 avant
notre ère : « Alors que je regardai, il vint du nord un vent
d’orage, un gros nuage entouré de lumières éclatantes. Du feu sortait de lui
en permanence et au milieu de ce feu miroitait du bronze. En son centre se
devinaient la silhouette de quatre créatures vivantes. Elles avaient
l’apparence suivante : de formes humaines, chacune avec quatre faces et
quatre ailes. Leurs jambes étaient droites et la plante de leurs pieds
ressemblait à un pied de veau. Sous leurs ailes, aux quatre côtés elles
avaient des mains d’hommes… chacune avait le visage d’un homme par
devant… toute quatre une face de lion à droite, une face de bœuf à gauche… et
la face d’un aigle derrière… .C’est ce prophète qui les nomma
« Être Saints » et « Kerubim ». Nota : La
1èrevision d’Ezechiel eut lieu pendant la cinquième année de la
captivité du roi Jéhojakin à Babylone. Il se trouvait parmi les captifs près
du fleuve Kébar en Chaldée, reliant Ur à Babylone. Les Chaldéens avaient
détruit le Temple construit par Hiram, roi de Tyr et Salomon, roi d’Israël
(Livre des Roi). La suite de la vision, Ezéchiel est invité à manger le Livre :
« Fils de l’homme, nourris ton corps, rassasie-toi du livre que je te
donne ». De nombreux tétramorphe existent
dans d’autres traditions, où ils semblent correspondre aux quatre points
cardinaux et à l’ordonnance de l’Univers qui sont souvent divisés en quatre
provinces, plus un centre. Ils expriment aussi parfois, les quatre
éléments : la pensée hermétique assimile l’Aigle à l’Air et les
activités intellectuelles ; au Lion, le Feu, la force, le
mouvement ; au Taureau, la Terre, le travail, le sacrifice ; à
l’Homme, l’Eau, l’intuition spirituelle. La sagesse antique avait tiré de
l’énigme du Sphinx les quatre règles fondamentales de la condition
humaine : le Savoir avec l’intelligence du cerveau de
l‘Homme ; le Vouloir avec la vigueur du Lion ;
Oser ou s’Élever avec la puissance audacieuse des ailes
de l’Aigle ; se Taire avec la force massive et concentrée du
Taureau. D’une façon générale, le
tétramorphe symbolise comme la croix un système de relations à partir d’un
centre, entre divers éléments fondamentaux et primordiaux. Des quatre
visages des Hayoth, les évangélistes tirèrent leurs symboles. On
retrouve également cette représentation dans la lame XXI du tarot, arcane
nommé le Monde. Dans l’Antiquité, chez les Babyloniens comme chez les
Hébreux, on s’orientait face à l’Est (Dans la Bible, les Benjaminites -Benê-yamin
-signifient les Fils du Sud). Donc leurs faces sont orientées : les
quatre faces du Lion sont à droite, au midi, c’est-à-dire au Sud ; les
faces de Taureau sont à gauche, au septentrion, au Nord ; les faces
humaines sont tournées vers l’Ouest, et les faces d’Aigles, derrière,
c’est-à-dire face à l’Est (Aigle pouvant supporter de regarder le soleil en
face). Cette figure du Tétramorphe est sans aucun doute influencée par
l’idée répandue dans l’ancien Orient des quatre gardiens du monde porteurs du
ciel disposés aux quatre coins du firmament. Cette image repose elle-même sur
les symboles stellaires (étoiles) du zodiaque. Dans l’Apocalypse, quatre Êtres
Vivants entourent le trône de Dieu. Il s’agit apparemment de la représentation
sous une forme imagée des quatre signes zodiacaux de la « croix
fixe » qui sont aujourd’hui le Taureau, le Lion, le Scorpion (remplaçant
l’Aigle) et le Verseau (remplaçant l’Homme). Les signes médians correspondant
aux quatre saisons. Ces quatre signes zodiacaux sont des temps forts dans le
course du soleil car ce sont des périodes culminantes d’un cycle qui
s’intercalent entre les équinoxes (21 mars – 21 sept) et les solstices (21
juin – 21 déc.) ; elles préparent les quatre saisons. La quaternité est l’élément
dominant des visions. Elle est déterminée par rapport au centre où se trouve
le trône - feu - lumière. La quaternité est vivante ; elle est la vie.
