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   Chapitre13 L - Z (Gnose)  | 
 
 
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   l’Âge d’or
  – spiritualitÉ & tradition  -  N° 11  | 
  
     
  Divers  auteurs  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    1995  | 
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 Alors
  régnait un printemps éternel, et les doux zéphirs, de leurs tièdes haleines,
  caressaient les fleurs nées sans semence. Enfin la terre, sans culture,
  versait mille productions, et d’abondants épis blanchissaient les guérets qui
  ne réclamaient jamais de repos : alors serpentaient des fleuves de lait
  et de nectar ; et l’yeuse toujours verte distillait les rayons dorés du
  miel »   
  - Ovide – Au sommaire de cet ouvrage : Julius Evola : Ungern-Sternberg, le « baron
  sanguinaire » Antonio Medrano : Le contentement Roger Parisot : L’Ours et le sanglier ou le conflit Evola-Guénon  Bernard Dubant : Le mythe chrétien, de la Genèse à
  l’Apocalypse, le Mythe primordial du christianisme. Bernard Dubant : L’indispensable jonction des extrêmes
  – Martin Lings – Croyances anciennes – Bernard Marillier : Tout homme est une ile qui s’ignore –
  David Herbert : L’homme qui aimait les îles – Philippe Baillet : S’enfuir dans la solitude pour
  vaincre l’ignorance -  La pensée de Gautama, le Bouddha – Daniel Giraud : Pour l’amour de Sophia – Dominique Viseux :
  la Pistis Sophia et la gnose – Jean Bernachot : Les ambigüités du mythe aryen – J.
  Mabire, Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens -  | 
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   la gnose DANS
  TOUT SON mystḔre ET SON ḖSOTḖRISME  | 
  
   Divers
  Auteurs   | 
  
   ARCADIA  | 
  
    2007  | 
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 Pourquoi la gnose,
  surtout chrétienne, devint-elle un enseignement secret ? Parce qu’à la
  différence des religions établies, elle est asociale, elle ne peut être
  récupérée par un pouvoir quelconque, elle ne peut servir aucune puissance
  temporelle, elle n’est que spirituelle, non-économique et non-politique. Or
  les religions sont soutenues par les pouvoirs en place lorsqu’elles peuvent
  leur apporter leur appui. La gnose est donc dangereuse pour le Pouvoir, quel
  qu’il sot.    Il existe une gnose taoïste, une bouddhiste, une
  soufie, une juive etc. Mais il s’agit ici surtout de la gnose chrétienne qui
  se développa pendant les premiers siècles du christianisme et qui fut en
  compétition avec lui.  La gnose est une
  interrogation sur le sens de l’existence. C’est une vision du monde où la
  Création est démonisée. Non à cause d’une prétendue faute originelle de l’homme,
  mais à cause de l’erreur d’un démiurge qui a créé ce monde imparfait. Les
  êtres vivants s’entredévorent. La vie de l’un ne se nourrit que de l’énergie
  de l’autre, par la mort de l’autre. L’aboutissement de toute vie, c’est la
  défécation. Pour le gnostique, la corruption est inhérente au monde, mais
  l’homme n’en est pas coupable et n’a rien à expier.  Les apôtres, prêchant
  aux Hébreux et à ceux qui leur étaient proches, mélangèrent le message de
  Jésus à la tradition sémitique afin de faciliter les conversions, en faisant
  croire que le Christ (Messie, en grec), était bien celui qu’ils attendaient.
  Ainsi furent introduites dans la gnose de Jésus des notions qui lui étaient
  étrangères, comme « l’expiation des péchés par la souffrance,
  l’holocauste de l’innocent, le sacrifice sur la croix et la formation du
  monde par Dieu lui-même. » Le symbole du christianisme officiel n’a rien
  à voir avec Jésus. La croix a été choisie par l’empereur Constantin après un
  rêve, à la veille d’une bataille où il l’aurait vue avec cette devise :
  « Tu vaincras par ce signe ». Jésus, chef de guerre, quelle
  dérision ! Les gnostiques refusaient en effet le pouvoir rédempteur attribué à
  la crucifixion et plus largement à la souffrance. Pour eux le Christ n’est
  pas un rédempteur. Ne pouvant éliminer la souffrance, le Dieu biblique
  l’avait déjà justifiée en tant que châtiment pour désobéissance à ses
  dictats, et les chrétiens l’ont élevée en symbole de l’amour divin :
  l’agneau sacrifié pour « racheter » les péchés du monde Tous ceux qui
  n’acceptèrent pas ces modifications furent désignés comme gnostiques, les
  autres, comme chrétiens.     Les Pères de l’Église obligèrent
  les gnostiques à se retrancher dans la clandestinité et firent disparaître
  tous leurs écrits. La gnose  n’était donc connue qu’à travers les
  commentaires critiques de ses ennemis.  Au IV e siècle,
  lorsque le Concile de Nicée décréta quels étaient les textes reconnus par
  l’Église et ceux qui devaient être détruits, des  écrits religieux et
  philosophiques furent cachés et ne furent  redécouverts que 1600 
  ans plus tard. En particulier les Évangiles apocryphes de Nag Hammadi trouvés
  en 1945  (Évangiles de Thomas et de Philippe entre autres). Des textes,
  qui ont l’extrême avantage de ne pas avoir été interprétés, au cours 
  des siècles, à la convenance de l’Église catholique. Philippe, Thomas et
  Marie-Madeleine sont des disciples de Jésus, même s’il n’y a aucune preuve
  que ce soient eux qui ont écrit leurs évangiles. En revanche, parmi
  les quatre évangélistes du Nouveau Testament, seul Jean aurait connu le
  Christ, et seul Marc aurait côtoyé Pierre. En fait le premier Évangile,
  l’Évangile primitif, serait ce que les spécialistes appellent la
  « Source Q », un écrit que Luc, Matthieu et Marc auraient utilisé
  pour composer leurs évangiles.  « Les
  reconstitutions de ce document perdu révèlent une image des communautés
  chrétiennes primitives très différente de ce que l’on peut déduire des
  lettres de Paul et de l’évangile de Marc. "Q" ignore ou n’accorde
  aucune importance à la résurrection de Jésus, dont la mort ne semble avoir
  aucun effet salvateur. Jésus, s’exprimant souvent avec un humour décapant,
  apparaît comme un maître enseignant une sagesse et un mode de vie inspirés
  par le monde animal et végétal, en opposition radicale avec les valeurs
  morales et sociales traditionnelles ». "Q" révèle également
  une sagesse, une philosophie qui semple empruntée aux cyniques grecs qui
  prônaient déjà le dénuement matériel, refusaient les contraintes sociales,
  religieuses et familiales et voyaient dans la nature de multiples exemples à
  suivre.    Mais l’une des sources du
  gnosticisme est également à rechercher dans le zoroastrisme.
      L’une des sources du gnosticisme est toutefois à
  rechercher dans le zoroastrisme. On y trouve des articles par : Jean Borella ;
  l’héritage gnostique, le christianisme primitif, la gnose dans le judaïsme.
  H.C. PUECH, Irénée de Lyon, Hippolyte de Rome, Tertullien, J. Doresse, Simon
  le magicien, Basilide et Valentin auteurs très importants de la gnose. Le
  livre d’Hénoch, la Merkavah. Angélus Silesius. Les textes de Nag Hammadi.
  L’Évangile selon Thomas. Les Cathares. Antoine Faivre qui nous rappelle les
  sources antiques et médiévales des mouvements gnostiques. La métamorphose de
  l’âme chez maître Eckhart. Les évangiles apocryphes retrouvés à Nag Hammadi,
  Steiner. Le cantique des cantiques. Paracelse.  Le thème de la
  régénération,
  pilier de la gnose. Les Rose-croix et Christian Rosencreutz. Jakob Boehm, la
  Sophia et la nouvelle naissance dans son « Aurore naissante » (1612). La
  gnose de Princeton.  La
  nouvelle gnose chrétienne avec Émile
  Gillabert. Le sethianisme et le mazdéisme qui sont à l’origine de cette
  gnose (connaissance) chrétienne, ou métaphysique, en tous cas cette recherche
  de la déité, moteur de notre cheminement.  | 
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   LA  GNOSE  | 
  
   H.
  LEISEGANG  | 
  
   ÉDITION  PAYOT  | 
  
    1951  | 
 
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   Les
  travaux effectués sur la gnose primitive, permet de mieux comprendre ce
  mouvement religieux qui fut le rival le plus virulent de l’Eglise chrétienne
  des premiers siècles et qui connaît de nos jours un regain d’intérêt auprès
  d’esprits préoccupés de rénovation religieuse, mais incapable pour la plupart
  de descendre jusqu’à ces sources embroussaillées et difficiles à expliquer. Leisegang
  est
  un des meilleurs débroussailleurs de cette jungle et il nous explique
  clairement, et dans la mesure du possible, le mouvement qu’elle représente.
  Les chapitres du livre se suivent de manière à ce que les textes éclairent
  toujours ce qui suit, autrement dit il faut commencer dès le début pour
  comprendre le tout. 12 chapitres  construisent le livre Notion
  et origine de la gnose, la pensée gnostique, Simon le Magicien, les Ophites,
  les Barbélognostiques, Basilide et les sectes se rattachant à lui, les
  Carpocratiens, Marcion, Valentin, Ptolémée, Marcos, la Pistis Sophia, suit un
  vocabulaire gnostique  | 
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   LA GNOSE DE PRINCETON - Des
  savants à la  recherche d’une religion  | 
  
   Raymond
  RUYER  | 
  
   Edition
  Fayard  | 
  
    1976  | 
 
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   Nouvelle
  religion qui naît vers 1966/1967 aux états unis dans les milieux
  scientifiques de physiciens et d’astronomes. Elle se veut discrète religieuse
  et scientifique. Elle a pris naissance à Princeton, à Pasadena dans les
  milieux  scientifiques de physiciens, d’astronomes cosmologistes et de
  biologistes ; elle a gagné des membres de la haute administration, ainsi
  que la haute Eglise. Elle se veut religieuse dans son esprit, tout en restant
  strictement scientifique. C’est une science retournée, ou plutôt remise à l’endroit ;
  elle exige pour être comprise un certain retournement de nos schémas mentaux
  habituels. L’univers
  matériel est une tapisserie vue à l’envers ; l’univers n’est pas fait de
  choses matérielles ni d’énergies physiques, il est fait entièrement de domaines
  de conscience, en participation avec un domaine ou source fondamentale, avec
  un espace-temps-sujet. Participer n’est pas se confondre ; les êtres
  domaines se font eux-mêmes, en conjuguant sans cesse leur passé avec la
  source fondamentale, à partir de quoi s’opère le passage du temps. La
  source cosmique est comparable à un ensemble de thèmes-programmes dominant le
  hasard qui réalise les possibles, ou encore, à une langue mère que tous les
  êtres essaient de parler à leur façon et à leur niveau. Dans un univers ainsi
  remis à l’endroit, la mort comme la vie prend un tout autre aspect. La
  nouvelle gnose se présente aussi comme une sagesse ; elle veut être une
  sorte de néo-stoïcisme contre les cyniques contemporains. Sans être
  politique, elle prétend préparer le terrain pour une meilleure politique
  cosmo-centriste ou plutôt Théo-centriste, au-delà d’un humanisme désaxé. Un
  livre déconcertant propre à renverser nombre de perspectives et de valeurs. Dans son N° de Septembre-Octobre 1977, la revue « humanisme »
  du G.O. de France, publie un article de 4 pages sur cette Gnose de Princeton,
  et si à première vue, cette nouvelle gnose parait intéressante, respectable
  et attirante par son coté dualiste et logique, vite le rédacteur du billet
  donne les raisons pour lesquelles cette nouvelle gnose ne peut mener à rien,
  car trop touffue avec un coté superficiel de la formation scientifique des
  citoyens. Cet article pourra être expédié par email à ceux qui le
  demanderont.  | 
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   LA  GNOSE  -  ÉDITION  INTÉGRALE 
  DE  CETTE  REVUE  1909-1912    | 
  
   PRÉFACE
  DE  PATRICK  MARCELOT  | 
  
   ÉDITION 
  DE  L’HOMME  LIBRE  | 
  
    2009  | 
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 La
  H.B.O.L de Max Théon, l’Ordre kabbalistique de la Rose+Croix de Péladan et
  Guaita, la Golden Dawn et d’autres grands noms comme celui de Fulcanelli ou
  de John Gustaf Agueli qui fut initié au soufisme et qui certainement eu une
  grande influence sur René Guénon qui d’ailleurs lui dédicaça son livre
  « le symbolisme de la croix ». Albert de Pouvourville, initié au
  taoïsme sous le nom de Matgioi (œil du jour, soleil), et ami de René Guénon,
  Léon de Champrenaud qui fonda la revue La Voie puis s’occupa de la
  revue La Gnose, etc. Cette
  revue durant ces 26 numéros développe les sujets suivants : 1e année 1909-1910 : La Gnose en général et en bohême en particulier, le
  Démiurge et les démiurges, la tradition gnostique, Esclarmonde, les écoles
  spiritualistes, catéchèse gnostique, les sources du gnosticisme, la magie, le
  Père Hyacinthe, mission en Asie centrale, le Pape et Rome, la synarchie, la
  gnose et la Franc-Maçonnerie, le symbolisme du nom d’Isis, le Dalaï-Lama,
  Balzac et L.C de Saint Martin, l’orthodoxie maçonnique, les initiations, la
  comète de Halley, les hauts grades maçonniques, l’Archéomètre, les vaudois,
  la religion et les religions, la crosse et son origine, Saint Yves
  d’Alveydre. 2e année 1911 : La
  prière et l’incantation, les présages astrologiques, le symbolisme de la
  croix de René Guénon, pages dédiées au soleil et à Mercure, l’alchimie
  pratique, l’universalité de l’islam, le mystère de la croix de douzetemps,
  l’islam et les religions anthropomorphiques, à propos du Grand Architecte de
  l’Univers, dissertation sur le rythme et la prosodie de Fabre d’Olivet, les
  néo-spiritualistes, la constitution de l’être humain et son évolution
  posthume selon le Védânta, conception scientifiques et idéal maçonnique. 3e année 1912 : Les
  conditions de l’existence corporelle, les catégories de l’initiation,
  Philosophumena ou réfutation de toutes les hérésies, (oeuvre attribuée à Scot
  Origène), Thalès de Milet, Pythagore, Empédocle, Héraclite, Anaximandre,
  Anaximène, Anaxagore, Archélaüs, Parménide, Leucippe, Démocrite, Xénophane,
  Ecphante, Hippon, Socrate, Platon.  | 
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   la guerre des gnoses
  – Les  ÉsotÈrismes contre la tradition
  chrÉtienne - la prÉ-kabbale   | 
  
