Chapitre 9 A
- K (ÉSOTÉRISME - MAGIE - SOCIÉTÉS
SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME - VAUDOU - LA FORET) |
9 A
ABBÉ JULIO - HAUTE MAGIE DES PENTACLES DE L’ABBÉ JULIO |
Paul Sanda |
Edition Trajectoire |
2009 |
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D’ailleurs, l’Abbé Julio, par sa pratique à la fois occulte et magique, a souhaité, avant tout, la guérison des malades. Sa clarté merveilleuse, pénètre, fouille, s’enfonce à l’intérieur des êtres et des choses, traverse les obstacles, s’installe au cœur de notre monde, justement là où tout s’élabore dans le plus grand des secrets. Religion sans doctrine apparente, sans clergé officiel, sans textes sacrés et sans règles clairement lisibles pour le profane, la Magie, fait reposer l’épanouissement de la personne sur des principes d’individuation et de responsabilité, sur un enrichissement moral de l’univers et sur le développement d’un ensemble de techniques traditionnelles d’exploration proprement occidentales qui visent à renforcer la connaissances des liens entre l’homme et les forces énergétiques qui le traversent et le structurent. Elle est un Art divin qui consiste à prendre contact avec l’âme universelle, avec ses énergies, ses vibrations, son esprit universel, sa lumière de feu. La voie magique la plus simple, en tant que voie spirituelle originale, honore la diversité, divinise la nature et présuppose non seulement la volonté de ne nuire à personne, mais d’accepter, à mesure de l’établissement de sa force personnelle, de bien vouloir offrir sa spécificité propre à l’augmentation du bien commun. Tout homme est un mage potentiel pourvu qu’il sache ouvrir en lui ses dons épiphaniques Si les connaissances magiques proviennent de nombreuses traditions, la plupart de celles-ci sont le résultat de l’exploration par les Mages de l’antique science d’Hermès : l’Alchimie et de son véritable corpus métaphysique, inscrit sur la pierre : La Table d’Emeraude dont toute la magie et tout l’ésotérisme du monde sont inscrit en une seule page. L’auteur nous livre ici un journal de recherche spirituel d’ordre pratique où divers enfants d’Hermès se retrouvent en écho les uns des autres, de Maître Eckhart à Ibn’Arabi, d’Oswald Wirth à Eugène Canseliet, d’Eliphas Levi à Stanislas de Guaita, d’Artaud à Roger Caillois. Le Gay Sçavoir est approché ainsi que l’alchimie, l’ésotérisme chrétien, l’astrologie, la magie et l’angélologie. On en revient toujours à ces mondes intermédiaires que chaque religion, chaque tradition et chaque mouvement ésotérique accepte mais le peuple et le théorise différemment, cela va du Vaudou et du Chamanisme aux ésotérismes religieux, en passant par Henry Corbin qui évoque le monde imaginal, lieu atopique et temps uchronique appartenant à la même source de la réalité, qui se situe dans l’esprit éveillé bien plus que dans la facticité du réel. Le thaumaturge n’est qu’un ouvrier innocent au service de la réparation du tissu universel que le temps abime, il n’est que l’instrument d’une remise en ordre harmonique de l’opéra cosmique. Faut-il encore qu’il soit en harmonie avec ces puissances. On ne peut transmettre le savoir et le pouvoir que si l’esprit t’autorise, autrement dit « Tu ne peux relier que si tu es relié, et tu ne peux guérir que si tu es guéri ». Loin d’être des objets idolâtres, les pentacles sont des supports, voire des tremplins, d’abord pour l’étude, puis pour la méditation et la pratique. Il faut tenir compte également que le pratiquant doit et va à un moment donné se changer lui-même en talisman, c’est ce que dit le Tao « Sois la Voie, et toutes les voies te seront naturellement ouvertes ». Le Christ n’a-t-il pas dit « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » ? Tel est le destin promis à chaque homme, Être la Voie, la Vérité et la Vie. Que les pentacles, et toute icône au-delà de l’image, puissent alerter et ouvrir l’intellect ou l’intuition, c’est certain, toutefois il convient de dépasser ce stade culturel ou cultuel pour se présenter nu et offert à la nuée, au mystère vivant incarné au cœur de l’esprit. En ce point, l’ange de la mort et de la résurrection, celui qui se tenait assis dans le sépulcre vide, l’ange de la protection ultime est le talisman suprême pour accorder notre force vitale à l’intelligence que nous recherchons et que nous méritons. Chaque pentacle est abondamment détaillé, explicité, décortiqué, sa signification profonde est clairement synthétisée. En son application, c'est-à-dire l’objectif que chacun doit choisir en l’utilisant, est clairement résumé en quelques phrases. Ainsi chaque lecteur et utilisateur pourra se servir des pentacles qui conviennent à sa situation personnelle. Les 44 pentacles en couleurs sont en fin de livre La Magie est la mère de l’éternité, de l’essence de toutes les essences, car elle se fait elle-même, et est entendue dans le désir (Jacob Böhme) |
ABBḖ - PRIÈRES SECRÈTES DE GUÉRISON PAR L’INVOCATION DES SAINTS |
Paul Sanda |
Edition Trajectoire |
2013 |
Cet ouvrage contient 78 formules magiques de la Tradition Gnostique révélées pour la première fois. Ces formules correspondent à 78 saints chrétiens particulièrement réputés dans différents courants religieux quant à leur capacité d’aide à la guérison. Choisis à partir d’anciens sacramentaires inconnus du grand public, ils sont présentés dans cet ouvrage avec clarté et simplicité, dans ce que l’in connait de leur vie, mais aussi dans ce qu’ils génèrent de force transformatrice sous les transmissions rares des lignées orthodoxes et gnostiques d’Occident. La sainteté ne nous est en rien inaccessible, car, comme l’écrit Rémi Boyer dans sa postface, il est nécessaire de nous rappeler que c’est toute la création qui est sainteté, que c’est la vie elle-même qui est sainteté ; on comprendra ainsi que la sainteté n’est pas réservée, mais qu’elle est l’état naturel de l’homme que celui-ci retrouve dans l’ajustement du Christ. La quête de la vérité exige beaucoup d’amour et une conscience approfondie de la relation de l’homme à toute chose, mais elle est la vraie religion de celui qui cherche cette vérité, il devient un vrai religieux au sens de religare, c'est-à-dire cette reliance de l’homme terrestre avec le monde divin. Les saints ont porté à un degré rare de perfection l’exercice de la quête de la vérité, et pratiqué, à un très haut degré, les vertus libératrices de la Gnose, de cette connaissance qui nait au plus profond du creuset, au cœur même de cette croix dont le centre laisse alors échapper l’essence immortelle de la vie. La sainteté n’est pas une récompense, elle est le témoignage vivant de la Porte, de la possibilité du passage. Il ne faut pas voir le Saint comme un modèle, mais plutôt comme un porteur de clef, un aîné qui a su ouvrir son cœur et transmettre et partager le résultat de son voyage, de sa recherche. C’est peut en cela qu’on peut comparer le Saint avec le Bodhisattva de la religion hindoue. Ce recueil de Prières secrètes est également un véritable grimoire opératif, dans la plus pure tradition des Rose+Croix, où chacun, par sa seule demande d’intercession, pourra se confronter à ses questionnements essentiels, à sa capacité théurgique propre et à la tangibilité de sa volonté de transformation. On trouvera en effet, dans ces pages, 78 incantations de très grande puissance, puisées aux sources les plus occultes de l’initiation : au trésor magique des Eglises mystiques du christianisme ésotérique. Au sommaire de ce livre de 350 pages : Considérations gnostiques à propos de la vénération des saints et indications pratiques pour l’invocation des saints - Description des outils et des décors - Le moment du rituel, et son fonctionnement astrologique, et comment l’on dit les incantations - Préparation personnelle pour le rituel - Dire la Messe, ou assister à la Messe ; profession de foi des Eglises gnostiques - Considérations sur l’exorcisme avec le secours des saints - La voie de la connaissance et les prolongements initiatiques - Lettre sur la sainteté par Rémi Boyer - Liste des 78 saints : Fulbert – Laurent – Janvier – Paul – Serapion – Olive – Guthlac – Eloi – Fiacre – Partène – Evode – Maur – Brigitte – Paschase – Mamert – Pantaléon – Denis – Juliette – Marcoul – Albert – François d’Assise – Barbe – Winnoc – Colomban – Aelred – Abbé Julio – Gildas – Césaire – Jean de la Croix – Nathalan – Philibert – Vartan Mathurin – Marguerite – Blaise – Valentin – Marie-Madeleine – Patrick – Catherine – Barhadbesciabas – Patrole – Nicolas – Colette – Christophe – Matthieu – Thomas – Barbat – Côme et Damien – Jean l’évangéliste – Expédit – Joseph – Antoine de Padoue – Yves – Roch – Servais – Antonin – Rita – Ursule – Clotilde – Vincent Ferrier – Eupraxie – Jean Chrysostome – Maximilien – Gomer – Matthias – Thérèse d’Avila – Raymond Nonnat – Georges – Boniface – Vanant – Grat – Médard – Nicétas – Benoît – Antoine le grand – Willibrord – Magne – La Vierge noire - |
ABBḖ - RITUELS DE GUÉRISON PAR LES ARCHANGES – GRAND GRIMOIRE DES ARCHEVÊQUES |
Paul Sanda |
Edition Trajectoire |
2012 |
C’est dans les archives de l’église rosicrucienne apostolique et gnostique qu’a pu être mis au jour récemment le Grand Grimoire des Archevêques, un puissant outil d’invocation des Archanges. Cet ouvrage semble avoir été finalisé aux environs de l’année 1815 par le Patriarche Bernard Raymond Fabré-Palaprat. Inspiré d’une tradition évidemment beaucoup plus ancienne et transmis selon une succession occulte, il est toujours fortement utilisé comme rituel de guérison dans plusieurs églises gnostiques de survivance templière. Comme le dit très justement Pierre A. Riffard dans sa préface : « Un ange à y réfléchir, n’a, ni l’existence d’une chose ordinaire, ni même l’inconsistance d’un rêve, d’une illusion. L’homme fait exister l’ange, et l’ange fait exister l’homme, chacun donne à l’autre sa part de puissance. Tel est peut-être le sens de « la lutte de Jacob avec l’ange », où chacun se renforce sans se détruire. Monseigneur Paul Sanda, Tau Sendivogius, en le siège historique johannite templier de Cordes, par un travail très documenté, ouvre l’accès à un ensemble rituel de grande cohérence, capable de permettre une forte réalisation opérative. Ainsi, le Grand Grimoire des Archevêques, restitué ici dans sa pureté originelle, peut être considéré aujourd’hui comme un des outils les plus efficaces de la transmission théurgique d’Occident, comme un rituel de guérison de très haute magie Au sommaire de cet ouvrage important de 310 pages : Préambule philosophique et historique Indications théurgiques magiques et pratiques Les sept Rituels Archangéliques Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Michel Grand Rituel d’invocation su Saint Archange Gabriel Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Samuel Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Raphael Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Sachiel Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Anael Grand Rituel d’invocation du Saint Archange Cassiel Grand Rituel d’invocation du Saint ange Artista Vers la voie intérieure, Voie de réalisation spirituelle - Le cercle cérémoniel et théurgique - Philosophie gnostique du Grand Grimoire - Le grimoire et les Présences angéliques -____________________________________________________________________ |
abrÉgÉ de la doctrine secrÈte |
H.P. blavatsky |
Edition
ADYAR |
2004 |
Un
des ouvrages qui ont le plus stimulé la pensée des chercheurs de l’ésotérisme
fut La Doctrine Secrète publiée en 1888 par Mme H.P. Blavatsky, un
personnage par bien des côtés énigmatique et demeuré inconnu tant à ses
laudateurs qu’à ses détracteurs. Cette femme ne revendique pas la paternité
de la doctrine occulte qu’elle a tenté de collationner dans les diverses
traditions dont les textes, en ce fameux XIXème siècle, ont été traduits dans
les principales langues européennes par des savants et érudits chercheurs. Elle
demande que l’on réfléchisse à l’identité qui se dégage de ces écrits, la plupart
oubliés, sur la cosmogénèse, l’anthropogenèse et autres sujets connexes, qui
montrent qu’une connaissance de l’homme et de l’univers, et de la place qu’il
y occupe, était répandue dans les divers centres initiatiques de notre
planète dès les époques protohistoriques. Â
ceux que la lecture des quatre volumes de base de La Doctrine Secrète
rebuterait, nous recommandons cet Abrégé de La Doctrine Secrète, dont la
nouvelle version est augmentée d’un Index. |
accÉs à l’ÉSOTÉRISME
occidental - 2 TOMES - |
Antoine
faivre |
Edition gallimard |
1996 |
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Celui-ci a en effet consacré toutes ses recherches historico-critiques aux sagesses occultes et à la façon dont elles ont irradié d'autres courants de pensée, la philosophie «exotérique», l'art, la littérature, l'idéologie. Il s'est aussi défini comme passeur en publiant les deux volumes d'Accès à l'ésotérisme occidental. En dressant un tableau des notions (gnoses et pratiques), Antoine Faivre définit «au sens restreint» l'ésotérisme («illumination et salut, par vertu d'une connaissance des liens qui nous unissent aux esprits intermédiaires ou divins») et la théosophie, à la fois comme «accent mis sur la nature de Dieu, les mystères cachés de la divinité» et, en un sens plus large, comme «imagination active appliquée au mythe» (théogonie, anthropogonie, cosmogonie...). Il peut ensuite suivre minutieusement les méandres qui, des sources antiques et médiévales, mènent à Paracelse, aux «Noces chymiques de Christian Rosencreutz», mythique fondateur de la Rose-Croix, à Jakob Boehme, à la théosophie maçonnique du XVIIIe siècle, à la mystique spéculative de l'Allemagne baroque, au Philosophe Inconnu Louis-Claude de Saint-Martin ou, après tours, détours et retours, à la psychologie des profondeurs de Jung, ou à la «pensée traditionnelle» contemporaine, incarnée emblématiquement par René Guenon ou Raymond Abellio. La qualité de ce travail incluant un épais «Guide bibliographique pour la recherche avait déjà été soulignée lors de la première édition. Et sans doute peut-on attribuer encore plus légitimement aujourd'hui à Antoine Faivre le mérite d'avoir contribué à circonscrire un véritable «corpus ésotérique» ou, mieux, à montrer que l'ésotérisme, si l'on fixe caractères et critères aptes à l'identifier, «constitue un corps de références, une culture», et donc le support d'une discipline particulière, armée de sa propre méthodologie, qui n'est ni l'anthropologie, ni la philosophie, ni l'histoire des idées, ni l'histoire des religions... Le second ouvrage de Faivre, Philosophie de la nature, contient une série homogène d'analyses qui grossissent à la loupe l'une des grandes traditions ésotériques, dont il était déjà question dans l'Accès, à savoir la Naturphilosophie, que l'on fait remonter à Paracelse, qui connaîtra son «âge d'or» avec Jakob Boehme et qui, réactivée par Friedrich Christoph Oetinger et Franz von Baader, poussera ses ramifications jusqu'au romantisme, jusqu'à Goethe, Novalis ou Schelling. L'ensemble des recherches auxquelles ces noms se rapportent ressort d'un thème général: la protestation contre la «désacralisation» de la nature, dont les mécanismes seraient, depuis Galilée et Descartes, pénétrables par les outils mathématiques de la science moderne. Bien que chimistes ou physiciens, ingénieurs des Mines ou médecins, ces penseurs considèrent en effet que la science ne saurait dire le dernier mot de la nature, et que pour en percer le secret est nécessaire une «lecture seconde des fragments du réel», procédant par déchiffrement des symboles et des signatures du divin. En dépit de leurs divergences doctrinales, les théosophes, écrit Faivre, s'accordent au moins sur trois points: « A- Une spéculation illuminée portant sur le triangle Dieu- homme-Nature - B. La primauté de l'élément mythique: l'imagination active du théosophe s'exerce de préférence sur les éléments et les thèmes les plus mythiques de la Révélation (la Sophia, les anges, l'androgyne primitif, les chutes successives, etc.)... C- L'accès direct aux mondes supérieurs, grâce à une faculté que posséderait l'homme, notamment le théosophe, de pénétrer directement le monde divin ou celui d'entités supérieures.» Dans l'oeuvre de von Baader et des «théologiens de l'électricité», Faivre privilégie le thème des ténèbres, de l'éclair et de la lumière. Difficile ici de dire quoi que soit sans caricaturer. Autour de ce thème se mêlent en effet exégèses du récit de la Genèse, dans lequel on assiste à la création de la lumière originaire, puis des luminaires du quatrième jour, et considérations scientifiques (on laissera deviner les rapports avec les recherches sur les magnétisme, les paratonnerres, la pile de Volta), de telle sorte qu'on peut y voir nettement les caractères d'une «physique sacrée», dans laquelle le livre de la Nature et le livre de la Révélation s'éclairent mutuellement et, par leur dialogue, «se chargent de sens toujours neufs et complémentaires». Certaines considérations des théosophes apparaissent bien
«illuminées» lorsqu'elles avancent des épées d'amour, des fluides mercuriels ou
des eaux mêlées de feu. Mais on n'y trouve mention ni de fourchettes tordues,
ni de soucoupes volantes. Aussi n'est-il pas injuste de proposer que l'on
s'interroge davantage sur «la fécondité potentielle des structures
imaginaires à vocation d'universalité que nous proposent certains
visionnaires». Et l'on peut même accepter l'idée d'une «symbiose de l'esprit
humain et de l'univers». A condition que jamais un «visionnaire» n'empêche
d'entendre les décrets de la raison, que jamais, au nom de quelques «visions»
venues de l'au-delà, on ne justifie quelque injustice, quelque malheur
ou quelque discrimination d'ici-bas. |
ADAM, DIEU ROUGE |
Robert Ambelain |
Edition Signatura |
2013 |
Voilà
72 ans, en pleine terreur nazie, paraissait aux Editions Niclaus,
libraire-éditeur, 38, rue Saint-Jacques, à Paris, un livre étrange, dont le
titre ne l’était pas moins : Adam, dieu rouge, avec ce sous-titre
explicatif : L’ésotérisme judéo-chrétien. La gnose et les Ophites.
