| Chapitre 3  L -
  Z     (Alchimie - Hermétisme) | 
  
3 L 
| LA clÉ des grands mystÈres | Eliphas
  levi  | Edition
  La Diffusion Scientifique  |  1992 | ||
| 
 Eliphas Levi est le pseudonyme d'Alphonse
  Louis Constant, né le 8 février 1810 à Paris. Après un parcours scolaire
  dans la plus pure tradition catholique, et alors qu’il doit recevoir
  l’initiation Sacerdotale, le 19 décembre 1835, il s’enfuit sans plus
  d’explication, dans les bras d’une jeune demoiselle : Adèle Allenbach dont il
  avait en charge l’éducation chrétienne. Cette soudaine décision, conduit la
  mère d’Alphonse à mettre fin à ses jours. Son impérieux besoin d’aimer,
  selon ses propos de l’époque, se manifeste ensuite auprès d’autres femmes :
  Flora Tristan, une socialiste militante puis Delphine de Girardin, une femme
  sensible, douce et romantique, adepte du spiritisme. Ne voulant pas séparer
  les misères du monde réel et la recherche du bien-être hypothétique de
  l’autre monde, Alphonse Constant se réfugie à l’abbaye de Solesmes où il découvre
  alors les gnostiques, les Pères de l’église, les livres de Cassien et les
  mystiques. A cause d’une mésentente, il quitte l’abbaye pour devenir chien
  de cour ou surveillant de récréation au collègue de Juilly. Face à son
  écœurement, issu de la maltraitance de ses supérieurs, il compose La Bible
  de la Liberté. Publié le 13 février 1841, l’ouvrage est interdit et saisi
  une heure après sa première mise en vente.  Son
  procès le condamne à huit mois de prison et une amende de 300 francs. Onze
  mois plus tard (n’ayant vraisemblablement pas de quoi régler l’amende), il a
  mis à profit son temps par la lecture notamment des écrits de Swedenborg
  (scientifique révélé à sa spiritualité et son mysticisme à l’âge de 56 ans).
  A sa libération et grâce à ses relations et ses amis, il devient prédicateur
  itinérant mais son succès suscite la jalousie des prêtres. De retour à Paris,
  Eliphas Levi publie d’autres ouvrages : dans Le Livre des Larmes (1845),
  il développe pour la première fois des idées ésotériques ; mais le pamphlet La
  Voie de la Famine (1847) l’emmène de nouveau en prison pour six mois.   A sa sortie de prison, il participe à la
  révolution de février 1848 puis aux insurrections de juin. Recherché comme
  anarchiste, il évite la mort par le truchement d’un marchand de vin qui a le
  malheur de lui ressembler un peu trop. En 1852, il publie son chef
  d’œuvre : Dogme et Rituel de la Haute Magie. Malgré le succès, il
  est contraint de rejoindre l’Angleterre, où il rencontre Edward
  Bulwer-Lytton, célèbre auteur de roman et dirigeant de la société
  rosicrucienne. Introduit dans les cercles de Rose Croix, il fait des séries
  d’évocations magiques. A la suite de l’une d’entre elles, choqué, il décide
  de ne plus jamais conduire ces expériences gratuites de magie. Ses disciples
  avaient d’ailleurs la stricte consigne de ne s’occuper que de la partie
  spéculative de la science occulte. De retour en France en 1855, il fonde avec
  Fauvety et Lemonnier La Revue philosophique et religieuse dans laquelle
  il écrira de nombreux articles sur la Kabbale. En 1859, la publication de L’Histoire
  de la magie – second volet de la trilogie (après Dogme et Rituel de la
  Haute Magie) lui confère l’argent et la sympathie de la plupart des
  ésotéristes français. En 1861, Eliphas Levi publie le dernier opus de sa
  trilogie, intitulé La clef des grands mystères. A cette époque, il
  travaille beaucoup, initiant l’occultisme à des érudits de la haute
  aristocratie. Il continue d’écrire de nombreux livres sur le symbolisme et la
  kabbale. Après une année de maladies et de douleurs, il s’éteint à l’âge de
  65 ans.  Pour les détails de l’ouvrage et son sommaire, voir au
  chapitre 9 –Eliphas Levi | |||||
| LA  CLḖ 
  ALCHIMIQUE DE L’ŒUVRE D’HERGḖ | Etienne  Badot | Ed.
  La Pierre Philosophale | 2016 | ||
| 
 Cette seconde édition, revue et considérablement augmentée,
  apporte des informations inédites et des révélations nouvelles sur cette
  œuvre si attachante.   Extrait du livre : « Un
  jour, au cours d’une interview, Hergé déclara que ses compositeurs préférés
  étaient Erik Satie et Claude Debussy. Lorsqu’un journaliste interviewe une
  personnalité quelconque, il lui pose souvent quelques questions sur ses goûts
  et ses centres d’intérêt, histoire de brosser son portrait. Le journaliste
  aurait pu tout aussi bien demander à Hergé s’il préférait le Bordeaux ou le
  Bourgogne ou encore quelle était sa marque de voiture préférée. La question
  posée et la réponse d’Hergé ne suscitaient donc pas d’intérêt particulier.
  Mais pour quelqu’un qui sait lire entre les lignes, c’est quasiment un aveu
  car Satie et Debussy furent tous deux membres de l’Ordre kabbalistique de la
  Rose + Croix, fondé par le Sâr Péladan et Stanislas de Guaïta. Satie
  composa d’ailleurs plusieurs œuvres en qualité de maître de chapelle de cet
  ordre. Nous retiendrons aussi qu’Hergé comptait parmi ses amis l’égyptologue
  Jean Capart, qui aida le fondateur de l’A.M.O.R.C. pour la création d’un
  musée égyptien à San José en Californie. Rappelons au passage que le
  personnage du savant Hippolyte Bergamotte est vraisemblablement inspiré de
  Jean Capart  « Ces preuves, c’est Hergé lui-même
  qui nous les a fournies ! Un de mes contacts, qui était au courant de
  mes recherches, me fit un jour part d’une information intéressante. Il
  m’affirma qu’Hergé avait caché dans chaque album de Tintin des codes secrets,
  dont notamment un rébus qui révélait le nom de l’ordre initiatique dont il
  était membre. L’information ne manquait pas d’intérêt mais elle ne m’avançait
  guère car le champ de recherche restait fort large : les ordres
  initiatiques et autres sociétés secrètes sont légion. Pour trouver, il me
  fallait avant tout savoir que chercher ! Cependant, je n’eus pas besoin
  de relire des dizaines de fois tous mes albums pour découvrir la clé. C’est une carte de vœux dessinée par
  Hergé qui me démontra que la piste rosicrucienne était certainement la bonne.
  Cette carte montre Tintin, marchant dans la neige et tenant dans une main un
  paquet rose et dans l’autre un sapin de Noël dont la base est formée de deux planches de bois disposées en croix.
  La solution était lumineuse et évidente ! En effet, ce rébus Rose
  + Croix est partout dans l’œuvre d’Hergé : nous allons le retrouver
  dans tous les albums de Tintin, au moins une fois dans chaque aventure et
  même plusieurs fois dans certains albums. Bien entendu, la forme du rébus
  change à chaque fois. Il faut donc un œil attentif et de la sagacité pour les
  déceler, mais on peut tout de même les trouver si on se donne la peine de
  chercher un peu. Certains rébus sont assez faciles ; un enfant pourrait
  les trouver : lors de la rédaction de mon livre, ma petite-fille Denise,
  qui avait à l’époque onze ans, savait que j’écrivais sur Hergé et avait voulu
  m’aider dans mes recherches. Je lui avais donc expliqué le genre de rébus que
  je cherchais et en un week-end, elle m’en avait déjà trouvé trois, ce dont
  elle n’était pas peu fière. Eh oui ! Les albums de Tintin sont bien pour
  les jeunes de 7 à 77 ans ! » | |||||
| LA DOCTRINE SPAGIRIQUE DE PARACELSE    |  Dr J. Emile Emerit | Edition Mercure Dauphinois  |  2014 | 
| Paracelse (1493 ou 1494 – 1536)
  est un personnage essentiel dans l’histoire de la médecine, à la croisée des disciplines
  traditionnelles et d’une révolution de la connaissance comme de la pratique
  médicale dans un monde où l’être humain n’est pas encore morcelé mais saisi
  dans sa totalité. « Pour Paracelse, note Jean-François Gibert, le savoir
  médical repose sur quatre piliers : la philosophie naturelle, l’astronomie
  (rapport de l’homme à la matrice cosmique), l’alchimie, la vertu et le
  pouvoir immanent au médecin, au patient, à l’heure, au métal, etc. » Jean-François Gibert remarque que
  dans la pensée paracelsienne « coexistent une immense intuition des lois du
  monde et, en germe, tous les concepts qui sous-tendent une large part de la
  science médicale contemporaine ». Le docteur Emerit (1897-1968),
  l’un des grands hermétistes du XXème siècle, étudia longuement l’œuvre de
  Paracelse et la traduisit en latin. Il réalisa un fichier thématique dont il
  tira un extrait considérant tout ce qui avait trait à la spagyrie. C’est cet
  extrait, mis en forme par l’alchimiste et adepte Henri Coton-Alvart
  (1894-1988), qui nous est proposé heureusement aujourd’hui dans ce livre tout
  à fait remarquable. Après une série de notes
  introductives excellentes de Jean-François Gibert, notamment sur la doctrine
  du tartre, sur la spagyrie, sur l’apoptose, sur quelques concepts essentiels chez
  Paracelse, l’extrait du docteur Emerit se présente sous la forme d’un
  dictionnaire d’une immense richesse pour les chercheurs. De « abeilles » à «
  Zinc », ce sont des concepts essentiels aux conséquences pratiques parfois
  considérables qui sont traités, pensons notamment à « âme », « archée »,
  notion très importante chez Paracelse, « astres », « eau », « esprit », « feu
  », « homme », « limbe », « matrice », « mumie », « principes », « sang », «
  semence »... Bien que la langue soit impropre à caractériser l’expérience
  subtile, l’ensemble apparaît d’une grande cohérence. Ce travail servira aussi bien le
  chercheur en médecine traditionnelle, le spagyriste que l’alchimiste. Par
  analogie, nombre de propositions font sens non seulement dans le domaine de
  l’alchimie métallique mais aussi dans celui des alchimies internes. A la fin de l’ouvrage, le lecteur
  trouvera le Traité de l’Azoth de Paracelse. Bien que ce texte puisse être un
  apocryphe, le docteur Emerit comme Henri Coton-Alvart le considéraient comme
  une introduction excellente à la doctrine paracelsienne. Une double lecture
  en est possible, biblique et alchimique. Ce livre est précieux pour le
  chercheur en mettant à notre disposition le langage paracelsien afin de mieux
  approche rune œuvre si considérable. Terminons cette présentation par
  ce propos nécessaire de Jean-François Gibert : « L’alchimie est une science
  secrète ; le secret est un droit incontournable de tout chercheur. Newton lui
  aussi a tenu secrètes nombre de ses recherches. Mais il est, par ailleurs,
  indiscutable que les hermétistes de toutes les époques se sont parfaitement
  compris entre eux. Sans doute ont-ils voulu tenir à l’écart de leurs
  connaissances une humanité qui, aujourd’hui encore, n’a pas dépassé le stade
  de l’enfance. L’hyper technologie n’est pas forcément un progrès et le monde
  contemporain porte en lui les germes d’une possible autodestruction. Ceci,
  les alchimistes l’avaient depuis longtemps compris, d’où la loi absolue du
  silence, qui ne peut être rompue que le jour où la conscience est face à la
  conscience. » | |||
| LA  DOCTRINE  SECRÈTE | GRILLOT 
  DE  GIVRY | Edition
  ARQA |  2009 | ||
| 
 Extrait «Pour bien des
  gens qui ne l’ont pas étudiée, l’alchimie n’est qu’un amas de rêveries et de
  divagations, résultant d’une vaine tentative des hommes pour faire de l’or
  artificiel, à laquelle ils étaient poussés, soit par une cupidité sordide,
  soit par une folie orgueilleuse de vouloir s’égaler au Créateur. Cependant,
  ceux qui étudient l’alchimie en dehors de ces préoccupations inférieures ne
  tardent pas à y découvrir un charme dont la suavité ne saurait être décrite;
  et, dans l’édifice ténébreux des sciences du Moyen Age, celle-ci irradie
  comme ces roses géantes, silencieuses et immobiles qui, loin des vulgarités
  de la vie, baignent d’une lumière ineffable le transept des cathédrales
  endormies. Une des premières notions précises que l’on recueille de la
  lecture des auteurs ayant traité de l’alchimie, c’est que cette science
  repose sur un secret qui n’est réservé qu’à un petit nombre d’adeptes
  privilégiés possédant les qualités intellectuelles et morales requises pour
  l’obtenir. Difficile et étroite est la voie, et nombreux sont ceux qui s’y
  fourvoient dans des sentiers erronés où ils ne trouveront que déception,
  erreur, mensonge, ce qui leur fera dépenser en pure perte des sommes
  considérables. Cette vérité a été remarquablement exposée par Henri Khunrath,
  dans la planche de son Amphitheatrum aeternae sapientiae, Hanau, 1609,
  représentant la Citadelle alchimique, qui symbolise la science d’Hermès.
  Cette citadelle est entourée d’un large cercle divisé en vingt et un
  compartiments, ayant chacun une entrée. Vingt de ceux-ci n’ont point d’issue,
  et se trouvent barrés par le mur énorme qui les isole de la citadelle. Ils
  signifient les vingt voies parmi lesquelles peuvent se fourvoyer les
  chercheurs de la doctrine alchimique ; des inscriptions indiquent les
  opérations fausses que représentent ces voies, telles que : essai de
  transmutation de l’argent en or, par augmentation, essai de travail sur le
  mercure vulgaire, etc. Et comme ces vingt compartiments communiquent entre
  eux, l’amateur philosophe peut errer longtemps avant de reconnaître sa
  sottise. Le vingt et unième compartiment ». | |||||
| LA GÉNÉRATION ET OPÉRATION DU GRAND ŒUVRE POUR FAIRE DE L’OR. | AUTEUR
  ANONYME | ÉDITION
  LE MERCURE DAUPHINOIS |  2007 | 
| Ce
  manuscrit peint du début du XVIIe siècle, se déclare lui-même
  comme : « Un ouvrage très ruineux et des plus chimérique et
  extravagant ; idée sortie de la cervelle creuse d’un échappé des petites
  maisons ». Ce
  petit manuscrit, illustré de 21 aquarelles en couleur, provient du fond
  ancien de la bibliothèque de Lyon. Eugène Canseliet dans une lettre le
  cite, quant à Fulcanelli il le cite à deux
  reprises dans son livre « Les demeures philosophales » page 43 et
  page 86. L’auteur
  de ce traité, un Adepte, a relaté sur un cahier d’écolier les opérations du
  Grand Œuvre et la Génération qui s’ensuit et les a illustrées de 21
  aquarelles d’une très grande beauté et pureté. L’aveu
  de ce grain de folie témoigne que l’Adepte a franchi le seuil au-delà duquel
  se voit l’essence des êtres et des choses et en même temps ce rébus ajoute à
  la série des figures le sens des lames du Tarot, comme celle du Fou. Il
  semble que cette idée des Tarots ait présidée à la confection de ce livre.
  Malgré l’obscurité de certains passages, ce livret poétique si délicatement
  illustré transporte le lecteur intelligent vers le « Principe de Vie » que la science,
  déviant aujourd’hui sur les clones, se montre inapte à découvrir. Les anciens
  avaient raison de rendre difficiles à comprendre leurs travaux afin que seuls
  ceux qui humblement le méritent, puissent en lire clairement les judicieux
  conseils. | |||
| L’ALCHIMIE | SERGE  
  HUTIN | ÉDITION 
  PUF |  2001 | ||
| 
 La
  pratique de l’alchimie et les théories de la matière sur lesquelles elle se
  fonde, sont parfois accompagnées, notamment à partir de la Renaissance, de
  spéculations philosophiques, mystiques ou spirituelles. L’alchimie
  s’est donné des buts distincts, qui parfois coexistent. Le but le plus
  emblématique de l’alchimie est la fabrication de la pierre philosophale, ou
  « grand œuvre », censée être capable de transmuter les métaux vils
  en or, ou en argent. D’autres buts de l’alchimie sont essentiellement
  thérapeutiques, la recherche de l’élixir d’immortalité et de la Panacée
  (médecine universelle), et expliquent l’importance de la médecine arabe dans
  le développement de l’alchimie. Derrière des textes hermétiques constitués de
  symboles cachant leur sens au profane, certains alchimistes s’intéressaient
  plutôt à la transmutation de l’âme, c’est-à-dire à l’éveil spirituel. On
  parle alors de « l’alchimie mystique ». Plus radical encore, l’Ars
  Magna, une autre branche de l’alchimie, a pour objet la transmutation de
  l’alchimiste lui-même en une sorte de surhomme au pouvoir quasi illimité. Un
  autre but de l’alchimie, est la création d’un homme artificiel de petite
  taille, l’homoncule. le Grand Œuvre avait pour but d’obtenir la pierre
  philosophale. L’alchimie était censée opérer sur une Materia prima,
  Première Matière, de façon à obtenir la pierre philosophale capable de
  réaliser la « projection », c’est-à-dire la transformation des
  métaux vils en or. Les alchimistes ont développé deux méthodes pour tenter
  d’obtenir la pierre philosophale: la voie sèche et la voie humide.
   De
  façon classique la recherche de la pierre philosophale se faisait par la voie
  dite voie humide, celle-ci est par exemple présentée par Zosime de
  Panopolis dès 300. La voie sèche est beaucoup plus récente et a peut-être été
  inventée par Basile Valentin, vers 1600. En 1718, Jean-Conrad Barchusen,
  professeur de chimie à Leyde, dans son Elementa chemicae, développe
  cette voie. Selon Jacques Sadoul la voie sèche est la voie des hautes
  températures, difficile, tandis que la voie humide est la voie longue (trois
  ans), mais elle est moins dangereuse. Fulcanelli dit à ce propos « À
  l’inverse de la voie humide, dont les ustensiles de verre permettent le
  contrôle facile et l’observation juste, la voie sèche ne peut éclairer
  l’opérateur ». Les
  phases classiques du travail alchimique sont au nombre de trois. Elles sont
  distinguées par la couleur que prend la matière au fur et à mesure. Elles
  correspondent aussi aux types de manipulation chimique : œuvre au noir calcination, œuvre au blanc lessivage et
  réduction, œuvre au rouge pour obtenir l’incandescence. On trouve ces phases
  dès Zosime de Panopolis. La phase blanche est parfois divisée en phase
  blanche lessivage et phase jaune réduction par certains auteurs alchimistes,
  qui admettent ainsi quatre phases (noir, blanc, jaune, rouge) pour l’ensemble
  au lieu de trois (noir, blanc, rouge). Les Arabes sont les premiers à donner
  à la pierre philosophale des vertus médicinales et c’est par leur
  intermédiaire que le concept d’élixir est arrivé en Occident. Roger Bacon
  veut « prolonger la vie humaine ». La quête alchimique, de
  métallique aux origines, devient médicale au milieu du XIVe siècle,
  avec le Pseudo-Arnaud de Villeneuve et Petrus Bonus. La notion de
  « médecine universelle » pour les pierres comme pour la santé vient
  du Testamentum du Pseudo-Lulle (1332). Johannes de Rupescissa (Jean de
  Roquetaillade) ajouta, vers 1352, la notion de quintessence, préparée à
  partir de l’aqua ardens (alcool), distillée des milliers de fois113 ;
  il décrit l’extraction de la quintessence à partir du vin et explique que,
  conjointe à l’or, celle-ci conserve la vie et restaure la santé. Paracelse, en
  1533, dans le Liber Paragranum, va encore plus loin, en rejetant la
  transmutation comme but de l’alchimie, pour ne garder que les aspects
  thérapeutiques.  Il a résumé ainsi sa pensée :
  « Beaucoup ont dit que l’objectif de l’alchimie était la fabrication de
  l’or et de l’argent. Pour moi, le but est tout autre, il consiste à
  rechercher la vertu et le pouvoir qui réside peut-être dans les
  médicaments. » En un sens Paracelse fait donc de l’iatrochimie (médecine
  hermétique), plutôt que de l’alchimie proprement dite. Dès lors apparaît une
  opposition entre deux usages de la pierre philosophale, la production de l’or
  (chrysopée) ou la guérison des maladies (panacée). La iatrochimie (ou
  médecine hermétique) a eu « pour principal représentant François de Le
  Boë (Sylvius) et consistait à expliquer tous les actes vitaux, en santé ou en
  maladie, par des opérations chimiques : fermentation, distillation,
  volatilisation, alcalinités, effervescences. » L’alchimie médicale a été
  étudiée par Alexander von Bernus. La
  légende veut que l’alchimiste Nicolas Flamel ait découvert l’élixir de
  jeunesse et l’ait utilisé sur lui-même et son épouse Pernelle. De même la
  légende du comte de Saint-Germain marqua l’alchimie, il aurait eu le souvenir
  de ses vies antérieures et une sagesse correspondante, ou aurait disposé d’un
  élixir de longue-vie lui ayant donné une vie longue de deux à quatre mille
  ans selon lui. L’alchimiste se présente comme un philosophe. Il prétend
  connaître non seulement les métaux, mais aussi les principes de la matière,
  le lien entre matière et esprit, les lois de transformation… Son ontologie
  repose sur la notion d’énergie, une énergie contradictoire, dynamique, une,
  unique, en métamorphoses. Il tire aussi une morale de ses travaux, l’éloge du
  travail et de la prière : « Prie et travaille (Ora et labora) »
  (Khunrath). Il avance une grande méthode : l’analogie (« Tout ce
  qui est en bas est comme ce qui est en haut »). Sa notion-clef est celle
  d’origine, de retour, ou – comme le dit Pierre A. Riffard – de
  « réversion ». L’alchimiste veut retourner à la matière première,
  rétablir les vertus primitives des choses, rendre pur et sain toute
  créature : faire nature, pourrait-on dire. AU SOMMAIRE/  Qu’est-ce que l’alchimie ?- les alchimistes et leur
  symbolisme- l’ésotérisme- le tarot- les origines de l’alchimie- Hermès
  Trismégiste- l’Egypte, la Chaldée et l’Iran- les diverses gnoses- les grands
  initiés- Alexandrie et Byzance- le Grèce- les alchimistes musulmans- la table
  d’émeraude- les alchimistes du Moyen Âge- Nicolas Flamel- Basile Valentin-
  Paracelce- les frères de la Rose+Croix- Le sens de la philosophie hermétique-
  le microcosme et le macrocosme- les trois mondes- les théories alchimiques
  avec comme base le Sel, le Soufre et le Mercure- les quatre éléments- les
  sept métaux- l’alchimie pratique avec le Grand Œuvre- l’œuf philosophique- la
  pierre philosophale- l’homunculus- l’alchimie mystique, son ascèse et
  illumination- ses passerelles avec la franc-maçonnerie -L’Ars Magna et Ramon
  Lull- le tantrisme- l’influence de l’alchimie sur les arts, la littérature,
  la technique, la pensée philosophique et la religion- les Philalèthe- | |||||
| l’alchimie dans la franc-maçonnerie –
  art & initiation | Jean beauchard | Edition
  VEGA |  2007 | ||
| 
 Car il s'agit bien de cela. Imprégné d'une somme de lectures
  considérable, Jean Beauchard, nous livre la quintessence de ses
  investigations en y apportant une touche personnelle, soit des réflexions
  venues en cours d'étude. Le tout donne une œuvre originale, ne ressemblant à
  aucune autre dans le genre. Avec ce voyage aux sources du Tarot et de
  l'Alchimie nous sommes au cœur du mythe, de la tradition et de la science
  hermétique. Sont ici traités les rapports que ces trois entités entretiennent
  entre elles. " Je montre aussi, en cet ouvrage, comment la
  Franc-Maçonnerie est constamment imprégnée de cet esprit", dit Jean
  Beauchard Le
  but du Grand Œuvre est le mariage du soufre (pôle masculin) et du mercure
  (pôle féminin) par l'action du sel ; principe neutre et élément ternaire qui
  scelle les deux autres. La légende veut que l'alchimiste, au terme de sa
  quête, devienne hermaphrodite. L'importance du nombre 3 ; le ternaire qui
  permet de dépasser les oppositions en une nouvelle synthèse, se retrouve en
  maçonnerie afin de rassembler ce qui est épars. Un alchimiste a dit : « Le secret consiste à savoir convertir
  la pierre en aimant, qui attire, embrasse et unit cette quintessence astrale
  ». L'un est aussi le tout ; selon la formule alchimique, tout est un et tout
  se ramène à l'un. C'est là un enseignement initiatique important présent dans
  nombre de traditions. On distingue deux sortes d'unités : l'unité initiale et
  l'unité finale, l'alpha et l'oméga, symbolisé par l'image célèbre du serpent
  qui se mord la queue, souvent présente dans les traites alchimiques. Du magma
  initial surgit l'ordre final, entre les deux, les alchimistes devinent tout
  le circuit de la matière transmuée. Chacun sait que le but de tout alchimiste
  est de trouver la fameuse pierre philosophale. On s'est souvent perdu en
  conjectures pour deviner la nature réelle de cette pierre. Peut-être est-il
  possible d'y voir plus clair en raisonnant en maçon. Artiste créateur, Jean Beauchard conduit le lecteur de la
  matière vers l’esprit. | |||||
| l’alchimie DḖVOILḖE –     Introduction de J.P GIUDICELLI
  DE CRESSAC BACHELERIE -  | Johannes
  Helmond   | Edition
  Sesheta-Publications |  2015 | 
| Pour la première fois le Secret de la Pierre des Philosophes
  est ouvertement expliquée par Johannes Helmond Fr. Rose+Croix. Délégué par l'Ordre
  des Initiés Hermétistes de la Rose-Croix d'Or de 1710. L’alchimie
  dévoilée
  est l’un des textes fondamentaux du vaste corpus alchimique traditionnel et
  cette nouvelle édition devrait contribuer à dissiper quelques-unes des
  nombreuses confusions qui voilent la réalité de l’art alchimique que cela
  soient celles générées par la psychologie, fusse-t-elle des profondeurs, ou
  par les mythes des « faiseurs d’or ». Au cœur de l’alchimie se trouvent les
  mystères de la matière et de l’esprit. Selon Jean-Pierre
  Giudicelli de Cressac Bachelerie, Joannes Helmond est le pseudonyme d’un
  collège qui s’inscrit dans la tradition des Rose-Croix d’Or du XVIIIème
  siècle, elle-même héritière de courants plus anciens. Dans son avant-propos,
  Jean-Pierre Giudicelli de Cressac Bachelerie rappelle plusieurs points
  essentiels : « La
  simplicité extrême de la voie  La
  réalité vérifiable de l’opérativité alchimique La
  nécessité d’opérer dans un état modifié de la conscience, état de présence et
  d’intensité ». Joannes
  Helmond introduit son livre par la question essentielle du langage alchimique
  : « La plus grande difficulté que rencontre toujours le non-initié, est la
  multiplicité des significations des seuls symboles alchimiques et leurs
  synonymes. Il est donc raisonnable de ne pas aborder les pratiques
  alchimiques avant de maîtriser vraiment la théorie de la science hermétique,
  donc de comprendre complètement les anciens écrits et d’avoir une
  intelligence profonde de la chose. » Se familiariser avec un corpus de livres
  anciens, être guidé dans l’acquisition de ce langage fait se symboles et de
  mythèmes, saisir les règles du « jeu des perles de verre » tout en se
  rapprochant de soi-même, au cœur même du silence constituent un préalable à
  la voie. Joannes
  Helmond aborde ensuite les principes à l’œuvre, les feux, les vases, les
  préparations, les phases de l’œuvre qui font sens tant à l’externe qu’à
  l’interne. Il traite au final des processus mystériques à travers la
  Renaissance, les mythes osiriens, éleusiniens, hébreux ou chrétiens avant
  d’introduire la question des deux sentiers : « L’âme de l’homme se trouve à
  la croisée des chemins, comme Hercule. Elle a à choisir entre le monde
  extérieur sensible et éphémère, et le monde intérieur spirituel et éternel.
  Si elle s’est décidée pour ce dernier, alors tout ce à
  quoi l’homme se raccroche dans la vie ordinaire, doit perdre toute valeur
  pour lui. Une réévaluation doit s’instaurer, une totale transformation de la
  vie affective et spirituelle. Et, jusqu’ici, le monde extérieur avait passé
  pour être le seul monde réel et le monde intérieur pour n’être qu’une ombre
  de la réalité extérieure sensible, alors tout rapport au monde désormais se
  renverse. Seules les choses de la vie psychique et spirituelle sont réelles,
  le monde extérieur sensible n’est pas réel… » Ce
  renversement permet de s’extraire d’un rapport dualiste et prométhéen à
  l’alchimie, piège redoutable, pour s’établir dans un rapport non-dualiste,
  source de l’art pur, par lequel l’alchimie devient célébration de ce qui est
  et non une vaine tentative « d’obtenir ». Ce texte, respectueux de la
  tradition alchimique des anciens courants se réclamant de la Rose-Croix, pose
  les bases d’une pratique ajustée et propose un paradigme sain, ou saint. | |||
| l’alchimie expliquÉe par son langage  |  Léon gineste  |  Edition
  DERVY |  2001 | ||
| 
 Quel intérêt y a-t-il à pratiquer
  l’alchimie spirituelle et mentale ? La réponse à cette question tient en
  un seul mot : s’améliorer. Mais pourquoi s’améliorer ? En premier
  lieu, pour devenir une meilleure compagnie pour soi-même, car tout défaut
  majeur est une cause de mal-être et fait de nous un ennemi de nous-mêmes. En
  second lieu, pour devenir une meilleure compagnie pour les autres, qu’il
  s’agisse de nos proches, de nos amis, de nos collègues de travail, de nos
  voisins, etc. En troisième lieu, pour devenir un meilleur citoyen et
  contribuer ainsi à l’amélioration de la société. Mais d’un point de vue
  rosicrucien, ces trois raisons se confondent en une seule : si nous
  vivons sur Terre, c’est pour nous parfaire en éveillant ce qu’il y a de plus
  divin en nous, ce qui suppose d’avoir une approche spiritualiste de
  l’existence. Par ce
  livre, accessible à tous, Léon Gineste nous offre les clés d’un sanctuaire
  oublié afin de retourner aux sources d’un antique savoir. Ainsi, au fil des
  pages, s’anime peu à peu le souffle vivifiant qui transfigure la vie des
  chercheurs en une magnifique aventure défiant l’imaginaire.  | |||||
| L’ALCHIMIE
  EXPLIQUÉE SUR SES TEXTES CLASSIQUES   | EUGENE 
  CANSELIET | EDITION 
  PAUVERT | 1972 | 
| Voici
  un livre attendu par tous les enfants d’Hermès, et dont le titre même dit
  bien qu’elle fut l’intention de l’auteur : alchimiste formé auprès du
  grand Fulcanelli, Eugène Canseliet se devait de présenter un
  jour et de commenter les textes classiques ayant trait à son art. Nul
  mieux que lui n’était capable de mener à bien un semblable travail. Il
  n’avance rien, en effet, qu’il ne l’ai vérifié au
  laboratoire, là où jamais n’eurent à intervenir « les degrés infernaux de la température »,
  sans lesquels on affirma, à tort, qu’aucune transformation n’est possible à
  l’intérieur de la matière. Faisant justice de cette erreur, le disciple de
  Fulcanelli met en lumière que l’Alchimie possède un agent secret que sans
  doute la physico-chimie ne pourra jamais obtenir, malgré le pouvoir
  terrifiant de ses colossaux appareils. Mais
  la science hermétique ne se confine pas dans les manipulations
  expérimentales : « la philosophie
  enveloppe la pratique, le savant et le poète s’unissent dans une même
  personne ; l’intuition merveilleuse et triomphante collabore étroitement
  avec la raison logique et soumise ». Ce
  nouveau volume apporte aux « curieux de
  sagesse » et, en particulier, à tous ceux qui se livrent aux
  arts libéraux, quelle que soit leur formation, rares et fort parlantes, parmi
  lesquelles quatre en couleur, enrichissent le texte et s’harmonisent avec
  lui. 12 chapitres expliquent la pensée alchimique de
  l’auteur : La Dame par excellence, Sagesse et Discipline, Sollicitations
  trompeuses ou insensées , Le langage et la Cabale Hermétique, Les
  conditions extérieures pour la réalisation positive de l’œuvre, La matière
  prochaine et sa préparation, Le Sel des philosophes, Conjonction et
  Séparation, L’Etoile polaire des Mages, Les aigles ou Sublimations, L’œuf
  philosophal, La grande Coction. | |||
 