   Alain
  pascal   | 
  
   Edition
  L’Aencre  | 
  
    1999  | 
 
| 
   En
  remontant aux sources anti-chrétiennes et anti-occidentales  de la
  philosophie moderne imposée par la Franc-maçonnerie, l’auteur n’écrit pas une
  nouvelle histoire des religions et de la philosophie, mais recherche dans les
  conflits des premiers siècles l’origine de l’erreur et de la folie moderne. Cet
  ouvrage dénonce derrière le gnosticisme et son pendant philosophique, le
  néo-platonisme plotinien, une pré-Kabbale, mouvement à la fois religieux,
  philosophique et politique ignoré par les historiens conformistes. Née de
  l’ésotérisme juif, codifiée par le Talmud, la pré-kabbale sert de trame à une
  guerre des gnoses qui explique les persécutions et les hérésies, puis la
  chute de l’empire romain d’Occident et la lutte des initiations dans les premiers
  monastères. En reprenant l’ésotérisme juif des Esséniens, de Simon le
  Magicien et de Philon, le juif, les gnostiques, certains apologistes et les
  ésotéristes soi-disant chrétiens perdent l’Intelligence du christianisme et
  véhiculent sans le dire ou sans le savoir un ésotérisme oriental qui échoue
  dans sa guerre contre la tradition chrétienne en Occident, mais aboutit à
  l’Islam en Orient. La
  filiation entre le gnosticisme et la gnose naturaliste des loges et celle
  entre la philosophie gnostique et la philosophie moderne étant mises en
  évidence, la gnose fournit le trait d’union entre hier et aujourd’hui,
  l’actualité étant le thème constant de la discussion. Après avoir défendu la
  tradition chrétienne et son héritage païen occidental, l’auteur invite tous
  les européens non pas à la repentance, mais à se croiser avec les catholiques
  et les orthodoxes pour défendre la civilisation occidentale contre une forme
  de résurgence gnostique. Au sommaire de cet ouvrage de 300 pages : Première partie : Alexandrie
  contre Rome ou l’ésotérisme cosmopolite contre l’exotérisme universel
  chrétien   -    A Alexandrie, le
  cosmopolitisme permet la victoire de l’ésotérisme oriental égyptien dans la
  pensée hellénistique    -  le panthéisme des mystères de
  l’Antiquité suppose un monisme de l’être incompatible avec le dualisme de
  l’être de la Bible    -    Gnose et gnosticisme
  ou pourquoi il ne peut y avoir de véritable gnose chrétienne  
  -    l’ambigüité du mot gnose   -   
  la religion chrétienne n’est pas ésotérique mais exotérique 
   -   le gnosticisme hérite de la vraie gnose, car l’ambigüité
  du terme de gnose est levée par le rapport de la gnose à la
  magie    -    la guerre de religion des inities  
  -   des persécutions juives aux persécutions païennes   
  -   les autorités juives sont responsables de la mort de
  Jésus   -    l’église des apôtres, dont saint Paul
  est persécuté par les juifs   -    saint Paul
  inaugure l’hellénisme chrétien, auquel les hellénistes juifs et les
  judéo-chrétiens sont hostiles   -  Des persécutions juives aux
  persécutions païennes à Rome   -   la lutte des
  initiations   -   De Jérusalem à Rome, une seule
  tradition apostolique ou pourquoi il n’y a pas d’église de Jean  
  -    L’église de Rome est l’église des apôtres  
  -   L’essénisme est la première source juive du
  gnosticisme   -   l’ésotérisme juif de Simon le magicien
  et l’avenir de l’alliance magico-rationnelle du gnosticisme  
  -   la philosophie gnostique de Philon le juif est ésotérique et
  moniste   -   Philon et le Logos  
  -   l’ésotérisme juif et la pré-kabbale   -  
  hérésies esséniennes et capital-socialisme   -   le
  démiurge de Corinthe   -    Carpocrate et
  Epiphane   -    les traditions apocryphes du 2e
  siècle   -   les manuscrits de la mer morte sont
  apocryphes   -   gnosticisme juif et Franc-maçonnerie
  antisémite ou le Golem gnostique   -    de la
  création par les anges, des disciples de Simon le Magicien, à l’antisémitisme
  de Satornil   -   Du baptême de Satornil à la
  Franc-maçonnerie moderne   -   la gnose Valentinienne   
  -    les gnoses séthiennes et valentinienne  
  -    désir de Sophia   -   la question du
  Talmud   -   le gnosticisme oriental est présent en
  Occident    - Deuxième partie : Empire et
  christianisme ou comment l’empire devint chrétien et non l’église une secte
  judéo-païenne   -  Les premiers conflits autour de
  l’héritage païen du christianisme   -   le christianisme
  sanctifie le paganisme en mettant fin au sacrificiel archaïque  
  -    les rituels archaïques repris par les traditions et
  mystères grecques et l’ésotérisme égyptien   -   les
  philosophes stoïciens sont proches des alchimistes hellénistes  
  -  le grec Plutarque est un adepte d’Osiris   - 
  l’hermétisme est hellénique c'est-à-dire judéo-égyptien et non chrétien 
  -    le dilemme des apologistes chrétiens  
  -    le réquisitoire de l’initié égyptien Celse et les
  persécutions du stoïcien Marc Aurèle   -   le bonnet
  phrygien de Montan, les excès du puritanisme et le célibat des
  prêtres   -  le culte phrygien des messes noires à la
  tecno-culture    -  les évêques fixent l’orthodoxie de la
  tradition autour de la « Récapitulation » de saint Irénée,
  l’héritier johannique   -    Rome et Alexandrie ou
  le lourd héritage de l’école chrétienne d’Alexandrie  
  -    Clément d’Alexandrie, de la gnose chrétienne à la science
  théologique et à la gnose    -   Tertullien sépare
  l’Orient et l’Occident   -   L’imposture du Corpus
  Hermeticum   -    incompatibilité du christianisme
  avec le Corpus Hermeticum   -    Origène et le drame
  néo-platonicien   -    Origène élève de
  Sakkas   -    Plotin le séducteur ou l’intelligence
  du diable    -     L’intelligence
  plotinienne est uniquement contemplative   -   Hérésies
  manichéennes d’hier et d’aujourd’hui    -  
  Néo-platonisme, arianisme et mysticisme juif   -   
  des théurges de Rome à l’école d’Antioche, berceau de l’arianisme  
  -   le Talmud inspire le gnosticisme et le
  néo-platonisme   -   l’empire devient chrétien malgré le
  culte du soleil   -    la conversion de l’empereur
  Constantin   -    Nicée, victoire de la
  tradition   -    Constantin n’est pas l’auteur du
  dogme de la Sainte Trinité, ni un hérétique arien  
  -    Julien l’Apostat adorateur du soleil  
  -    Saint Augustin, lumière de la tradition chrétienne  
  -     L’augustinisme, réconciliation du cœur et de la
  raison   -   le christianisme s’impose mais l’église se
  divise    -    L’Edit de Théodose est une
  victoire   -   Constantinople  
  -    l’Edit de Théodose met fin à la tolérance mais ne met pas
  fin au paganisme   -    les fils de Caïn  
  -    Troisième partie : La lutte
  des initiations dans les arcanes monachiques au début des temps
  féodaux   -     les délicates
  spéculations du monachisme oriental   -  guerre des gnoses et
  luttes dans les monastères   -   Sophia est divine, non
  céleste, car le Saint Esprit n’est pas féminin  
  -    les hérésies orientales, les philosophes grecs et le
  pré-kabbale en Orient   -   Nestorius  
  -    le théurge Proclus   -   la lutte des
  initiations ou comment l’Angleterre est la porte de l’Orient  
  -    les mystères des monastères en Grande
  Bretagne   -   l’Irlande et Saint
  Patrick    -    le celtisme
  chrétien   -   les germains  
  -     Clovis   -   l’ésotérisme
  oriental dans les monastères chrétiens   -    les
  arts libéraux codifiés par Cassiodore et l’ambigüité de Boèce  
  -    Saint Benoit et saint Grégoire   -  
  des hérésies orientales à l’islam ou du Livre de la Création à
  l’islam   -    les jacobites et l’interprétation
  néo-platonicienne d’Aristote   -    L’intelligence
  de la tradition chrétienne   -   Deux Eglises mais une
  seule intelligence   -    à propos de solidarité
  chrétienne   -   les temps féodaux préparent l’apogée de
  l’occident chrétien   -      
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   la notion gnostique du DÉmiurge
  dans les Écritures & les traditions
  JUDÉO-CHRÉTIENNES  | 
  
   Robert
  AMBELAIN  | 
  
   Edition
  Bussière  | 
  
    2002  | 
 
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   En
  s’appuyant sur les écritures et en révélant leur sens profond, l’auteur
  dégage une notion de Démiurge, ouvrier du monde, artisan de la
  matière, sur l’existence duquel les docteurs de la gnose, vaste mouvement
  chrétien à caractère ésotérique sont tous d’accord. Le
  grand Dieu, le logos, le créateur ultime, le ou les dieux intermédiaires,
  sont ils bon ou mauvais ou cruel ? Quel rapport avec le Dieu de l’Ancien
  Testament et ses écritures ou sort un Dieu cruel et méchant. Tous les germes
  qui meurent, les milliards de milliards de pollen, de semences vivantes qui
  ne naitront jamais, les animaux qui se tuent entre eux pour vivre, le cas de
  la mante religieuse qui tue et mange le mâle tout en se faisant féconder,
  l’inimaginable gaspillage de vie, ses excès, ses injustices et ses
  incompréhensions. Tout cela a-t-il une explication humaine, religieuse, ou
  philosophique ? Bien sur chaque groupe donnera sa version justifiant ces
  comportements, mais pour les gnostiques les versions sont différentes et le
  Démiurge, qui règne au centre  de ce magma ne fait pas l’unanimité sur
  sa façon de régir le monde. La
  gnose antique prétendait par avance fournir une explication, l’auteur va
  alors rechercher dans les textes les diverses explications et essayer d’en
  dégager une figure. Les textes canoniques et apocryphes  sont interrogés
  afin de voir comme le dit Origène - J’identifie le Démiurge des
  gnostiques avec le Prince de ce monde, celui des épitres pauliniennes, tous
  deux constituant cet Esprit universel qu’Eddington nous présente comme – une
  pensée vivante, baignant et pénétrant tous les constituants de l’univers
  matériel – Il
  est évident que pour la majorité des gnostiques des premiers siècles, le
  démiurge est mauvais, il est la cause de tous les maux et c’est lui qui est
  le facteur principal de l’ego. Dans notre monde moderne, on l’appellera ego,
  tentations, addictions, énergies négatives, mais le combat est le même, tout comme
  nous le montre la lame 15 du Tarot avec son Prince des Ténèbres et ses
  diablotins enchainés aux vices et tentations du matérialisme.  | 
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   LA PISTIS SOPHIA et la GNOSE - Aspect de l’ésotérisme Chrétien  | 
  
   Dominique
  VISEUX  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    1988  | 
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 La production des mondes : La naissance du
  Démiurge  -  Les archons du destin, de la Sphère et leur
  hiérarchie  -  L’arbre du monde  -  Les Ténèbres
  extérieures  -  Cosmologie de la Pistis Sophia  - La formation des Âmes : Les concrétions de
  Sophia  -  La triple nature de l’âme  - la mort et le voyage
  posthume  - Les lamentations de Pistis Sophia :
  Les 9 repentances  -  la descente du Sauveur  - la Pitié et la
  Vérité  - La sortie du chaos : La Vierge drapée de
  lumière  - le combat de la lumière et des ténèbres  - la remontée
  des enfers  - Mystères gnostiques et évangéliques – La restauration finale : Le vêtement de
  lumière  -  l’épuisement des Archons  -  La complétion du
  Plérôme et le jugement des Archons  - Les conditions posthumes de l’âme :
  L’âme individuelle et l’Âme du monde  -  Destin des âmes qui ont
  reçu le Baptême ou les petits Mystères  ou les grands mystères  -
  les âmes damnées  - les voyages et les stations posthumes..  | 
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| 
   le dieu sÉparÉ
  – les origines du gnosticisme  | 
  
   S.
  PETREMENT  | 
  
   Edition
  Du Cerf  | 
  
    1984  | 
 
| 
   Le
  gnosticisme, réservoir de mythes et d’arguments pour tous les ésotérismes,
  fait peur. C’est pourquoi toutes les religions l’ont occulté voire diabolisé.
  L’auteur en a fait une thèse qui lui a demandé toute une vie de recherche. La
  description des mythes, le démiurge, les 7 anges créateurs, la mère, le dieu
  « homme », l’analyse des doctrines, le salut par la connaissance,
  le docétisme, l’eschatologie réalisée, le dualisme et la liberté par la
  grâce, permettent de reconstituer la formation et le développement du
  gnosticisme en ses courants, ses auteurs et ses textes, ils nous en
  restituent en ses moments parfois sublimes, un univers fascinant  Au sommaire de cet ouvrage de 680 pages : Première partie : Les principaux mythes gnostiques
  peuvent-ils se comprendre à partir du christianisme ?   
  -  le Démiurge   -  ne maudit pas Ptahil  
  -   les 7 anges créateurs   -   les
  « puissances » dans le Nouveau Testament   -  
  passage au mythe des anges créateurs et au mythe des 7   
  -    La Mère  -    la Mère comme nom du
  saint Esprit  -   Hélène   - 
  Sophia   -   Barbélo   -   les hypothèses
  de Quispel   -   les explorations de Wilckens  
  -   Prounikos   -   le
  Dieu-Homme    -    le Fils de l(homme dans les
  Evangiles   -   l’Homme comme nom du fils ou le premier
  homme manichéen    -     le second homme
  chez Paul    -   L’homme comme nom du Fils chez les
  gnostiques antérieurs à Mani   -     L’Homme
  essentiel dans les gnoses dites païennes   
  -    Les principaux caractères des doctrines gnostiques
  peuvent-ils se comprendre à partir du christianisme ?  
  -    Le salut par la connaissance   -   la
  foi chez les gnostiques   -   Sauveur chrétien et
  Révélateur gnostique   -    le
  docétisme    -    L’Eschatologie réalisée dans
  l’Ancien et le Nouveau Testament   -   
  l’eschatologie chez les gnostiques    -  l’eschatologie
  dans le quatrième évangile, chez Paul et dans les synoptiques  
  -     le destin de l’individu après sa mort  
  -   le dualisme gnostique    -  quel est le
  sens de ce dualisme et son origine ?    -   sur
  le dualisme intolérant ou simpliste qu’on appelle
  « manichéen »    -   La liberté par la
  grâce   -  les images de libération chez les
  gnostiques   -  la prédestination chez Valentin  
  -     Seconde partie : Comment pourrait s’être formé le
  gnosticisme   -    la gnose de Simon le
  magicien   -    remarques sur le livre de
  Beyschlag    -     comment peut
  s’expliquer l’image de Simon chez Justin    -   
  les gnostiques de Corinthe   -     les adversaires
  de Paul dans les épîtres aux corinthiens   -   les
  sources possibles de l’enseignement d’Apollos   -   les
  indices d’hérésies gnosticisantes à Ephèse   -   Apollos
  et le quatrième évangile   -   Cérinthe   
  -   les adversaires dans les épitres johanniques  
  -   Ménandre et le quatrième évangile   -  
  quelques affirmations d’Irénée   -    Satornil et le
  démiurge   -   Satornil et les 7 Anges  
  -    Basilide    
  -     le Basilide d’Irénée et celui
  d’Hippolyte   -  Basilide et Satornil  
  -   Carpocrate    -    Valentin avec
  les gnostiques et Basilide    -     le
  mythe de Sophia et les épîtres pauliniennes   
  -     L’Apocryphon de Jean    -  
  le thème des quatre « illuminateurs »   -   le
  mythe de Sophia dans l’Apocryphon de Jean   -   le
  Plérôme, les êtres divins   -   Sur les ouvrages
  gnostiques dits non chrétiens découvert à Nag Hammadi    
  -     les ouvrages séthiens   -  évangile
  des égyptiens   -   Zostrien   
  -    les trois stèles de Seth  
  -     Allogène    -   
  l’Apocalypse d’Adam   -   Marsanès   
  -    l’Hypostase des Archontes et Noréa  
  -      autres textes de Nag
  Hammadi     -    Eugnoste  
  -   le sermon des Naassènes   
  -      les oracles
  chaldaïques      -    l’hermétisme
  gnostique   -    le judéo-christianisme
  gnostique    -     le mandéisme et le
  gnosticisme juif   -    | 
 |||
| 
   LE GNOSTICISME – Son Histoire, son origine, sa doctrine primitive  | 
  
   Patrice Genty - Michel Nicolas et Marcel Clavelle  | 
  
   Les Editions de la Tarente   | 
  
   2014   | 
 ||
  
 Au sommaire de cet ouvrage : Serge Caillet : Patrice Genty, la Gnose et l’église gnostique. Maurice Clavelle : Préface Michel Nicolas : Des origines du gnosticisme T. Basilide : Aperçu de l’histoire du gnosticisme – Doctrine des premiers gnostiques - L’église gnostique -  | 
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| 
   LE LIVRE SACRÉ DES GNOSTIQUES D’ÉGYPTE  | 
  
   Fabrice
  BARDEAU  | 
  
   Edition
  Robert LAFFONT  | 
  
    1977  | 
 
| 
   Le
  livre sacré des Gnostiques d’Egypte, ou « Pistis
  Sophia », est le plus complet des textes gnostiques coptes
  découvert en Haute-Egypte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cet
  extraordinaire document longtemps passé sous silence comme la plupart des
  apocryphes du Nouveau Testament, renferme la totalité des secrets de la gnose
  alexandrine où se retrouvent les concepts de Platon, de Philon, du Zend
  Avesta, de la kabbale, des Mystères d’Eleusis, de Samothrace et de
  l’Orphisme. Véritable
  somme théologique et cosmologique, cette gnose pré-chrétienne constitue la base
  même des anciennes religions de l’Orient. Cette gigantesque fresque retrace
  le combat implacable des fils de la Lumière avec ceux des Ténèbres, du Bien
  et du Mal, de l’Esprit et de la Matière, dans la totalité des mondes. Selon
  Clément d’Alexandrie, la Gnose est une science divine, révélée aux hommes
  pour leur apporter la lumière sur toutes les choses et les rendre capables
  d’arriver jusqu’à Dieu. Par le récit des avatars de Sophia, l’Eon du 13e
  univers, nous apprenons ainsi les raisons de la venue du Christ sur notre
  planète, avec toutes les révélations de la pensée gnostique sur les
  conditions et la nature de la connaissance salvatrice. On
  y apprend encore comment Jésus passa douze années après sa Résurrection sur
  cette Terre pour communiquer à ses disciples la science parfaite, la
  véritable gnose, afin de les instruire dans les mystères, dont ses
  enseignements pendant sa vie terrestre n’avaient été qu’une incomplète
  révélation. Enfin,
  le récit nous montre les disciples et les saintes femmes entrant en scène à
  tour de rôle, posant des questions à Jésus qui leur délivre ainsi un cours
  complet sur la gnose. Vieux de 18 siècles, ce récit fantastique nous offre
  les plus hautes envolées de la pensée gnostiques sur la genèse de l’univers
  et la situation de l’homme dans la création.  | 
 |||
  
| 
   LE PROCÉS DE JÉSUS A LA LUMIÈRE DE LA GNOSE  | 
  
   Emile
  GILLABERT  | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    1986  | 
 ||
  