Lucifériens et Rose-Croix. Le voici réédité. Sur le plan littéraire, la publication d’Adam,
dieu rouge marque le début de l’œuvre gnostique de Robert Ambelain. Le
livre s’ouvre sur trois citations, dont celle-ci, extraite de la première
Méditation de Descartes : « Il faut remettre toutes choses en doute
une fois au moins en sa vie ». Or, les deux autres maximes sont tirées,
respectivement, du Sepher ha-Zohar et de l’Evangile selon Marc.
Toute l’œuvre littéraire, toute la quête personnelle, occultiste et
initiatique, de Robert Ambelain, tiennent dans ces trois citations, où
d’aucuns ont cru voir des contradictions, alors qu’elles constituent en
réalité les trois angles d’attaque de la réflexion permanente d’un initié
rebelle et d’un historien contestataire, tel qu’il le revendiquait lui-même,
qui fut avant tout un homme de désir épris de justice. Depuis les sept décennies qui nous
séparent de la publication d’Adam, dieu rouge, notre connaissance du
gnosticisme et, plus généralement, du judaïsme polymorphe, avant et après la
naissance du christianisme, a considérablement progressé. Dans bien des
domaines, elle a même été totalement bouleversée par les découvertes des
manuscrits de Nag Hammadi, en 1945, et de Qumrân, entre 1947 et 1956. Dans ce
livre qu’on s’honore aujourd’hui de sauver de l’oubli, Robert Ambelain nous
en apprend sans doute moins sur la gnose, les Ophites, les Lucifériens et les
Rose-Croix que sur sa propre pensée nourrie d’intuitions fulgurantes.
N’est-ce pas là l’essentiel ? La gnose de Robert Ambelain était
radicalement hérétique devant la Grande Eglise ; hérétique en 1941,
comme en 1967, et au-delà. Car les gnostiques des premiers siècles sont les
maîtres de Robert Ambelain, comme ils l’avaient été de Doisnel
et de Bricaud. Mais il enrôle aussi les Pères de l’Eglise, à commencer par
Origène, parfois dans une interprétation très personnelle. Et aussi les
Cathares, d’autant plus respectables à ses yeux qu’ils ont été martyrisés. Et
aussi les templiers dont il croit percer et révéler le lourd secret qui
serait la raison de leur anéantissement par le même pouvoir romain. Occultiste et gnostique à ses débuts, occultiste et
gnostique à sa façon jusqu’à son dernier souffle, en dépit de maintes
rectifications, Robert Ambelain fut l’homme d’une expérience spirituelle
permanente, et d’une expérience qui ne se départit jamais de la prière.
Croyant en Dieu, en sa perfection infinie, aux mondes intermédiaires entre
Dieu, l’homme et l’Univers, défenseur du vrai Lucifer, le Robert Ambelain des
dernières années, au fond, n’était pas différent du jeune occultiste qui
avait publié Adam, dieu rouge, dans les années noires de l’Occupation.
Mais la gnose de Robert Ambelain est une gnose secrète, comme était secrète
son Eglise gnostique, y compris parfois pour lui-même, y compris malgré lui,
mais toujours dans la grâce agissante dont il a bénéficié, j’en suis
convaincu, à titre personnel, et dont il s’est trouvé si souvent porteur et
mainteneur, tel en cet Adam, dieu rouge. Pour terminer ce résumé sur cet ouvrage, R.
Ambelain y postule que l’histoire officielle des dogmes judéo-chrétiens,
telle que la présentent encore à notre époque les plus savants et les plus
sincères de ses défenseurs, n’est qu’une succession de légendes, de mythes,
de contes, d’affirmations soigneusement choisies. Il est également sévère avec la permanence des
textes sacrés et des incertitudes historiques quant à la rédaction et la
transmission des textes bibliques, y compris les quatre évangiles canoniques.
Il met en garde le lecteur que beaucoup de textes reposent sur des bases
ondoyantes, aussi faut-il être prudent car l’Orient est menteur, il est très
amoureux de la légende et du mythe. Au
sommaire de cet ouvrage : Préface de
Serge Caillet : la gnose de Robert Ambelain Première
partie : L’origine réelle des textes sacrés - les
origines de l’Ecriture Sainte - Les Ophites - La Gnose pré-chrétienne - La
Gnose après le christianisme - le Messie - Deuxième
partie : La doctrine luciférienne - la Genèse ou Sepher Bereshit -
L’arbre de la Science - les origines du mythe adamite - Lucifer et Satan -
les symboles lucifériens : le pêcher, l’aigle, le cheval, la rose, la
pomme, la colombe - Troisième partie : La doctrine rosicrucienne - L’unité Divine et la Trinité - Le serpent dans la symbolique hermétique - |
ADAM, L’HOMME ROUGE OU LES ÉLÉMENTS D’UNE GNOSE POUR LE
MARIAGE PARFAIT |
R.A SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition
SCHWALLER |
1927 |
||
La longue introduction d’Emmanuel
Dufour-Kowalski, l’un des spécialistes actuels de l’oeuvre schwallérienne, tente de combler aussi une lacune : celle
de sa véritable réception qui n’a jamais été faite, excepté quelques
critiques éparses dès la diffusion du livre entre 1928 et 1933, à Paris.
La vision schwallérienne
de l’érotique, science sacrée pour l’auteur, qui s’attaque aux barrières de
la sexualité, ne s’arrête pas à la question purement sexuelle. René Schwaller
veut pouvoir élever cette dernière à une véritable Métaphysique du sexe
(c’est le titre d’un ouvrage de Julius Evola (1898-1974) émule de l’auteur),
champs d’expérimentation qui pourrait offrir des perspectives spirituelles
nouvelles. Mais l’érotique dont parle René Schwaller s’ouvre sur la Magie de
l’érotique, cher à Aleister Crowley (…) et à son phalanstère de Céphalu, c’est là toute l’ambiguïté de cet ouvrage. Personnage protéiforme s'il en est,
René-Adolphe Schwaller de Lubicz (1887-1961), l'un des derniers grands
occultistes du XXe siècle, a établi sa renommée en marge de l'histoire des
idées. N'ayant pas formé de véritable école, peu enclin à entretenir l'émulation
de ses éventuels thuriféraires, par crainte d'une déformation de sa doctrine
de base, mais ayant pourtant travaillé à sa propre légende, René Schwaller
est resté réfractaire de son vivant à tout texte biographique le concernant,
entretenant au sujet de sa vie et des sources de ses connaissances un flou
artistique qui aura nui à l'établissement d'une critique solide de son
oeuvre. Passé au crible d'un certain regard, d'une nouvelle approche
constructive, la doctrine générale de Schwaller de Lubicz méritait d'être
réhabilitée de manière non exhaustive, mais dans un choix serré de textes
significatifs. Ces textes rares ou inédits, s'échelonnant sur plus de
cinquante ans, ont été pour ainsi dire redimensionnés selon la tessiture de
leur époque respective: la période théosophique, le groupe apostolique, la
conquête mystique et l'emprise symboliste. Quatre facettes d'une même
écriture dans sa continuité renouvelée, par poussées successives, dont cette
âme gothique en quête d'absolu, offrit en son temps l'émanence,
dans le creuset de ses divers exils volontaires, en Suisse, en Méditerranée,
puis en Egypte. |
aleister crowley |
Serge
hutin |
Edition
ARQA |
2005 |
Qualifié
par d’aucuns de « plus grand mage des temps modernes », Aleister Crowley fut
aussi un poète de talent, journaliste et écrivain reconnu, dessinateur et
peintre, champion d’échecs, alpiniste chevronné, voyageur sans limite du
visible comme de l’Invisible et aventurier. Occultiste de génie… Provocateur
hors pair – honni ou acclamé selon les foules – initié sur tous les
continents aux plus hauts grades des sociétés secrètes de son époque, il fut
également le théoricien et le praticien d’exception de sa propre Magie, qu’il
nomma Magick en hommage à ce qu’il considérait être
l’essence de la Magie originelle. Il
entendait ainsi rénover totalement cette science selon sa vision propre, à
travers ses rituels. Fondateur de l’Astrum Argentinum, Aleister Crowley laisse derrière lui un
corpus fondamental de textes essentiels dont le Liber Legis
reste, à l’évidence, la clef de voûte de son système magique. L’homme qui aimait à
se faire appeler « la Grande Bête 666 » et qui fut surnommé « l’homme le plus
diabolique de l’Histoire » était plus qu’un occultiste théâtral : Aleister
Crowley est au cœur d’un des mouvements les plus influents des XXème et
XXIème siècles. Il avait aussi des liens avec certaines des plus puissantes
personnalités mondiales, ayant même travaillé avec les services secrets
britanniques (MI-5). Cet article décrit la vie et l’œuvre de l’occultiste
Aleister Crowley en examinant ses liens avec l’élite mondiale qui ont
contribué à la propagation de la Théléma. Bien qu’il soit considéré comme
l’occultiste le plus influent du XXème siècle et classé par la BBC comme le
73ème « plus grand Britannique de tous les temps », la majorité des gens n’a
jamais entendu parler d’Aleister Crowley. Cet occultiste, mystique, et
magicien des rituels anglais est incroyablement populaire dans certains
cercles (occultistes, artistes, célébrités, etc)
mais complètement inconnu du citoyen lambda. Et pourquoi devrait-il être
connu ? Qu’a-t-il accompli ? Pour faire simple, il annoncé le changement
radical de philosophie qui allait balayer la civilisation occidentale durant
le XXème siècle. En fondant la philosophie de la Théléma et en
annonçant la venue d’un nouvel
éon, Aleister Crowley n’a pas seulement formulé le précepte
philosophique majeur du XXIème siècle, il a aussi fait partie du moteur
Illuministe qui l’a promue. A cause des rites sexuels de Crowley,
de sa consommation de drogues et de son implication dans la « Black Magick » il fut critiqué et diffamé par la presse pendant
toute sa vie. Cependant, des documents déclassifiés révèlent que la « Grande
Bête 666 » menait une double vie : Crowley a apparemment entretenu des liens
avec le gouvernement britannique et travaillait pour les services secrets
britanniques et des membres haut placés du gouvernement américain. L’O.T.O –
la société secrète qu’il a popularisée – comptait dans ses rangs les gens les
plus influents de l’époque, qui en retour usaient de leur pouvoir afin de
poursuivre l’avancement de sa principale philosophie : le Théléma. Crowley naquit dans une famille
religieuse et riche. Ses parents étaient membres de l’Exclusive Brethren, une
faction conservatrice de la confession chrétienne du Brethren de Plymouth.
Son père, un prêcheur-voyageur de la secte, était particulièrement dévot et
on disait de lui qu’il lisait un chapitre de la Bible à son épouse et à ses
enfants après le petit-déjeuner]. S’il maintenait de bonnes relations avec
son père, il méprisait sa mère, qui l’appelait « la bête » – un nom dont il
fera son sobriquet à vie. Après avoir perdu son père mort d’un cancer du
poumon lorsqu’il avait 11 ans, il a hérité de la fortune familiale et est
allé étudier la littérature anglaise à l’Université de la Trinité à
Cambridge. C’est durant ses années d’académie que Crowley commença à nier,
voire à se rebeller contre son milieu chrétien. Il remit sérieusement en
question la Bible, prit part à des parties fines incluant des prostituées et
des filles du coin, et développa un intérêt pointu pour l’occultisme. Autre
étape symbolique dans son affirmation personnelle, il changea son nom «
Edward Alexander » pour « Aleister ». La vingtaine bien entamée, Crowley a
rejoint beaucoup de groupes ésotériques où soit il montait les échelons avec
l’admiration de tous, soit il était méprisé et expulsé. Inspiré par le livre
d’Arthur E. Waite, Le Livre
de la Magie Noire et des pactes, Crowley rejoignit l’Ordre
Hermétique de l’Aube Dorée – connue sous le nom de « Grande Fraternité
Blanche » – en 1898. Elle comptait parmi ses membres l’élite et les gens
influents de la société de l’époque. On l’initia ensuite à la magie
cérémoniale et à l’usage rituel des drogues. En 1899, il devint, selon la rumeur,
membre du couvent de sorcières d’Old George Pickingil.