La croix est symbole de ce quaternaire. En effet, la caractéristique de la
croix c’est d’être une figurée centrée. Elle est l’intermédiaire entre le
carré et le cercle (Voir la croix pattée des Templiers, ainsi que la croix
zodiacale avec les points cardinaux, les solstices et les équinoxes).
Le tétramorphe est figuré sur les tympans romans en amande avec le
Christ au centre. Cette figuration reçoit toute sa signification que par
cette présence au centre. C’est en effet Lui qui les anime, depuis la vie
animale jusqu’à la vie angélique. Manifestement cette représentation est
véritablement un archétype (modèle primitif) qu’on retrouve dans l’art
pariétal (paroi) du paléolithique (-3 millions d’années à -10 milles ans)
(grottes en France, Espagne, Europe centrale, etc.). Le tétramorphe
jalonne notre histoire de Sumer au 21èmesiècle et du Pérou à
l’Europe. Enseignement de Jean : Jésus ne dispensait pas un enseignement uniforme. Aux
foules, il annonçait la venue du Royaume et prêchait la conversion, alors
qu’il avait un enseignement réservé à ces disciples, à ceux qui avaient
choisi de s’engager et de le suivre, aux 12 qui seraient ensuite chargés de
proclamer partout le kérygme. Marc (4.34) nous dit : « Il leur
parlait en paraboles. Mais à ses disciples, à part, il expliquait
tout ».Avec certains d’entre eux, Jésus va plus loin ; il prend
avec lui Pierre, Jacques et Jean, les appelés de la première heure, chez
Jaïre, au moment des grandes manifestations (transfiguration, agonie) ou pour
des révélations eschatologiques .Toute la méditation de Jean - le disciple
bien-aimé - tourne autour de quelques mots chargés de sens qui reviennent
souvent : le Berger, la Parole, la Vigne, la Manne, l’Eau Vive, le
Consolateur, le Souffle, la Sagesse. Il redit sans se lasser des mots
essentiels comme Vie, Amour, Lumière, Vérité, Gloire, Demeurer. Le mot
Amour notamment revient sans cesse, alors que, et c’est à souligner, il
n’apparaît que deux fois dans tous les synoptiques, et encore dans un
contexte négatif . Pour pénétrer cet enseignement dans sa partie ésotérique,
il vous appartient désormais d’étudier attentivement les textes majeurs
associés à Jean : l’Évangile et l’Apocalypse |
22 F
FEUX
PHILOSOPHIQUES DES TAROTS - 2 VOLUMES
|
Chalybe et Soléo Vanndaëlle
|
Edition du Cosmogone
|
2019
|
||
L’ouvrage est organisé en cinq parties.
Après « les concepts astrologiques », Chalybe étudie les clefs une
à huit sous le titre « De la Lumière aux Ténèbres, les clefs neuf à
treize sous le titre « Des Ténèbres au Néant », ces clefs dites
cryptogrammiques sont abordées par les Nombres. Viennent ensuite deux autres
parties, « Clefs secrètes des Tarots » et « Le Livre de la
Connaissance ». Les Nombres constituent encore l’entrée privilégiée et
ouvrent par enchâssement sur une cascade de sens. Mais Chalybe use aussi
d’une géométrie occulte pour déterminer une autre lecture du Tarot en Livres
ou Thèmes et Sujets pluriels correspondant à une Structure sacrée et ouvrant
sur l’Alchimie. « Depuis le début de cette étude
sur l’Art divinatoire, nous avons toujours été dans l’obligation de retrouver
à tout préalable, les Clefs symboliques qui permettent d’ôter les Sceaux des
Arcanes ou Mystères, pour avancer de quelques pas vers la Lumière, accéder
aux Vérités que nous soupçonnions enfouies, indécelables par tout autre
moyen. Nous sommes, sur le seuil de la Philosophie naturelle ou ladite
Alchimie, encore une fois soumis à rude épreuve pour en retrouver la Clef
principale. Mais nous considérons que cette dernière Clef qui demeure
scellée, préserve le véritable chemin de l’Ouvrage Philosophal, est
assurément la plus ardue à décoder d’entre toutes celles qui sont
nécessaires : parce qu’elle est une Clef Trinitaire, MERCURE-SOUFRE-SEL,
qui décadenasse le Verrou de la Materia Prima, dans les entrailles de
laquelle toutes les connaissances interdites aux réprouvés, l’entièreté des
Trois Parties des Hautes Sciences Hermétiques ainsi que le Trésor le plus
précieux que ce Monde recèle, qui est le Prix envié de la Victoire couronnant
les seuls hommes de bonne volonté, s’offrent sans aucune résistance. » Le second volume de cet ouvrage est
iconographique. Renvoyant au premier volume, il propose des illustrations des
Arcanes majeures puis mineurs. Ces œuvres originales de Soleo Vandaële,
outre leur beauté, vont puiser directement à la source des arcanes pour en
révéler les subtilités et profondeurs. |
22 G
GRAAL ET TAROT |
Yves DESMARES |
Edition LA NEF DE SALOMON |
2001 |
Le
mot Tarot apparaît pour la première fois dans la langue française chez Rabelais
dans le chapitre XXII de son Gargantua, dans la liste des jeux favoris
du jeune géant, puis une seconde fois au chapitre XXIII du cinquième Livre,
celui de la quête de la quinte essence,
analogue à celle du Graal. Mais
dès le prologue de Gargantua, il fait longuement référence au sens ésotérique
des arcanes du tarot, le jeu italien des triumfi, en
dissimulant/révélant ceux-ci sous le nom de « Silènes » - ces compagnons habituels du Triomphe de
Bacchus étant alors définis, sous sa plume, comme étant, jadis, de
« petites boites » (arcanum)
peintes sur le dessus de figures frivoles et joyeuses… mais dans lesquelles
l’on enferme de subtils parfums et autres choses particulièrement précieuses.