 Au sommaire de cet ouvrage : Qui est Jésus ?  -  le procès  -  la
  parole, notre juge et critère de vérité  -  le détournement 
  -  une découverte  -  les trois ordres  -  le gnose
  des premiers siècles  -  une eschatologie moderne  -  un
  dialogue de sourds  -  le discours gnostique  - 
  l’aventure personnelle  -  une chance prodigieuse  - 
  commentaire de l’Evangile selon Thomas  - Emile Gillabert est le fondateur de l’association Métanoïa à
  Marssane, qui donne un enseignement gnostique, c’est sa femme qui continue
  l’œuvre.  | 
 |||||
 
| 
   les enseignements secrets de la gnose  | 
  
   T.
  SIMON & T. TEOFAN  | 
  
   Edition
  Arché  | 
  
    1999  | 
 
| 
   Cet
  ouvrage explique la gnose telle qu’elle a été vue par les néo-gnostiques du
  début du siècle, notamment par les auteurs, eux même évêques gnostiques de
  l’Eglise gnostique et dont le plus célèbre fut Albert de Pouvourville,
  mieux connu sous le pseudonyme taoïste de Matgioi  Il
  y est développé la Kabbale qui établit des concordances avec la
  Franc-maçonnerie et le Taoisme, tout en insistant sur l’aspect féminin de la
  Réalisation spirituelle de la Sophia. René
  Guénon
  qui dirigea la revue « La Gnose » de 1909 à 1912 eut à se référer à
  cet ouvrage à propos de la tradition qui n’admet pas seulement la pluralité
  des mondes habités, mais aussi la pluralité des humanités.  Le sommaire de cet ouvrage nous propose : Les
  Ténèbres extérieures La
  vie universelle et le monde pneumatique Le
  monde individuel et le Démiurge La
  voix Rédemptrice L’Etoile
  Flamboyante Déclaration
  et Statuts de l’Eglise gnostique  | 
 |||
 
| 
   les Évangiles secrets  | 
  
   Elaine
  pagels  | 
  
   Edition
  Gallimard  | 
  
    1982  | 
 
| 
   Retrouvé
  en 1945 à Nag Hammadi, les Évangiles secrets remettent au goût du jour la
  doctrine des gnostiques. L’auteur
  dans une longue introduction raconte quand et comment furent trouvés ces
  documents, par des égyptiens, c’est un véritable roman noir à la
  « Indiana Jones » qui nous est conté Puis on est convié à suivre
  les divers protagonistes qui ont eu en mains ces documents, les ventes et les
  reventes, enfin la réunification de tous les écrits pour un décodage général. Beaucoup
  de questions sont posées, peu de réponses en face, c’est vrai qu’il est
  difficile de savoir comment et pourquoi ces écrits sont arrivés là et
  pourquoi ne furent ils pas découvert avant. Mais l’important est que ce
  contenu nous dévoile des textes inconnus et qui confirment et complètent, tous
  les autres écrits gnostiques, qu’ils soient pour ou contre. Ainsi notre
  compréhension de ce mouvement s’éclaircit. Au sommaire de ce récit sur la Gnose, nous avons : La
  controverse sur la Résurrection du Christ : Evénement historique ou
  symbole ? Un
  seul Dieu, un seul évêque : aspects politiques du monothéisme Dieu
  le Père et Dieu la Mère La
  passion du Christ et la persécution des chrétiens La
  quelle est la véritable « Eglise » au milieu de toutes ces
  sectes ? La
  Gnose : La connaissance de soi est la connaissance de Dieu  | 
 |||
 
| 
   les Évangiles secrets
  – gnose & christianisme  | 
  
   alcalay & coutin   | 
  
   Edition Lacour  | 
  
    1997  | 
 ||
  
 Celui
  qui possède la gnose, connaît ce qu’il est, d’où il vient et où il va. C’est
  une initiation secrète, d’abord transmise oralement à partir de mythes et de
  traditions de l’Orient ancien (Seth, Thot), puis par des textes sacrés, jugés
  apocryphes par l’Église catholique. Déjà Platon différenciait épistème, la
  connaissance scientifique et gnosticke, la connaissance pure ou
  contemplation : un acte auto-réflexif de l’intellect se
  « concentrant sur lui-même », d’où ce « Gnôti seauton »
  (connais-toi toi-même), inscrit au fronton du temple d’Apollon à Delphes. Un
  principe signifiant déjà chez Orphée souviens-toi de ton origine divine.
  En effet Zeus après avoir foudroyé les Titans, de leurs cendres, fait naître
  les hommes. De même, et bien avant, dans la mythologie sumérienne, Nintu et
  Enki créent les hommes en mélangeant de la terre au sang d’un Dieu (voir Bienheureux
  les stériles). Pourquoi
  la gnose, surtout chrétienne, devint-elle un enseignement secret ? Parce
  qu’à la différence des religions établies, elle est asociale, elle ne peut
  être récupérée par un pouvoir quelconque, elle ne peut servir aucune
  puissance temporelle, elle n’est que spirituelle, non-économique et
  non-politique. Or les religions sont soutenues par les pouvoirs en place
  lorsqu’elles peuvent leur apporter leur appui. La gnose est donc dangereuse
  pour le Pouvoir, quel qu’il soit.     Il existe une gnose
  taoïste, une bouddhiste, une soufie, une juive etc. Mais il s’agit ici
  surtout de la gnose chrétienne qui se développa pendant les premiers siècles du christianisme
  et qui fut en compétition avec lui.    Les apôtres, prêchant
  aux Hébreux et à ceux qui leur étaient proches, mélangèrent le message de
  Jésus à la tradition sémitique afin de faciliter les conversions, en faisant
  croire que le Christ (Messie, en grec), était bien celui qu’ils attendaient.
  Ainsi furent introduites dans la gnose de Jésus des notions qui lui étaient
  étrangères, comme « l’expiation des péchés par la souffrance,
  l’holocauste de l’innocent, le sacrifice sur la croix et la formation du
  monde par Dieu lui-même. » Edmond Fieschi, Gnose et gnosticisme. Le
  symbole du christianisme officiel n’a rien à voir avec Jésus. La croix a été
  choisie par l’empereur Constantin après un rêve, à la veille d’une bataille
  où il l’aurait vue avec cette devise : « Tu vaincras par ce
  signe ». Jésus, chef de guerre, quelle dérision ! Les gnostiques refusaient en effet le
  pouvoir rédempteur attribué à la crucifixion et plus largement à la
  souffrance. Pour eux le Christ n’est pas un rédempteur. Ne pouvant éliminer
  la souffrance, le Dieu biblique l’avait déjà justifiée en tant que châtiment
  pour désobéissance à ses dictats, et les chrétiens l’ont élevée en symbole de
  l’amour divin : l’agneau sacrifié pour « racheter » les péchés
  du monde    Tous ceux qui n’acceptèrent pas ces
  modifications furent désignés comme gnostiques, les autres, comme
  chrétiens.    Les Pères de l’Église obligèrent les gnostiques
  à se retrancher dans la clandestinité et firent disparaître tous leurs
  écrits. La gnose  n’était donc connue qu’à travers les commentaires
  critiques de ses ennemis Au sommaire de cet excellent 
  livre facile à lire : Les Evangiles secrets et le christianisme Une bibliothèque gnostique retrouvée au bord du Nil Gnostique originel et gnosticisme des premiers temps Les Evangiles de Nag Hammadi Les Esséniens, aux origines du Christianisme Qu’est-ce que la Gnose et la pensée gnostique De quelle connaissance parle t-on ? La Résurrection Les trois phases du christianisme intérieur Le souffle pur du christianisme originel Spiritualité ou religion ? Vrai Dieu ou Démiurge ? Découvrir l’homme vrai – Les deux natures  Royauté et noblesse de l’Homme véritable  - Microcosmos L’étincelle de Lumière originelle Quand l’Âme s’unit à l’Esprit Une fraternité d’âmes libres avec un trésor matériel et
  immatériel Les grands envoyés de la lumière Les grands Maîtres de la Gnose  -  Mani La Bible, les évangiles gnostiques et la tradition gnostique Les fondateurs du Lectorium Rosicrucianum  | 
 |||||
 
| 
   les gnoses   | 
  
   Régis
  blanchet   | 
  
   Edition Du Prieuré   | 
  
    1997  | 
 ||
  
 Aperçu sur les sources des démonologies juives : Les anciennes
  démonologies juives, babyloniennes,  assyriennes et dans l’Ancien
  Testament  -  La doctrine juive dans la littérature apocryphe et
  apocalyptique  -  La doctrine chrétienne du Nouveau Testament et
  dans ses écrits apocryphes  -  | 
 |||||
 
| 
   les gnoses dualistes d’occident   | 
  
    Ioan
  couliano  | 
  
   Edition
  PLON  | 
  
    1990  | 
 
| 
   Voici,
  pour la première fois, une présentation complète de toutes les religions
  dualistes dont l’histoire a si profondément influencé l’Occident ; le
  gnosticisme, le marcionisme, le manichéisme, le paulicianisme, le fogomilisme
  et le catharisme occitan et lombard. 
  | 
 |||
 
| 
   les gnostiques  | 
  
   Serge hutin  | 
  
   Edition 
  PUF  | 
  
    1978  | 
 
| 
   En
  tête de son gros ouvrage contre les hérésies, saint Épiphane (mort en 403)
  donne une liste impressionnante – et, nous précise-t-il, d’ailleurs
  incomplète – de sectes redoutables qui menacent l’unité de l’Église : les
  Simoniens, les Ménandriens, les Satorniliens, les Basilidiens, les
  Nicolaïtes, les Stratiotiques, les Phibionites, les Zacchéens, les
  Borborites, les Barbélites, les Carpocratiens, les Cérinthiens, les
  Nazaréens, les Valentiens, les Ptoléméens, les Marcosiens, les Ophites, les
  Caïnites, les Séthiens, les Archontiques, les Cerdoniens, les Marcionites,
  les Apelliens, les Encratites, les Adamites, les Melchisédéciens… (Et nous
  n’avons pas reproduit toute cette interminable nomenclature). Chez tous les
  Pères de l’Église qui ont combattu les gnostiques (gnostikoï) – faux
  chrétiens qui prétendaient posséder une connaissance (gnôsis) merveilleuses,
  nous trouvons le même tableau : celui de mouvements hérétiques se
  diversifiant, se ramifiant à l’infini, tels des champignons vénéneux, en
  d’innombrables sectes et sous-sectes.  Le
  gnosticisme sera alors rattaché à la sagesse primordiale originelle, source
  des diverses religions particulières.  | 
 |||
 
| 
   les gnostiques  | 
  
   M.
  scopello  | 
  
   Edition
  du CERF  | 
  
    1991  | 
 ||
  
 On
  comprend d’emblée ce que cette religion gnostique pouvait avoir de déplaisant
  ou d’arrogant aux yeux des autorités ecclésiastiques de l’époque. Le
  christianisme se voulait une religion pour tous, le salut est proposé à tous
  dans la prédication publique de l’Evangile. La religion gnostique, en
  revanche, se veut une religion réservée à des élus : on ne choisit pas
  d’être gnostique, on l’est depuis toujours, en principe il n’y a pas de
  conversion au gnosticisme. Les gnostiques sont convaincus d’être les seuls
  dépositaires de traditions secrètes et anciennes. Au sommaire de cet ouvrage : Les sources directes et indirectes  -  Les auteurs
  et les textes gnostiques  -  Les Maîtres à penser et les écrivains
  anonymes  -  La communication du message et le jeu des
  influences  - Paroles, images et symboles : les chemins de la
  pensée  -  Le corps est une prison  -  La remontée à
  travers les sphères  -  « Tu es moi, je suis toi » :
  la mystique nuptiale  -  Les gnostiques et la société  - 
  Les gnostiques vus par eux même et par les chrétiens  -  | 
 |||||
 
| 
   les gnostiques   | 
  
   Jacques Lacarrière  | 
  
   Edition 
  METAILIE  | 
  
    1991  | 
 
| 
   Sommes-nous
  vraiment au monde ? La vraie vie n’est-elle pas ailleurs ? Dix-sept siècles
  avant Rimbaud, les Gnostiques ont posé ces questions radicales, sur
  les rivages et dans les ruelles d’Alexandrie, face aux idoles d’un monde en
  perdition, face aussi aux excès d’un christianisme triomphant. Questions
  toujours actuelles : l’injustice, l’intolérance, l’arbitraire et la
  souffrance continuent d’habiter ce monde. Alors
  où est l’issue ? Peut-on aujourd’hui encore suivre la voie gnostique pour
  échapper au Mal ? 
  | 
 |||
 
| 
   LES GNOSTIQUES. DE LA
  CONNAISSANCE AU SALUT   | 
  
   Denis
  BON  | 
  
   Edition
  De VECCHI   | 
  
    1997  | 
 ||
  
 Troisième
  partie :
  Les Maîtres du gnosticisme et les sectes
  gnostiques : Simon le magicien – Ménandre  -
  Saturnin  -  Basilide  -  Carpocrate  - 
  Epiphane  -  Basile Valentin  -  Ptolémée  - 
  Héracléon  -  Théodote  -  Marc le mage  - 
  Bardesane d’Edesse  -  Marcion  -  Justin  - 
  Les sectes gnostiques ou de nature gnostiques : Les Ophites ou
  naassènes  -  les barbélites  - les séthiens  -  les
  pérates  -  les archontiques  -   Quatrième
  partie :
  Elargissement et prolongement du gnosticisme :
  L’Hermétisme  -  le mandéisme  -  Manès et les
  néo-manichéens  - le manichéisme de Manès – les pauliciens  - 
  les bogomiles  -  les cathares  -  les vaudois 
  -  les messaliens ou euchites   -  Eon de l’étoile 
  -  la fin du gnosticisme ?  -  | 
 |||||
 