Cependant, il n’y fut pas très longtemps le bienvenu en raison de son
attitude irresponsable et de ses inclinations homosexuelles (qui étaient
choquantes à l’époque, même par les sorcières). La prêtresse de son couvent
l’a plus tard décrit comme « un petit monstre vicieux à l’esprit sale enclin
à faire le mal ! » Crowley devint aussi un franc-maçon de haut-rang, joignant
plusieurs loges et acquérant plusieurs degrés maçonniques. Dans son
autobiographie, il décrit l’obtention du 33ème (et dernier) degrés du Rite
Ecossais : « Don Jésus Medina, un descendant du
grand-duc des temps glorieux de l’Armada, et un des plus grands chefs du Rite
Écossais. Mon savoir cabalistique étant déjà suffisamment profond selon les
critères en vigueur, il m’a pensé suffisamment valeureux pour la plus haute
initiation qu’il était en mesure de conférer ; on obtint des pouvoirs
spéciaux en vue de mon séjour limité, on me fit monter en grade et je fus
admis au 33 ème et dernier degré avant de quitter le pays » Avec l’aide de
l’auteur franc-maçon important John Yarker, il
obtint d’autres degrés importants dont le 3ème Français par la Loge
anglo-saxonne numéro 343, le 33ème du Rite Ecossais « de Cerneau », et les
90/95ème du Rite de Memphis/Misraïm. Si l’on en croit la Grande Loge Unie
d’Angleterre en revanche, dont la reconnaissance définit en général les
normes de validité parmi la franc-maçonnerie, aucun de ces organes
maçonniques n’était considéré régulier et Crowley ne fut jamais un
franc-maçon « officiel ». En 1904, Crowley et sa nouvelle femme
Rose visitèrent l’Egypte pour leur lune de miel. C’est durant ce voyage qu’il
a écrit le Liber Legis, le Livre de la Loi, qui
devint la pierre angulaire de sa vie. D’après son propre compte-rendu, la
femme de Crowley l’a conduit dans un musée du Caire où elle lui a montré une
stèle mortuaire datant du septième siècle av. J.C., connue comme « la Stèle
d’Ankhefenkhonsou » (plus tard appelée « Stèle
Révélatrice»). Crowley fut stupéfait par le numéro d’exposition : 666, le
nombre de la Bête dans le Livre de la Révélation. « Il a annoncé l’avènement d’une
nouvelle ère dans laquelle Crowley est devenu le prince-prêtre d’une nouvelle
religion, l’Age d’Horus. Il devait tisser un lien entre l’humanité et la
force spirituelle solaire, pendant laquelle Horus présiderait l’évolution de
la conscience mondiale pour les deux mille ans à venir. Le message d’Aiwaz, considéré par Crowley comme son ange gardien
personnel, l’a convaincu que sa mission dans la vie était de porter le coup
de grâce à l’Age d’Osiris, avec son extension la plus moribonde : la foi
chrétienne, et de construire sur ses ruines une nouvelle religion basée sur
la Théléma – « la volonté », en grec. » |
ALEXIS
CROWLEY – ABSINTHE ET COCAÏNE
|
Alexis Crowley
|
Editions de Paris
|
2018
|
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Aleister Crowley
s’attaque au prohibitionnisme et demande aux autorités de faire confiance à
la population, capable, selon lui, de s’autoréguler malgré quelques dérives
marginales. Il met en avant tout ce que l’humanité doit aux drogues,
notamment la créativité de nombre d’artistes et auteurs. Il le démontre avec
un texte opiacé, Aux pieds de Notre-Dame des Ténèbres. « Maintenant,
le bleu du crépuscule vient au milieu du bruissement des feuilles. Les
oiseaux, fatigués de voler, envoient leurs plaintes au ciel, avant de mettre
leur tête sous leurs ailes, et la mer, la grande sauvage, avec de longs
gémissements, écrase contre les roches ses hautes vagues qui se cabrent. Le
soleil s’est caché, tachant l’horizon d’une teinte sanglante. C’est l’heure
du mirage ! Mélancolique et lent, enveloppé de mille voiles sombres, je
marche sur la rive, et j’écoute l’éternel gémissement des eaux et le léger
chant de la brise. L’herbe grasse du petit bois près de là, lavée par la
rosée (et si tendrement verte !), me demande de la piétiner avec mes
pieds nus. Vivement, j’enlève mes sandales, et ainsi, debout dans le vert
humide, enveloppé dans mes voiles, je pense à moi-même comme un grand lys
noir, né d’une baguette magique. » Nous trouverons aussi
dans ce recueil quelques haïkus, un texte humoristique intitulé Sur la
gestion des blondes, qui n’épargne ni les blondes ni les brunes, une
critique du cinéma de mauvaise qualité et quelques autres surprises. La
pensée d’Aleister Crowley demeure étonnamment pertinente pour notre époque à
hauts risques. |
ALEISTER crowley
– qui suis-je ? |
Ch. bouchet |
Edition
PARDḔS |
2003 |
Ce
Crowley (Qui suis-je ?) présente un homme à multiples facettes : alpiniste et
joueur d’échecs de renom, poète reconnu, grand voyageur, peintre
déconcertant, militant en faveur de l’indépendance de l’Irlande, auteur de
romans, de pièces de théâtre, de scénarios, grand séducteur et, surtout,
magicien !
|
ALEISTER CROWLEY -
LES SECRETS DE L’ORDO – STRUCTURES – ENSEIGNEMENTS – PRATIQUES
MAGIQUES ET MYSTIQUES DE L’Aa |
Aleister Crowley |
Edition Sesheta |
2016 |
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La deuxième partie
propose une sélection de pratiques magiques propres à l’ordre. La troisième partie est
une sélection de pratiques mystiques ou ascétiques et de méditations. Suivent
enfin deux rituels d’auto-initiation créés par Aleister Crowley pour les
membres de l’ordre. L’expérience
d’Aleister Crowley, son auto-expérimentation des mouvements de la conscience,
lui permirent de développer une forme de pragmatisme sage trop souvent
négligé. Exemple avec ces extraits du Liber o vel manus
et sagittae sub figura VI : 1 – Il est très
facile de mal comprendre ce Livre ; il est demandé aux lecteurs de l’étudier
en y portant l’attention critique la plus minutieuse, ainsi que nous l’avons
fait pendant sa préparation. 2 – Dans ce Livre,
on parle des Séphiroth, des Sentiers, des Esprits et des Conjurations des
Dieux, des Sphères, des Plans et de beaucoup d’autres choses qui pourraient
ou ne pourraient pas exister. Qu’elles existent ou non est sans importance.
E, faisant certaines choses, certains résultats suivent ; les étudiants sont
sérieusement mis en garde contre le fait d’attribuer une réalité objective ou
une justesse philosophique à l’une d’entre elles. 3 – Il y a peu de
danger pour un étudiant, même s’il est paresseux ou stupide, ou n’obtient pas
quelques résultats ; mais il y a grand danger qu’il s’égare, même si cela est
causé par ce qu’il est nécessaire d’atteindre. Trop souvent d’ailleurs, il
confond la première étape avec le but et retire son armure comme s’il était
victorieux, avant même que la bataille soit bien engagée. Il est plus efficace
pour approcher l’œuvre d’Aleister Crowley de ne pas abuser des comparaisons
que ce soit avec la Golden Dawn ou avec l’O.T.O. même s’il a joué un rôle au
sein de ces organisations. Le corpus de l’A :. A :. et,
généralement, l’œuvre d’Aleister Crowley, gagnent à être approchés comme une
œuvre d’art à découvrir et, éventuellement, à expérimenter dans sa propre
vie. Un jour peut-être, cette œuvre sera reconnue comme une contribution
majeure à la pensée et au procès initiatiques |
anthologie des miracles & des mystifications,
à travers 50 siÈcles de spiritualitÉ |
J.C.
ducul |
Edition
FILIPACCHI |
1993 |
Toutes
époques et tous peuples confondus, de 4 000 ans avant notre ère jusqu’à aujourd’hui,
l’être humain a toujours eu besoin de s’évader de la réalité brute et de
croire à… l’incroyable ! Poussé par une impérieuse quête intérieure, il s’est
inventé des mythes et des dieux, s’est prosterné devant des images et des
prophètes. Nulle
civilisation n’a su y échapper, et plus science et logique ont cherché à
s’imposer, plus l’imaginaire s’est évertué à nous entraîner sur les pistes de
l’illusion. À travers une multitude de récits comme autant d’histoires
courtes qui condensent la grande Histoire de l’humanité, cet ouvrage reflète
dans n style rafraîchissant les plus grandioses chimères, les plus fabuleux
mystères et miracles, les plus extraordinaires mystifications, fondements
communs de toutes les religions. De l’Égypte pharaonique à l’actuel Tibet, de la Rome antique à l’Europe du XXème siècle, du djihad combatif au bouddhisme contemplatif, ces contes des mille et un dieux, des mille et un prophètes, tantôt nous charment, tantôt nous envoûtent mais toujours nous captivent. Le
quotidien s’estompe, le réel se mêle au magique, et grâce à ce livre on se
retrouve ailleurs, dans l’émerveillement des légendes et des mythes éternels. |
APPROCHE ÉsotÉrique de la connaissance |
Henri
LAURENT |
Edition
Arma Artis |
2002 |
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Notre conscience objective et
la conscience subjective sont deux phénomènes d'une seule et même conscience
ou énergie spirituelle. La conscience subjective est formée de notre mémoire
que l'on a accumulé du monde objectif et de l'intelligence universelle qui
est reliée au tout. Il y a aussi la mémoire cellulaire, qui elle est cachée
de notre esprit conscient d'une certaine façon, car elle est dans nos
cellules. Elle se focalise dans le bon fonctionnement de notre corps et non
du monde extérieur. C'est pour cela que nous n'en sommes pas conscients
objectivement. L’esprit, la conscience, et les pensées, sont agissants dans
notre boite crânienne et dans notre être entier. Le cerveau est le support,
de même que le fil du câble est le support des ondes vidéo. Tout ce que l’on
voit à l’extérieur par les fenêtres de nos yeux, est vu de l’intérieur de
notre tête. Dans le fond, nous voyons l’extérieur, mais de l’intérieur. De la
même façon que vous voyez à l'extérieur de chez vous, à travers la fenêtre. Notre esprit conscient ne peut
voir, et ne peut se concentrer que sur une seule chose à la fois. Cela se comprend
quand on sait que deux objets ne peuvent occuper le même espace en même
temps. On peut penser à plusieurs choses l'une après l'autre, mais pas à deux
pensées en même temps, tel que je ne peux écrire deux lettres en même temps,
mais subséquemment. Ce qu'il faut retenir, c'est que la conscience est à
l'intérieur de nous. Cet esprit est toujours conscient. Que l'on soit endormi
ou ce que l'on appelle inconscient, la conscience est toujours là, puisque
nous sommes toujours vivants. Notre mémoire ne s'est pas effacé. Si vous
fermez les yeux maintenant. Pouvez-vous dire que vous n'êtes plus conscient ?
Bien sûr que non ? Vous ne voyez plus ce qui se passe à l'extérieur de vous,
mais vous êtes toujours conscient ! Nous sommes conscients du monde objectif physique à travers nos cinq sens, qui sont comme des antennes qui enregistre
tout ce qui se passe en dehors de nous, vers notre disque cérébral interne. La conscience est en toute vérité
psychique, elle est énergie et en même temps, elle est information, de la
même façon que l’on peut faire circuler de l’information à travers un fil
électrique. La conscience est le mouvement de l’esprit universel, de la même
manière que la parole est le mouvement de l’air sur nos cordes vocales. |
ARCHIVES
SECRḔTES DU PRIEURḖ DE SION
|
Jean-Pierre Deloux
|
Edition l’Oeil du Sphinx
|
2006
|
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Ces travaux sont contemporains de la
« période Plantard ». » Jean-Pierre Deloux a organisé ces
textes par thème, facilitant ainsi la lecture et stimulant l’intérêt du
lecteur. Les textes, souvent courts, parfois de simples notes, abordent
l’histoire, la symbolique ou les mythologies. Ils sont typiques de la période
de Pierre Plantard, d’autres personnages ayant procédé de même à une époque
où il était difficile d’accéder aux sources. « Ces documents, nous dit encore
Jean-Pierre Deloux, permettent de se faire une idée de la culture, des
connaissances étendues de leur auteur, et surtout des modes de penser
particulier à l’hermétisme. Pierre Plantard qualifiait ces textes de rêveries.
Ils font effectivement référence à une pensée qu’on laisse divaguer
volontairement durant le rêve éveillé, à un passage volontaire du coq-à-l’âne
par le biais de jeu de mots et d’associations libres. Ce mode participe de la
pensée analogique et de l’interaction ludique des symboles, qu’on ne pratique
guère aujourd’hui. » Si nous sommes loin de la rigueur de
l’hermétisme en son sens le plus strict, y compris de la Langue des oiseaux
qui est tout sauf une rêverie, ce serait une erreur de rejeter ces textes.
L’intérêt est d’un autre ordre certes, mais il existe. Exemple avec Le
Prince Vert : « Prince Vert est celui qui admire sa superbe
origine pour se proposer une fin plus superbe encore. Afin que ses ancêtres
descendent de lui, il renverse les arbres de la forêt généalogique pour les
dresser racines en l’air. Le peuple qui reconnaît sa révolte en Thierry la
fronde et Robin-des-Bois exige du Prince Vert la qualité aristocratique et le
droit de paraître en champ clos, croix rouge sous le tissu vert de l’écu. Le
peuple admire la prairie verte, buveuse de sang où se marient le « sel
de la terre » et la « sueur de ton front », mais à une
condition : que cet aristocrate n’ait pas de parents. » Ce simple passage s’offre aux multiples
dimensions de l’interprétation : politique, sociétale, métaphysique, et
même alchimique, exceptionnellement. Les contributions sont qualitativement
inégales mais la plupart d’entre elles ne manquent pas d’intérêt. Bien
entendu, elles ne sauraient valider le montage opéré par Pierre Plantard,
mais parfois, la poésie transforme le rêve en songe. Cet ouvrage, de belle
facture, est sans doute l’un des rares ouvrages intéressants sur le sujet Né en 1920 à Paris,
Pierre Plantard a créé dès 1937 plusieurs mouvements fictifs à caractère
antisémite et antimaçonnique, dont le but était de «purifier et renouveler»
la France. Décrit comme un illuminé par deux rapports des services secrets
français, il n'avait cependant aucune influence politique. «Plantard était un
sacristain qui avait perdu la foi, confie Jean-Luc Chaumeil au Temps. Fils de
valet de chambre, il rêvait d'une ascendance royale, et vivait comme un
ermite. Il agissait seul et n'avait pas de connexions avec des antisémites
extrémistes.» Ses esbroufes lui valent cependant la prison à deux reprises.
Il est condamné une première fois à la fin de la Seconde Guerre mondiale,
pour avoir tenté de créer des associations sans autorisation. Et en 1953, le
Tribunal de Saint-Julien-en-Genevois le condamne à 6 mois de prison pour abus
de confiance. En juin 1956, Pierre Plantard fonde avec quelques amis le
Prieuré de Sion, une association dont les statuts sont déposés à la
sous-préfecture de St-Julien-en-Genevois et dont le siège se trouve à
Annemasse. Il n'existe pas de mention historique d'un quelconque Prieuré de
Sion avant cette date. Dans l'esprit des fondateurs, Sion ne se réfère
d'ailleurs pas à Jérusalem, mais au Mont-Sion situé tout près de Genève. Le
Prieuré se propose de défendre les droits et la liberté des foyers HLM, et il
n'y a pas trace de mystères dans cette association, qui prend fin en 1957. Au milieu des années
50, Pierre Plantard fait la connaissance de Noël Corbu, héritier de l'abbé
Béranger Saunière de Rennes-le-Château. Une rencontre qui va enflammer son
imagination. Noël Corbu lui raconte l'étrange histoire de l'abbé Saunière,
qui a officié dans la petite commune à la fin du XIXe siècle et au début du
XXe siècle. La paroisse était pauvre, mais un mystérieux afflux d'argent
avait permis à l'abbé de faire rénover l'église, et de construire une villa
ainsi qu'une tour. Cet argent provenait d'un trésor que l'abbé avait
découvert dans la région sur la base d'indications contenues dans des
parchemins trouvés à l'intérieur d'un des piliers de l'église à l'occasion de
travaux de rénovation. Cependant, l'histoire du trésor n'était qu'une rumeur
inventée par Noël Corbu pour attirer des clients dans le restaurant qu'il
avait ouvert dans la villa. La réalité est plus simple: l'argent de l'abbé
Saunière provenait d'un trafic de messes qui lui avait valu une suspension de
ses fonctions par les autorités ecclésiastiques. Peu après cette
rencontre, Pierre Plantard commence à forger son propre mythe. Au milieu des
années 60, plusieurs documents mystérieux sont déposés à la Bibliothèque
nationale de Paris et réunis sous le nom de Dossiers secrets d'Henri
Lobineau, un pseudonyme. Y figurent notamment des généalogies des descendants
des rois mérovingiens, copiées des parchemins de l'abbé Saunière et suggérant
une parenté entre le roi Dagobert II et Pierre Plantard; des documents
relatifs à la fondation du Prieuré de Sion en 1099 par Godefroy de Bouillon;
une liste des Grands Maîtres du Prieuré remontant jusqu'au XIIe siècle, parmi
lesquels Léonard de Vinci, Isaac Newton, Victor Hugo, Claude Debussy, Jean
Cocteau. Tous ces documents indiquent que le Prieuré de Sion détient la clé
du trésor de l'abbé Saunière, et que Pierre Plantard est le descendant direct
de Dagobert II, assassiné en 679. Plusieurs de ces textes lancent de fausses
pistes en Suisse et à Genève, impliquant des maisons d'édition fictives et
des bulletins catholiques inexistants. Jean-Luc Chaumeil prouvera par la
suite que les Dossiers secrets sont des faux, confectionnés par Pierre
Plantard et son complice Philippe de Cherisey. Séduit par le contenu
des Dossiers, l'écrivain Gérard de Sède les utilise pour écrire un livre avec
l'aide de Plantard. L'Or de Rennes, qui révèle au public français les
connexions entre le Prieuré de Sion et l'abbé Saunière, est publié en 1967.