Rabelais nous met ainsi en garde : sous le masque grotesque de son texte
(et du tarot) se cachent d’autres niveaux de lecture. C’est d’ailleurs à
cette occasion qu’il conseille au lecteur de « rompre l’os et sucer la substantifique moelle ». Tarot,
alchimie et quête du Graal…Trois voies qui en réalité n’en sont qu’une. Celle
du Verbe, à laquelle nous invite cet essai d’Yves Desmares à travers les
rapports qu’entretiennent les arcanes du Tarot avec les traditions orientales
et occidentales. Un petit livre stimulant, d’autant qu’il s’agit moins d’un
discours se voulant exhaustif et ordonné que de notes prises au gré d’une
libre déambulation dans le jardin mystérieux des arcanes, laissant chacun
libre de poursuivre à son gré le chemin ainsi ouvert. Au sommaire de cet ouvrage on y parle de : Court de Gébelin – Eteilla – Mde Lenormand – Le Saint Graal – Lucifer, le porteur de Lumière – Seth – Caïn – Joseph d’Arimathie – la Pierre – Grasset d’Orcet – les bêthyls – Luz – beithel – Géométrie de l’Arcane – La Croix – les mandalas – la Quinte Essence - L’Islam – la Kaaba – la Kabbale – la Tétraktys – Ida et Pingala, les deux courants de la Kundalini – Le Monde et son Eden – les 22 lames du Tarot - Une préface de Jean-Michel Mathonière enrichit l’ouvrage |
22 H
HERGÉ AU PAYs des tarots |
Pierre
Louis AUGEREAU |
EDITION
Cheminement |
1999 |
||
Eh bien, à propos, saviez-vous qu’un
tarot a pour nom "L’Etoile", qu’il est représenté "comme un
diamant céleste au milieu de ses sept petites sœurs" et que c’est la
première carte céleste des tarots ? Précédant la Lune et le Soleil,
"tout comme le fait L’étoile Mystérieuse qui trouve sa place dans le
corpus hergéen avant la double aventure solaire (du temple du Soleil) et
lunaire (d’Objectif Lune) ?" Et le premier auteur à être parti à la
recherche des sources ésotériques du tarot appelait cette carte "La
Canicule". En astronomie, c’est le nom que l’on donne au moment de
l’année où l’étoile Sirius se lève et se couche en même temps que le soleil.