| 
   les idÉes philosophiques &
  religieuses de philon d’alexandrie  | 
  
   Émile
  brehier  | 
  
   Edition
  VRIN  | 
  
    1950  | 
 
| 
   Si
  Philon reste avec Flavius Josephe, un des historien de l’époque
  de Jésus, Philon a en plus une dimension philosophique qu’ont su exploiter
  les premiers chrétiens, apologistes et tous les chercheurs et théologiens qui
  ont voulu voir en lui non seulement un témoin « chrétien » de l’époque mais celui
  de l’enracinement du christianisme dans le judaïsme. Philon est né vers l’an 23 avant le Christ au sein
  d’une famille très riche d’armateurs juifs, installée à Alexandrie depuis
  très longtemps, liée à l’empereur romain Claude et au roi Hérode Agrippa. Il
  est donc contemporain de Jésus-Christ, mais il le monde auquel il appartient
  et dans lequel il vit est un monde complètement différent : le monde
  gréco-romain d’Egypte. Il est un Juif croyant de la diaspore, qui connait la
  Sainte Écriture par la version des Septante, qui avait été publiée dans sa
  ville natale deux siècles auparavant. Il s’agit d’un Hébreu qui vit
  culturellement dans le monde hellénique.  Mais pour Philon le travail
  philosophique a une finalité double : donner une expression rationnelle
  à la Sainte Écriture, en se servant pour cela du langage de la philosophie
  grecque, et défendre de cette façon la révélation des attaques des païens. La
  vérité révélée – telle est sa conviction profonde – n’a rien d’irrationnel et
  ne doit pas être opposée à la vérité philosophique. Bien au contraire,
  celle-ci doit servir celle-là.  
               Pour Philon comme pour les grands auteurs grecs, la
  philosophie doit expliquer les choses divines et les humaines, en arrivant
  aux causes ultimes. Mais une telle tâche ne peut pas être accomplie par la
  raison seule. La raison rencontre des difficultés insurmontables lorsqu’elle
  doit faire face aux questions centrales de l’existence. Montrer ces limites
  ne suppose pas nier l’existence de la vérité, mais faire comprendre que la
  vérité transcende la raison humaine. Seule la révélation met la vérité à la
  portée de l’homme ; or la révélation ne peut être accueillie qu’avec la
  foi. La révélation n’est donc pas un argument de la raison mais de la foi. Il
  n’est pas possible de parvenir à la foi à partir de la raison ; mais à
  partir de la foi le recours à la raison est possible. La raison pour Philon
  doit être mise au service de la révélation, pour la traduire à l’aide des
  catégorise philosophiques en un langage qui soit compréhensible aux hommes
  appartenant à des cultures étrangères au judaïsme. C’est justement cela que
  Philon se propose, helléniser la révélation biblique, faire voir que les
  textes bibliques peuvent être traduits dans des termes propres à la culture
  hellénique, en préparant ainsi un matériel pour élaborer une théologie fondée
  sur des catégories philosophiques. Tout comme les sciences sur lesquelles se
  fonde la culture générale contribuent à l’apprentissage de la philosophie,
  ainsi la philosophie contribue elle aussi à l’acquisition de la sagesse.
  Certainement la philosophie est l’effort pour atteindre la sagesse et la
  sagesse est la science des choses divines et humaines et de leurs causes. Par
  conséquent, ainsi comme la culture générale est la servante de la philosophie,
  ainsi aussi la philosophie est la servante de la sagesse.     La philosophie, la raison, doit donc être
  mise au service de ce qui a été révélé. Il restera toujours une marge du
  contenu de la révélation divine que les catégories philosophiques ne pourront
  expliquer, mais une telle dimension mystérieuse ne pourra être appréciée que
  si elle a été préalablement rendue compréhensible. Philon ouvre le chemin que
  les Pères de l’Église emprunteront après, le chemin qui amènera à
  l’hellénisation du christianisme. Cette hellénisation ne doit pas être
  comprise seulement comme l’adoption des catégories grecques par le judaïsme,
  puis par le christianisme. Ce processus coexiste avec un autre réciproque, la
  christianisation de l’hellénisme, qui introduisit avec la vérité révélée des
  changements profonds dans le panorama conceptuel grec dont la culture
  occidentale héritera par la suite. C’est à cause de l’influence de la
  révélation que sont créés ou soumis à une modification profonde des concepts
  et des termes philosophico-théologiques de la plus grande importance. Pour
  nous en tenir à Philon, il a utilisé dans un sens profondément renouvelé des
  concepts tels que Dieu, logos, image, esprit, loi, nature…  
              Dieu :
  Philon a le mérite de récupérer la dimension transcendante de la réalité qui
  avait été découverte par Platon et oubliée après pendant des siècles. Pour
  lui il existe des réalités différentes du monde du sensible ; parmi
  elles, la plus excellente est Dieu, absolument simple et incorruptible. Or ce
  Dieu – dont Philon démontre l’existence avec de nombreuses preuves – a des
  caractéristiques bien différentes de celles du Démiurge platonicien. Il est
  un Dieu créateur mais aussi un principe absolument transcendant et en
  conséquence inconnaissable pour l’homme et ineffable, inexprimable dans des
  termes humains. Pour établir la transcendance divine Philon s’appuie sur la
  Sainte Écriture mais, en plus de cela, il présente une justification
  métaphysique : en effet, selon lui, si l’intelligence de l’homme ne peut
  pas appréhender l’essence divine, c’est parce qu’elle est confinée dans
  l’espace et le temps ; Dieu, lui, est en dehors de ces catégories, il
  les transcende. Même le cosmos tout entier ne pourrait constituer un lieu
  adéquat et une demeure de Dieu, car c’est Lui qui est lieu pour lui-même et
  c’est Lui qui est plein de lui-même et c’est Lui, Dieu, qui se suffit
  lui-même et c’est Lui qui remplit et contient toutes les autres choses, qui
  sont pauvres, solitaires et vides, sans être à son tour contenu par rien, Il
  étant le Un et le Tout.   C’est celle-là la grande nouveauté de la
  pensée philonienne sur Dieu : sa transcendance ontologique
  absolue ; Dieu est au-delà de toute possible détermination
  qualitative ; par conséquent, Il ne pourra jamais être pleinement connu
  ni exprimé. L’incognoscibilité de Dieu découle de sa simplicité absolue, qui
  exclut toute détermination ou forme ; par conséquent, il ne peut être
  défini ni par conséquent nommé. Cependant, cela n’empêche que l’homme puisse
  chercher à le connaître car, ne serait-ce que d’une façon partielle et
  négative, il peut saisir quelques-unes de ses propriétés : incorporel,
  unique, simple, etc. Si tous ces termes ne désignent Dieu que partiellement,
  il y en a un qui réussit à le faire d’une façon privilégiée, le nom que Dieu
  lui-même révéla à Moïse : « Je suis celui qui suis ».  
                 La création : Philon introduit pour
  la première fois dans l’histoire de la philosophie la notion biblique de
  création. Les choses, le monde, tout a été créé par Dieu. Dieu, lorsqu’Il a
  généré toutes les choses, ne les a pas seulement rendues visibles, mais Il
  produisit ce qui n’était pas auparavant, étant non seulement Démiurge, mais
  aussi Créateur.   Cependant, il inclût dans son explication de la
  création une série d’éléments qui n’apparaissent pas dans le récit biblique.
  Par exemple, il parle souvent du Logos, auquel il attribue différentes
  significations. Le Logos serait d’une part le monde intelligible que
  Dieu produit pour s’en servir comme d’un modèle pour créer le monde sensible.
  Si cette première signification du Logos ne présente pas de
  difficulté, dans la mesure où elle peut être ramenée à Dieu lui-même, dont le
  Logos serait la raison, dans d’autres textes Philon parle du Logos
  comme de quelque chose de vraiment distinct de Dieu , une espèce
  d’hypostase, à laquelle il attribue le rôle de cause instrumentale et
  efficiente, ou même le médiateur entre Dieu et les créatures.     Philon n’est pas clair lorsqu’il parle du Logos.
  Dans tous les cas, on ne peut pas voir dans sa doctrine, assez confuse par
  ailleurs sur ce point, un antécédent du Logos chrétien. Lorsque saint
  Jean parle du Logos, il se réfère à la Seconde Personne de la Très
  Sainte Trinité, Dieu fait homme ; Philon, lui, ne considère pas que le Logos
  soit Dieu ni ne lui attribue clairement une personnalité, beaucoup moins il
  ne songe pas à une quelconque incarnation du Verbe.  Dans ses
  différentes significations, le Logos apparait comme une réalité
  immatérielle et transcendante, quelque chose de divin, mais en même temps
  immanent au monde dans la mesuré où il sert Dieu comme lien indestructible
  qui unifie, conserve et gouverne le monde. Derrière le Logos et ses
  différents rôles, ou derrière les différentes réalités désignées par le Logos
  apparaissent des influences non seulement de Platon – le logos comme
  exemplaire – mais aussi des stoïciens –le logos qui contient en lui
  les raisons séminales de toutes les choses – et de la Bible – le logos
  créateur et conservateur de tout le créé.  En plus du Logos,
  Philon reconnaît l’existence de multiples puissances qui, comme le Logos,
  ont des significations multiples : des puissances conçues comme des
  attributs de Dieu, identiques à Lui en tout, mais que notre façon imparfaite
  de connaître nous oblige à les diversifier ; des puissances conçues
  comme des êtres créés, incorporelles et auxiliaires de Dieu dans la création
  el le gouvernement du monde ; des puissances conçues comme des réalités
  spirituelles présentes dans le monde corporel pour donner de la cohésion à
  tout l’ensemble des choses créées.
                L’anthropologie de Philon se nourrit pour une large
  mesure du récit biblique, ce qui l’amène à introduire des nouveautés
  importantes dans la conception philosophique de l’homme. Réciproquement, son
  interprétation de la création de l’homme par Dieu pâtit de l’influence de la
  philosophie hellénique, ce qui l’amène à considérer les deux textes de la
  Genèse (1, 26 et 2, 7) comme le récit de deux créations différentes : la
  première, celle de l’homme idéal, créé à l’image et à la ressemblance de
  Dieu ; la deuxième, la réalisation sensible de la première, la création
  de l’homme terrestre. Le premier n’a rien de corruptible ; le deuxième
  est composé de corps, âme-intellect et esprit (pneuma). Seul ce
  dernier élément, l’esprit, serait incorruptible, immortel, et permettrait à
  l’homme de s’unir à Dieu. Par cette voie Philon dépasse largement
  l’intellectualisme grec. La raison n’est plus le sommet de la nature humaine.
  Même plus, la raison est insuffisante pour atteindre la vérité et faire le
  bien. Seul l’esprit, accordé par Dieu à l’homme, permettra à celui-ci des
  transcender ses capacités limitées et de réussir à connaître la vérité grâce
  à la foi, et à faire le bien grâce à la liberté. Le véritable bonheur, la fin
  de l’homme, dépasse aussi pour Philon les limites fixées par la philosophie
  grecque. La connaissance de Dieu suppose précisément la reconnaissance de la
  nullité de toute la réalité créée, aussi du propre moi, et en conséquence la
  propre donation à Celui qui est reconnu comme la Cause.    | 
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| 
   LES LIVRES SECRETS DE L’ÉGYPTE  - LES GNOSTIQUES  | 
  
   Jean
  DORESSE  | 
  
   Edition
  Du Rocher  | 
  
    1984  | 
 ||
  
 Histoire d’une découverte dans la campagne égyptienne Treize codices sur Papyrus : Inventaire 44 livres secrets et inédits : Les révélations des grands
  prophètes de la gnose, de Seth à Zoroastre.  6  Les apocalypses de
  Zoroastre, de Dosithée, de Zostrien, de Messos et d’Allogène  -
  L’Hypostase des archontes  -  L’épitre d’Eugnoste le
  Bienheureux  -  la Sophia de Jésus  - le livre secret de Jean 
  -  les évangiles de Philippe et de Matthias  -  L’évangile de
  Thomas et l’évangile de vérité  -  L’apocalypse de Paul  -
  Hermès Trismégiste Les Séthiens d’après leurs écrits : Problèmes
  mythologiques  - la pensée hellénique et la gnose  - 
  L’astrologie et son apport  -  L’Iran source de dualisme 
  -  L’Inde et la gnose  -  Gnose juive te kabbale  -
  Christianisme et gnose – La survie de la gnose : du manichéisme aux sectes islamiques
  -   | 
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| 
   LES
  MANIFESTATIONS DU DIEU CACHḖ   -     2  TOMES   | 
  
   André
  Wautier  | 
  
   Edition 
  Ganescha  | 
  
    1991  | 
 
| 
   André Wautier expose dans ces deux
  livres l’évolution de la Gnose, dont l’origine se perd dans la nuit des
  temps, ayant vraisemblablement débuté dès que l’homme pensant s’est aperçu de
  la contradiction angoissante qui existe entre l’idée d’un Dieu unique et
  nécessairement parfait, d’une part, les souffrances et la mort de ceux qui
  seraient selon les religions traditionnelles, ses créatures, d’autre part. Les deux tomes de ce livre « Les
  manifestations du Dieu caché », retracent la succession des systèmes
  métaphysiques que les penseurs ont imaginés au cours des siècles pour tenter
  d’expliquer cette contradiction insupportable et de trouver comment ce Dieu
  caché a pu parfois apparaitre ou paraitre se manifester aux hommes, ou tout
  au moins à quelques-uns d’entre eux. L’auteur part notamment des antiques mystères
  d’Osiris, de la Tradition hébraïque et de l’orphisme grec pour aboutir, dans
  le 2e tome, à l’œuvre de certains penseurs contemporains comme
  Emile Cioran, en passant par le stoïcisme, l’essénisme, les cathares, la
  Rose+Croix, le martinisme etc. Parallèlement à ce mouvement de pensée, s’est
  développé aussi ce que l’auteur appelle la « contre gnose »,
  c'est-à-dire des systèmes qui reprennent à la gnose traditionnelle certaines
  de ses conceptions, mais en en tirant des conclusions opposées. Relèvent de ce courant notamment les caïnites,
  les Barbelognostiques, les lucifériens du Moyen Âge, les yézidis de l’islam,
  le palladisme et à l’époque contemporaine le nazisme et les sectes satanistes
  d’aujourd’hui. Bien qu’il représente un panorama assez complet, ce livre ne
  fait qu’aborder le sujet, car pour le traiter de façon détaillée plusieurs
  volumes seraient nécessaires Au sommaire de ces deux tomes
  nous y trouvons : 1 – Définitions et
  Traditions 2 – Le gnosticisme grec antique : Dionysos –
  l’orphisme – Pythagore – Socrate et Platon 3 – Le gnosticisme hébraïque de Josué aux
  premiers chrétiens : Canaan – Esdras – les Samaritains -  les Esséniens
  – les Thérapeutes – le simonisme – les mandéens – les johannites d’Ephèse – 4 – le gnosticisme gréco-romain après Platon : Les Stoïciens
  – Hipparque – Virgile – Apollonius de Tyane – Marcus Manilius – Plutarque – 5 –L’Evangile de Christos : Paul de Tarse – Luc
  et son évangile – Jean le théologue – le gnosticisme chrétien en Syrie – 6 – Le gnosticisme alexandrin : Basilide –
  Les Phibionites – Isidore – Carpocrate – Epiphane – Les Caïnites – les
  Ophites – les naassènes – les pérates – 7 – Le Cabbalisme : Soulèvement
  de Symeon Bar Kochba – Papias et l’Apocalypse – les adamites – 8 – Valentiniamisme et marcionisme : Cerdon à Rome
  – Marcion – Valentin – Justin – 9 – Autres gnostiques chrétiens des premiers
  siècles :
  Les Séthiens – Marcos – Monoïme et Colorbaze – Théodore de Byzance – Tatien
  et les encratites – Montan – les borborites – Bardesane – Ammonios Saccas –
  Tertullien – Origène – 10 – Gnoses païennes : le Mithraïsme –
  Apulée – Numenius – 11 – Le néo-platonisme : Albin –
  Plotin – Porphyre – Jamblique – Firmicus Maternus – 12 – Des Sabéens aux Bénédictins : les sabéens –
  Manès et le manichéisme – Zozime – Lactance – L’empereur Constantin – les
  barbéliotes – Pacôme – l’empereur Julien – Athanase – les premiers
  anachorètes – Lélage le breton – Augustin – Synesius – Nestorianisme –
  Proclus – les kantéens – Mazdak – Denys le pseudo-Aréopagite – Benoit de
  Nursie – Damascios - 13 – Les débuts du gnosticisme musulman : L’islam et
  son expansion – les ismaéliens – le soufisme – 14 – Des pauliciens aux Cathares : Abou Yssa –
  les caraïtes – les parsis de l’Inde – les moines culdéens – les bogomiles –
  Gerbert – les  Cathares – 15 – La mystique juive dans le Haut Moyen
  Âge :
  Avicébron – Tobbie ben Eliezer – Rachi de Troyes – 16 – D’al Ghazali aux templiers : Abou Hamil –
  les soufis – les Druzes – les Chartreux – l’Ordre de la Table Ronde – Bernard
  de Clairvaux – Malachie – les Templiers – les duodécimans – 17 - La contre-gnose au Moyen Âge : les cagots –
  les lucifériens – L’Eon de l’Etoile – 18 – le mysticisme médiéval : Hildegarde de
  Bingen – Joachim de Flore – les carmes – les Derviches tourneurs – Sohrawardi
  – les hassidim – Juda le saint – le Prieuré de Sion – Ibn Arabi – Jean
  François d’Assise – W. Von Eschenbach – Scot – l’Ordre Teutonique – Frédéric
  II de Hohenstaufen – 19 – Le grand siècle de l’Alchimie : Albert le
  Grand – Picatrix – Raymond Lulle – Arnaud de Villeneuve – 20 – Cabbalistes d’Espagne et du Languedoc : Abraham
  Aboulafia _ Moise de Léon – et d’autres  21 – Le gnosticisme à la fin du Moyen Âge : La Gaye
  Science et les fidèles d’Amour – Maître Eckhart – Dante – Les turlupins –
  Bertrand Du Guesclin – Catherine de Sienne et Thomas de Pisan – Nicolas
  Flamel – Christian Rosencreutz – Pléthon – Jehanne la pucelle – Gilles de
  Rays – Jacques Cœur – 22 – La gnose et la Renaissance : Basile
  Valentin – Marcil Ficin – Christophe Colomb – Léonard de Vinci – Reuchlin –
  Pic de la Mirandole – les franciscains – Faust – Jean Trithème – 23 - La persécution des juifs et la kabbale
  de Safed :
  Les Abravanel – Lévita – Joseph Caro – L’école de Safed 24 – Autour de la Rose et de la Croix : La Rose+Croix
  – Cornelius Agrippa – Martin Luther – Paracelse – Rabelais – Nostradamus –
  Postel – Almodi – John Dee – Michel Maier – Nicolas Barnaud – William
  Alabaster – Robert Fludd – Kepler – Jacob Boehme – Valentin Andreae – Salomon
  Trismosin – Comenius – 25 – En marge de la gnose : La compagnie
  du saint Sacrement – Guibourg – La société chrétienne et philadelphienne – 26 – L’Héritage de la Rose+Croix au XVIIe
  siècle :
  La Pansophie – John Milton – Gaffarel – Baise Pascal – les deux Philalèthes –
  Heydon – les Quakers – 27 – Un messianisme cabbalien : le
  Cévisme : Nathan de Gaza 28 – Le siècle des lumières : La
  Franc-maçonnerie – J. Swift – Swedenborg – Pernetty – Jacques Cazotte –
  Martinez de Pasqually – le martinisme – Hamann – Anquetil duperron – Joseph
  Balsamo – diverses sectes – 29 – L’époque romantique : Salzmann –
  Weishaupt et les illuminés de Bavière -  Goethe – Joseph de Maistre –
  William Blake – Beckford – Fabre d’Olivet – Von Baader – Gérard de Nerval –
  les Mormons – le spiritisme – Victor Hugo – Eliphas Levi – sir Bulwer-Lytton
  – Baudelaire – Bakounine – 30 – Pierre Vintras et ses successeurs : Vintras –
  Boullan – 31 – Sectes gnostiques diverses hors d’Europe : le Babisme –
  le drapeau blanc – le palladisme – la société théosophique – le culte mazdéen
  – 32 – Gnose et contre-gnose : Louis
  Jacolliot – Edouard Schuré – S. Mallarmé – Boudet – St Yves d’Alveydre –
  Huysmans – la golden Dawn – le Sar Péladan – Stanislas de Guaita – Leadbeater
  – Oswald Wirth – Vincenti – 33 – Au début du XXe siècle : Papus –
  Poètes et compositeurs occultes français – Steiner  et l’anthroposophie
  – les témoins de Jéhovah – Conan Doyle – le Hiéron du Val d’or – le Temple du
  Cromlech - Jules Doisnel – Jean Bricaud – Paul Sédir – Waite – Max Heindl –
  Spencer Lewis et l’Amorc – le dragon vert – le caodaïsme – Lebesgue – Jules
  Bois – Milosz – Magre – Max Jacob – Crowley – René Guénon – Heidegger – 34 – L’exaltation contre-gnostique de la race
  nordique :
  Lanz – la société Thulé – Sebottendorf – Drexler – Karl Harrer – Rosenberg –
  Hitler – Rudolf Hess – la fraternité des polaires – H. Himmler – Otto Rahn – 35 – Les contemporains : Paul le Cour
  – Jung – Gadal –Martin Buber – Albert Schweitzer – Foucart – Krishnamurti –
  Effendi – Jules Evola – Holley – Yvanoff – Georges Leroy – Auclair – R.
  Abellio – Phaure – Paul Naudon – Grad – Jacques d’Ares – Pierre Plantard –
  Robert Amadou – les enfants de Dieu – Moon – l’Odinisme – Severin Batfroi – Ces deux ouvrages offrent ainsi
  un panorama important sur la gnose ancienne et actuelle, de ce fait ils
  constituent un ouvrage de référence à avoir dans sa biblio. De plus André Wautier à écrit en 8 livres l’histoire de la
  gnose des premiers siècles décrivant par le menu cette saga (voir
  dans ce chapitre : Gnose primitive) L’Évangile
  de Thomas, découvert en 1945 à Nag Hammadi, est sans doute le plus célèbre
  des évangiles apocryphes. Le plus singulier aussi, puisqu’au lieu de raconter
  la vie et les miracles de Jésus, il nous livre le cœur de son enseignement en
  cent quatorze logia ou aphorismes. Certains sont communs avec les évangiles
  canoniques, mais la plupart jettent une lumière nouvelle sur la figure du
  Christ, qui y apparaît comme un maître spirituel aux accents gnostiques, dont
  la voix appelle à la méditation autant qu’à l’action.  Cette
  traduction permet à chacun de mettre en œuvre sa parole : « Celui qui cherche trouvera – à celui qui frappe de
  l’intérieur, on ouvrira. »  | 
 |||
 