L'ouvrage reproduit les parchemins prétendument découverts par l'abbé,
ceux-là même qui l'auraient conduit au trésor. Contenant des messages
cryptés, ils évoquent Dagobert II et un tableau de Poussin, Les bergers
d'Arcadie, qui serait la clé de l'emplacement du trésor. En 1971, à la suite
d'un conflit avec Gérard de Sède concernant les royalties de son livre,
Philippe de Cherisey avoue publiquement que les parchemins sont des faux
fabriqués par ses soins. Une information que Pierre Plantard confirmera à
Jean-Luc Chaumeil, tout en prétendant plus tard que ces faux sont des copies
de parchemins originaux. L'intérêt pour l'affaire connaît un creux à partir
de 1975, mais il est relancé en 1982, avec la parution en anglais de Holy
Blood, Holy Grail, un livre-enquête réalisé par trois journalistes
britanniques, Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh. Cet ouvrage,
devenu un best-seller dans le monde anglo-saxon, reprend le mythe du Prieuré
et émet une hypothèse abracadabrante: Jésus, marié à Marie Madeleine, aurait
eu un descendant né après sa crucifixion. Selon les auteurs, cet enfant ne
serait autre que le premier des Mérovingiens, et Pierre Plantard son lointain
descendant direct. La tromperie est trop grosse: prudent, Pierre Plantard
n'admettra jamais cette filiation divine, préférant rester dans le voisinage
de Dagobert II. Jean-Luc Chaumeil a déploré la parution de Holy Blood, Holy
Grail: «J'avais expliqué à Henry Lincoln que toute cette affaire était une
imposture», dit-il. Dans les années
83-84, Jean-Luc Chaumeil révèle le passé trouble de Plantard, qui démissionne
du Prieuré de Sion le 10 juillet 1984. Discrédité, l'homme réapparaît
pourtant en 1989 avec une nouvelle mythologie sur le Prieuré, fondé selon lui
à Rennes-le-Château en 1681 et non à Jérusalem en 1099. Il établit une
nouvelle liste de Grands Maîtres du Prieuré qui va le perdre. Il y inclut en
effet le nom de Roger-Patrice Pelat, un ancien ami de François Mitterrand,
décédé dans le cadre d'un scandale financier. Enquêtant sur cette mort, le
juge d'instruction Thierry Jean-Pierre, aujourd'hui député au Parlement
européen, perquisitionne l'appartement de Pierre Plantard en 1993 et y
découvre des documents certifiant que ce dernier est le vrai roi de France.
Après un interrogatoire serré, Plantard admet son imposture, et s'en tire
avec un avertissement sévère. Il ne tentera plus de réactiver le mythe du
Prieuré. D'autres l'ont fait pour lui. Aujourd'hui, il existe environ 12
Prieurés, selon Jean-Luc Chaumeil. |
ARSÈne
lupin supÉrieur inconnu |
Patrick FERTE |
Edition Guy Trédaniel |
1992 |
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Prenant Maurice
Leblanc au Mot et contre toute attente, l'auteur renouvelle entièrement le
dossier et enchaîne les découvertes d'envergure. D'entrée de jeu, ne retrouve t-il
pas le reliquaire où repose Arsène Lupin dans la cathédrale audoise?
S'avisant qu'un héros trésorier de M. Legrand fut évêque de Carcassonne, il
découvre qu'il était le patron de Mgr Billard, le protecteur de l'étrange
abbé Saunière, curé de Rennes le château. Et 813, titre d'un roman de M. Leblanc, n'est pas la date de fondation de l'abbaye d'Alet? Une autre aventure met en scène un certain abbé Gélis, détenteur de la clé d'un souterrain à trésor: n'est-ce pas là, en toutes lettres le nom du curé de Coustaussa que l'abbé Bérenger Saunière consulte après la découverte d'un mystérieux tombeau et dont l'assassinat est resté inexpliqué? De là, traquant Lupin
comme jamais, Patrick Ferté nous entraîne d'un pas sûr dans des catacombes
aussi insoupçonnées qu'irrécusables, il en reconstitue l'occulte réseau que
hantèrent sans relâche, tant de sociétés secrètes où Maurice Leblanc avait
ses entrées ou ses antennes. Si comme on le dit,
Arsène Lupin cambriola l'histoire de France, c'est à n'en pas douter
l'histoire secrète de la France Hermétique, et P. Ferté a pu lui ravir la
plus belle clé de son passe-partout magique, qui ouvre sur les cryptes d'une
hallucinante cathédrale souterraine où il fait jouer, jusqu'à
l'étourdissement, la symphonie des coïncidences. Un livre
étonnant, sympathique, passionnant et envoûtant. |
ARSḔNE LUPIN - DICTIONNAIRE
DE LUPINOLOGIE – ARSḔNE LUPIN DANS TOUS SES ḖTATS |
P. Gayot et J. Baudou |
Edition de l’Oeil du Sphinx |
2016 |
||
Au fil des pages, ce personnage, qui
nous semble finalement tous familier, apparaît dans sa complexité et sa
grande richesse. Voici un ouvrage indispensable aux amateurs d’Arsène Lupin
et, plus généralement, à tous ceux qui s’intéressent à la littérature
populaire ou dite populaire. Qui
est vraiment le héros de Maurice Leblanc ? Cent ans après sa création,
tous les Français connaissent Arsène Lupin. Ce héros créé par Maurice Leblanc
nous apparaît avec son chapeau haut de forme, sa redingote, sa canne et son
monocle. Cette représentation a été créée par Léo Fontan pour lui donner une
apparence sympathique. Il ne connaît pas plus le héros que vous et moi.
Cependant, cette image colle à la peau du personnage et elle le met en
valeur. Mais en fait, qui est Arsène Lupin ? Comment est-il ?
Pourquoi est-il toujours aussi populaire ? Le
physique d’Arsène Lupin : Est-il
grand ? Est-il brun ou blond ? Comment sont ses cheveux, la couleur
de ses yeux ? Quel age a-t-il ? Au fil de
ses aventures, notre personnage apparaît comme un homme différent. Dans Les
dents du tigre, il est un homme de taille moyenne, d’une quarantaine
d’année et d’aspect plutôt avenant. Dans 813, ou il incarne le préfet
de police Lenorman, il est un homme jeune aux yeux brillants mais sa peau
apparaît sèche, son dos voûté, une barbe et des cheveux grisonnants. De
multiples exemples attestent qu’il semble différent à chacune de ses
apparitions. Le héros est jeune et vieux à la fois. Il ressemble à un
vieillard avec une sensation de force et de puissance. De telle sorte
qu’aucun de ses adversaires ou de ses collaborateurs ne le reconnaissent.
Même son biographe, qui n’est autre que Maurice Leblanc, se laisse berner.
Cependant, seul Herlock Sholmés ne se trompe pas sur lui. Dans
Arsène Lupin contre Herlock Sholmés, il écrit : « Il m’a vu
qu’une fois, mais j’ai senti qu’il me voyait pour la vie, l’être même que je
suis ». L’auteur dissimule son personnage, il le décrit sommairement ou
pas du tout. Il contribue au doute que peut avoir le lecteur sur l’identité
du personnage. Le héros est toujours sous les traits de quelqu’un d’autre.
Dans L’aiguille creuse, le narrateur ne reconnaît pas notre héros.
Nous aurions pu penser qu’Arsène lupin apparaît sous son vrai visage. Il n’en
est rien. Il annonce son vrai nom mais sa morphologie est différente. De ce
fait, il s’installe un jeu entre le lecteur et l’auteur. Le premier cherche
dans les différents personnages son héros, le second en le déguisant, en le
transformant, le masque. La
métamorphose : Dès son plus
jeune âge, Arsène Lupin se forme aux arts martiaux en pratiquant le
Jiu-Jitsu. Il lit les grands écrivains comme Plutarque dans 813 ou
Homère dans La comtesse de Cagliostro. En 1890, il aurait fait des
études simultanées de droit et de médecine. En 1893, il travaille pendant
dix-huit mois au laboratoire du docteur Altier. Son but est d’acquérir des
connaissances dans la modification du visage. Il souhaite utiliser son expérience
pour des opérations répréhensibles. Ainsi, dans Arsène Lupin, gentleman
cambrioleur, il explique son changement d’apparence à Ganimard. Il
utilise un subterfuge tellement efficace qu’il est libéré par ce dernier. En
effet, son plus farouche adversaire ne le reconnaît pas lors de sa
présentation au procès. Il le fait libérer immédiatement. Durant tout son
temps en détention, notre héros va utiliser les techniques de transformation
du visage et du comportement pour mystifier ces juges. Il use de poisons afin
de muer son visage, le rendant plus terne ou le vieillissant en fonction des
personnages qu’il incarne. De plus, il change de costumes et d’accessoires
pour parfaire son aspect. Seulement, il ne faut pas résumer ces
transformations à des modifications physiques. Sans
artifice, il rentre dans la peau de ses personnages comme un acteur. Il joue
le personnage qu’il incarne. Il reproduit sa gestuelle, ses tics, sa
démarche. Il travaille énormément pour parfaire son mimétisme. En réalité, Il
devient la personne, il est la personne. Arsène Lupin est ainsi capable de
devenir un comte, un baron, un brigand comme Baudru dans L’arrestation
d’Arsène Lupin. La force de Lupin est l’incarnation même de son
personnage. Nous pouvons ainsi l’opposer au Commissaire Maigret et surtout à
Fantômas qui est son grand rival en 1911. Dans le civil, Fantômas peut être
tout le monde. Mais, il doit se vêtir de sa cape et de son masque pour se
transformer. La grande force de Lupin est qu’il n’a besoin de rien. Il ne
ressemble à personne et il est donc tout le monde. Il n’apparaît jamais sous
ses vrais traits même devant son historiographe qui est Maurice Leblanc. Les
noms de Lupin : Plus nous
découvrons Arsène Lupin, plus il apparaît difficile d’appréhender le
personnage. Ses aventures se transforment en jeu entre le lecteur et Maurice
Leblanc. Comme la police, nous essayons de découvrir notre héros derrière tel
ou tel personnage de l’histoire. Il est la police lorsque nous le découvrons
sous les traits de l’inspecteur Ganimard. L’intrigue prend alors une autre
tournure, encore plus excitante. Il apparaît sous différents noms comme le
Prince Sernine (813), Don Luis Perenna (Les dents du tigre, Le
triangle d’or) ou encore Raoul d’Andrésy. Ce nom est orthographié avec un
« S » ou un « Z ». Ces noms sont des inventions de
l’auteur. Cependant, il utilise aussi l’usurpation d’identité lorsqu’il se
fait passer pour Ganimard ou Lenormand. Pour que le lecteur se repère, il
semble que Lupin se présente souvent avec le prénom de Raoul parce qu’il
s’agit de son nom d’enfant. Il utilise souvent des noms à consonance
étrangère ; cela lui permet de se substituer à son passé et donc d’éviter
des questions trop embarrassantes qui pourraient le démasquer. L’auteur
utilise aussi les anagrammes comme Paul Sernine (813) ou Luis Perenna. Un
cambrioleur, pas un criminel : Maurice
Leblanc a appelé son héros Arsène Lupin « gentleman-cambrioleur ».
