Chapitre 23 A - K ( Travaux divers ) |
23 A
SERVIR
LE PLAN DIVIN – EFFACEMENT DE L’EGO
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SPIRITUALITÉ
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Texte de Sagesse
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2019
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Le
disciple doit cultiver sa propre réalité intérieure pour effectuer le service
qu’il a choisi. S’il n’a pas pris connaissance et créé une connexion avec la
réalité intérieure, il ne pourra effectuer ce que le plan attend de lui,
non seulement le grand plan, mais encore moins le plus petit plan. Les
grandes choses sont assez faciles à imaginer car elles correspondent à l’élan
d’une vision, d’un idéal. Cependant, les petites choses qui doivent être
faites, qui servent de base ou d’entrée du plan dans le monde, sont tout
aussi importantes. Elles sont le point de cristallisation du plan et du
royaume qui ainsi peut s’implanter sur la terre. La grosse pierre
d’achoppement est comment cristalliser tout ce bien dans une forme terrestre,
dans une forme sociale, professionnelle, institutionnelle. Il y a, les grands
principes divins tels que l’amour, la paix, le partage, etc..., et il y a les
principes humains qui évoluent, et qui sont conditionnés par une société, une
philosophie et une culture. Le travail consiste à se défaire du
conditionnement de cette société, de son idéologie, de sa culture, pour
n’être en vérité que le réceptacle des principes divins. En se dépouillant de
tous les arguments qui alimentent la volonté personnelle, le statut
personnel, la vision, les désirs, au profit des principes que nous appelons
les principes de liberté et de vérité, les principes de l’être. Quels
sont donc les principes mineurs ou inférieurs dont le disciple doit se
débarrasser s’il veut être adombré par les principes majeurs ? Le disciple
doit d’abord se dépouiller de tout ce qui crée en lui une quelconque source
de conflit vis-à-vis de l’énonciation de la vérité. Doit-il employer la
parole ou le geste ou la visualisation ? Doit-il construire des groupes de
méditation ou simplement rayonner depuis sa maison, doit-il le faire pour 10
ou 100 personnes, en étant humble ou en étant puissant ...Lorsque le disciple
est assailli par toutes ces questions, il fait le choix de ce qu’il croit
être fait, suivant ses propres principes moraux, civiques et selon ce qu’il
pense de ce qui est bien, recevable ou mauvais. On ne peut savoir ce que Dieu
ou ce que le Maître espère faire à travers soi, si nos valises sont
pleines de conditions. Vous devez absolument vous dépouiller des
jugements vis-à-vis de vous-même et de votre propre technique de
travail, vous devez simplement apprendre à laisser passer ce qui est
essentiel, l’expression, et, lorsque l’expression sera tombée en vous, vous
devez laisser cette expression choisir ses modes de manifestation. Lorsque
vous voulez écarter la volonté de l’ego inférieur, car c’est de cela qu’il
s’agit, il ne suffit pas de s’ouvrir à la volonté de l’ego supérieur, du
Maître ou de la hiérarchie, recevoir et décider ensuite comment cela doit
être distribué. Vous devez procéder à un double un effacement :
Le
disciple dit souvent « je veux être un transmetteur de la lumière, un
transmetteur de la volonté de Dieu.» Le mot n’est pas vraiment faux, mais il
construit un concept qui très vite enferme l’individu dans une relation,
ciel-homme, fausse. Le disciple n’est pas un transmetteur. Il n’est pas
quelqu’un qui reçoit le haut et qui ensuite distribue vers le bas comme cela
lui plaît et lui convient. Le disciple est simplement le lit de la rivière,
la gorge de la rivière, l’antenne. Mais l’antenne n’est pas l’endroit où le
programme est rendu audible. L’endroit où le programme est rendu audible est
la radio et surtout le haut-parleur. L’antenne ne fait que recevoir l’onde.
Le disciple est donc un être d’anéantissement, capable de s’anéantir
soi-même, pour ne plus faire passer ses désirs, sa volonté ou sa vision de ce
qui est bon pour les hommes. Il doit tuer toutes ces considérations et
ces paramètres et être seulement le lit de la rivière. Tout le monde en est
capable et les guides et de Maîtres comptent sur cela pour faire
avancer l'humanité. Comment
s’y prendre ? Tout ce qui est divin, spirituel, et vérité, est très simple.
Ayant échafaudé des principes, des mesures, des paramètres, des tours et des
contours, l’homme à cause de l’activité de son mental et de l’agitation de
ses émotions complique tout. Pour être un instrument de la lumière, il
doit apprendre à être aussi simple que la lumière. Un disciple authentique
n’est jamais un être compliqué, torturé parce qu’il doit faire, comment il
doit le faire. Il arrive, il le fait. Cela ne veut pas dire que rien ne
doit être prévu. Pour être un être d’anéantissement il n’est pas besoin de
pratiquer des choses hautement spirituelles, de s’évertuer à faire mourir
l’ego, ou de répéter des mantras, des phrases magiques, afin de mettre l’ego
dans une petite cage, juste l’instant nécessaire, pour être disponible
complètement pour la divinité. Lorsque l’ego réagit et qu’il a tendance à
prévoir, à déterminer, à vouloir teinter la chose par sa propre volonté, le
témoin spirituel qui est en vous et qui est votre capacité de regarder votre
personnalité comme étant un double de vous-même, doit avoir un grand sens de
l’humour. Il n’y a que par l’humour que le détachement a lieu sans douleur.
Il n’y a que par l’humour que le disciple finit par trouver la véritable
simplicité qui lui permet non seulement de regarder le visage de Dieu, mais
d’être disponible pour tous les hommes. L’homme
moderne occidental, est perdu dans les dédales de son mental. Il prévoit,
projette, imagine, fait des calculs, des comptes, des tours et des détours,
il a peur de ceci, de cela. Automatiquement, il crée dans son astral une aura
qui n’est pas simplement prévoyante. Au moment où il va lui être réclamé
l’intuition plutôt que l’intelligence intellectuelle, le disciple ne saura
pas résoudre le problème, parce que l’intuition va être étouffée par l’épaisseur
de son aura chargée d’une projection incessante de soucis mentaux. Pour être
un être simple, un être branché, vous devez être une coupe vide. Cette coupe
ne doit pas être vide de toute existence, de toute tendance et de toute
personnalité. Le vide dont je parle est différent. Il s’agit de vider la
personnalité ou ce que l’on appelle l’ego inférieur, de toute tendance
inférieure, afin que l’ego supérieur puisse adombrer complètement l’Être.
Autrement dit, petit à petit vous devez savoir évacuer les volontés
inférieures pour n’être que l’incarnation de la volonté de l’âme, qui
elle-même est l’incarnation de la volonté de la lignée initiatique à laquelle
vous appartenez, soit à l’ashram, au temple. Ce temple
est lui-même l’incarnation de la volonté du Maître qui initie ce temple, et
le Maître est lui-même l’incarnation de la volonté du logos planétaire soit
du Roi du monde qui anime la planète terre. Ce logos est à son tour
l’incarnation de la volonté du logos solaire qui est lui-même la volonté d’un
plus grand mystère, que les hommes appellent Dieu. Appelez ce concept
supérieur comme vous voulez, peu importe, nous sommes de toute façon si
loin de la vérité qu’un mot ne peut pas être plus faux qu’un autre. Pour
l’homme qui vit sa condition humaine, lorsque l’on parle de service ou
lorsque l’on parle d’initiation, il va s’agir d’être l’incarnation d’une
volonté plus grande. Ce qui ne veut pas dire que l’homme a pour but
d’incarner ou d’obéir uniquement à une volonté, à une loi, qui chaque fois
vient d’un plan au-dessus de lui. L’homme n’a pas été conçu pour cela. Pour
comprendre ce qu’est la volonté de l’âme, du Maître, du plan, de Dieu, il
faut s’interroger un instant sur la constitution occulte de l’homme et de
l’univers entier. On ne peut pas comprendre le terme volonté, si l’on ne
connaît pas la nature profonde de l’homme et de tout ce qui vit dans le
cosmos. |
LETTRE
DE JEAN REYOR
A UN JEUNE FRANC-MAÇON |
JEAN REYOR |
Revue Le Symbolisme |
1953 |
Voici
une lettre de Jean Reyor (pseudonyme de Marcel Clavel) écrite en 1953, pour
ceux qui d’entre-nous jeunes initiés doutons de la voie, du cheminement que
nous avons emprunté… A ceux qui pensent
que la Franc-Maçonnerie est le reflet de la société … sachez que la lecture
de cette lettre adressée à un jeune franc-maçon nous permet d’y déceler un
espoir…. Je veux y croire… non j’y crois…! Cet article
a paru originellement dans le N°1/311 de la revue Le Symbolisme
(octobre-novembre 1953) Mon Cher Ami, Votre lettre
m’attriste et me déçoit quelque peu. Vous y faites le « bilan » de votre «
expérience maçonnique », et celui-ci se traduit pour vous par l’amère
conviction que vous avez perdu votre temps au cours de ces dernières années,
et qu’en somme vous avez été illusionné par le mirage d’une « Maçonnerie de
rêve », mirage provoqué par les écrits de René Guénon et par ceux de Jean
Reyor. Vous n’avez trouvé en
Loge, dites-vous, ni une atmosphère vraiment spirituelle ni un vestige de «
technique de réalisation ». Vous vous plaignez aussi de ce que le milieu
maçonnique, dans son immense majorité, se montre réfractaire à la vérité
traditionnelle et ne s’intéresse guère qu’à des spéculations
philosophico-scientifiques, quand ce n’est pas aux simples contingences sociales.
La curiosité que semblent éveiller chez vos Frères les exposés de questions
purement initiatiques ne porte pas de fruits, en ce sens que leur vie n’en
paraît pas changée. Tout cela est probablement vrai. Ce n´est pas inattendu. Si vous le permettez,
je ne m’occuperai pas de vos Frères qui ne m’ont jamais demandé aucun
conseil, et qui furent peut-être sages, car ce que je puis dire est dur à
entendre pour les hommes de ce temps. Je ne m’occuperai que de vous, en
fonction de ce que vous dites vous-même. Seriez-vous par hasard une
incarnation du Grand Architecte pour vous permettre de dresser le bilan d´une
existence ou d’une tranche de cette existence, fût-ce la vôtre ? Comment
pouvez-vous savoir ce que représentent et ce que valent les années dont vous
parlez dans le cycle de votre existence humaine et à plus forte raison dans
votre destinée totale à travers les cycles des états multiples de l’être ?
Que savez-vous si cette initiation maçonnique que vous avez reçue n’est pas
un germe qui fructifiera dans d’autres états d’existence, qui fructifiera
peut-être aussi demain, dans dix ans, dans vingt ? Toutefois, si cette
éventualité favorable – je parle de la dernière – doit se réaliser, il faut
que vous cessiez de considérer votre initiation comme une « expérience », car
expérience implique dualité. Il faut que vous vous identifiez à votre qualité
de Maçon et non pas que vous vous regardiez jouer le rôle d’un Maçon avec
l’idée que demain peut-être, vous quitterez ce rôle pour en choisir un autre.