| 
   LES MANUSCRITS DE NAG HAMMADI   | 
  
   Pr. 
  James M. Robinson  | 
  
   Edition
  Intemporel   | 
  
    2008  | 
 ||
  
 Pourtant,
  ces documents diversifiés devaient avoir quelque chose en commun puisque ceux
  qui les ont rassemblés les ont choisis.   Les
  collecteurs ont sans aucun doute contribué à cette unité en y trouvant des
  sens cachés que les auteurs originaux n’avaient pas pleinement considérés.
  Après tout, l’Évangile de Thomas débute avec une phrase adressée aux sages :
  « Celui qui trouvera l’interprétation de ces
  paroles n’expérimentera pas la mort. » 
 
  | 
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| 
   l’Évangile de marie   | 
  
   Jean-Yves
  leloup   | 
  
   Edition
  ALBIN MICHEL   | 
  
    2000  | 
 
| 
   En
  1945 à Nag Hammadi en Égypte, furent découverts des manuscrits fascinants,
  parmi eux l’Évangile de Marie « Myriam de
  Magdala » Évangile écrit vers 150 après J.C. Cet Évangile commenté
  et traduit par J.Y. Leloup, nous permet d’approcher Marie Madeleine, amie
  intime de Jésus, et détentrice d’une parole cachée. L’Evangile
  de Marie est l’évangile attribué à Myriam de Magdala. Cet évangile transmet
  les paroles de Jésus, celles de Marie et celles des apôtres, mais également
  les échanges entre Marie et les disciples après la mort du Maître. L’évangile
  de Marie est sans conteste, un évangile gnostique, c'est-à-dire qu’il
  enseigne la connaissance des choses cachées. Antérieur aux quatre évangiles
  officiels, dits synoptiques (qui embrasse l’ensemble) de l’Eglise catholique
  triomphante, il fut, avec bien d’autres dits apocryphes (suspect, douteux,
  tenu secret), considéré comme hérétique. Rome
  s’est acharnée contre les textes gnostiques et s’est efforcée de les
  détruire, mais peu à peu ils sont retrouvés. C’est le cas du Codex de
  Londres, de Berlin et de Nag Hammadi. La pistis sophia reprend forme et les
  textes reprennent vie et donnent à cette époque et aux dits de Jésus une
  autre coloration et des niveaux de lecture plus proche de la vérité. Cet
  évangile ô combien précieux (écrit vers +150), nous permet d’approcher Myriam
  de Magdala, cette Marie Madeleine qui fut le premier témoin de la Résurrection,
  et qui nous transmet ici les enseignements secrets qu’elle a reçus en vision.
  La pécheresse des Evangiles canoniques se révèle alors comme l’amie intime de
  Jésus, détentrice d’une parole cachée, même aux apôtres.  | 
 |||
| 
   l’Évangile de philippe   | 
  
   Jean-Yves
  leloup   | 
  
   Edition Albin Michel   | 
  
    2003  | 
 
| 
   Cet
  Évangile retrouvé à Nag Hammadi en 1945 fait partie des textes apocryphes écrits
  en copte. Cet Évangile gnostique date du 2ème siècle après J.C. Le personnage
  de Marie-Madeleine y prend une grande importance. Le
  texte est d’un côté en copte, de l’autre en Français. Cet Evangile décodé et commenté par J. Yves Leloup, nous parle
  de : L’invention des Evangiles L’évangile de Philippe et qui était Philippe Les grands thèmes abordés dans cet Evangile L’étreinte sacrée, conception et naissance Le souffle qui unit. Le baiser de Yeshoua et de Myriam La chambre nuptiale et le Saint des Saints.  | 
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| 
    l’Évangile de thomas  | 
  
    Jean-Yves leloup  | 
  
    Edition 
  ALBIN – MICHEL  | 
  
    1986  | 
 ||
  
 
 Aussi
  la traduction de certains mots nous a-t-elle posé quelques problèmes. C’est
  la raison pour laquelle nous avons omis de traduire le mot monachos, à la
  fois grec et copte, un mot-clef dans cet évangile. La racine en est monos,
  qui signifie seul. Cette racine se retrouve dans le mot moine, qui réfère à
  une personne qui a renoncé au monde, dans le but de rechercher ce qui est
  appelé Dieu. La qualité du monachos ne concerne toutefois pas un comportement
  extérieur mais un état de conscience intérieur. Il s’agit en effet de l’être,
  qui a accompli un cheminement intérieur et a accédé à la conscience d’une
  intégration du soi individuel à l’Être absolu. Un
  cheminement intérieur suppose un détachement par rapport aux valeurs qui
  régissent le monde extérieur. Le but de cette démarche n’est pas la recherche
  de Dieu, mais celle du « soi véritable ». Dans cette démarche solitaire
  l’ultime détachement consistera donc à relativiser l’importance accordé au
  moi et à sa position dominante au sein de sa vie, afin de prendre conscience
  de sa tâche véritable. Cette tâche réside en une transformation harmonieuse
  de l’inspiration, qui émane d’une réalité supérieure présente au plus profond
  de chaque être. Dans cette expérience libératrice le monachos a découvert la
  réalité initiale et finale de son être. Aussi bien un, solitaire, détaché que
  libéré sont des qualités qui concernent le monachos. D’autres
  traductions nécessitent quelques précisions. C’est le cas du mot psychè. Nous
  le reconnaissons aujourd’hui comme la racine de psychologie. Une traduction
  par âme semble donc évidente. Mais s’agit-il de l’âme dans le sens qui lui
  est accordé dans « état d’âme » ou est-ce l’âme immortelle dans un corps
  mortel… ? Et lorsqu’il nous incombe de traduire correctement pneuma, qui
  signifie aussi bien souffle qu’Esprit, nous ne sommes pas sortis de
  l’auberge ! En plus ces mots sont associés à une réalité physiologique
  pour laquelle sont utilisés aussi bien les mots soma que sarks. Soma réfère
  au corps comme le support physiologique de l’homme, tandis que sarks fait
  plutôt allusion au corps animé par le psychisme, tel que Paul en exprima
  le sens dans l’expression : «l‘homme de chair et de sang». (1Cor.15,50) L’homme
  est une entité psychosomatique, une combinaison de psychè et soma. Cette
  entité est représentée par le mot sarks. La psychè pourrait être défini comme
  un réservoir intérieur, contenant aussi bien des données rationnelles
  qu’émotionnelles, accumulées dans la conscience suite à l’interaction
  continue entre l’homme et son environnement. Cette interaction se situe aussi
  bien au niveau du conscient que du subconscient. Il s’en suit que la psychè
  constitue le « soi intérieur » de l’homme, qui détermine le contenu de son
  ego. Définir
  la signification de pneuma, en son sens d’Esprit ou Spiritus, n’est pas non
  plus chose aisée… Comme l’animal dispose d’une inspiration, appelée
  l’instinct, l’homme dispose également d’une telle inspiration. Son origine se
  situe dans une réalité supérieure qui, dans un contexte religieux, est
  précisée comme l’action de l’Esprit Saint. Sur un plan personnel, l’esprit de
  l’homme représente ce qui lui reste de cette inspiration, après que celle-ci
  ait transité par son psychisme. Par cette interférence l’esprit de l’homme
  est surtout imprégné d’un savoir et de désirs personnels. Aussi convient-il
  de distinguer cet esprit personnel de l’Esprit absolu et de le préciser
  plutôt comme le mental personnel.  La
  qualité de la cohérence entre ces différentes fonctions à l’intérieur de
  l’homme détermine finalement la qualité de son état de conscience. Plus nos
  structures physiologiques sont en harmonie, plus sera perceptible l’action du
  pneuma et mieux sera la réalisation des qualités mises à notre
  disposition : celle de penser, d’éprouver des sentiments, de percevoir
  sensoriellement et d’agir librement. Par ces précisions, discutables il est
  vrai, nous espérons éviter quelques malentendus concernant une traduction
  délicate. Nous avons donc traduit soma par corps, sarks par chair, psychè par
  soi intérieur et pneuma par Esprit.  Dans
  la tradition évangélique un autre et délicat problème de traduction se pose.
  Il s’agit de la juste appréciation du contenu du mot grec basileia. Compte
  tenu de l’expectative biblique ce mot fut traditionnellement traduit par
  royaume. La signification première en est pourtant royauté, qui réfère donc à
  la dignité royale. Par extension basileia peut également signifier royaume.
  La différence entre les deux significations est pourtant substantielle. Un
  royaume désigne un territoire sur lequel règne un roi, sur lequel est établi
  son pouvoir. Toute personne appartenant à son royaume se trouve dans
  l’obligation de respecter ses lois, comme elle peut également jouir des
  avantages qui en découlent. La notion de royauté, par contre, met en exergue
  la qualité de l’autorité et donc de la responsabilité royale. La confusion
  entre autorité et pouvoir est depuis bien longtemps instaurée dans notre
  société humaine. Chaque homme, qui met une connaissance au service d’autrui,
  exerce une autorité. Celui qui utilise son savoir, non pas pour servir autrui
  mais pour se servir soi-même, épouse le pouvoir. L’exercice d’une autorité
  est libérateur, tandis que celui du pouvoir restreint la liberté d’autrui… La
  différence peut s’exprimer en un mot : orgueil. Quiconque participe à
  une autorité, est investi d’une responsabilité : celle de servir. La
  conception de basileia en tant que royauté nous inspire la conclusion
  suivante : il revient à la responsabilité de chaque être humain de
  prendre conscience de son intégration, ici et maintenant, dans une autorité
  absolue et d’exprimer les qualités dont il est investi par un engagement de
  serviabilité. Il est à noter que jadis un Messie était un roi qui, avant toute chose, était investi d’une énorme responsabilité : celle de préparer l’avènement du Royaume divin parmi son peuple. Dans cet évangile le mot roi ne réfère donc pas à un pouvoir mais à une autorité et à la responsabilité qui en découle. La préoccupation de ne pas imposer une interprétation nous a toutefois porté à maintenir, dans la transcription de cet évangile, le mot royaume. Il revient à chaque lecteur ou lectrice de juger de l’opportunité d’en adapter le sens. La transcription présentée est le fruit d’une analyse comparative et critique de différentes traductions. Ce qui nous fut de la plus grande utilité est la traduction « mot à mot », à partir de l’original copte, présente dans l’édition de 1979 de l’Évangile selon Thomas de la collection Métanoia. À chaque fois que nous avions l’impression d’être face à une erreur de transcription ou de quelque souillure du texte supposé original, nous avons clairement indiqué la correction proposée. Un grand nombre de logia a laissé des traces dans les évangiles canoniques. Aussi les parallèles canoniques ont-ils été indiqués.  | 
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| 
   l’Évangile de thomas  | 
  
   osho  | 
  
   Edition 
  LE RELIE  | 
  
    2000  | 
 
| 
   Le
  texte de l’Évangile selon Thomas fait partie de ce corpus que l’on a coutume
  d’appeler les Évangiles apocryphes : il a été découvert en 1946 à Nag Hammadi,
  en Égypte, et se constitue de 114 loggions, paroles attribuées à Jésus et
  recueillies par l’apôtre Thomas. Revivifier ces paroles du Christ, puissantes
  de vérité, c’est avant tout ressusciter celui qui les lit. Osho
  commente ici un choix de ces loggions, il dessille le regard et offre ainsi à
  chacun la possibilité de reconnaître et de partager la richesse d’un Évangile
  éveillant, qui fut caché.  Osho est né en Inde, à Kuchwada,
  dans le Madhya Pradesh, le 11 décembre 1931. Dès sa prime enfance, il fut un
  esprit rebelle et indépendant, qui s’obstinait à vouloir faire par lui-même
  l’expérience de la vérité, plutôt que de s’en remettre au savoir et aux
  croyances transmises par les autres .Après son illumination, à l’âge de 21
  ans, Osho a terminé ses études universitaires et passé plusieurs années à
  enseigner la philosophie à l’Université de Jabalpur. Parallèlement, il a
  voyagé à travers toute l’Inde pour donner des causeries, défiant les chefs
  religieux «orthodoxes» lors de débats publics, remettant en question les
  croyances traditionnelles, et rencontrant des gens venus de tous horizons.
  Ses lectures étaient étendues : il lisait tout ce qu’il pouvait trouver qui
  puisse élargir sa compréhension des systèmes de croyances et de la
  psychologie de l’homme contemporain. À la fin des années soixante, Osho
  a commencé à élaborer ses Techniques tout à fait uniques. «L’homme moderne,
  dit-il, est si écrasé par le fardeau des traditions désuètes du passé, et par
  les angoisses de la vie moderne, qu’il lui faut passer par un profond
  processus de nettoyage avant qu’il puisse espérer découvrir l’état de détente
  sans pensée de la méditation.» Au cours de son travail, Osho s’est exprimé
  quasiment sur tous les aspects du développement de la conscience humaine. Il
  a extrait la quintessence de tout ce qui est pertinent pour la quête
  spirituelle de l’homme contemporain, en se fondant non sur une compréhension
  intellectuelle, mais sur sa propre expérience existentielle .Il n’appartient
  à aucune tradition. «Je suis le commencement d’une conscience religieuse
  totalement nouvelle», dit-il. «Je vous en prie, ne me reliez pas au passé –
  il vaut mieux ne pas s’en souvenir.» Les causeries qu’il a données
  devant des disciples et chercheurs venus du monde entier ont été publiées
  dans plus de 600 ouvrages traduits en plus de 30 langues. «Mon message n’est
  pas une doctrine, ni une philosophie», dit-il. «Mon message est une certaine
  alchimie, une science de la transformation; ainsi, seuls ceux qui sont
  disposés à mourir à ce qu’ils sont, et à renaître en quelque chose de si
  nouveau qu’ils ne peuvent même pas l’imaginer pour le moment… seuls ces
  quelques individus courageux seront prêts à écouter, car cette écoute va être
  risquée.» «Par l’écoute, vous avez fait le
  premier pas vers la renaissance. Ce n’est donc pas juste une philosophie dont
  vous pouvez vous affubler pour parader. Ce n’est pas une doctrine grâce à
  laquelle vous pouvez trouver un réconfort aux questions qui vous tenaillent.
  Non, mon message n’a rien à voir avec la communication verbale. Il comporte
  bien plus de risques. Il n’est rien de moins que la mort et la renaissance.»
  Osho a quitté son corps le 19 janvier 1990. Sa commune en Inde continue
  d’être un grand centre de croissance spirituelle, attirant des milliers de
  visiteurs internationaux, qui viennent participer à ses programmes de
  méditation, de thérapie, de travail corporel et de création, ou simplement
  pour faire l’expérience d’être en un lieu imprégné de la «nature du Bouddha».
 Plus qu’un livre, voici une invitation à aller à la rencontre
  de ce « Royaume des Cieux » qui se trouve en nous.  | 
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| 
   l’Évangile interdit  | 
  