Notre héros a transformé le cambriolage en art. Il est magistral dans toutes
les opérations qu’il met en œuvre. Il lui arrive souvent de prévenir sa
victime de son forfait. Il manipule, il désinforme pour amener son adversaire
à agir dans le « bon sens » ; c’est-à-dire en favorisant son
vol. Nous découvrons cette tactique dans Arsène Lupin,
gentleman-cambrioleur. Il s’attaque à des personnages importants et les
ridiculisent par ses actes. Il signe en laissant sa carte sur les lieux du
vol. Mais surtout, il ne commet pas de crime. En effet, la police ne le
soupçonne pas lorsqu’un meurtre est découvert. Sa popularité découle aussi de
son refus de l’action violente. A la différence de Fantômas qui tue sans
merci, Lupin refuse de faire couler le sang. S’il s’avère qu’un forfait
accuse Lupin à tort, il se démène pour arrêter les coupables et les livrer à
la police. Il n’apparaît pas comme un criminel, comme un assassin, mais comme
un défenseur de la veuve et de l’orphelin. Il peut se rapprocher d’un Robin
des Bois lorsqu’il dépouille les riches de ce monde. Il le fait avec talent
et réveille en nous ce désir de justice. Cependant, même si Lupin n’a jamais
tué de ses mains, dans 813, il est responsable de la mort de Louis
Malreich qui meurt guillotiné. C’est Lupin qui le livre à la police en
accumulant les preuves contre lui. Mais, c’est lui qui, trop tard, le
disculpera. Le suicide de Pierre Leduc, toujours dans 813, le frustre
car il avait modelé ce personnage. Il était un outil de sa création. Il lui
dictait ses actes, c’était sa marionnette. Notre héros ne ressort pas indemne
de cette aventure et se jettera du haut d’une falaise : « Il jeta
des baisers dans l’espace, au ciel, au soleil...Et, croisant les bras, il
sauta »... |
asia mysteriosa & le mystÈre des
polaires |
Zam
bhotiva |
Edition
PARDES |
1995 |
En
1918, un jeune homme fait la connaissance d’un vieil ermite qui lui fait don
d’un mystérieux document, l’Oracle de Force Astrale. Décrypté, il s’agissait
d’une formule qui permettrait d’entrer en contact avec des Supérieurs
inconnus. |
ASPECTS ÉSOTÉRIQUES DU THÈME DE LA QUÊTE. DES ROIS MAGES AU GRAAL / DU GRAAL AUX ROIS MAGES |
Emmanuel Licht et Fernand Cafiero |
Edition l’œil du Sphinx |
2013 |
||
Toute l’histoire de l’humanité réside dans cette antinomie, la voie du contact avec les vérités sublimes s’ouvre aussi bien à ceux qui cherchent et qui fournissent des efforts inouïs pour trouver des réponses, qu’à ceux dont le cœur pur et ouvert génère une forme de mérite dont l’illumination constitue la récompense. Cet ouvrage est un voyage passionnant qui nous conduit à travers les hautes sciences traditionnelles, la kabbale, l’Alchimie, la Science des Nombres, la Géométrie, l’Astronomie. Il nous conduit aussi aux confins de notre planète, de l’Asie à la Gaule celtique, nous franchissons également les portes du temps, des textes des Vedas au Serpent vert de Goethe, nous y découvrons combien ces images sont stables, à travers soixante siècles de présence, du paléolithique aux recherches de Raymond Abellio. Les voyageurs bénéficient de tous les temps d’une divine sollicitude ; déjà dans l’Odyssée, Hermès-Mercure intervient pour protéger les héros, il a pour attribut un bâton, comme un berger, un évêque, un abbé ou comme Moïse guidant son peuple, un bourdon à la main. A l’époque chrétienne St Jacques protégera les pèlerins, lui aussi tient son bourdon en main, et St Christophe, le bon géant débonnaire qui cherchait le Christ, finit par le trouver puis l’aide à traverser la rivière tumultueuse, de même qu’Hermès aide l’âme des morts à accomplir le dernier voyage qui conduit au royaume d’Hadès en franchissant le Styx. Le voyage de la quête est ainsi ouvert à tous ceux qui oseront le chemin de ces recherches « transversales », car ils y trouveront de passionnants trésors. Nous ne sommes pas condamnés à vitre dans un monde incompréhensible, loin de là, nous avons même le devoir de le déchiffrer, déchiffrer voulant dire « en tirer les chiffres essentiels ». La plus ancienne tradition humaine rapporte que la création a été effectuée par des nombres clefs, et qu’il est possible de les retrouver en recherchant ici-bas les correspondances et les analogies. Le royaume d’Arthur à partie duquel se déploiera la Queste du Graal, n’est pas légitimé par la lignée, ni par la force ou les compromissions, il se justifie par les valeurs qu’il porte : courage, respect du serment, sacralité de la personne humaine, aptitude au don de soi. Les grands mythes de l’humanité ré-exhument ces valeurs périodiquement, quand les mémoires oublient la source initiale, qui relie l’homme à une Vérité sublime et transcendante. A chaque réapparition né un rite nouveau, en apparence, mais toujours corrélé aux étapes précédentes, on appelle cette « chaîne » « la Tradition ». Les deux auteurs nous entrainent donc dans avec bonheur dans un voyage en deux étapes, mais par un chemin aux sentiers qui bifurquent ; nul n’est obligé de s’écarter du chemin, mais nul n’est tenu à se cantonner aux limites de son balisage. La route est une invitation permanente où l’homme prend la mesure de la force de sa liberté afin d’aller pérégriner sur ces nouveaux sentiers. Au sommaire de cet ouvrage : Des Rois Mages au Graal : Les sources de la légende des Rois Mages - La recherche de la Lumière : Lux Aur Ohr - Les Mages : le magistère du soleil entre alchimie et kabbale - Noël : fête de la lumière - Epiphanie : Lumière manifestée - Agartha - Représentation de Dieu - les Etoiles - Régénération - Emmanuel : la Quête jusqu’au renoncement de soi - Du Graal aux Rois Mages : La légende du Graal - trois symboles en mouvement - le Graal, clef géométrique de la Régénération - Ennéagone - le Graal et la Tradition - le mythe d’Arthur - les Cathares - le génie des troubadours : Entrebescar les Motz - le Simorgh - le serpent vert de Goethe - |
AU SEUIL DE L’ÉSOTÉRISME |
Paul
SERANT |
Edition
GRASSET |
1955 |
Précédé
par l’Esprit moderne et la Tradition de Raymond Abellio, cet excellent
ouvrage donne une très bonne explication de l’ésotérisme de ses
arcanes, de son symbolisme et de ses diverses formulations. Paul
Sérant explique les méandres de cette discipline
qui est très souvent mise à toutes les sauces. ‘’Rien de plus convergent pourtant que les enseignements de ce qu’on appelle la Tradition et les résultats de cette phénoménologie. Il faut d’abord souligner la parenté du « Je » transcendantal, de « l’homme intérieur » de saint Paul et de l’Atman des védantistes. Mais il faut considérer surtout comment, en donnant à la structure de la vision absolue valeur de fondement ontologique unique, cette même phénoménologie se trouve éclairer du dedans certains dogmes traditionnels transmis par voie d’autorité, tel celui des six jours, qui décrit toute genèse, ou expliciter des structures mystérieuses comme celle des tarots d’Hermès et de l’alphabet hébraïque. Il entre dans l’objet de la collection « Correspondances » de procéder à ce sujet aux démonstrations nécessaires qui ne peuvent évidemment trouver leur place dans cette introduction Cependant, c’est surtout l’esprit dans lequel sont poursuivies aujourd’hui les recherches ésotériques qui nous semble devoir faire l’objet, ici, de la plus stricte révision. Malgré les bonnes intentions affirmées par les ésotéristes « traditionnels », l’ésotérisme apparaît surtout aux yeux du public comme un réquisitoire contre le monde et la science modernes. Au début de la préface de son ouvrage fondamental : le Règne de la quantité et les Signes des temps, René Guenon indique que tout, dans la manifestation, fait partie du plan de Dieu et possède de ce fait un sens positif. C’est dans cet esprit que le serviteur de Dieu disait déjà à Yaweh : « Vous ne sauriez rien haïr de ce que vous avez fait. » On ne peut cependant dissimuler qu’au lieu de se consacrer, dans la ligne de ce propos, à l’élucidation du sens de toutes choses, même et surtout de celles qui sont en apparence, pour le sens commun, les plus aberrantes, l’ésotérisme dit traditionnel se transforme le plus souvent, à la suite de Guenon lui-même, en un long pamphlet et que, au nom de la sagesse de l’ancien Orient, son jugement sur l’Occident et ses doctrines se résume en un pur et simple anathème. En
se créant ainsi des adversaires et en se battant sur leur terrain,
l’ésotérisme laisse croire qu’il peut effectivement avoir des adversaires, et
surtout qu’il ne possède pas un champ d’action lui appartenant en propre, où
tout « ennemi » devient justement, dans l’interdépendance
universelle et en tant que pôle de structure et que porteur de sens, un
allié’’. – Raymond Abellio - |
9 B
B.A. BA des FÉES |
Anne-Laure
D’APREMONT |
Edition
PARDES |
2001 |
||
Des
mythes des trois Parques, elles ont gardé l’influence qu’elles avaient sur la
destinée de l’homme et les dons bons ou mauvais qu’elles lui imposaient dès
le berceau. Aux matres ou matronae,
divinités qui apparaissent si souvent dans les inscriptions gallo-romaines,
elles doivent le caractère, généralement bienveillant pour les hommes,
qu’elles ont au moins chez les populations qui ont été longtemps en contact
avec les Romains. Elles devinrent dures et méchantes lorsqu’elles s’allièrent
aux n’ornes, ces lugubres parentes des Parques, chez les peuples germaniques
et scandinaves, qui importèrent tout un panthéon de nains : trolls,
gnomes, kobolds et aussi d’elfes, nixes, ondines, pixies,
etc. Les
gaulois eurent les saynettes qui habitaient l’île
de Sayne, sur la côte des Osismiens,
auxquelles on attribuait le pouvoir d’exciter les tempêtes et de guérir les
maladies ; on les connut en Ecosse et en Irlande sous le nom de fairies, de water-elven ou de daonie-see ; en Angleterre, on les appellera Klabbers ou tylwith teg ; en Allemagne, alfen,
kobold ou stille-volk ; les Arabes et les
Persans avaient des fées nommées féris, dives et djinors. En Flandre, on connut les withe-wroukin
(dames blanches), fées malfaisantes qui épiaient les voyageurs pour les
entraîner dans leurs demeures souterraines ; en Danemark, les fées sont
les nokka, musiciennes nocturnes des forêts et des
eaux ; en Russie, les duegar. Il faut
remarquer que ces produits de l’imagination humaine sont malins et méchants
dans tous les pays la nature est avare de ses dons : pays froid, de
montagnes, de nuages, comme la Scandinavie, l’Irlande, l’Ecosse ; au
contraire, ils sont doux et bienfaisants dans les pays méridionaux, où la
nature est riante et la vie relativement facile. Les
littérateurs prolongèrent le règne des fées en les introduisant dans leurs
récits. Au moyen âge, dans les romans d’Arthur et de la Table ronde, de
Charlemagne et de ses paladins, d’Ogier le Danois,
Viviane, Morgane, Mélusine, sont appréciées des poètes. Quelques grandes
familles adoptèrent certaines d’entre elles comme protectrices. En se
rapprochant des hommes, elles en ont pris les passions, et il n’était pas
rare qu’elles s’éprissent d’un beau chevalier, voire d’un simple manant. La renaissance
n’eut garde de les mettre en oubli ; elles revivent dans le Roland
amoureux, de Boiardo, dans le Roland furieux, de l’Arioste, dans la Reine des
fées, de Spencer, dans le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, dans la
Jérusalem délivrée, de Tasse, etc. En France, les fées n’ont jamais été
délaissées ; elles apparaissent, jusqu’au grand siècle, pimpantes,
piquantes, réalisant des prodiges d’un coup de leur baguette magique, parées
à la française dans les Contes de Perrault. En
musique, le mot fée a servi de titre à de nombreux opéras ou opérettes. Parmi
les meilleurs oeuvres, nous citerons la Fée Urgèle,
opéra-comique en quatre actes, paroles de Favart, musique de D’uni,
représentée à la Comédie-Italienne, le 4 décembre 1765 ; la Fée aux
roses, opéra-comique en trois actes, paroles de Scribe et de Saint-Georges,
musique d’Halévy, représenté à l’Opéra-Comique le 1er octobre 1849 ; la
fée Carabosse, opéra-comique en trois actes, paroles de Cogniard,
musique de V. Massé, représentée au Théâtre-Lyrique, le 28 février
1859 ; les Fées, opéra, paroles et musique de Richard Wagner, représenté
après la mort de l’auteur, le 29 juin 1888, sur Théâtre Royal de
Munich ; la fée aux chèvres, opérette féerique en trois actes et quatre
tableaux, paroles de Paul Ferrier et Albert Vanloo, musique de Louis Varney,
représenté à la Gaîté, le 18 décembre 1890. En
psychologie, les contes de fées sont les archétypes de notre inconscient
collectif. Les mythes appris dès la prime enfance nous hante
durant l’âge adulte avec quelquefois des résultats surprenants. Il y a en
chacun de nous un personnage de conte de fées. Le connaître aide à rendre le
quotidien bien moins banal. |
b.a. – ba de la rÉincarnation |
Gérard
chauvin |
Edition Pardès |
1999 |
Loin
des fantaisies « new âge » des spiritualistes, pour lesquels elle est une «
nouvelle chance », la réincarnation signifierait – comme le Purgatoire – la
miséricordieuse possibilité de parfaire ce qui n’a pas été achevé le temps
d’une vie ici-bas : la rupture avec le désir. En ce sens, l’usage du mot
pourrait être fondé, évitant les conséquences des préjugés
humano-individualistes propres aux Occidentaux déspiritualisés, volontiers
accommodants lorsqu’il s’agit de leurs propres erreurs et manquements. Karma et réincarnation : Les notions de karma et de réincarnation sont étroitement liées.
Voici une brève définition afin de clarifier les deux notions: D’un point de
vue spirituel, le karma est le cycle des causes et des conséquences dans le
processus d’évolution de l’âme humaine, dans le but d’atteindre la perfection
et l’illumination.
La doctrine de réincarnation, ou
renaissance, trouve notamment son origine dans les anciennes religions
orientales. Les Upanishads, écrits hindous d’il y a 5000 ans, mentionnent le
noyau éternel de l’homme, qui s’incarne pendant de multiples vies dans un
corps physique. S’incarner veut dire littéralement 'descendre dans la chair’.
La réincarnation implique que ce processus se répète et que l’âme s’incarne
donc plusieurs fois dans un corps. La loi du karma peut être décrite comme:
'on récolte ce qu’on a semé’. Sur un plan matériel, nous connaissons la loi
de Newton : action = réaction. Lorsque vous lancez un ballon contre un mur,
il revient vers vous. L’action (la cause) mène à sa réaction (conséquence).
La même loi existe sur le plan spirituel : la loi du karma. Karma est un mot
sanscrit signifiant 'travail’ ou 'agir’. Les actions ont toutes une réaction.
L’énergie que nous répandons à son retour afin de rétablir l’équilibre. Cela
vaut également pour les pensées que nous envoyons dans l’univers. Le retour,
et donc le rétablissement de l’équilibre, a comme effet que nous devons
conscients de nos actions. Plus récent, le bouddhisme connaît
aussi la renaissance et le karma. D’après le bouddhisme, en vivant justement,
l’homme peut se libérer de la soi-disante roue de
la renaissance. Une vie juste permet de dissoudre le karma (négatif) des vies
précédentes en sorte que l’homme peut retourner au Nirvana, un état de
béatitude éternelle. Dans la tradition occidentale, le karma est perçu comme
quelque chose de positif. Il est vu comme une nouvelle chance d’apprendre ce
qui n’est pas encore conscient ou mature. Aussi le karma est appelé parfois
la Loi de la Grâce. Le karma n’est pas une punition, mais un principe qui
mène à la prise de conscience que ce que nous faisons aux autres, nous le
faisons également à nous-mêmes et vice-versa. Dans le monde occidental, la
question de la réincarnation et du karma a notamment été introduite au siècle
passé par Helena Blavatsky, la fondatrice de la théosophie. Dans
l’anthroposophie, fondée par Rudolf Steiner, la réincarnation joue également
un rôle important. Dans le monde occidental, la réincarnation et le karma
s’inscrivent dans la croissance, l’évolution de l’âme vers un niveau
supérieur, vers le Divin et la capacité d’aimer. Les courants spirituels
occidentaux modernes sont presque exclusivement basés sur les principes de la
réincarnation et du karma. Principes de la
réincarnation : Avant
d’incarner sur cette terre, nous considérons (entre autres avec notre guide)
les objectifs de vie que nous souhaitons réaliser, les leçons que nous
aimerions apprendre et la meilleure façon d’y réussir. Nous choisissons les
circonstances, nos parents, le lieu de naissance, etc. Pour le dire autrement
: le plan d’exécution de notre vie est établi. Au début de notre
réincarnation, l’âme descend dans le ventre maternel pour se préparer à la
naissance physique sur terre. Les avis sur le moment précis de cette
descente, divergent. Dans son livre 'Karma en reïncarnatie’
(Karma et réincarnation), Albert Bodde écrit que
l’incarnation a lieu plus ou moins à mi-chemin de la grossesse. C’est
également le moment où souvent, les parents observent les premiers mouvements
du bébé. D’autres sont d’avis que la descente de l’âme coïncide avec le
moment de la conception. Ceci explique aussi pourquoi
certaines femmes 'sentent’ tout d’un coup qu’elles ont envie de (re)devenir
maman alors qu’il n’en était pas du tout question avant. Elles entendent
(inconsciemment) l’appel de l’âme de leur futur enfant qui a envie d’être né.