Comment voulez-vous que l’Esprit recteur de l’initiation maçonnique fasse
élection d’un support aussi peu sûr ? Car, en Maçonnerie comme ailleurs, il y
a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Nul, que je sache, ne vous avait promis,
ni même laissé croire, que vous trouveriez dans la Maçonnerie actuelle des «
techniques de réalisation », encoure qu’il soit peut-être téméraire de dire
qu’on n’en retrouve plus aucun vestige. Votre Loge a, je crois, conservé
l’ancienne acclamation écossaise qui est un appel à l’attribut divin de
Force. Chaque organisation initiatique reflète, en effet, un attribut divin
plus spécialement. Il est certain que la Maçonnerie n’est pas sous le signe
de l’attribut de sainteté, par exemple ; elle reflète, comme vous
l’apprennent les trois grands « piliers » de la Loge, les attributs de
Sagesse, de Force et de Beauté, avec un accent particulier sur la Force, que
je traduirais en disant que l’influence spirituelle propre à la Maçonnerie
est une puissance connaissante et génératrice d’harmonie. Lorsque vous dites
que vous ne trouvez pas en Loge une atmosphère vraiment spirituelle, je me
demande si vous ne traduisez pas simplement le sentiment de l’absence d’un
élément « dévotionnel » qui peut bien trouver sa place – je dirais même qui
devrait trouver sa place – dans la vie quotidienne de chaque Maçon, mais qui
n’appartient pas au domaine propre de l’initiation maçonnique. Je pense ici à
l’atmosphère dans laquelle se déroule le rituel d ´ouverture et de
fermeture des travaux, et non aux discours et aux discussions qui meublent
l’intervalle entre l’une et l’autre. Mais ce qui importe, c’est évidemment le
rituel, de même que ce qui importe, à l’église, c’est le sacrifice de la
messe, beaucoup plus que le sermon du prêtre, qui peut être de qualité fort variable,
et que les annonces des réunions des dames patronnesses. Encore faut-il
participer à ce rituel le plus souvent possible et ne pas se dispenser de
l’assiduité aux tenues sous le prétexte que les travaux oratoires ne sont pas
du genre ou du niveau que vous souhaiteriez, légitimement peut-être. Je suis
convaincu, comme vous, que la Maçonnerie moderne, de quelque Obédience que ce
soit, est fort loin de représenter intégralement ce que doit être une
organisation initiatique, mais elle a à mes yeux un mérite immense : elle
existe. Notre Maître Salomon
nous en a prévenus : un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Il affirmait
ainsi, avec vigueur, le réalisme qui caractérise toute attitude vraiment
traditionnelle. Permettez-moi de vous le dire, mon cher ami, c’est vous qui
rêvez et, dans l’espoir de vous tirer de votre rêve, je vais vous confier le
grand secret de l’attitude initiatique, un secret que j’ai mis bien des
années à découvrir. Il consiste en ceci : il faut savoir ce qu’on veut et, à
chaque moment, faire ce qu’on peut – mais tout ce qu’on peut – avec les
moyens dont on dispose dans ce moment. Le secret est bien banal, n’est-ce pas
? Tous les grands secrets sont simples… à énoncer. Réfléchissez-y et
demandez-vous, sans ruser avec vous-même, si vous le mettez en pratique. Il faut savoir ce
qu'on veut. Que voulez-vous ? Rénover la maçonnerie ? Quand vous êtes venu me
trouver, parce que l’étude de l’oeuvre de Guénon vous avait donné le désir de
la réalisation spirituelle, vous ne m’avez pas dit que vous étiez « missionné
» par une autorité traditionnelle pour une entreprise de ce genre ; vous ne
m’avez pas dit que des dignitaires d’une Obédience quelconque étaient venus
solliciter vos lumières. A lors de quoi vous préoccupez-vous ? Je vais vous
confier un autre secret : vous ne rénoverez pas la Maçonnerie, ni vous ni un
autre. Sera-t-elle rénovée ou ne le sera-t-elle pas ? Je l’ignore tout à
fait. Si elle est rénovée, elle le sera par le Grand Architecte qui,
peut-être vous prendra avec six autres, ou avec mille autres, ou bien, vous,
ne vous prendra pas, comme un instrument, comme un outil inerte, passif, pour
cette reconstruction. S’il vous prend, ce ne pourra être que quand vous aurez
abandonné toute volonté propre, quand vous aurez quitté tout désir de rénover
quoi que ce soit, tout désir de ne faire aucune chose particulière, quand
vous serez, vis-à-vis de Lui – mais de Lui, et non d’une organisation humaine
– « comme le cadavre entre les mains du laveur des morts » ou « comme le
bâton entre les mains du vieillard ». Mais je veux croire qu’une telle
ambition ne représente pas ce que vous voulez vraiment. Je veux croire que
vous aspirez vraiment à cette réalisation spirituelle dont l’initiation est
la condition sine qua non et dont le moyen est précisément l’extinction de la
volonté propre, l’identification de votre volonté individuelle et de la
volonté du Grand Architecte, qui vous est connue par les règles
traditionnelles exotériques et
ésotériques, et qui vous est connue aussi par les contraintes auxquelles vous
plie le monde extérieur. De ce point de vue,
vous vous plaignez de l’absence de techniques de réalisation dans la Maçonnerie.
Je ne veux pas sous-estimer le rôle de semblables techniques qu’on retrouve
dans l’Hindouisme, le Lamaïsme, l’Islam, l’Hésychasme, pour ne parler que de
choses actuelles et connues dans le monde extérieur. Mais, comme j’ai eu
l’occasion de le dire ailleurs ces techniques ne représentent tout de même
qu’un élément secondaire de la méthode, l’élément principal étant l’attitude
intérieure de l’être, son état de soumission vis-à-vis du Principe,
l’intensité de sa ferveur, sa capacité de se dégager de tout ce qui n’est pas
l’Unique Chose nécessaire. Les techniques peuvent accentuer, faciliter, cette
attitude interne de l’être ; elles ne peuvent pas la créer, et elles ne
doivent normalement être confiées qu’à ceux qui ont fait préalablement la
preuve qu’ils étaient capables de remplir les obligations communes à tous les
croyants exotériques et de remplir aussi les obligations les plus
élémentaires d’une organisation initiatique, à commencer par l’assiduité aux
travaux. Que la Maçonnerie
possède aujourd’hui des techniques de réalisation ou n’en possède pas, me
paraît tout à fait dépourvu d’importance pour vous, d’après ce que vous dites
vous-même. Comme raison complémentaire de votre non-assiduité aux Tenues,
vous me dites que vos occupations professionnelles et vos obligations
familiales vous empêchent assez fréquemment d’y assister. Vous êtes, d’autre
part, un fidèle d’une des religions révélées mais vous reconnaissez que la
fatigue, l’ambiance familiale, vous amènent à écourter ou à omettre certaines
obligations rituelles. Je connais trop bien les conditions matérielles et
psychiques de notre époque pour être tenté de vous adresser le moindre
reproche à ce sujet, mais enfin il ne faut pas rêver. Si vous êtes incapable
de remplir convenablement des obligations de caractère préparatoire, comment
voudriez-vous mettre en oeuvre une technique de réalisation impliquant une
stricte discipline quotidienne et qui demanderait chaque jour un temps dont,
semble-t-il, vous ne disposez pas ? – Votre cas n’est pas unique. J’ai connu
des gens qui recherchaient l’initiation islamique, mais qui se révélaient
incapables d’accomplir les cinq prières journalières et d’observer le jeûne
du mois de Ramadan. j’en ai connu
d’autres qui recherchaient l’initiation chrétienne et, comme on leur
conseillait, à titre de préparation, d’entreprendre une étude sérieuse de
l’Ancien et du Nouveau testament, j’en ai entendu répondre que « c’était bien
gros et qu’ils n’avaient pas le temps ». Est-ce bien sérieux ? Encore une
fois, il ne s’agit de blâmer personne, mais enfin il n’y a pas de loi sur le
territoire de la IVe République qui oblige les gens à rechercher l’initiation
quand ils n’ont pas la possibilité de poursuivre une carrière spirituelle. On
peut, n’est-ce pas, être honnête homme et faire son salut sans cela. Marius Lepage, dans
son article du numéro de novembre 1952-janvier 1953, écrivait que le problème
des qualifications – tant physiques que spirituelles – est un des plus
obscurs qui soient. Il est sûr qu’en l’absence de sciences traditionnelles
précises, il est bien difficile de déterminer les qualifications foncières
d’un individu, car il ne nous est guère parvenu à cet égard qu’une liste de
disqualifications corporelles. Mais nous pouvons plus aisément déterminer les
qualifications « actuelles » pour entreprendre un travail de réalisation
spirituelle et là, les conditions d’existence d’un être, les possibilités de
liberté [Note : Cf. l’article Libre et de bonnes mœurs dans Études
Traditionnelles d’octobre 1952] que lui laissent les nécessités matérielles
de la vie et son entourage familial, fournissent des indications qu’on ne
peut pas négliger. Et qu’on ne crie pas à l’injustice. Qu’on ne
me dise pas que tel individu est doué mais que seules les contingences
l’empêchent de se livrer à sa vocation spirituelle, car l’homme et son destin
sont inséparables, le second traduisant nécessairement la nature interne du
premier. Tout ce qu’on peut dire, c’est que l’être considéré n’est pas
actuellement prêt, étant entendu que, dans ce monde de la mutation et du
changement, tout change à chaque moment d’une façon ou d’une autre. Cette lettre, je le
crains, vous semblera d’abord bien dure et bien décourageante. Il n’en est
rien cependant. Si vous avez véritablement une vocation spirituelle, vous
pourrez, jour après jour, travailler à rectifier et votre attitude interne et
vos conditions externes d’existence, étant entendu que cette dernière
modification ne peut s’accomplir légitimement que dans la stricte observance
des obligations, familiales et autres, prescrites par toutes les traditions
et en conformité avec les vertus de justice et de charité. L’aide du Grand
Architecte, à laquelle vous avez droit par votre initiation dans la mesure où
vous voulez vraiment ne faire que Sa volonté, l’aide du Grand Architecte ne
vous fera sûrement pas défaut. Et le temps qui accomplira en vous et autour
de vous des modifications, qui les amènera peut-être aussi pour d´autres que
vous, amènera peut-être également et par cela même, la rénovation de la Maçonnerie. Mais, direz-vous, si
malgré mes efforts, ma destinée n’est pas d’atteindre en cette vie un degré
quelconque de réalisation spirituelle, à quoi cela m’aura-t-il servi ? Je
pourrais vous répondre, comme je le disais au début, que le germe fructifiera
peut-être dans un autre état d’existence. Mais je veux vous donner une
réponse valable dès cette vie et qui est à peu près celle que Pascal
appliquait, non au domaine de la connaissance initiatique, mais au domaine de
la foi : si vous faites ces efforts, vous avez peut-être tout à gagner et
vous n’avez rien à perdre. Car vous me permettrez bien d’appeler « rien »
tout ce que vous pourriez acquérir dans des chemins qui ne seraient ni ceux
de la Connaissance ni ceux de la Foi. Jean Reyor |
TUBALCAÏN |
Solange
Sudarskis |
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2016 |
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Le feu de tous ces forgerons légendaires est un feu
créateur, il éclaire et ne brûle pas. Il n’est pas dissociable de la Lumière
sans laquelle rien ne serait, car elle établit les formes du monde apparent.