| L’ALCHIMIE – HISTOIRE ET ACTUALITḖ | Guy  Piau | Edition Numérilivre | 2017 | ||
| 
 On a fait remarquer à juste titre
  que l’organisation des savoirs au début du XVIIe siècle n’était
  pas le même qu’aujourd’hui et que l’approche mathématique du mouvement des
  planètes pouvait bien s’accompagner, chez Kepler, de la croyance en une âme
  du monde. Marin Mersenne s’intéresse aussi bien aux travaux de Galilée, dont
  il fournit une traduction française, qu’aux recettes étranges de la magie naturelle.
  Il critique les prétentions abusives des alchimistes, mais c’est pourtant un
  alchimiste, dans La Vérité des sciences, qui est chargé de réfuter les
  abstractions aristotéliciennes au nom de l’expérience. C’est précisément
  cette persistance de l’alchimie tout au long du XVIIe siècle qui
  est souvent invoquée comme la preuve la plus flagrante du goût des hommes de
  ce temps pour les étrangetés de l’hermétisme. L’alchimie prolongerait ainsi,
  jusqu’au seuil du siècle des Lumières, un amour de l’obscurité et des
  mystères hermétiques, comme si la rationalité de la science moderne, comme
  effrayée de ses propres audaces, avait eu besoin de maintenir, à côté de la
  mécanique, de l’optique ou de l’astronomie, les vieilles croyances de la
  magie, de l’astrologie et de l’alchimie dont Descartes devait encore se
  méfier. Je ne voudrais pas rendre le XVIIe
  siècle plus rationaliste qu’il ne fut et lui attribuer plus de rigueur
  scientifique que nous ne saurions en trouver dans l’esprit scientifique du XXe
  siècle. Il est incontestable que, pendant tout le XVIIe siècle, de
  nombreux travaux manifestent un désir de pensée libre qui conduit à
  s’affranchir de toutes les précautions méthodologiques héritées des pratiques
  universitaires aussi bien que des recherches de la mécanique nouvelle. Pour
  ne prendre que quelques exemples, les travaux de Gaffarel sur les talismans
  et la cabale, ceux d’Athanase Kircher sur l’interprétation des hiéroglyphes
  ou du mathématicien Jean-Baptiste Morin, correspondant de Descartes, sur
  l’astrologie judiciaire, la fascination pour les écrits de confréries de
  Rose-Croix qui n’ont jamais existé, tout cela montre la vivacité d’un esprit
  de fantaisie qui est aussi un esprit de révolte contre la domination de la
  pensée scolastique. On en retrouve l’expression dans des romans comme ceux de
  Cyrano de Bergerac ou de Montfaucon de Villars. D’un autre côté, on ne
  saurait nier l’existence d’une « alchimie kabalistique »,
  qui s’est surtout développée au XVIe siècle en Italie et en
  France. Les thèmes alchimiques sont alors mêlés à ceux d’autres traditions
  chez des auteurs qui, comme Robert Fludd ou Jacob Boehme, ont davantage le
  souci de construire un système du monde qui soit à la fois théologique,
  métaphysique et scientifique que de développer des recherches sur les
  propriétés chimiques de diverses substances. Or c’est précisément cet intérêt
  pour la composition des corps mixtes, la recherche des principes et éléments
  dont ils sont formés, la possibilité de les transformer les uns dans les
  autres et d’en tirer des substances nouvelles utiles à la médecine et aux
  divers artisanats qui caractérise, me semble-t-il, les travaux alchimiques,
  et permet de les distinguer d’autres élaborations théoriques se réclamant,
  souvent abusivement, de l’hermétisme et de l’alchimie. L’ambiguïté vient
  cependant de ce que cette alchimie, qui n’est rien d’autre que la chimie de
  l’époque, s’est volontiers nommée science hermétique, ce qui a engendré, hier
  et plus encore aujourd’hui, de nombreuses confusions. Il faut donc revenir
  sur les raisons pour lesquelles les alchimistes se sont référés à Hermès,
  pour ensuite montrer que cette référence n’est en rien le signe d’une
  défaillance de la raison.Que le dieu qui a donné
  son nom à celui par lequel la science est communiquée aux hommes se nomme
  aussi Mercure, voilà qui ne pouvait que retenir l’attention des alchimistes,
  qui désignaient de ce nom aussi bien le vulgaire vif-argent, qui coule et
  s’amalgame avec tous les métaux, que le principe mercuriel dont la possession
  rend possible la transmutation des métaux. Pourtant, l’usage du nom d’Hermès
  est une pratique tardive dans l’histoire de l’alchimie, puisque l’alchimie
  médiévale, telle que nous la connaissons à travers les nombreux traités qui
  nous sont parvenus, fait rarement mention du dieu grec ou de son homonyme
  trois fois très grand.  Au XIIIe siècle, époque
  où s’élabore la doctrine qui va marquer les travaux chimiques jusqu’au XVIIe
  siècle, le Corpus Hermeticum est inconnu et les auteurs anonymes qui
  se cachent derrière les noms de Geber, Aristote, Thomas d’Aquin, Raymond
  Lulle ou Arnaud de Villeneuve, auxquels ils prêtent la paternité de leurs
  traités, n’ont pas besoin de se référer à une quelconque doctrine hermétique
  pour développer la doctrine de la formation des métaux et de la composition
  des corps mixtes à partir de laquelle se met en place leur théorie de la
  transmutation. L’héritage des traités arabes, traduits et imités dès le XIIIe
  siècle, offre en effet tous les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’une
  théorie de la matière qui s’oppose à l’hylémorphisme en supposant que le
  Mercure et le Soufre sont les deux principes constitutifs des métaux, selon
  des proportions et des conditions naturelles d’élaboration dans les mines
  dont les variations expliquent la différence entre les métaux. La nature
  voudrait toujours faire de l’or et l’objectif de l’alchimiste est de
  fabriquer une médecine métallique qui confère aux métaux imparfaits la
  perfection que les cuissons naturelles ne leur ont pas apportée. Ni mystère,
  ni révélation ne sont nécessaires à l’élaboration de cette doctrine qui
  s’expose dans des Sommes rigoureusement construites, comme cela se
  pratique dans les autres domaines du savoir médiéva.
  Nous sommes dans le domaine de la philosophie naturelle et il ne s’agit pas
  tant pour les alchimistes de s’opposer à la science aristotélicienne que de
  la compléter dans un domaine où Aristote, après les quelques lignes qu’il
  consacre à la formation des métaux à la fin du troisième livre des Météorologiques,
  est resté silencieux. Ce n’est qu’à la Renaissance que
  les alchimistes commencent à évoquer le nom d’Hermès en tant que fondateur de
  leur science, sans pour autant donner à l’alchimie le nom de science
  hermétique. Le plus souvent, c’est dans les brefs aperçus «historiques» qui
  introduisent les traités qu’Hermès est cité. Ainsi lit-on dès le début du Livre
  de la philosophie naturelle des métaux attribué à Bernard le Trévisan, et
  sans doute écrit vers la fin du XVe siècle (et donc après la
  publication florentine du Corpus Hermeticum), que « Le premier
  inventeur de cet Art ce fut Hermès le Triple: car il sut toute triple
  philosophie naturelle, savoir Minérale, Végétale et Animale.» L’auteur
  continue en rapportant qu’Hermès trouva dans la vallée d’Hébron, après le
  déluge, sept tables sur lesquelles étaient imprimés les arts libéraux. Il en
  fit un résumé que nous connaissons comme étant la Table d’Émeraude.
  Pythagore fut son disciple, et après lui Platon et Aristote, Galien et
  Hippocrate, ainsi que les Arabes et, plus près de nous, Arnaud de Villeneuve
  et Raymond Lulle.  L’intention de ce texte apparaît
  clairement: il s’agit de donner à l’alchimie, qui passe pour une science
  jeune, comparée à la philosophie naturelle des Grecs ou à la médecine, une
  antiquité telle qu’elle surpasse tous les autres savoirs. Les fabricants
  d’une telle histoire ne sont pas forcément de mauvaise foi, puisqu’ils ont
  entre les mains des traités alchimiques attribués à Platon ou Aristote, dont
  on suppose qu’ils ont appris cette science d’un maître plus ancien. On s’imagine
  alors, bien entendu, que la science est toujours le résultat d’une
  transmission, plutôt que d’une découverte progressive, ou plus exactement que
  la découverte n’est jamais que la réappropriation d’un savoir constitué en
  des temps reculés, mais qui s’était perdu. | |||||
| l’alchimiste | Paulo coelho | Edition
  CARRIÈRE |  1994 | 
| Belle
  édition illustrée sur le roman initiatique qui a fait le tour du monde. Ce
  roman enchanteur de Paulo Coelho a marqué des générations de lecteurs dans le
  monde entier. L'histoire, éblouissante dans sa puissante simplicité et sa
  sagesse évocatrice, est celle de Santiago, jeune berger andalou oui part à la
  recherche d'un trésor enfoui au pied des pyramides. En chemin, il rencontre
  une gitane, un homme qui se déclare roi et un alchimiste. Tous guident
  Santiago vers l'objet de sa quête. Ce voyage entrepris pour trouver des biens
  terrestres devient la découverte du trésor qui est en lui. Riche, envoûtant
  profondément humain, ce merveilleux conte philosophique est un testament
  éternel qui nous invite à être à l'écoute de nos cœurs et, par-dessus tout, à
  aller au bout de nos rêves | |||
| LA LETTRE DE JEAN PONTANUS SUR LA PIERRE DES PHILOSOPHES (1582) | Les Editions scientifiques de Dominique Richard d’après le manuscrit Ms 19969 de la BNF | Edition de la Hutte | 2014 | ||
| 
 La lettre se présente d’abord comme le récit autobiographique d’un adepte, mentionnant classiquement ses nombreuses pérégrinations et ses errements réitérés au laboratoire avant sa découverte du feu et de la Pierre, puis elle constitue un abrégé de l’œuvre dans lequel la question du feu et de ses propriétés est particulièrement saillante et détaillée, désignant enfin, en ultime conseil de lecture, le philosophe Artéphius, dont le Liber secretus sera justement publié dès 1612 à Paris. A notre connaissance, il n’existait pas de traduction contemporaine en français de la lettre de Pontanus, sinon celle partielle de Françoise Bonardel qui traduit sur l’exemplaire du Theatrum chemicum de 1659, et l’autre partiale de Bernard Biebel, qui n’a pas su lire le manuscrit 19969 de la BnF, et dont la traduction circule comme le ver dans la pomme à tous les mauvais vents de l’internet. Très belle plaquette de 30 pages | |||||
| LA 
  MOËLLE DE L’ALCHIMIE  | PHILATETE
  - Préface de  JEAN SOLIS et B.  HUSSON | Edition
  de LA  HUTTE |  2005 | 
| Je
  suis un philosophe Adepte, je me nomme Philalèthe  (amateur de
  vérité)  et, ayant l’âge de 33 ans,  j’ai acquis les secrets, de la
  médecine, de l’alchimie et de la physique, et j’ai décidais de faire ce
  traité, pour rendre aux hommes de science ce que je leur dois, et pour tendre
  la main à ceux qui se sont engagé  dans le labyrinthe  de l’erreur.
  Ce que j’écris, ne sont point des fables, mais ce que j’ai vu  et
  pratiqué. 
 
 | |||
| LA  MONADE  HIÉROGLYPHIQUE | JOHN  DEE *    Traduction: GRILLOT DE GIVRY | ÉDITION 
  ARCHÉ  MILAN |  1975 | 
| La
  Monas Hieroglyphica, fut composée à Londres et terminée en 1564 à Anvers par
  le docteur John Dee, astrologue officiel de la Reine Elizabeth et
  alchimiste-hermétiste pour satisfaire sa passion intérieure. Ce petit traité
  enseigne comment l’hiéroglyphe mercuriel dérive du point central ou iod générateur. John
  Dee
  (1527-1608) était le fils d’un membre officiel de la cour d’Henry VIII, il
  naquit donc dans le monde des Tudor, juste avant la rupture avec Rome. Il
  avait une admiration pour Pic de la Mirandole, Reuchlin, Giorgi, Agrippa
  et Raymond Lulle, et avait une grande familiarité avec les oeuvres
  occultes et alchimiques de son époque. Il
  voyagea beaucoup, surtout resta longtemps à Pragues, ville alchimique et
  ésotérique de l’époque. En 1564 il publie le « Monas hieroglyphica » avec une dédicace
  à l’empereur Maximilien II. Cet ouvrage comporte de curieux diagramme, mais
  John Dee y attachait beaucoup d’importance en tant qu’exposé de toute sa
  philosophie. Ce Monas, est la combinaison des signes des sept
  planètes. La
  planche 10 par exemple, avec le symbole zodiacal du Bélier représente le feu
  des opérations alchimiques en général (feu mercuriel) il représente également
  une certaine forme de mathématique ou de géométrie, mais il s’agit avant tout
  de « kabbale » et se rapporte à « la
  fabrication  prodigieuses de lettres hébraïques ». Bien
  qu’il n’y ait pas de signes hébraïques dans le Monas, on peut conclure
  que les éléments des signes planétaires dont il est composé pouvaient être
  utilisés d’une manière analogue à la manipulation des lettres hébraïques dans
  la Kabbale (N’oublions pas que John Dee était astrologue de profession).  Pour John DEE il y avait interaction totale entre :
  l’astrologie, l’alchimie, la kabbale, la magie, et l’occultisme. | |||
| l’androgyne – Cahiers de l’HermÉtisme | Divers auteurs | Edition 
  Albin Michel |  1986 | ||
| 
 Enfin,
  Zeus ayant trouvé, non sans difficulté, une solution, il coupa les hommes en
  deux. Or, quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié,
  allait à elle ; et s’embrassant et s’enlaçant les uns les autres avec le
  désir de se fondre ensemble C’est de ce moment que date l’amour inné des
  êtres humains les uns pour les autres : l’amour recompose l’ancienne nature,
  s’efforce de fondre deux êtres en un seul, et de guérir la nature humaine.
  Notre espèce ne saurait être heureuse qu’à une condition, c’est de réaliser
  son désir amoureux, de rencontrer chacun l’être qui est notre moitié, et de
  revenir ainsi à notre nature première ». Dans
  “Le Banquet” de Platon, Aristophane tient le discours sur l'amour tiré d'un
  mythe. Jadis, ne vivaient que des androgynes formés de deux êtres de sexes
  opposés, accolés l'un à l'autre. Forts de leur double nature, les androgynes
  voulurent défier les dieux et Zeus décida de les punir en les séparant en
  deux. Ils donnèrent naissance aux êtres humains tels que nous les
  connaissons. Selon Aristophane, l'amour ne serait rien d'autre que le
  sentiment de nostalgie de notre ancienne nature et une quête désespérée de
  l'unité perdu. L'union des êtres, ou des contraires, incarnerait une
  tentative de retrouver le chaînon manquant à travers la recherche de l'âme
  sœur. Il découle de ce mythe que l'Androgyne représente à la fois le tenant et l'aboutissant de l'être manifesté, soit que les opposés soient fusionnés à l'état potentiel dans l'être non encore manifesté, soit que l'être manifesté ait réalisé leur réintégration et rejoint l'Unité primordiale. Originellement, l'être se situait au-delà des polarités fusionnées dans l'Unité. Il n'était ni masculin ni féminin et fort éloigné des caractéristiques physiques de l'hermaphrodite. En réalité, il se plaçait hors du plan existentiel, à un niveau proprement spirituel. Sa
  scission symbolise la polarisation de l'Unité primordiale, à la source de la
  manifestation de toute chose. Dans
  de nombreuses traditions, l'Unité primordiale est représentée sous l'aspect
  de “l'Œuf cosmique” de forme “sphérique”, la moins différenciée de toutes car
  elle ne privilégie aucune direction émanant du centre. La différentiation de
  l'Unité primordiale, sous ses aspects manifestés, passe par la dualité
  associée à la chute. L'Adam originel était androgyne; il est devenu mâle
  quand Ève est née de l'un de ses cotés (et non de l'une de ses côtes). Au
  cours de sa manifestation, l'être devient masculin ou féminin et passe par
  des cycles successifs de mort dans un état d'existence et de re-naissance
  dans un autre tant qu'il n'est pas libéré de la perception de la dualité
  propre au monde manifesté. La vie est un tout et la vivre pleinement mène à
  la transcendance. Alors, le Ciel rencontre la Terre, les polarités opposées
  disparaissent et les antagonismes se muent en complémentarités pour se fondre
  dans l'Unité première. Le dépassement des oppositions entre doute et credo
  s'opère dans la confiance. De même, la résolution des antagonismes tristesse
  et colère passe par la compassion. Quant au dilemme entre peur et
  agressivité, il ne se résout que dans l'amour et le partage. Restaurer l'état
  premier, tel est l'objet, par exemple, du “Yoga” qui signifie union (des
  contraires). Ces deux mouvements inverses se retrouvent dans les
  représentations de l'Androgyne au sein de diverses formes traditionnelles.
  L'Androgyne est souvent dépeint soit comme une dyade, soit comme une entité
  bisexuée. Des traditions diverses offrent de nombreux exemples de représentations
  sous la forme de dyades: Dans
  la tradition hindoue par exemple, Shiva est un dieu androgyne enlaçant
  étroitement Shakti, sa propre énergie dépeinte sous la forme d'une déité
  féminine. Les sculptures érotiques du Temple de Khajurâho montrent de tels
  “couples” dont le véritable sens a été parfois oublié. Dans la tradition
  chinoise, le “couple” de frère et sœur, Fo-hi et Niu-koua, est représenté uni
  par leurs queues de serpent entrelacées, symbole de la force cosmique et de
  ses deux courants. L'un d'eux permet à l'Unité primordiale de se manifester
  sous sa forme duelle, notamment féminine et masculine. L'autre correspond au
  retour de l'être manifesté dans sa forme originelle et unifiée. Cette
  représentation évoque le Caducée, un autre symbole androgyne. Originellement
  fusionnés au sein de l'Œuf Cosmique, Izanagi et sa jeune sœur Izanami jouent
  un rôle similaire dans le mythe de la création au Japon. En descendant du
  Ciel le long de l'arc-en-ciel, Izanagi plongea et agita sa précieuse lance dans
  l'océan; en la retirant, il laissa tomber une goutte d'eau qui forma la
  première île de l'archipel. Le couple y construisit l'auguste colonne céleste
  ainsi qu'un abri. Pour célébrer leur union sacrée, ils contournèrent la
  colonne, Izanami par la gauche et Izanagi par la droite, à l'image des deux
  serpents du Caducée. En tant que matrice où se répand l'énergie primordiale,
  le dieu Ptah de l'Égypte pharaonique fut à la fois “père” et “mère” des dieux
  dont chacun symbolise certains aspects du dieu originel | |||||
| la pierre des sages ou essai sur l’alchimie
  spirituelle | Erik
  sablÉ  | Edition
  Dervy |  1997 | 
| Erik
  Sablé à la suite de Jacob Boehme, de Tauler et des premiers auteurs
  rosicruciens, utilise la symbolique alchimique non pour nous entraîner en
  littérature (Paulo Coelho) ou en psychologie des profondeurs (Carl Jung) mais
  pour "décrire la régénération spirituelle de l'être humain, sa lente
  transfiguration en lumière" : "vous êtes vous-même la pierre
  philosophale, votre propre coeur est la matière première qui doit être
  transmuée en or pur". Il
  explique l’œil du cœur, mourir pour renaître, l’abandon, la séparation,
  l’étoile hermétique, la rectification des métaux, les noces chimiques, les
  obstacles et les divers œuvres. | |||
| La rose rouge
  & la croix d’or |  J.P. giudicelli | Edition 
  LE MERCURE DAUPHINOIS |  2007 | ||
| 
 En
  son temps, l’ouvrage, entouré d’un parfum de mystère, a marqué l’imagination
  de toute une jeune génération, en révélant l’existence d’un certain nombre de
  cercles plus ou moins occultes, qui n’avaient plus de secrets pour l’auteur
  depuis longtemps. 
 
 
 | |||||
| L’ART DE TROUVER LA PIERRE PHILOSOPHALE | Noël le Vallois et Nicolas de Grosparmy | Edition Ramuel | 2002 | 
| Chère
  Sophiale, Fulcanelli voulait, au-delà de l’aspect des
  techniques dites humides ou sèches selon les moyens de mise en œuvre, qu’il
  existât deux voies : l’une, celle de la dissolution de l’or alchimique
  par le dissolvant alkaest, l’autre de l’or
  vulgaire, ou préparé, par notre mercure, ou philosophique, au cours de
  laquelle on réalise le mercure animé. Au-delà
  du fait qu’à traves cette assertion Fulcanelli
  ignorait la voie des amalgames, celle du Polythéisme, antécédente au
  monothéisme, pour nous ces deux voies sont complexes et surtout
  philosophiquement sophistiqués du point de vue de la chimie de l’âme. Nous
  n’avons reçu aucune initiation d’aucune sorte, avouons avoir rencontré Urbiger,
  un compagnon agréable, la voie dont il parle en son aphorisme XIV du Circulatum Major, et que Fulcanelli semble avoir
  découvert et mis dans ses livres, la voie d’avant la chute et ne nécessitant
  pas donc le commerce du serpent, celle-ci est la Philosophie, éternellement
  animée et réactive. Notez qu’elle comporte deux chemins, l’un dit
  « bref » et l’autre « du pauvre », ce qui permit à
  Urbiger de les mélanger avec les deux autres. Cet ouvrage assez mystérieux et complexe se veut la clef de toutes les opérations alchimiques et la clef Majeure de la Sapience et Science des secrets de la Nature. | |||
| LA TABLE  D’ÉMERAUDE  | CEDRIC 
  MANNU | EDITIONS 
  ARQA |  2011 | ||
| 
 Pour
  sa part, Cédric Mannu, biographe d’Eugène Canseliet, conjoint
  dans ce nouvel ouvrage une présentation savante à la fois de la Table d’Emeraude,
  en tant que document historique, la correspondance alchimique inédite
  d’Eugène Canseliet et, ajoutant aux mânes des grands philosophes, de Basile
  Valentin à Louis Boutard, nous propose
  une lecture aussi attentive que subtile de ce si beau texte qu’est la Table
  d’Emeraude.  Le Soleil en est le
  père, et la Lune la mère. Le vent l'a porté dans son ventre. La terre est sa
  nourrice et son réceptacle. Le Père de tout, le Thélème du monde universel
  est ici. Le « Thélème » c'est
  l'anima mundi, ou mieux le « spiritus mundi », « l'esprit du
  monde » le principe de tout ce qui vit, c'est à dire de tout ce qui est
  puisque, nous venons de le voir, tout ce qui est participe de quelque façon à
  la positivité de la vie. (Et ainsi la mort n'aurait pas d'existence
  substantielle, la mort n'étant que la disparition d'une apparence en vue de
  la constitution d'une autre apparence).L'esprit de la vie est la résultante
  des quatre éléments. On notera pourtant que le texte de la Table n'évoque pas
  l'Eau, quoique celle-ci soit structurellement représentée par la Lune. La
  conjonction hermétique du Soleil et de la Lune est en effet représentable par
  la superposition du triangle alchimique du feu et du triangle alchimique de
  l'eau qui forment ensemble la figure d'une étoile à six branches que l'on
  appelle le "sceau de Salomon". Le sceau de Salomon représente
  l'achèvement du grand Oeuvre et son point central correspond à la pierre
  philosophale née de ces noces alchimiques. Le Soleil et la Lune suffisent
  pour l'engendrer (le Soleil en est le père et la Lune la mère) mais non pour
  produire sa manifestation : car la pierre philosophale qui est l'équivalent
  de l'esprit du monde ou du « Thélème » évoqué par le texte, doit
  devenir "poudre de projection" ou "souffle vital" et
  alors c'est en effet le vent qui le porte dans son ventre. Au niveau de la
  terre "sa nourrice et son réceptacle" elle rencontre la matière
  elle-même et s'y incarne. A l'inverse de ce qu'on connaît
  par l'initiation (les épreuves de la terre, de l'air, de l'eau et du feu)
  l'esprit du monde parcourt les éléments selon une gamme descendante et à son
  dernier stade trouve son incarnation. Pour les maçons, la démarche est très
  normalement ascendante : nous venons des formes obscures de la manifestation
  et de la chair pour nous élever vers l'apparition lumineuse de l'esprit du
  monde, vers cette gloire du Grand Architecte de l'Univers dont l'aurore est
  symbolisée par le premier enlèvement du bandeau sur nos yeux. On peut encore
  remarquer que la quaternité élémentaire, équivalent à la structure carrée d'un mandala comme nous l'avions déjà observé à propos de
  la première phrase, a pour résultante un cinquième élément (qu'on appelle
  parfois la quintessence), lequel cinquième élément opère un retour à l'unité ‑
  qui est le Père de tout. Il n'y a donc pas de chronologie
  certaine dans le Grand Oeuvre : l'esprit du monde, qui est la quintessence ou
  l'essence de tout ce qui est à la fois l'origine de la différenciation
  élémentaire et le résultat de celle-ci. Elle est la fin et le commencement
  suivant la parole de l'Evangile appliquée à cette autre
  "pierre" que fut le Christ (il convient en effet de rappeler que le
  Christ est pour l'alchimiste une manière de lapis philosophorum ou de pierre
  philosophale). Le Thélème est l'Alpha et l'Omega, et il nous faut abandonner
  l'idée rationnellement scientifique d'une série causale où tout effet
  s'explique par une cause antérieure. La Table d'Emeraude évoque un
  système ou toute chose causée est en même temps causante, où la
  « Nature » comme dirait Spinoza est à la fois naturée et naturante.
  Ainsi les catégories du temps ordinaire où il y a un « avant » et
  un « après » s'abolissent dans le Grand Oeuvre. Il ne reste plus
  peut‑être qu'un « éternel » présent : le Père de tout, le
  Thélème universel est ici.   Sa force ou puissance
  reste entière, si elle est convertie en terre. Entendons peut-être qu'elle doit
  se soumettre à un devoir d'incarnation, sous peine de demeurer virtuelle et
  sans efficace. De même sommes‑nous invités à nous tourner vers la
  matérialité du monde profane pour faire rayonner nos principes dans la
  "terre', qui en a le plus besoin. Mais, ajoute le texte, Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais,
  doucement avec grande industrie. Fixer le volatil, volatiliser le
  fixe disent encore d'autres textes alchimiques. Il s'agit de tirer toute
  chose de son contraire, de découvrir le feu dans la terre, la lumière de
  l'obscurité, d'aboutir en somme à une spiritualisation de plus en plus grande
  de la matière. Telle est aussi la méthode maçonnique qui rend capable de
  percevoir et d'exprimer la conjoncture ou la complémentarité des opposés, qui
  rend de cette façon apte à comprendre et à surmonter les oppositions binaires
  : et l'eau n'éteint pas le feu, pas plus que le feu ne fait disparaître cette
  dernière. Nous conservons ensemble l'eau et le feu et nous profitons de la
  dynamique de leurs tendances opposées. Il monte de la terre et
  descend du ciel, et reçoit la force des choses supérieures et des choses
  inférieures. Ainsi l'esprit du monde ne néglige
  aucun apport. Toute la force du Thélème est une sorte d'égrégore des forces
  contraires et unies. De même la force d'une loge provient de la diversité de
  ses composantes humaines, dont les unes sont plus "manuelles" et
  les autres plus « intellectuelles » (mettons des guillemets à ces
  deux qualificatifs, car il existe un aspect pratique de l'intellectualité
  comme il y a, d'évidence, une intelligence des mains). Des tendances
  caractérielles différentes qui, ailleurs, dans le monde profane, entreraient
  en conflit sont, au sein de la Loge, harmonisées en vue du profit supérieur à
  la fois des individus et de leur assemblée égrégorique. | |||||
| la table d’Émeraude d’hermÈs
  trismÉgiste | Commentaires
  de l’hortulain  | Editions
  TRADITIONNELLES |  2000 | 
| Cette
  reproduction de l’édition de 1921 est augmentée d’une préface de Charrot
  & de A.M. Gedalge la table d’Emeraude, bible de
  l’alchimie et de l’hermétiste est ici très bien expliquée et commentée. Un
  trésor. La
  Table d’Emeraude : Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,  | |||
| la tourbe des philosophes | 
 | Edition derVy |  1993 | 
| Livre
  de base des alchimistes, le texte serait du 11ème siècle et aurait
  été imprimé pour la première fois à Bâle en 1572. Cet ouvrage est l’édition intégrale
  en français de cette étude hermétique qui est une compréhension des arcanes
  du monde et un outil de travail. La
  Tourbe des Philosophes  est un forum d’Alchimistes, alors pourquoi
  parler d’alchimie ? D’abord, par cette raison même qu’on en parle et que
  l’interrogation sur l’alchimie reste souvent vaine, ou se laisse leurrer. Et
  pourquoi en parle-t-on à l’envi ? Voilà la bonne question, primordiale. La
  raison la plus profonde est que notre civilisation, qui tend de plus en plus
  à devenir une, décivilisation, laisse un grand vide et que ce grand vide, ce
  grand besoin, qui masque le grand désir d’une initiation, chacun essaie de le
  combler, pourvu qu’il prenne conscience, en se tournant vers des disciplines,
  occidentales ou orientales, ayant soi-disant vocation à initier. Une
  raison particulière contribue à expliquer la vogue de l’alchimie. C’est la
  puissance onirique de ses images, que ces images soient figurées, ou qu’elles
  s’expriment dans le vocabulaire ide l’alchimie. Notre décivilisation a dévalorisé
  la puissance cognitive de l’imagination, et, Là aussi, il y a un manque, qui
  n’est qu’un des aspects du désir général d’initiation que chacun s’efforce de
  satisfaire. Un historien des religions, qui est sans doute le plus grand et
  certainement le plus utile des historiens des religions actuels, Mircea
  Eliade, admire le « fantastique pouvoir imaginaire » de l’alchimie. Et c’est
  vrai ; et c’est vrai que ce qu’un Gaston Bachelard appelait « le régime
  nocturne de l’esprit » a été mis en marge, déprécié, parfois condamné, et que
  ce régime nocturne de l’esprit, l’alchimie en relève de manière éminente. Une
  autre raison particulière pour laquelle on parle tant d’alchimie, pour
  laquelle on s’intéresse à l’alchimie, est que l’alchimiste s’efforce à la
  maîtrise du temps. Le rapport de l’homme avec le temps fait problème pour
  l’homme contemporain, alors que les civilisations traditionnelles lui donnent
  une solution. L’alchimiste, un peu comme le yogi, s’efforce de sortir du
  temps et d’aboutir à un état de déconditionnement, à un état d’autonomie de
  l’esprit. Très généralement, l’alchimiste s’efforce de communiquer avec le
  monde et avec les autres consciences. Il existe une perméabilité de ma
  conscience aux autres consciences et de ma conscience au monde que la vision
  moderne du monde et de l’homme a reniée, bannie et à laquelle elle a
  substitué une autre vision qui exalte l’imperméabilité. Il y a une vue, et
  une expérience des rapports positifs qui existent entre tous les êtres, cette
  correspondance universelle, qui sont méconnues, et que l’alchimie réhabilite
  ; plutôt à quoi l’alchimie nous réhabiliterait. L’alchimie, disait encore
  Eliade, est « une religion cosmique ». Elle
  se présente, en effet, comme un savoir total, comme une science universelle,
  et ce vieux rêve du savoir total, de la science universelle, que la science
  contemporaine, non seulement ne prétend pas réaliser, mais dont elle conteste
  même la notion, en se récusant devant le métaphysique, quand elle n’en
  conteste pas la réalité même, ce grand rêve se trouve satisfait par
  l’alchimie à en croire, du moins, les alchimistes, et l’alchimie elle-même.
  Et puis, que le plus savant soit le plus sage et le plus charitable, quelle
  surprise au temps des savants fous ou serviles ! Enfin, quoi de plus actuel aussi
  qu’une érotique mystique — le cas est rarissime en Occident chrétien — alors
  que le corps, pour sa punition, y fût maudit et qu’il y est profané ! À
  partir d’où parler de l’alchimie ? De quel lieu, comme on dit aujourd’hui,
  parler de l’alchimie ? La question est tout à fait pertinente. Elle est
  pertinente à l’alchimie, plus peut-être qu’à n’importe quel autre sujet, car
  s’il est une notion, vous le verrez, qui sera non seulement en filigrane,
  mais émergente à mainte reprise, dans mon discours, c’est la notion d’unité.
  Et pour que l’unité soit, sans déchoir en unicité, il faut qu’une
  correspondance unisse tous les êtres, et, par conséquent, que tout sujet ait
  un rapport analogique avec son objet, de sorte qu’il n’y a plus d’objet. | |||
| la tour Saint-Jacques | Élie
  CHARES FLAMAND | Edition
  La Table d’émeraude |  1991 | ||
| 
 En
  plus de son métier d’écrivain-juré et peut-être de faiseur d’or, Nicolas
  Flamel faisait profession d’épitaphier. Cette inscription, gravée sur une
  dalle de pierre, fut scellée contre un pilier à l’entrée de la nef
  principale. Elle disparut en 1797 à la destruction de l’église et fut acquise
  par une fruitière de la rue Saint-Jacques qui s’en servit pour hacher des
  épinards. En 1841, elle la vendit à un marchand de curiosités; six ans plus
  tard un graveur la retrouva, l’acheta et l’offrit au musée de Cluny où on
  peut la voir. Le
  clocher de Saint-Jacques-la-Boucherie fut construit de 1508 à 1522 par un
  architecte dont l’histoire n’a pas conservé le nom. D’après Sauval, la tour
  aurait été construite avec l’argent confisqué aux Juifs. Au début du XVIe
  siècle, sous l’influence italienne qui a mis à la mode la recherche de
  l’antique, les croisées d’ogive sont abandonnées au profit des voûtes à
  berceau ou à caissons, les colonnes ont des chapiteaux ioniques ou
  corinthiens. Or l’architecte de la tour Saint-Jacques a délibérément choisi un
  style gothique qui, déjà à l’époque, était archaïque. Héritière des
  techniques acquises, la tour est un chef-d’œuvre qui résume les apports du
  gothique flamboyant, élancement et légèreté. 
 La
  Révolution décida de faire rentrer de l’argent dans ses caisses en vendant à
  des démolisseurs les églises et autres « lieux consacrés à la superstition ».
  En application des lois du 29 Fructidor an II et du 9
  Germinal an V (septembre 1794 et 29 mars 1797) relatives à la vente
  des propriétés publiques, Saint-Jacques-la-Boucherie, avec ses dépendances
  d’une superficie de six cent cinquante toises, fut estimée à la somme de 326
  000 francs. La démolition eut lieu quelques jours après, mais le nouveau
  propriétaire, séduit par la beauté de la tour, la conserva intacte. Le
  terrain fut loué pour 10 600 francs à un industriel qui construisit à.
  l’emplacement de l’église un marché de friperie de 1400 mètres carrés,
  inauguré le 13 octobre 1824 sous le nom de Cour du Commerce. Le sommet de la
  tour fut loué à un fabricant de plomb de chasse. La fonderie était installée
  dans une cabane de bois sur la plate-forme supérieure d’où le plomb en fusion
  était versé à l’aide de grandes cuillères en fer. Pendant la chute, d’une
  cinquantaine de mètres, les gouttes de plomb acquéraient une forme sphérique
  et se solidifiaient au pied de la tour dans de grandes cuves remplies d’eau
  froide. 
  Lorsque quelques années plus tard le baron
  Haussmann fera percer la rue de Rivoli et le boulevard de Sébastopol, il sera
  nécessaire de supprimer la butte sur laquelle se dressait la tour et
  reprendre celle-ci en sous-œuvre en lui donnant une assise octogonale.
  Quatorze marches permettent d’accéder à l’ancienne entrée de la tour dont la
  hauteur se trouve portée à cinquante-huit mètres. Le baron Haussmann fit
  ériger une statue de Pascal sous l’arcade vide pour commémorer les
  expériences que celui-ci y aurait faites en 1648 sur la pesanteur de l’air,
  après celles du Puy-de-Dôme.  | |||||
| la tradition hermÉtique
  – les symboles & la doctrine – l’art royal hermÉtique | Julius
  evola | Editions
  TRADITIONNELLES  |  2000 | 
| Dans
  cet ouvrage, nous prendrons le terme « tradition hermétique », dans un sens
  spécial qui est en grande partie celui le Moyen-Âge et la Renaissance lui ont
  donné. Il ne s’agit pas de l’ancien culte égyptien et hellénique d’Hermès, ni
  seulement des doctrines des textes alexandrins réunions dans le Corpus
  Hermeticum.  Au
  sens particulier où nous l’envisageons, l’hermétisme a d’étroites relations
  avec la tradition alchimique. La tradition hermético-alchimique occidentale
  sera l’objet spécial de notre étude qui tend à préciser le sens réel et
  l’esprit d’un enseignement secret, de nature à la fois doctrinale, pratique
  et opérative qui, avec de grands caractères d’uniformité, s’est transmis des
  Grecs à travers les Arabes, avec des textes et des auteurs qui nous conduisent
  jusqu’au seuil des temps modernes. 
 | |||
| L’AURORE  OCCIDENTALE | ÉTIENNE 
  PERROT | ÉDITION 
  LA FONTAINE DE PIERRE |  1982 | ||
| 
 Cet
  ouvrage contient et parle de : 1e
  Partie : Aurora consurgens
  (lever de l’aurore) de Saint Thomas d’Aquin 2e
  Partie :
  L’Aurore occidentale  -  Le
  pèlerinage occidental  -  La sagesse de l’aurore  - 
  Bry-sur-Marne ou le don de Dieu  -  Le déluge et la naissance de la
  Pierre  -  La libération des captifs  -  Le baptême de
  feu  -  La maison de la sagesse  -  Le ciel
  terrestre  -  Le colloque d’amour  -  Les noces
  éternelles  - | |||||
| LA  VIE  MINÉRALE – ÉTUDE DE PHILOSOPHIE HERMÉTIQUE | Manuscrit
  de JULIEN CHAMPAGNE- Préface de JEAN ARTERO | ÉDITION
  LES TROIS R.  |  2010 | 
| Les
  Edition Les 3 R
  publient  ici un inédit de Julien
  Champagne, en qui certains comme R. Ambelain dans la revue
  de « la Tour St Jacques » y ont vu la figure légendaire de Fulcanelli,
  on sait presque sur, aujourd’hui que Fulcanelli
  n’est pas Julien Champagne et ceci grâce aux travaux de W. Gross. Il
  n’empêche que J. Champagne s’est intéressé de très près à l’alchimie, de si
  près qu’il l’a pratiquée en laboratoire, de si près aussi qu’il a écrit sur
  l’alchimie les pages qui composent le manuscrit de « la vie minérale, étude de philosophie hermétique et
  d’ésotérisme alchimique » daté de Paris 1908, mis à jour et
  publié pour la première fois par Jean Artero, en deux volumes , présentés sous
  emboitage et tirés à 400 exemplaires numérotés. Le premier reproduit le
  fac-similé du manuscrit, dans la belle calligraphie de J. Champagne, le
  second en procure la transcription intégrale. L’introduction
  de Jean Artero rappelle le caractère exceptionnel de cette publication, qui
  atteste une fois de plus, des connaissances et de l’intérêt de Julien
  Champagne pour la science d’Hermès. Cependant Jean Artero, à qui l’on doit un
  « Présence de Fulcanelli », aux Edition Arqa, se
  montre extrêmement réservé quand à l’hypothèse
  Champagne –Fulcanelli, ce qui vient d’être confirmé par les ouvrages qui
  viennent de paraître, notamment ceux de Walter Gross. Tout en considérant la
  parenté évidente de la Vie minérale avec l’œuvre de Fulcanelli, il en
  souligne également des points divergents sur le fond. Cette
  question et bien d’autres ne manqueront certainement pas d’être posées et
  débattues dans d’autres colloques et conférences. | |||
| LA 
  VOIE  DE  LA  TRANSFORMATION, D’APRES  CARL GUSTAV JUNG
  ET L’ALCHIMIE | ETIENNE  PERROT | EDITION 
  LA  FONTAINE DE  PIERRE | 2000 | ||
| 
 Pierre
  Perrot a traduit et écrits les ouvrages suivants : Les
  trois pommes d’Or. Yi King, le livre des transformations. L’Atalante
  fugitive. Le Rosaire des philosophes et de nombreux textes de Jung et de
  M.L  von Franz. | |||||
| la voie hermÉtique | Françoise
  bonardel | Edition
  Dervy |  1985 | 
| Qu’est-ce qu’une
  Voie, sinon l’ouverture propice au cheminement, l’orientation nécessaire à la
  transformation ? Parler de Voie hermétique a donc de quoi surprendre, si
  l’on s’en tient à l’usage courant du terme, suggérant le repli plus que le
  déploiement, l’obscurité plus que la lumière inhérente à toute authentique
  Révélation. Or, c’est bien en terme de Révélation que s’est imposé, depuis l’Antiquité
  gréco-romaine-égyptienne et pour de nombreux siècle, le message spirituel
  attribué à Hermès Trismégiste, prophète païen en qui certains hommes de la
  Renaissance croiront   reconnaitre
  le Père d’une sagesse primordiale et immémoriale bien antérieure au
  Christianisme. C’est à reconstituer l’identité
  polymorphe d’Hermès le messager divin, et à « comprendre » comme le
  préconise le Trismégiste –le jeu incessant du clos et de l’ouvert que
  s’emploie ici l’auteur- ; décryptant pour cela quelques-unes des figures
  les plus significatives de l’hermétisme occidental, tour à tour doctrine de
  salut (gnose), voie de transmutation (alchimie), herméneutique,  toutes
  à des titres divers placées sous le patronage d’Hermès, de sa doctrine. Le caractère
  composite de la doctrine hermétique, et la richesse multiforme de sa
  postérité semblent dus autant à la personnalité protéiforme d’Hermès qu’à la
  nature de l’enseignement consigné. Dans le Corpus Hermeticum, c’est bien de
  révélation qu’il s’agit, écrite sous sa forme philosophique et religieuse. Rapporté à
  l’hermétisme, le mot tradition doit être pris dans son acceptation originelle
  de transmission ; non pas d’us et coutumes accréditant une vision
  passéiste et conservatrice des idées et des mœurs ; mais pérennité d’un
  savoir de type initiatique d’abord transmis par le Verbe d’Hermès à quelques
  rares disciples en quête de régénération spirituelle, puis au cours des
  siècles à ceux des mages, adeptes et artistes qui en ont ensuite perpétué
  l’esprit par leur pratique en matière de philosophie occulte et d’alchimie. Fondée sur les Hermetica, et condensée dans la fameuse Table d’Emeraude (Tabula Smaragdina), la
  tradition hermétique peut en effet se prévaloir –comme toutes les traditions-
  d’un fondateur mythico-religieux doté d’une personnalité charismatique, de
  Livres quasi sacrés, et d’un mode de transmission d’inspiration
  « gnostique » dont la continuité est avérée tant d’un point de vue
  historique qu’initiatique. La question se pose par ailleurs de savoir si
  l’hermétisme n’est qu’une tradition parmi d’autres, ou si le rôle de « Père des sages »(selon Henri Corbin),
  et d’herméneute spirituel reconnu à Hermès, autorise à voir dans son
  enseignement le noyau ésotérique commun à la plupart des grandes traditions
  religieuses et initiatiques. Au
  sommaire de cet ouvrage : Première
  partie :
  Origines mythiques et historiques   -   les métamorphoses
  d’Hermès   -  les témoignages antiques   -  le
  creuset alexandrin   -   la Révélation
  Hermétique   -  au cœur du monde ; révélation et
  occultation   -   Cosmos et anthropogonies  
  -   la création des âmes   -   les paradoxes de
  l’agnosia-gnosis   -   la « compréhension »
  hermésienne   -   L’éternité vivante du lien 
  -   la méditation solaire et le culte des images  
  -   l’astrologie hermétique   -   Art et
  musique   -   le dépôt des livres qui est une gnose
  herméneutique   -   Deuxième
  partie :
  La tradition hermétique et la Renaissance  hermétiste  
  -   Unité et diversité   -   les grands
  conciliateurs   -   le chaîne d’or du triple
  monde   -   Sagesse et magie   -   L’Art
  d’Hermès   -  Une tradition aux origines mythiques  
  -   le labyrinthe hermétique   -   la vase
  d’Hermès   -   Naturphilosophie et théosophie  
  -   L’équivoque occulto-hermétiste    - 
  D’étranges hybrides    -  L’hermétisme
  populaire   -   Hermès inconnu     
  -  Transitions et ambigüités    -   Hermétisme
  et Herméneutiques   -   Hermès messager de
  l’être   -   C.G. Jung et l’esprit Mercure   -  
  Herméneutique spirituelle, phénoménologie et alchimie  
  -   Récurrence hermésienne et anthropologie   
  -   L’hermétisme fertile et la synchronicité magique   -   | |||
| le char triomphal de l’antimoine  | Basile
  valentin  | Edition
  L’ORIGINEL |  2002 | ||
| 
 Qu’est-ce qu’un char si ce n’est un engin capable
  de nous transporter? Cette petite nuance a échappé je crois à la plupart des
  investigateurs. Elle nous dévoile pourtant l’un des arcanes les plus méconnus
  de l’alchimie métallique, à savoir que l’antimoine n’est pas en effet la
  matière première du grand-oeuvre minéral, mais le moyen permettant à celle-ci
  d’être guidée vers la quintessence, autrement dit la Pierre. Il
  est encore d’autres propriétés étranges dans cet antimoine, dont les Anciens
  se servaient par exemple pour se déplacer entre les mondes,  à l’instar
  d’Elie enlevé lui aussi sur un char…
    Plus récemment, dans ses remarquables vidéos sur les villes
  alchimiques, Patrick Burensteinas nous décrit lui aussi un pèlerinage
  jusqu’à Compostelle, avec en arrière plan un
  travail sur l’antimoine. Le voyage symbolique de la matière à travers les
  couloirs du temps et de l’espace, montre le cheminement initiatique piloté par l’étoile ou axe
  du monde que représente le centre radiant du régule d’antimoine. L’antimoine
  n’est-il pas ce Pilote de
  l’onde vive dont Eyquen du Martineau nous parle pour
  expliquer le flux et le reflux de la mer des sages vers laquelle s’achemine
  Patrick? Tout voyage implique un guide expérimenté qui connait les passages.
  Dans la réalité opératoire, c’est l’antimoine qui fait office de carte
  routière. il conduit l’alchimiste dans les entrailles de la terre à la
  recherche du Ghur minéral
  ou bouton de retour
  qui permettra l’élaboration de la grande pierre. L’antimoine est
  donc bien le maître des clés minérales, le chemin vers le centre, et le
  véhicule éclairé qu’enfourche l’alchimiste au péril de sa vie. Mais que
  vaut la vie si elle n’est pas jouée?  | |||||
| LE  DISCIPLE,   TROIS 
  CONTES  ALCHIMIQUES. | PATRICK  
   BURENSTEINAS | Edition
  LE  MERCURE  DAUPHINOIS |  2008 | 
| Un disciple trahit son maître. Cette trahison
  restera- t- elle impunie ? 
 