Et Sirius... c’est le nom du chalutier à bord duquel Tintin part à la
recherche du trésor de Rackham le Rouge dans l’album qui suit "L’Etoile
mystérieuse". Ajoutons que la canicule vient du mot
"canicula", "petite chienne", nom donné jadis à l’étoile
Sirius. "Dans ces conditions, il est tout à fait normal que les premiers
mots prononcés par Milou dans cette aventure fassent expressément référence à
la canicule". Et ainsi de suite...De coïncidence en interprétation,
Pierre-Louis Augereau nous entraîne dans un amusant voyage qui a au moins le
mérite de nous faire revivre les aventures de Tintin en les regardant d’un
autre oeil. Libre à vous de le suivre ou non dans ses chemins détournés |
FRANC-MAÇONNERIE
ET TAROTS |
Marie Delclos |
Edition Trajectoire |
2016 |
Le tarot est un art de mémoire basé sur le
symbolisme judéo-chrétien contenant les clés de la kabbale et de l'ésotérisme
chrétien. Il fut vraisemblablement conçu par des maîtres imagiers issus du
compagnonnage ou de la Maçonnerie opérative. S'y cachent des secrets
d'architecture et de métiers pour la construction d'un édifice, d'un temple,
qu'il soit matériel ou spirituel. Le tarot dispense un enseignement
initiatique dont le fil est la succession des vingt-deux lettres de
l'alphabet hébreu. Chaque carte est une énigme à décrypter, un mémo qui
évoque un tapis de loge. C'est pourquoi de nombreux francs-maçons
s'intéressent au tarot. Certains même les font étudier dans les loges. Marie
Delclos met en évidence un enchainement des lames décrivant parallèlement la
construction d'un édifice et la progression de l'initié. Pour chaque lame, on trouvera des clefs
techniques et des figures géométriques qui sont autant d'étapes dans la
construction de l'édifice. Ainsi on découvrira successivement : les unités de
mesure, le plan, l'élévation, la porte et son trumeau, la coupole, la taille
de la pierre, le transport des pierres, les marches d'un escalier, l'escalier
secret, la roue pour hisser les pierres, l'épi et le faîtage, la clef de
voussure pendante, le compas et la faux ou le tracé à main levée, le niveau,
les fondations, l'évaluation de la hauteur d'une tour, la perfection de la
taille, la construction d'un pont, les fenêtres et les vitraux etc. Pour
chaque carte, l'auteur explicite le rapport de ces clefs avec les étapes de
l'initiation maçonnique. L’étude des Tarots en
Franc-maçonnerie débouche sur la connaissance de soi même : «
Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les Dieux ». Cette devise
grecque, attribuée à Socrate, est en réalité plus tardive puisque inscrite
sur des temples grecs bien avant Socrate et serait de philosophes
pré-socratiques. Cette phrase reflète bien la démarche philosophique grecque,
qui à travers la connaissance de soi même, cherchait à découvrir les secrets
de l’univers. Le mot Philosophie vient de philo= aimer et
Sophie=sophia/sagesse donc la philosophie est l’art d’aimer ou de rechercher
la Sagesse. Avec cette phrase nous allons pouvoir entrer dans la philosophie
intérieure ésotérique, qui fait appel, moins à la Raison, mais plus à l’âme
et à l’esprit. Les grecs cachaient cet ésotérisme à l’intérieur des «
mystères » : Eleusis – dionysiaques – Apollon (Dieu du soleil et de la
lumière) et d’autres – Tous ces mystères pratiquaient un exotérisme avec des
rituels et des cérémonies, mais surtout diffusaient un enseignement
ésotérique et secret, dont la phrase « Connais-toi toi-même » en était la
clef. On y trouvait également les phrases suivantes que Platon avait fait
inscrire sur le fronton de son Académie « Nul ne rentre ici s’il n’est
géomètre » et aussi il ajoutait « Dieu fait toujours de la géométrie ».