C’est dans l’Histoire de la reine du matin et de Soliman, prince des
génies de Gérard de Nerval (1851) au chapitre VII, Le monde souterrain
que l’on trouve la rencontre romanesque d’Hiram et de Tubalcaïn. Le substrat
de cette légende est bien différent de la légende maçonnique : on y expose
qu’Adoniram est en réalité descendant de Caïn par son père Hénoch ; son
ascendance prométhéenne lui est révélée ainsi que la malédiction qui pèse sur
elle. Entraîné comme dans un rêve dans les profondeurs de la
Terre, Hiram apprend de la bouche même de Tubal-Caïn, qui lui révèle être son
« maître » et son « patron », « l’aïeul de ceux qui travaillent et qui
souffrent, l’essentiel de la tradition des Caïnites, ces forgerons maîtres du
feu. Tubal-Caïn, montre à Hiram la longue suite de ses pères : D’abord Caïn
qui fut conçu par Iblis avec ève
(Abel par Adam). Iblis, (Satan) était un Djinn conçu par le feu tandis que
les anges le furent de Lumière. Puis Hénoch, qui apprit aux hommes à se bâtir
des édifices, à se grouper en société, à tailler la pierre ; Hirad, qui jadis
sut emprisonner les fontaines et conduire les eaux fécondes ; Maviël, qui
enseigna l’art de travailler le cèdre et tous les bois ; Mathusaël, qui
imagina les caractères de l’écriture ; Jabel, qui dressa la première des
tentes et apprit aux hommes à coudre la peau des chameaux ; Jubal, qui le
premier tendit les cordes du cinnor et de la harpe, et en sut tirer des sons
harmonieux ; enfin, Tubal-Caïn lui-même, qui enseigna aux hommes les arts de
la paix et de la guerre, la science de réduire les métaux, de marteler
l’airain, d’allumer les forges et de souffler les fourneaux. Caïn enseigne
alors lui-même à Hiram comment, au cours des âges, les enfants issus de lui,
fils des Élohim, travailleront sans cesse à l’amélioration du sort des hommes
pourchassés par un dieu injuste qui privilégia Abel. Dans la tradition maçonnique, la plus ancienne référence à
Tubalcaïn remonte au Manuscrit Cooke aux environs de l’an 1400. On y
apprend que les enfants de Lamech parmi lesquels Tubalcaïn auraient gravé sur
2 colonnes (alors que selon l'historien Josèphe, c’eut été Seth), l’une de
marbre pour résister à l’eau, l’autre en brique pour résister au feu,
l’ensemble de leurs connaissances scientifiques et artistiques afin qu’elles survivent
au déluge, symbolisant ainsi la transmission de la Tradition. Toute la sagesse antédiluvienne fut écrite sur deux
grandes colonnes par les quatre enfants de Lamech qui y relatèrent les
savoirs qu’ils avaient inventés. Jabel était l'aîné et il inventa la
géométrie, il possédait des troupeaux de moutons et ils eurent aux champs des
agneaux, pour qui il fabriqua des abris de pierre et de bois, c’est lui qui
construisit les colonnes. Son frère Jubal inventa l'art de la musique vocale
et instrumentale. Le troisième frère Tubalcaïn inventa le travail de la
forge, tel que cuivre, acier et fer, et leur sœur Naama inventa l'art du
tissage. Après le déluge de Noé, l'une d'elles fut découverte par Pythagore
et l'autre par Hermès le Philosophe, qui se consacrèrent à enseigner les
textes qui y étaient gravés. D’un côté la colonne d’Hermès, « Connaissance,
symbole et amour »qui nous guide dans notre quête ésotérique de la
Transcendance, et de l’autre la colonne de Pythagore « Science, raison et
liberté ; refus d’abdiquer de notre cohérence intérieure » qui nous conduit à
« douter des choses qu’on ne peut démontrer et qui ne sont connues que sous
le nom de mystères ». Cette histoire est reprise par de nombreux manuscrits
appelés Old charges. À noter que dans les Constitutions d’Anderson, la
gravure des colonnes est attribuée à Énoch, car, par quelques vestiges de
l'Antiquité, nous savons que l'un d'eux, le pieux Enoch (qui ne mourut pas
mais fut transporté vivant au Ciel), prophétisa la conflagration finale au
Jour du Jugement (comme nous le dit SAINT-JUDE) et aussi le déluge général
pour la punition du Monde. C'est pour cela qu'il éleva deux grands piliers
(d'autres les attribuent à Seth), un de pierres et l'autre de briques sur
lesquels étaient gravées les sciences libérales, etc. Et que le pilier de
pierre subsista en Syrie jusqu'aux jours de l'Empereur Vespasien. Au RER,
c’est le mot de passe initial de l’apprenti. À la demande de
Jean-Baptiste Willermoz, lui-même inspiré par Mme de La Vallières, ce mot fut
remplacé en 1785 par Phaleg. D’après Willermoz, c’était une contradiction que
donner à l’apprenti ce mot de ralliement après lui avoir fait quitter tous
les métaux qui sont les emblèmes des vices. Cette modification fut mal
acceptée par beaucoup de frères appartenant à ce rite. Au Rite Émulation,
Tubalcaïn est le mot de passage donnant accès du 2ème au 3ème
grade. Rite York. Tubalcaïn est le nom de la griffe de passage de compagnon à
maître, servant de mot de passe au 2ème degré, tel que cela
apparaît dans l’échange entre le 1er surveillant et le 1er
expert dans les instructions du degré : «- A-t-elle un nom? -Oui -
Voulez-vous me le donner ? - Ce n'est pas ainsi que je l'ai reçu et je ne le
communiquerai jamais ainsi.- Comment en disposez-vous ? - En l'épelant ou par
syllabe. - Donnez-le par syllabe et commencez. - Commencez vous-même. - C'est
à vous de commencer.» Pour Hervé Tremblay, les généalogies des onze
premiers chapitres de la Genèse entendent décrire les peuples (Gn 5) et
justifier l’apparition des différents aspects de la vie humaine, comme les
arts et les métiers. En Gn 4,20-22, les trois castes des éleveurs de bétail,
des musiciens et des forgerons ambulants sont rattachées à trois ancêtres
dont les noms font assonance et rappellent les métiers de leurs descendants :
Yabal (ybl « conduire ») ; Yubal (yôbel « trompette ») ; Tubal (nom d’un
peuple du nord, au pays des métaux). Tubal-Caïn serait «l’ancêtre de tous les
forgerons en cuivre et en fer». Cela signifie que les généalogies ne sont pas
très fiables historiquement et que les noms sont plutôt des créations visant
à rendre compte du monde tel qu’il est. Tubalcaïn, le forgeron, travaille les métaux et
s’inscrit spirituellement comme continuateur de la lignée caïnite. Le
forgeron fait partie des bâtisseurs et apprend à être par le moyen de
la création. Il a la connaissance des 4 éléments : le métal est
extrait de la terre, il est transfiguré par le feu, lui-même attisé par l’air
puis trempé par l’eau afin de devenir l’instrument utile aux laboureurs ou
aux guerriers. Il forge des épées, œuvre d’initié car elles sont parfois
dotées d’un pouvoir magique, qui demande de connaître et maîtriser les forces
contenues dans ces éléments. Le forgeron maîtrise le feu et grâce à lui
transforme les métaux qui viennent des profondeurs de la terre. Son pouvoir
est ambivalent, il peut être aussi maléfique que bénéfique car il forge des
armes pour faire la guerre et comme Tubalcaïn qui , selon le témoignage de
Philon et du livre apocryphe
d'Énoch, cité par Tertullien,
employa aussi dans ses travaux l'or, l'argent,
etc., dont on fit ensuite des idoles
pour les adorer. Le travail de la forge signifie la constitution de l’être
à partir du non-être. La forge est l’allégorie du cœur et les soufflets
représentent les poumons. Fondre le métal et le reformer correspond au «
salve et coagula » de l’alchimie hermétique, travail créateur par excellence,
car créer c’est recréer. Sur un autre plan, selon Guy Barthélémy, la signification
politique de la fable de Nerval est claire: ceux qui produisent les richesses
de la terre, mais qui aussi ont permis aux hommes de sortir de leur
animalité, car parmi ces bannis, il y a celui qui a inventé la ville, celui
qui a inventé le tissage, celui qui a conçu le premier instrument de musique
qui sont injustement opprimés par ce Dieu qui veut maintenir abusivement les
hommes dans un état d'ignorance et par ceux qui lui servent de relais : les
rois, ces ministres despotiques d'Adonaï. Le savoir et la liberté ne
peuvent donc s'épanouir que dans un combat socialiste qui s'infléchit vers la
mise en cause du Dieu unique. |
HIRAM QUI SUIS-JE ? |
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Solange Sudarskis |
2016 |
La légende, du latin legenda, lecture
publique, est un récit traditionnel où le réel est déformé et embelli.
Contrairement aux contes qui se déroulent dans le monde de l'imaginaire, les
légendes ont un caractère vraisemblable et font le récit d'évènements qui ont
eu lieu ou qui auraient pu avoir lieu. La légende contient des éléments du
merveilleux et repose dans certains cas sur des faits historiques qui ont été
transformés par des croyances, ou par l'imagination populaire, ou par l'invention
poétique. La forme de la légende est simple et son objet essentiel est le
miracle. À l'origine, la légende racontait la vie des saints. De nos jours,
il s'agit de récits merveilleux d'un événement passé fondé sur une tradition
authentique mais souvent modifiée au fil du temps. À la différence du mythe,
la légende ne repose pas sur les divinités. Le drame de la légende d’Hiram
nous est révélé dans la fameuse divulgation de Samuel Prichard, Masonry
Dissected, La Maçonnerie Disséquée, publiée à Londres en 1730. Un personnage inspiré du Texte biblique/ Le mot Hiram, en hébreu, est constitué
de trois lettres : Heth, Resch, Mem. Les lames du Tarot qui
correspondent à ces lettres sont : Heth La Justice, Resch
Le Jugement, Mem La Mort (la camarde). Hiram peut, aussi, être
lu dans cette langue comme Harem qui désigne la « chose cachée
», le « lieu obscur » ou
tout comme Ir ‘Ham signifiant « la vie élevée » ou «
l’élévation après la mort ». Hiram, personnage mythique, incarne pour la
franc-maçonnerie un syncrétisme de ces êtres qui doivent mourir pour
ressusciter, pour fonder un courant de Tradition. Le maître Hiram, cet
ouvrier sublime, doué d'intelligence et d'un rare savoir, surnommé Hiram
Abif, selon les interprètes, signifierait envoyé de Dieu. La tribu de
Nephtali dont il est originaire est celle des forgerons (1R 7 ; 14) dont on
sait qu’ils sont, de toutes traditions, ceux qui créent le monde par leur
maîtrise des entrailles de la Terre. L'homme Hiram, fils d'une veuve, est
présenté comme le dernier forgeron descendant hypothétique de Tubalcaïn qui
en était le premier. A ce titre, il serait le dernier porteur des secrets de
la création, le dernier des descendants du frère de Noé. C'est pourquoi le
Roi homonyme l’envoya à Salomon afin de construire le Temple de l'Eternel
(2Ch 2, 12) car il est bien évident que les descendants du créateur de
l’Arche, porteur de la première alliance, ne peuvent pas être étrangers à la
construction de la demeure de pierre qui accueillera Dieu. C’est grâce à 3
vertus que le premier temple fut construit par Betsaleel car il est écrit en Exode
31,3 : « Je [dieu] l’ai rempli de l’esprit d’Élohim en sagesse, en
intelligence et en savoir », vertus que l’on retrouve en Hiram dans I
Roi 7, 14 « rempli de sagesse, d’intelligence et de savoir » Une représentation emblématique Du
Maître : Cet aspect est
marqué par l’article défini « LE » qui fait du maître Hiram le maître par
excellence. Le nom d’Hiram, ou Hiram Abif, n’est jamais clairement formulé
dans les textes anciens des Old Charges, mais seulement dans les plus tardifs
de ces manuscrits. Dans les Old Charges, le maître maçon, quel que soit son
nom, est toujours présenté comme le fils d’Hiram, le roi de Tyr ; ainsi dans
le Cooke on trouve : Salomon employait 80000 maçons, le fils du roi de Tyr
était le maître maçon. Ce prétendu
fils d’Hiram de Tyr apparaît sous plusieurs pseudonymes dans les différentes
versions, peut-être des noms de substitution pour garder secret le véritable
nom : Aynon, Amnon, Annas, Benaïm, Hiram de Tickus… Le manuscrit Dowland’s
évoque : [Hiram de Tyr] avait un fils, appelé Aynon, qui était maître de
géométrie et Grand Maître de tous ses maçons et maître de toute la gravure et
la sculpture et de tous les types de maçonnerie du Temple. Dans la version de
1750 de la Fortitude (Old Charges), rapportant la correspondance entre les
rois Salomon et Hiram de Tyr, Hiram avait envoyé le bois d’œuvre et il avait
un fils nommé Houram qui était maître de géométrie et qui fut Grand Maître de
tous les maçons qui étaient au Temple.