Une fois incarnés, nous vivons nos vies, et il serait merveilleux si chacun
suivait son propre ‘plan d’exécution’. Mais c’est loin d’être toujours le
cas. Nous avons tous notre libre arbitre, et chacun est donc libre de mener
la vie qu’il veut. Au moment où vous vivez votre vie en correspondance avec
votre ‘plan d’exécution’, vous avez l’impression que votre vie coule. Tout
arrive naturellement, vous suivez votre flux de vie, ce qui crée une paix
intérieure. Au moment où l’on se détourne de son Moi Supérieur, on se sent
souvent isolé ; la vie ne marche pas comme on l’avait imaginée, et on a un
vague sentiment que … quelque chose n’est pas juste. Ce sentiment est
différent pour chacun de nous, mais souvent, c’est une sensation de vide. Et
nous essayons alors de combler ce vide, entre autre
avec des éléments matériels : possessions, argent, statut, le tout afin
d’obtenir une sensation de satisfaction ou de confirmation. Le Bouddhisme connaît la notion de
‘karma par le péché’. Une mauvaise action entraîne une dette karmique. Le
karma ou les dettes karmiques sont le résultat de mauvaises actions dans
cette vie ou dans des vies antérieures, telles que le meurtre, le harcèlement
d’autres personnes, le combat avec d’autres personnes pour le gain personnel,
la médisance, le comportement désagréable vis-à-vis des autres, etc. Quand
quelqu’un donne un coup de poing à quelqu’un d’autre, il lance en même temps
sa substance blanche vers l’autre personne, et cette substance blanche perdue
sera remplacée dans son corps par la substance noire. La prise d’une vie est la plus grand mal, c’est un crime qui causera de sérieuses
dettes karmiques. La loi du karma fait que ce que nous avons fait dans une
vie, continue à œuvrer dans la vie suivante. Ce que nous pouvons apprendre du
Karma : Le karma est axé sur notre
évolution sur les plans de la compréhension, de la conscience et de l’amour.
A chaque expérience difficile et / ou spéciale, on peut toujours se poser la
question : qu’est-ce que cette expérience peut m’apprendre ? Vous pouvez donc
toujours appliquer le karma à vous-même, et non pas sur l’autre, car
l’essence est ce que nous pouvons apprendre de nos expériences. Nous portons
donc toujours nous-mêmes la responsabilité de notre vie, maintenant et après,
et certainement aussi au-delà de la limite de cette vie. Cela n’a pas de sens
de se demander ce qu’on a fait dans le passé. Il s’agit du moment présent.
Vous avez maintenant l’opportunité d’apprendre et d’évoluer et de devenir
plus conscient à travers une expérience. Le défi se trouve donc dans l’ici et
maintenant. Celui qui comprend le fonctionnement du karma, assumera même dans
les situations les plus difficiles la responsabilité et ne montrera pas du
doigt les autres. Comprendre le fonctionnement du karma influence donc
profondément notre attitude vis-à-vis de la vie. |
b.a. – ba de la wicca |
Christian
bouchet |
Edition Pardès |
2000 |
||
Une fois maîtrisées, ces 3 techniques
leur permettaient de travailler sur la connaissance de soi, de parvenir à la
conscience d’autres mondes, de maîtriser les forces élémentaires et secrètes
de la nature. Tout savoir magique était acquis par cette « modification de la
conscience ». La consultation des esprits et des déités, des plantes et des
animaux ouvrait de nouveaux champs du savoir. Les sorcières et prêtresses
partageaient souvent une partie de leurs connaissances avec leur peuple, mais
conservaient le reste pour leur usage personnel. Les arts de la magie n’était
pas donnée en pâture aux profanes. Plus tard, les prêtresses
perfectionnèrent les moyens qui facilitaient la maîtrise de leurs arts, et de
leur sagesse. Et cette modification de la conscience marqua un important
développement des rituels magiques. Les sorcières du monde entier utilisent
toujours des outils et accessoires tels que chaudron, baguette, athamé, coupe, bougies, herbes magiques. La raison en est
que les rites magiques les plus efficaces sont ceux qui combinent les
instruments naturels et artificiels. La plainte du vent, le grondement de
l’océan, la flamme vacillante, la douce lumière de la lune, le battement
régulier du tambour, la fumée des encens, etc… Associés au monde nocturne et
à la Déesse, ces outils finissent par submerger les sens, forçant le
glissement de la conscience du monde physique au royaume plus vaste des
énergies. De tels rites de magies sont encore pratiqués aujourd’hui. Ces
manifestations primitives constituent le point de départ de toutes les formes
de magie, de la philosophie et de la religion Païenne des sorcières. Dans
cette évolution on peut également y intégrer la Wicca ; même en dépit de
l’actuelle controverse au sujet de « l’ancienneté » de la Wicca, celle-ci
tirant également son origine spirituelle de tels rites. Elle a juste été
reformée et adaptée à notre monde contemporain. La Wicca continue à toucher
nos âmes et à nous transporter. Elle change notre conscience, en nous
unissant avec la déité. D’ailleurs un grand nombre de traditions initiatiques
Wiccanes sont d’origine Païenne, Celtique, et
Chamanique. Il existe deux courants
fondamentaux de la Wicca, c'est à dire la "Wicca traditionaliste"
fondée par Gérald Gardner, et la "Wicca éclectique" ayant pris
naissances par l'influence des écrits de Scott Cunningham. La religion des
sorcières est tout simplement la continuation des anciennes philosophies
Païennes, Chamaniques, et Celtiques. Ne dit-on pas que c'est toujours à la
source d'une rivière que l'eau est la plus pure ? Et
bien nous appliquerons ce vieil adage également dans l'étude de la magie
blanche et de ses traditions spirituelles. La magie est dite
"blanche", elle est en osmose complète avec les pratiques des
anciennes religions (Païenne, Chamanique et Celtique). Cela implique donc que
cette pratique de la magie, dite blanche, soit également un art de vivre. Une
nouvelle façon de penser, d'agir, et de mieux se connaître. Toutefois, comme
la pratique de ce savoir est considérée comme un art secret, il va de soi que
"l'artiste" doit posséder une éthique et une certaine sagesse dans
la maîtrise de celle-ci... "Le bien que tu feras en tant que sorcier
ou sorcière te sera rendu trois fois. Le mal que tu feras avec ton art te
sera aussi rendu trois fois. Donc ne fais jamais aux autres ce que tu ne
voudrais pas qu'on te fasse."
|
B.A-
BA DES PAYS IMAGINAIRES |
DANIEL
KIRCHER |
Edition
PARDES |
2004 |
A
toutes les époques, y compris la nôtre, l’humanité a cru à l’existence de
pays qu’elle ne connaissait que par ouï-dire. Ces contrées lui ont paru si
fascinantes que des aventuriers, des savants, et même des papes, se sont mis
à leur recherche.
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BANDE DESSINÉE, IMAGINAIRE ET FRANC-MAÇONNERIE |
Joël Gregogna et Manuel Picaud |
Edition Dervy |
2013 |
||
Jusque-là, l’usage parlait de livres illustrés ou d’images associées à Epinal, voire d’ouvrages destinés à la jeunesse, repoussant implicitement le genre dans une sous-culture à destination des enfants. Toutes les polémiques postérieures naissent de cette idée fausse, la BD est-elle un art autonome ou un simple loisir ? Nos deux compères, orfèvre en la matière, nous dévoilent toutes les facettes de cet art, et nous expliquent tout au long de ces 330 pages, comment et pourquoi la BD est en passe de devenir un art majeur et durable, avec de meilleurs scenaris et scénarios, de plus belles images, une excellente diffusion à travers tous les médias, une longue traditions venus des mangas japonais, et une attirance très forte des jeunes et des moins jeunes pour cette alliance de l’image avec l’ésotérisme, le secret et le mystère. Au sommaire de cet ouvrage de 330 pages: Imaginaire, image et imagination - La Franc-maçonnerie - La bande dessinée - une approche sémiotique à la française - des phylactères aux bulles - définir la BD - Exprimer des idées, raconter des histoires avec un brin d’humour - des caractères, un doute et une expérience - BD sans bulles - BD, peinture et autres - art rupestre et BD - le mode des hiéroglyphes cache t-il les premiers illustrés ? - les héroïnes dans la bande dessinée - ces tapisseries qui racontent une histoire - les vitraux des cathédrales, sa lumière, une véritable BD - Du symbole et du mythe dans la BD - une évocation de la franc-maçonnerie à travers l’histoire de certains personnages - musique, sculpture, philosophie, littérature et spectacles, l’aventure et la quête de la liberté - la guerre et la politique - les sciences - les sources de la franc-maçonnerie - le Temple - cathédrale et compagnons - les templiers : un Ordre et une fraternité - la Rose+Croix, entre alchimie et beauté - Utopies, Eldorados et Atlantide - la BD antimaçonnique - enjeux et perspectives : l’essor de la BD ésotérique à fondement maçonnique - Divers ouvrages sur : l’imaginaire, la bande dessinée, la franc-maçonnerie, humoristiques, utiles à la compréhension de la pensée maçonnique - BD sur les templiers, l’alchimie, ésotériques et autres - |
9 C
CANDOMBLÉ DE BAHIA - MIROIR
BAROQUE DES MÉLANCOLIES POSTCOLONIALES |
Emmanuelle Kadya
Tall |
Edition du Cerf |
2012 |
||
Les séquences ordonnées selon une logique hiérarchique inversée, affirment la présence divine grâce au processus de transsubstantiation qui vient réengendrer la communauté des adeptes. L’évocation d’une mélancolie postcoloniale pourrait sembler contredire les revendications actuelles des descendants d’anciens esclaves africains qui dénoncèrent à juste titre le racisme social dont ils sont les victimes. Néanmoins ce serait oublier un peu vite les mouvements messianiques pour le retour du roi dom Sébastien. Cette transsubstantiation est au cœur des maisons du candomblé, la compréhension de ce dogme parait étrange car comment et pourquoi elles célèbrent dans un même espace-temps cette transsubstantiation de deux corps divins appartenant à deux mondes différents Un rite brésilien entre vaudou, animisme, chamanisme, fétichisme et syncrétisme religieux. |
CARAÏBES - la macumba – magie, rituels & fÊtes en
hommage aux divinitÉs brÉsiliennes |
André
stern |
Edition
AXIOME |
2004 |
Les
quatre mouvements religieux du Brésil sont la « Candomblé », la « Macumba »,
l’« Umbanda » et la « Quimbanda ».
Au départ, les esclaves venaient de toutes les régions d’Afrique et se regroupaient par nations et donc par religions. Actuellement, tout s’est unifié, mais il reste encore quelques centres, en voie de disparition, comme les Bantous et les Nagos. |
CARAÏBES - le vaudou
– magie & divination |
marichal & saint amand |
Edition
AXIOME |
2002 |
||
Grâce
à ce livre vous remonterez aux origines de ce culte qui a traversé
l’Atlantique avec les esclaves africains pour s’imposer au nouveau continent.
Les auteurs nous décrivent les cérémonies auxquelles ils ont assistées : initiations, transes, envoûtements, rituels
d’amour et de puissance. L’âme
éternelle de l’Afrique est ici exprimée à travers ces cérémonies et les
divers rituels dont celui des bougies, des poupées et des cauris. |
CARAÏBES – MAGIE DES CARAÏBES ET SANTERIA |
Maria
Alba Valdès |
Edition
Trajectoire |
2010 |
Contrairement
au Vaudou, dont elle se rapproche par bien des aspects, la Santéria est une religion peu connue en France.
L’histoire de cette religion et du système de magie qui en découle est
néanmoins fascinante. La santéria dissimile des
croyances traditionnelles africaines (principalement yorubas, contrairement
au vaudou), derrière un catholicisme de façade qui s’exprime principalement à
travers l’imagerie et la statuaire. Son histoire, liée aux grandes
découvertes et à l’esclavage, est passionnante : dans les Caraïbes, les
conquistadors ne permettaient aux esclaves africains que la pratique du
catholicisme. Pour duper les espagnols et conserver leur religion et leurs croyances, les esclaves africains se mirent donc à identifier leurs « divinités » (orishas) aux saints de la religion catholique, afin de pouvoir continuer de les adorer tout en dupant leurs maîtres. Comme le Vaudou, la Santéria est une religion qui est très liée à la magie, à la divination et à la communication avec les esprits. Il est important d’écouter les conseils que peuvent-nous donner les « orishas » et les esprits, qui s’expriment par le biais de rituels spirites ou par le biais d’oracles traditionnels d’origine africaine. Il est également important de s’attirer les bonnes grâces des orishas en leur faisant régulièrement des offrandes, ce qui permet ensuite de leur demander des services à travers certains rituels de magie. Cet ouvrage permet de mieux comprendre l’histoire complexe de cette religion méconnue en France et d’apprendre à connaître l’ensemble de croyances qui en découle. Pour un Santero, le but ultime de la vie est d’atteindre l’harmonie avec son destin, afin d’accomplir pleinement sa vie en développant ses potentialités. Ce livre nous fait découvrir comment réaliser les rituels d’initiation, de magie et de divination. Ce ne sont pas moins de 36 rituels, dont certains ont été que très rarement dévoilés, et qui permettent d’utiliser la magie de la Santéria pour parvenir à cette harmonie. Au sommaire de cet ouvrage, l’auteur développe : Les Yorubas et leur religion : Naissance et
religion de cette civilisation L’esclavage à Cuba : les grandes découvertes
et leur installation Le choc de deux cultures : Les cabildos et les orishas Une religion syncrétique : Allan Cardec – spiritisme et santéria
– catholicisme -esclaves chinois et africains Le Vaudou et le Rastafarisme : Bob Marley –
Marcus Garvey – le nazirisme et les dreadlocks – La Santéria et les autres religions
afro-caribéennes Olodumare et la
création du monde Les orishas : Obatala,
Elegua, Orunla, Chango, Ogun, Osain, Oba, Inle et bien
d’autres… Les piliers de la foi : Croyance dans un dieu
unique –qui sont les orishas ? – Réincarnation – Ikù
(la mort) – Rituels d’initiation et de protection :
la rogation – les elekes – faire un Eleguà – faire le saint – Rituels magiques : une trentaine de rituels de protections ou propitiatoire – Rituel de divination : oracle d’Ifà – de Dilogùn, de Biague - numérologie chinoise - |
CHAMANISME – AYAHUASCA :
DU SERPENT AU JAGUAR, UNE ḖDUCATION CHAMANIQUE AMAZONIENNE |
Yves Duc |
Edition Véga |
2015 |
Journaliste
scientifique suisse, Yves Duc s'est plongé dans le monde mystérieux des
chamans amazoniens, un univers aux antipodes de la science rationaliste,
éprouvant sur lui-même les rites initiatiques infligés aux apprentis... Sur
le fil du rasoir, il livre le témoignage de ses huit années d'apprentissage
dans la tradition des Ashaninka d'Amazonie
péruvienne et évoque dans le détail le travail avec les plantes
"enseignantes" que sont le tabac et l'ayahuasca. Très peu
d'Occidentaux ont effectué l'apprentissage chamanique amazonien sur une telle
durée et, à ce jour, aucun n'en a rendu compte de manière aussi complète et
détaillée en langue française. Construit selon une structure thématique
reproduisant le cheminement initiatique de l'apprenti sur la voie de la
connaissance, cet ouvrage évoque avec précision des pratiques, des techniques
et des recettes jusqu'ici restées confidentielles, voire secrètes. Enfin, il
fournit de précieuses indications sur les pièges à éviter et livre une
lecture critique des dérives auxquelles donne lieu la mode actuelle de
l'ayahuasca, en Amérique latine et ailleurs. Le
chamanisme, décliné sous des milliers de formes différentes, n’est ni une
médecine à part entière, ni une religion en elle-même, il est en fait le
mélange inextricable des deux. Voie spirituelle qui enseigne à l’individu
comment se fondre avec l’univers entier, il est avant tout une façon de
percevoir, de pratiquer et même de créer le monde dans l’alliance tout en
cultivant la diversité. « L’unité dans la diversité » telle pourrait être sa
devise.