Voilà en gros ce que l’étude
des Tarots ésotériques amène chez le cherchant. Cet arbre de vie, cet
archétype, est comparable à l’arbre de vie chrétien (arbre de la vie et de la
connaissance), à l’arbre des Sephiroth hébraïques, à l’arbre des 7 chakras
hindoue, et au Yiking chinois. Ces modèles de vie nous apprennent à
réfléchir sur nous-même afin de retrouver cette étincelle divine qui est en
nous ; le chemin est long est difficile, mais donner du sens à sa vie
est aussi un challenge et comme a dit Rudyard Kipling « La liberté
spirituelle n’a pas de prix » |
horoscope chinois |
Paula
DELSOL |
Mercure
de France |
1969 |
||
Les instincts inhibés sont perceptibles dans
l’horoscope chinois et pour l'ériger il est nécessaire d’avoir des
coordonnées de naissance exactes pour une précision absolue. De bonnes bases
en résultent alors. On peut lire un horoscope chinois qui développe un
évènement : un renversement politique ou social par exemple. Celui d’un
évènement permet de cerner les logiques qui ont provoqué l’évènement. Les
conséquences d’un évènement y sont aussi dévoilées. Un changement de régime
politique se lit à travers l’horoscope chinois du moment de l’évènement. Nous
pouvons affirmer qu’en tenant compte des centaines d’horoscopes, nous nous
éloignons mystérieusement des lois statistiques. Ainsi, dans l’horoscope chinois d’hommes de
sciences, nous trouvons La Grande Ourse brillante à un taux qui dépasse les
principes du dénombrement logique. On ne peut expliquer ce phénomène sans
aborder le fait indéniable que la lecture d’un tel horoscope nous fait
pénétrer dans les mystères universels. Au quotidien, nous pouvons dégager d’un
horoscope chinois des tendances qui touchent à tous les domaines de la vie
avec une exactitude ahurissante. Les réalités sont là pour affirmer qu'il
s'agit d'un moyen radical pour dévoiler les dons individuels. Les potentiels
d’un individu s'y trouvent inscrits à la manière d’un cryptage. La lecture de
l’avenir permet d'y pouvoir choisir entre différentes voies. Celles-ci
apparaissent dans à certaines périodes. Ainsi, la lecture des transits stellaires sur
l’horoscope chinois d’une personne laissent entrevoir les rencontres
marquantes et les possibilités de changement intérieur et extérieur. Il est
un outil très utile pour la vie relationnelle et est employé plus souvent
qu’on ne le croit car il permet aussi de préciser avec fiabilité les
capacités d’une personne, à plus forte raison lorsqu’on combine son horoscope
avec celui d'une autre personne. La lecture d’un horoscope chinois composite
pour les couples, les relations parents/enfants, permet d’éviter des
conflits. Sans compter qu’à travers un tel horoscope composite, nous pouvons
lire avec précision les atouts relationnels et comment les développer.
L’interprétation d’un horoscope chinois aide à comprendre les motivations
d’une personne envers vous et les évènements collectifs y sont perçus par
l’étude de manière fiable à l’échelle internationale. De même l’infiniment grand et l’infiniment petit se retrouvent dans un horoscope chinois, ce qui constitue sa logique, car il nous donne une vision claire des lois universelles ; lesquelles y sont présentes dès lors que cet horoscope a été fait réalisé comme il se doit. L’étude karmique est un exemple frappant, l’horoscope chinois dans ce cas montre le chemin accompli et ce qu’il reste à réaliser. |
22 I
il Était 7 fois la rÉvolution |
Étienne
klein |
FLAMMARION |
2007 |
||
|
IMAGINATION ET ALCHIMIE A LA RENAISSANCE – L’EXEMPLE DU
TAROT DE MARSEILLE - Tome 2 |
Jean-Pierre Jouvin |
Edition L’Harmattan |
2016 |
C’est
à une approche néoplatonicienne que nous convie l’auteur. Ce deuxième tome du
tarot philosophique et alchimique traite tout particulièrement des lames
majeures du tarot de Marseille, d'où son titre « Lames de l'âme ». Il
s'agissait, pour un voyageur impénitent de la Renaissance, en déchiffrant ce
« livre muet », de se recréer par la « connaissance intelligible ».
S'appuyant sur les témoignages écrits et iconiques de la première
Renaissance, se référant eux-mêmes aux Grecs et aux alchimistes spirituels
soufis, l'auteur souhaite rendre justice à ce jeu en en rappelant les
références. L’auteur
donne en sous-titre pour ce tome 2 : Lames de l’âme, approche néoplatonicienne du tarot. L'Ame du monde est une figure majeure et
majestueuse, célébrée par Platon et plus tard Plotin, Jamblique, Proclus
Damascius. Elle deviendra l’anima mundi des chrétiens du Moyen
Age, la nafs al-Kuliyya (l’Ame universelle) des musulmans… Que
signifie-t-elle au fond ? De mille et une façons, nos philosophes,
essentiellement néoplatoniciens, nous disent qu’elle est Médiatrice entre,