Inago Jones, reprenant un récit de Flavius Josèphe, fut le premier à
donner au constructeur le double nom d’Hiram Abif. Le Dumfries, comme les
Constitutions d’Anderson, donne au maître constructeur son nom, sa lignée et
sa condition, encore évoqués dans les rituels contemporains, bien que les
récits bibliques ne le présentent que comme un fondeur. Un personnage de mystification : La plus curieuse supposition sur l’identité d’Hiram
a été faite par la misandre Céline Renooz dans son livre L’ère de la
vérité (Histoire de la pensée humaine, évolution morale de l’humanité à
travers les âges et chez tous les peuples), paru en 1925, affirmant qu’en
fait une femme, la fille du roi de Tyr, était cachée sous le nom d’Hiram.
S’appuyant sur le texte hébreu de la Bible marqué par la féminisation des
adjectifs qui qualifient le roi David, Renooz considère tout aussi
curieusement qu’en vérité David fut une reine, du nom de Daud, qui créa la
ville de Jérusalem et entreprit d’y faire construire un Temple. La reine
Daud ne fut pas seule à fonder l'Institution secrète qui devait se propager
jusqu’à travers la Franc-maçonnerie. Elle eut deux collaboratrices, deux
Reines-Mages (ou Magiciennes), avec qui fut formé le triptyque sacré que les
trois points de l'Ordre ont représenté depuis. L'une est Balkis, reine
d'Éthiopie (appelée la reine de Saba), l'autre est une reine de Tyr, que l'on
a cachée derrière le nom d'Hiram, cette reine de Tyr étant Élissar ou
Didon. Pour Renooz, la légende d'Hiram et les anciennes traditions laissent
entrevoir ce que fut le rôle de Salomon : c'est lui qui attaqua et renversa
la puissance féminine et instaura la royauté masculine sur les ruines de la
gynécocratie. Un mythème : C’est-à-dire un mythe fondateur d’une
société, choisi par celle-ci auquel ses membres ne peuvent qu’adhérer sans la
remettre en cause. Le mythème est exprimé par l’ensemble des rites et rituels
(le ritème), média entre les membres du groupe et son mythème. Une fiction morale : 1. Un manichéisme - Chaque circonstance
du funeste événement, que les maçons commémorent dans leurs travaux, fait
connaître les vertus devant être pratiquées. Sa sortie glorieuse du
tombeau, que l'on retrace, en fait connaître la récompense. Hiram, allant
assidûment au Temple pour y faire sa prière, après la retraite des ouvriers,
enseigne aux maçons qu'en cette qualité ils doivent encore plus que les
autres un pur hommage à l'Être Suprême. Hiram, assassiné par trois Compagnons
qui veulent lui arracher le Mot de Maître pour en usurper la paie, fait
connaître le danger des passions violentes qui peuvent porter aux plus grands
désordres si on ne les réprime pas, l'injustice de ceux qui, sans prendre la
peine de faire sur eux-mêmes le travail nécessaire, voudraient arracher aux
autres leurs découvertes et s'en approprier les fruits. Hiram est le
symbole de l'homme de grande valeur qui, malgré les tentations et les
persécutions, remporte la victoire sur ses faiblesses et ses passions, se
rapprochant de la perfection humaine. Il est aussi le symbole de
l’homme fidèle au devoir, même si le devoir est inflexible comme la fatalité,
exigeant comme la nécessité et impératif comme la destinée. Il est, surtout,
symbole du franc-maçon qui préfère mourir plutôt que de faillir à la tâche
pour laquelle il est assermenté. 2. La fraternité comme code moral. C’est l’explication qu’en donne le « catéchisme des trois
coups distincts » de 1760 : Premièrement, main contre main, signifie que
je tendrai toujours la main à un F\pour l’aider, tant que cela sera en mon
pouvoir. Deuxièmement, pied contre-pied, signifie que je n’aurai jamais peur
de m’écarter de mon chemin pour rendre service à un frère. Troisièmement,
genou contre genou, signifie que lorsque je m’agenouille pour faire ma
prière, je ne dois jamais oublier de prier aussi bien pour mon frère que pour
moi-même. Quatrièmement, poitrine contre poitrine sert à montrer que je
garderai les secrets de mon frère comme les miens propres. Cinquièmement la
main gauche qui soutient le dos signifie que je serai toujours prêt à
soutenir un frère tant que cela sera en mon pouvoir. Une parabole christique / Hiram, dégagé de son linceul funéraire et
sortant glorieusement de son tombeau, est appelé à une nouvelle vie, entouré
des vertus qu'il a constamment pratiquées et qui lui assurent l'immortalité à
laquelle doivent aussi aspirer tous ceux de ses avatars qui sauront l'imiter.
A travers les textes fondateurs, il apparaît clairement que le rituel
maçonnique représentait une liturgie judéo-chrétienne dont les éléments
servent de support à l’instruction spirituelle et d’encouragement à la
pratique spirituelle d’une manière analogue aux liturgies religieuses des
églises chrétiennes. 1. L’interprétation
christique. On ne peut ignorer
l’influence réelle d’une culture religieuse catholique dans la maçonnerie
française du XVIIIe siècle. La posture de relèvement et d’accueil
du nouveau maître\est une invitation à déchiffrer le sens de la légende
d’Hiram dont la première version parut en 1730 dans l’ouvrage de Samuel
Prichard intitulé La Maçonnerie disséquée. C’était une divulgation du
rituel de la Grande loge de Londres de 1730. Analysant les deux sources
immédiates de cette légende (le Graham de 1726 et le Wilkinson de 1727), il
est permis de montrer que la figure d’Hiram était une figure allégorique
renvoyant à une réalité bien précise : Jésus. Et c’est en ce même sens
allégorique sans équivoque que le rituel de la Grande loge de Londres reprit
la figure d’Hiram, la superposant à celle de Noé, pour élaborer sa légende,
afin d’entamer une herméneutique biblique à l’abri des clergés. La légende
maçonnique d’Hiram n’avait rien d’irréel ou d’irrationnel, elle n’avait rien
d’arbitraire ou d’artificiel car elle exprimait une interprétation
spirituelle, et non charnelle, de la résurrection des morts tout en invitant
les maçons à s’interroger sur la notion mystérieuse d’attouchement corporel. 2. Le rappel
ecclésiologique et spirituel du calvinisme. La doctrine calviniste exprimant les fondements de la
foi presbytérienne fut présentée et définie en cinq points, mieux en cinq
contre-points de la réfutation de l’arminianisme au synode de Dordrecht en
1618. Ces cinq points, résumés par l’acronyme anglais tulip (Total depravity,
Unconditonal election, Limited atonement, Irresistible grace, Perseverance of
the saints), portaient essentiellement sur le primat et les modalités de la
grâce et constituaient par-là les clefs de la rédemption en vue du salut
éternel. La kabbale permet, à
partir du mot de maître substitué de proposer une suggestion pour la parole
perdue : le constructeur est le tétragramme par l’esprit saint. Un mythe
solaire : Hiram est, sous le
rapport astronomique, l'emblème du soleil, le symbole de sa marche apparente.
Sous cette légende allégorique, se cache l'expression de la grande et
profonde loi de la palingénésie qui exige la mort violente de l'initiateur
comme complément de l'initiation. Dans la plupart des mythes ou légendes
solaires, il y a un héros frappé à mort par un monstre, un génie, un
assassin. Ce héros a une épouse, un fils. Il est le soleil, sa femme
est la terre, son fils l’homme. Malgré leurs divergences de récit, ces mythes
arrivent tous à la même finalité : tantôt le héros ressuscite, tantôt il est
vengé et remplacé par son fils. Le franc-maçon, en tant que fils de la veuve,
est l’enfant qui devient homme en prenant la place d’Hiram.
Une
époptie : L’époptie
est un genre littéraire de la nouvelle fantastique pour donner la
représentation théâtrale des mythes et l’enseignement d'un secret à
partir de jeux scéniques. Les cérémonies d'initiation paraissent toujours
suivre, dans l'Antiquité, un ordre déterminé. La première étape était
constituée par les rites préalables de purification. L'initiation se
prolongeait par l'époptie. Il semble que, du moins pour les mystères
(pour les confréries, il s'agissait plutôt d'un secret magique pour amener la
pluie, nourrir le feu), ces représentations consistaient à tuer l'individu
(Osiris coupé en morceaux, Bacchus déchiré par les bacchantes) pour le faire
ressusciter à une vie nouvelle. Il est donc compréhensible que la mort et la
résurrection des dieux de la végétation aient pu symboliser ces morts et ces
résurrections initiatiques et que les mythes de la plante qui dépérit en
hiver pour renaître au printemps aient fourni les divers scénarios de ces
représentations (Mircea Eliade). Le nouvel initié devait alors jurer de
garder le secret sur ce qu'il avait vu et appris ; il recevait souvent un
autre nom. Les cérémonies de clôture qui suivaient étaient publiques, avec
des jeux et des danses qui manifestaient la joie du retour du myste à la vie.
Jacqueline de Romilly a mis en évidence la fonction psychologique et sociale
de la tragédie grecque qui permettait d’extérioriser la violence via un
phénomène d’identification du spectateur à l’acteur-personnage et de
l’évacuer ainsi hors des murs de la cité. Le rituel maçonnique accomplit une
purification assez semblable grâce au spectacle visuel qu’il livre. Il va
même plus loin que la tragédie si l’on considère que tous les spectateurs
sont également des acteurs de la pièce qui se joue, la gestuelle se joignant
à l’observation. Une interprétation alchimique : C’est essentiellement le Rite de l'étoile Flamboyante dont on retrouve
trace dans le Système philosophique des Anciens Mages égyptiens re-voilé
par les prêtres Hébreux sous l'emblème maçonnique vers 1750 qui développa
en franc-maçonnerie cette interprétation. Ce Rite est réellement alchimique.
Son catéchisme est une description du Grand Œuvre avec en parallèle
l'explication alchimique des principaux symboles maçonniques. |
DE L’ÂME ET DE SON DESTIN
VITO
MANCUSO |
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De l’Âme et de son destin.