 
 | |||
| LE FEU DU SOLEIL - ENTRETIEN SUR L’ALCHIMIE AVEC EUGÈNE CANSELIET | Robert 
  AMADOU | ÉDITION 
  PAUVERT |  1978 | 
| Feu du soleil, c’est le sens du nom initiatique –Fulcanelli- qui dissimule et manifeste à la fois
  le plus grand et le plus célèbre alchimiste de notre temps. Eugène
  Canseliet est son seul disciple, qui a publié ses deux ouvrages devenus
  classiques, Le Mystère des cathédrales et Les Demeures Philosophales,
  avant de fournir sa propre contribution à la littérature alchimique,
  contribution dans laquelle, bien entendu, il conservait les règles
  habituelles du secret. Au
  cours de cet entretien avec Robert Amadou (décédé en 2008), Eugène
  Canseliet apporte des éclaircissements sans précédent sur le personnage Fulcanelli et sur lui-même, enfin et surtout
  parle de cette science occulte entre toutes, sur l’art des sages, sur la
  philosophie de la nature, sur la science d’Hermès et sur l’Alchimie en
  général. E.
  Canseliet affirme : « L’alchimie est obligatoirement contestataire,
  parce que c’est une route nouvelle dans notre monde et c’est pourquoi elle
  attire la jeunesse ». Cet
  entretien à bâtons rompus entre un alchimiste praticien et un
  occultiste-martiniste, donne des dialogues extrêmement enrichissent et révélateur,
  qui nous donne beaucoup d’indications non seulement sur la personnalité de
  Fulcanelli, de E. Canseliet et de R. Amadou, mais surtout sur les
  théories   et pratiques alchimiques, ésotériques et hermétistes. | |||
| le fil de pÉnÉlope
  – tome II – anthologie alchimique | E. d’hooghvorst | Edition
  TABLE D’ÉMERAUDE  |  1998 | ||
| 
 La
  Philosophie Subtile de Paracelse. Le Manuel ou Traitée la Pierre Philosophale
  Médicinale de Paracelse. La Table d'Émeraude attribuéeàHermès
  Trismégiste Père des Philosophes suivie du Commentaire d'Hortulain. Le
  Tractatus Aureus attribué à Hermès Trismégiste suivi de la Huitième scolie du
  chapitre premier. Les Aphorismes Basiliens ou Canons Hermétiques de l'Esprit
  et de l'Âme comme aussi du Corps Mitoyen du Grand et Petit Monde de Nicolaus
  Niger Hapelius. La Pierre Aqueuse de Sagesse ou L'Aquarium des Sages attribué
  à Johann Ambrosius Siebmacher.  Médecine
  Spagyrique de Johann Pharamund Rhumélius. Traité du Ciel Terrestre ou Chaos
  Céleste des Magiciens et Première Matière de Toutes Choses d'Eugène
  Philalèthe. Instruction d'un père à son fils sur l'Arbre Solaire d'un
  Philosophe anonyme. Lettre sur le Secret du Grand Oeuvre, écrite au sujet de
  ce qu'Aristée a laissé par écrit à son fils, touchant le Magistère
  Philosophique de Limojon de Saint-Didier. L'Escalier des Sages ou La
  Philosophie des Anciens de Barent Coenders van Helpen. Balzac et l'Alchimie.
  Seconde partie: Essai sur l'Art d'Alchymie. | |||||
| LE GRAND   ART   DE  L’ALCHIMIE | Jacques
  Sadoul  | Edition
  J’AI  LU |  1973 | 
| Au
  Moyen Âge, les alchimistes cherchaient à faire de l’or en transmutant un métal dans un autre. Telle
  est la conception la plus répandu sur l’alchimie. Si celle-ci, encore
  reconnue comme « science » au XVIIe siècle, est aujourd’hui
  rejetée au rang des superstitions, il n’en reste pas moins vrai que nombre de
  découvertes chimiques parmi les plus importantes furent le fait de ces
  praticiens. Des savants tels que Van Helmont ou Helvetius
  purent réaliser eux-mêmes des transmutations et furent convaincus de la
  réalité du Grand Art alchimique.
  Loin d’appartenir seulement au passé, l’alchimie est probablement pratiquée à
  notre époque tout autant que du temps d’Albert le Grand, par exemple. 
 L’alchimie est la pratique de
  l’Art Royal. Pourquoi le dit-on Royal ? Parce que les alchimistes du moyen
  âge cherchaient dans l’opération alchimique, l’obtention ou la naissance du
  Regulus, ou petit roi, enfant du mariage symbolique du Soleil et de la Lune,
  germe de la pierre philosophale. Cette union symbolique des deux pôles, on la
  retrouve dans les noces chymiques de Christian Rosenkreutz. Elle figure le
  mariage intime des deux matières, c’est à dire du Soleil et de la Lune, du
  masculin et du féminin sacrés et sur un plan concret opératif, l’union de
  Mars et de Vénus. Cette union pour les alchimistes, aboutira à la production
  d’un petit roi ou Regulus, et qui donnera naissance au processus de l’Art
  Royal. L’alchimie est plus un art qu’une
  technique. Elle est l’art de l’amour, art hermétique, sublimé par
  l’observation respectueuse et pénétrante du vivant. Pénétrante, car il est
  une force qui pénètre tout ce qui vit et dans laquelle toute vie, toute
  matière trouve l’aliment qui lui est propre. La chimie, qui s’intéresse aux
  processus est exotérique, lors que l’alchimie, d’essence spirituelle, est
  ésotérique et hermétique. Pratiquer l’alchimie, c’est mettre en œuvre ce
  merveilleux dessein qui consiste à extraire de toute matière, minérale,
  animale ou végétale, le principe de vie, l’étincelle divine au cœur de toute
  chose. Une fois la matière dissoute, elle est coagulée de façon subtile en
  une autre forme, qui lui donne un autre aspect et fait d’elle un organisme
  vivant participant à l’Œuvre divin. Car ce qui anime subtilement la matière,
  c’est l’étincelle d’esprit qu’elle recèle. Du monde minéral au monde spirituel,
  l’apparente dureté des formes ou la subtilité de l’être n’est qu’une question
  de dosage ; dosage de l’étincelle divine, qui enlumine le minéral ou
  illumine l’esprit, sur une échelle progressive qui va du gris foncé au blanc
  étincelant. Cela les alchimistes le savent et mettent en œuvre le principe du
  solve coagula, pour dissoudre et recréer sans cesse ; pour
   modifier, grâce à la loi des correspondances,  les dosages
  d’esprit et de matière, à l’intérieur du monde des formes par l’action du
  soufre, du mercure et du sel, c’est à dire de l’esprit, du corps et de l’âme
  du monde. Les alchimistes appliquent cette action aux formes subtiles, comme
  aux formes grossières, à l’esprit, comme à la pierre. L’alchimie est ainsi un dialogue permanent
  du vivant avec le vivant. Elle dissout et recompose la matière après lui
  avoir fait subir une série de purifications. Elle effectue ce processus
  autant de fois que nécessaire jusqu’à obtention d’une substance qui reflète
  l’équilibre le plus parfait entre matière et esprit : la pierre philosophale.
  Ainsi, la connaissance alchimique est-elle la capacité à faire vibrer notre
  être en harmonie l’être qu’on désire contacter ou connaître, qu’il s’agisse
  d’un être minéral, végétal, animal ou encore humain. L’alchimiste insuffle
  l’esprit dans la matière, que ce soit le corps minéral grossier d’une pierre
  brute, ou le corps astral d’un être humain. C’est pourquoi en alchimie,
  l’oratoire, n’est jamais loin du laboratoire. L’alchimiste est donc conduit
  au travers de sa pratique à porter un autre regard sur la nature afin de
  “Délivrer l’esprit par la matière et délivrer la matière par l’esprit”. Mais comment pratiquer l’alchimie
  demande le disciple ? C’est très simple lui répond le Maître :
  « Regarde la nature. Tu me dis que tu la connais déjà, que tu la
  regardes chaque matin par ta fenêtre, en te promenant dans la forêt, ou dans
  ton jardin… Non. C’est autre chose que je te demande. Lorsque tu ouvres ta
  fenêtre le matin, regarde les arbres sans cligner des yeux. Tu ne penseras à
  rien d’autre qu’à garder les yeux ouverts sans que tes paupières ne cherchent
  à faire concurrence aux ailes des papillons. Ainsi, tu évacueras les
  perturbations du mental. Au bout de quelques temps, une minute complète
  parfois, une éternité ! Tu verras se dessiner autour des arbres comme un
  halo subtil. Puis peu à peu, quand les larmes commenceront à couler, tu ne te
  contenteras plus de voir ce halo, tu verras progressivement se dégager de
  chaque plante, de chaque brin d’herbe, comme une aura d’énergie subtile qui
  fera monter vers toi toute la force de la terre. Et cette aura se mêlant à la
  tienne, tu ne distingueras bientôt plus les formes pour n’en retenir que la
  vie. Cette force vibrante, colossale, qui élèvera bientôt les vibrations de ton
  corps jusqu’au point central de la Création, tu la garderas en toi, et
  lorsque dans ton laboratoire tu procèderas à l’opération, tu remercieras sans
  cesse le Créateur de te faire accéder avec autant de simplicité au principe
  vivant de toute chose. C’est ainsi que toute opération,
  tu ne pourras conclure que par une prière ; une prière à l’âme du monde,
  prière au principe vibratoire de toute chose, à la Force sacrée de l’univers
  qui dynamise et ordonne toute Création en insufflant  son feu divin à
  travers la matière et les âmes. C’est pour cela que tu ne pourras distinguer
  en leur essence l’alchimie opérative, voie humide ou voie sèche, de
  l’alchimie spirituelle ou voie brève qui est le principe même de toute
  initiation ». Ainsi parle le Maître à son disciple, car avant de savoir,
  il s’agit de percevoir…Dans le règne minéral, la pierre philosophale
  transmute le plomb en or, dans le règne végétal elle accélère la fabrication
  des élixirs et sur le plan humain elle devient être de feu, par lequel la
  nature spirituelle se renouvelle. De façon similaire à la
  franc-maçonnerie, l’alchimie aborde les phénomènes de l’intérieur vers
  l’extérieur, donc de l’essence vers l’apparence formelle. Ainsi, Art royal et
  franc-maçonnerie fusionnent-ils totalement en leur principe. Oswald Wirth
  auteur, entre autres d’un ouvrage consacré à l’Art Royal, définit la mission
  de la franc-maçonnerie comme rejoignant pleinement la cohérence alchimique au
  travers de l’alchimie spirituelle. Initiation donc, et travail ; travail
  sur la Connaissance avec des outils symboliques, et travail sur soi qui est
  méditation, travail sur les éléments et l’alchimie intime du corps spirituel,
  qui est alchimie du feu céleste. Ora et labora, Prie et travaille, devise des
  premiers alchimistes mais également règle de vie des bénédictins, dont
  ceux-ci n’ont sans doute pas la paternité. Qu’on soit ou non dans la foi,
  qu’il s’agisse de prière d’initié ou de méditation, le travail sur soi est
  incontournable pour faire fructifier les germes de l’initiation, quelle qu’en
  soit l’école ou la tendance. Pour poursuivre nous souhaitons
  ajouter une petite touche inhabituelle, mais pas inédite pourtant, au concept
  d’Art Royal. L’univers est fondé sur deux principes : un principe
  d’expansion, que je qualifierai de principe du Big Bang, ou expansion par
  dissolution du Tout. Ce qui permet de dire que chaque créature contient le
  Tout en puissance et qu’elle est, comme disent les écritures, à l’image et à
  la ressemblance de Dieu. Le second principe est un principe de retour à l’Être
  originel par condensation, ce qui correspond pour les ésotéristes chrétiens
  au principe de la Réintégration, ou retour au plérôme initial. Réintégrer
  Dieu en son âme, par la voie directe ou la pratique de la théurgie, ou
  réintégrer les différents règnes du vivant dans le plérôme initial. Or,
  contrairement à la naissance du Regulus, qui est une création supplémentaire
  par l’union de deux essences et qui renvoie au nombre trois, donc, au
  principe d’expansion, le retour à l’être originel obéît au principe de
  condensation, qui lui renvoie au Un. Le principe de condensation serait
  donc simplement une autre facette de l’Art Royal ? Et lorsque le
  principe de condensation s’applique aux âmes, on retrouve les noces chymiques
  qui ne symbolisent pas seulement l’union dans la naissance d’un troisième
  être, ou Regulus, mais la fusion de deux essences en une seule, c’est à dire
  la transformation ou transmutation du Deux en Un. Ainsi l’un des principes
  secrets de l’alchimie spirituelle serait l’application aux âmes du principe
  de condensation ou retour au plérôme initial, par un processus de fusion
  spirituelle, ou mariage cosmique des compléments spirituels divins ou jumeaux
  spirituels  Nous citerons à simple titre
  d’exemple, le traité intitulé « Les mystères de l’Etre» du Dr Ely
  Star, publié en 1902 : « Deux chars, lumineux comme des soleils,
  viennent d’apparaître sous la coupole céleste; l’un, à l’Orient, celui de
  l’âme masculine, l’autre, celui de sa pure Fiancée, à l’Occident. Rapides
  comme l’éclair, ils s’avancent, se rapprochent et, en une durée
  inappréciable, se sont confondus en une immense Auréole lumineuse, au milieu
  d’une explosion formidable d’accords séraphiques et de voix mélodieuses,
  rendant grâces à l’Eternel de l’Etre nouveau qui vient de se reconstituer en
  son intégralité spirituelle, l’Etre radieux, le nouvel Ange ravi dans sa
  divine extase !  Il ajoute : « Quand vous
  unissez ensemble la flamme de deux gaz différents, la nouvelle lumière
  obtenue par cette combinaison est plus que doublée : il en est de même pour
  les facultés de l’Esprit réintégré ». Ainsi les applications de l’Art
  Royal sont-elles aussi insaisissables qu’infinies. Car il est l’Art de la
  mise en en Œuvre de la volonté divine dans les différentes strates de la
  Manifestation, par les alchimistes, pour la réalisation du Grand Œuvre. | |||
| LE
  GRAND  ŒUVRE  DÉVOILÉ  -  CORRESPONDANCES
  ALCHIMIQUES | François 
  TROJANI | ÉDITION 
  ARQA |  2010 | ||
| 
 Mais
  que sont ces énumérations de noms épars : Graal
  – Pierre Philosophale – Œuvre au rouge
  – etc… Ces considérations  exceptionnelles sur l’alchimie
  pérenne, permettront sans doute au lecteur soucieux de découvrir des clés
  inédites sur la Science Sacrée, d’avancer encore, et de puiser à la source
  par les réponses apportées dans cet ouvrage. Le Grand Œuvre dévoilé n’est pas
  un livre de recettes, ni un catalogue de formules éculées sur une alchimie
  opérative galvaudée, ou pire encore sur une pseudo
  alchimie spirituelle peuplée de gourous à la mode New Age.  Le
  Grand Œuvre dévoilé est avant tout un livre d’alchimie, autrement dit un
  témoignage incontournable sur la transcendance des formes, écrit par un
  auteur guerrier aguerri au feu du creuset, un logographe ayant comme arme la
  connaissance, et la Foi comme bouclier, mais qui, pour autant, n’en oubli pas de rester dans l’ombre des cathédrales pour
  mieux privilégier son œuvre aujourd’hui dévoilée. | |||||
| LE
  GRAND TRAITÉ D’ALCHIMIE ou la NATURE DÉVOILÉE | 
 | Edition
  J de Bonnot |  1999 | 
| Travail
  collectif vers 1600. De nombreuses illustrations d’alchimistes moyenâgeux. La
  traduction est celle de Dufournel 1772 Le
  Grand Traité d’Alchimie ou La Nature dévoilée Une somme alchimique rédigée à
  la fin du Moyen Âge sous le titre étrange de Aurea Catena Homeri L’Alchimie
  des ténébreux archi-mages révèle ses brûlants secrets à nos chercheurs
  d’avant-garde. Cet ouvrage n’est pas un grimoire. C’est une des rares
  versions non chiffrées qui nous soient parvenues du fond des âges. C'est
  aussi un rare grand traité ancien non codé, publié ne varietur d’après la
  première et rarissime traduction française imprimée en 1772 par Dufournet et
  enrichi de nombreuses illustrations parlantes des XVIe et XVIIe siècles.  Un
  immense « contribut » à la science moderne L’alchimie, restaurée
  dans sa dignité, apparaît comme la mère avérée des sciences chimiques et
  physiques. Maintenant, il est prouvé que la plupart des mémorables et
  géniales intuitions des alchimistes étaient fondées : transmutation de
  la matière, découverte des médicaments de base, de l’éther et de
  l’homéopathie à partir de poisons fortement dilués, mise au point de nombreux
  procédés de distillation, théorie des atomes suivie de nos jours par celle
  des électrons à l’origine de l’énergie atomique, de changement des métaux en
  d’autres métaux à partir des modernes accélérateurs de particules, etc. Ses
  formules symboliques, enfin décryptées, se rencontrent aujourd’hui dans les
  écrits de nos penseurs les plus avancés Notre
  édition du Grand Traité d'Alchimie comprend aussi les fameuses et fulgurantes
  Opérations hermétiques de Basilus Valentinus de l’Ordre de Saint-Benoît et in
  fine indispensable Glossaire de terminologie alchimique. Un vrai trésor
  iconographique vient rehausser ces commentaires aussi curieux qu'insolites.
  De format in-octavo (14 x 21 cm), relié plein cuir ébène et or 22 carats sur
  les plats et le dos, cet exemplaire unique provient d'une précieuse édition
  réalisée en 1999. | |||
| LE LIVRE DES FIGURES HIÉROGLYPHIQUES | Nicolas
  FLAMEL | Edition
  SAVARY |  1993 | ||
| 
 | |||||
| le matin des alchimistes | J.L.
  caradeau | Edition
  TRAJECTOIRE |  2002 | 
| Lorsque
  Louis Pauwels et Jacques Bergier
  publient, en 1960, le « Matin des Magiciens », ils y exposent l’activité
  volcanique de la pensée occidentale, l’éblouissante éruption du savoir !  Jean-Luc
  Caradeau a travaillé, ici, sur un sujet plus hermétique où la clarté de l’or
  obtenu par le Grand Œuvre n’est en fait qu’une façon d’exprimer la recherche
  de l’immortalité. Mais le matin des Alchimistes est plus symbolique que celui
  des Magiciens. Car le plomb à transformer c’est soi-même ! L’alchimie
  est aussi spirituelle. Le soufre, le sel et le mercure, les trois composants
  de la matière, sont énergies spirituelles. L’âge de l’or n’est-il pas l’âge
  d’or ? On voit que le matin n’est pas prêt de s’achever. 
 
 | |||
| LE
  MONASTÈRE DE CIMIEZ.  ALCHIMIE – SYMBOLISME ET TRADITION | BERNARD 
  CHAUVIERE | ÉDITIONS 
  ARRAKIS |  2009 | ||
| 
 Elles
  risquent même de disparaître si les travaux urgents ne sont pas entrepris,
  bien que l’ensemble du monastère soit classé au titre des monuments
  historiques depuis 1993. Il a semblé opportun que les amateurs de symbolisme
  religieux, de la science d’Hermès, ainsi que tous les hommes et femmes de
  bonne volonté, puissent enfin avoir sous les yeux la totalité des fresques
  symboliques. Il
  faut bien admettre aussi que rarement, l’alchimie et son symbolisme furent
  exprimés avec autant de précisions, en un lieu consacré à la religion,
  sachant toutefois que ces représentations offrent elles-mêmes une résonance
  aux mystères de la foi chrétienne. De
  ce double aspect, il convient d’éviter toute assimilation hâtive et gratuite,
  toute confusion malheureuse et de le replacer dans l’histoire de l’alchimie
  elle-même du XVIIe siècle finissant, face aux nouvelles philosophies. | |||||
| LE MYTHE D’HERMÈS | Pierre Gordon | Edition Arma Artis | 1985 | 
| Comme
  tous les vieux mythes qui recouvrent une signification profonde, celui d’Hermès est, au premier abord, un tissu
  d’enfantillages, d’incohérences, et de non sens. Ce
  dieu naît dans une grotte du mont Cyllène, au nord ouest
  de l’Arcadie, il a pour mère la nymphe Maïa, à qui Zeus avait rendu des
  visites nocturnes. Aussitôt né, il sort de son berceau pour aller en maraude,
  son but principal est de mettre la main sur les troupeaux d’Apollon. Devant
  une caverne. Devant une caverne, il rencontre une tortue qui rampe, il lui
  ôte la vie, et dans le creux de la carapace, tend une peau de bœuf, il ajuste
  ensuite sur cette peau des baguettes de roseau, et des intestins de
  mouton : La lyre est découverte.  Après
  la chute du jour, il se faufile vers les montagnes de Piérie, où se trouvent
  les 50 vaches d’Apollon, il les amène à reculons pendant la nuit, après avoir
  attaché sous ses pieds des branches feuillus d’arbustes. Parvenu sur le bord
  de l’Alphée, il les enferme dans un antre, et en tue deux, non pour les
  manger mais se donner le plaisir de les sacrifier. Il invente à cette
  occasion le feu en faisant tourner une tige de laurier dans un morceau de
  bois tendre. A l’aube il regagne son berceau, sur le mont Cyllène ;
  Apollon ne tarde pas à s’apercevoir du rapt, et, grâce à ses facultés de
  clairvoyance, à trouver le coupable. Un vieillard affirme du reste avoir vu
  passer l’enfant et les vaches, mais le petit Hermès nie avec effronterie et
  adresse à Zeus, qui n’est nullement dupe de ses arguties, s’en amuse, et le
  condamne à restitution. Il se réconcilie avec Apollon. Celui-ci
  est loin toutefois d’être complètement rassuré, il craint pour son arc ;
  d’autant plus qu’Hermès est fertile en tours, attestant son habileté (il se
  transforme notamment en brume pour passer par le trou d’une serrure). Un
  accord est finalement établi et Hermès donne sa lyre à Apollon en échange de
  la copropriété des vaches. Apollon lui fait en outre cadeau d’un fouet et
  d’une baguette, puis révèle à Hermès où se trouvent les Thries, vénérables
  sorcières en possession d’initier à l’art divinatoire (ces prophétesses
  recouraient aux petits cailloux sacrés appelés triai, que l’on jetait à la
  manière des sorts. D’autres vols ont été attribués à Hermès, tel le vol du
  trident de Poséidon, l’épée d’Ares, la ceinture d’Aphrodite et les flèches
  d’Apollon. Il tranche la tête du géant Argus chargé par Héra de surveiller la
  génisse Io, amante de Zeus. Son dada est le bétail, il est d’ailleurs souvent
  représenté avec une brebis dans les bras ou sur les épaules. Telle sont les principales informations fournies par un hymne homérique fameux sur l’enfance d’Hermès. Cela peut paraître étrange que ce récit ai pu être récité lors de cérémonies initiatiques, mais à cette époque le merveilleux faisait parti des cérémonies. Hermès est souvent représenté avec un double visage, précédent ainsi le Janus romain, on le symbolise également comme le dieu de la fécondité animale et de la fertilité, l’analogue du dieu Pan, lequel était du reste tenu pour son fils ou son frère. . Il est également le conducteur des hommes aux enfers, il est la divinité des chemins et le protecteur des voyageurs, il est le gardien des portes – comme le Janus romain – Alors
  comment expliquer que ce dieu espiègle aux exploits disparates et chaotique
  soit devenu à la longue l’Hermès Trismégiste,
  le Maître des pensées transcendantes, le dispensateur de la lumière cachée,
  le révélateur des secrets initiatiques ? Les exégètes qui ont travaillé
  sur Hermès sont très partagé, certain tiennent Hermès pour une divinité
  solaire ou pour l’incarnation de l’aurore, d’autres y voit un dieu du vent,
  le crépuscule ou l’hypostase de l’obscur, mais la majorité se sont rallier à
  la phrase de Cicéron : « Hermès
  a des origines multiples. » L’auteur
  démontre qu’Hermès malgré cette multiplicité de visages se ramène à l’unité, lorsqu’on
  pose comme essence première de ce dieu l’ensemble des rites initiatiques,
  dont il fut considéré comme l’instaurateur. Au sommaire de cet ouvrage : Le rituel de mort et de résurrection – sens premier du mot
  Hermès – l’essence transcendante des hermai – Hermès bicéphale  et
  tricéphale – Hermès tétracéphale – L’hermaphrodite et l’androgyne initial –
  les travestissements initiatiques – Le caducée et les deux serpents enlacés –
  le trident d’Hermès – Hermès phallos è les hermai et leur culte – les fêtes
  d’Hermès – Hermès et le coq – l’éphèbe – la lyre , les vols de bétail – les
  chiffres de 100 et 50 – les vaches femmes et Io – les vaches d’Apollon – le
  vieillard d’Anchestos – Hermès inventeur du feu sacré – les Thries – hermès
  et le rire initiatique – les pléiades et la fille d’Atlas – Hermès
  psychopompe – Hermès dieu des voyageurs, messager de Zeus, dieu des marchands
  et des affaires –Hermès logios et logos – Hermès Thot – L’hermétisme –le
  mercure gaulois – Les autres livres de Pierre Gordon sont au chapitre 10 G - | |||
| l’entrÉe du labyrinthe  | Gilles
  pasquier  | Edition
  DERVY  |  1992 | ||
| 
 L’Alchimie
  est née en Égypte à ‘époque des Ptolémée (bien qu’il y ait là aussi
  contestation entre les « experts »). Or, à cette époque, beaucoup de « choses
  » qui nous paraissent complètement banales passaient pour être «
  merveilleuses ». Entre autre la fabrication du verre. Cette matière a
  toujours fasciné les alchimistes. C’est pourquoi il est intéressant de
  comprendre sa fabrication et sa coloration. Avec ces deux thèmes de recherche
  nous entrons déjà dans l‘antre des pré-chimistes. Fulcanelli nous signale
  qu’au Moyen Âge les verriers étaient des chevaliers qui allaient « au travail
  » avec l’épée sur le côté. Ceci n’est peut-être qu’anecdotique, du moins il
  fallait être un chevalier, dans le sens noble du terme, pour travailler le
  verre. Je vous conseille donc de lire tous les chapitres écrits sur le verre
  et & sur les pierres précieuses. Et oui, fabriquer des gemmes
  artificielles est une activité qui se rapproche énormément du travail du
  verre. Un autre conseil – d’importance - étudiez également bien le processus
  du Pourpre de Cassius (connu bien avant lui) et que vous trouverez également
  sur ce site. Le Pourpre de Cassius n’est pas la Pierre, non, mais il
  ressemble bougrement à un Ferment de la Pierre au rouge, même s’il n’a rien
  d’alchimique en lui.  | |||||
| L’ENTRÉE OUVERTE AU PALAIS FERMÉ DU ROI | EYRÉNÉE   
  PHILALETHE | Bibliotheca 
  Hermetica |  1970 | 
| Le
  traité d’Eyrénée Philalèthe : « L’entrée
  ouverte au palais fermé du Roi » fut écrit en latin et publié
  en 1666 à Amsterdam, il est considéré par tous les amateurs de la littérature
  alchimique comme l’un des chefs-d’œuvre de la philosophie hermétique. On y
  trouvera exposés, aussi clairement que le permet la discipline initiatique,
  les principes du Grand Œuvre et les
  règles fondamentales de « L’Art sacré » d’Hermès. 
 