d’une part, le monde de la matière dans lequel nos corps se meuvent,
autrement dit l’instance sensible de l’existence, et, d’autre part,
l’Intellect et, au-delà de lui, la transcendance de l’Un. De ce dernier, rien
ne peut être dit. C’est pourquoi l’authentique théologie ne peut procéder que
par soustraction. La théologie ne peut être, pour les tenants de l’Ame du
monde, que négative, non pas au sens moral du terme, mais au sens
mathématique : soustraire, nier, ôter du discours sur l’arché
toutes nos propositions qui viseraient à le définir, à le circonscrire… L’Ame du monde est
cette immanence et cette présence du divin, manifestation du Sans-Fond. Nos
vieux sages disent aussi que l’Ame du monde est d’une nature plutôt féminine…
Si l’Ame du Monde est médiatrice entre l’ineffable, l’Intellect et le
sensible, c’est qu’elle assure le lien entre l’Un et le Multiple,
témoigne du déploiement de l’Un dans le sensible, et du retour du sensible
dans l’Un. Elle impulse les dynamiques de la diversité, assure la
diversification des phénomènes, donne forme aux réalités sensibles. Dans un
mouvement de conversion, de retour, elle permet aussi à ces concrétudes de
« remonter » vers le Principe. Plotin, l’un des plus géniaux
penseurs de l’Antiquité, parlait de Procession (l’émanation de l’Un vers le
Multiple) et de Conversion (le retour du Multiple vers l’Un), pour signifier
cette immense respiration cosmique. Dans ce rythme vivant, l’Ame du monde
tient son rang de liant universel. Le grand émerveillement, pour nous,
serait de savoir que l’Ame du monde n’est pas à côté de notre âme, mais dans
sa profondeur. Plus même, l’Ame du monde, la Sagesse, est la profondeur de
notre âme. C'est à ce niveau où la haute métaphysique de l'Ame du monde
rencontre la psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung, continuée par Marie-Louise
von Franz, James Hillmann, Barbara Hannah, Etienne Perrot, Pierre Solié,
Michel Cazenave, et une multitude d'autres psychologues, théoriciens et
praticiens, ainsi que des philosophes. Au sommaire de cet ouvrage tome 2: Le jeu de Tarot de Marseille : une approche
imaginale - L’iconographie du Tarot -
les innovations techniques
- les lieux -
les dessins des lames - la raison des gestes -
hypothèse concernant la création du jeu -
la structure du jeu - le vocabulaire alchimique -
la structure ternaire soufie
- la structure de l’unus
mundus - la lumière, l’Oeil et les couleurs -
l’astrologie - l’initiation et
les interprétations alchimiques
- remarques sur l’imagination
active imaginale de type avicennienne
- l’évolution des symboles
dans les lames - la Kabbale -
la Table d’Emeraude - étude des 22 lames majeures du Tarot -
glossaire alchimique et philosophique pour penser en images -
glossaire soufi - |
initiation pratique au tarot Égyptien |
Claude
Darche |
Edition Dangles |
2002 |
L’auteur
féru d’ésotérisme interprète ici le « grand ETTEILA » ce tarot
égyptien mal connu. Les
78 lames dont les 21 majeures sont expliquées très simplement. |
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22 J
jeux de tarots DIVERS ET VARIÉS |
Divers auteurs |
DIVERSES |
1792-2015 |
||
Tous ces Tarots sont à la disposition de tous ceux qui
désirent apprendre ou se perfectionner dans le Tarot ésotérique et
symbolique. |
JEU DE TAROT ÉGYPTIEN |
R.A.
SCHWALLER DE LUBICZ |
ÉDITION
BAILLY |
1988 |
René
A. Schwaller de Lubicz (1887-1961) hermétiste connu sous le nom de d’AOR,
fut le créateur à Paris du mouvement d’avant-garde philosophico-initiatique
des « Veilleurs » et le directeur à Saint Moritz de la
« station Scientifique Suhalia ».
A ces divers titres, on peut dire qu’il aura eu un rayonnement universel. Il
consacre toute sa vie à la restitution du patrimoine traditionnel des
Anciens, privilégiant la tradition égyptienne et devenant ainsi le grand égyptologue
fondateur du courant « symboliste ». La somme de ses connaissances
dans des domaines très différents (astrologie, magie, alchimie, numérologie,
hermétisme…) et sa maîtrise extraordinaire de la symbolique hermétique,
égyptienne en particulier, se reconnaissent ainsi dans ce jeu de Tarot,
créé par lui en 1926 à Suhalia, et tiré à un très petit nombre d’exemplaires. Ce jeu monochrome comprend 25 cartes, dont 21 numérotées de 0
à 20 et quatre ne portant aucun numéro, mais en relation avec l’arcane 22 du
Monde. Ce jeu est accompagné d’une biobibliographie de l’auteur, ainsi que
d’une analyse du contenu symbolique des lames. Jeu non réédité, extrêmement rare, qui condense la pensée de
Schwaller sur la symbolique métaphysique égyptienne, on retrouvera cette
pensée tarotique dans ses futurs ouvrages : Le Temple
dans l’Homme, et le Temple de l’Homme |
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