Ed. Albin Michel « Théologie universelle. (P. 65) La vie
éternelle est le principal sujet de la théologie. Sa tâche consiste à éduquer
les hommes à entrer ici et maintenant, sans attendre, dans la dimension de
l’éternel, parce que l’éternité n’est pas après, à la fin, là-bas : elle
est ici et elle est maintenant. Si elle n’était pas ici et maintenant,
l’éternité ne serait pas à proprement parler l’éternité, elle ne serait qu’un
temps prolongé. L’eschatologie ne porte pas sur un temps extérieur, l’attente
d’un improbable retour du Christ glorieux au milieu des nuées. Elle concerne
notre temps intérieur, la dimension la plus intime de l’âme. Parler
eschatologie avec une certaine maturité spéculative, ce n’est rien d’autre
que parler de l’âme. Voilà pourquoi ignorer l’âme conduit nécessairement à
ignorer l’eschatologie. Quand nous parlons eschatologie, les arguments que
nous mettons en œuvre ne sont pas tels qu’ils seront d’actualité seulement
dans un lointain futur, mais nous nommons des régions de l’être qui habitent
à l’intérieur de nous. Parmi tous les arguments qui amènent les
hommes à croire en Dieu, la vie éternelle est le plus décisif. A n’en pas douter,
l’impossibilité de fonder en raison toute réflexion sur la vie éternelle
annoncée par le christianisme nuit considérablement à la crédibilité de la
foi chrétienne. C’est pourquoi je ressens la nécessité de reprendre la
théologie sur de nouvelles bases et d’inaugurer ce que j’appelle la théologie universelle. Par cette
expression j’entends un discours sur Dieu et notre relation réelle avec lui,
autrement dit la véritable théologie, au
sens propre du terme, mais construite à partir des données de la raison. La
raison évidemment, n’est pas à comprendre ici dans le sens restrictif du
rationalisme positiviste selon lequel elle est seulement ce qui peut être
vérifié au niveau matériel – ce qui a pour conséquence que seules les
affirmations de la science doivent être tenues pour vraies et que, par
conséquent, le concept de vérité se retrouve réduit à la notion
indispensable, mais plus limitée, d’exactitude. La raison est à entendre au sens spéculatif
plus large d’intellect + conscience morale, c’est-à-dire ce que Kant
définissait comme la « raison pratique », selon laquelle est
également vrai ce qui ne peut pas être directement vérifié mais qui, par sa
noblesse inhérente, par sa beauté morale innée, par sa capacité intrinsèque à
produire le bien, enflamme les âmes et remplit nos vies- ce que Hegel
désignait du nom d’ « esprit ». Vérité dans le sens
d’exactitude + sagesse, c’est-à-dire dimension globale de l’esprit qui non
seulement connait et veut toujours mieux les données exactes de la science,
mais sait aussi les utiliser. Vérité à laquelle on parvient en vertu d’un
travail non seulement intellectuel, mais aussi moral. Vérité qui pour être
embrassée, exige un engagement total de l’intelligence et de la volonté, de
l’esprit et du cœur, de toute la vie. Je vois dans la raison entendue dans cette acception extensive l’organe privilégié de la dimension spirituelle authentique et, partant, de la réflexion théologique. Les données sur l’expérience du divin qui sont mises à jour par la raison dans ce sens ne peuvent que valoir pour tous et pour chacun, elles sont universelles. J’entends construire mon discours sur l’âme et son destin comme un essai de théologie universelle. |
EXPLICATIONS SUR L’ANNÉE MAÇONNIQUE DE LA VRAIE
LUMIÈRE |
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Les Francs-Maçons utilisent traditionnellement,
dans leurs actes et leur correspondance, l'ère maçonnique. Il existe
plusieurs systèmes qui peuvent varier en fonction des Obédiences. D'une façon générale, les loges anglo-saxonnes,
françaises et allemandes utilisent l’Année de la Vraie Lumière (A:.V:.L:.) ou
l'Anno Lucis (A:.L:.) pour faire remonter
symboliquement l'origine de la Maçonnerie à la création du monde selon la
tradition biblique. James Ussher, théologien
prolifique a notamment publié une chronologie situant la Création du monter à
l'an 4004 avant JC. La chronologie utilisée par Anderson dans la
partie historique de ses Constitutions coïncide sensiblement avec cette
chronologie, généralement acceptée par les différentes Eglises anglaises au
début du XVIIIème siècle et qui, d'ailleurs, coïncide
sensiblement avec les données bibliques. Il convient donc, pour obtenir la date
maçonnique, d'ajouter 4000 ans à la date calendaire ou « Ere Vulgaire »
(E:.V:.) Traditionnellement, en Suisse comme en
France, on utilise le calendrier julien faisant commencer l'année en mars. On n'emploie pas les noms des mois courants, mais
seulement leurs quantièmes. Par exemple le 3 février 2007 est le « troisième
jour du douzième mois de l'année 6006 A:.L:. alors que le 1er mars
de la même année devient le premier jour du premier mois de l'année 6007 de
la Vraie Lumière». Actuellement dans un esprit de simplification il
est cependant d'usage de n'ajouter que 4000 à l'année. Le reste de la date
restant identique. |
HUMOUR
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COMMANDE D’UNE PIZZA DANS UN FUTUR PROCHE. |
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DANS LE VENTRE D’UNE MERE - DIALOGUE
ENTRE 2 BEBES - |
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Deux bébés
discutent. |
LE
SILENCE - DIVERSES SENTENCES PAR M.M.DAVY ET AUTRES PENSEURS
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Divers penseurs
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2004
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SENTENCES SUR LE SILENCE MḖDITATIF ET SPIRITUEL Le désert s’apparente au silence. La seule voie
conduisant à la réalité suprême est celle du silence. Le silence exprime le
vide et le vide est silencieux. Il faut toujours être à l’écoute au-dedans de
soi. - M. M. Davy – Le désert intérieur n’est pas un lieu ni un
espace, c’est le fond de nous-mêmes, le fond intemporel, le point d’éternité
que chacun porte en lui, et qui ne demande qu’à être exploré, car là est le
trésor - M. M. Davy - Pour savoir qui tu es, écoute ton silence -
Yankun – Le Silence nettoie, purifie, opère un détachement
entre l’essentiel l’accessoire, entre le temporel et l’impérissable, il
permet de se délester de l’illusoire et de l’encombrant. M.M. Davy Le Silence enveloppe et protège le pèlerin comme
d’un manteau de clémence, il permet le retrait et le recueillement. Le
Silence garde celui qui le garde.
Y. Albert Dauge Le Silence unifie, rassemble, centre et relie. Il
ouvre la profondeur à la paix intérieure et à la contemplation. M.M. Davy L’hésychasme est une méthode d’intériorisation,
conduisant à un perfectionnement qui aboutit à la déification, elle repose
sur l’hésychia qui signifie repos, tranquillité, quiétude, je cite « Le
plus important dans l’ordre de la vie intérieure est que le chercheur de son
intériorité se tienne à l’écoute au-dedans de lui-même, et prenne, dans la
mesure où il le peut des moments de
silence, de recueillement et de retrait. Suivant l’intensité de son écoute,
il sera conduit, guidé, formé à condition de se tenir en perpétuel état de
veille, avec une vigilance d’autant plus intense qu'il n’y aura personne
au-dehors pour l’observer, le critiquer, le reprendre et l’encourager » -
Marie-Madeleine Davy - L’expérience du silence s’origine à la présence
de la Déité, ainsi le silence devient une ‘’humanité de surcroit’’. Ce
silence signifie une remontée vers sa source, vivre et retrouver le silence c’est exister à contre-courant
des habitudes de la monotonie habituelle et quotidienne. Aucun visiteur n’est
reçu dans la demeure du silence, nul importun n’en franchit le seuil, le
règne du silence se suffit à lui-même
- Marie- Madeleine Davy - ‘’Silence on tourne’’ L’ingénieur du son met en route son
magnétoscope, le cadreur sa caméra, le réalisateur dit ‘’action’’. C’est le
départ de la séquence, mais il n’y aura pas de spectateur pour voir un film
concernant le silence. Personne n’est invité lorsque le silence se présente.
Tout se passe dans le mystère de la solitude comprenant le vide, l’abandon
des signes, des images, des systèmes et même des voies. Le silencieux peut
seulement murmurer ‘’mon secret est à moi’’. Pourquoi dit-il cela ?
Simplement parce qu'’aucun langage ne peut en exprimer l’ampleur. Situé
au-delà du passage du temps et de l’espace, le silence s’implante dans
l’éternité et seuls les enfants de l’éternité sont appelés à s’y abreuver –
M.M. Davy – Le silence provoque une écoute :’’Fais
silence’’ demande Moïse à Israël et écoute (Deut 27,9)- Le psalmiste
conseille de ‘’garder le silence devant l’Eternel’’ (Ps 37,7) – Tout ceci
confirme que le Maître intérieur ne s’exprime que dans le silence, sinon il
serait impossible d’entendre sa voix
– Yves Albert Dauge - Le silence maçonnique est très similaire du « Vacare pro
Deo » du moine, qui lui aussi est appelé à accomplir cette métanoïa pour
s’affranchir de l’horizontalité et s’élever dans la verticalité de la croix –
Jean Biès - Telle Séraphine de Senlis (1864-1942) qui fut
détruite par un trop plein d’enthousiasme spirituel, pratiquer et comprendre
le silence est important, car ce silence provoque le passage des énergies
divines qui peuvent , si elles ne sont
pas contrôlées, anéantir à la façon d’un feu. L’homme doit apprendre cette
maitrise des vibrations et des énergies dans l’équilibre, la réflexion et le
silence - Marie Madeleine Davy - Le silence
est le lieu commun des vivants et des morts, leur seule demeure absolue. Rien
de l’homme n’est silencieux, si ce n’est le centre. Le silence n’est réponse
à rien, et ne répond à rien. Question hors langage, il est la question des
questions. Fais du silence ton mythe originaire et le secret de ton destin
- Michel Camus - Le silence apparait comme la forme la plus
puissante du travail spirituel. Il est éloquence ininterrompue et grâce à lui
on entre en contact intime avec son environnement. Le langage muet de cœur à
cœur vaut tous les langages, car toute conversation doit finir dans le seul
silence - Dakshinâmûrti – Le silence est l’expansion juste de la Vibration
incréée, sans obstacle et sans parasite, c’est pourquoi la plus belle des
initiations est l’initiation par le silence, elle est parfaite, elle purifie
complètement l’homme et l’établi dans la Réalité. Lorsque le disciple est
prêt, le silence du Maître décante (solve),
et empli (coagula), avec une force de type alchimique -
Ramana Maharshi Le silence
est la plus grande éloquence, la Paix est la plus grande activité.
Pourquoi ? Parce que la personne en état de silence et de paix reste dans son état naturel, si bien
qu’elle imprègne tous les coins et recoins de son âme que l’on appelle aussi
Psyché - Marie-Madeleine Davy - Le silence est lié au processus de déification,
il apparait à la fois comme la condition et la conséquence de ce processus,
il est nécessaire pour concevoir et développer le divin en nous, et ce divin
une fois muri, grandi, se développe et nous irradie silencieusement -
Marie Madeleine Davy - Le silence maçonnique est très proche du silence
mystique du religieux, tous les deux sont appelés à accomplir cette métanoïa
afin de s’affranchir de l’horizontalité et s’élever dans la verticalité de la
croix et du fil à plomb - Arcadia - La prière silencieuse est comparable au silence
adorateur qui est le seul langage adapté à Dieu et digne de Dieu. C’est
l’idéal du contemplatif, et sans doute le discours du Christ quand, après ses
journées laborieuses, il fait retour à son ciel intérieur et va prier tout
seul sur la montagne - A. D. Sertillanges - Dans la pratique du silence, je vous donnerais ce
que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce que la main n’a
pas touché et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme – Evangile selon
Thomas 17 - C’est dans
le silence de ton intériorité que s’opère la métanoïa, cette incessante
conversion du mental et du cœur ; ce perpétuel retournement de l’homme a
pour effet de défaire les nœuds qui l’enchainent aux passions -
M.M. Davy - Qu’est-ce qui vit dans le silence ?
« C’est la Parole transcendantale, la Parole rayonnante, la Parole non
exprimée, le cri d La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes
nos branches mortes – Khalil Gibran - Le silence est la demeure de la Parole rayonnante
dans laquelle brûle l’Amour - Dialogue
avec l’Ange – Le silence se fait passeur entre toutes les
rives. Le désert est sa patrie, mais il le transforme en jardin et en
verger - M. M. Davy – Du silence nait tout ce qui vit et dure, car
c’est le silence qui nous relie à l’univers, à l’infini, il est la racine de
l’existence et par là, l’équilibre de la vie -
Yehudi Menuhin – Le silence est un ami qui ne trahit jamais -
Confucius - Quelle
musique, le silence ! Jean Anouilh La musique
est une mathématique sonore, la mathématique une musique silencieuse. Edouard Herriot La musique
sert peut être en ce qu'elle fait estimer le silence à son prix. Edmond et Jules de Goncourt
C'est le
silence qui nous apprend à aimer la musique, c'est l'obscurité qui nous
apprend à aimer les couleurs, c'est la guerre qui nous apprend à aimer la
paix, c'est l'absence de rire qui nous apprend à comprendre l'humour. Bernard Werber , Paradis sur mesure
La
véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce
silence. Miles Davis Le silence
est nécessaire à la musique mais ne fait pas partie de la musique. Elle
s'appuie dessus. Robert Bresson Le silence
est la plus mélodieuse des musiques. Christina Rossetti La musique sert
peut-être en ce qu'elle fait estimer le silence à son prix. Edmond et Jules de Goncourt
La musique
la plus extrême est le silence de la bouche aimée. Gerardo Diego Le silence
est nécessaire à la musique mais ne fait pas partie de la musique. Elle
s'appuie dessus. Robert Bresson Apprenez à aimer le silence. David
Baird Le silence est la route de la paix. Sans le silence on ne peut pas vivre. Raphaël
Arnaiz Baron Le silence permet de trouver son
destin. L’amitié vit de silence, l’amour en meurt.