   Christian
  doumergue  | 
  
   Edition 
  LACOUR  | 
  
    2001  | 
 
| 
   Enquête
  sur un mensonge vieux de 2 000 ans. 
 Marie-Madeleine
  était-elle comme le prétendent leurs évangiles la véritable héritière du
  Christ ? Celle à qui il aurait délivré un enseignement secret ? Est-ce son
  évangile que les Cathares ont retrouvé au XIIème siècle dans le Sud de la
  France ? Le Sud de la France, où, précisément, Marie-Madeleine vint finir sa
  vie… L’Église,
  qui instaura l’Inquisition pour anéantir avec une rare violence l’hérésie
  Cathare craignait-elle de voir resurgir la doctrine secrète de Jésus ?
  L’Église de Pierre a-t-elle trahi le vrai message de Jésus ?  | 
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| 
   l’Évangile selon thomas   | 
  
   Jean stirpe   | 
  
   Edition  Autre Part   | 
  
    2006  | 
 
| 
   Les
  paroles gnostiques de Jésus sont une traduction basique, acceptée par tout le
  monde Cet
  ouvrage ne comporte pas les commentaires car l’auteur de cet ouvrage part du principe
  que c’est à chacun de nous de lire, d’analyser et de digérer les paroles de
  Jésus. Toutes
  les pages sont enluminées d’arabesques et de figures. Superbe
  travail.  | 
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   mystÈres DE LA GNOSE
  -  de la tradition primordiale a
  la gnose alexandrine    -  | 
  