L’Ayahuasca : L’ingrédient principal de ce thé de la jungle est
une vigne, Banisteriopsis caapi, qui comme le thé lui-même est aussi appelée
ayahuasca (ce qui signifie ‘vigne de l’âme’ ou ‘vigne avec une âme’). Le
deuxième ingrédient est soit chacruna (Psychotria viridis) ou soit chagropanga
(Diplopterys cabrerana
, les deux étants des plantes qui contiennent une quantité relativement élevée
de la substance psychédélique DMT. Personne ne sait exactement depuis combien
de temps cette boisson a été utilisée. Le premier contact occidental avec
l’ayahuasca enregistré a été fait en 1851 par Richard Spruce, le célèbre
ethnobotaniste Anglais. En tenant compte des preuves archéologiques de
l’utilisation de plantes comparables, il semble probable que son utilisation
remonte à au moins deux millénaires auparavant. Il y a actuellement un grand
intérêt dans l’utilisation de ces plantes sacrées et on peut régulièrement
lire à leur sujet dans des articles et des magazines. Ce site documente ces
publications dans la section des nouvelles. ayahuasca
induit un état d’esprit visionnaire et psychédélique, et cet effet est
utilisé par différentes personnes pour différentes raisons. Les chamans ou
les hommes de médecine prennent l’ayahuasca pour communiquer avec la nature
ou pour voir ce qui provoque une maladie sur un plan spirituel. Au Brésil,
plusieurs religions peuvent être trouvées qui se concentre autour des
rassemblements où l’ayahuasca est prise par tous les participants. De boire
l’ayahuasca et de chanter ensemble les emmènent dans une sorte de transe
guérissant et dans une source d’inspiration. Au cours des dernières décennies,
l’ayahuasca a petit à petit gagné l’intérêt de la société occidentale
également. Non seulement les chercheurs universitaires dans le domaine de la
psychothérapie ont montré un intérêt accru. Des psychonautes, c’est-à-dire
des gens qui pratique l’utilisation de substances psychoactives d’une façon
responsable et consciente, utilisent l’ayahuasca pour faire face à la
richesse de l’esprit, à l’infini de l’univers, et à leurs craintes les plus
profondes afin d’expérimenter de l’ecstasy en les surmontant. L’un des effets
d’ayahuasca, est qu’il fait vomir un grand nombre de personnes et de nombreux
buveurs obtiennent de la diarrhée aussi. Il existe une tribu qui nomme
ayahuasca ‘kamarampi’, qui vient de ‘kamarank’: de vomir. Ayahuasca est aussi appelé ‘la purga’, comme si il purge le corps
à travers cet effet physique, et purifie l’esprit à travers les expériences
ou les visions psychologiques. En général on se sent complètement rafraîchi
et renaît après une solide expérience. Bien qu’ils ne soient pas uniques
à l’ayahuasca, il existe de nombreux rapports fascinant sur des personnes qui
ont été guéri de plusieurs problèmes, comme la toxicomanie ou la dépression,
pendant une ou plusieurs sessions. Toutefois, cela peut aussi être obtenu en
utilisant du LSD, des champignons psilocybines, de l’iboga, d’autres
psychédéliques ou divers techniques de respiration
et de méditation, et ça implique toujours un intense travail psychologique.
Ayahuasca n’est pas un remède de miracle dans le sens que vous buvez
l’infusion et que quelques heures après tous vos soucis ont disparu. Il est
un remède miracle dans le sens qu’il apporte à la surface des processus
apparemment inconscient, et vous permet de travailler avec eux aussi long que
les effets durs. Ce qui est unique à l’ayahuasca,
est que les effets son basée sur une combinaison de deux plantes: Banisteriopsis caapi
et chacruna (ou chagropanga,
selon la région). Exactement quand et comment la découverte de ces deux
plantes a été faite par les indigènes Américains reste flou, bien que de
nombreuses tribus et de nombreux chamans disposent de leurs propres récits
mystiques expliquant cet événement. Le principal ingrédient de chacruna et de chagropanga est
aussi un neurotransmetteur trouvé dans tous les êtres humains, et il joue un
rôle clé dans toutes sortes d’états de conscience extraordinaire. Ce
neurotransmetteur est appelé Diméthyltryptamine, ou
DMT, et on le trouve dans le cerveau, le sang, les poumons et d’autres
parties du corps humain. Il y de fortes preuves indiquant vers la glande
pinéale (le “troisième oeil” dans les traditions ésotériques), qui est situé
au centre du cerveau, comme l’usine principale de la DMT. A part dans les
êtres humains, DMT peut être trouvée dans tous les mammifères et dans une
variété de plantes. |
CHAMANISME - ces
sorciÈres qui nous habitent – une expÉrience auprès de chamans & de
prÊtres vaudou |
Baby
garroux |
Edition
TREDANIEL |
2002 |
||
Un destin étrange, comme un jeu de piste, a aussi conduit Baby Garroux chez les Navajo et les Pueblo dont elle a pu expérimenter les mystères. Elle nous apprend également des choses inédites sur les cultes haïtiens, afro-brésiliens, sur les mystérieuses femmes-oiseaux africaines. Dans ce domaine, il est très difficile de rendre compte en n’utilisant que la raison prédéterminée à l’acceptation du monde de la routine, et au rejet du monde du mystère. Il faut peut-être raison garder, mais surtout, cœur ouvrir.
C’est
ainsi que Baby Garroux est devenue chaman et
que, journaliste toujours, elle rend compte des entretiens très poétiques,
qu’elle a menés ave non seulement des connaisseurs des esprits, mais aussi
les esprits eux-mêmes. |
CHAMANISME. anthologie du chamanisme |
Sue nicholson |
Edition
le MAIL EDS |
2003 |
Le
Chamanisme est un ensemble de pratiques magiques reflétant une croyance
spirituelle fondamentale, établie dans un système initiatique et de
correspondance. Dans cette vieille religion, base de toutes les sociétés
archaïques du monde, le « sorcier » est magicien, prêtre, tout en étant chef
du clan : son rite apparaît dès le paléolithique. Cet être, en relation avec
les esprits, sait surtout guérir : homme-médecine il établit la jonction
entre le Ciel, la Terre et l’Homme. Il est l’intermédiaire des forces immanentes
qui gèrent la nature, un intermédiaire entre le visible et l’invisible. Cette
expérience mystique d’identification totale peut s’accompagner de danses,
d’incantations sacrées, en utilisant l’énergie magique pour aboutir à un état
d’extase. Des femmes peuvent être chamanes.
L’instruction
est d’ordre extatique ; elle comprend la transe, les rêves, le langage secret.
Le tambour chamanique anime les danses sacrées, où les masques et les totems
permettent une communication directe avec le monde invisible. Pour voyager le
chaman emploie souvent le cheval bâton. Chez les Mayas, le chaman dit « nawal winak », (l’homme nagual) peut se transformer en animal (nagual) ou en tout autre aspect, comme un nuage. Les chamans ne transmettent leurs dons qu’à de rares élus et
l’instruction se fait de maître à disciple. |
COMPRENDRE
L’ESSENCE DU CHAMANISME : AU DELẴ
DES CULTURES, LES PRATIQES CHAMANIQUES EXPLIQUḖES PAR UNE CHAMANE - |
Valery Tardy |
Edition AFNIL |
2015 |
||
Les
Chamanes voient la terre, les animaux et les hommes comme des parties d'une
entité entière en évolution et ils nous mettent en garde contre notre culture
occidentale matérialiste qui, partout, veut imposer sa loi du
déracinement, rompant nos liens avec les forces naturelles de la terre
et du cosmos. De nombreuses prophéties de Chamans parlent de notre époque
comme de l'approche de l'inévitable fin du monde. En effet nous sommes
peut-être en train de détruire progressivement notre propre monde. La
pollution de l'air et de l'eau, l'enterrement de déchets toxiques, la
destruction des forêts amazoniennes, la destruction de la couche d'ozone, les
variations des températures, l'accumulation d'armes de destruction
massives... tout ceci serait le résultat de notre abandon des anciennes
valeurs chamaniques. Or,
le chamanisme peut nous apprendre beaucoup, il touche à la source même de
notre conscience, là où s'élaborent notre attention, notre perception, notre
intelligence des réalités, la structuration de nos désirs et notre
créativité, enfin l'énergie de notre corps. La médecine chamanique est très
riche, elle considère la maladie comme un signe de l'ignorance ou de l'oubli
momentané de notre nature divine : Chacun de nous a le pouvoir et la
responsabilité de se guérir, d'être son propre chaman ! Le
chamanisme est donc une véritable passerelle entre la Nature et la
Spiritualité qui permet un état d'harmonie entre le monde qui nous entoure et
notre propre monde intérieur. Valérie Tardy
est mère de trois enfants. Enthousiaste et passionnée, elle s’est intéressée
à de nombreux domaines, dans lesquels elle est souvent devenue experte. Les
recettes de cosmétiques et de savons naturels que Valérie met au point pour
toute sa famille sont reprises par de nombreuses personnes satisfaites ; le
blog de musique qu’elle a créé après s’être lancée dans l’apprentissage du
violon à 42 ans est devenu une référence. Au fil des années, elle a acquis de
nombreuses connaissances sur les plantes, les huiles essentielles et les
soins naturels. Diplômée de l’Ecole Nationale Louis Lumière, Valérie est
également passionnée de photo et de cinéma. Mais tout cela est peu de choses comparé à son engagement sur son chemin spirituel.
Si Valérie s’exprime si aisément dans de nombreux domaines, c’est avant tout
à un long travail sur elle-même qu’elle le doit. Attirée par la voie
spirituelle dès l’enfance, Valérie a suivi un parcours d'évolution intensif
qui a transformé la jeune fille timorée qu’elle était en une femme libérée et
épanouie. Elle a reçu une initiation spirituelle dans les règles qui a fait
d'elle une chamane. Depuis une douzaine d’années, Valérie partage son
expérience et sa connaissance à travers des stages qui permettent à ses
élèves de se libérer de leurs conditionnements, blocages, peurs et croyances
limitantes. Valérie souhaite maintenant partager avec le plus grand nombre à
travers des ouvrages accessibles et adaptés aux besoins de ceux qui cherchent
à améliorer leur vie ou à mieux comprendre le monde. Vous serez surpris par
son langage direct, simple, profond, et par la clarté de sa vision. Si vous
souhaitez la découvrir plus amplement, rendez-vous sur ses sites, qu’elle a
réalisés elle-même : http://www.au-coeur-de-la-vie.com
http://www.tambourschamaniques.fr http://www.lereikiguide.com |
CHAMANISME - ANTHOLOGIE DU CHAMANISME - CINQ CENTS ANS DE CHAMANES ET DE CHAMANISME |
Jérémy Narby et Francis Huxley |
Edition Albin Michel |
2002 |
A la fois artistes, voyants et médecins, les chamanes sont les intercesseurs entre les hommes et les esprits de la nature. Cette Anthologie du chamanisme imaginée par Jeremy Narby et Francis Huxley nous permet de mesurer la curiosité croissante des chercheurs occidentaux pour les chamanes. On y découvre que s’ils furent voués aux gémonies par les premiers missionnaires, leur savoir holistique éveille aujourd’hui un intérêt jusque dans les sciences cognitives. Des ministres du diable Les 64 textes qui composent cette excellente anthologie sont tirés d’essais ou d’articles de scientifiques sur le chamanisme. Pour chaque extrait, Narby et Huxley ont rédigé une courte introduction destinée à restituer son contexte et la thèse défendue par son auteur. L’ouvrage conçu chronologiquement débute par le rejet sans appel des ecclésiastiques. Ainsi, le père André Thévet qui revient d’une colonie Brésilienne en 1557 s’indigne qu’ « en pays de loi et police, on laisse pulluler telles ordures avec un tas de vieilles sorcières qui mettent herbes aux bras, pendent écriteaux au col (…) en cérémonies qui ne sont que vraie idolâtrie, digne de grande punition. » Plus clément, Diderot les réduit dans l’Encyclopédie à « des imposteurs, qui chez eux font les fonctions de prêtre, de jongleur, de sorcier et de médecin ». Ce n’est qu’avec l’arrivée des anthropologues du XXème siècle que cette Anthologie du chamanisme devient réellement intéressante. Le premier texte à dépasser la simple description de leur cérémonial pour tenter d’appréhender leur savoir est celui d’Alfred Métraux. Cet anthropologue suisse est frappé par leur connaissance de la magie noire. Il se montre ainsi le premier à pointer cette « ambivalence dans la personnalité du chamane qui, pour aider les hommes doit être capable de leur nuire ». L’herbe du diable et la petite fumée On remarquera ailleurs la relation entre chamanisme et psychanalyse sous la plume rigoureuse de Lévi-Strauss. Mais c’est peut-être la théorie de Walter Burket sur les peintures rupestres de Lascaux qui s’avère la plus passionnante. Cet historien suisse fait remonter l’origine du chamanisme au paléolithique. Les dessins de gibier représentaient selon lui un autre monde où devait se réaliser la rencontre avec les animaux, une sorte de « bestiaire de l’au-delà ». Cette conciliation s’opérait sous l’égide d’un sorcier qui pouvait communiquer avec leur esprit. Ainsi, cette quête symbolique se serait « convertie dans sa répétition en un rituel établi dans l’espoir d’une abondance possible. » Narby et Huxley ont tenu à faire figurer dans ce livre un extrait de l’article que le banquier américain Gordon Wasson publia en 1957 dans Life Magazine. Son témoignage relatant la cérémonie à laquelle il participa sous l’effet du peyotl connut une audience considérable. Il aura ainsi provoqué l’engouement des occidentaux pour les hallucinogènes et les expériences mystiques. Ce recueil très complet est enfin l’occasion de se replonger dans la prose magnifique de Carlos Castaneda, qui rapporte ici les réflexions dualistes de son sorcier Yaki. Et lorsque de tels anthropologues allient profondeur d’analyse et grâce de la langue, cette Anthologie du chamanisme devient un moment de lecture passionnant. Ont participé à cette anthologie : Gonzalo Fernandez de Oviedo - André Thévert - Antoine Biet - Avvakum Petrovitch - Joseph François Lafitau - Johann Georg Gmelin - Stepan Petrovitch Kracheninnikov - Denis Diderot - Johann Gottfried Herder - edward Tylor - everard thurn - Franz Boas - Wenceslas Sierochevski - Arnold van Gennep - Waldemar Bogoras - Vladimir Ilitch Jochelson - Roland Dixon - Antoinette Czaplicka - Ivalo et Knud Rasmussen - John Neihardt - Sergei Chirokogoroff - Willard Park - Alfred Métraux - Adolphus Peter Elkin - Claude Lévi-Strauss - Verrier Elwin - George Devereux - Ronald Rose - Vilmos Dioszegi - Lorna Marshall - Francis Huxley - Gordon Wasson - Carlos Castaneda - Barbara Myerhoff - Maria Sabina - Alvaro Estrada - Michael Harner - Holger Kalweit - Don Handelman - John Hitchcock - Carmen Blacker - Dale Olsen - Gerardo Reichel-Dolmatoff - Luis Eduardo Luna - Fernando Payaguaje - Peter Skafte - Malidoma Patrice Somé - Richard Noll - Michael Brown - Roger Walsh - Edith Turner - Graham Townsley - Jean-Pierre Chaumeil - Marlene Dobkin de Rios - Eleanor Ott - Wade Davis - Glenn Shepard - Jérémy Narby - |
CHAMANISME – B.A. -BA |
Thierry
piras |
Edition Pardès |
2004 |
||
Nous
trouvons, dans cette quête des mondes nouveaux, la rencontre des Russes avec
les populations sibériennes et arctiques ; les conquérants des Amériques, de
Cortès, en passant par le May Flowers, ou bien
encore Jacques Cartier. Tous découvrirent des peuples, qui vinrent le plus
souvent en paix vers eux. Ces Occidentaux étaient à la conquête de richesses,
de territoires vierges pour y installer leurs parias : les déportés russes,
les exclus des révoltes paysannes françaises, les laissés pour compte de
toute la Grande-Bretagne. Ces conquérants du XVIème siècle avaient pour eux
la bonne conscience des religions chrétiennes qui, comme jadis aux temps des
croisades, portaient haut et fier l’étendard de leur foi unique Aussi,
quels ne furent pas leur surprise et leur effrois
devant des pratiques religieuses montrant, à grand renfort de tambours, de
chants et de danses frénétiques, comme le signalent les premiers
missionnaires jésuites chez les Iroquois du Canada, les pratiques chamaniques. Ces peuples, de l’Est à l’Ouest, tout en présentant des spécificités, n’en montraient pas moins une constante : la recherche de sens des problèmes de vie quotidienne, dans la lecture de la surnature, du monde invisible. Invisible à tous, sauf au personnage central de cet équilibre, le champion de la maîtrise du chaos, le chamane. Ce lien entre le monde des hommes et celui des esprits ne pouvait être aux yeux de ces Occidentaux, Russes, Espagnols, Portugais, Français ou Anglais, que de nature démoniaque. Ces
danses, ces pratiques de transes où le chamane disait voyager au pays des
morts ou des esprits, ne pouvaient signifier que possessions, pratiques
sataniques et adoration du Malin. Ces explorateurs et envahisseurs de terres,
qu’ils désignaient comme vierges et libres, puisqu’elles n’étaient peuplées
que de non-chrétiens et non-blancs, croyaient à tort être confrontés pour la
première fois au chamanisme. Bien entendu, ils n’utilisaient pas ce terme,
qui nous vient de la langue toungouse, et qui fut choisi par les ethnologues
de l’après Deuxième Guerre mondiale pour signifier les pratiquants de la
transe d’extase. Cette méfiance et ce rejet des pratiques spirituelles des nouvelles terres, qualifiées trop rapidement de primitives, païennes ou démoniaques, s’accompagnaient d’une lutte acharnée cherchant à convertir ces peuples à détruire tous objets ou édifices pouvant être associés à ces pratiques. D’ailleurs, n’en avait-il pas été de même avec les premières installations du christianisme qui érigeait ses temples sur les ruines des anciennes cultures et fois anciennes. Là aussi, l’Église catholique, en Europe, exhortait ses prélats à éradiquer par tous les moyens les anciennes croyances, qui après le glaive étaient présentées comme maléfiques. Des monuments se dressaient sur l’emplacement d’anciens lieux de cérémonies, aux croisées des chemins, à l’orée des bois, auprès de sources ou cascades. De nouvelles fêtes finirent par prendre le même emplacement que les cérémonies anciennes, la naissance de Jésus au moment des célébrations de l’hiver, les feux de la Saint-Jean, à la place des rituels d’offrandes aux esprits du feu, par exemple. Rome, puis ensuite Luther et Calvin, mirent tout en œuvre, violence et conditionnement, pour faire disparaître les anciens dieux, les anciennes pratiques, liées le plus souvent à la nature et à ses cycles. Mais l’extermination des Cathares, des Bogomiles, en passant par l’Inquisition et la chasse aux sorcières, montrèrent la volonté d’une prééminence formelle et sans ouverture, et ce, quels que soient les moyens employés. Ce qui n’était pas tolérable en Occident, ne pouvait l’être en terres de convoitise. L’Occident
chrétien craignait pour sa légitimité et la pérennité de son message
messianique. D’autres religions devenues officielles, le plus souvent à force
de luttes et de combats, imposèrent aussi la disparition ou la traversée du
désert aux autres fois ancestrales. Le bouddhisme combattit les pratiques
chamaniques, tant en Mongolie qu’au Tibet, et ce jusqu’à ces dernières
années. L’islam chercha, lui aussi, à faire disparaître ou bien à canaliser
les pratiques de ces Marabouts, Griots, et jeteurs de sorts ou bien possédés.