Jacques Deval Le silence est la plus haute sagesse de
l’homme. Pindare Le silence est à l’âme ce que le
sommeil est au corps. Anne Barratin Seul le silence permet d’entendre
l’appel de l’invisible. Sœur
Emmanuelle Le silence est un peu de ciel qui
descend vers l’homme. Ernest Psichari Il faut puiser à la source du silence
pour regarder et écouter. Krisnamurti Dans le silence et la solitude, on
n’entend plus que l’essentiel.
Camille Belguise Le silence est l’élément dans lequel se
façonnent les grandes choses. Thomas
Carlyle Apprenez à écouter le silence ; laissez
votre esprit écouter et absorber.
Pythagore Toutes les spiritualités ont parlé du
silence ; la sagesse réside dans le silence.
Raoul Duguay Un arbre qui s’abat fait beaucoup de
bruit ; une forêt qui germe, on ne l’entend pas. Gandhi De tous ceux qui n’ont rien à dire, les
plus agréables sont ceux qui le font en silence. Chamfort On s’épuise à écouter le reste du monde
en oubliant de se taire pour s’écouter et se rencontrer. Gérard Athias Pour certains citadins, la campagne est
intolérable parce que son silence rejoint leur vide intérieur. Ferdinand Bac Prenons le temps d’aller dans le
silence. Le silence met fin à toute confusion et renouvelle nos forces. Dadi Janki Ma plus grande richesse est un profond
silence dans lequel je travaille et développe ce que ni le feu ni l’épée ne
peut me prendre. Von Goethe Le silence conduit à la contemplation
détendue au cours de laquelle les émotions ont moins d’influence et où
logique peut prendre le relais. Dalaï
lama Si tu veux entendre en toi la parole
éternelle, mystérieuse et confidentielle qui t’est dite dans un chuchotement
secret, au plus intime de ton âme, il faut qu’en toi et autour de toi tout
orage soit apaisé. Jean Tauler On peut tout se dire mais on n’est pas
obligées de tout se dire tout le temps ! Il y a des silences qui font aussi
partie de l’amitié. Katherine Pancol Non, je préfère le silence, dans le
silence on entend les pensées et on voit le passé, le silence ne peut pas
cacher ce que cachent les paroles.
August Strindberg Le monde des hommes a oublié les joies
du silence, la paix de la solitude, ce qui est nécessaire, dans une certaine
mesure, pour la plénitude de la vie humaine. Thomas Berton Il faut que la tête s’arrête de parler
pour que le cœur se fasse entendre. Mettez votre oreille devant votre cœur et
écoutez le grand-silence qui parle de l’essentiel. Daniel Morin Fais silence, accepte… Les fleurs ne
poussent que parce que tout simplement, elles permettent aux rayons du soleil
de venir jusqu’à elles. Tu dois faire de même. Juliana Krüdener Du silence naît tout ce qui vit et dure
; car c’est le silence qui nous relie à l’univers, à l’infini, il est la
racine de l’existence et par là l’équilibre de la vie. Yehudi Menuhin Personne ne se repend d’avoir gardé le
silence, mais beaucoup se sont repentis d’avoir trop parlé. William de Britaine Les plus silencieux s’avèrent souvent
les meilleurs orateurs dès qu’on leur en donne l’occasion. Bernard Werbery Les malheurs de la vie enseignent l’art
du silence. Sénèque Le silence est la clé de la prudence,
et le sanctuaire de la sagesse.
William de Britaine Le silence donne à tout ce qu’on dit
ensuite de la grâce et de l’autorité. Francis Bacon (1625) Dans le silence seul, la vérité de
chacun se noue et prend des racines. J’ai toujours aimé le désert. On
s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et
cependant quelque chose rayonne en silence.
Antoine de Saint Exupéry Combien de voyageurs parlent avec
émerveillement des expériences qu’ils ont faites dans le désert ou au sommet
des montagnes. Omraam M. Aïvanhov Le silence est une qualité de la vie
intérieure. Omraam M. Aïvanhov Plus un être est évolué, plus il a
besoin de silence. Omraam M. Aïvanhov Le silence est la condition absolue
pour que se fasse entendre en nous la véritable parole, les véritables
révélations. Omraam M. Aïvanhov C’est dans le silence que
s’accomplissent les plus grandes œuvres.
Omraam M. Aïvanhov Seul celui qui, grâce à la connaissance
des vérités spirituelles, a su mettre de l’ordre en lui-même, réalise le vrai
silence. Omraam M. Aïvanhov de silence dans les mains du lecteur.
Celui qui écrit se tait. Celui qui lit ne rompt pas le silence. Pascal Quignard L’homme qui fait du bruit n’entre en
lui que du bruit. Proverbe Touareg Le silence permet aux réalités de notre
vie intérieure de parvenir au niveau de notre conscience. Ainsi, il contribue
à notre connaissance de soi et notre sérénité. Au sein du silence se fait entendre une
voix : celle de notre nature profonde. Une demi-heure de silence par jour est
essentielle sauf quand on est très occupé. Alors, une heure est nécessaire. Le silence apporte les meilleures
conditions pour l’activité psychique et spirituelle. Beaucoup de questions
mêmes les plus difficiles peuvent être résolues au milieu d’un silence intérieur
absolu. Le silence stimule la sagesse et fait
disparaître la peur. Il n’y a pas de substitut pour la
créativité, l’inspiration et la stabilité que procurent des moments de
silence répétés. Parfois, la partie la plus utile de mon
travail est la pause de silence que je m’offre au milieu de mes journées
fébriles. Aimer le silence, c’est aimer être en
sa propre compagnie pour entendre penser son âme. Si les paroles sont d’argent, le
silence est d’or. J’explore le silence. Il est infini et
plein de possibilités. J’y rencontre la Lumière autant que l’ombre. Écoutez le silence, il y a toujours
quelque chose à entendre. Le silence a sa propre éloquence,
parfois plus précieuse que les paroles. Tend l’oreille, c’est dans le silence
que tu entendras la voix de ta conscience. Le silence est la meilleure réponse à
un idiot. A l’intérieur de nous se trouve un
silence que le monde ne peut pas troubler. Il existe une paix ancienne que tu
transportes dans ton cœur et que tu n’as jamais perdue. |
ÉVOLUTION
DES CONSTITUTIONS D’ANDERSON. |
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L'article 1 des Constitutions d'Anderson (1722) “Concernant Dieu et la religion” : Approuvées par la Grande Loge le 25 mars 1722 et imprimées par ordre dans la première Édition du Livre des Constitutions paru en 1723 : Le texte de 1723 : Un MAÇON est obligé par sa Tenure d'obéir à la Loi morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un Athée stupide, ni un Libertin irréligieux. Mais, quoique dans les Temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d'appartenir à la Religion de ce Pays ou de cette Nation, quelle qu'elle fût, il est cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement à cette Religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, et qui consiste à être des Hommes bons et loyaux ou Hommes d’honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le Centre d'Union et le Moyen de nouer une véritable Amitié parmi des Personnes qui eussent dû demeurer perpétuellement Eloignées. Le texte de 1738: (Ce texte est modifié à l'occasion de la transformation de la Grande Loge de Londres en Grande Loge d'Angleterre). Un maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la loi morale en tant que véritable noachite et s'il comprend bien le métier, il ne sera jamais un athée stupide, ni un libertin irréligieux, ni n'agira à l'encontre de sa conscience. Dans les temps anciens, les maçons chrétiens étaient tenus de se conformer aux coutumes chrétiennes de chaque pays où ils voyageaient. Mais la maçonnerie existant dans toutes les nations, même de religions diverses, ils sont maintenant tenus d'adhérer à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d'accord (laissant à chaque frère ses propres opinions) c'est à dire être hommes de bien et loyaux, hommes d'honneur et de probité, quels que soient les noms, religions ou confession qui aident à les distinguer: car tous s'accordent sur les trois articles de Noé assez pour préserver le ciment de la Loge. Ainsi la maçonnerie est leur centre de l'union et l'heureux moyen de concilier des personnes qui, autrement, n'auraient pu que rester perpétuellement étrangères. Le texte de 1813: (A la fin de la très longue scission entre les "Anciens" et les "Moderns", les deux courants se réunifient en formant l'actuelle Grande Loge Unie d'Angleterre qui inclut le texte suivant dans ses nouvelles constitutions.) Concernant Dieu et la religion: un maçon est obligé, de par sa tenure, d'obéir à la loi morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux. De tous les hommes, il doit le mieux comprendre que Dieu voit autrement que l'homme car l'homme voit l'apparence extérieure alors que Dieu voit le cœur. Un maçon est par conséquent particulièrement astreint à ne jamais agir à l'encontre des commandements de sa conscience. Quelle que soit la religion de l'homme ou sa manière d'adorer, il n'est pas exclu de l'Ordre, pourvu qu'il croie au glorieux Architecte du ciel et de la terre et qu'il pratique les devoirs sacrés de la morale. Les maçons s'unissent aux hommes vertueux de toutes les
croyances dans le lien solide et agréable de l'amour fraternel, on leur apprend
à voir les erreurs de l'humanité avec compassion et à s'efforcer, par la
pureté de leur propre conduite, de démontrer la haute supériorité de la foi
particulière qu'ils professent...
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don
quichotte. |
Errance et initiation – Le rêve
brisé. Chapitre
1 :
Un homme de 50 ans vit avec sa gouvernante, il est tellement passionné de
lecture de roman de chevalerie qu'il en oublie la réalité. Il décide de
partir, tel un chevalier à travers le pays sur son cheval, qu'il appelle
Rossinante (Roussin-avant). Il se choisit un nom, tel un chevalier, Don
Quichotte de la Manche. Il veut trouver une femme à qui aimer, tels les plus
grands chevaliers. Il prépare un beau discours pour sa « Dulciné du
Tobosco ». Il se fabrique un casque en carton. Chapitre
2 : Don Quichotte part, il ne lui arrive aucune aventure
extraordinaire. Il arrive devant une taverne où deux prostitués
attendent devant la porte. Il s'imagine que ce sont des châtelaines, que la
taverne est un château. Il n'arrive pas à quitter son casque en carton, il
dort avec. Chapitre
3 :
Don Quichotte tue deux muletiers qui voulaient juste faire boire leurs mules
dans l'auge où Don Quichotte avait posé ses armes. Le tavernier veut s'en
débarrasser au plus vite et lui fait croire qu'il est très intéressé par la
chevalerie et lui donne la bénédiction malgré l'absence d'Eglise. Do
Quichotte, aveuglé, ne voit pas qu'il fait une fausse bénédiction, que le
tavernier se sert de prostitués et d'un livre de compte pour faire la
cérémonie qui le fera chevalier. Chapitre
4 :
En sortant de la taverne, il veut trouver un écuyer et s'en retourne donc à
son village. En route, un garçon attaché un arbre se fait fouetter. Don
Quichotte essaye de régler la situation avec le maître qui affirme que le
garçon n'est pas maltraité et qu'il le paiera. Don Quichotte repart, le
garçon est de nouveau frappé. Celui-ci décide de retrouver son
« sauveur ». Don Quichotte croise des marchands, il veut tuer
l'un d'eux. Un valet casse sa lance en morceaux et les lui jette dessus. Chapitre
5 :
Un laboureur et son voisin le ramassent. Il débite des vers d'un roman de
chevalerie. Ils le pensent fou. Chapitre
6 :
Le curé, le barbier et la gouvernante brûlent tous les livres de la
bibliothèque de Don Quichotte. Chapitre
7 :
La gouvernante fait croire à Don Quichotte que c'est un enchanteur qui a
brûlé tous ses livres. Il décide de choisir Sancho Panca, le laboureur, comme
écuyer. Chapitre
8 :
« Bataille » avec des moulins que Don Quichotte imagine être des
géants même si Sancho Panca essaye de le prévenir. Vexé d'avoir perdu la
bataille, est persuadé que ces géants ont passé un accord avec l'enchanteur
qui a brûlé sa bibliothèque. Don Quichotte repart. Ils croisent deux
religieux et leur cocher. Il s'imagine qu'ils séquestrent une princesse. Don
Quichotte attaque un religieux, un des cochers l'attaquent. Don Quichotte
riposte. L'histoire est laissé en suspens Chapitre
9 :
L'auteur du livre raconte comment il a trouvé la traduction de la deuxième
partie du livre. Don Quichotte assène un coup sur le biscayen. Sa mule
s'enfuit comme une furie. Chapitre
10 :
Discussion entre Don Quichotte et Sancho Panca : lui ne sait pas lire,
il est très admiratif de son maître, veut l'aider pour qu'il fasse gouverneur
un jour d'une île que son maître aura gagné. Chapitre
11 :
Don Quichotte et Sancho Panca mangent avec des chevriers. DQ s'imagine que
c'est un festin, il débite un long discours inutile. Un berger vient chanter
son amour pour une jeune fille, Lalie. Chapitre
12 :
On leur raconte l'histoire d'un jeune homme amoureux d'une magnifique
bergère, aimée de tous, mort de désespoir amoureux. Chapitre
13 :
Don Quichotte décide d'aller à l'enterrement de ce berger, Chrysotome. Ils
rencontrent Vivaldo, un gentil homme lui demandant de lui expliquer la
fonction des chevaliers errants. Ils vont ensuite à la sépulture, en pleine
nature. Vivaldo récupère un des derniers écrits de Chrysotome, chantant son
amour à Marcelle, la belle bergère, avant qu'ils ne soient tous brûlés.