 1/ La Sagesse, car la Pierre est qualifiée de philosophale. 2/ La Force, qui permet le combat et la victoire contre le dragon des illusions. 3/
  La Beauté, dont la Pierre possède cet éclat incomparable. 
 | |||
| LE PHÉNIX D’OR OU L’HOMME DIEU | Josseline Docquir | Edition Ramuel | 1998 | ||
| 
 Le phénix est, dans l'Egypte
  ancienne, un symbole des révolutions solaires : il est associé à la ville
  d'Héliopolis. Il se pourrait toutefois que cette cité du soleil ne
  soit pas originellement celle d'Egypte, mais la Terre solaire
  primordiale, la Syrie d'Homère. Le phénix, disent les Arabes, ne peut se
  poser ailleurs que sur la montagne de Qâf, qui est le pôle, le centre du
  monde. Quoiqu'il en soit, le phénix égyptien ou Benou, était associé au cycle
  quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil ; d'où
  son rapport avec la régénération et la vie. Comme il
  s'agissait, en Egypte, du magnifique héron pourpré, on peut évoquer le
  symbole de régénération qu'est l'oeuvre au rouge alchimique. Les
  Taoïstes désignent le phénix sous le nom d'oiseau de cinabre (tanniao),
  le cinabre étant le sulfure rouge de
  mercure. Le phénix correspond d'ailleurs, emblématiquement, au Sud, à l'été,
  au feu, à la couleur rouge. Son symbolisme est de même en rapport avec le
  soleil, la vie et l'immortalité. Le phénix est une monture des Immortels. Il
  est l'emblème de Nlukoua qui inventa le cheng, instrument de musique
  en forme de phénix, imitant le chant surnaturel du phénix. Le phénix mâle est symbole de félicité
  ; le phénix femelle est l'emblème de la reine, par opposition au dragon
  impérial. Phénix mâle et phénix femelle sont ensemble symboles d'union,
  de mariage heureux. Encore les phénix de Sia-che et Long-yu,
  s'ils manifestent le bonheur conjugal, conduisent-il les époux au paradis des
  Immortels. C'est un phénix qui révéla à Pien-ho la présence du jade
  dynastique des Tcheou, symbole d'immortalité, et c'est le Fong-Hoang,
  manifestation du pur yang, qui apparaît lors
  des règnes heureux.      Al-jili fait du phénix
  le symbole de ce qui ne tire existence que de son nom ; il signifie ce qui
  échappe aux intelligences et aux pensées. Ainsi, comme l'idée de phénix
  ne peut être atteinte que par le nom qui la désigne, Dieu ne peut être
  atteint que par l'intermédiaire de ses Noms et de ses Qualités. Cet oiseau magnifique et
  fabuleux se levait avec l'aurore sur les eaux du Nil, comme un soleil ; la
  légende le fit se consumer et s'éteindre comme le soleil, dans les ténèbres
  de la nuit, puis renaître de ses cendres. Phénix évoque le feu créateur et
  destructeur, dont le monde tient son origine et auquel il devra sa fin ; il
  est comme un substitut de Shiva et d'Orphée. Il est un symbole de la
  résurrection, qui attend le défunt après la pesée des âmes (Psychostasie),
  s'il a dûment sacrifié aux rites et i sa confession négative a été
  jugée véridique. Le défunt devient lui-même phénix. Le phénix porte souvent
  une étoile, pour indiquer sa nature céleste et la nature de la vie
  dans l'autre monde. Le Phénix est le nom grec de l'oiseau Benou ;
  il figure à la proue de nombreuses barques sacrées, qui vont déboucher
  dans l'immense embrasement de la lumière... symbole de l'âme universelle
  d'Osiris qui se créera sans fin d'elle-même, tant que dureront le temps et
  l'éternité. La pensée occidentale latine
  devait hériter du symbole concernant le phénix, oiseau fabuleux dont le
  prototype égyptien, l'oiseau Benou, jouissait d'un prestige extraordinaire,
  en raison de ses caractéristiques. Chez les Chrétiens, il sera, à partir
  d'Origène, considéré comme un oiseau sacré et le symbole d'une
  irréfragable volonté de survie, ainsi que la résurrection, triomphe de la
  vie sur la mort."  Selon Ted Andrews, dans Le
  Monde enchanteur des Fées (1993, 2006), "le phénix est cet
  oiseau légendaire qui, après avoir été consumé par le feu, renaît de ses
  cendres. Plusieurs contes et légendes font référence à ce mythe. Le héros vit
  jusqu'à un âge avancé et le phénix apparaît immédiatement avant ou après sa
  mort. Bien que mort, le héros peut revivre. Pourvu de plumes dorées
  et rouges, d'une tête de faisan et d'un long plumage, le phénix remue le
  corps et l'âme. Dans la mythologie chinoise, le plumage réunit cinq nuances
  et produit un son mélodieux mêlant cinq notes. En Égypte, le phénix est
  associé au culte de Râ, le dieu-soleil. Même dans le christianisme, il
  symbolise la mort et la résurrection de Jésus. Selon la tradition, il ne peut
  exister qu'un seul phénix à la fois, et celui-ci vit pendant 500 ans. Puis,
  il pond un œuf d'or, est consumé par le feu, et un nouveau phénix émerge de
  l'œuf et s'élève des flammes. C'est un ancien symbole du soleil et de la
  résurrection - de la vie après la mort. Il représente l'âme immortelle,
  l'amour, la jeunesse éternelle, et même l'autonomie. C'est l'une des rares
  créatures fantastiques qu'il peut être amusant de rechercher. La période la
  plus propice à cette recherche est le petit matin, quand le soleil de l'aube
  est à son apogée, ou le soir, lorsque le soleil lance ses derniers rayons. Le
  printemps et l'automne sont les saisons les plus favorables. Le parfum de la
  myrrhe l'attire. Si vous le rencontrez, vous êtes en droit d'espérer renaître
  au cours de votre vie. Une telle rencontre est toujours vivifiante et
  bénéfique. Elle annonce une vie nouvelle, un regain d'énergie et un recommencement." Au sommaire de cet ouvrage : Les temps qui viennent et les temps qui sont – Révélations – Le Monde et les mondes – La fraternité blanche – L’Homme qui était avant l’homme – Naissance de l’homme création des divers corps – Le corps physique et les corps subtils – Les énergies et l’énergie – La flamme spontanée et l’Orient – les cinq sens ou les cinq entités psychiques – Le pouvoir de la pensée - | |||||
| LE PROCÉDÉ DE Mr D’ANVERS | FABRICE
  BARDEAU | Edition
  SAVARY |  1993 | 
| Tous
  les petits secrets symboliques de l’alchimie sont ici dévoilés l’œuf
  philosophique et le feu y sont décrits avec minutie. Ce
  document exceptionnel fut découvert  il y a quelques années, ce
  manuscrit unique fut rédigé en 1722. Inédit à ce jour, ce document
  exceptionnel, écrit par un authentique adepte, et le texte le prouve, est
  riche d’enseignements et dévoile des secrets dont les adeptes se gardent bien
  de parler ordinairement.   On
  trouve ainsi des renseignements sur : « L’œuf philosophal et sa
  capacité » ; « La variabilité du rapport du (M.A.) et de l’ʘ,
  en fonction du vol des Aigles » ; les Fourneau secret ;
  « Les trois Feux » ; etc. et bien d’autres conseils sur les
  différents points de la pratique opérative.   D’Anvers se montre laborieux et quelquefois, un peu « envieux » dans le cours des ses descriptions des manipulations, comparativement à Flamel qui est souvent plus explicite. Mais, l’un et l’autre se complètent harmonieusement. Enfin, pour plus de clarté et pour en faciliter l’accès, nous avons pris le soin d’expliciter les symboles alchimiques qui pouvaient être un obstacle à la compréhension de ce document qui devrait satisfaire les amateurs éclairés et les passionnés du Grand Art d’Alchimie. | |||
| LE  ROSAIRE  DES  PHILOSOPHES | Traduction
  du latin et Préfacé   par  ÉTIENNE 
  PERROT | ÉDITION 
  LA  FONTAINE  DE  PIERRE |  2001 | 
| Le Rosaire des philosophes est l’un des écrits les plus lus et
  commentés des alchimistes. On peut en dater la composition à la première
  moitié du XIVe siècle, mais il n’a rien perdu de son actualité, puisque, au
  XXe siècle, C.G. Yung utilisa les gravures qui illustrent ce traité
  comme support de réflexion pour son livre : La psychologie du
  transfert. Entrer
  dans cet écrit, c’est laisser à la porte une certaine raison pour plonger
  dans une logique différente, un langage autre, celui des symboles et des
  images. La désorientation qui en résulte permet de se retrouver en prise
  directe avec la vie de l’âme et avec la langue paradoxale de l’inconscient.
  Vient alors une ouverture à la nature même des processus qui habitent le
  monde de la psyché et le monde de la matière. Les
  alchimistes s’efforçaient de comprendre la nature extérieure. Ce faisant, ils
  dévoilaient les mouvements de la nature intérieure, comme si nature
  extérieure et nature intérieure se répondaient. Le respect de la nature était
  au cœur de leur démarche et l’on trouve très fréquemment sous la plume de
  l’auteur du Rosaire des Philosophes, la recommandation de ne rien faire qui
  soit contraire à la nature, de ne rien brusquer (l’impatience du diable) de
  ne pas se décourager, mais d’accepter de revenir sans cesse sur un point,
  dans une « réitération » que l’on retrouve inévitablement dans tout
  travail approfondi sur soi-même. A ce prix, qui est celui d’une
  désappropriation et d’une transformation et transmutation, se révèle ce qui
  fait l’essence de la vie. | |||
| les alchimistes | Jean
  biÉs | Edition 
  Ph. Lebeau |  2000 | ||
| 
 Les alchimistes utilisèrent sans malice les symboles de la
  foi chrétienne tout simplement parce qu'ils 'collaient' avec les arcanes de
  leur propre gnose" "L'usage d'une terminologie d'obédience
  chrétienne, justifiée par l'environnement culturel, de plus en plus sollicité
  en Occident pour symboliser la recherche alchimique, peut égarer le lecteur.
  Les références à la Passion du Christ, à sa descente aux Enfers et à sa
  Résurrection ne sont pas des leurres mais des 'renvois' symboliques destinés
  à faire entendre le sens profond des opérations dans l'athanor et le
  creuset."  " Le terme d'"alchimie" au sens strict du
  mot suggère un stade préliminaire ou primitif de la chimie. Cependant,
  l'alchimie n'a jamais été une proto-science bien qu'elle partage avec la
  science le même objectif, la conquête du savoir, le but ultime étant de
  parvenir à la connaissance de soi et à la complétude. Dès le début,
  l'alchimie a eu une dimension transcendantale, un souci éthique et une
  approche mystique tout à fait étrangers à la méthodologie scientifique
  moderne. La Pierre Philosophale est le terme qui désigne
  l'objet du travail de l'alchimiste, il souligne le fait que la quête de
  l'alchimiste vise " la Connaissance d'Or " (aurea apprehensio).
  L'importance fondamentale de cette notion dans les écrits alchimistes
  provient du fait que l'alchimiste acquiert la connaissance à laquelle il
  aspire au cours de sa quête, la recherche étant plus importante que la
  récompense. La recherche est la récompense puisque la connaissance, autrement
  dit la conscience de soi, est la condition préalable à la liberté qui est le
  but ultime de l'alchimie " " La confusion faite au sujet de la
  véritable nature de l'alchimie avait pour origine l'interprétation littérale
  de ce qui est censé être métaphorique. Quand les premiers alchimistes
  parlaient de transmuter un métal ordinaire en or, ils identifiaient le 'métal
  de base' plomb ou or métallique (aurum vulgi) à, respectivement, l'ignorant
  ou le néophyte, et l'or, appelé or philosophique (aurum philosophorum)
  à la Compréhension d'Or (aurea apprehensio) qui est l'objectif à
  atteindre par l'adepte.  " Dès les premiers temps, l'alchimie a eu une double
  face : d'une part, un travail chimique pratique en laboratoire ; d'autre
  part, un processus psychologique, en partie consciemment psychique, en partie
  inconsciemment projeté et vu à travers les diverses transformations de la
  matière. " " Certes, on peut penser que la psychologie peut ôter à
  l'alchimie son vêtement de mystère, mais elle ne déchiffre pas le secret du
  secret. C'est pourquoi l'on doit s'attendre qu'une époque à venir considérera
  également notre recherche comme métaphorique et symbolique, de même que nous
  l'avons fait pour l'alchimie. On verra alors le mystère du Soi développer un
  aspect qui est aujourd'hui encore inconscient pour nous, quoiqu'il se trouve
  impliqué dans nos formulations, mais d'une façon si voilée que le chercheur
  de demain se demandera à son tour si nous savions ce que signifiaient les
  mots que nous employions. "  En
  dépit de leur 'méthode hérétique' (elle l'était incontestablement) les alchimistes
  ont montré dans leur attitude vis-à-vis de l'Eglise chrétienne plus de
  perspicacité que certains modernes philosophes des Lumières "  L'alchimie " est véritablement un mouvement spirituel
  secret et compensatoire de la doctrine religieuse officielle, de la même
  façon que les rêves sont en partie complémentaires et en partie
  compensatoires par rapport à la conscience du rêveur." " Je suis
  d'avis que l'espoir des alchimistes de tirer l'or philosophique, la panacée,
  ou la pierre miraculeuse de la matière d'une part, est une illusion déterminée
  par des projections, mais d'autre part, correspond à certains faits
  psychiques qui sont d'une grande importance dans la psychologie de
  l'inconscient. " " L'alchimie mérite une mention spéciale.
  Importante parce qu'elle a conservé et transmis les doctrines hermétiques de
  l'antiquité tardive, elle l'est aussi pour le rôle qu'elle a joué dans
  l'histoire de la culture occidentale. " 
  " La fonction primordiale, fondamentale, de l'alchimie : être une
  science cosmologique et sotériologique." Cette fonction s'est altérée
  pour céder la place peu à peu à une science empirique, de laboratoire.  cosmologie : science qui étudie les lois de l'Univers, de
  son fonctionnement dans son ensemble.  Ainsi 'Hermès
  Trismégiste', avec le néoplatonisme et le kabbalisme, aurait joué un rôle
  d'une importance insolite dans la formation de la destinée humaine au cours
  de cette période où il exerçait une glorieuse ascendance sur l'esprit
  occidental. " L’auteur nous invite à explorer : L’Art suprême  -  Le
  mystère des origines  -  Grimoires et figures  -  Entre
  ombre et lumière  -  L’Europe alchimique  -  La quête
  initiatique dans le secret des mots  -  Le livre des merveilles et
  le message mythologique  -  Un monde imaginal  -  Les
  faiseurs d’or et l’alchimie intérieure  -  Sous l’écorce des
  pierres  -  Les fondements du Grand Œuvre  -  La materia
  prima et les trois énergies  -  L’alchimiste au travail 
  -  Les métamorphoses  -  Le Magistère des Sages  -  L’œuvre
  au noir, au blanc et au rouge  -  Alchimie et christianisme 
  -  Carl Gustav Jung et l’alchimie revisitée  -  Le nouvel
  Hermès  - | |||||
| les 12 clÉs de la philosophie  | Le
  Frère basile valentin  | Edition
  de MINUIT |  1956 | ||
| 
 
 Ce point, capital selon nous, dont le grand intérêt nous mut à le
  mentionner dans notre préface, vaut que nous le signalions de nouveau, ne
  serait-ce que pour affirmer, en même temps, combien se montre heureux le
  choix que firent MM. Lindon et Lambrichs, aux Éditions de Minuit, avec La Pratique et Les Douze Clefs, dans le
  nombre considérable de ces livres rendus plus précieux par leur extrême
  rareté. Au sommaire de cet ouvrage : Introduction – Épigramme de Michel Maier sur la Pratique de
  Basile – Préface de Basile Valentin – De la Grande Pierre des Anciens Sages –
  Première Clef – Deuxième Clef – Troisième Clef – Quatrième Clef – Cinquième
  Clef – Sixième Clef – Septième Clef – Huitième Clef – Neuvième Clef – Dixième
  Clef – Onzième Clef – Douzième Clef – « De la Première Matière de la
  Pierre Philosophique » – Bref Appendice – « Explication du
  Soufre » – « Sentiment sur le Sel des Philosophes » – Grâces à
  Dieu – Addition – Index alphabétique  | |||||
| LES 12 PORTES D’ALCHIMIE | George 
  RIPLEY | Edition
  TREDANIEL |  1979 | ||
| 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 | |||||
| LE SECRET DU SEL | Elias Artista Hermética | Edition Ramuel | 2005 | ||
| 
 Le sel, ses origines, ses divers composants, les quatre
  unités, nombreuses sortes de sel, trois sortes de sel pour la cuisson, le sel
  essence de la terre, le sel des métaux, la beauté du sel dispensé par le
  soleil, la lune et les étoiles, le mercure blanc et le sulphure
  rouge, l’acidium est un acide épaissi par le
  soleil, de la putréfaction, le sel n’est pas un minéral, origine du salz, l’homme fait de sel, l’offrande du sel, l’alliance
  du sel, caractère du sel, les statues de sel, su sel qui, en son corps, est
  dissous dans le subtil, comme la semence masculi
  dans les réceptacles de semence, pourquoi l’homme doit utiliser le sel, un
  mercure colorant dans le sel, du sel des métaux, un minéral dans lequel le
  soufre du soleil est très puissant, le jugement de Basile Valentin sur le
  sel, la comparaison du sel avec le Christ, des allégories de la Turba de Fictuld, le sel : clef universelle, le sel
  minéral en particulier vitriol, nitrate de sel, le vitriol mélangé au  salmiac, le testament d’or. | |||||
| LES  FABLES  ÉGYPTIENNES  ET  GRECQUES 
  - 2 Tomes  | A.
  J. PERNETY | ÉDITION 
  ARCHÉ   MILAN |  2004 | 
| A
  travers des fables, des légendes et des mythes égyptiens et grecs, le moine bénédictin A. J. Pernety nous donne
  une explication hermétique et alchimique du Grand
  Œuvre. Les anciens sages en parlant de ce Grand Œuvre disaient que c’était une
  médecine qui gérait tous les maux. Pernety nous dit la même chose mais en
  langage symbolique, ésotérique et hermétique.  Ces
  fables, ces mythes et ces légendes nous donnent des exemples archétypaux de
  ces opérations magiques, alchimiques, hermétiques et merveilleuses qui nous
  indiquent comment se soigner, comment évoluer, comment chercher et trouver
  les diverses manières de voyager sur le sentier spirituel de la vie et y
  trouver le bonheur dans sa propre transformation et transmutation. Pernety commente dans le premier tome les opérations
  suivantes : La Nature, la Lumière, l’homme, les
  éléments, la terre, l’eau, le feu, l’air, les opérations de la nature, la
  différence entre les trois règnes de la nature, le règne minéral, végétal et
  animal, les mixtes, l’humide radical, l’harmonie de l’univers, traité de
  l’œuvre hermétique, aphorismes de la vérité des sciences, la clef des
  Sciences et de la nature, le secret, les noms qu’ont donné les Anciens a leur matière, le feu en général et le feu philosophique
  en particulier, la calcination, la solution, la putréfaction, la
  fermentation,  l’Elixir, la quintessence, la teinture, les vertus de la
  Médecine, les maladies des métaux. Dans le second tome il commente les fables suivantes : Les hiéroglyphes des Egyptiens, les dieux de l’Egypte,
  Osiris, Isis, Horus, Typhon, Harpocrate, Anubis, Canope, les Rois d’Egypte et
  les monuments élevés, Simandius, le bœuf Apis, le chat, le chien, le lion, le
  bouc, le crocodile, le cynocéphale (Thot), le bélier, l’aigle et l’épervier,
  l’Ibis, le lotus et la fève d’Egypte, le colocafia, du perfea, du musa ou
  amusa, les allégories ayant un rapport avec l’Art Hermétique, la conquête de
  la Toison d’Or, le retour des Argonautes, l’enlèvement des pommes d’Or du
  jardin des Hespérides par Hercule, l’histoire d’Atalante, la biche aux cornes
  d’Or, Midas, l’Âge d’Or, les pluies d’Or, la guerre de Troie avec Achille,
  Hélène, Ajax, Agamemnon, Pyrrhus, histoire de Saturne, de Jupiter, de Junon,
  de Pluton, de Neptune, de Vénus, de Pallas, de Mars, de Vulcain, d’Apollon,
  d’Orphée, d’Esculape, de Diane, de Mercure, de Bacchus, de Persée, de Léda,
  de Castor et Pollux, d’Europe, d’Antiope, l’enlèvement de Proserpine, Adonis,
  les travaux d’Hercule, les jeux méditerranéens, les amazones, Anthée,
  Prométhée délivré, le palladium, Enée et sa descente aux enfers, les chevaux
  de Rhésus. | |||
| les messes basses de nicolas flamel  | mathias | Edition
  du  PRIEURÉ  | 1993 | ||
| 
 La légende de « l’alchimiste » À 27 ans, Nicolas Flamel achète sa première maison et se
  montre très généreux en multipliant les donations. Le clerc est devenu un
  bourgeois influant et fortuné après avoir investi dans l’immobilier au temps
  de la dépression économique de la Guerre de Cent Ans et en épousant Pernelle,
  une riche veuve. Lorsqu’il meurt le 22 mars 1418, l’"enfant de
  Pontoise" a gagné une grande place dans la mémoire collective. Mais sa
  fortune intrigue et les spéculations vont bon train. On attribue sa richesse
  à ses connaissances en alchimie. Grâce
  au Livre d’Abraham le Juif et à un voyage en Espagne, Nicolas Flamel aurait
  selon les rumeurs découvert le secret de la pierre philosophale. La légende
  véhiculée par le poète Robert Duval et le médecin Jacques Gohory sera reprise
  dans leur livre "Le livre des figures hiéroglyphiques", paru en
  1612. Cet ouvrage, qui rencontre un énorme succès, se veut être la traduction
  d’un texte de Nicolas Flamel traitant d’alchimie. Néanmoins, le vocabulaire
  et des anachronismes prouveront que la source de ce texte date en réalité du
  XVIème siècle. Mais le Pontoisien est déjà le plus célèbre alchimiste
  français. Le mythe a triomphé.  | |||||
| les neuf preux d’anjony gardiens de
  la voie alchimique | R. camou | A.C.V. |  1999 | 
| Depuis
  qu’en 1926 est paru, sous le nom de Fulcanelli, l’ouvrage intitulé « Le
  Mystère des Cathédrales », tout quêteur des sciences secrètes se prend à
  subodorer un sens cryptographique à maintes représentations religieuses ou
  profanes – sculptures, fresques, gravures, emblèmes. Ces
  messages codés jouent sur un répertoire qui va de la rose du jardin
  hermétique au bestiaire fabuleux où se côtoient dragons, sirènes, griffons et
  salamandres, jusqu’à sous-tendre légendes et mythologies peuplées de dieux et
  de héros. Le
  monde entier prête sa scène au « théâtre chimique », afin d’y exposer, sans
  le trahir, l’ensemble du processus opératif. Les arcanes de l’Art majeur ne
  se révèlent qu’à ceux-là seuls qui en possèdent les clés. Ce qui confère à l’alchimie le rôle privilégié de miroir de la
  Tradition Universelle. | |||
| LES NOCES  CHYMIQUES  DE  CHRISTIAN 
  ROSENCREUTZ | VALENTIN  
  ANDRÉAE | ÉDITIONS
  TRADITIONNELLES |  1994 | ||
| 
 1e
  jour :
  Alors que C.R (Christian Rosenkreutz)
  est en prière et se prépare à la fête de Pâques, il a la visite d’une
  apparition (qu’il appelle Fama, mais qui s’appelle Alchimia). Cette vision
  lui demande d’aller à un mariage royal. R.C accepte et se met en route
  aussitôt, après avoir cousu sur un manteau blanc 2 rubans rouge en forme de
  croix et orné son chapeau de 4 roses rouges. C.R. fait un drôle de songe, il
  est dans une tour profonde et obscure avec d’autres personnes qui luttent
  pour en sortir, avec de temps en temps une lumière insupportable – ceci
  rappelant la caverne de Platon – puis les prisonniers sortent à l’aide d’une
  corde que leur envoi C.R. – il reçoit une médaille en or à l’effigie du
  soleil levant - 2e
  jour :
  Il arrive au château où il se trouve devant 4 chemins, lequel prendre ?
  l’un est long et périlleux (voie humide), l’autre est court et difficile (
  voie ascétique) le 3e est la Voie Royale- le 4e lui est
  interdit, c’est la 11e porte alchimique et anagogique. Il est aidé
  par une colombe ((symbole de l’âme) et laisse le corbeau pour le moment. Puis
  il s’annonce comme « Un frère de la Rouge
  Rose+Croix », il est admis et passe encore 2 autres portes
  portant des symboles d’un lion (égo). Ces épreuves étant terminées, il
  pénètre dans une grande salle où sont rassemblées des personnes qui se
  vantent, le tout baignant dans une musique douce. Puis arrive une vierge qui
  annonce l’arrivée du Roi et de la Reine, mais également qu'’il va y avoir
  l’épreuve de la pesée : « Afin qu'’aucun imposteur ne se trouve ici, que nul coquin
  n’aveugle les autres, et que, dans le calme sans trouble, vous soyez élus
  pour les noces très pures, il faudra, demain, supporter que chacun d’entre
  vous soit pesé et que soit clairement mesuré ce qu'’en soi, chacun a oublié » 3e
  jour :
  La scène du jugement de la pesée : 3 groupes sont formés autour d’une
  balance en or, la balance ayant 7 poids différents. R.C refuse de participer
  à cette pesée. L’épreuve fait le tri entre les bons et les imposteurs, alors
  R.C participe à cette épreuve qu'’il gagne facilement. On lui remet un habit
  de velours rouge et des feuilles de laurier. Puis c’est la scène des 10
  sentences et des 10 anecdotes. Un grand banquet réunit tous les invités
  (candidats) qui sont présenté à tour de rôle, et tous possèdent
  « l’insigna » c'est-à-dire l’Ordre de la Toison d’Or (golden
  fleece) et celui du Lion volant (flying lion). Après quelques épreuves
  dont il triomphe, il reçoit une branche de laurier et un habit de velours
  rouge. Puis viennent les cérémonies et la visite de plusieurs pièces du
  château, où se trouvent des objets insolites. 4e
  jour :
  C.R visite les jardins où il est confronté avec la source hermétique (Hermès)
  puis est donné la représentation d’une pièce de théâtre en 7 actes à la
  maison du soleil.  Il reçoit l’Ordre de la Toison d’Or et un
  nouveau vêtement. Fort de ces distinctions et précédé par Alchimia il gravit un escalier de 365
  marches jusqu’à la vision du Roi et de la Reine. Il a la vision des 6
  personnes royales, de l’autel et de l’ornement de la salle des Noces. Statues
  animées, pages et jeunes filles. Puis sont apporté 6 cercueils et 6 hommes de
  nature royale. Les hommes sont décapités et placés dans les cercueils, et il
  est annoncé que ces hommes reviendront à la vie le lendemain. Vision de 7
  vaisseaux et 7 flammes. Les personnes décapitées sont mises en secret dans
  les 7 vaisseaux- 5e
  jour :
  Visite des caves souterraines où se trouve un tombeau orné d’escarboucles (symbole de la passion du Christ) tombeau
  appelé Venus ou Amour. Un poème est déclamé sur Vénus qui se
  réveillera et sera mère d’un Roi. Les candidats montent à bord des
  navires  où ils atteignent la mer de la
  Plénitude et rencontrent des sirènes qui leur offrent des chants et une perle
  précieuse. Visite de la Tour de l’Olympe, lieu où doit s’accomplir la résurrection
  des personnes royales décapitées. Cette tour a 7 étages et se trouve au
  centre d’une île représentant un carré parfait, puis le jour s’achève et C.R
  se retrouve en bas de la tour dans un laboratoire, où il doit laver des
  plantes, des pierres précieuses et d’autres matières, en extraire l’essence
  et la sève (la substantifique moelle) et les mettre en flacons. Enfin
  R.C  contemple les décapités, la lune, la mer et le feu, a des
  visions/révélations planétaires et astrologiques et  tout cela dans une
  sorte de symphonie surréaliste  cosmique. 6e
  jour :
  Tout le monde est réunit à l’étage inférieur de la
  Tour où on va leur apprendre l’Alchimie
  pratique avec cornues, flacons, feu, matériau, langage,
  purifications, etc. ceci pour les transformer et les purifier. Ils passent
  ensuite  au 2e étage où chacun reçoit, soit, une corde
  (symbole de la certitude du mystique) soit une échelle (symbole de la Tour)
  soit des ailes (symbole de la pensée de ceux qui vivent dans et pour le
  Savoir). C.R reçoit une échelle qui symbolise la colonne vertébrale qui
  s’élève du plexus sacré jusqu’à la région de la pinéale (symbole de la Tour).
  On passe au 3e étage avec les symboles du coffre, du globe d’Or,
  des portes, des miroirs et de l’éclat du soleil. Un coffre est amené contenant
  les cadavres des 6 personnes royales qui seront littéralement liquéfiés. 7e
  jour :
  C.R quitte la Tour en tant que Chevalier de la Toison d’Or en compagnie de
  12  navires, chacun arborant un signe du zodiaque (celui de la balance
  pour R.C).  Vision de 500 navires dont
  l’un est fait d’or et de pierres précieuses. Arrivé à terre il retrouve le
  Roi et la Reine. Puis le gardien qui au départ lui avait fait passer les
  premières épreuves, leur lit une lettre. Enfin tous les candidats reçoivent
  les règles de l’Ordre de la Rose+Croix avec un maître mot « Purifications »,
  on leur donne le pouvoir de combattre : la
  maladie, la pauvreté et l’ignorance.
  C.R inscrit alors les mots suivants : Suma
  Scientia nihil Scire. Fr. Christianus Rosencreutz. Eques aurei Lapidis. An
  1459. (Le plus grand savoir est de savoir que nous ne savons
  rien. Frère C.R chevalier de la Pierre d’Or. An 1459) Puis
  C.R prend la place du gardien en renonçant au bonheur de jouir de tous les
  trésors spirituels, mais les dernières lignes disent  que le lendemain
  il retourna dans sa patrie. | |||||
| LES  NOCES  CHYMIQUES- VIE 
  ET  ŒUVRE DE VALENTIN ANDRÉAE | DIVERS 
  AUTEURS | EDITION 
  ARCADIA |  2008 | ||
| 
 
 Auriger
  développe
  le 4e jour des noces chymiques et donne son interprétation de
  cette pièce de théâtre en 7 actes, joué dans la maison du soleil, une pièce
  bizarre. T.
  Parter
  nous invite à faire le rapprochement entre ces noces et la cour d’Heidelberg
  en 1615 en Allemagne, cour brillante qui inspira peut être Valentin Andréae,
  mais on peut y voir également l’influence de ces noces chymiques sur les
  origines de la Rose+Croix, avec son
  action chevaleresque, issue de la croix rouge de saint Georges, de l’Ordre de
  la jarretière et des roses d’Angleterre. L’Angleterre qui va voir se
  développer très rapidement ce mouvement sous la houlette de Michael Maier
  et Robert Fludd. Jean
  Louis Brun
  dans son livre « Yi King, un chemin initiatique » 
  explique avec beaucoup d’humilité le parallèle entre l’alchimie des noces
  chymiques, le tarot et le Yi King. Dans les noces le premier jour il est dit
  que le toit de la maison se soulève et laisse passer la lumière, or la carte
  de la Maison Dieu du tarot, est cette tour qui se soulève et laisse passer
  des éclairs, assimilés à la lumière. Correspondance avec l’exagramme no 55 et le signe du taureau. Christian entame
  alors son voyage comme Hercule, plus loin il trouve son maître
  intérieur et le jardin des Hespérides, puis rejoint l’axe du monde (la
  Tour) où il va apprendre à devenir son propre guide. A travers le zodiaque et
  le Yi King, l’auteur explique ce parcours d’après une approche métaphysique,
  par la lutte de son ennemi (l’égo) et celui d’atteindre le renoncement
  suprême. Roland
  Edighoffer,
  grand spécialiste de la Rose+Croix,
  dans un bel et long article, explique la symbolique très forte de ce voyage
  initiatique au pays des symboles et de son intériorité, et donne la
  possibilité à chacun d’y voir des lectures alchimiques, historiques,
  chevaleresques, religieuses, utopiques, hermétiques, rosicruciennes,
  zodiacales, ésotériques et anagogiques. Il
  fait également le rapprochement de ce voyage avec celui de Dante dans la Divine Comédie, voyage avec Virgile,
  les épreuves, la Rose Rouge, la Vierge Marie, Béatrice, sa
  transformation et son retour. On trouve également John Dee et
  l’ouvrage alchimique qu’il fit paraître à Anvers en 1564, et qui raconte la
  transformation alchimique d’un personnage, qui revient périodiquement sur
  terre pour guider l’humanité. Livres références : Les Noces chymiques de Valentin Andréae. Editions
  Traditionnelles. 1994 B.A BA des Rose+Croix par Jean Marc Vivenza. Edition Pardès.
  2005 La lumière des Rose+Croix par Frances A. Yates. Edition
  Culture Art Loisir. 1978 Les Rose+Croix et la crise de conscience au 17e
  siècle. Par Roland Edighoffer Ed. Dervy 1998 L’utopie des Rose+Croix 
  par  Vanloo | |||||
 
| LES NOCES CHYMIQUES -
  PRACTICA LEONIS VIRIDIS | Johann Valentin Andreae | Edition Clara Fama | 2018 | 
| Publié anonymement
  en 1619, ce texte a pour dessein de révéler le sens symbolique du manifeste
  rosicrucien paru trois ans plus tôt sous le titre Les noces chymiques de Christian Rosenkreutz.
  Il se présente au début comme un traité d’alchimie décrivant un certain
  nombre d’opérations, puis se poursuit par l’explication du récit des deux
  premiers jours des Noces chymiques. L’auteur, qui pourrait bien être Johann
  Valentin Andreae, indique comment participer soi-même aux noces chymiques :
  en pratiquant l’alchimie spirituelle et en suivant une voie initiatique.  Pour accomplir le
  grand œuvre tant recherché par les alchimistes, il convient de s’interroger
  d’abord sur ses propres motivations, puis de développer en soi des vertus
  telles que la patience, la constance, la modestie, et suivre les lois de la
  nature. L’auteur décrit également les dangers et les épreuves qui attendent
  celui qui se lance dans la quête spirituelle. Ce document rare, qui complète
  la trilogie des manifestes rosicruciens du XVIe siècle, éclaire le symbolisme
  de l’alchimie spirituelle telle qu’elle est transmise par l’Ordre de la
  Rose-Croix. Nous retrouvons
  des écrits alchimiques aussi bien dans la Chine Taoïste d’il y a 4000 ans qu’en
  Egypte, en Arabie ou dans toute la Chrétienté. L’Alchimie n’est-elle pas,
  dans son sens primordial l’expression d’une Loi Divine ? C’est pourquoi dans
  la Rose-Croix d’Or nous parlons d’une Alchimie Spirituelle. Car l’oeuvre
  alchimique concerne la transformation de l’homme lui-même, et tout alchimiste
  sait que l’Athanor n’est que la présentation extérieure de sa transformation
  intérieure. Par quoi commence la fabrication de l’or selon l’alchimie
  occidentale ? Le point de départ est dans un coeur parfaitement accordé à la
  source de l’Or spirituel. La Rose-Croix désigne cette orientation comme le «
  désir du salut ». Et l’homme découvre alors le laboratoire alchimique où l’or
  sera fabriqué : c’est lui-même. | |||
| LES 33 MÉDAILLONS HERMÉTIQUES du
  portail central de notre-dame de paris  | Jacques
  trescases  | Edition
  DETRAD |  2008 | ||
| 
 Ainsi,
  « loin des morales d’Églises, des scléroses religieuses et des dogmes
  fossiles, les bâtisseurs de cathédrales, sous prétexte d’architecture, ont
  installé la Sagesse à la place qu’ils estimaient devoir lui revenir de droit
  universel ». 
 