   Myriam 
  Philibert   | 
  
   Edition  Arqa   | 
  
    2015  | 
 ||
  
 C’est en
  fouillant méthodiquement les textes anciens et les papyrus oubliés, avec une
  patience d’archéologue,  en allant au plus proche des textes rares
  retrouvés notamment en Palestine, à Qumran, et en Egypte, à Nag Hammadi, en
  se dirigeant à la lueur d’une torche éternelle vers l’origine des sources
  gnostiques, en se penchant sur les tribulations de la Connaissance révélée –
  « la GNOSE » – au sens noble du terme, que Myriam Philibert, docteur en
  Préhistoire à l'université de Paris I, grande connaisseuse des Traditions
  ancestrales, des Mythes séculaires et des Symboles occultés, retrouve
  sciemment le fil d’Ariane qui permettra au lecteur, en toute liberté,
  d’accéder au cœur du « Labyrinthe Gnostique ». C’est encore en étudiant avec
  Myriam Philibert les mystères de la Gnose que le lecteur sera définitivement
  convaincu du bien fondé d’une Connaissance divine unique - et fortement
  initiatique - qui couve de toute éternité sous la cendre des âges pour mieux
  reprendre flammes dès que le lecteur averti aura soufflé avec constance sur
  le brasier de la Conscience universelle. La
  Gnose peut être considérée comme un vaste mouvement ésotérique, apparu dans
  l’Antiquité et se développant avec le christianisme naissant, principalement
  en Asie mineure et en Égypte (Alexandrie). Ses origines sont très diverses :
  les doctrines gnostiques puisent leurs matériaux dans les cultures grecque et
  babylonienne, dans le judaïsme et l’Égypte pharaonique. Toutes sont orientées
  vers une exégèse mystique et ésotérique des mystères chrétiens. Elles
  prennent en outre leur substance dans la révélation et s’accompagnent le plus
  souvent de rites initiatiques pouvant aboutir aux états et visions
  extatiques. Du
  point de vue doctrinal, les systèmes gnostiques présentent une surprenante
  homogénéité, à travers des formulations très diversifiées. Bien entendu, leur
  sujet est commun puisqu’il porte toujours sur les questions essentielles de
  la chute et de la rédemption et en cela, l’esprit est parfaitement sémitique.
  Mais la Gnose va plus loin que la révélation testamentaire dans le sens où
  elle remonte aux origines suprêmes de la création et développe toute une
  métaphysique émanationniste qui transcende les mythes bibliques. Aussi les
  doctrines gnostiques rejettent-elles la suprématie du Dieu des juifs, allant
  parfois jusqu’à en faire un dieu jaloux et borné. Pour elles, les problèmes
  du bien et du mal se traduisent en termes de connaissance (gnose) et
  d’ignorance. On
  devine que les nombreuses écoles gnostiques s’attirèrent rapidement les
  foudres de la nouvelle église qui voyait dans leurs doctrines une dangereuse
  hérésie, et dans leurs pratiques un immoralisme allant jusqu’à la débauche et
  l’orgie. La plus grande partie des documents gnostiques est aujourd’hui
  perdue et, par une ironie du sort, c’est presque exclusivement par les écrits
  des Pères de l’Église que nous est parvenu l’essentiel des doctrines. Ceux-ci
  n’avaient d’autre but que de dénoncer l’hérésie qui menaçait les fondements
  de l’Église ; aussi leurs exposés des systèmes gnostiques sont-ils teintés de
  partialité, voire de mépris et d’indignation. C’est donc au travers d’auteurs
  comme Irénée, Épiphane ou Hippolyte, que nous connaissons les doctrines de
  Simon, des Ophites, de Basilide ou de Valentin, dont la profondeur et la
  cohérence sont d’autant plus étonnantes qu’elles transparaissent malgré
  l’obstacle de la critique. La
  Pistis Sophia tient dans ce contexte, une place à part. C’est, à l’exception
  de quelques autres fragments, le seul exposé doctrinal qui nous soit parvenu
  presque intégralement. Comme les autres systèmes gnostiques, la Pistis Sophia
  développe une métaphysique extrêmement complexe, mais, à l’inverse des
  précédents, elle n’utilise que rarement les écrits vétéro-testamentaires (à
  l’exception des Psaumes de David) et de ce fait ne se trouve jamais en
  opposition avec le judaïsme. Malgré une abondante terminologie grecque, elle
  ne puise pas davantage ses matériaux dans la culture hellénistique, et l’on
  peut dire à ce titre que la Pistis Sophia est une oeuvre d’inspiration
  essentiellement chrétienne, malgré la présence de certains éléments doctrinaux,
  comme la transmigration des âmes, qui pourrait faire préjuger d’une influence
  grecque ou indo-européenne. En réalité, ces éléments préexistent dans le
  Nouveau Testament, même s’ils ne restent qu’embryonnaires, et c’est pourquoi
  on peut parler, à propos de la Pistis Sophia, d’un véritable ésotérisme
  chrétien, dans la mesure où elle commente d’un point de vue initiatique et
  métaphysique des données qui, manifestement, ne pouvaient être répandues dans
  le peuple, sans semer la confusion. Si
  donc la Pistis Sophia utilise de nombreux passages des Évangiles et fait de
  fréquentes allusions à l’Apocalypse de Jean, ainsi que nous l’avons montré
  dans un précédent ouvrage, il faut cependant admettre que la pensée de
  l’Égypte pharaonique entre pour une bonne part dans son infrastructure, et
  c’est peut-être de là qu’elle tient toute sa précision technique, notamment
  dans la question des états posthumes. Tout en conservant un caractère
  essentiellement chrétien, son esprit perpétue la grande tradition égyptienne,
  et beaucoup de  phrases qui sont dans le Livre des morts suffisent à
  identifier Pistis Sophia. Au sommaire de cet excellent ouvrage de 400 pages: A l’origine des formes révélées - Les différentes Apocalypses
  - La Merkabah - Les Ecrits Gnostiques - La Tradition primordiale - La Parole
  Perdue - L’Eternel féminin - Thot Hermès Neter de la Connaissance - Nag
  Hammadi et Qumran - L’Evangile de Marie - Lumières sur le Démiurge - Les Eons
  - Le Plérôme - La Rédemption - La personnalité de Jésus pour les gnostiques
  chrétiens - Le destin des Hommes - L’Eschatologie dans les textes gnostiques
  - Le devenir de l’âme après la mort-  la Tradition égyptienne 
  -  la Tradition Hermétique – Hermès Trismégiste  -  le Corpus
  Hermeticum  -  la Table d’Emeraude  -  Dosithée 
  -  Simon le magicien  -  l’évangile selon Saint Jean 
  -  Clément d’Alexandrie  -  Origène  -  Evagre le
  Pontique  -  Mani et le manichéisme  -  la Tour de
  Babel    les textes apocalyptiques  -  la montée de
  l’âme  -  les apocalypses païennes, gnostiques chrétiennes et
  juives  -  Hénoch  -  Littérature des palais 
  -  l’Ismaélisme  -  Mansur el Hallaj  -  Al
  ghazal  -  Attâr  -  Ibn Arabi  -  Djalal
  al-Din Rumi   -  Sohrawardi  -  gnose et
  soufisme  -  Philon d’Alexandrie  -  Ménandre 
  -  Saturnin  -  Cérinthe  -  Marcion  - 
  Valentin  -  Basilide  -  Carpocrate  -  Marc
  le gnostique  -  la Gnose et les femmes  -  les diverses
  sectes gnostiques  -  les évangiles apocryphes  -  
  la bibliothèque de Nag Hammadi  -  Enfance et Passion du Christ
  dans les apocryphes  -  le Proto-Evangile de Jacques  - 
  les évangiles coptes  -  Evangile selon Thomas, Marie, de la
  Vérité, du sauveur, selon Philippe,  de Judas, des ébionites, selon les
  Hébreux, des égyptiens, selon Barnabé  -   les textes de
  l’Authentikos Logos  -  Protennoia trimorphe   -  le
  livre des secrets de Jean  -  l’hypostase des Archontes  -
  La  Pistis Sophia, ses débuts, ses heurts et malheurs  
  -  la légende dorée de Marie-Madeleine  -   les mandéens 
  -  les pauliciens  -  les bogomiles  -  les cathares
  ou albigeois  -  la Kabbale et le Sepher Yetsirah  - 
  Giordano Bruno  -  Jacob Böhme  -  Résurgences gnostiques
  tardives  -  l’alchimie  -  Kabîr  -  la Gnose
  aujourd’hui   -            
   Entretien avec Myriam Philibert au sujet de son ouvrage
  ‘’mystères de la Gnose’’ : CM : Tu as dans le cadre
  de cet ouvrage dressé magistralement, en partant de la Tradition primordiale,
  un panorama exhaustif de tous les courants gnostiques en donnant au fur et à
  mesure de tes développements successifs de nombreuses définitions qui permettent
  de mieux comprendre tous ces mouvements historiques complexes, philosophiques
  et théologiques, qui se développèrent dans le pourtour du bassin
  méditerranéen autour des premiers siècles de l’ère chrétienne. Avant d’entrer
  dans le vif du sujet il importe de mieux comprendre où chercher la source de
  la Tradition primordiale et existe-t-il vraiment un mythe rationnel et
  scientifique de « la Parole perdue » ? Peux-tu nous parler un
  peu de ces deux concepts de « tradition primordiale » et de
  « parole perdue » ? Comment les considérer pour mieux les
  appréhender ? Myriam
  Philibert : Tradition primordiale ! L’expression ouvre des
  perspectives vertigineuses, car nul ne sait plus où en chercher la source.
  Faut-il se tourner vers les traditions archaïques ultérieures ? Tout ce
  qu’elles laissent de fondamental, d’exemplaire, d’unique, d’irremplaçable
  appartient à ce fonds. Elle survit également dans la mémoire akashique, à un
  niveau troublant car incommunicable. Prenons un exemple. À l’origine, toutes
  les traditions reconnaissent un principe unique. Ainsi, la théologie première
  est fondée sur une déesse mère. Puis, et
  voici déjà une tradition secondaire, apparaît un couple principiel.
  Cependant, le sentiment de l’unique demeure fondamental et dès que les
  groupes culturels se côtoient et que les siècles passent, l’Un prend des noms
  différents – c’est le cas pour les Hébreux -, ou encore il revêt des
  formes et des forces variées comme en Égypte. Il y a un concept de base qui
  subit des vicissitudes et des hommes qui cherchent à retrouver l’originel. La
  quête peut prendre une tournure quasi désespérée. C’est comme un rêve qui
  s’effiloche au réveil. En revanche, il n’y a pas vraiment de mythe de la
  « parole perdue », seulement une sensation de regret à propos d’archétypes,
  de noms ou d’images, que l’on a oublié ou qui sont enfouis au plus profond de
  la mémoire collective. Cette idée vient d’un article de René Guénon, où il
  développe, entre autres, la perte du nom divin par les Hébreux chassés du
  Temple de Jérusalem, et les essais plus ou moins significatifs de
  substitution ou de reconstitution de celui-ci. CM - De la Tradition
  primordiale que tu évoques en historienne découlent fondamentalement une
  Métaphysique première, celle des grandes civilisations Babylo-sumérienne et
  bien sûr Egyptienne – Celles-ci vont engendrer un courant majeur sur lequel
  nous nous appuyons toujours, il est celui de la grande Tradition
  « hermétique » assignée généralement à une figure tutélaire,
  Thot-Hermès… Ce courant fondamental lie en un seul mouvement des apports
  initiatiques oubliés de l’Egypte primitive et de la Grèce pythagoricienne.
  Peux-tu nous parler de ce fil conducteur et expliquer en quoi - d’une
  certaine manière - le courant hermétique antique va se trouver être un
  « trait d’union » essentiel entre la Tradition primordiale et la
  Gnose alexandrine ? Peut-on d’ailleurs, en la matière, parler à propos
  d’Hermétisme de courant gnostique ? Myriam
  Philibert : L’Hermétisme est né au sein de la tradition égyptienne.
  Précisons que cette dernière s’est maintenue inchangée dans les temples,
  jusqu’au moment où ils ont été fermés, car le Christianisme était alors
  devenu religion d’état. Au V e siècle, l’écriture hiéroglyphique n’avait pas
  encore disparu. Revenons en arrière. Au IIe siècle avant notre ère, cette
  tradition égyptienne rencontre, en Alexandrie, la philosophie grecque et de
  cet échange naît l’Hermétisme (et en même temps la Gnose). Le nom du dieu
  Hermès se substituait à celui de Thot comme maître des secrets et les
  Mystères égyptiens n’étaient plus réservés aux seuls habitants de l’Égypte. En son
  temps, Pythagore fut l’un des premiers initiés étrangers. L’Hermétisme permettait
  de livrer à un public lettré de toutes nationalités ce qui pouvait être
  appréhendé des grands Mystères égyptiens, et surtout le voyage de l’âme après
  la mort. Il introduit un changement de langue et représente la modernité
  évolutive ou tradition « secondaire ». Rappelons aussi que ce
  mouvement est une Gnose à part entière et non un simple courant gnostique.
  Pour sa part, la Gnose puise à la même source et ce sont des prêtres
  égyptiens qui sont à son origine. Il y a peu de documentation historique sur
  ces points de départ. Ce sont autant de « révélations ». Les plus
  significatives sont transcrites par des scribes et circulent dans une
  Alexandrie cosmopolite, où toutes les écoles peuvent intervenir et défendre
  leur thèse sur l’agora. CM : Gnose veut
  dire « Connaissance » - Considérant la Gnose c’est à la fois un
  courant de pensée métaphysique très circonscrit dans le temps, mais il existe
  aussi « plusieurs Gnose », selon l’acception que l’on veut bien
  donner à ce mot, avec une vision plus holistique qui se transmue avec le
  temps ? Existe-t-il des résurgences et existe-t-il une Gnose moderne et
  contemporaine ? Tu n’oublies pas d’ailleurs dans ton livre d’évoquer
  l’idée forte que la Science moderne, avec la physique quantique notamment,
  rejoint sous certains aspects la Gnose ancestrale, tu cites principalement
  pour étayer tes propos les travaux de Robert Linssen (1911-2004), auteur en
  particulier de « L’Homme devant l’infini », il affirmait que :
  « l’essence ultime de la matière se révèle de nature immatérielle ». Pourrait-on
  revenir avec toi sur ces différentes définitions et approches pour les
  expliciter en quelques mots et concevoir une forme de modernité
  transcendantale de la Gnose, qui traverse pour ainsi dire l’histoire de
  l’Humanité… Après tout le Catharisme prend souche en Occitanie mille ans
  après l’apogée des grands mouvements gnostiques et Jules Doinel est une
  figure gnostique fort emblématique de l’Occultisme du XIXe siècle ! Myriam
  Philibert : Gnose signifie
  littéralement « connaissance intuitive ou révélée », ce qui ouvre
  beaucoup de voies. Les historiens ont donné ce nom à une série de groupes qui
  se sont dévoilés entre le IIe siècle avant notre ère et le IIe ou IIIe siècle
  après Jésus-Christ. Cela représente cinq cent ans ! Voilà la Gnose
  « historique », un courant de pensée métaphysique, diversifié.
  L’intuition est le facteur qui fait progresser toute technologie. La
  révélation, elle, fait intervenir un principe transcendant, mais le résultat
  se révèle analogue.        Si l’on
  prend l’exemple de la physique quantique, les scientifiques ont d’abord eu
  l’intuition que matière et énergie correspondaient à deux expressions d’une
  même réalité et que celle-ci était, en dernière analyse,
  « immatérielle », avant de tout mettre en œuvre pour démontrer ce
  qui avait été pressenti. En quelque sorte, la Gnose s’apparente à une vision
  immédiate et transcendante, que ce soit celle des tribulations de l’âme
  perdue entre Enfer et Paradis, que ce soit celle de la transmutation de la
  matière (et vice versa). Tous ceux qui sont « reliés » à l’âme
  cosmique ont accès à un fondement unique – que l’on peut nommer Tradition
  primordiale. Prise dans son sens non singulier, la Gnose n’appartient à
  aucune religion et traverse les âges par sa puissance révélatrice. C’est alors
  que des individus (Jules Doinel) ou des groupes en livrent leur approche
  personnelle. CM :  Si l’on
  s’intéresse en profondeur à la Gnose, comme tu l’as fait, on s’aperçoit qu’il
  y a plusieurs courants véhiculés par les grandes religions abrahamiques qui
  vont, en leur sein, développer des évolutions transgressives, parfois
  qualifiées de « sectaires », ou présentées comme telles en tout
  cas… - On pense à l’Alchimie hermétique pour la Chrétienté qui est bien sûr
  une Gnose à part entière ; à la Kabbale pour le Judaïsme et pour l’Islam
  on pense à l’Ismaélisme, au Soufisme ou à l’ « ‘Irfân » - une forme
  de connaissance mystique qui passe par une purification et une sanctification
  de l’âme ? La Gnose se greffe sur toutes les religions préexistantes. Il
  y a une Gnose du culte initial de la Déesse chez ceux qui sont véritablement
  inspirés par l’âme de la Nature. Selon notre propos, il existe une Gnose
  hébraïque, une autre chrétienne ou musulmane. En ce qui concerne le
  Christianisme, il faut distinguer la Gnose chrétienne et le Gnosticisme, où
  la multitude des courants égare. J’ai
  concentré, ici, mes recherches sur les mouvements qui sont issus du Livre, ce
  qui n’exclut pas l’existence d’une Gnose hindouiste, d’une autre bouddhiste,
  etc. La Kabbale, l’Alchimie médiévale ou le Soufisme ont en commun un sens
  aigu du sacré, une intuition exceptionnelle de l’Unité infrangible du Tout.
  Rappelons une phrase concise de Simon le Magicien : « Moi, Toi,
  Un ». Conscient de l’omniprésence de l’Un (transcendant et/ou immanent),
  l’individu ressent la fusion absolue de deux en Un. De ce fait, la Gnose
  refuse tout dualisme. Bien sûr, la plupart des traités évoque cette lutte
  terrible, éprouvante et qui paraît parfois irréaliste, de l’être (ou de
  l’âme) pour se résorber dans le Tout. Il est vrai que la permutation
  automatique des lettres-nombres de l’alphabet hébraïque et leur
  réorganisation mathématique ; les noces chymiques de principes opposés
  et complémentaires, devenant Or ; ou encore la poésie mystique arabe, où
  les mots révèlent l’ineffable, l’effusion de l’âme, l’ivresse transmutatoire,
  semblent relever de projets très éloignés. Pourtant, ces approches sont
  propres à effacer toute barrière entre l’être humain et l’essence. Kabbale,
  Alchimie médiévale et Soufisme vibrent selon un même diapason. CM : Il existe donc
  plusieurs types de « Gnose » selon les religions consacrées – Pour
  la Tradition hébraïque il faut évoquer évidemment le fameux texte d’Ezéchiel
  relatif à la « vision du Char »… - Tout le courant traditionnel de
  la Merkabah prend sa source dans ce texte précisément même si il faudrait
  aussi citer le « Livre des secrets d’Hénoch », entre autres.
  Peut-on un instant revenir sur cet aspect si traditionnel qu’est la Merkabah,
  un courant particulièrement dévoyé par le catastrophique « New
  Age » - qui est à la Tradition pérenne ce que « L’Alchimiste »
  de Paulo Coelho est à l’Hermétisme…Au plan théologique et Métaphysique
  comment comprendre ce concept de « chevauchement » et à vrai dire
  quoi « chevaucher »… ? Myriam
  Philibert : Si la Gnose est unique, il en existe plusieurs
  formulations, selon les mouvances, selon la sensibilité de chaque école. La
  révélation (ou l’intuition) est identique pour tous, dans son essence. Dans
  le courant de la Merkabah, « chevaucher » a un sens forcément
  allégorique. Nul n’imite Phaéton tentant de maîtriser l’attelage du Soleil et
  finissant carbonisé. Dans la tradition hébraïque, le Char, décrit par
  Ézéchiel, est ce qui se place au plus près de l’Ultime Présence. Il a pour
  fonction de dévoiler ce qui demeure voilé. L’image du Char est suffisamment
  familière et explicite pour décrire ce qui ressemble à une descente
  vertigineuse dans un abîme infini qui n’a, d’ailleurs, ni haut ni bas, selon
  les dires de ceux qui en ont fait l’expérimentation. L’Ultime Présence peut
  se nommer Osiris, Allah, Dieu, cela n’a aucun intérêt, seuls importent le
  lâcher prise, l’ivresse ou l’extase qui conduisent à la fusion. CM : Tu mentionnes
  avec passion et avec une grande exactitude tout ce qui a façonné les
  différents courants philosophiques regroupés sous le terme de
  « Gnose ». Mais que seraient les études modernes sur la Gnose sans
  les découvertes de Nag Hammadi, en 1945, et celles de Qumran, en 1947 ?
  Il apparait essentiel que tu nous parles à nouveau de ces découvertes ?
  Quelles sont-elles ? En quoi ont-elles révolutionné le regard que l’on
  pouvait avoir sur la GNOSE ? Myriam
  Philibert :
  Chaque époque a ses « révélations ». L’archéologie découvre
  aujourd’hui ce que la censure de l’église catholique romaine s’est évertuée à
  occulter et même à faire disparaître dans des bûchers. Est-ce le signe de
  l’avènement de temps nouveaux ? Le fonds de Nag Hammadi – et d’autres
  trouvailles moins volumineuses – révèle un corpus quasi inédit sur la Gnose.
  Pour sa part, celui de Qumran livre des centaines de textes nouveaux, en
  relation avec la tradition hébraïque, exégèses des récits bibliques. Très peu
  de ces derniers se rattachent à la Gnose, si ce n’est le Livre d’Hénoch.
  Auparavant, la Gnose et surtout le Gnosticisme n’étaient connus qu’à travers
  les écrits lapidaires d’Irénée de Lyon et des continuateurs de son travail de
  « pourfendeur d’hérésies ». Ceux-ci, à de rares exceptions, ont
  copié ses appréciations sans se référer au texte cité. En peu de temps, Gnose
  et Gnosticisme ont perdu leur identité et leur substance, et ils ont fini par
  devenir synonymes de dualisme ! CM : Dans ton
  livre, tu parles évidemment du « Dualisme » et tu donnes dans ton
  glossaire en fin d’ouvrage le sens usuel et gnostique du terme, c’est-à-dire
  d’antagonisme, de contraires, d’opposition : Dieu/Diable ou Dieu bon/
  Dieu créateur… Nous sommes bien sûr là dans des concepts gnostiques
  absolument fondamentaux. Mais je sais que dans le cadre de cette interview tu
  désires revenir sur cet aspect des choses, parfois trop simplificateur. Un
  éminent professeur de l’université catholique de Louvain, théologien et
  historien des religions, définit le dualisme, dans le Gnosticisme, comme
  "l’étincelle divine dans l’être humain". Il oppose
  ainsi divin et humain. Du coup, il semblerait que beaucoup de commentateurs
  de la question aient suivi ce qui doit être l’opinion généralement admise par
  les théologiens chrétiens... Cette définition du mot " dualisme"
  apparaît alors différemment selon les auteurs ? Comme tu me le signales
  dans l’un de tes courriers : « Ce qui est curieux dans cette
  définition du "dualisme" gnostique, c’est que les traducteurs de
  textes, même si ce sont des prêtres, n’entrent pas dans cette approche. Ce
  sont uniquement les historiens, historiens des religions et théologiens.
  Pourrais-tu revenir un instant sur cette définition pour éclaircir un peu
  plus ce concept de dualisme qui est le pivot même de tous les courants
  gnostiques – car, à l’époque, c’est toujours à la marge que se font les
  conflits les plus exacerbés et celui-ci en est un… Myriam
  Philibert :
  À propos de dualisme, je m’en suis tenue à la définition des dictionnaires.
  J’ai été surprise que certains commentateurs emploient le terme de
  « dualisme » à propos de groupes gnostiques qui ne l’étaient pas...
  Nombre d’entre eux prônent justement le dépassement de la dualité pour un
  retour à l’Un. L’âme, qu’elle soit cosmique ou individuelle, n’aspire qu’à
  fusionner avec le Divin d’où elle est issue. Pourquoi imaginer là une dualité
  ontologique ? Il faudrait évacuer ce concept de dualisme, sauf pour la
  religion zoroastrienne, le Manichéisme et les mouvances en découlant. Au XIXe
  siècle, les traducteurs des textes gnostiques découverts à leur époque n’ont
  pas soulevé la question et se sont gardés d’entrer dans ce débat, alors que
  des historiens des religions contemporains, qui n’ont pas lu, semble-t-il,
  les textes mis au jour lors des fouilles des années 50, alimentent la
  polémique dualiste qui passionna Irénée en son temps. CM : Parmi les textes
  gnostiques il est un courant très particulier dont tu parles abondement dans
  ton livre qui est celui qui concerne les « Apocalypse » - Le terme
  veut dire « Révélation » nous le savons, ce que l’on sait moins
  c’est qu’outre « l’Apocalypse » de Jean, bien connu, il existe plus
  d’une dizaine d’autres Apocalypses, telle « l’Apocalypse » de
  Jacques, par exemple, mais il y en a beaucoup d’autres... Il existe aussi des
  Apocalypses chrétiennes, d’autres Gnostiques, d’autres juives ou païennes ?
  Peux-tu nous éclairer sur ce sujet et que disent-elles en substance ? Myriam
  Philibert : Il y a fort à dire à propos des Apocalypses, qui se
  rattachent, toutes, d’une certaine façon, à la Gnose. Sous ce terme, ont été
  regroupés des textes très divers. En gros, il est question soit du voyage de
  l’âme, soit de la fin des temps et du jugement dernier. Selon les religions,
  la question n’est pas abordée de la même manière. La lignée juive parle
  surtout du sort de l’âme après la mort, des punitions infligées à tous, des
  légions angéliques qui peuplent les cieux et font inexorablement respecter
  l’ordre. Seuls de rares élus comme Hénoch ont l’opportunité d’effectuer un
  voyage extatique au sein de ces demeures célestes, où l’Enfer s’enfonce dans
  les abysses et le Paradis se mérite pas à pas. Une relative convention, en
  dehors des noms, parfois étranges, des légions angéliques relie ces récits. L’Apocalypse
  de Jean constitue un chef d’œuvre d’une rare originalité. Quant aux
  Apocalypses chrétiennes, prêtées aux apôtres ou aux compagnons du Christ tels
  Pierre, Jacques ou Paul, elles se rattachent majoritairement à la Gnose. On y
  lit des démarches personnelles, où est révélé le chemin de vie, ou de naïfs
  voyages magiques de disciples apeurés par ce qui leur arrive. Certains
  livres, comme Pistis Sophia, s’intéressent au périple de l’âme
  cosmique. Les Apocalypse païennes se rattachent aux traditions égyptienne et
  grecque, ou à l’Hermétisme. Est abordée la montée de l’âme et son épuration
  progressive. Son voyage post mortem la conduit vers un septième, puis un
  huitième, voire un neuvième ciel où elle rejoint ses pairs, en étant
  divinisée. Certaines des Apocalypses évoquent les déboires de l’âme
  cosmique ou de la Sagesse et atteignent les sommets de la pensée métaphysique
  tout en retrouvant la pureté de la Tradition primordiale. CM : Il y a deux
  textes très particuliers découverts il y a peu et qu’il nous faut aborder
  maintenant avant de conclure cette interview qui sont : le fameux
  « Évangile de Barnabé » redécouvert en février 2012, dont tu parles
  évidemment dans ton ouvrage et qui a fait couler beaucoup d’encre… et le
  curieux papyrus d’Harvard découvert par le Pr King… et qui lui aussi a
  défrayé la chronique, la même année, en septembre 2012 ! On connait le
  diktat permanent aujourd’hui – insulte à l’intelligence critique - de
  Wikipédia-qui-apporte-la-véritable-nouvelle-via-Internet… mais au-delà de ce
  qu’en disent « les docteurs de l’église sur le Web », comment
  approcher le manuscrit attribué à Barnabé selon toi ? En second lieu il
  y a bien sûr le fameux fragment de papyrus du IVe siècle, écrit en onciales
  grecques, analysé par Karen L. King, professeur de l’Université de Harvard.
  Sur ce papyrus on découvre un texte qui mentionne un dialogue entre Jésus et
  ses disciples à propos d’une femme nommée « Marie », décrite comme
  "sa femme" : ta-hime/tashime - terminologie qui, en copte,
  correspond à « femme/épouse »... Le document démontre que le Christ
  avait une épouse ; Jésus leur dit : « ma femme... » -
  Marie de Magdala - appelée « Marie » dans le papyrus et que
  celle-ci était son disciple. Jésus leur dit : « ma femme (Marie)
  sera en mesure d’être mon disciple… » - Ces découvertes nous laissent à
  penser que beaucoup de secrets ont en réalité été dissimulé sciemment dans le
  passé par les « églises » en charge des « dogmes »… Sans
  doute d’autres documents peuvent encore faire surface prochainement… Myriam,
  peux-tu nous donner ton sentiment sur ces deux découvertes récentes et
  comment les analyses-tu ? Myriam
  Philibert :
  Pour l’instant, l’évangile de Barnabé – qui a défrayé la chronique en
  2012 -, confié pour étude à une prestigieuse université, n’a pas encore
  été traduit et commenté. Son analyse pourrait révéler un écrit proche de la
  source première. L’original a été perdu ou détruit, alors qu’il figurait dans
  les listes du début du Christianisme. Il n’alimentait pas une sulfureuse
  polémique, bien que sa disparition demeure intrigante. Contenait-il des
  propos litigieux, voire hérétiques sur le plan dogmatique ? Une histoire
  plus ou moins légendaire s’est emparée des rares copies sauvegardées, car
  quelque scribe de confession musulmane y a rajouté des versets annonçant la
  venue de Mahomet. Du coup, ce précieux texte devient « l’affaire du
  siècle ». Jusqu’à ce qu’une découverte plus mirobolante encore ne vienne
  jeter aux oubliettes ce manuscrit pourtant prometteur… Autre sujet
  de controverse : Marie. Pour être objectif, plusieurs écrits, à l’heure
  actuelle, présentent Marie comme l’épouse ou la compagne de Jésus – son nom
  n’est pas toujours cité. Selon la loi juive, tout rabbi a une femme. Il n’y a
  là rien de troublant, si l’on s’en tient à l’aspect matériel et concret des
  faits. Sur des plans plus subtils, entrent en cause la divinité du Christ et
  peut-être sa nature non matérielle. Il suffit de préciser que Marie a le rôle
  du disciple préféré, ce qu’elle est dans Pistis Sophia.  | 
 |||||
| 
   L’ÉVANGILE, VOIE DE LA CONNAISSANCE  | 
  