Chapitre
14 :
Lecture de « Chrysotome désespérée ». Marcelle apparaît, essaye de
persuader l'assistance qu'elle n'est en rien dans sa mort. La sépulture se
termine, Don Quichotte veut retrouver Marcelle. Chapitre 15 : Des
Yangois attaquent Rossinante, qui voulait jouer avec leurs mules. S'en suit
une discussion entre Don Quichotte et Sancho Panca. Chapitre
16 : Don
Quichotte et Sancho Panca arrivent dans une hôtellerie, que Don Quichotte
imagine être un château. Les femmes de l'hôtellerie soignent leur blessure.
Une bagarre s'en suit à cause de DQ et de la fille de l'hôtelier qui devait
rejoindre un client mais que DQ a abordé. Un archer hurle que DQ est mort. Chapitre
17 :
Don Quichotte fabrique un baume pour se soigner. E, réalité, il le fait vomir
mais il se croit guéri. Sancho Panca en boit aussi, il croit mourir. DQ
part sans payer, en oubliant SP, qui se fait maltraiter. DQ revient le
chercher mais ne peut entrer dans le « château ». Chapitre
18 :
SP pousse DQ à abandonner d'attaquer deux troupeaux de moutons, que DQ
imagine être des chevaliers qui s'affrontent. DQ tue quelques moutons, les
berges ripostent et lui cassent quatre dents et repartent, pensant l'avoir
tué. Les deux amis repartent aussi. Chapitre
19 :
DQ et SP voient arriver dans la nuit des hommes avec des flambeaux et des
soutanes noires. Il fait tomber l'un d'eux, lui casse la jambe. Il s'agissait
en fait de prêtres qui allaient faire une sépulture. DQ et SP s'arrêtent dans
l'herbe. Chapitre
20 :
Dans la nuit, DQ veut partir chercher de l'eau et dit à SP que s'il ne
revient pas au bout trois jours, qu'il honore sa mémoire auprès de sa
Dulcinée. SP refuse qu'il parte et lie Rossinante pour l'obliger à rester. DQ
reste. Au petit matin, ils partent ensemble et découvrent que le bruit qui
les a terrorisés toute la nuit est juste une fabrique de draperie. Chapitre
21 :
DQ et SP croisent un barbier, ils l'attaquent et repartent, SP lui
soumet l'idée de travailler pour un grand seigneur. Chapitre
22 :
DQ et SP croisent des hommes qui vont aux galères. DQ leur demande à chacun
ce qu'ils ont fait pour en être là et décident d'attaquer les gardiens pour
les libérer. Une fois délivrés, DQ leur demande d'aller voir Dulcinée
pour lui conter ses exploits. Comme ils refusent, ils attaquent DQ et
s'enfuient. Chapitre
23 :
DQ et SP, pour éviter les arches de la St-Hermandad, se cachent au même
endroit, par hasard, qu'un des hommes qu'ils ont libéré. Il vole l'âne de SP.
Ils repartent et trouvent un paquet contenant de l'argent, des chemises, un
sonnet. Ils voient un homme, à travers le bois, en guenille. Ils demandent à
un chevrier qui leur dit que cet homme est fou. DQ décide de le retrouver. |
LES ARCHANGES |
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Les
Archanges ont une énergie beaucoup plus forte et un travail d'un niveau plus
important que les anges. Ils sont souvent représentés forts, avec de grandes
ailes. Ce sont
des chefs capables de prendre de grandes décisions planétaires. Dans
les Archanges, il faut noter les Archanges, Maîtres des Rayons, les Princes
Archanges Planétaires, recteurs des hiérarchies angéliques et les Anges
Archanges. Certains archanges cumulent les postes. Uriel
est noté dans le Livre d' Enoch. L'église
catholique, créée par des empereurs romains, et non par Saint Pierre qui est
mort avant que les papes existent, a voulu juguler les croyances des premiers
chrétiens et leur a retiré tout ce qui pouvait les aider à grandir
spirituellement. Durant de longues années, elle a interdit de prier ou
d'invoquer les anges ou les archanges. Le mont
Saint -Michel est très connu dans le monde. Que l'on y croit ou pas, les
Archanges font leur travail sans répit, jour et nuit. Ils œuvrent pour
l'avancement de l'humanité et de la création divine. Il est possible de les
invoquer et de leur demander de l'aide. Si ce n'est pas eux qui répondent,
ils envoient l'un de leurs anges servants faire le travail. Les
Archanges veillent aux grandes décisions humanitaires, aux découvertes
scientifiques et médicales et aux karmas des peuples. De même que chaque ange
aspire à devenir archange, les archanges aspirent à devenir des Melchisédech,
enseignants spirituels de très haut niveau. |
LE BAPHOMET
TEMPLIER - SON MYSTÈRE |
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Dans
le domaine des « mystères templiers », le fameux Baphomet est sans
nul doute celui qui a le plus excité l'imagination de générations d'auteurs
et donné lieu à un nombre considérable d'hypothèses astucieuses, surprenantes
ou encore totalement délirantes. Précisons d'abord que la question du
Baphomet fut au centre du dernier chef d'accusation porté contre le Temple,
puisque les Templiers étaient censés lui rendre un culte plus ou moins
« démoniaque », en tout cas non chrétien, faisant d'eux des
idolâtres, ce qui ne pouvait que les conduire à une mort certaine (cf. B.
Marinier, B.A.BA des Templiers). Notons ensuite que ce terme n'a jamais été
prononcé par les accusateurs ni par les Templiers, mais seulement sous sa
forme adjectivale baphométique ou bafométique. |
DÉTACHEMENT
ET NON-ATTACHEMENT EN
SPIRITUALITÉ |
Maître Eckhart - Bouddha - John Main |
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Le détachement selon Bouddha : Cette pratique qui mène à la libération n'est pas une
analyse philosophique à laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue,
découverte par le Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême. Cette paix provient du non-attachement, lorsque l'on cesse
de s'accrocher, quand notre esprit ne s'attache à rien. Nous ne sommes pas
liés par les expériences, mais par notre attachement à ces expériences. Nous
devons donc ne pas nous attacher pour ne plus souffrir. La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans
s'y attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes
nous permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne
dure. Si vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où sont-ils
maintenant ? Et si vous vous souvenez de périodes douloureuses où vous avez
beaucoup souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où sont-elles
maintenant ? Qu'en reste t-il ? Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles
moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux
expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous
regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous
envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour
de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures
expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre
conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous
attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très
bientôt. Nous devons nous ouvrir au changement et ne pas nous
attacher aux expériences car tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas
libres. Si nous voyons l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous
pouvons vivre les expériences sans attachement quand nous sommes conscients
de leur caractère impermanent. Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre une seule
journée en voyant profondément la nature impermanente des choses plutôt que
cent ans sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous sommes en
paix et libres. Le second aspect pour lutter contre l'attachement est
l'insatisfaction, la souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le
monde, l'injustice, la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre
aspect de la souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout
est impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple,
pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non. Nous ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change
constamment. Même quand nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un
autre. Un autre aspect de la souffrance est que tout tend au
désordre. Par exemple nous nettoyons, nous rangeons, mais le désordre
apparaît à un moment donné. Ou, si nous laissons les choses telles qu'elles,
la poussière se dépose et le désordre apparaît. Cela requiert de notre part
un apport continu d’énergie pour maintenir les choses en ordre. Nous devons
prendre soin de nous-mêmes, nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect
de la souffrance Nous n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la
souffrance, nous résistons, nous la nions, nous l'évitons et cela demande un
courage énorme de la regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous
ouvrons et l'esprit lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes
libres. La troisième façon de se libérer de l'attachement est de
comprendre qu'il n'y a pas de soi. S’il n'y a pas de soi, qui est en train de lire ce texte
ou d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en colère ? Qui est
joyeux ? Le
Détachement selon Maître Eckhart : J'ai lu beaucoup
d'écrits, tant de maîtres païens que de prophètes, de l'Ancien et du Nouveau
Testament, et j'ai recherché avec tout mon sérieux et toute mon application
quelle est la plus belle et la plus haute des vertus : par laquelle l'homme
peut se conformer le plus étroitement à Dieu et redevenir autant que possible
pareil à son modèle original, tel qu'il était en Dieu, dans lequel il n'y
avait aucune différence entre lui et Dieu, jusqu'à ce que Dieu eût créé les
créatures. Et quand je vais au fond de tout ce qui a été écrit là-dessus,
aussi loin que peut atteindre ma raison avec son témoignage et son jugement,
je n'en trouve pas d'autre que le pur détachement de toute chose créée. C'est
dans ce sens que Notre-Seigneur dit à Marthe : Une chose est nécessaire ! Ce
qui veut dire : Qui veut être inaltérable et pur doit avoir une chose, le
détachement. Les maîtres
ont loué aussi l'humilité de préférence à beaucoup d'autres vertus. Mais je mets
le détachement au-dessus de toute humilité. Et cela pour la raison suivante :
l'humilité peut exister sans détachement, mais non pas le parfait détachement
sans une humilité parfaite. Car celle-ci tend à la destruction de notre moi.
Or le détachement frôle de si près le néant qu'entre le détachement parfait
et le néant il n'y a aucune différence. C'est pourquoi il ne peut absolument
pas y avoir de détachement parfait sans humilité. Mais deux vertus sont
toujours mieux qu'une. Ma seconde raison est celle-ci : l'humilité parfaite
se courbe au-dessous de toutes les créatures - par quoi l'homme sort de lui
vers la créature ; mais le détachement reste en lui-même. Or, quelque
remarquable que puisse être une telle sortie de soi-même, rester en soi-même
est pourtant toujours quelque chose d'encore plus haut. C'est pourquoi le
prophète dit : Toute la magnificence de la fille du roi vient de son
intérieur. Le détachement parfait ne connaît aucun regard sur la créature, ni
fléchissement de genou, ni fierté dans le maintien, il ne veut être
nu-dessous nu-dessus des autres, il ne veut que reposer sur lui-même, sans
souci de l'amour ou de la souffrance de personne. Il n'aspire ni à l'égalité
ni à l'inégalité avec quelque autre être que ce soit, il ne veut pas ceci ou cela,
il ne veut qu'être un avec soi-même ! Mais être ceci ou cela il ne le veut
pas, car celui qui le veut il veut être quelque chose, mais le détachement
veut n'être rien ! C'est pourquoi toutes choses sont indifférentes pour lui.