 
 
 | |||||
| LES  TROIS  POMMES  D’OR   | ETIENNE 
  PERROT | EDITION 
  LA  FONTAINE  DE  PIERRE |  1981
   | 
| Ce
  n’est pas un hasard si notre siècle a vu à la fois la désintégration
  nucléaire et la divulgation du secret alchimique qui en est la contrepartie
  et l’antidote. Cette dernière découverte a été l’œuvre de C.G. Jung
  dont Etienne Perrot est généralement tenu pour l’héritier dans ce
  domaine. Le
  présent volume est une élucidation d’une série d’images comptant à la fois
  parmi les plus belles et les plus mystérieuses de l’hermétisme classique, les
  emblèmes de l’Atalante Fugitive de Michel Maïeur
  (1617), rompant, comme le veut l’esprit du temps, avec la règle selon
  laquelle les alchimistes expliquaient ce qui est obscur par ce qui l’est plus
  encore (obscurum per obscurius),
  l’auteur s’adonne avec allégresse au dévoilement de ce qui avait dû demeurer
  caché au long des siècles, en illustrant sa démonstration à l’aide de songes
  de contemporains. Les gravures de Michel Maïeur servent ainsi de thèmes à des
  leçons de vie conduisant à la réalisation de la totalité intérieure, qui est
  la Pierre des Sages et le « dieu terrestre ». Les trois pommes d’Or
  témoignent que la « voie de la libération » possède, dans
  l’alchimie restaurée par Jung, une expression autochtone qui n’a rien à
  envier à l’Orient. Il émane de ces pages une poésie et une fraicheur qui font
  comprendre le nom de gaie science appliqué à l’art hermétique. Les leçons alchimiques de cet ouvrage sont accompagnées des
  projections d’images empruntées au livre de Michel Maïeur, 35 illustrations
  sur les 50 de l’Atalante sont ici interprétées magistralement par Etienne
  Perrot et renforcent les explications alchimiques, ésotériques et hermétiques
  de l’auteur. 16 Leçons nous sont proposées : Seul le Soi voit le Soi    -  
  L’enfant du vent   -   La terre est sa nourrice  
  -   Lavage et ablution hermétiques   –  
  Agriculture  chymique   -   La montagne aux aigles
    -   Le vol des aigles   -  L’entrée dans
  le jardin secret   -   Des aigles chymiques à la terre
  noire ou de la tête à la queue   -   Grand Œuvre et affinités
  électives   -   L’éveil de Tchen   -
     Suivre la nature   -    De la nuit
  obscure ou nigredo    -   Epiphanie de la pierre
    -    L’évangile de l’Homme
    -   Jung continué ou l’Homme du Verseau . | |||
| le symbolisme hermÈtique
  dans ses rapports avec la franc-maçonnerie | Oswald
  wirth | Edition Dervy |  1993 | ||
| 
 La loge maçonnique, comme on le
  sait, est une image visible de la loge Invisible, tout comme le Logos est le
  déploiement de la Tri-unité des Principes. L’influence du dieu Hermès et les
  idées du sage Pythagore n’ont pas totalement disparu de ce monde
  crépusculaire que nous habitons, elles sont en fait tout ce qu’il en reste y
  n’oublions pas que les alchimistes assimilent Jésus au Mercure Solaire, au
  moins en Occident. D’autre part, sans elles le monde ne pourrait pas même
  exister, aussi bien dans le domaine des énergies perpétuellement régénératrices
  attribuées à Hermès et à sa Philosophie, que dans celui des idées-forces pythagoriciennes, dont l’ordre numérique (et
  géométrique) est aujourd’hui indispensable à la plus simple des opérations.
  La déité est immanente en tout être, et les Enfants de la Veuve, les fils de
  la lumière, la reconnaissent au sein de leur propre loge, faite à l’image du
  Cosmos.  La racine H. R. M. est commune aux
  noms Hermès et Hiram, ce dernier formant avec Salomon un parèdre où se
  conjuguent la sagesse et la possibilité (la doctrine et la méthode), la
  Tradition (Kabbale) hébraïque, qui vît naître Jésus, se signalant comme le
  vecteur de cette révélation sapientielle, royale et artistique (artisanale)
  que constitue la Science Sacrée, apprise et enseignée dans la loge par les
  symboles et les rites, « livre » codé que les Maîtres déchiffrent
  aujourd’hui, ainsi que le firent leurs ancêtres dans les temps mythiques,
  puisque la Maçonnerie n’octroie pas la Connaissance en soi sinon qu’elle
  montre les symboles et indique les voies pour y accéder, avec la bénédiction
  des rites ancestraux, qui agissent comme les transmetteurs médiatiques de
  cette Connaissance. Autrement dit que l’actualisation de la possibilité,
  c’est-à-dire l’Être, l’assurance que tout est vivant, que le Présent est éternel,
  la simultanéité du Temps, la notion de Tri-unité du Seul et Unique,
  constituent une Connaissance que les francs-maçons atteignent par
  l’expérience que procure un apprentissage graduel et hiérarchisé L’idéographisme alchimique – L’Enseignement muet – La
  Géométrie philosophale – Le Cercle – La Lumière créatrice – Soleil et Lune –
  La Croix – Le Sel – Le Nitre – Le Vitriol – La Substance animatrice – Jupiter
  et Saturne – Le Mercure – Le Triangle – Le Soufre – Le Carré – L’Équerre – La
  Swastika – Le Tartre – La Pierre des Sages – L’Initiation hermétique… | |||||
| le travail alchimique ou la quÊte de
  la perfection | O.M. aivanhov | Edition
  PROSVETA |          
  2004 | 
| Ne
  luttez pas contre vos faiblesses et vos vices, car c’est eux qui vous
  terrasseront, mais apprenez à les utiliser en les mettant au travail. Que ce
  soit la jalousie, la colère, la cupidité, la vanité, etc., il faut savoir
  comment les mobiliser afin qu’ils travaillent pour vous dans la direction que
  vous avez choisie. 
 Lorsque
  vous connaîtrez les règles de l’alchimie spirituelle vous saurez transformer
  et utiliser toutes les forces négatives que vous possédez en abondance. | |||
| LE  TRÉSOR   DES  
  ALCHIMISTES    | JACQUES  
  SADOUL | J’AI 
  LU |  1970 | ||
| 
 Peut-être, avant de condamner en
  bloc des opérations et manipulations apparemment défectueuses, les savants en
  place feraient-ils bien de se demander comment ces fols d'alchimistes ont pu
  tirer des principes aussi justes d'expériences aussi fallacieuses, alors que
  la chimie, depuis Scheele et Lavoisier, partant d'expériences rigoureuses, a
  dû brûler plus d'une fois ce qu'elle adorait la veille ? Inutile d'entamer
  ici des controverses superflues.     
  Au surplus, l'alchimie - vraie - n'a nul besoin d'aller quémander quelque
  justification que ce soit chez les tenants de la moderne physicochimie. Bien
  au contraire ! Car c'est peut-être pour avoir succombé à cette manie
  d'approbativité, pour avoir cédé au chimérique espoir de convertir quelques
  profanes aux convictions des fils d'Hermès que, de concessions en abandons,
  la plupart des hermétistes ont fini par se cantonner au seul domaine de la
  transmutation métallique, surtout depuis deux ou trois siècles - du moins
  dans leurs écrits publics.  Et
  l'impression que l'alchimie n'est rien de plus qu'une sorte de mauvaise
  chimie, compliquée d'idées biscornues et de prétentions extravagantes, est
  bien celle que doit éprouver le profane en les lisant sans préparation. Or,
  ce qui devait arriver arriva. Quelques chimistes, séduits par la largeur des
  vues philosophiques des disciples d'Hermès et impressionnés par leur
  unanimité doctrinale, ont cru de bonne foi qu'il suffirait de « rajeunir »
  une terminologie désuète, de transposer en termes de chimie moderne des
  manipulations décrites à demi-mot et de faire abstraction de la partie «
  mystique » de la doctrine pour réconcilier les inconciliables. Mais leurs
  efforts, en porte-à-faux, n'aboutirent qu'à créer un monstre hybride, baptisé
  « hyperchimie » et dont - à juste titre - ni chimistes ni alchimistes ne se
  soucièrent d'endosser la paternité, nul n'y reconnaissant plus les siens !
  Les hyperchimistes, dont François Jollivet-Castelot fut le type le plus
  représentatif, restèrent à une ou deux exceptions près (Delobel, par exemple)
  des « souffleurs » patients et tenaces autant que mal inspirés et
  malchanceux. Certes,
  la transmutation des métaux par voie alchimique est - toute théorie mise de
  côté - un fait sur lequel il est difficile d'ergoter. Et le seul livre du
  très officiel Louis Figuier, L'Alchimie et les Alchimistes, mentionne deux ou
  trois exemples de transmutations par projection (dont celle du savant Van
  Helmont, adversaire déclaré de l'Alchimie, offre toutes les circonstances de
  contrôle et d'impartialité souhaitables), dont une seule suffirait à prouver
  la réalité de l'art transmutatoire et l'avance considérable prise par les
  hermétistes sur MM. les physico-chimistes, nonobstant leur manque de fours
  électriques et de cyclotrons. Mais la partie n'est pas le tout et si
  l'Alchimie n'était qu'une sorte de chimie transcendante ou de métallurgie
  secrète, nous ne pourrions l'estimer au point de rompre une lance en sa
  faveur. Si l'or et les passions qu'il suscite, l'or et les maux qu'il
  provoque, l'or et les crimes qui lui font cortège avait été l'unique ou le
  principal but poursuivi par les alchimistes, si son éclat fascinateur avait
  été l'unique lumière de leur âme, nous ne pourrions que les plaindre et tenir
  à bon droit pour folie leur prétendue sagesse.  Mais en est-il vraiment ainsi ? Si nous
  lisons de véritables initiés à la science d'Hermès, tels que Khunrath, Jacob
  Böhme, d'Eckhartshausen, Grillot de Givry ou l'admirable auteur de l'Hortulus
  Sacer, nous finissons par nous apercevoir que tout en discourant aussi de
  l'Oeuvre métallique, ils parlent surtout d'autre chose. Qu'est-ce à dire ?
  Exposons-le comme nous l'avons compris, sans prétendre avoir tout compris.  L'Alchimie
  vraie, l'Alchimie traditionnelle, est la connaissance des lois de la vie dans
  l'homme et dans la nature et la reconstitution du processus par lequel cette
  vie, adultérée ici-bas par la chute adamique (2) a perdu et peut recouvrer sa
  pureté, sa splendeur, sa plénitude et ses prérogatives primordiales : Ce qui,
  dans l'homme moral s'appelle rédemption ou régénération ; réincrudation dans
  l'homme physique ; purification et perfection dans la nature, enfin, dans le
  règne minéral proprement dit : quintessenciation et transmutation. Son domaine
  embrasse donc tout le créé  et, pour
  l'humanité militante, toute la portion du créé qu'elle a entraînée avec elle
  dans sa déchéance et qui doit ressusciter avec elle et par elle, telle
  qu'elle fut avant la Transgression. Quoique son domaine le plus central soit
  le plan spirituel, l'Alchimie connaît cent applications plus ou moins
  contingentes, à tous les degrés et sous tous les aspects de la vie. Il existe
  donc une alchimie intellectuelle, une Alchimie morale, une sociale, une
  physiologique, une astrale, une animale, une végétale, une minérale, et bien
  d'autres encore. Mais l'Alchimie spirituelle demeure le modèle, la clé et la
  raison des autres. Et, conformément à l'énoncé hermès dans la fameuse Table
  d'Emeraude, la connaissance d'une quelconque de ces adaptations découvre
  implicitement celle de toutes les autres. L'univers est un et cette unité est
  le sceau de la Vérité.  Or
  le suprême Grand-Oeuvre, le seul qui se puisse appeler sans outrance « la
  Voie de l'Absolu », c'est la réintégration de l'homme dans sa dignité
  primordiale selon un processus rarement réalisé ici-bas (mais non
  irréalisable), processus que les anciens appelaient, croyons-nous, « l'Oeuvre
  du Phénix » et qu'on peut lire, ici et là, entre les lignes de certains
  passages de la Bible, des Evangiles, de l'Apocalypse et de quelques ouvrages,
  rosicruciens ou autres, dont plus d'un ne semble pas traiter, à première vue,
  de ce qu'on entend vulgairement par « alchimie ». Et cet Oeuvre-là n'est ni
  du goût, ni dans les cordes des amateurs de « petits particuliers », des
  collectionneurs de recettes bonnes seulement à torturer inutilement les
  métaux, des fabricants d'homuncules, des distillateurs d'herbes, de sang, de
  moelle ou de sperme, ni de ceux qui ne rêvent de longévité corporelle que
  dans l'espoir misérable de rééditer les folies et les désordres d'une
  jeunesse tumultueuse ! Il est même, assez probablement, hors de la portée de
  plus d'un adepte admiré comme tel pour sa réussite, réelle ou supposée, dans
  le domaine de l'Alchimie métallique.  Car
  cette science (à tous les degrés de sa réalisation, y inclus la Pierre
  transmutatoire) est science de vie, science vive, science vivante à jamais -
  et science des Vivants. Et seuls les « Vivants » peuvent la pratiquer
  intégralement sans mensonge et sans dommage. Telle est l'origine des malheurs
  qui ont émaillé, et parfois clos, l'existence de pas mal de faiseurs d'or qui
  n'étaient, hélas, rien de plus que des « faiseurs díor » - sans parler de
  ceux qui ne furent que des « voleurs d'or » Il n'y a que celui qui a
  régénéré, avec l'assistance d'En-Haut, ses propres métaux microcosmiques et
  les a dépouillés de la lèpre des sept péchés qui peut de plein droit, de
  droit divin, régénérer à son gré les métaux physiques. Celui-là n'agit qu'à
  bon escient, dans la Lumière du Verbe Les autres - qui n'en sont pas là - ou
  bien font du Grand-Oeuvre une simple opération magique (car l'on peut
  réaliser des transmutations apparentes par voie magique, mais ceci n'a rien à
  voir avec l'Alchimie) ou bien ont vu leurs efforts, leurs souffrances, leurs
  travaux, leur persévérance et leur charité couronnés d'or - physique - par la
  bonté du Ciel toujours indulgent envers les débutants de bon vouloir ; ou
  bien encore ont eu pour toute sagesse l'art d'écouter aux portes et
  d'espionner par le trou des serrures. Ceux-là, s'il en est qui aient réussi,
  se sont forgé avec leur or maudit une chaîne plus lourde que celle de bien
  des criminels de droit commun.  Il
  a été fait mention, quelques lignes plus haut, d'une catégorie de chercheurs,
  parfois heureux, qui représentent, pensons-nous, l'honnête moyenne des
  hermétistes. Ceux-là en sont, intérieurement, aux préliminaires de l'Oeuvre
  du Phénix. Le Ciel (eu égard á leur bonne volonté et aux difficultés du début
  de la Voie) les inspire soit directement par une révélation intérieure, soit
  indirectement en les orientant vers un véritable Maître, leur permet
  d'accéder aux connaissances adéquates à telle partie de la science et met à
  leur portée les moyens de réalisation. Ceux-là ont aussi mandat d'agir, mais
  dans certaines limites et sous certaines conditions (dont le
  désintéressement, la patience dans les épreuves, la charité et l'humilité
  sont le plus universellement requises). Mais ce droit est une grâce spéciale,
  par laquelle le Ciel escompte leur bonne volonté et fait crédit à leurs
  mérites | |||||
| le trÉsor des trÉsors des alchimistes | Paracelse | Edition Phœnix |  1978 | 
| Petite
  plaquette ou Paracelse, développe le secret du mercure, du souffre du phénix
  et de l’aigle. En effet, ni la Médecine Homéopathique et ni, à fortiori, la
  Médecine Allopathique, ne peuvent s'en réclamer à bon droit, tant cette
  "Médecine de Paracelse" offre des aspects originaux et multiples
  Paracelse emprunta largement à "l'Hermétisme" médiéval - voilant
  pudiquement les termes "d'alchimie" et de "magie
  naturelle" - la matière ésotérique de son oeuvre. En réalité, loin de se
  cantonner à la seule pratique de la médecine hippocratique", Paracelse
  s'avéra être un authentique "philosophe par le feu"
  ("philosophus per ignem"), c'est-à-dire un remarquable
  "alchimiste" doublé d'un médecin doté d'une réelle efficacité (2).
  D'ailleurs, n'écrivait-il pas à cet égard, à l'encontre du caractère
  péjoratif entachant "l'Alchimie" : "L'alchimie qu'ils déshonorent
  et prostituent n'a qu'un but : extraire la quintessence des choses, préparer
  les Arcanes, les Teintures, les Elixirs capables de rendre à l'Homme la santé
  qu'il a perdue". Il
  s'agissait bien en effet pour lui, de concilier des expériences d'origine
  apparemment empirique à la sublime réalisation de "l'Ars Magna". Il
  y parvint magistralement car lui seul sut fidèlement transposer les lois
  "alchimiques" dans le domaine médical ou "Iatrochimique"
  (de "iatros" = médecin) "Je vous ferai connaître la Teinture,
  l'Arcane ou la Quintessence donnant la clef de tout mystère. Chacun peut se
  tromper et ne doit se fier qu'à l'épreuve du feu. En spagyrie, comme en
  médecine, il faut toujours attendre que le feu ait séparé le vrai du faux. La
  lumière de la Nature nous indique ce que nous devons admettre" ("De
  la teinture des physiciens", chap. I). C'est
  ainsi que Paracelse fut amené à appliquer les lois "alchimiques"
  dans le domaine médical, sous le terme générique qu'il innova : la Spagyria
  (la "Spagyrie"), pour désigner la "Médecine hermétique"
  et la préparation des remèdes thérapeutiques qui en émanent directement. Et
  c'est grâce à cette "médecine" - révolutionnaire en soi -, à des
  heures de celles d'Hippocrate et de Galien, que Paracelse contribua très
  largement à enrayer de son temps de nombreux fléaux, tels la peste, certaines
  maladies nerveuses, l'épilepsie, l'hystérie, etc. Aussi peut-on lire
  l'épitaphe suivante déposée sur sa tombe à Salzbourg: 'Celui qui a fait
  disparaître par son art merveilleux les plaies cruelles, la lèpre, la
  podagre, l'hystérie, et d'autres maladies incurables.  Que
  recouvrait donc le terme de Spagyrie : Paracelse s'était attaché à
  appliquer la devise "alchimique" : solve et coagula ("dissous
  et coagule") pour la préparation particulière de ses nombreux remèdes.
  Le terme même de "spagyrie" s'en trouvait directement issu ainsi
  que son étymologie ne manquait pas de le souligner : "spao"
  signifiant en grec "extraire" et 'ageiro, agerein",
  "rassembler" ; or, pour séparer et extraire, ne fallait-il pas
  nécessairement dissoudre, ainsi que pour recombiner, rassembler, ne
  convenait-il pas de coaguler ! Mais de quoi s'agissait--il
  au juste, sinon des principes essentiels résidant au sein des trois règnes
  végétal, minéral et animal. Le dessein principal de la Spagyrie consiste donc
  bien à séparer la matière subtile de la matière grossière et tangible d'un
  "mixte" - corps composé, de l'un des trois règnes - dans un but de
  "purification" et, par voie de conséquence "d'évolution",
  afin de transmettre les vertus régénérées du "mixte" à tout
  individu dont la santé est éprouvée par un quelconque déséquilibre. "La
  Spagyrie est une science qui nous apprend à diviser les corps, à les résoudre
  (réduire) et à en séparer les "principes" par des voies, soit
  naturelles, soit violentes. Son objet est donc l'altération, la purification
  et même la perfection des corps, c'est-à-dire leur génération et leur
  médecine. C'est par la solution (putréfaction animale, fermentation végétale
  ou liquéfaction minérale) que l'on y parvient et l'on ne saurait y réussir si
  l'on ignore leur construction et leurs "principes" (le mot
  "principe" signifie ce de quoi une chose tire son origine et ce qui
  constitue l'essence de cette même chose). On sépare les parties hétérogènes
  et accidentelles pour avoir ensuite la faculté de réunir et de conjoindre les
  homogènes. La méthode spagyrique dérive de la science hermétique ; tous les
  êtres sublunaires sont constitués par trois 'principes" : le sel, le
  soufre et le mercure. Toutes
  les maladies sont inhérentes à un déséquilibre dans l'action de ces trois
  "principes". C'est pourquoi tout véritable remède est destiné à
  entretenir cet équilibre dans le corps et à le ramener si l'un des principes
  vient à dominer les deux autres avec trop de violence..."  Ainsi,
  en observant "dans la lumière de la nature et dans le miroir de la
  vérité" (selon l'expression chère à Paracelse), tout ce qui vit sous le
  soleil est d'essence triple, bien qu'étant "un" en apparence, qu'il
  s'agisse d'un minéral, d'une plante ou d'une substance animale. Chacun de ces
  composants subtils porte le nom de "principe de la matière" ; en
  analogie avec la tripartition métaphysique de l'Homme :"Corps - Ame -
  Esprit", les principes spagyriques se dénomment "Sel -Soufre -
  Mercure" -, ces derniers ne correspondant pas aux substances chimiques
  du même nom mais faisant référence à des notions infiniment plus subtiles. Paracelse
  traduisit cette division en ces expressions succinctes :"l'Art les isole
  et les rend visibles, et ainsi : - ce qui brûle, c'est le
  "Soufre",- ce qui s'élève en fumée, c'est le "Mercure",-
  ce qui se résout en cendres, c'est le "Sel". Et de préciser en son
  "Traité des trois Essences Premières" "l'un est une liqueur,
  c'est le "Mercure", l'autre est une "oléité"
  ("oleitas", sorte d'huile), c'est le "Soufre", le
  troisième est un alkali, c'est le "Sel" de l'unité, tirez le nombre
  ternaire et ramenez ensuite le ternaire à l'unité." Cela implique donc
  que dans la pratique il convient d'extraire ces trois substances - voilées
  sous les vocables de "mercure", "soufre' et "sel" -
  de les purifier séparément, puis finalement de le conjoindre harmonieusement.
  Voilà qui donne bien tout son sens au terme de "Spagyrie" (extraire
  et rassembler). Quant aux processus d'extraction, ils seront bien entendu
  variables en fonction de la nature de la "matière" utilisée ; car,
  extraire le "soufre" des végétaux (huile des plantes) est chose
  aisée, mais des minéraux et des métaux, c'est évidemment bien plus complexe.  Selon
  les Anciens "tous les corps sont faits de matière et d'esprit. La
  Matière est passive et inerte, tandis que l'Esprit est le principe
  vital-actif, empreint de l'Idée divine qui est cause d'évolution. Il est donc
  clair que la vertu des mixtes (corps composés d'atomes ou de molécules et
  tirés de la Nature) est dans l'esprit, et que cet esprit est beaucoup plus
  actif lorsqu'il est délivré de sa prison corporelle. Tout le côté physique de
  l'Art spagyrique réside dans cette séparation ou extraction. Pour obtenir cet
  esprit en puissance de son maximum de vertu, il le faut exalter ; pour
  l'exalter, il le faut mûrir (faire évoluer), et pour le mûrir, il faut
  corrompre son corps, à la façon dont le grain se putréfie dans la terre avant
  que de pouvoir germer. Or, cette putréfaction n'est autre que l'évolution de
  la matière, par laquelle les atomes de la substance se séparent des
  hétérogénéités, se resserrent, se purifient, s'exaltent et s'élèvent à une
  altitude beaucoup plus noble que n'était leur état primitif. Tout l'Art Spagyrique
  consiste à provoquer l'évolution de la matière pour la purifier et l'exalter,
  ce qui ne peut se faire que par de subtiles et longues opérations que les
  auteurs anciens ont laissées dans l'ombre"   En
  quoi consiste la pratique spagirique, Les techniques
  de préparation des remèdes spagyriques exigent une connaissance approfondie
  de la Nature et du Cosmos : pour effectuer les récoltes (lieux et moments
  propices), pour mettre en oeuvre les fermentations, distillations,
  cohobation, sublimations, calcinations, digestions, etc... Ces manipulations
  de Laboratoire de nature "spagyrique" définissent l'ensemble des
  "opérations sur le minéral, le végétal, ou l'animal"; dans ce
  dernier cas, il s'agit le plus souvent de sous-produits animaux. Autrefois,
  le nombre des différentes opérations était plus conséquent ; pas moins d'une
  cinquantaine de manipulations sont décrites dans les ouvrages anciens, dont
  beaucoup sont tombées en désuétude, telles que "l'assation", la
  "réverbération", la "réincrudation", etc. Les plus
  importantes qui se pratiquent couramment sont au nombre de sept: -
  dissolution ou décomposition (avec décantation et filtration), - fermentation
  ou putréfaction,- distillation et rectification (avec circulation ou
  rotation),- calcination ou cémentation, - sublimation ou exaltation,-
  cohobation ou réunion,- coagulation ou fixation. | |||
| LE TRIOMPHE HERMÉTIQUE  précédé du MUTUS LIBER  | LIMOJON
  DE SAINT-DIDIER | Collection 
  BIBLIOTHECA  HERMETICA |  1971 | ||
| 
 Les
  amateurs de la philosophie hermétique pourront consulter en outre, un
  remarquable commentaire du Mutus Liber, indispensable à l’intelligence de la
  signification de cette merveilleuse série de gravures symboliques,
  intégralement rééditée dans ce volume. Mogaphon,
  pseudonyme de Pierre Dujols, l’un des plus grands érudits du début du
  XXe siècle, avait sa place parmi les maîtres de l’hermétisme, à coté de Limojon de Saint Didier, qui fut l’un de ses
  auteurs préférés. Ce livre contient : L’hypotypose et le Mutus Liber. Le triomphe hermétique, l’ancienne
  guerre des chevaliers, entretien d’Eudoxe et de Pyrophile
  sur l’ancienne guerre des chevaliers, Lettre aux vrais disciples d’Hermès
  contenant six principales clefs de la philosophie secrète, Notice sur les
  citations latines de Limojon de Saint Didier, Lettre d’un Philosophe, Epitre
  d’Aristée à son fils sur la clef d’Or de la nature. | |||||
| LETTRE
  D’UN PHILOSOPHE  A  SON  AMI  SUR LE GRAND ŒUVRE | Préface 
  de    JEAN  SOLIS | Edition
  DE LA  HUTTE    |  2007 | 
| Ce
  texte resté inédit, est répertorié au catalogue des manuscrits français des
  bibliothèques de France. Le philosophe réputé de ce nom, connu par plusieurs
  ouvrages classiques d’alchimie récemment réédités, auteur de l’histoire de la
  Paix de Nimègue, fut ambassadeur de Louis XIV et l’accompagna souvent à
  Venise, aux Pays Bas et en Irlande, il se prénommé Alexandre Toussaint. Il
  fut un extraordinaire philosophe-alchimiste et entretint une correspondance
  très importante avec  de nombreux autres Alchimistes, en voici un
  extrait : « Lorsque vous
  voudrez par exemple avoir de l’or dissous, vous le mettez dans un matras rond
  ou ovale, en chaux ou en feuilles ; que le dissolvant couvre l’or qui
  doit être dissous : il est certain néanmoins que cette précaution n’est
  nullement nécessaire que pour hâter l’opération, car une seule goutte que
  l’on mettrait sur un louis ne laisserait pas que de produire le même effet,
  que s’il était couvert ; à la vérité en bien plus de temps. Toutefois en
  24 heures il serait dissous sans qu’il eut perdu rien de son poids, non plus
  que l’agent  de sa quantité, comme je l’ai expérimenté 1000 fois dans ma
  vie avec admiration et que les différentes solutions que j’en ai faites n’ont
  jamais diminué la qualité ni la quantité du dissolvant. | |||
| LE  VERGER  CHYMIQUE (VIRIDARIUM CHYMICUM) | DANIEL 
  STOLCIUS  DE  STOLZENBERG | EDITION 
  LA  FONTAINE  DE  PIERRE |  2009 | ||
| 
 Signalons
  que Jean XXII a aussi commis une décrétale contre les innovations musicales
  et aussi une contre la chimie et la médecine. Le moindre des paradoxes
  n’est-il pas que ce Pape ait été un maître reconnu des arts occultes,
  pratiquant l’Alchimie et la Kabbale, et l’auteur d’un traité intitulé « Ars
  transmutatoria » (traduit en français en 1557) ? Pour Carl
  Jung, l’Alchimie a constitué des siècles durant un salutaire
  « correctif » au christianisme, porté à se désintéresser de la vie
  de la nature. Ce
  cheminement de l’Alchimie au sein de la culture occidentale, obligatoirement
  marqué par l’évolution des idées scientifiques qui entraînera son déclin
  progressif, est néanmoins suffisamment durable pour accréditer la pérennité
  d’une tradition.  Rejetée par Descartes comme le prototype de toute
  fausse science, son ennemi inconditionnel, les Lumières et surtout le XIXème
  siècle, l’Alchimie ne trouvera que de rares défenseurs : notamment
  Newton, Leibnitz chez les scientifiques et Goethe, Hölderlin, Baudelaire chez
  les poètes. Mais l’étymologie du mot poésie ne vient-elle pas du grec poiein,
  qui signifie créer ? Quelques
  mots sur le mode opératoire alchimique. Il est relativement codifié et les
  auteurs distinguent généralement sept étapes : distillation, calcination,
  putréfaction, dissolution, ces quatre étapes formant l’Œuvre au noir ou nigredo,
  puis coagulation, vivification qui forment l’Œuvre au Blanc ou albedo,
  puis multiplication ou projection, ultime étape et Œuvre au rouge ou rubedo.
  Dans certains ouvrages, le nombre et l’ordre des étapes
  alchimiques différent, comme dans le Rosarium Philosophorum
  (1550) (sublimation, descension, distillation, calcination, solution,
  congélation, fixation, itération, incinération), ou comme dans le
  « Dictionnaire mytho-hermétique » de Dom Pernety, qui recense 12
  étapes.  Le
  processus alchimique consiste donc pour l’essentiel à dissoudre et coaguler (solve
  et coagula) : dissoudre ce qu’il y a de fixe dans le souffre
  vulgaire, fixer ce qu’il y a de volatile dans le mercure ordinaire, et cela
  jusqu’à obtention d’un mercure double dont le souffre, une fois purifié,
  constitue le principe vivant et igné. D’abord unis dans la mort après leur
  conjonction (les « noces chymiques »), Roi et Reine, Soleil et Lune
  appelés alors Soufre et Mercure sont appelés à une glorieuse apothéose sous
  la forme d’un « corps » double et imputrescible (Rebis),
  justifiant le parallèle entre l’obtention de la Pierre philosophale
  (« Toison d’Or », « Elixir rouge »), phase que les
  alchimistes représentent par le phénix et le pélican, et résurrection du
  Christ. Daniel Stolcius de Stolzenberg est né en Bohême à
  la fin du XVIe siècle. Il poursuit ses études à Pragues et devient médecin et
  poète, il voyage à travers l’Europe et on le retrouve à Francfort, Oxford,
  Gdansk…où il exerce la médecine. Il a été influencé par les théories de
  Paracelse et fut le disciple de Michel Maïeur. Sa théorie alchimique est
  essentiellement centrée sur l’être humain | |||||
| LE  VOYAGE  ALCHIMIQUE  EN  7 DVD | PATRICK 
  BURENSTEINAS | PRODUCTION 
  PGA FILMS |  2009 | ||
| 
 5e
  DVD – Saint Jacques de Compostelle – Son pèlerinage –
  La coquille, lieu de naissance de Vénus – Le sens du voyage – La cathédrale
  et la plage del padron – 6e
  DVD – Paris et Nicolas Flamel – Les endroits où a
  habité N. Flamel – les marques alchimiques – Le cimetière des Innocents –
  L’auberge de Nicolas Flamel – 7e
  DVD – Notre Dame de Paris – L’Eglise et les
  alchimistes – Son portail, véritable livre de pierre dédié au Grand Œuvre.
  Une richesse à découvrir. Le livret est super intéressant, à la fin il contient tout un
  bestiaire alchimique, glané sur les façades et intérieur des maisons,
  églises, cathédrales et autres. | |||||
| LE
  VRAI   ET  VIEUX CHEMIN  DE  NATURE 
  D’HERMÈS-TRISMÉGISTE  | par        
  I.C.H. «  UN VRAI FRANC-MACON » Avant Propos
  de  JEAN  SOLIS | Edition
  DE LA  HUTTE |  2006 | 
| Ce
  manuscrit allemand daté de 1782, narre  le mouvement spirituel de
  l’Alchimie à cette époque, mouvement qui s’était profondément 
  transformé, de par le fait que beaucoup d’alchimistes s’étaient
  réfugiés  derrière le tablier de la Franc-Maçonnerie, mais 
  ce  mouvement était regardé avec bienveillance autant par les Lumières
  que par les monarques en cette fin de siècle. On
  se souviendra de Dom Pernetty, Cagliostro, Théodore de Tschoudy et autre
  Comte de St  Germain .Que ceci et d’autres fusent de vrais alchimistes,
  de purs spéculateurs, ou des escrocs clinquants, il n’en demeure pas moins
  que le mouvement alchimique et le mouvement Rose Croix, se confondirent et
  s’abimèrent dans la Franc -Maçonnerie spéculative. La mouvance alchimique
  connut ensuite une obscure nuit de plus d’un siècle, puis continua
  discrètement sa transmission, généralement loin des loges, ou malheureusement
  la théorie domine la pratique sérieuse. 
 | |||
| l’hermÉtisme alchimique chez andrÉ
  breton | Richard
  breton | Edition
  Ramuel |  1997 | ||
| 
 L’homme est libre de tout péché (malgré l’Eglise
  catholique, fidèle à ses méthodes d’obscurcissement). La chute se caractérise
  par la rupture de l’Unité, la dislocation des êtres en sexes opposés, des
  individus en conscients et inconscients, de la matière en différents éléments
  : le réveil coïncidera donc avec la reconstitution de l’Unité et de
  l’autre être, d’un autre sexe […] qui lui soit sous tous rapports
  apparié, au point que l’un sans l’autre apparaisse comme le produit de
  dislocation d’un seul bloc de lumière. Tous les appels à la femme
  procèdent de ce désir. Voilà expliqué l’invocation de Mélusine par Breton, la
  femme-enfant qui doit sauver l’homme adulte. 
 De même que l’alchimiste cherche à réincruder les métaux
  morts, à réintroduire l’esprit vital, Breton cherche à revivifier la société,
  à rénover. A partir de l’expérience d’Elisa (mort de sa fille, tentative de
  suicide, puis renaissance à la vie et à l’amour de Breton), il nous livre le
  moyen de régénérer la vie : l’alchimie. D’abord le mot lui-même est lâché,
  puis les allusions de plus en plus précises surgissent : l’androgyne (le
  Rebis), le pélican qui verse son sang pour nourrir ses petits et renaître en
  eux (phénix), l’île où, en abordant (dans la nef hermétique), on croise des
  drapeaux noirs, jaunes, rouges… Cette île est encore ici décrite comme un
  centre du monde, hors du temps, de la « folie de l’heure », où les différents
  règnes de la création cohabitent et dont la légende de l’ogre dévorant les
  jeunes filles nous évoque une fois de plus le thème cher du massacre des
  Innocents[10]…
  Face au rocher de l’île, l’Artiste est le témoin émerveillé du spectacle dans
  son athanor. Il y surveille le déroulement des phases par une « fenêtre »
  (maintenant dévoilée). Le « cube noir de la fenêtre » devient, en fin de
  spectacle, une étoile, celle du 17e arcane des Tarots. Cette lame, expliquée par O. Wirth comme décrivant l’éveil
  à la lumière (mythe d’Isis), est fidèlement (voire textuellement)
  retranscrite par Breton. Il nous faut changer de morale et de logique ;
  reconstituer la science sacrée ; voilà ce que réclame Breton en clamant sa confiance
  dans l’éternel reverdissement de ses raisons d’espérer, au moment où elles
  peuvent paraître détruites. Et alors l’auteur nous livre, sous sa plume,
  un véritable texte alchimique ; il est regrettable que nous n’ayons pas la
  place ici de le reproduire (de le dévoiler), car il s’agit d’un superbe
  couplet, parfaitement structuré, résumant l’Œuvre. Y apparaissent clairement
  : l’influence de la lune, la mer philosophique, la séparation des deux
  natures, leur combat, les couleurs de l’Œuvre et, après la nuit du combat et
  la mort, l’aurore de la résurrection et de l’union avec l’éclosion de la rose
  qui dit « toute l’Egypte sacrée », l’Egypte d’où provient, selon la légende,
  l’alchimie… Les trois oeuvres : un processus hermétique et
  alchimique: Les trois romans hermétiques
  d’André Breton, outre leur analogie exotérique, forment un tout dans une
  interprétation alchimique. Nadja, la cause première, marque la phase
  préparatoire, celle de la conception, de la recherche, du rassemblement des
  différents éléments en vue de l’action future. Le lecteur est, pour sa part,
  sensibilisé à l’alchimie évoquée par petites touches, plutôt que de manière
  coordonnée. L’Amour fou retrace l’exécution, le processus alchimique.
  Nous assistons à la succession des étapes ; les errements dans Nadja
  deviennent ici marche ordonnée, puis ascension où aucune hésitation n’est
  permise quant au but à atteindre. Arcane 17 traduit la réussite
  finale. Cet ouvrage se situe au-delà de l’élaboration alchimique.
  L’apparition de l’Etoile coïncide avec le succès. L’accent n’est plus mis sur
  un processus, mais sur les pouvoirs et qualités de la Pierre procurant
  liberté, amour et vie. Chacune des trois femmes, prétextes des romans,
  désignent un aspect différent de la Pierre. Nadja est la matière première, à
  l’état sauvage. C’est l’objet méprisé que l’Artiste devra dompter et qui sera
  pour lui source de joies (Flamel). Ondine, on l’a vu, est le Mercure des
  philosophes. Elisa, décrite comme la fée Mélusine, ou la femme-enfant qui
  vient régénérer le monde en portant l’esprit nouveau, est, bien entendu, la
  Pierre de vie à son état final. Parallèlement à la description d’une alchimie opérative,
  les trois livres retracent les transformations intérieures du poète. Nadja,
  comme nous l’avons déjà remarqué, traduit l’insatisfaction totale au niveau
  psychique de son auteur à la recherche de lui-même. Breton apparaît entouré
  de plusieurs femmes dans ce livre : le couple idéal n’est pas encore formé.
  Dans l’Amour fou, il croit avoir trouvé l’être complémentaire unique ;
  les femmes de son rêve, au premier chapitre, semblent se fondre dans la
  personne d’Ondine. Mais le livre reste un appel à l’amour unique et Ondine
  n’est pas encore la seule présence féminine. Dans Arcane 17, Breton,
  adulte uni à la femme-enfant, voit sa personnalité structurée, unifiée,
  équilibrée. Plus de quête ni de marche, plus d’appels à l’amour fou désormais
  trouvé. Breton célèbre un seul être au long du livre ; ici se réalise ce qui
  commença dans Nadja qui, par moments, donnait « l’illusion très
  singulière (du) personnage de Mélusine… » Breton a trouvé son anima, cette
  partie rejetée du conscient qu’il s’agit de faire resurgir : c’est la femme «
  perdue puis retrouvée ». Par elle il peut entrer désormais en
  communication providentielle avec les forces élémentaires de la nature. La multiplicité des récits n’est qu’apparente, car tous se
  correspondent et se fondent dans la même unité. Unité, mais aussi
  foisonnement, traduisant les multiples états et qualités de la Pierre unique.
  Structure concentrique où chaque scène s’ouvre sur une autre. Nous regardons
  par des fenêtres successives. Breton nous précise bien que le conte, le réel,
  le rêve ne s’opposent pas il n’y a qu’une seule scène, mais « à plusieurs
  plans ». Le cadre unique de la fenêtre polarise la lecture en fondant les
  plans du mental, du théâtral, du vécu, du rêvé, de la politique, du poétique,
  de l’ésotérique, du moral… Il semble que, pour les deux premiers livres au moins,
  Breton ne construisit pas sciemment ses récits sur un plan alchimique.
  L’alchimie, par son inconscient, s’est plutôt glissée dans son écriture. Au
  contraire, dans Arcane 17, la présence de textes alchimiques dénote la
  prise de conscience de la Science sacrée. Le langage symbolique tient lieu,
  dans ces œuvres de Breton, de langage onirique et retrace le processus
  d’individualisation. La trame alchimique est le témoin de l’évolution de
  l’auteur (non ressentie au début car n’affectant pas son conscient) comme
  peuvent l’être les rêves. Nadja et l’Amour fou marquent des
  phases cruciales de l’évolution de la personnalité de Breton, alors qu’il
  intègre peu à peu ses diverses expériences oniriques, spirites, littéraires,
  poétiques, révolutionnaires, hermétiques… Avec Arcane 17, le processus
  est terminé, il n’y a plus différents niveaux de lecture, mais un seul,
  incluant exotérisme-ésotérisme, conscient-inconscient, vécu-rêve. Mais Breton
  ne fut pas un initié. L’hermétisme alchimique servit à donner une dimension
  nouvelle et une unité dans ses recherches personnelles. Poursuivre ses
  connaissances alchimiques eût été pour lui privilégier une voie particulière.
  La liberté consiste à ne pas s’engager à fond sur le chemin des symboles : il
  ne voulut (ou ne put ?) devenir un hermétiste. | |||||
| l’hermÉtisme – philosophie &
  tradition | Philippe
  roy  | Edition
  du COSMOGONE |  2000 | 
| Dans
  l’histoire des idées, l’hermétisme et l’alchimie constituent une invitation
  un mystère. C’est un mystère qui résonne sur fond d’imaginaire, de légendes
  et de quêtes impossibles. Aujourd’hui, l’adjectif hermétique est devenu
  synonyme de complexité, de fermeture ou de secret. Pourtant la philosophie
  hermétique forme un chaînon bien défini de la pensée humaine, élaboré au
  cours des siècles au sein ou en marge des grands courants culturels ou
  religieux. Son contenu et ses développements sont accessibles à partir d’une
  documentation foisonnante et originale. | |||
| l’imposition des mains & la
  mÉdecine philosophale | Oswald
  wirth | Edition
  TRÉDANIEL  |  1978 | ||
| 
 Élevé
  au grade de Maître le 27 juin 1885, il devient Secrétaire de sa loge la même
  année et est choisi comme rapporteur de la question posée par le Grand Orient
  à ses loges: Quelles sont les modifications qu’il convient d’apporter aux
  rituels? «Wirth comprend, écrit Marius Lepage, que les rituels alors en
  vigueur ne correspondent plus à rien d’authentiquement initiatique... ils ont
  été dépouillés de ce qui en constituait l’essence même, et la raison d’être. Il
  convient que soient maintenus les anciens rituels, quitte à y apporter
  quelques simplifications ayant pour objet de les débarrasser de tout le
  verbiage grandiloquent propre à presque tout le XIXe siècle. Il ne s’agit
  nullement de faire du neuf, comme le demande le Conseil de l’Ordre, mais de
  revenir aux plus anciennes traditions initiatiques dans leur totalité et leur
  intégralité». La loge décidera la diffusion de ce rapport prémonitoire. De
  retour à Paris, Wirth devient le secrétaire de Stanislas de Guaita et
  s’affilie à une loge du Grand Orient, Les Amis triomphants, où ses idées sur
  le rituel rencontrent peu d’échos. Le 22 mai 1888, il vient en visiteur à la
  loge Travail et Vrais Amis Fidèles qui vient de quitter le Suprême Conseil de
  France pour se rattacher à la Grande Loge Symbolique Écossaise. Il y donne
  une conférence qui a beaucoup de succès, s’y affilie le 26 mars 1889 et en
  deviendra Vénérable quatre ans plus tard. Cette loge, écrit Paul Lanchais,
  était composée essentiellement de petits commerçants et artisans, l’élément
  bagnard y était fortement représenté par des hommes jugés par un Conseil de
  Guerre pour avoir participé à l’insurrection de la Commune, condamnés à dix
  ans de bagne en Nouvelle-Calédonie et amnistiés en 1879.  Dans
  ce qui est probablement son premier article maçonnique, Wirth écrit en 1889:
  «Toute la Franc- Maçonnerie française doit être réorganisée. Il y a
  aujourd’hui trois grades, Apprenti, Compagnon et Maître. Ils n’ont en vérité
  aucune existence effective. Ils sont pratiqués dans les Loges comme de
  simples formalités ne répondant pas à une discrimination intellectuelle...
  [On s’occupe dans les Loges] de tout sauf de la Maçonnerie... Tout cela
  serait travail qui, parce que profane, pourrait s’accomplir devant un public
  profane... aux maçons de sauver [la Franc-Maçonnerie] par appel au réveil et
  à la  Oswald
  Wirth est un écrivain auquel pourraient s’appliquer les paroles d’Albert
  Lantoine à propos du Rite Écossais Ancien et Accepté: «Célèbre et peu connu».
  On parlait de lui, écrit Marius Lepage dans l’Avant-propos qu’il écrivit en
  1962 pour la réédition du Livre de l’Apprenti, comme d’une sorte de saint de
  la Franc-Maçonnerie, et, ainsi qu’il arrive pour les saints, l’hagiographie
  estompait ses traits et sa pensée sous le voile pieux de la fable... On
  oublie parfois que la trilogie que Wirth consacra aux grades symboliques
  portait en surtitre La Franc- Maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes –
  cruauté lucide – et qu’outre ces trois ouvrages connus, Wirth fut l’auteur de
  plusieurs autres livres, parmi lesquels Les Mystères de l’Art Royal (1932) et
  Notions élémentaires de Maçonnisme (1934) que J. Corneloup a beaucoup cités
  tout au long du chapitre qu’il a consacré à Wirth dans La chair quitte les
  os... mais l’acacia refleurira (1968) en concluant: «Le plus grand mérite de
  Wirth a été de se tenir entre l’équerre et le compas». Son livre sur
  l’imposition des mains fut un succès.  Il
  s’agissait déjà pour Wirth en 1889 de revenir aux plus anciennes traditions
  initiatiques dans leur totalité et leur intégralité. Il s’en expliquera
  clairement quarante ans plus tard: «Or, lorsqu’une tradition a cessé d’être
  comprise, elle ne vit plus dans les esprits. En tant qu’observance servile,
  elle peut se maintenir transitoirement; mais ce qui manque de cohésion
  rationnelle ne tarde pas à se disloquer, car tout cadavre tend à se
  décomposer... Ces formes creuses dont l’esprit s’est retiré, ces écorces
  mortes, mais persistantes en raison même de leur dessèchement, figurent ce
  qui se maintient à l’état cadavérique, en tant que superstition, au sens
  étymologique du mot. Il convient, en effet, d’appeler superstitieux tout ce
  qui tient debout sans justification logique, comme, par exemple, les rites
  perpétués par habitude ou par respect du passé, alors que nul ne sait plus à
  quoi ils correspondent. Hiram est l’intelligence qui anime la tradition
  maçonnique : il revit en nous dès que nous comprenons tout le mystère de la
  Maçonnerie, en nous rendant exactement compte de la raison d’être de ses
  usages symboliques». | |||||
 