   Emile
  GILLABERT  | 
  
   Edition 
  DERVY  | 
  
    1987  | 
 ||
  
 Dans
  un avant propos l’auteur explique : «  Malgré l’ampleur du sujet
  annoncé et mon souci de l’embrasser dans sa totalité, je ne me suis pas cru
  dispensé d’un travail d’approche, aussi ingrat soit il. Je me suis appliqué
  dans un premier temps à montrer que l’aventure intérieure n’est pas
  compatible avec celle qui s’oriente vers le devenir. La première est
  gnostique, la seconde est messianique. La gnose ne saurait être dans un
  contexte futuriste. Or les évangiles, dits canoniques, présentent un amalgame
  d ces deux conceptions du salut. La
  vision proprement gnostique a peu à peu été récupérée par les religions du
  devenir. Quand, comment et jusqu’où l’a-t-elle été ? Telles sont les
  questions auxquelles je me devais de répondre avant de faire ressortir le
  caractère universel du message de Jésus. Le
  Maître est venu nous restituer les clefs de la connaissance que les scribes
  et les pharisiens avaient occultés, mais presqu’aussitôt elles furent à
  nouveau subtilisées, car c’est le propre du mental de l’homme que de
  s’approprier ce qui relève de l’Esprit et de le dénaturer en le ramenant à sa
  pseudo-mesure. Cette marche d’approche me réservait deux épreuves quasi
  inévitables. Dans mon souci de séparer l’ivraie du bon grain, je risquais de
  lasser le lecteur averti qui a déjà fait ce travail pour lui même, tandis que
  celui qui est encore sous l’emprise d’un passé religieux obérant pouvait
  trouver que je passais trop vite sur les difficultés et il eut été en droit
  de me reprocher de ne pas tenir compte de ses entraves. Jésus
  n’insiste t-il pas lui même sur l’importance du discernement et sur les ruses
  du mental, ou, ce qui revient au même, de Satan ? Celui-ci, dans sa
  rouerie va jusqu’à laisser croire qu’il va s’exclure lui même, or,
  « comment Satan peut il expulser Satan ? » Comment la personne
  peut elle repérer le caractère illusoire de ses opinions ? La réponse à
  cette question relève de la gnose éternelle, celle que les Eveillés firent
  connaitre au cours des millénaires, or il se trouve que l’Evangile rendu à sa
  pureté originelle, contient tous les aspects de la gnose, autrement dit,
  Jésus nous fait connaitre tous les attributs du divin, alors que souvent nous
  allons chercher dans d’autres traditions, d’autres enseignements, les mêmes
  paroles qui sont à notre disposition. Le
  dialogue qui va s’instaurer entre Jésus et son disciple permet à ce dernier
  de découvrir son identité réelle » Celui qui boit à ma bouche sera comme moi Moi aussi, je serais comme lui et ce qui est caché lui sera
  révélé  (Evangile selon Thomas) Au sommaire de cet ouvrage : L’Evangile
  voie de la connaissance  -  L’ivraie et le bon grain  - 
  Deux niveaux de conscience – Lazare est vivant – La vie éternelle -  une
  vaste récupération – la source des Evangiles – la pédagogie des Maîtres
  -  Le Bouddha  -  Naissance d’un mythe  -  Le mythe
  de Sophia  -  L’Occident et la non dualité  -  Les clefs
  des Evangiles  -  La vision  -  L’écoute et le vide 
  - La lumière et la pauvreté  -  l’autorité  - Le Monakhos 
  -  la souffrance et la vie  -  L’enfance  -
  L’androgynie  -  le langage du corps  - L’humilité et la
  modestie  -     | 
 |||||
13 M 
| 
   MOÏSE ET LE PHÉNOMÈNE JUDÉO-CHRÉTIEN  | 
  
   Emile
  GILLABERT  | 
  
   Edition 
  METANOIA  | 
  
    1976  | 
 ||
  
 Au sommaire de ce cet ouvrage Une remise en question : Jésus et l’attente de la fin des
  temps – la vision paulinienne -  une norme universelle –  Un geste de Moïse : Une aventure collective  - le
  fondateur de la religion juive  - la genèse du mythe -  un peuple
  forge son destin Surestimation pathologique : L’action psychologique de
  Moise -  le mythe Un peuple séparé : la race  - les juifs et
  la psychanalyse  - une organisation collective et pathologique – L’Isolement : un Dieu xénophobe  - l’interdiction des
  images  - L’Aliénation : la Déesse et ses substituts – la
  prostitution sacrée – Eve et Marie  -  la Vierge Marie  - Le Yahvisme à la lumière des prophètes : le
  messianisme – le couple Yahvé-Israël La grande méprise : le messianisme dans l’évangile selon
  Thomas – les Pharisiens – les Esséniens – un langage de sourds La libération: La place de la femme dans l’évangile de
  Thomas – les clefs – la Kabbale – Retour à l’Un – L’incompréhension : le dédoublement du mythe – malaise de
  civilisation Phallocratie : le repos du guerrier – le Père et Jésus –
  Puissance et violence – le Père et le yahvisme – Frustration et violence : agressions – renoncement –
  purifications – sacrifices – l’identité du juif et du chrétien – la loi et la
  nature – La voie Royale et l’identification au Créateur suprême.  | 
 |||||
13 N
| 
   NAG HAMMADI – Évangile selon THOMAS  | 
  
   R.
  KUNTZMANN et J. Daniel DUBOIS  | 
  
   Edition
  Du CERF  | 
  
    1987  | 
 
| 
   Textes
  gnostiques aux origines du christianisme. Une relecture de la Gnose et des
  écrits de Jésus avec un changement radical de perspective. Thomas,
  un des disciples de Jésus, n'est pas une figure principale du Nouveau
  Testament. Cependant, dans les siècles qui ont suivi la rédaction des
  évangiles, une tradition littéraire s'est développée autour de son
  personnage, allant jusqu'à faire de lui le frère jumeau de Jésus (cf. Jn
  11,16). Cette tradition le présente comme le dépositaire d'une révélation
  cachée et comme possédant des pouvoirs supérieurs. Une autre caractéristique
  des textes émanant de cette tradition est que beaucoup de ces enseignements
  proposent une justification ou une exaltation d'un ascétisme extrême. Thomas
  y est représenté comme la personne choisie par Jésus pour conduire ses
  disciples loin des tentations de ce monde rempli de péché.   | 
 |||
13 P
| 
   PAROLES DE JÉSUS ET SAGESSE ORIENTALE  | 
  
   Emile
  GILLABERT  | 
  
   Edition 
  DERVY  | 
  
    1997  | 
 ||
  
 Cependant
  durant deux millénaires il a été associé à une Eglise qui s’est structurée en
  précisant sa doctrine et en défendant celle-ci par des dogmes et une morale.
  Ceux qui parlent de revenir à la pureté évangélique, et ils sont de plus en plus
  nombreux, obéissent à une intuition juste, mais ils ne savent pas ce que
  recouvrent les mots : pureté évangélique, ils ne savent pas que la
  théologie et la morale sont issues essentiellement de la doctrine paulinienne
  précisée dans les épîtres, qui, elles, sont antérieures aux évangiles
  canoniques. Lorsque
  Jésus est venu, les esséniens attendaient sur un véritable pied de guerre la
  victoire de la Milice des Vaillants ; les juifs de la Synagogue de leur
  coté interrogeaient le ciel pour y découvrir des signes du fameux jugement
  qui verrait le triomphe du peuple élu. Le Royaume intérieur qu’apportait
  Jésus ne permettait aucune affirmation ni personnelle, ni collective ;
  c’est pourquoi un dialogue de sourds s’instaura entre Maître et disciple,
  ceux-ci ne se résignant pas à renoncer au grand rêve du salut d’Israël.
  L’éveil intérieur annoncé par Jésus devint Résurrection. L’apparition du Fils
  de l’Homme sur les nuées du ciel, annoncée par Daniel, se transforma en
  apparition de Jésus à ses disciples après sa mort ; la croix que Jésus
  nous demande de porter, c'est-à-dire l’épreuve salvatrice de celui qui se
  prend en main, dégénéra en salut par la croix de celui qui se fait prendre en
  charge. La délivrance d’Israël que le Messie des prophètes devait apporter,
  les apôtres la firent assumer par Jésus malgré sa répugnance à cautionner une
  entreprise de caractères trop nationaliste. L’Evangile
  selon Thomas qui représente la source principale de nos évangiles actuels,
  apporte une contribution inestimable à la genèse des canoniques, il éclaire
  en même temps la notion centrale du Royaume en qu’en avènement, non
  historique, mais intérieur. L’histoire, l’exégèse et l’analyse littéraire
  permettent aujourd’hui de dégager le vrai message de Jésus. Sort-il appauvri
  de cette épreuve ? Un consensus dit que non, car, de plus en plus de
  monde décortique les paroles de Jésus, notamment les professeurs de l’Ecole
  biblique de Jérusalem qui opèrent un tri rigoureux entre les paroles
  authentiques de Jésus et celles qu’une mauvaise apologétique a lises dans sa
  bouche. En fin de compte, le véritable enseignement de Jésus, dissocié d’un
  contexte apocalyptique et national, lavé des colorations de lieu et d’époque
  et comparé aux grands enseignements de l’Orient comme les Védas, les Upanishad,
  la Bhagavad-Gita, le Tao et d’autres, nous apparait dans une dimension
  universelle. Au sommaire de cet ouvrage : Le Royaume, réalité centrale des Evangiles : Le règne
  d’Israël  -  le messianisme  -  les esséniens et
  l’avènement du Royaume dans les évangiles – Jésus annonce un Royaume nouveau :
  Incompréhension – Jésus prend position à l’égard du messianisme – la
  métaphysique – Nature du Royaume : Identification au Père  - Comment accéder au Royaume : Nécessité des compensations – L’ange
  et la bête  - le combat de Jacob – Jésus délivre l’homme de lui-même – Le contre-Royaume : La Résurrection – la primauté de
  Pierre – Universalisme  - Instauration du Royaume : Les illusions du mental  - 
  Extase, enstase  - Attente et recherche – L’esprit d’enfance – le vide
  métaphysique – Pédagogie divine – La valeur absolue du Royaume – Non-Dualité : Il les fit mâle et femelle  - le masculin et
  féminin en un seul – Né de la femme  - Science et Métaphysique  | 
 |||||
   
| 
   pistis sophia  | 
  
   E.
  AMELINEAU  | 
  
   Edition 
  Arché  | 
  
    1975  | 
 
| 
   Ouvrage
  gnostique de Valentin, traduit du copte en français. C’est le livre de
  la sagesse des gnostiques. Cet
  ouvrage était détenu depuis environ 150 ans par un antiquaire anglais du nom
  de Antoine Askew, et qui l’avait acheté à un archéologue revenant d’Egypte, à
  sa mort, ses héritiers le donnèrent au British Museum, qui ainsi put le
  mettre à la disposition des chercheurs du monde entier Depuis
  cette époque ce texte copte, est largement commenté et il ne fait pas
  l’unanimité sur son origine communautaire. Quelle secte ? Quel
  auteur ? A part cela son contenu est fabuleux pour les chercheurs à la
  recherche des détails gnostiques de cette époque. Parmi
  tous les ouvrages gnostiques connus, il en est recensé quatre. La révélation
  de la gnose merveilleuse, dont la connaissance plaçait l’heureux possesseur
  en une position très avantageuse pour l’obtention du bonheur éternel après sa
  mort, est mise en la bouche de Jésus ressuscité d’entre les morts. L’auteur
  de Pistis Sophia nous affirme qu’après sa résurrection, Jésus passa onze ans
  à enseigner cette admirable gnose à ses disciples et à la réunion des femmes
  qui l’avaient suivi. Quand la scène première du livre s’ouvre, Jésus est
  assis sur le Mont des Oliviers avec tous ceux qui l’entourent, les douze
  Apôtres, Marie sa mère, Marie-Madeleine, Marthe et Salomé ; ce sont du
  moins les principaux acteurs qui prendront la parole à mesure que la scène de
  l’initiation se déroulera.  | 
 |||
13 S
| 
   savoir et salut   | 
  
   Guy
  stroumsa   | 
  
   Edition du Cerf  | 
  
    1992  | 
 ||||
  
 
 
  | 
 |||||||
  
| 
   sophia & l’Âme du monde   | 
  
   Cahier
  de l’Hermétisme   | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    1983  | 
 ||
  
 Geneviève JAVARY L’Âme du Monde chez les kabbalistes
  chrétiens de la Renaissance : de la Shekina à l’Église   | 
 |||||
 
| 
   ST PAUL  OU LE COLOSSE AUX PIEDS
  D’ARGILE  | 
  
   Emile
  GILLABERT  | 
  
   Edition 
  METANOIA  | 
  
    1974  | 
 
| 
   Montrer
  avec documents a l’appui que le grand personnage que fut Paul de Tarse
  présentait tous les traits psychotiques du paranoïaque peut sembler au premier
  abord une gageure insoutenable. C’est pourtant ce qui ressort à l’évidence de
  la psychobiographie aussi nuancée que rigoureuse qu’Emile Gillabert consacre
  à saint Paul. L’auteur
  est parfaitement convaincant lorsqu’il nous montre les failles de l’enfance
  de Paul décelables tout au long de ses épîtres : l’absence de
  l’évocation de la mère, la nature ignorée, la mer hostile, la nuit enténébrée
  sont autant d’indices d’une enfance traumatisée. L’événement de Damas n’est
  pas le miracle par excellence qui marque une élection mais bien l’expression
  d’une crise aiguë qui a fait de Paul une victime de la Loi. Les
  traits psychotiques de l’apôtre sont déterminés par la carence des premiers
  rapports d’identification et d’opposition à la mère : crainte exagérée de
  l’agressivité d’autrui ; discours logique à partir des prémisses
  fausses ; identification à la vérité qui légitime les
  persécutions ; impossibilité de s’insérer dans le milieu des apôtres,
  d’où ruptures retentissantes ; mise à distance du rival et enrôlement de
  comparses ; misogynie prononcée, aversion phobique de la chair souvent
  identifiée au péché, hypocondrie, sensations cénesthésiques angoissantes… Tout
  est dit au grand jour sur le comportement du Colosse aux pieds d’argile. La
  main mise paulinienne sur les rédacteurs des Evangiles est désormais un fait
  acquis dont il faudra dorénavant tenir compte. Il était grand temps de
  dissocier deux enseignements antagonistes qu’hagiographes, exégètes et
  théologiens s’étaient toujours ingéniés à confondre. Au fur et à mesure que
  s’effrite la statue géante, le message de Jésus, dégagé des annexions et des
  interpolations, apparait dans sa pureté originelle et se révèle d’une
  incomparable pénétration. L’aspect fossoyeur de l’œuvre d’Emile Gillabert ne
  s’est finalement exercé que pour nous dévoiler la confondante grandeur de la
  figure du Maître. Au sommaire de cet ouvrage : La Mère :
  Perturbation primaire – la terre – la mer – la nuit – les substituts de la
  mère – Le Père :
  Perturbation secondaire – identification à la Vérité – La Loi et le Père : Le paradis perdu – le pouvoir et les
  limite de la loi – le chemin de Damas – Le Christ substitut de la Loi : l’hypocondrie – les
  adversaires de  Paul – Pierre et Paul – Paul persécuteur-persécuté –
  Paul et le Maître de Justice – L’œuvre de chair : Paul et les jeunes gens – La femme
  dans les épîtres de Paul Agapè et Eros : Les Cathares ou les tribulations d’Eros. Les limites de la Psychobiographie : La Genèse des
  Evangiles – L’Evangile selon Thomas – La Métaphysique : Vérification par excellence – les références de
  Paul à l’Ancien Testament – la brèche ouverte, tel arbre, tel fruit –  | 
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