Du détachement : Maintenant,
tu demanderas : qu'est donc le détachement, pour qu'il cache en lui une
pareille puissance ? Le vrai détachement signifie que l'esprit se tient
impassible dans tout ce qui lui arrive, que ce soit agréable ou douloureux,
un honneur ou une honte, comme une large montagne se tient impassible sous un
vent léger. Rien ne rend l'homme plus semblable à Dieu que ce détachement
impassible. Car que Dieu est Dieu, cela repose sur son détachement impassible
: de là découle sa pureté, sa simplicité et son immutabilité. Si donc l'homme
doit devenir semblable à Dieu (dans la mesure où l'égalité avec Dieu peut
échoir à une créature) cela ne peut arriver que par le détachement. Il
transpose ensuite l'homme en pureté, et de celle-ci en simplicité, et de
celle-ci en immutabilité ; et ces qualités produisent une ressemblance entre
Dieu et l'homme. Cette ressemblance doit être produite par la grâce : qui ne
fait qu'élever l'homme au-dessus du temporel et le purifie de tout ce qui est
passager. Tiens-le-toi pour dit : être vide de tout le créé, cela veut dire
être plein de Dieu, et être rempli du créé, cela veut dire être vide de Dieu.
Ainsi donc
Dieu ne cesse d'être dans son détachement impassible : et la prière des gens
et leurs bonnes oeuvres n'en sont pas pour cela perdues, mais qui agit bien
sera aussi bien récompensé. Philippe dit : Dieu le créateur maintient les
choses dans la voie et dans l'ordre qu'il leur a donné depuis le
commencement. Il n'y a chez lui rien de fini et rien non plus de futur : il a
éternellement aimé tous les saints comme il les a prévus avant que le monde
ne fût ! Et quand il arrive que se passe dans le temps ce qu'il a prévu dans
l'éternité, les hommes s'imaginent que Dieu a pris de nouvelles dispositions.
Mais quand il s'irrite contre nous ou quand il nous fait quelque bien, nous
seuls sommes changés, lui reste immuable ; comme la lumière du soleil fait du
mal aux yeux malades et du bien aux yeux sains et pourtant reste elle-même
sans changement. Dieu ne regarde pas dans le temps et devant son regard
n'arrive rien de nouveau. C'est dans
ce sens que parle aussi Isidore dans le livre sur le bien suprême quand il
dit : Maintes personnes demandent ce que Dieu faisait avant qu'il eût créé le
ciel et la terre, ou bien d'où vint en Dieu la volonté nouvelle de créer les
créatures. Je réponds : aucune volonté nouvelle ne s'est jamais éveillée en
Dieu, mais s'il est vrai que le créé n'a pas toujours existé ainsi en
lui-même comme aujourd'hui il était pourtant de toute éternité en Dieu et en
sa raison. Dieu n'a pas créé le ciel et la terre de la même façon que nous
leur assignons, à la façon humaine, un devenir, non, mais toutes les
créatures sont de toute éternité dites dans le Verbe divin. Le détachement selon
John Main : ... il n’y a
pas, dans le vocabulaire religieux occidental, de mot plus mal compris que
détachement. Le détachement n’est pas une dissociation de soi ou une fuite de
ses problèmes et responsabilités. Ce n’est pas une négation de l’amitié ou de
l’affection, ni même de la passion. Le détachement est, dans son essence, détachement de la préoccupation de soi, de cette disposition d’esprit souvent inconsciente qui fait que je mets mon moi au centre de toute la création. Le détachement a tout autant partie liée avec un engagement dans l’amitié, dans la fraternité durable, dans l’amour qui dépasse et transcende le moi. Le détachement rend l’amour possible parce que l’amour n’est possible que si nous sommes détachés de la préoccupation de soi, si nous sommes sortis de l’isolement, si nous sommes libérés de l’habitude de ne rien se refuser. Le désengagement qu’implique le détachement, c’est celui de l’habitude d’utiliser autrui pour mes propres fins. |
SYMBOLIQUE
DU JEU DE L’OIE |
SYMBOLE |
|
2015 |
Le jeu de l’oie est un jeu de société, de hasard - s’il en est un. Réservé aujourd’hui aux enfants, ce jeu
était à l’origine lié au sacré et représentait une trêve, un temps de repos
propice aux retrouvailles avec soi et avec un groupe, une adaptation aux
autres. Très fortement lié au labyrinthe de Minos en Crète, le jeu
de l’oie représente un parcours, un labyrinthe, transposable au parcours
sinueux du chemin de notre vie. Notre pion, notre avatar évolue au grès des aléas
du chemin. Le joueur devra faire preuve d’une écoute subtile - nous verrons
plus bas la signification du mot OIE, « ouïr », entendre, et s’éclairer
auprès de sa conscience pour en sortir vainqueur. Au départ du jeu, il n’y a pas d’adversité. Comme dans tous les jeux de société, il est fait pour
jouer, on démarre au même point dans une égalité. Puis, vient la notion de
combat intérieur et d’esprit d’adversité face aux épreuves du chemin pour
arriver à la situation finale, sortir vainqueur du parcours. Ce chemin ou
destin se joue avec deux dés. En jouant avec deux dés, il est impossible de
faire le chiffre « 1 ». Ce qui signifie, que l’on ne peut pas être dans
l’unité au départ, il faut expérimenter la dualité. Cette dualité est à
l’image de tout être qui ne peut atteindre l’Unité qu’au travers d’un
parcours initiatique, celui que nous vivons tous et que nous appelons « la Vie ». Le hasard devient un
parfait organisateur, on pourrait dire « Dieu » ! Le jeu est composé de 63 cases (7 X 9) qui vont nous
amener à notre libération. Le
chiffre 7 est connu pour être un chiffre sacré commun à toutes les religions
et traditions, c’est un symbole de sagesse. Les épreuves du jeu (de la vie)
nous mèneront à acquérir cette sagesse. Le chiffre 9 est le dernier chiffre
des unités allant de 0 à 9, il signe la fin d’un cycle. Les oies du jeu sont
positionnées toutes les 9 cases et si nous tombons sur l’une de ces cases,
nous nous « envolons » vers la prochaine, le parcours devient plus facile,
plus léger. Un aboutissement de notre cycle peut nous permettre de passer au
stade suivant. Les 7 oies sont positionnées toutes les 9 cases : 9 – 18 – 27
– 36 – 45 – 54 – 63 Le but du jeu est d’atteindre le centre du labyrinthe ou
de la spirale. Ce centre pourrait représenter notre plexus solaire, notre
centre de rayonnement, l’oie étant liée au soleil. Dans l’Egypte ancienne,
l’oie était l’emblème de l’âme. Pour arriver à atteindre notre centre,
c’est-à-dire notre libération (case 63) 6 + 3 = 9 (fin du cycle) nous allons
traverser 6 cases ou épreuves qui vont soit nous permettre d’aller de
l’avant, soit nous faire stagner, soit régresser, cela représente bien les
aléas de la vie. Le pont-levis, case 6 :
il permet de passer un levier ou de faire un pas, il sert de transition, soit
nous franchissons le pallier, soit nous stagnons. Nous avons tous à un moment
de notre vie un palier d’évolution à franchir, nous le prenons ou ne le prenons pas… ce palier
pourra alors se représenter à la case 19. Le pont est un passage, il relie et
permet de passer et de se dépasser. L’hôtellerie, case 19 :
nous permet de prendre un temps de repos, de nous restaurer et de dormir,
cela peut représenter une phase « digestive », à faire en conscience, avant
de passer à autre chose. Le puits, case 31 :
nous permet, soit de nous arrêter et de nous abreuver à l’eau, la
connaissance de soi, soit de nous mettre à l’arrêt, bloqué par une situation.
Nous pouvons tomber dans le puits, chuter dans nos profondeurs et dans notre solitude. De cette chute, nous
pouvons remonter plus léger après nous être rejoint, dépouillé et transformé.
Bien comprises et intégrées, ces étapes nous permettent de passer aux cases
suivantes. Le labyrinthe, case 42 :
nous permet de voir si nous tournons en rond (on peut rester bloqué très
longtemps dans un labyrinthe !) ou si l’issue est évidente. Le joueur doit
trouver sa propre voie à la lumière de sa conscience. La prison, case 52 :
nous montre nos croyances limitatives, nos liens, nos attaches qui ne nous
permettent pas d’être libre. Si nous sommes en prison, c’est que nous sommes
prisonniers de nos schémas de nos fonctionnements qui sont en grande partie des croyances. La mort, case 58 :
accepter de mourir pour renaître, s’abandonner à la vie, à sa vie peut nous
mener à notre véritable libération. Accepter de s’abandonner, accepter en
conscience de mettre un terme à tous ses schémas de fonctionnement qui
empêchent d’avancer et ne donnent pas la liberté, au contraire. Finalement, ces cases vont nous ramener à nous, à la compréhension de nos mécanismes. Ces cases qui nous
semblaient des épreuves sont en fait des expériences de la vie (et non des
échecs) nous menant à trouver notre plein rayonnement, notre soleil intérieur
et, c’est en ce sens que nous trouvons la Joie de vivre et d’exister. Quand
nous sommes dans la joie, le rire, notre plexus solaire vibre et se manifeste
(nous pouvons même ressentir une douleur quand nous rions trop) et,
spontanément nous plaçons les mains sur le ventre, le centre. En prenant la
première et la dernière lettre du mot JOIE, cela amène au « JE » donc moi
(qui je suis). Ensuite nous avons la lettre « O » qui représente le TOUT et
le « I » la verticalité, l'alignement, l'unité. Si je suis dans l’unité, j’accède au Tout donc je ne peux
qu’avoir la Joie de vivre. Le
mot « Jeu » ou (Je) de l’Oie est aussi lié au verbe « Ouïr » que l’on ne
conjugue plus et qui à la première personne donne : « j’ois
» - il a été remplacé par le verbe « entendre ». Les oies sont des messagères
et si « j’ois », j’entends les messages, je suis à
l’écoute. Être à notre écoute peut nous amener plus vite à notre libération
(si nous tombons chaque fois sur la case de l’oie, nous allons plus vite vers
notre centre). « Oyez, Oyez, braves gens ...... » Nous employons cette
expression pour attirer l’attention des autres, pour être écouté et entendu.
Nous retrouvons le verbe « Ouïr » dans toute sa dimension. Puisque ce jeu
privilégie l’écoute intérieure en provoquant des temps de latence (attente de
son tour de jouer, arrêts imposés dans certaines cases, …) les joueurs ont le
temps de réfléchir à leur propre parcours et à celui des autres participants.
Ils participeraient donc tous à l’évolution intérieure des autres durant le
parcours. Nous l’avons dit plus haut, ce temps de jeu est une trêve, un temps
de retrouvailles et d’adaptation. En allant dans ce sens, le regard et
l’écoute de chaque participant peuvent contribuer grandement à cheminer dans
ce labyrinthe. Si aujourd’hui seuls les enfants jouent encore au jeu de
l’oie, ceux-ci ne sont pas spontanément contents lorsqu’ils tombent sur les
cases d’épreuves, quand ils jouent l’arrêt dans une case. Ils font souvent
preuve d’impatience ! S’il y a bien un défaut dans l’être humain,
c’est l’impatience. Nous voulons toujours aller vite et ce sont les épreuves
de la vie qui vont nous amener à la compréhension de qui nous sommes. Accepter que parfois nous puissions tomber mais, que nous
pouvons vite nous relever pour continuer le chemin. Accepter les arrêts nécessaires à
l’écoute subtile pour avancer dans notre vérité, |
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