| L’ŒUVRE AU ROUGE | O.
  PACTAT- DIDIER | Edition 
  Le signe d’O |  1999 | 
| Une
  aventure à la recherche de cette étape ultime de l’alchimie. Une prise de
  conscience sur  Nombreux sont les écrivains qui
  ont exploré les arcanes mystérieuses en quête d’imaginaire et de poésie.
  Dante, membre de la société secrète « Les Fidèles d’Amour » est un
  parfait exemple. Sa Divine Comédie est une œuvre à clés tout autant
  initiatique que poétique. Les romantiques, les symbolistes…, mais surtout les
  surréalistes ont suivi la même voie. André Breton était féru d’ésotérisme, il
  a en particulier utilisé les symboles alchimiques et les images du tarot
  divinatoire comme source d’inspiration artistique et littéraire. Mais de quoi parle-t-on au
  juste ? La question mérite d’être posée alors que les médias abreuvent
  les consommateurs de sensations frelatées d’histoires de complot et
  d’illuminati. Que l’alchimie fut une pratique opérative, fructueuse ou vaine,
  est une évidence historique. En revanche, Guy Piau pose une question
  fondamentale  dans son ouvrage : L’alchimie est-elle une opération
  spéculative, une quête spirituelle ? Existe-t-il un message
  hermétique ? Si oui, quid des rapports entre l’alchimie et la franc-maçonnerie ? Tout d’abord, nous pouvons
  constater que les termes communs aux traditions maçonnique et hermétique sont
  nombreux. Ainsi, le Grand Œuvre ou l’Art Royal (la couronne est un élément
  récurrent de l’iconographie hermétique) sont des mots employés tant par le
  maçon que par l’alchimiste pour désigner leur quête respective. On connaît
  l’importance du symbole en franc-maçonnerie, ce langage universel est
  également fort prisé des alchimistes. Nombre d’œuvres hermétiques parmi les
  plus célèbres, sont purement iconographiques. C’est le cas, par exemple, du
  « Mutus Liber » ou des 17 figures attribuées à Jean Conrad
  Barchusen abondamment cités par Guy Piau. Le soleil, la lune et les étoiles
  qui ornent nos temples maçonniques sont également des symboles alchimiques. Le
  soleil représente le principe mâle ; le souffre, tandis que la lune est
  le principe féminin ; le mercure. On verra ultérieurement que les «noces
  chymiques» du souffre et du mercure ne sont autres que le Grand Œuvre, et
  comment il est possible d’y reconnaître un des buts de la franc-maçonnerie.
  Sept étoiles symbolisent les 7 distillations nécessaires à l’alchimiste pour
  réussir le Grand Œuvre. On retrouve ici la symbolique des nombres chère à
  toute tradition initiatique. Le nombre 7 est le nombre de la perfection, de
  l’éternité. Notons enfin, que les 4 éléments
  et la pierre jouent un rôle fondamental en alchimie et en franc-maçonnerie.
  Il est possible, me semble-t-il, d’aller plus loin encore que le simple
  constat d’un langage commun entre l’alchimie et la franc-maçonnerie. Leur but
  et leur méthode sont les mêmes. Le but du Grand Œuvre est le mariage du
  souffre (pôle masculin) et du mercure (pôle féminin) par l’action du
  sel ; principe neutre et élément ternaire qui scelle les deux autres. La légende veut que l’alchimiste,
  au terme de sa quête, devienne hermaphrodite. L’importance du nombre ;
  le ternaire qui permet de dépasser les oppositions en une nouvelle synthèse,
  se retrouve en maçonnerie afin de rassembler ce qui est épars. Un alchimiste
  a dit : « Le secret consiste à savoir convertir la pierre en
  aimant, qui attire, embrasse et unit cette quintessence astrale. ».
  « L’un est aussi le tout. », selon la formule alchimique, «tout est
  un et tout se ramène à l’un. ». C’est là un enseignement initiatique important
  présent dans nombre de traditions. On distingue deux sortes
  d’unités : l’unité initiale et l’unité finale, l’alpha et l’oméga,
  symbolisés par l’image célèbre du serpent qui se mord la queue, souvent
  présente dans les traités alchimiques. Du magma initial surgit l’ordre final,
  entre les deux, les alchimistes devinent tout le circuit de la matière
  transmuée. Chacun sait que le but de tout alchimiste est de trouver la
  fameuse pierre philosophale. On s’est souvent perdu en conjectures pour
  deviner la nature réelle de cette pierre. Peut-être est-il possible d’y voir
  plus clair en raisonnant en maçon. La pierre philosophale ne
  serait-elle pas la pierre taillée du maçon ? Ne symboliserait-elle pas
  l’adepte accompli ? Quelle différence entre passer du vil plomb à l’or
  alchimique et passer de la pierre brute à la pierre taillée ? Deux
  terminologies différentes peuvent fort bien traduire une même réalité. En
  franc-maçonnerie, on comprend vite que la pierre n’est autre que le
  franc-maçon lui-même, et le travail initiatique un travail sur soi. De leur
  côté, bien des alchimistes ont reconnu que la coction finale avait lieu
  simultanément dans l’athanor de briques et dans celui du cœur. Jung, qui
  s’est intéressé à l’alchimie, pensait que l’œuvre opérative n’était que la
  projection de l’œuvre intérieure. L’artiste et l’œuvre, à l’instar du temple
  intérieur et du temple extérieur, ne font qu’un. Il apparaît donc que le but
  de l’alchimie semble bien être le même que celui de la franc-maçonnerie, à
  savoir : le perfectionnement constant de l’initié. Voyons maintenant ce
  qu’il en est de la méthode. Oswald Wirth estimait que
  l’initiation maçonnique, en particulier l’épreuve de la terre, résumait
  l’essentiel du processus alchimique. Lors de l’initiation maçonnique, le
  récipiendaire est tout d’abord dépouillé de ses métaux. La première opération
  alchimique consiste à débarrasser la matière première, nous parlerions nous
  de la pierre brute, de toutes ses impuretés. Ensuite, le futur franc-maçon
  est placé dans le cabinet de réflexion où il mourra en tant que profane. En
  alchimie, la putréfaction ou œuvre au noir, se déroule dans l’œuf
  philosophique hermétique, scellé. L’hermétiste Jacob précise que «la fin du
  Grand Œuvre est de se débarrasser, quand il le voudra, de la chair corruptible
  sans passer par la mort. ». Au sein du cabinet de réflexion se trouvent
  de nombreux symboles alchimiques. A commencer par le sel, le souffre et le
  mercure ; éléments essentiels du Grand Œuvre dont le rôle a été évoqué
  précédemment. N’oublions pas le coq qui annonce le lever du soleil et qui,
  selon Fulcanelli, symbolise un autre élément alchimique ; le vif argent. Enfin, bien sûr, la célèbre
  formule alchimique « V.I.T.R.I.O.L.» ; visita interiora terrae,
  rectificando invenies occultum lapidem. Pour les non latinistes, dont je
  suis, visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre
  cachée. On a vu que le franc-maçon et l’alchimiste étaient à la fois maître
  d’œuvre et matériau, la formule « V.I.T.R.I.O.L. », qui invite à
  l’introspection  indispensable à toute initiation va dans ce sens. J’ai
  évoqué Jung, ici le parallèle avec la psychanalyse s’impose. N’est-ce pas en
  visitant les profondeurs de l’Homme, dans les ténèbres intérieures, que le
  psychanalyste va chercher la lumière, la vérité de l’être ? On peut également noter que le
  travail de l’alchimiste, tout comme celui du maçon, doit s’effectuer à
  couvert ; condition sine qua non de la réussite du Grand Œuvre. Ainsi de
  nombreux auteurs hermétistes soulignèrent le fait qu’il doive toujours y
  avoir à la porte du laboratoire, une sentinelle armée d’un glaive flamboyant
  pour examiner tous les visiteurs et renvoyer ceux qui ne sont pas dignes
  d’être admis. Le rapprochement avec le frère couvreur et le tuilage est
  évident. En conclusion, il semble légitime
  de penser que l’alchimie est bien une philosophie initiatique et qu’il existe
  effectivement un message hermétique, un but et une méthode assez proches de
  ce que nous connaissons en maçonnerie. L’alchimie étant historiquement
  antérieure à la franc-maçonnerie spéculative, on peut en déduire que
  l’hermétisme a inspiré les premiers maçons. « L’œuvre au rouge »
  passionnera sans doute celui qui sera déjà engagé sur la voie maçonnique ou
  sur le chemin hermétique. En revanche il déconcertera le lecteur profane
  puisqu’il étudie ce qu’il est convenu d’appeler les « hauts
  grades » maçonniques qui ne s’adressent qu’aux francs-maçons déjà bien
  avancés dans l’initiation. Par ailleurs, il serait dommage de déflorer
  certains symboles et rituels au risque de priver le futur récipiendaire
  d’émotions extraordinaires au sens propre du terme. L’auteur, qui cite de larges
  extraits des rituels du rite écossais ancien et accepté (le rite maçonnique
  le plus pratiqué de par le monde) eut été bien inspiré de se remémorer les
  propos d’un illustre auteur et franc-maçon, Casanova, qui écrivait : « Le
  secret de la maçonnerie est inviolable par sa propre nature, puisque le maçon
  qui le sait ne le sait que pour l’avoir deviné. Il ne l’a appris de personne.
  Il l’a découvert à force d’aller en loge,
  d’observer, de raisonner et de déduire. Lorsqu’il y est parvenu, il se garde
  bien de faire part de sa découverte à qui que ce soit, fût-ce à son meilleur
  ami maçon puisqu’il n’a pas eu le talent de le pénétrer, il n’aura pas non
  plus celui d’en tirer part en l’apprenant oralement. Ce secret sera donc
  toujours secret. » | |||
| l’œuvre minÉrale  | J.R.
  glauber  | Edition 
  JOBERT PARIS  |  1977 | ||
| 
 A la suite: 2. La teinture de l'or ou le véritable or
  potable. 22 pages. 3. Traitté de la médecine universelle ou le vray or
  potable L'Alchimie
  c'est l'Art des transformations évolutives. L'évolution c'est la distance qui
  sépare l'Alpha de l'Oméga, l'Alpha c'est le Verbe Créateur, c'est la poussée
  initiale... L'Oméga c'est le terme. Louis Claude de Saint Martin dit : "
  L'origine se confond avec la fin des choses ". Mais ne nous limitons pas
  à ce qui a une vie apparente indiscutable. Tout ce qui existe vit et disons
  simplement que la vie se manifeste différemment dans chacun des règnes, que
  la conscience y est plus ou moins endormie et que chez l'homme ordinaire elle
  est le plus souvent à peine éveillée. Cette idée d'une conscience propre à
  tous les règnes y compris les minéraux, voire même d'une mémoire se trouve
  dans toutes les phases de l’oeuvre.  | |||||
3 M
| MÉDECINE  SPAGYRIQUE  -      
  B.A-BA | PATRICK 
  RIVIÈRE  | Edition
  PARDÈS |  2003 | 
| Patrick 
  Rivière  est devenu, au fil des ans, un véritable spécialiste de
  l’alchimie et de la médecine  hermétique. Il nous livre ici une étude à
  la fois claire et synthétique, de  cette fameuse  médecine
  spagyrique. Il
  s’efforce ainsi de démythifier les concepts du grand  alchimiste-médecin
  de la Renaissance : Paracelse (1493 – 1541), que l’on présente
  trop souvent abusivement d’ailleurs, comme le précurseur de Samuel Hahnemann,
  le père de l’homéopathie. Ceci est tout à fait regrettable, car l’homéopathie
  et la  spagyrie,  sont  fondamentalement différentes, même si
  une certaine parenté d’esprit les unit. L’auteur
  s’appuie fidèlement sur les textes paracelsiens dans cet ouvrage où les
  arguments diagnostiques et proprement thérapeutiques de la Spagyria,
  sont, pour la première fois  clairement  dévoilés  et révélés. Dans
  ce livre, riche d’enseignements hermétiques, le lecteur parviendra sans
  conteste, à la conclusion selon laquelle les fondements de la médecine holistique
  moderne, ne peuvent que reposer, immanquablement, sur cette thérapeutique
  naturelle et alchimique, que constitue la  médecine spagyrique. Y est
  expliqué : Les quatre éléments , les trois principes de base de
  l’alchimie , le sel , le soufre et le mercure , et leur extraction dans le
  règne végétal , la rosée ( élixir de vie ) , les métaux , les sels minéraux
  et leurs relations  avec les 12 signes du Zodiaque , des extraits du
  livre de J.Pharamond Rhumelius :
  disciple de Paracelse , la fabrication en laboratoire ,  et les
  traitements . Au sommaire : Introduction
  à la médecine spagirique  -  Paracelse  -  sur quelle
  base précise reposait la médecine spagirique   -   les 2
  natures  -  les quatre éléments  -  Mercure, Sel et
  Soufre   -   De la nature au laboratoire  -  la
  rosée, élixir de vie  -   les signatures dans la nature 
  -    les métaux   -  spagyrie végétale,
  métallique et minérale  -   les sels minéraux 
  -   les 12 signes du zodiaque  -   Psychologie et
  spagyrie  -   Jean Pharamond Rhumilius  -  
  Elixirs spagyriques de l’institut Spagu-Nature  -  Traitement du
  comportement   | |||
| MIROIR
  D’ALCHIMIE et LE COMPOSÉ DES COMPOSÉS | ROGER
  BACON ET ALBERT LE GRAND | ÉDITION 
  ARCHE  MILAN |  1974 | 
| Le
  miroir d’alchimie fut composé par Roger Bacon, moine Irlandais franciscain
  qui naquit en 1214- 1294. Il fut surnommé le docteur admirable et voua à
  l’alchimie un véritable culte. Il déclara avoir obtenu de l’or, mais ajouta
  que cet or n’est que sa propre transmutation mystique. Il fut emprisonné 11
  ans (ses écrits sentaient trop le soufre). Son œuvre majeure est :
  L’opus majus en 1268 – Le
  composé des composés fut écrit par Albert le Grand, - (1193-1280). Cet
  évêque allemand fut un des plus grands et plus fameux personnage de
  l’alchimie. Il conclu malgré tout au fait qu’il est
  impossible de faire de l’or physique mais affirma que toute transformation et
  transmutation de l’être est un fait alchimique. Dans
  leurs écrits, les philosophes  se sont exprimés de bien des manières différentes,
  mais toujours énigmatiques. Ils nous ont légué une science noble entre
  toutes, mais voilée complètement pour nous par leur parole nuageuse,
  entièrement cachée sous un voile impénétrable. Aussi il est très important
  d’exercer avec persévérance votre esprit sur ces 7 chapitres qui renferment
  l’art de tranmuer les métaux, sans avoir à vous
  inquiéter des écrits des autres philosophes. Repasser souvent dans votre
  esprit, leur commencement, leur milieu et leur fin, et vous y trouverez des
  inventions si subtiles que votre âme en sera remplie de joie.  | |||
| mutus liber | Jean laplace | Edition
  ARCHÉ – MILAN |  1979 | ||
| 
 | |||||
| MUTUS  LIBER  - L’ALCHIMIE  ET  SON 
  LIVRE  MUET (MUTUS LIBER) | ISAAC BAULOT.  Introduction et commentaires d’EUGENE
  CANSELIET  | EDITION 
  GUTENBERG REPRINT |  1996 | 
| Réimpression
  intégrale de l’édition originale de La Rochelle, 1677. Après bien des recherches
  sur l’auteur de cet ouvrage qui se voulait anonyme, il est prouvé que c’est
  Isaac Baulot habitant à La Rochelle  qui en
  est l’auteur. Il
  y a plus de deux siècles paraissait à La Rochelle, par les bons soins de
  Pierre Savouret, un recueil de 15 gravures
  alchimiques, tiré certainement à très petit nombre d’exemplaires et qui
  allait devenir l’œuvre la plus rare et la plus convoitée et la plus
  mystérieuse dans le domaine des livres alchimiques illustrés. Autre
  singularité, le recueil n’était accompagné d’aucuns textes, à l’exception
  d’un très court « avis au lecteur » et du réglementaire
  « Privilège du Roy », justifiant ainsi pleinement son titre : Mutus Liber. Il
  devait par la suite connaître deux rééditions anciennes –l’une en 1702 placée
  à la fin de la Bibliotheca Chemica de Manget, l’autre de format plus réduit, gravée vers 1725.
  C’est ensuite seulement en ce XXe siècle, que Marc Haven, Magophon (Pierre
  Dujols) et enfin Eugène Canseliet proposèrent aux « amoureux de
  Science », des éditions commentées de ce précieux Livre  Muet. Il
  convient de souligner ici, que c’est à celui qui œuvra tant au renouveau
  d’intérêt pour l’alchimie, Eugène Canseliet, qu’il échut, en cette toute fin du
  XXe siècle, d’éclairer de ses pertinents commentaires le précieux « livre d’images et de Sapience » | |||
| MUTUS LIBER  ALTUS | SOULAT | L’ARBRE
  D’OR |  2001 | 
| Aucun
  livre d’emblèmes hermétiques ne saurait être comparé au MUTUS LIBER en intérêt et en rareté. Stanislas
  de Gaïta et Poisson le considéraient tous deux, à
  des points de vue différents, comme l’un des plus lumineux joyaux de leurs
  collections. C’est d’après l’exemplaire de notre cher et regretté ami Albert
  Poisson que la présente réédition a été faite. 
 
 
 | |||
3 N 
| NICOLAS  FLAMEL – DES LIVRES ET
  DE L’OR | NIGEL 
  WILKINS | EDITION 
  IMAGO |  1993 | 
| Nicolas Flamel, écrivain calligraphe et riche bourgeois de
  Paris, fut-il vraiment alchimiste et parvint-il, comme le prétend la rumeur,
  à faire de l’or et à percer ainsi le secret du Grand Œuvre ? L’auteur
  évoque les rues animées du vieux Paris et nous plonge en
  plein XVe siècle. Il reconstitue la vie de Flamel et scrute la façade
  sculptée de son ancienne demeure, rue de Montmorency. En
  médiéviste éminent, il analyse le testament conservé aux archives nationales
  ainsi que divers actes qui mentionnent maître Nicolas, généreux donateur et
  constructeur de multiples édifices. Nigel Wilkins s’interroge, en outre, sur
  les divers ouvrages alchimiques qui lui furent attribués, et notamment sur le
  fameux « Livre des figures hiéroglyphiques », mettant en scène Nicolas
  et sa femme Pernelle, et qui, jusqu’à nos jours, reste à la source de
  nombreuses méditations occultistes. Cette
  enquête rigoureuse, qui dissipe bien des énigmes, met en lumière comment
  Nicolas Flamel l’homme des livres, le libraire copiste, devint l’alchimiste
  légendaire dont le souvenir hante encore le quartier de la Tour
  Saint-Jacques. On
  voyage à travers Paris , du cimetière des Innocents, jadis hanté par Villon,
  on passe rue de la Ferronnerie, rue Saint Denis, rue de Montmorency où il
  habitait, on scrute les façades à la recherche de signes alchimiques et
  hiéroglyphiques, on est dans les paroisses Saint-Jacques-de-la-boucherie et
  de Saint-Merri, la rue des Lombards qui a abrité
  des générations de changeurs, la Tour Saint Jacques bien sur,
  à la recherche du parfum de Nicolas, mais au fait qu’en est
  il du mythe, de la légende ou de la vérité sur Nicolas et sa
  femme ? Où
  est passé son or ? Ses écrits ? Bien sur
  il avait des maisons qu’il louait, mais cela est peu de choses à coté de ce qu’on lui prête. Et son livre des figures
  hiéroglyphiques, est ce de lui ? Nous écoutons
  ses défenseurs et ses accusateurs comme des jurés dans un tribunal, et tout
  cela est passionnant car en même temps, l’Alchimie nous est expliquée ainsi que
  l’histoire et les légendes attachés à cette discipline.  Avait il un secret et comment nous l’a-t-il
  légué, il faut certainement chercher à comprendre ses dessins et ses figures
  sculptées dans la pierre, l’auteur nous l’explique et nous fait découvrir l’invisible. Nigel Wilkins est maître de conférences à l’Université de
  Cambridge. Parisien d’adoption, il a publié de nombreux ouvrages sur le Moyen
  Age. | |||
3 P
| PARACELSE – LES 7 LIVRES DE L’ARCHIDOXE  | Préface
  du Dr Marc HAVEN | Edition 
  NICLAUS |  1960 | 
| 100
  Gravures et tableaux – 8 Planches et un portrait de Paracelce. Cet ouvrage de
  Paracelce parle et décrit en langage alchimique la sexualité de l’époque,
  comment la guérir, l’améliorer, ainsi que d’autres maladies. Réimpression de ce curieux ouvrage qui
  contient des secrets et des talismans précieux contre diverses maladies, pour
  l’amour, la réussite en affaires, la confusion des ennemis, etc.   Introduction Préface et Traduction par
  Marc Haven -  Le
  livre : Extrait de la Préface  "Au commencement du XVIe
  siècle, alors que toute la science somnolait en répétant les oracles
  d’Avicenne et de Galien, apparait un homme à la voix forte, médecin et
  chimiste, qui se dresse en adversaire des lois établies, brûle les livres
  médicaux des Grecs et des Arabes, parle philosophie en langue vulgaire,
  guérit les malades contre toutes les règles de l’art et court l’Europe,
  buvant avec le premier venu, bataillant avec beaucoup, étudiant avec
  tous..." L’auteur: Né en 1493 ou en 1494 en Suisse
  centrale et décédé le 24 septembre 1541 à Salzbourg en Autriche, Paracelse,
  né Philippus Theophrastus Aureolus
  Bombastus von Hohenheim, est un alchimiste, astrologue et médecin suisse,
   Cet esprit rebelle et mystique de la
  Renaissance est à l’origine de pensées très modernes : "Certains
  n’hésitent pas à faire de Paracelse le précurseur de toute science de la
  médecine du travail et de l’homéopathie et le rénovateur de la médecine (et
  de la chirurgie2, de la toxicologie et de la psychothérapie)." | |||
| philosopher par le feu | Françoise 
  bonardel | Edition  Du Seuil |  1995 | ||
| 
 L’auteur nous offre des textes
  anthologiques de : Abraham  - Julius Africanus  -  Albert le
  Grand  -  Aristote  -  Aros  -  Artéphius 
  -  Avicenne  -  Roger Bacon  -  Beauvais 
  -  Jacob Boehme  -  Petrus Bonus  -  Calid 
  -  François Cambriel  -  Eugene Canseliet  -  Claude
  Chevalier  -  Coenders  -  Le Cosmopolite  - 
  Oswald Crollius  - Crosset de la Haumerie  -  Démocrite 
  -  Espagnet  -  Marcil Ficin  -  Nicolas
  Flamel  -  Fulcanelli  -  Geber  - 
  Glauber  -  Grasseus  -  Grosparmy  -  Hermès
  Trismégiste  -  Kirchweger  -  lambsprick  - 
  Bruno de Lansac  -  Lavinius de Moravie  -  le
  Breton  -  Le Pelletier  -  Etienne Libois  - 
  Limojon de Saint-Didier  -  Nicolas Locques  -  Raymond
  Lulle  -  William Salmon  -  Michael Scot  - 
  Petrus de Silento  -  Stéphanus d’Alexandrie  -  Michael
  Mayer  -   Marie la juive  -  Montador  - 
  Philippe Muller  -  Samuel Norton  -  Olympiodore 
  -  Ostanès  -  Pantheus  -  Paracelse  ( 
  Pontanus  -  Dom Pernetty  -  Jean Perreal  - 
  Philalèthe Eyrénée  -  Philothaume  -  Planis Campis 
  -  Albert Poisson  -  Psellus  -  Richard
  l’anglais  -  George Ripley  -  Philippe Rouillac 
  -  Martin Ruland  -   Stolcius  -  Chevalier de
  Stuart  -  Synésius  -  Tauladanus  -  Jacques
  Tesson  -  Bernard le Trévisan  -  Salomon
  Trismosin  -  Philippe Ulstad  -  Basile Valentin 
  -   Nicolas Valois  -  Laurent Ventura  - 
  Arnaud de Villeneuve  -  Denis Zachaire  -  Zozime de
  Panopolis  -  Au sommaire de cet
  ouvrage : L’alchimie peinte par
  elle-même   -  Dialogue entre Ciel et Terre :
  Hermès  Trismégiste   -  Le mortier mystique
  égyptien   -  L’art d’Hermès   -  
  L’esprit du Monde : alchimie et cosmologie   -  
  Grand Œuvre, Genèse et embryologie   -   Dialogue de
  l’artiste avec la Nature   -   la déontologie
  opérative : ora et labora   -   énigmes et
  paraboles   -   Fables, songes et visions  
  -   les ingrédients de l’œuvre : Eléments et
  Principes   -   Clôture du Vase et couleurs du
  Temps   -   la matière aux mille noms  
  -   L’œuvre du Lion vert   -  Clefs du
  Magistère   -   Feux croisés   -   Le
  Feu secret des Sages   -   Nigrum nigrius nigro ( œuvre
  au noir)   -   une gestualité opérative (solve et
  coagula)   -   le Ciel chymique : teindre et
  quintessencier   -    une royauté métallique :
  l’Or Philosophal   -   un souveraineté bénéfique :
  la Pierre des Sages   -    une charité
  prolifique : la médecine universelle   et sa révélation
  cabalistique    -   En fin d’ouvrage l’auteur nous
  donne 16 pages de glossaire sur les mots alchimiques  | |||||
| propos sur « les
  deux lumiÈres » de Henri coton – alvart | Henri
  LA CROIX – HAUTE | Edition
  Le Mercure Dauphinois |  2001 | ||
| 
 Notons
  également qu'Alvart paraît avoir inspiré beaucoup des pensées développées par
  son ami Robert Hollier, un médecin aveugle de Lyon qui fut président
  d'Atlantis, dans son livre Tohu Bohu (Omnium Littéraire, 1972). 
 | |||||
3 Q
| qu’est-ce que l’alchimie ?  | André
  savoret  | Edition 
  ARQA |  2008 | 
| L’Alchimie
  vraie, l’Alchimie traditionnelle, est la connaissance des lois de la vie dans
  l’homme et dans la nature et la reconstitution du processus par lequel cette vie,
  adultérée ici-bas par la chute adamique a perdu et peut recouvrer sa pureté,
  sa splendeur, sa plénitude et ses prérogatives primordiales : ce qui, dans
  l’homme moral s’appelle rédemption ou régénération ; réincrudation dans
  l’homme physique; purification et perfection dans la nature, enfin, dans le
  règne minéral proprement dit : quintessenciation et transmutation. 
 
 | |||
3 R
| REBIS OU LE SECRET DE L’ALCHIMIE – L’ORATOIRE –
  TRAITḖ D’ALCHIMIE OPḖRATIVE –  
  TOME 
  1 | Séverin Lobanov | Edition Hermésia |  2017 | ||
| 
 Dans l'oratoire l'alchimiste vient se recueillir, il prie,
  il réfléchit, il… se repose, et c'est aussi dans cet espace de méditation que
  se trouvent généralement les quelques livres de l'alchimiste, livres
  précieux, car n'oublions pas que l'imprimerie est juste en train de se
  développer. Une des devises fortes des alchimistes est "Ora et
  labora", ce qui se traduit par "Prie et travaille". L'alchimie
  est donc très proche de la religion, quelle qu'elle soit. C'est ce qui
  explique la tolérance par exemple de la religion catholique vis à vis des
  alchimistes, et ceci pendant très longtemps, alors que les membres d'autres
  sociétés, aux principes tout aussi secrets, ont été excommuniées, pourchassés
  et parfois brûlés. Parmi les principes, se trouve celui de l'unicité. C'est
  une des figures les plus célèbres de la symbolique
  alchimiste avec ce serpent ou ce dragon selon les figures qui "se mord
  la queue " et forme un cercle : l'Ouroboros. La devise en est "
  Omnia in unum" ce qui signifie "Un et un tout". Cette théorie
  est très moderne, on peut même dire que les alchimistes avaient une sacrée
  intuition. L'idée d'unicité est devenue ces dernières années, aussi bien en
  physique nucléaire que dans le domaine de la vie avec les gènes et l'ADN, un
  des axes de recherches du XXI e siècle. Tout ce qui est multiple vient de
  l'unité, et à la fin, c'est le parcours inverse. Ainsi toute manifestation
  dérive d'une seule et unique matière par une adaptation. Parmi les autres grands principes, ceux qui ont trait aux
  quatre éléments d'Aristote ne font pas preuve d'une originalité farouche.
  L'air, l'eau, la terre et le feu accompagnent de nombreuses écoles de
  pensées. C'est une tradition séculaire et cette vision du monde au travers
  des quatre éléments est le socle intangible de toute chose. Canseliet,
  l'exprimera ainsi : " Malgré les subtilités les plus extraordinaires, on
  ne pourra jamais faire que les quatre éléments ne soient à la base de toute
  création". L'air l'eau la terre et le feu sont des substances que l'on
  retrouve dans d'autres pratiques et d'autres civilisations.  Et puis avec ces quatre éléments, s'ajoute un…. Cinquième
  qui est la Quintessence (Quinte -essentia) et sans être à proprement parler
  d'un élément, c'est un résultat, une vertu. La quintessence, " assure la
  cohésion des quatre éléments ", c'est finalement un principe de
  perfection. Par contre, les grands principes qui gèrent l'alchimie sont des
  données originales, transmises depuis la nuit des temps. C'est la trilogie
  formée par : le Soufre - le Mercure - le Sel. Aux premiers jours de
  l'alchimie, seuls le Soufre et le Mercure étaient présents., il faudra
  attendre le milieu du XV e siècle en Occident pour voir apparaître le Sel, le
  Soufre et le Mercure, éléments constitutif de toute matière, proviennent des
  métallurgistes qui ont remarqué que les minerais que l'on trouve dans la
  terre sont souvent formés de ce l'on appelle aujourd'hui des sulfures, c'est
  à dire des "mélanges" de Soufre et d'un Métal. Lorsque les
  forgerons par exemple chauffent à haute température ces minerais, le Soufre
  s'en va et fait place à un produit liquide qui est plus fin, plus clair et
  qui ressemble au Mercure. On trouve dans ce domaine, le sulfure de plomb,
  (PbS), mais aussi le sulfure de fer (FeS). Le grand principe des alchimistes est donc de travailler
  un minerai formé par définition de Soufre et de Mercure de le chauffer, en
  enlevant le Soufre, afin d'obtenir davantage de Mercure pour aboutir à
  davantage de pureté. Un métal, dans la tradition des alchimistes, est formé
  de Soufre et de Mercure et ce degré de pureté est fonction des proportions
  respectives de Soufre et de Mercure. Le plomb par exemple est un métal
  "vil", comme le cuivre et l'étain, il possède beaucoup de Soufre,
  c'est un métal imparfait qui doit être purifié, afin de diminuer le Soufre,
  et après moult opérations, il s'approche de l'argent puis de l'or, pour
  devenir un métal parfait, formé de Mercure et de presque plus de Soufre !On
  pensait à ces époques, que l'or était le métal qui comprenait le plus de
  proportion de Mercure, on utilisait d'ailleurs le mercure pour des amalgames
  afin d'imiter l'or, c'était le cas à partir du cuivre. Plus le métal
  contenait de Mercure, plus il était précieux. Avec le temps, cette
  terminologie de mercure, soufre, cinabre.... qui sont des matières chimiques
  qui nous sont familières se transformèrent en produits génériques. C'était
  davantage la Qualité de la matière que le produit réel. Certains auteurs cherchent à clarifier les écrits des
  alchimistes dans ce domaine complexe, car il y a une véritable ambiguïté
  entre le Soufre avec un grand S, celui des alchimistes et le soufre, élément
  chimique élémentaire et classique pour nous aujourd'hui, nommé S et
  comportant un atome de 16 électrons donc 16 protons pour assurer l'équilibre
  des charges électriques et 16 protons. Comme souvent en alchimie, lorsque
  l'on évoque le Soufre du philosophe, ce n'est pas le métalloïde que l'on
  connaît aujourd'hui, pas plus que le Mercure du philosophe n'est le Mercure,
  métal liquide à température ordinaire que l'on mettait autrefois dans les
  thermomètres. Ce sont les mêmes mots qui n'ont pas la même signification. Ce
  ne sont pas des métaux ou des éléments chimiques, mais des principes. On
  découvre alors cette dénomination, du principe, suivi de " Philosophe
  " : Le Soufre des Philosophes symbolise le corps, c'est un principe
  mâle, actif et sec, il utilise la chaleur et c'est un élément essentiel de la
  voie sèche. Le Mercure des Philosophes symbolise quant à lui, l'âme. C'est un
  élément femelle, humide, volatil. Il est utilisé dans la voie humide. Il est
  froid et se symbolise parfois par le dragon. Le Sel des Philosophes se situe
  entre les deux principes précédents. C'est un " alkali ", appelé
  parfois le Feu Secret des Sages. C'est avec ce Sel que l'on obtient la
  cohésion du Mercure et du Soufre, il donne la stabilité à cet édifice. Le
  mercure que l'on connaît aujourd'hui était appelé autrefois "le
  vif-argent". Le Mercure, c'était la liquidité, l'humidité, la froideur
  de la matière. Il devint l'eau, la femelle alors que le Soufre était assimilé
  au feu, au mâle. Chaque produit était appelé par des mots différents, comme
  par exemple le cinabre était le "dragon rouge ", et le vert de gris
  qui est un oxyde de zinc "semence de Vénus ", le cuivre "le
  lait d'un animal. Pour le profane, l'alchimie est essentiellement basée sur
  la notion de transmutation. C'est simplement une théorie qui permet de faire
  passer, par une pratique précise, un métal donné vers un autre métal. Pour ce
  faire, il suffit de modifier les proportions de Soufre et de Mercure, avec
  l'aide du Sel. Lorsque l'alchimiste procède à une transmutation, il modifie
  les proportions de Soufre et de Mercure, avec un grand S et un grand M et
  cherche à atteindre le métal qui est le plus pur : l'Or. L’aspect génial et
  visionnaire des alchimistes, c'est une certaine analogie avec la science
  moderne du XX e siècle. Un métal, ou un élément est formé de trois composants
  élémentaires qui forment un atome :- le proton -  l'électron - le neutron. L'atome est formé,
  en effet d'un noyau central composé de neutrons et de protons et autour de ce
  noyau, un nombre d'électrons tourne, en quantité égale au nombre de protons.
  Avec ces trois particules élémentaires, la science du XX e siècle a découvert
  que tous les atomes étaient formés de ces trois particules et que leurs
  quantités respectives donnaient un métal ou un autre. A l'origine du Grand-Oeuvre se trouve la théorie de la
  transmutation, puisqu'il s'agit de transformer un métal vil en or. Mais les
  alchimistes, devant la difficulté de réaliser ce Grand-Œuvre ont mis en place
  une étape intermédiaire, appelée le Petit-Œuvre, dans laquelle, l'objectif
  est de transformer un métal vil en Argent qui, s'il n'est pas parfait, mérite
  une mention particulière. Quant au Grand-Œuvre, appelé parfois Grand
  Magistère, c'est le "but ultime de tout alchimiste", celui qui mène
  à la pierre rouge, la célèbre pierre philosophale. Celui qui arrive à cette
  pratique obtient à la fois la pierre philosophale mais dans le même temps, la
  grande lumière, appelée l'illumination spirituelle, c'est à dire la Sagesse.
  Il existe dans la tradition alchimique deux chemins, deux voies pour
  atteindre cette pierre philosophale. La voie sèche et la voie humide. La voie
  humide se fait par une sorte de maturation de la prima matéria, qui est
  placée dans l'œuf philosophique. C'est en quelque sorte une gestation en
  milieu humide en prenant beaucoup de temps. Il faut selon les traités, une
  quarantaine de jours, et parfois plus. C'est l'école de la patience. L’autre
  voie dite voie sèche est beaucoup plus rapide, elle aboutit au même résultat
  mais en chauffant la prima matéria de manière forte. On peut arriver au
  résultat en quelques heures. C'est une voie pour alchimiste pressé….. mais
  elle comporte beaucoup de danger et d'explosion des produits en cause. Les
  métaux sont souvent assimilés à des êtres vivants, et il n'y a pas de
  différence entre métaux et matières organiques ou vivante. Le processus est
  curieux, c'est celui de l'évolution. On va d'un état de plus en plus évolué
  passant d'un métal vil à commencer par le fer, puis le cuivre, le plomb,
  l'étain, le vif-argent, vers un métal moins vil, l'argent et cela jusqu'à
  l'or, l'aboutissement du Grand Oeuvre. On trouve encore l'Elixir de longue vie, que l'on peut
  lire dans un roman de Balzac, peu connu, Malgré le scepticisme dont il était
  armé, don Juan trembla en débouchant la magique fiole de cristal. Quand il
  arriva près de la tête, il fut même contraint d'attendre un moment, tant il
  frissonnait. Mais ce jeune homme avait été, de bonne heure, savamment
  corrompu par les mœurs d'une cour dissolue ; une réflexion digne du duc
  d'Urbin vint donc lui donner un courage qu'aiguillonnait un vif sentiment de
  curiosité, il semblait même que le démon lui eût soufflé ces mots qui
  résonnèrent dans son cœur : " Imbibe un œil ! " Il prit un linge,
  et, après l'avoir parcimonieusement mouillé dans la précieuse liqueur, il le
  passa légèrement sur la paupière droite du cadavre. L'œil s'ouvrit. Dès le
  XIIIe siècle, mais sans doute avant, les hommes de science vont remettre au
  cœur de leur préoccupation : le mythe de l'éternelle jeunesse, qui avait une
  connotation relativement légendaire. Naît alors une nouvelle littérature sur
  "comment retarder la vieillesse" ou sur la "prolongation de la
  vie" qui est très vite aspirée par l'alchimie. L'or nouveau, issu du
  Grand Oeuvre devient l'élixir de longue vie par excellence et " occupe
  une place importante dans l'imaginaire occidental pendant des siècles. "
  selon le professeur Agostino Paravicini Bagliani. La pierre philosophale était au centre des opérations de
  transmutation sans qu'il soit possible d'en déterminer la nature. Elle devait
  permettre par sa puissance de transformer le métal vil en argent ou en or.
  C'est un catalyseur de la transmutation, elle peut apparaître sous forme de
  pierre de couleur rouge, couleur rubis, et au toucher de cette pierre, le
  plomb se transforme en or, par simple contact ou frottement. La pierre peut
  aussi prendre la forme d'une poudre, et le jet d'une pincée de celle-ci sur
  le morceau de plomb le transforme là encore en or. La pierre philosophale est
  aussi un principe qui rend meilleur et plus éclairé, c'est pour le métal,
  l'évolution vers l'argent ou l'or, donc le métal est plus beau, et….. il en
  est de même pour la vie et l'homme. La pierre philosophale soigne donc les
  métaux et aussi l'homme et ses maladies. C'est en effet l'Elixir de longue
  vie, celui qui donne l'immortalité et chasse la maladie et la souffrance,
  "soignant le corps». Enfin, la
  pierre philosophale soigne l'âme, et rend l'homme meilleur, lui apportant la
  Sagesse. Quel beau programme pour celui qui réussit à mettre la
  main sur cette Pierre des philosophes, et cela explique que des femmes et des
  hommes, durant des siècles, aient cherché à l'acquérir, mettant en œuvre à la
  fois leur temps, leurs compétence et parfois leur vie. Cela explique aussi, à
  partir du XVI e siècle, l'appétit des charlatans et des escrocs de tout poil
  pour se procurer une once de cette pierre rouge si miraculeuse ! La pierre
  philosophale a donc un côté mystique, elle recèle l'âme du monde, mais au
  niveau technique, c'est un agent tinctorial des métaux, proche d'un colorant.
  De quoi est-elle composée, c'est un secret et y répondre reviendrait à nier
  l'alchimie. Ce secret doit demeurer inviolé......Mais l'alchimie subit une
  évolution récente avec l'apport des philosophes et de nouvelles recherches.
  Il ressort que le travail de laboratoire pour certains n'était qu'un prétexte
  et que tout était dans la " transformation psychique " pour
  reprendre les termes de Pierre Lory dans les dix traités d'alchimie de Jâbir
  Ibn Hayyân. L'auteur ajoute qu'il est nécessaire de réhabiliter ce travail de
  recherche mentale, et d'étudier plutôt que de condamner. Il remarque que de
  grands savants comme Leibniz et Newton admettaient qu'il était possible
  d'effectuer des transmutations métallurgiques. Et sur un tout autre plan,
  Carl Jung a réalisé des travaux et " il a été frappé par l'analogie
  entre le symbolisme des rêves et des hallucinations de certains de ses
  patients. Pour Jung, il existe dans le psychisme de chacun une sorte de
  processus tendant vers un but final qui doit permettre l'accomplissement de
  soi. Le nombre de documents donnant les moyens d'arriver à la
  Pierre philosophale et au Grand-Œuvre sont considérables, et cela est
  d'autant plus étonnant, de la part d'un "confrérie" qui met le
  secret au centre de ses préoccupations. Mais ces "recettes"
  sont-elles crédibles ? C'est la question de fond, d'autant plus que ces
  révélations partent d'un mystère primitif. Le point de départ, c'est à dire
  la composition de la matière première, laquelle matéria prima n'est jamais
  révélée ! Dans certains traités, ce sont 4 opérations qui président au
  travail des alchimistes :- la purification du sujet, c'est à dire de la
  matière première.- la dissolution ou volatilisation jusqu'à ce qu'il ne reste
  que l'être universel - la solidification nouvelle- une dernière combinaison
  sous l'empire de l'être le plus pur. Comme avec ces 4 opérations élémentaires, de nombreux
  alchimistes ne purent arriver à leur fin, il semble que la pratique devint
  plus complexe, et 2 opérations supplémentaires furent ajoutées. C'est alors
  que la nouvelle gamme d'obtention de la pierre philosophale pour obtenir de
  l'or - la calcination, elle correspond à la couleur noire, c'est l'extension
  des désirs, la destruction des différences. C'est la réduction à l'état
  premier de la matière.- la putréfaction, qui sépare les éléments calcinés- la
  solution dont la couleur est blanche, c'est une matière totalement purifiée.-
  la distillation- la conjonction qui correspond à la couleur rouge ou à
  l'union des opposés.- la sublimation qui correspond à l'or, c'est la couleur
  du soleil. Le tout se résume dans ces mots : solve et coagula aussi valable
  pour la matière que pour l'être. Et c'est pourquoi on retrouve dans l'iconographie
  alchimique de nombreux exemples de couples " faisant l'amour ",
  dans un bocal ou sur un champs. La plupart étant
  rois et reines ! Le grand commandement éthique qui était imposé aux
  Alchimistes était d'être " charitable " et " envieux ".
  Il devait partager avec d'autres la Sagesse, mais ne pas autoriser la
  divulgation au premier venu des techniques. Donc il fallait fournir des
  indications pratiques pour les " Frères " et accéder à la vraie
  fraternité, celle des philosophes en séparant le bon du mauvais pour la
  suite. Il est particulièrement difficile de lire les traités alchimiques
  quels qu'ils soient. Rien n'est simple car, il n'y a pas souvent de logique.
  Les expressions sont souvent sibyllines, il y a aussi de longs chapitres sur
  la métaphysique, sur le cosmos, des digressions qui déroutent le lecteur. Des
  textes sont parfois insérés pour abuser le lecteur profane. Les traités d'alchimie sont souvent des ouvrages
  passionnants mais ils souffrent d'un hermétisme que l'on conçoit mal aujourd'hui.
  La plus grosse difficulté tient au langage des alchimistes : un seul terme
  n'a pas toujours la même signification. Ainsi, par exemple, le livre de
  " Soixante-dix " est un ouvrage de Djâbir Ibn Hayyan, qui donne un
  certain nombre de recettes pour atteindre la Pierre philosophale. Chaque
  chapitre commence par une louange à Dieu, c'est ainsi que dans " le
  Livre des Trente Paroles ", le texte commence ainsi :" Au nom de
  Dieu le Tout Miséricordieux, Louange à Dieu, à Qui seul revient la
  Souveraineté, et seul réalise en Lui-même Son unicité, le Créateur par sa
  Puissance, qu'il soit loué. Il y a donc souvent une forte connotation
  religieuse sachant que certains chapitres prennent en compte les valeurs
  humaines. Jabir parle de l'arrogance et de la fierté de l'homme qui commet de
  graves erreurs. Il poursuit sur le mensonge, car " Dieu m'a fait éviter
  le mensonge, qu'Il vous en délivre également ". C'est toute une partie
  très moraliste qui transparaît dans l'ouvrage, avant de proposer la manière
  dont doit être traitée la matière. Il apparaît donc que les traités d'alchimie comportent
  toujours plusieurs approches :- d'une part, une référence à Dieu est une
  constante dans de nombreux traités alchimique. Cela signifie que les
  alchimistes peuvent être des religieux, mais aussi qu'ils ne veulent sans
  doute pas se mettre à mal avec l'institution religieuse," que Dieu soit
  exalté ". - Puis, on trouve des conseils moraux ou des propos sur
  l'homme :" Les gens se situent à différents niveaux. Chez certains, la
  réflexion n'aboutit à rien de fructueux. D'autres apportent une solution
  après mûre réflexion. Il y a les bilieux dont la bile jaune s'est transformée
  en bile noire.....Un jugement pondéré, qui ne tombe pas dans l'erreur, est
  celui du mélancolique ".- Des renseignements sur les outils et moyens à
  utiliser. Le monde des alchimistes est formé de gens qui ont inventé des
  procédés, comme le bain-marie, mais aussi des matériels, comme l'alambic pour
  la distillation, ou encore le célèbre athanor qui est le four des alchimistes.
  Mais les instruments de verre comme le pélican qui est "une cornue à col
  recourbé", ont été utilisés par les alchimistes puis… les chimistes.
  Enfin, l'objet le plus célèbre des laboratoires souterrains des alchimistes
  est sans contexte ce ballon de forme ovoïde, fait le plus souvent de verre et
  que l'on va appeler l'œuf philosophique. C'est pour reprendre une
  terminologie d'alors, "un objet destiné à être placé dans l'athanor, ce
  qui constituait la chambre nuptiale où le Soufre et le Mercure devaient
  s'accoupler" comme le rapporte d'Histoire des Sciences. Comment peut-on expliquer la fin des alchimistes au 16 °
  siècle en occident ?L'alchimie c'est la rencontre et le travail dans une même
  direction d'un aspect pratique, les fourneaux, et autres cornues avec la
  recherche de l'or à partir de métaux quelconques, et puis une quête plus
  spirituelles, qui est la recherche de l'élixir de longue vie ou plus
  simplement la sagesse. Deux tendances s'affrontent alors, Une première avec
  la science physico-chimique qui devient prépondérante, et néglige les aspects
  mystiques et spirituels. Ils deviennent des chimistes. Une seconde à
  l'opposé, écarte tous les aspects matériels et pratiques et se consacre
  uniquement à la spiritualité, utilisant encore un langage alchimiste mais en
  ayant éliminé tout travail. Il faut dire qu'il n'est jamais simple de passer
  de l'alchimie à la chimie et qu'il y a continuité. Les alchimistes avec leur
  défaut n'étaient pas des gens incompétents, on peut même dire qu'ils avaient
  un sacrée intuition. L'idée d'unicité est devenue ces dernières années, très
  moderne, aussi bien en physique nucléaire que dans le domaine de la vie avec
  les gènes et l'ADN. Le tout est dans un, c'est une découverte récente. Au
  sommaire de ce tome 1 du Rebis : Chapitre
  1 : L’Oratoire et les rituels théurgiques  - 
  Les deux Kabbales  -  Kabbale juive et Kabbale magique  - Faut-il connaitre l’hébreu ?  - Alphabet hébreu  - 
  Deux arbres de vie séphirotique 
  -  personnaliser son
  oratoire  -  les palais 
  -  les 10 Séphiroth et leurs
  Palais contemporains  -  l’échelle de lumière et ses 10
  stations  -   Chapitre
  2 : Le temple  - l’Arche d’alliance  - 
  Yoga  -  orientation rituelle  - 
  Arme magique  -  le serment personnel  -  le
  journal magique  -  la lune noire  - 
  Neidan  -  Matricer 
  -  l’orgueil  - 
  choc en retour  -   Chapitre
  3 : Apprendre à visualiser les
  Sephiroth et les Polygones  -  Sephiroth et figures géométriques Chapitre
  4 : Un premier rituel séphirotique d’origine martiniste  - 
  calendrier  -  gérer son sommeil  - 
  Synthèse pour le premier rituel secret  Chapitre
  5 : Le rituel de la croix
  kabbalistique  -  signe de la croix  -  le
  point étincelant  -  la sphère de lumière  -  le
  pilier lumineux  - l’assomption de la
  forme télesmatique  -  l’Arbre de Jesse  -  Chapitre
  6 : Le petit Pentagramme 
  -  donner des couleurs et des
  reliefs  -  couleurs et correspondances élémentales  - Chapitre
  7 : La descente des énergies
  de Mezla  -  les constellations  -  se
  mettre au diapason des rythmes lunaires et solaires  - 
  les 4 mondes  -  Bannissement et invocation  -   Chapitre
  8 : Magie Kabbalistique 
  -  les carres magiques
  d’Agrippa  -  les 7 tableaux séphirotique et planétaires  -  4
  fils de couleur – la kabbale des 9 chambres 
  -  les noms sacrés   - 
  langue sacrée  -  Sigils 
  -  Chapitre
  9 : Méditation et alchimie de Mezla  - 
  méditer sur les symboles  -
  Alchimie et Théurgie  -  Glande pinéale  - Chapitre
  10 : Magnum Opus - 
  Synchronicités  -  Paréidolies 
  -  Les divers rêves  - 
  Voyage astral  - Don d’ubiquité
  ou service invisible  -  Eglise intérieure  - 
  Vers le Grand Œuvre  -  Expériences lunaires et solaires  - 
  Grande semaine ou Semaine sainte 
  - Conjuctio Oppositorum  -  Solve et Coagula  -  Chapitre
  11 : L’échelle de Jacob 
  -  Malakim  - 
  Gardiens du seuil  -  glaives de feu  - 
  Chérubins  -  messagers et gardiens  - 
  contemplation angélique  -  la Grande vision d’Ezéchiel  - 
  Hashmal  -  Chapitre
  12 : les Archanges 
  -  Gabriel  - 
  Saint Lichel  -  Michaelum 
  -  Michi Celum  - 
  Michi celatum  -  Quis ut Deus  - 
  Michael  -  El 
  -  Raphael  - 
  Tobit  - Cécité spirituelle  - 
  Uriel  -  Auriel 
  -  Chapitre
  13 : Assomption angélique et formes divines  - 
  Métatron  -  2 colonnes 
  -  Gémellités célestes
  originelle  -  Sandalfon 
  -  l’arcane de la
  Transfiguration  - Denys
  l’Aréopagite  -   MacGregor Mathers versus Knorr Von
  Rosenroth   -  Anges et éléments  - Aller à l’essentiel  - méditer 
  -  voyage mental  - 
  persévérer Chapitre
  14 : Le Désert intérieur 
  -  Anges et oiseaux
  mystiques  -  le Mercure double  -  les
  7 vertus  -  la Rencontre  - 
  construire un espace intérieur  -
  Paradis perdu  -  révéler les fêlures  -  
  les 2 colonnes du Temps  -  Méditation 
  du désert   -  Merkavah Chapitre
  15 : L’eau double de la Genèse  -  le
  Sepher Yetsirah   - Emesh, Mem, et le
  Rosée céleste  -  le Firmament  - 
  Saphir  - Abysses  - 
  les vertus théologales  -  Notre Dame des douleurs  -  
  -  le drame de la création se
  joue au Mont St Michel  -  Marie-Madeleine  - 
  Saint Maximin  -  perles d’immortalité  - Ama et Aïma  -  le
  Tétragramme  -  la coupe d’amertume  - 
  Marah  -  le dieu Mercure  - 
  les cornes  -  le Caducée 
  -  l’Annonciation  - 
  Myriam  -   Chapitre
  16 : L’Or d’Ophir 
  -  divers Or  -  La
  Reine de Saba  - Chapitre
  17 : le Golem  -  Abraham Aboulafia  - 
  Tsérouf  -  le Vulcain lunatique  - 
  l’Art du potier philosophal 
  -  Hybris ou la démesure  - 
  mort ou vérité ?  -  Adam 
  embryonnaire  - intuitions
  cosmologiques  -  Nœuds lunaires  -  
  la voix des Abysses  -  Supérieurs inconnus  -  La
  vision magique  - le sel d’harmonie  - les tattwas  - Ether 
  - les 2 sphères dorées et argentées 
  -  le Palais des glaces  - le point, la ligne, le triangle, le
  carré, le Pentagramme, l’Hexagramme, l’Heptagramme, l’Octagramme,
  l’Ennéagramme, le Décagramme   -   | |||||
| REBIS OU LE SECRET DE L’ALCHIMISTE    –    
  LE LABORATOIRE    –  TRAITḖ D’ALCHIMIE OPḖRATIVE
  –        TOME
  2                                     | Séverin  Lobanov |  Edition Hermésia |  2017 | ||
| 
 Celle-ci consiste à travailler sur nous-mêmes, afin de transmuter nos faiblesses et nos défauts (nous en avons tous) en leurs qualités opposées : pessimisme en optimisme, impatience en patience, paresse en courage, orgueil en humilité, intolérance en tolérance, etc. Le but d’une telle alchimie est de
  devenir meilleur sur le plan humain, avec tout ce qui en résulte de positif
  pour nous-mêmes et pour autrui. Malheureusement, trop peu de personnes ont
  conscience de l’intérêt et même de la nécessité de se livrer à cette
  transmutation mystique, ce qui explique en grande partie l’état quelque peu
  chaotique du monde. Certes, il est difficile de
  transmuter un défaut, car tant qu’il n’est pas maîtrisé, il fait partie
  intégrante de notre personnalité et tend à s’exprimer chaque fois que les
  circonstances lui sont “favorables”. Pour réaliser sa transmutation, il ne
  faut surtout pas le combattre, car un tel combat le nourrit et lui donne
  encore plus d’importance. Comme je l’ai dit précédemment, on doit s’évertuer
  à lui substituer graduellement la qualité opposée. À titre d’analogie, le
  seul moyen de vaincre l’obscurité est d’y apporter la lumière. Au début, un
  tel processus est difficile, mais avec le temps, il vient un moment où cette
  qualité nous devient “naturelle”. Dès lors, le défaut concerné a été
  transmuté. Si l’alchimie spirituelle est
  fondamentale pour transmuter graduellement nos défauts en leurs qualités
  opposées et en venir ainsi à exprimer ce qu’il y a de meilleur en nous, une
  autre forme de transmutation est tout aussi nécessaire : celle qui
  consiste à remplacer toute pensée négative qui nous vient à l’esprit par une
  pensée positive. Par «pensée négative», il ne faut pas entendre
  uniquement les pensées empreintes de méchanceté, de rancune, de jalousie, de
  vengeance, etc. Il faut entendre également les pensées générées par la
  crainte, l’angoisse, le pessimisme, le manque de confiance en soi, etc. Que
  nous en ayons conscience ou non, elles nuisent à notre bien-être général et
  sont à l’origine de nombreux troubles psychologiques et physiques. Quel intérêt y a-t-il à pratiquer
  l’alchimie spirituelle et mentale ? La réponse à cette question tient en
  un seul mot : s’améliorer. Mais pourquoi s’améliorer ? En premier
  lieu, pour devenir une meilleure compagnie pour soi-même, car tout défaut
  majeur est une cause de mal-être et fait de nous un ennemi de nous-mêmes. En
  second lieu, pour devenir une meilleure compagnie pour les autres, qu’il
  s’agisse de nos proches, de nos amis, de nos collègues de travail, de nos
  voisins, etc. En troisième lieu, pour devenir un meilleur citoyen et
  contribuer ainsi à l’amélioration de la société. Mais d’un point de vue
  rosicrucien, ces trois raisons se confondent en une seule : si nous
  vivons sur Terre, c’est pour nous parfaire en éveillant ce qu’il y a de plus
  divin en nous, ce qui suppose d’avoir une approche spiritualiste de
  l’existence. Au sommaire de ce 2e tome du
  Rebis : Première partie :  L’embarquement vers Cythère   - 
  La Materia Prima  -   de la Tourbe des philosophes  - 
  Amaroli  -  Arcanum Liquoris Immortalis  -  La
  querelle de l’antimoine  -  Antimonium 
  -  Le régule étoilé  -  Le
  filet ou rets subtils  -  Eyrénée Philalèthe  - 
  Témoignages des philosophes 
  -  Alexander Von Suchten  -  La
  stibine  -   Le Laboratoire  -  le
  four  - 
  la lingotière  -  les creusets  -  le
  concasseur et l’amalgameur  -  l’appareil pour distiller le mercure  - 
  les coupelles et le bain de sable 
  -  Ingrédients minéraux et
  métalliques  -   Or, fer, cuivre, stibine, mercure, cuivre,
  sels et eaux fortes  -  la naissance du petit roi  -   Deuxième partie :
  L’Odyssée chimique  -  Mars alchimique  -  Le
  régule martial  -  préparation du régule martial
  d’antimoine  -  la Tempête 
  -  les purifications  - 
  L’étoile flamboyante des mages  -  L’Estoile internelle  - 
  les colombes de Diane  -  Méditations lunaires  -  
  Le lunaire  -  le mercure sophique  - 
  Polyphonie  -  Le miroir 
  -  Cohobation  - 
  Animer notre mercure en Ora 
  -  Hod  - 
  Cohober en labora  -  les laveuses  - 
  Purifier ou vaincre le mal par le mal 
  -  Terre noire ou damnée  - 
  blanchir Latone  -   les aigles 
  -   Aquilae : théorie de
  Philalèthe  -   Sublimation  - 
  blanches ou noires colombes 
  -  Tirer l’Or magique  - 
  dans la barque du soleil  -   Troisième partie :
  Terrae Incognitae  -  Conjonction 
  -  L’entrée ouverte au palais du
  roi fermé  -  Le Ciel des philosophes  - 
  Amalgamation de votre chaux d’Or avec le mercure purifié et
  préparé  -  la poudre rouge  et son utilisation   Terraformation  -  le
  feu secret  -  Pontanus et le feu philosophique  - 
  les deux feux de Philalèthe 
  -  Feu secret et feu sacré  - 
  fusion à froid et mémoire de l’eau 
  -  Finis Gloriae Mundi  - 
  Robert Boyle  -  Théurgie et oracles Chaldéens  -  les
  statues des dieux  -  de la fontaine indécente à la fontaine de
  jouvence  -   la Spagyrie  -  
  Paracelse  -  Georges Starkey  -  Séverin Lobanov est un alchimiste
  contemporain qui a été confronté très jeune à la possibilité d'une vision
  différente du monde et de la nature. En effet il a été élevé dans le souvenir
  d'une arrière-grand-mère fascinante et mystique, aveugle et disciple d'un
  étrange abbé thaumaturge. Puis, à l'occasion d'un premier mariage précoce, il
  fait la rencontre déterminante pour sa vocation d'alchimiste avec son nouvel
  aïeul par alliance, éditeur associatif et correspondant occasionnel de la
  revue Atlantis. Cet énigmatique et attachant octogénaire fut aussi l'un des
  exécuteurs testamentaires du mystérieux Philéas Lebesgue, "Paysan de
  l'Univers" et "Alchimiste du Verbe" comme le surnommait
  affectueusement son meilleur ami et voisin, le fameux alchimiste Eugène
  Canseliet qui retiendra sa définition de la Haute Science : "la Science
  de la Vie", au sens le plus large accordé à ce dernier terme. Toutefois
  ce n'est qu'après sa rencontre avec Jean Dubuis et ses Philosophes de la
  Nature que Séverin Lobanov se décidera à se tourner à son tour vers le
  fourneau opératif du laboratoire et ses travaux bien particuliers | |||||
|  REBIS OU LE SECRET DE L’ALCHIMISTE -  PRATIQUES INTERNES ET PHILOSOPHALES     TOME 3 | Séverin
  Lobanov | Edition  Hermésia |  2018 | ||
| 
 Sept 
  étoiles symbolisent les 7 distillations nécessaires à l'alchimiste pour
  réussir le Grand Œuvre. On retrouve ici la symbolique des nombres chère à
  toute tradition initiatique. Le nombre 7 est le nombre de la perfection, de
  l'éternité. Parmi les figures de Barchusen, remarquables tant par leur
  symbolisme que par leur esthétique, on peut voir le tétragramme au sein de
  nuées accompagnant une apparition divine. Notons enfin, que les 4 éléments et
  la pierre jouent un rôle fondamental en alchimie et en franc-maçonnerie, rôle
  que je détaillerai dans une autre partie de cette planche. Il est possible,
  me semble-t-il, d'aller plus loin encore que le simple constat d'un langage
  commun entre l'alchimie et la franc-maçonnerie. Leur but et leur méthode sont
  les mêmes. Telle est mon hypothèse, et je vais m'efforcer, sinon de la
  prouver, tout au moins de l'étayer. Le
  but du Grand Œuvre est le mariage du soufre (pôle masculin) et du mercure
  (pôle féminin) par l'action du sel ; principe neutre et élément ternaire qui
  scelle les deux autres. La légende veut que l'alchimiste, au terme de sa
  quête, devienne hermaphrodite. L'importance du nombre 3 ; le ternaire qui
  permet de dépasser les oppositions en une nouvelle synthèse, se retrouve en
  maçonnerie afin de rassembler ce qui est épars. Un alchimiste a dit : « Le
  secret consiste à savoir convertir la pierre en aimant, qui attire, embrasse
  et unit cette quintessence astrale ». L'un est aussi le tout ; selon
  la formule alchimique,  tout est un et tout se ramène à l'un. C'est là
  un enseignement initiatique important présent dans nombre de traditions. On
  distingue deux sortes d'unités : l'unité initiale et l'unité finale, l'alpha
  et l'oméga, symbolisé par l'image célèbre du serpent qui se mord la queue,
  souvent présente dans les traites alchimiques. Du magma initial surgit
  l'ordre final, entre les deux, les alchimistes devinent tout le circuit de la
  matière transmuée. Chacun sait que le but de tout alchimiste est de trouver
  la fameuse pierre philosophale. On s'est souvent perdu en conjectures pour
  deviner la nature réelle de cette pierre. Peut-être est-il possible d'y voir
  plus clair en raisonnant en maçon. La
  pierre philosophale ne serait-elle pas notre pierre taillée ? Ne
  symboliserait-elle pas l'adepte accompli ? Quelle différence entre passer du
  vil plomb à l'or alchimique et passer de la pierre brute à la pierre taillée
  ? Deux terminologies différentes peuvent fort bien traduire une même réalité.
  En franc-maçonnerie, on comprend vite que la pierre n'est autre que le
  franc-maçon lui-même, et le travail initiatique un travail sur soi. De leur
  côté, bien des alchimistes ont reconnu que la coction finale avait lieu
  simultanément dans l'athanor de briques et dans celui du  cœur. Jung,
  qui s'est intéressé à l'alchimie, pensait que l'œuvre opérative n'était que
  la projection de l'Œuvre intérieure. L'artiste et l'Œuvre, à l'instar du
  temple intérieur et du temple extérieur, ne font qu'un. Il apparaît donc que
  le but de l'alchimie semble bien être le même que celui de la
  franc-maçonnerie, à savoir le perfectionnement constant de l'initie. Voyons
  maintenant ce qu'il en est de la méthode. Oswald Wirth estimait que
  l'initiation maçonnique, en particulier l'épreuve de la terre, résumait
  l'essentiel du processus alchimique. Lors de l'initiation maçonnique, le
  récipiendaire est tout d'abord dépouillé de ses métaux. La première opération
  alchimique consiste à débarrasser la matière première, nous parlerions nous
  de la pierre brute, de toutes ses impuretés. Ensuite, le futur franc-maçon
  est placé dans le cabinet de réflexion où il mourra en tant que profane. En
  alchimie, la putréfaction ou Œuvre au noir, se déroule dans l'Œuf
  philosophique hermétique, scellé. L'hermétiste Jacob précise que « la fin
  du Grand Œuvre est de se débarrasser, quand il le voudra, de la chair
  corruptible sans passer par la mort ».Au sein du cabinet de
  réflexion se trouvent de nombreux symboles alchimiques. A commencer par le
  sel, le soufre et le mercure ; éléments essentiels du Grand Œuvre dont le
  rôle a été évoqué précédemment. N'oublions pas le coq qui annonce le lever du
  soleil et qui, selon Fulcanelli, symbolise un autre élément alchimique, le
  vif argent. Enfin, bien sûr, la célèbre formule alchimique
  V.I.T.R.I.O.L. : visita interiora terrae, rectificando invenies occultum
  lapidem. On
  a vu que le franc-maçon et l'alchimiste étaient à la fois maître d'Œuvre et
  matériau ; la formule  V.I.T.R.I.O.L. qui invite à l'introspection
  indispensable à toute initiation va dans ce sens. J'ai évoqué Jung, ici le
  parallèle avec la psychanalyse s'impose. N'est-ce pas en visitant les profondeurs
  de l'Homme, dans les ténèbres intérieures, que le psychanalyste va chercher
  la lumière, la vérité de l'être ? Chaque épreuve de l'initiation maçonnique
  correspond à une étape du processus alchimique. L'épreuve de l'air : le
  subtil se dégage de l'épais. L'épreuve de l'eau : la purification par l'eau,
  la distillation ou Œuvre au blanc. L'épreuve du feu correspond à la
  calcination, l'Œuvre au rouge qui annonce l'aboutissement du Grand Œuvre.
  L'initiation maçonnique et l'Œuvre alchimique peuvent se résumer en une suite
  de purifications successives tendant à la pureté absolue. On peut également
  noter que le travail de l'alchimiste, tout comme celui du maçon, doit
  s'effectuer à couvert ; condition sine qua non de la réussite du Grand Œuvre.
  Ainsi de nombreux auteurs hermétistes soulignèrent le fait qu'il doive
  toujours y avoir à la porte du laboratoire, une sentinelle armée d'un glaive
  flamboyant pour examiner tous les visiteurs et renvoyer ceux qui ne sont pas
  dignes d'être admis. Le rapprochement avec le frère couvreur et le tuilage
  est évident. En conclusion, il semble légitime de penser que l'alchimie est
  bien une philosophie initiatique et qu'il existe effectivement un message
  hermétique, un but et une méthode assez proches de ce que nous connaissons en
  maçonnerie. L'alchimie étant historiquement antérieure à la franc-maçonnerie
  spéculative, on peut en déduire que l'hermétisme a inspiré les premiers
  maçons. | |||||
| ROBERT  FLUDD. ALCHIMISTE ET PHILOSOPHE ROSICRUCIEN | SERGE 
  HUTIN | ÉDITION
  SAVOIR POUR ÊTRE |  1994 | ||
| 
 5e
  fils d’une famille noble, il est élevé dans l’Anglicanisme, après d’excellentes
  études dans plusieurs disciplines, il s’éveille  à la littérature
  hermétique et alchimique. Il vit en ascète et s’enferme dans un mysticisme
  inné, il restera célibataire et voyagera beaucoup, et c’est au cours d’un de
  ses voyages en Allemagne qu’il sera en contact avec  l’Ordre de la Rose+Croix et qu’il sera
  initié. Il est en contact avec Michael Maier, rosicrucien de la
  première heure. Il
  revient en Angleterre, est reçu Docteur en médecine, s’inscrit au conseil de l’ordre
  et commence à exercer. Ses traitements sont faits à partir de suggestion, de
  médecine magnétique et de remèdes classiques. A 42 ans il se met à publier
  des ouvrages hermétiques en petit nombre, mais ceux-ci ne plaisent pas à
  l’Eglise qui les met à l’index. En Angleterre par contre c’est le succès
  malgré des polémiques et des querelles avec ses contradicteurs tel que Kepler,
  Mersenne, Gassendi et autre Foster. Son
  œuvre est une véritable Encyclopédie
  Hermétique tant ses écrits reflètent une grande érudition. Ses
  maîtres à penser sont : Roger Bacon, A. de Villeneuve, Paracelse,
  Cornélius Agrippa, Pic de la Mirandole, Plotin, Jamblique et Scott Erigène. Etant
  très religieux, sa philosophie est une gnose hermétique qui transcende la
  Raison, c’est un système qui cherche à résoudre par l’illumination les
  problèmes fondamentaux, mais en fait ses théories seront celles de la théosophie rosicrucienne. Fludd considère que deux
  Principes se disputent le monde : le bien et le mal (Dieu et le diable).
  Il pense que Dieu et le monde sont une seule et même chose vue sous deux
  aspects différents. Le monde est le reflet de la divinité, le miroir où le
  Dieu inconnu se révèle. L’univers est hiérarchisé selon les deux principes
  existant en Dieu : le positif et le négatif. Le Monde se divise lui-même
  en trois mondes : le monde archétypal,
  le macrocosme et le microcosme, et selon lui tout ces mondes sont doubles. L’homme ou microcosme est
  une image du monde, donc une image de Dieu, il est ainsi capable d’atteindre
  par son âme, l’unité divine, mais il est soumis à de nombreuses influences
  célestes, naturelles ou surnaturelles (d’où la grande importance qu’il donne
  aux arts divinatoires). Est expliqué dans cet ouvrage : L’œuvre et les ouvrages de Robert Fludd, son œuvre scientifique
  et les sources du système, les diverses querelles, sa philosophie religieuse
  (philosophie hermétique rosicrucienne), Dieu et le monde, la création, la
  chute et la rédemption selon l’ésotérisme hermétiques des Roses+Croix,
  les trois mondes et leurs divisions, grandeur et misère de l’Univers et de
  l’homme, les Fins dernières. | |||||
| ROBERT FLUDD Philosophe hermétique et arpenteur de 2
  mondes | Jocelyn
  GODWIN | Edition UN LIVRE DE
  LA VUE |  1980 | 
| 124
  illustrations ornent ce livre qui nous parle du macrocosme, de la kabbale,
  des Pyramides, des vents, de l’homme, du microcosme, et des arts
  microcosmiques. Longtemps
  négligé, Fludd apparaît aujourd'hui comme une des plus remarquables figures
  du xviie siècle. Héritier de la tradition
  hermético-kabbalistique de la Renaissance, cet esprit encyclopédique, qui se
  heurta aux milieux du rationalisme naissant, prétendit, à travers une vaste
  description du macrocosme et du microcosme, restituer dans sa pureté la
  philosophie éternelle miraculeusement enseignée aux premiers hommes et
  contenue dans l'Écriture sainte.  Né
  à Milgate House (Kent), Fludd, qui latinisa son nom en de Fluctibus, entra en
  1592 à St. John's College, à Oxford. Bachelier en 1596, maître ès arts en
  1598, il voyagea ensuite pendant six ans sur le continent, étudiant la
  médecine paracelsiste et les sciences occultes. Il s'inscrivit
  ensuite à Christ Church College (Oxford) et fut reçu docteur en médecine
  (1605). Afin de s'installer à Londres, il demanda à être admis dans le
  Collège royal des médecins. Refusé en 1606, 1607 et 1608, à cause de son
  mépris pour le galénisme et de son arrogance, il fut accepté en 1609, et même
  élu censeur en 1618, 1627, 1633 et 1634. C'est pour défendre les manifestes rosicruciens contre les attaques d'A. Libavius que Fludd publia en 1616 son premier ouvrage, l'Apologia compendiaria, qui reparut en 1617, considérablement augmenté, sous le titre de Tractatus apologeticus. Tout en priant les Rose+Croix de le recevoir dans leur société, Fludd y justifie la « bonne magie » (c'est-à-dire la magie soit « mathématique », soit kabbalistique, celle-ci reposant sur l'invocation des noms des anges), et présente un ambitieux programme de réforme des sciences, inspiré par la Monas hieroglyphica et J. Dee. Toujours en 1617, il fait paraître, sous l'anagramme de Rudolfo Otreb, un Tractatus theologo-philosophicus, sur la vie, la mort et la résurrection (où il aborde le problème de l'origine du mal en se référant à la tradition chrétienne, mais aussi aux Prisci theologi et à des mythes comme celui de Démogorgon) | |||
3 S
| soli donius
  – maÎtre des ÉlÉments | Henri
  LA CROIX-HAUTE  | Edition
  LE MERCURE DAUPHINOIS  |  2003 | 
| le
  bien et le mal (Dieu et le diable). Il pense que Dieu et le monde sont une
  seule et même chose vue sous deux aspects différents. Le monde est le reflet
  de la divinité, le miroir où le Dieu inconnu se révèle. L’univers est
  hiérarchisé selon les deux principes existant en Dieu : le positif et le
  négatif. Le Monde se divise lui-même en trois mondes : le monde archétypal, le macrocosme et le
  microcosme, et selon lui tout ces mondes
  sont doubles. L’homme ou microcosme est une image du monde, donc une image de
  Dieu, il est ainsi capable d’atteindre par son âme, l’unité divine, mais il
  est soumis à de nombreuses influences célestes, naturelles ou surnaturelles
  (d’où la grande importance 18
  illustrations de cet alchimiste. Philosophe du 18ème siècle qui
  interprète le grand œuvre à travers les figures hiéroglyphiques des égyptiens. Les 4 éléments sont
  expliqués dans chaque illustration. Solidonius
  est le nom d'emprunt d'un « auteur très remarquable et philosophe très
  éminent », dont on ne sait rien, respectant ainsi l'impersonnalité
  active de toute authentique quête philosophique et spirituelle. Les dix-huit
  peintures de cet auteur mystérieux, qui remonterait au 18ème siècle, veulent
  révéler par l'image les secrets des hiéroglyphes égyptiens. En quel sens
  faut-il entendre ce projet ? Henri de la Croix-Haute, dans son
  introduction, écrit : « En sous-titrant « des Egyptiens »
  les figures du livre, l'auteur a orienté le choix du pseudonyme.  Dans
  l'antique Egypte des pharaons, fils du Soleil, les grands prêtres se devaient
  de porter le titre de « serviteur du soleil ». En latin Soli est le
  datif de Sol, -is et donius, dont le suffixe indique la filiation, paraît
  provenir du verbe grec διδωμι (faire don à, se
  vouer pour), le suffixe grec -ios exprimant la vocation. Ainsi
  « Solidonius » signifierait « voué au Soleil, à la Lumière, à
  Dieu » comme Poseïdonios fut un séide du dieu de la mer et Aristotelius,
  un partisan d'Aristote. En outre, chez les alchimistes, le sigle astrologique
  du soleil figure l'or, le feu inné dans la matière, le père de la pierre des
  Sages ». Dans son exploration du Grand Oeuvre alchimique, Solidonius
  nous fait rencontrer les Quatre éléments, le Chevalier dans son armure, la
  Sirène, le Mercure, l'Aigle, le Cheval...  | |||
| SPLENDOR SOLIS - LE LUSTRE DU SOLEIL | Salomon Trismosin | Edition ESH | 2013 | ||
| 
 Cet ouvrage comporte la reproduction des miniatures et de quelques pages calligraphiées des exemplaires qui sont conservés actuellement à Londres, à Berlin et à Kassel, seules ces trois villes ont un exemplaire de ce traité unique, tant par son texte que par ses miniatures, qui expliquent et décortiquent les phases ésotériques et alchimiques de la transmutation de l’homme au fur et à mesure de son cheminement initiatique. La première partie de ce traité commence par un avant propos qui raille les ignorants et rappelle l’importance des mines dans la recherche de la matière première et l’importance de connaitre les quatre éléments. La deuxième partie fait l’éloge de la Nature et de retour à l’état primitif des métaux, c’est suivi par des réflexions sur les rapports de l’Art et de la Nature et cela finit par une étude sur la putréfaction. La troisième partie est un exposé sur le mercure et le soufre, la salamandre et la Vierge, le couple philosophal. La quatrième partie commence avec 8 paraboles et sept miniatures La cinquième partie décrit les régimes des planètes avec une certaine logique quoique pas évident ; ces paraboles abordent différentes questions sur la problématique du Grand Œuvre. La sixième partie est divisée en deux. La première propose quatre courts chapitres, avec pour chacun une miniature qui s’y rapporte (le soleil noir de la putréfaction) et trois autres chapitres qui se rapportent et traitent de la coagulation, de la Sublimation et de la Réunion ; la deuxième, traite des Feux et ensuite des saisons pour œuvrer. La septième partie expose brièvement les diverses préparations de l’œuvre : Calcination, Sublimation, Trituration et Assation ; La huitième partie est un récapitulatif final sur les difficultés du Grand Œuvre, il contient enfin une section finale qui expose les effets de la Pierre Philosophale, elle est un éloge de l’Alchimie dans lequel l’auteur rappelle que si l’alchimie se réalise par art, elle nécessite un « don de Dieu » préalable, assimilable à la Lumière de Nature. Cet ouvrage contient environ 80 miniatures provenant des manuscrits conservés à Londres (les plus belles) puis les miniatures conservés à Berlin et à Kassel. C’est le premier ouvrage qui réunit ces trois origines avec le texte traduit en bon français. | |||||
| SYMPHONIE  ALCHIMIQUE | PIERRE
  SEA  et  LAURE DE NEITH | EDITION 
  DE  LA  HUTTE |  2010 | 
| Un superbe livre grand format, avec des photos magnifiques
  et des textes adaptés. La préface est de René Lachaud, grand connaisseur de
  l’Egypte ancienne, alchimiste et hermétiste reconnu. L’alchimie
  est la science traditionnelle du perfectionnement des complémentarités,
  soleil et lune, lumière et ténèbres, masculin et féminin, et des cycles de
  mort et de renaissance. Toute l’alchimie peut se résumer en deux mots :
  Solve et Coagula. Il s’agit de dissoudre le fixe et de cristalliser le
  volatil afin de permettre aux fameuses noces philosophiques de se réaliser.
  En alchimie moderne (métaphysique) on peut dire que dans notre athanor nous
  devons prendre conscience que nous devons combattre et maîtriser notre égo,
  nos passions, nos défauts, abandonner nos idoles, autrement dit dissoudre le
  fixe, pour laisser passer cette lumière que nous recherchons. Ce
  mariage royal (art royal) est d’ailleurs perpétué chaque année dans la
  fameuse galette des Rois, galette
  qui représente la Pierre des sages, sa forme ronde représente le soleil, et à
  l’intérieur bien caché se trouve la fève. Fève qui symbolise l’enfant-roi qui
  va croître et augmentera son pouvoir de transmutation. C’est un livre alchimique fait de rêves poétique, profond et
  dont les photos couleurs sont une véritable symphonie, un mariage
  texte-images très réussi | |||
| QUINTESSENCE | Pierre Séa et Laure de Neith | Edition de la Hutte | 2014 | ||
| 
 Afin de mettre en pratique cet axiome alchimique « Toute chose attire son semblable », l’auteur utilise la quintessence d’une plante comme étant une « pierre liquide » qui harmonise et équilibre nos constituants. Le règne végétal est un règne intermédiaire entre les règnes minéral et animal, cette position médiane permet à l’homme de bénéficier des bienfaits d’une plante régénérée et purifiée sans avoir à la dulcifier. L’Alchimie végétale est une véritable Alchimie d’école, elle permet de vivre toutes les phases du Grand Œuvre, œuvrer avec une plante, c’est non seulement entrer dans son intimité la plus subtile mais c’est aussi pénétrer la nature toute entière. Observer la Nature différemment, c’est aussi nous inciter à regarder autrement notre propre nature. Les deux premières images de cet album mettent en scène Paracelce et Durer. Paracelce véritable orfèvre en Alchimie, reconnaissait en Durer son fils spirituel, c’est pourquoi les auteurs ont pris comme image et fil rouge le célèbre « L’homme au chardon » d’Albrecht Durer. Le chardon-Marie tient son nom d’une légende liée à la Vierge Marie, qui aurait donné son sein à l’enfant Jésus sous un bosquet contenant des chardons. La dernière partie de cet ouvrage intitulée : Archeus et Gurh, n’est pas une voie végétale mais une authentique voie de Nature : la Voie de l’Eau. Eau céleste sous toutes ses formes, rosée, orage, pluie, neige, et démontre que dans la nature et l’univers tout est énergie, et que la matière n’est que de l’énergie densifiée. L’élément Feu, originel et principiel, se transforme successivement en Air, Eau et Terre, par involution. Tout le travail, de l’alchimiste consiste donc à inverser ce processus afin que l’involution devienne évolution On sépare chacun des quatre éléments, ensuite on divise chaque élément en trois principes (Sel, Soufre et Mercure), chaque principe est purifié, une fois purifié, on reconstitue par addition tous les Mercures, tous les Soufres et tous les Sels, puis on les unit avec l’Eau mercurielle, ainsi peut se célébrer les noces alchimiques du Mercure et du Soufre, par l’intermédiaire du Sel, on obtient ainsi l’Archeus ou semence masculine. Enfin on préparera le réceptacle féminin qui s’appelle Gurh ou terre noire de Kemet ou Vierge Noire et qui sera ensemencé par l’Archeus. Il est a noté que ces opérations nous ouvrent des portes vers la mémoire de l’Eau. Les auteurs de ces ouvrages reconnaissent avoir découvert le fil d’Ariane de ces transformations alchimiques en Egypte à Hermopolis dans le sanctuaire de Thot, et c’est ainsi qu’ils ont pu se relier au monde de l’invisible, au Collège de la Nuit. | |||||
3 T
| THÉORIES
  ET SYMBOLES DES ALCHIMISTES – LE GRAND ŒUVRE | Albert
  POISSON | Editions 
  TRADITIONNELLES |  1981 | ||
| 
 
 Panthée a écrit
  deux traités, dans lesquels on y découvre que le nombre de la génération est
  544 et celui de la putréfaction est 772, que le mercure, l'or et l'argent
  correspondent aux lettre hébraïques : "Seth", "hé",
  "vau", et autres rêveries semblables. Jean Dee dans son traité
  "La Monade hiéroglyphique" a essayé de constituer une Kabbale
  particulière à l'aide des symboles alchimiques. Ainsi, pour lui, la
  symbolique du mercure représente la lune, le soleil est les quatre éléments.
  De plus, le signe du soleil représente la monade, figurée part le point
  autour duquel le cercle symbolise le Monde. Ce curieux traité se trouve
  imprimé dans le second volume du "Théatrum Chimicum". Quel
  est le savant qui fait aujourd'hui une différence entre la cause du
  magnétisme de la chaleur, de l'électricité, de la lumière, du son. Les
  fluides n'existent plus, ils sont remplacés par des force réductibles les
  unes des autres; ce qui différencie la Force d'elle-même à nos yeux c'est le
  nombre de variation qu'elle imprime à tel ou tel corps. Et encore n'y a-t-il
  pas de limite absolue, un corps vibrant ou en mouvement, ce qui revient au
  même, produit d'abord un son; que les vibrations deviennent plus nombreuses,
  le corps s'échauffe sensiblement et bientôt il se produit des phénomènes
  lumineux. Où finit le son, où commencent la chaleur et la lumière ? Il n'y a
  pas d'intervalle. | |||||
| TOISON D’OR ET ALCHIMIE | Antoine Faivre | Edition Arché Edidit | 1990 | ||
| 
 L’enquête se termine sur la cabale phonétique de deux adeptes au XXe siècle, Fulcanelli et Eugene Canseliet. Un choix de textes, une note consacrée à la présence de la Toison d’Or dans les rites maçonniques, et un ensemble de documents iconographiques complètent cet ouvrage. Au sommaire de cet ouvrage : Des Byzantins aux Rose+Croix - complémentarité de l’histoire et du mythe - du feu Saint Esprit à Philippe le Bon - Artistes, érudits et premiers herméneutes - de la Renaissance à Guillaume Mennens - Le laboratoire à l’enseigne de la Toison d’Or - Michael Maier - J.V. Andreae, et l’alchimie au 17e siècle - Du siècle des Lumières aux herméneutiques contemporains - Boussole rococo et concordance - Ehrd de Naxagoras - Toison théosophique et or astral - Hermann Fictuld, le soleil d’orient - Exégèses françaises - Dom Pernetty ou le trousseau à une clef - Fulcanelli à l’hôtel Lallemand - Eugene Canseliet et la cabale phonétique - Textes originaux des longues citations et traductions proposées - Note sur la présence de la Toison d’Or dans la Franc-maçonnerie - nombreuses illustrations - | |||||
| traitÉ de la voie sÉche | Grégoire   
  Brisse | Edition
  LE MERCURE DAUPHINOIS |  2006 | 
| Ce
  traité de la voie sèche a des buts diamétralement opposés. Il n’est surtout pas
  destiné à vous faire pratiquer l’Alchimie, et il se propose de vous expliquer
  en quoi elle consiste. 
 Nous
  reprenons le chemin de la pratique alchimique à propos des voies de celles-ci
  qui ne sont distinguées dans la Tradition qu'en regard des matériaux du
  laboratoire et en vertu des processus qui sont radicalement différents. La
  Tradition alchimique a toujours joué sur les mots. Voie longue ou voie courte
  ne coïncident pas forcément avec voie humide et voie sèche. Le travail au
  creuset est synonyme de voie sèche, les processus du Premier Oeuvre sont fort
  différents de ceux du Premier Oeuvre par voie humide. Deux voies en Alchimie : 1 - La Voie Courte, dite du Pauvre ou Voie
  Sèche. La Voie Courte est
  très secrète et correspond au voile de l'Œuvre au Noir. La Voie Longue en honneur
  dans les écrits hermétiques est souvent décrite dès le commencement de
  l'Œuvre. C'est d'elle qu'il s'agit lorsque les Adeptes déclarent qu’ils
  commencent la description de leur opération par le second Œuvre. Elle demande
  beaucoup de temps, de combustible, des matériaux et des vases coûteux. Cette
  Voie Longue pénible et ruineuse est utilisée dans le second Œuvre par les
  Adeptes qui ont parcouru déjà la Voie Courte ; et inversement, (ne pas
  oublier que, non seulement tout est double ! mais que les choses se croisent
  aussi !) elle est parcouru en premier par les étudiants, car c'est la seule
  chose qui leur est enseigné avec une abondance de descriptions, ayant pour
  but de voiler la Vérité simple et digne de Maât de la Voie Courte. La Voie Courte n'est accessible
  qu'aux pauvres, aux simples d'esprits. Cette Voie est symbolisée par le
  voyage en Orient de Jacques Cœur, et le voyage à Saint Jacques de Compostelle
  de Nicolas Flamel (l'allé par Voie terrestre et le retour par Voie maritime).
  En Alchimie, ce sont les Rétrogradations et Réincrudation qui permettent de
  réanimer les corps inertes en les remettants dans leur état Originel. Alors
  le vieil étudiant arrivé au soir de sa recherche, ruiné par ses errances ses
  convoitises et rêves futiles, abandonne enfin tous ses espoirs de gloires et
  de reconnaissance et s'en remet à Dieu et pénètre dans l'entrée du Tartare
  situé en Occident pour se diriger en Orient là où il retrouvera son cœur
  d'enfant, et devenir : " Je suis celui qui suis". Mourir, changer
  de corps pour renaître, abandonner l'ego. Ainsi la Voie Courte est ce voyage
  en Orient voilé par l'Œuvre au noir. La Voie Longue,
  comparable au voyage en Occident, est quasiment l'unique voie empruntée par
  les Adeptes. C'est la Voie exotérique ; et elle s'adresse bien-sûr à notre
  ego, puisque basé sur le monde matériel de la Manifestation. Elle sert à
  s'améliorer en se perfectionnant. C'est la Voie des expérimentations et
  exercices avant de commencer le Grands Œuvre, qui ne s'adresse qu'aux
  Éveillés, aux Nouveaux nés. Pour renaître à son Origine de conscience
  universelle et immortelle, il faut le faire durant son vivant, sans casser
  son vase ou corps physique, ce creuset des Adeptes ; je pense au drame de
  l'Adepte Albert Poisson, mort à Paris d'épuisement et si jeune. Je retiens le plus
  souvent possible cette si belle citation que l'on trouve dans les contes
  russes : " Conter c'est vite fait, agir c'est bien plus long
  ".Aussi la Voie Courte est le fait de CONTER : et la pratique ou Voie
  Longue est le fait d'AGIR. Mais il faut croiser ! puisque le " conter
  " est secret. La Voie Courte et la Voie Longue sont une variation du
  Solve et Coagule et des Croisements de l'influx des deux Serpents du Caducée
  d'Hermès. Enfin, garder du BON SENS : pour pouvoir donner aux pauvres, il
  faut posséder au moins quelque chose ! Déjà ces courtes lignes sur les deux
  Voies peuvent paraître simples mais, en faîte, les deux Voies laissent
  entrevoir la complexité de tous les Croisements possibles. | |||
| traitÉ symbolique de la pierre philosophale |  J.
  Conrad barchusen | Edition
  RAMUEL |  1996 | 
| En
  médiéviste éminent, il analyse le testament conservé aux archives nationales
  ainsi que divers actes qui mentionnent maître Nicolas, généreux donateur et
  constructeur de multiples édifices. Nigel Wilkins s’interroge, en outre, sur
  les divers ouvrages alchimiques qui lui furent attribués, et notamment sur le
  fameux « Livre des figures hiéroglyphiques », mettant en scène Nicolas
  et sa femme Pernelle, et qui, jusqu’à nos jours, reste à la source de
  nombreuses méditations occultistes. 78
  planches alchimiques énigmatiques. Le rapport avec les 78 lames du tarot
  ésotérique est facile mais pas évident, malgré tout on y retrouve l’esprit
  des 22 lames majeures du tarot. Les 18 premières lames se retrouvent dans les
  18 premières figures, les 4 autres étant les dernières. Correspondance
  intéressante entre le processus alchimique et le pèlerinage de l’âme du
  tarot. « Plaçons
  de l’eau dans une petite boîte de verre circulaire dont les bords ont un
  centimètre de hauteur (boîte de pétri) et maintenant au lieu de la chauffer
  plein pot, chauffez tout doucement, très doucement. Vous verrez des courants
  se former et puis plusieurs cellules apparaîtront, qui ne seront pas sans
  évoquer les membranes des cellules vivantes. On appelle ces formes
  hétérogènes qui surgissent de l’homogénéité de l’eau des structures
  dissipatives. Vous comprenez pourquoi le Feu est pour les alchimistes le
  moteur de leur œuvre et aussi celui de la manifestation de la vie dans cette
  douce chaleur qui caractérise le ventre de toutes les mamans ?
  Inversement, si vous pensez à la casserole d’eau bouillante, comprenez-vous
  pourquoi le feu trop fort peut tuer ? C’est d’ailleurs pour cette même
  raison que les alchimistes disent que le feu tue. Alors, quand vous verrez un
  alchimiste devant un four, soyez prudent, il peut fort bien travailler à tout
  autre chose qu’à son Grand Œuvre.  Si
  nous regardons la deuxième figure des dix-sept de Jean Conrad Barchusen qui
  daterait (d’après Barchusen) de 1635, nous voyons l’alchimiste à genou,
  priant à côté d’un lit bien fait. En face lui, sort de l’homogénéité de l’air
  la divinité la tête surmontée d’un triangle de Feu. On remarque immédiatement
  que cette vision est issue de l’homogénéité de l’air car tout ce qui est à côté
  de cette manifestation disparaît. Si le lit bien fait traduit les
  veilles de l’alchimiste, il indique cabalistiquement qu’il faut bien lire
  la gravure. Les pieds de l’orant sont presque sous le lit, ce qui indique
  bien le sous entendu cabalistique. Cette
  interprétation est confirmée par le livre ouvert en premier plan. J’arrête là
  cette interprétation car je ne sais encore comment procéder pour calibrer une
  image afin qu’elle puisse illustrer cet article.  Dans
  cette gravure, c’est la prière qui est à l’origine de cette
  hétérogénéité de l’air faisant apparaître ce personnage divin. 
  L’hétérogénéité peut être provoquée de différente manière notamment par la
  magie. Ainsi, une personne âgée aujourd’hui décédée depuis trente ans me
  racontait qu’elle avait assisté, au début du XXe siècle, à Limoux (Aude) à
  une apparition qui épouvanta une partie de la ville. Un cheval géant
  parcourait les rues au grand galop. Il s’engagea sur un pont traversant
  l’Aude et plongea dans le fleuve où il disparut. Il a donc été dissous dans
  l’homogénéité de l’eau d’où il avait du sortir et
  prendre son autonomie. Le
  « mythe » du Golem, des hébreux cet être humain artificiel animé,
  prends ici tout son relief ! En alchimie, la réussite réside en la
  capacité de l’adepte à créer l’hétérogénéité à partir des substances qu’il
  travaille. Il n’est donc plus question de réactions chimiques, mais de
  réactions psychiques… Cette aptitude est étroitement assujettie à la
  dimension spirituelle de l’adepte, à sa capacité à maîtriser le silence de sa
  pensée. Les matières peuvent alors manifester en petit la genèse des mondes
  et se transformer en pierre philosophale. Partir comme un benêt à la
  recherche des pouvoirs paranormaux est la pire erreur et la pire perte de
  temps que l’on puisse faire ».  | |||
| TROIS  ANCIENS TRAITÉS D’ALCHIMIE  | Calligraphie
  et Prolégomènes d’EUGÈNE CANSELIET | EDITION
  J.J. PAUVERT |  1996 | 
| Dans
  la grande tradition de l’alchimie, ces trois textes anciens sont des
  classiques. Ils sont ici transcrits, de la main d’Eugène Canseliet
  lui-même, d’après un très beau manuscrit du XVIIe siècle qui faisait partie
  de la bibliothèque de Fulcanelli. Ce
  livre se présente donc comme un fac-similé d’un étonnant travail de
  calligraphie exécuté il y a plus de cinquante ans dans le respect et l’amour
  de la minutie des scribes d’autrefois pour qui, écrire à la plume était un
  des Beaux-Arts. L’auteur
  de ces traités, le Chevalier Inconnu, acheva le Grand Œuvre avec
  succès. Les deux autres, Gobineau de Montluisant et Lavinius de
  Moravie, manifestent un tel savoir de l’élaboration philosophale qu’il
  est très vraisemblable qu’ils atteignirent, eux-aussi, le niveau supérieur de
  la connaissance alchimique. La
  réédition de ces trois traités est donc un événement pour les Curieux en
  général et les Etudiants en particulier, tant du fait de leur importance sur
  le plan de la science alchimique que par leur rareté de ces œuvres qui
  restaient encore, jusqu’à aujourd’hui ; totalement introuvables. | |||
 
3 U
| UN ALCHIMISTE RACONTE | Patrick Burensteinas | Edition Massot | 2017 | ||
| 
 Celle-ci consiste à travailler sur nous-mêmes, afin de
  transmuter nos faiblesses et nos défauts (nous en avons tous) en leurs
  qualités opposées : pessimisme en optimisme, impatience en patience,
  paresse en courage, orgueil en humilité, intolérance en tolérance, etc. Le
  but d’une telle alchimie est de devenir meilleur sur le plan humain, avec tout
  ce qui en résulte de positif pour nous-mêmes et pour autrui. Malheureusement,
  trop peu de personnes ont conscience de l’intérêt et même de la nécessité de
  se livrer à cette transmutation mystique, ce qui explique en grande partie
  l’état quelque peu chaotique du monde. Certes, il est difficile de transmuter un défaut, car tant
  qu’il n’est pas maîtrisé, il fait partie intégrante de notre personnalité et
  tend à s’exprimer chaque fois que les circonstances lui sont “favorables”.
  Pour réaliser sa transmutation, il ne faut surtout pas le combattre, car un
  tel combat le nourrit et lui donne encore plus d’importance. Comme je l’ai
  dit précédemment, on doit s’évertuer à lui substituer graduellement la
  qualité opposée. À titre d’analogie, le seul moyen de vaincre l’obscurité est
  d’y apporter la lumière. Au début, un tel processus est difficile, mais avec
  le temps, il vient un moment où cette qualité nous devient “naturelle”. Dès
  lors, le défaut concerné a été transmuté. Si l’alchimie spirituelle est
  fondamentale pour transmuter graduellement nos défauts en leurs qualités
  opposées et en venir ainsi à exprimer ce qu’il y a de meilleur en nous, une
  autre forme de transmutation est tout aussi nécessaire : celle qui
  consiste à remplacer toute pensée négative qui nous vient à l’esprit par une
  pensée positive. Par «pensée négative», il ne faut pas entendre
  uniquement les pensées empreintes de méchanceté, de rancune, de jalousie, de
  vengeance, etc. Il faut entendre également les pensées générées par la
  crainte, l’angoisse, le pessimisme, le manque de confiance en soi, etc. Que
  nous en ayons conscience ou non, elles nuisent à notre bien-être général et
  sont à l’origine de nombreux troubles psychologiques et physiques. Quel intérêt y a-t-il à pratiquer l’alchimie spirituelle et
  mentale ? La réponse à cette question tient en un seul mot :
  s’améliorer. Mais pourquoi s’améliorer ? En premier lieu, pour devenir
  une meilleure compagnie pour soi-même, car tout défaut majeur est une cause
  de mal-être et fait de nous un ennemi de nous-mêmes. En second lieu, pour
  devenir une meilleure compagnie pour les autres, qu’il s’agisse de nos
  proches, de nos amis, de nos collègues de travail, de nos voisins, etc. En
  troisième lieu, pour devenir un meilleur citoyen et contribuer ainsi à
  l’amélioration de la société. Mais d’un point de vue rosicrucien, ces trois
  raisons se confondent en une seule : si nous vivons sur Terre, c’est
  pour nous parfaire en éveillant ce qu’il y a de plus divin en nous, ce qui
  suppose d’avoir une approche spiritualiste de l’existence. Au
  sommaire de cet ouvrage : 1. Qu'’est-ce l’alchimie et comment j’y suis
  arrivé. Les grands principes de
  l'alchimie (l'oeuvre au noir/blanc/rouge, sel/soufre/mercure...). Visite guidée
  du laboratoire d'un alchimiste. La découverte de la pierre philosophale et en
  quoi ça a changé ma vie.  
 
 
 
 | |||||
3 V
| VOIE  DE   L’ALCHIMIE  CHRÉTIENNE  
   | Séverin     
  BATFROI | Edition
  LE  MERCURE   DAUPHINOIS |  2005 | 
| La
  toute première étape de la longue histoire de l’alchimie, se situe aux
  premiers temps de l’âge du fer au cours duquel l’homme parvient à extraire
  les métaux des minerais, avec l’aide du feu, grâce à des méthodes de fusion parfaitement
  maîtrisées. C’est ainsi que le forgeron, ancêtre de l’alchimiste, devient le « prêtre »
  d’une religion archaïque qui a perduré dans le chamanisme. Peu à peu, à
  travers l’Egypte, la Grèce, le monde arabe, l’archétype alchimique se
  nourrit, dans le bassin méditerranéen, du symbolisme des univers religieux
  qu’il rencontre et qu’il féconde à son tour par des apports originaux d’une
  grande richesse. Longtemps
  considérée comme un ensemble de rêveries sans consistance, l’alchimie est
  sortie de la confidentialité grâce à des travaux universitaires qui ont su en
  dégager le caractère profondément original. Histoire des sciences, Histoire
  des religions, psychologie et psychanalyse, autant de domaines où elle occupe
  aujourd’hui une place indiscutable. 
 Grands chapitres étudiés : Des forgerons archaïques à l’alchimie arabe Alchimie et christianisme.  La Voie du salut La Pierre philosophale et le cycle liturgique de Noël Les cendres du carême et les phases préliminaires du Grand
  Œuvre La semaine des semaines des alchimistes Des ténèbres à la Lumière, et la rédemption de la matière Le mercure des philosophes, le chaos des sages et le feu
  secret | |||
| VOIR LES ÉTOILES AU FOND DU PUITS | Michel Dziwak | Edition La Pierre Philosophale | 2011 | ||
| 
 Dans
  la première partie nous verrons si les quelques rares analyses
  physico-chimiques effectuées sur certaines d’entre elles peuvent apporter un
  supplément d’information. Au sommaire de cet ouvrage, l’auteur développe les points
  suivants : Le statut de l’alchimie au Moyen Âge, avec Roger Bacon,
  Robert Grossetête, Albert le Grand, la ruelle d’or
  de Pragues. Alchimie de la Renaissance au XVIIe siècle. Avec la
  redécouverte des œuvres des néoplatoniciens grâce à la traduction du Corpus
  Hermeticum par Marcile Ficin, Casaubon qui en 1610 démontrera que ce texte
  n’est pas du temps de Moïse mais, est de facture récente (vers 1100),
  Paracelse personnage clef de l’alchimie moyenâgeuse. Le problème de
  l’Alkaest, qui fit couler tant d’encre, et dont parlent Paracelse, Pernety,
  Glauber et autre Helmont et Kunckel. L’opposition chimie alchimie :
  une
  méprise ? Alchimie et Archimie. Pour Fulcanelli « L’aïeule réelle de
  notre chimie est l’ancienne spagyrie et non la science hermétique elle-même. Il
  y a deux degrés de recherche dans la science chimique, la spagyrie et
  l’Archimie. L’archimiste est en définitive un
  spagyriste cantonné dans le règne minéral et qui délaisse volontairement la
  quintessence animale et les alcaloïdes végétaux. L’Archimie est une partie de
  la science qui enseigne la transmutation des métaux. L’alchimie au XVIIIe siècle. Stahl et Lavoisier Le XIXe siècle. Une nouvelle vision
  de l’alchimie. Le XXe siècle et Fulcanelli. Recherche d’identité.
  Les relations entre Fulcanelli et Pierre Curie. Fulcanelli est il un scientifique ? Voir les étoiles au fond
  d’un puits. Le soleil, un astre froid ? Les vitraux alchimiques et un
  certain Bernard Perrot. Le secret du verre rouge transparent. Le pourpre de
  Cassius. Fulcanelli et la formule de l’eau, la fabrication de l’or
  alchimique. Le XXIe siècle et l’alchimie. La radioactivité. Les énergies, les transmutations à basse énergie, les transmutations biologiques, la fusion froide et les phénomènes de réaction nucléaire à basse énergie, les méthodes hydrostatiques, le touchau, les métaux précieux et leur imitation, les sources historiques, recensements et études sur les transmutations, examen des médailles, les nano technologies, les sursauts gamma. | |||||
3 Y
| YMAGES PHILOSOPHALES par JULIEN CHAMPAGNE - Les planches alchymiques du Mystère des Cathédrales et des Demeures Philosophales | Préface d’Archer | Editions ESH | 2013 | ||
| 
 Ce livre est là aujourd’hui pour rendre hommage à ce peintre ésotérique et il nous propose l’intégralité des gravures adornant Demeures et Mystères en leurs éditions originales et en leur adjoignant les planches supplémentaires, figurant dans leurs rééditions initiales. Ainsi nous avons l’occasion d’accéder dans les meilleures conditions possibles à une compréhension optimale du véritable « mystère Fulcanelli ». L’éditeur ayant pris soin en outre, d’insérer, en regard des dessins superbes de Champagne, une partie du texte fulcanellien, qui les accompagne, et, on peut considérer que l’authenticité du Mystère des Cathédrales et des Demeures se trouve ainsi confortée, voire restaurée. Le lecteur de ce magnifique recueil d’Ymages philosophales autant que philosophiques, où Julien Champagne apparait comme le très digne successeur des Ymagiers du Moyen-Âge, gagnerait à réaliser in fine le fait que ce maître du pinceau et du crayon, fut un peu plus, et certainement beaucoup plus qu’un simple accompagnateur d’images. Julien Champagne réalisa l’illustration des œuvres de Fulcanelli en 1910 et comme l’a explique Eugène Canseliet, « en alchimie, l’image et le symbole se montrent plus sincères et plus précis que le langage écrit, à condition assurément de savoir en faire la lecture », mais écoutons ce que nous dit J. Champagne en 1908 dans son livre « la vie minérale » : « Concentrer l’énergie minérale sous une forme capable d’opérer la transmutation métallique, enchaîner l’enseignement philosophique aux opérations manuelles ; rendre manifeste et tangible ce qui est occulte par les voies simples de l’expérience, tel est le but de la Science Hermétique. Les
  alchimistes, en se basant sur elle, ont atteint ce prodigieux sommet, ils ont
  cueilli la Rose mystérieuse, en substituant à l’Ombre théorique, la Lumière
  des réalités concrètes. Ils ont enfin réalisé la synthèse métallique dans ce
  qu’elle a d’absolu, par l’observation constante, persévérante et raisonné des
  phénomènes biologiques, l’exclusion de l’hypothèse et la pratique d’une
  technique aussi prudente que simple et savante. ». Julien
  Champagne. Au total ce sont 80 planches qui nous sont offertes, avec pour chaque gravure un texte explicatif correspondant au symbole de la dite gravure. Ainsi nous est expliqué par le texte et par l’image : Les quatre vertus –justice, force, tempérance et prudence – qui ornent les angles du tombeau de François II à Nantes - Le phénix - le cadran solaire - Le chevalier de l’apocalypse - L’ Obélisque - La passion - La salamandre - L’arbre sec - Le Baphomet - Diverses portes de maisons et de châteaux - L’enlèvement de Déjanire - Les vieillards symboliques - Saint Pierre et la Véronique - L’homme des bois - Marmoussets et sculptures - Mercure - Servus Fugitivus - Le sujet des sages - Saturne - L’entrée du sanctuaire - Les métaux planétaires - Le chien et les colombes - Solve et coagula - L’esprit universel - Ecusson Symbolique - Le massacre des innocents - Le feu de roue - Le coq et le renard - La rosée des philosophes - La mérelle de Compostelle - Groupe de Tristan et Yseult - Saint Christophe - La Toison d’Or - Chapiteaux et piliers - Hôtel Lallemand - Croix cyclique - L’énigme de la crédence - Les quatre faces du piédestal - Le vaisseau du Grand Œuvre - ……….. | |||||
retour à l'index des chapitres
| 
 | 
 | 
 | |
| 
 | |||
| 
 | 
 | 
 | 
 | 
| 
 | |||