En
Europe, malgré les procès et les bûchers, les guérisseurs des campagnes et
des villes se sont transmis, à travers les âges, les secrets des plantes, des
charmes, des invocations et pratiques de maîtrise des éléments, comme chez
les passeurs de feu. Au cœur des courants officiels du bouddhisme tibétain
ont toujours subsisté les pratiques chamaniques, comme celles liées à la mort
ou à la divination. Des confréries secrètes en terres islamiques témoignent de la persistance et de l’attrait des anciens cultes. Présent au cœur des civilisations géographiques spécifiques, comme les forêts tropicales, les déserts, les confins arctiques, mais aussi les Carpates ou bien encore ce que l’on nomme communément les campagnes profondes, le chamanisme ne s’est jamais éteint. La période hippy, le développement du New Age, une meilleure connaissance du chamanisme, y compris dans des lieux où il était resté en sommeil depuis longtemps. Comment d’ailleurs aurait-il pu en être autrement alors que le chamanisme est la première réponse articulée aux interrogations, aux doutes, aux peurs et à la volonté d’agir des hommes. Malgré
le dénigrement, l’ignorance de nombreux scientifiques qui ne virent longtemps
dans le chamanisme qu’un ensemble de pratiques archaïques ou à caractère
psychonévrotique, le chamanisme est et demeure une réponse spirituelle et
pragmatique aux souffrances de « ceux qui marchent debout », comme les
chamanes nomment ceux et celles qui prennent conscience du sens de la vie et
des liens qui existent dans la Création. Le
chamanisme nous est accessible par l’observation des sociétés qui le vivent,
par l’écoute des enseignements des chamanes, par l’analyse des traces d’une
existence quasi aussi ancienne que l’homme que sont les peintures rupestres.
Comme le disent les chamans, et ce, qu’elles que soient leur langue et leur
région, « tout devient possible pour celui qui réapprend à voir et à entendre
». |
CHAMANISME - druides & chamanes |
Jean
markale |
Edition
PYGMALION |
2005 |
Les
chamanes qui se multiplient aujourd’hui seraient-ils les héritiers de nos
druides, disparus lors de la conquête romaine ou absorbés dans le
christianisme triomphant ? S’il y a, en effet, des rapports certains entre
ces « hommes médecines » que séparent deux millénaires, ils ne sont pas ceux
qu’on imagine. Le druide chaman établit un
ensemble de relations entre la collectivité humaine et le monde des énergies
de la nature, des ancêtres et du sacré. L’importance de la poésie, des
musiques rythmiques, du monde forestier et des animaux à cornes au sein des
cérémonies chamaniques sont autant de points communs avec le druidisme. En ce
sens, le chamanisme forme la racine du druidisme, ce qui explique que la
musique et l’utilisation des arts (dont la forge) adoptent des tournures plus
primitives dans le chamanisme qu’au sein du druidisme, dans lequel le travail
des métaux fut porté à son paroxysme. Il s’établit par
contre des différences entre le chaman qui règne en chef tribal et le
druide qui ne peut aspirer à détenir le pouvoir royal. Ainsi dans le
chamanisme, pouvoir temporel et pouvoir spirituel ne sont point séparés.
Cette caractéristique est probablement due au mode de vie des chasseurs‑cueilleurs
qui se réunissaient en petit nombre et formaient un « petit village »
autour du chaman. La singularité du druide réunissant en lui les qualités du
chaman et du prêtre, en étant pourtant ni l’un ni l’autre, a longtemps égaré
nombre de chercheurs quant à la définition du druide. L’importance de la nature sauvage
dans le culte de nos lointains ancêtres s’avère un élément essentiel pour
aborder le druidisme. Les pratiques de magie végétale, le bois sacré et la
cueillette du gui, également l’immanence mystérieuse du dieu cerf, le Kernunnos gaulois, personnage principal du vase de Gundestrup, déterminent tout un ensemble d’éléments
celtiques et pré‑celtiques prédominants au
sein de la pensée druidique. De par le rôle
primordial de la nature dans leur spiritualité, je pense qu’il n’est pas
erroné de rattacher ce particularisme au chamanisme. Si l’ensemble des
pratiques végétales et forestières, de transe, d’utilisation de la musique et
de la magie ne constituait pas un fond commun au druidisme et au chamanisme,
nous pourrions comprendre alors que les Druides créèrent leurs propres
pratiques chamaniques.
En faisant ainsi la part des choses entre le druidisme tel que nous pouvons le connaître aujourd’hui à travers des sources extrêmement fragmentaires et le chamanisme contemporain, porté par une nouvelle vague de spiritualité, il nous révèle de précieux itinéraires qui réjouiront tous ceux qui recherchent avec passion la connaissance des mystères du monde. |
CHAMANISME - LA
CHASSE A L’ÂME. ESQUISSE D’UNE THḖORIE DU CHAMANISME SIBḖRIEN |
Roberte
Hamayon |
Edition
La Völva |
2017 |
||
Dans les
pays occidentaux, vers la fin du 20ème siècle, dans le cadre de l'engouement
pour la recherche de nouvelles formes de spiritualité, un mouvement
néo-chamanisme a également vu le jour. Les pratiques du chamanisme ne sont
cependant pas identiques d'un pays à l'autre. En particulier, pour atteindre
l'état de transe propice à la communication avec les esprits, les chamans
sibériens n'usent pas de stupéfiants comme ce peut être le cas dans d'autres
parties du monde. Il ne faut donc pas confondre tous les chamanismes. Dans
cet article, on ne traite que du chamanisme sibérien. Le chamanisme est basé sur la
communication avec les esprits. Ceux-ci sont partout: dans l'eau, dans l'air,
sur les montagnes, dans les maisons... Tout ce qui existe possède son dieu,
son esprit: les pierres, les arbres, le feu... L'esprit du feu est la source
de la vie et de l'énergie; la cheminée est un lieu sacré de la maison. Un
esprit, Mongol-Bourkhan, est le patron de
l'élevage, le dieu du Baïkal. L'esprit des grands ancêtres, les Ongony, est la source de l'âme immortelle, le
patron de la famille. L'esprit des montagnes règne aussi dans les vallées,
les rivières et les lacs. Les esprits protecteurs des tribus et des lieux
aident les gens dans leurs affaires. La déesse Mère-Terre, Etouguin, est la force de la nature; c'est elle
qui octroie les bonnes récoltes et la prospérité. Certains esprits, les Tenguéri, sont descendus du ciel pour sauver les
vivants des démons et ils ont décidé d'y rester. La communication avec les
esprits s'effectue par l'intermédiaire d'un chaman qui est, en quelque sorte,
le prêtre de cette religion. On ne devient pas chaman, on le naît. Certains
indices permettent de prédire si un nouveau-né est susceptible de devenir un
chaman. En Sibérie, le futur chaman né coiffé, c'est-à-dire avec la membrane
de la poche des eaux intacte. En second lieu, le futur chaman porte sur le
corps une marque, une tache ou tout autre signe distinctif. Vers l'âge de 3
ou 4 ans, le jeune chaman révèle des dons particuliers: il perçoit des choses
que les autres ne voient pas. Au cours de l'adolescence, il s'isole dans la
forêt pour entrer en communications avec les esprits. L'existence des signes
corporels apporte la preuve que l'enfant a été choisi par un esprit électeur,
synthèse du principe masculin et du principe féminin, et c'est cet esprit qui
lui donnera l'initiation; on compte jusqu'à neuf degrés d'initiation; à côté
de cet esprit principal, des esprits auxiliaires existent également
généralement subordonnés au premier. La naissance d'un enfant chaman dans une
famille est loin d'être considérée comme une bonne fortune. Mais l'enfant ne
peut pas se soustraire à son destin, sous peine de perdre la vie: l'esprit
électeur ne tolérerait pas un refus. L'esprit électeur est parfois celui d'un
ancêtre. Étymologiquement, le mot chaman,
dans les langues sibériennes, signifie celui qui fait des sauts, qui gambade.
En effet, le chaman sibérien parvient à l'état de transe en jouant du
tambour, chantant ou poussant des cris et en gambadant et, on l'a déjà dit,
sans user de moyens artificiels (drogue ou alcool). Pour convoquer les
esprits des défunts, le chaman chante en imitant le loup; ce serait de là que
proviendrait le nom des Bouriate (de bouru
qui signifie loup). Lorsqu'il a atteint l'état de transe, le chaman ressent la présence des
esprits au froid qui lui traverse le dos. Il voyage alors dans d'autres
mondes, converse avec les esprits et leur donne ce qu'ils demandent afin de
les amadouer. Le chamanisme est né dans les
sociétés de chasseurs. Il s'agissait alors d'entrer en contact avec l'esprit
des animaux ou celui de la forêt afin de connaître l'endroit où se trouvait
le gibier et d'obtenir une chasse fructueuse pour nourrir la tribu.
Cependant, ce don de la nature n'était pas gratuit et, en échange, une partie
de la vie des bénéficiaires leur échappait au profit des esprits consultés.
Le chaman pouvait cependant, par son action, retarder la mort des membres de
sa tribu, en arrachant aux esprits le terme de l'échange le plus favorable. Le passage des sociétés de
chasseurs aux sociétés d'élevage fit évoluer le chamanisme. La communication
s'étendit aux esprits des ancêtres. Dès lors, le chaman est celui qui peut
sortir de son corps terrestre pour se rendre auprès des esprits des airs ou
aux enfers, où se trouvent les ancêtres, dans la terre. Le chamanisme se
représente ainsi les mondes, celui qui est visible, et celui qui est
invisible, comme possédant trois niveaux: celui des vivants, celui du ciel et
celui de la terre; une échelle ou un arbre permettent de passer de l'un à
l'autre. C'est ce que tente de faire le chaman en sortant de lui au moment de
la transe. Des animaux symbolisent ces différents mondes: les cervidés qui
gravissent les pentes des collines et les oiseaux, en particulier les aigles,
sont du domaine du ciel; l'ours, qui vit dans les cavernes, et la grenouille,
qui fréquente les profondeurs, sont du domaine de la terre. On voit
certainement reparaître là des notions qui remontent à l'époque des sociétés
de chasseurs. Par ses sauts et ses gambades, le chaman imite parfois le
comportement des animaux symboliques qui ornent ses habits. Il s'agit de
s'approcher au plus près des forces naturelles par la sauvagerie afin
d'entrer en contact avec leurs esprits. A côté de la notion de verticalité,
dont il vient d'être question, le chamanisme ne néglige pas non plus la
notion d'horizontalité, les fleuves qui l'incarnent symbolisant la fuite du
temps. Depuis les origines, on l'a vu,
le chamanisme poursuit des buts utilitaires. La communication du chaman avec
les esprits lui permet de prédire l'avenir, d'indiquer où se tient le gibier,
d'influencer les événements (par exemple, faire pleuvoir) et de guérir
certaines maladies. Il est à la fois prêtre, devin et médecin, pour ne pas
dire jeteur de sort. On n'est pas très loin de la sorcellerie du Moyen Âge.
Pour communiquer avec les esprits, il convient de se les rendre favorables,
surtout lorsqu'ils sont mauvais. Pour guérir les maladies, prévenir la mort
ou les malheurs, il faut offrir des sacrifices. Avant chacun de ses repas, le
chaman laisse une part de sa nourriture et de sa boisson aux dieux et aux
esprits; souvent il procède à des fumigations en faisant brûler du thym.
Quand il passe dans un endroit où se tient un esprit maléfique, il accroche
un morceau de son vêtement et quelques crins de son cheval à un arbre sacré
ou à une perche fichée dans le sol, le cerguai
ou piquet du Grand Esprit. Les chamans portent un vêtement
particulier orné de queues d'animaux et de plaques métalliques gravées. Ce
vêtement peut varier mais il comporte généralement de longues franges et il
est souvent décoré d'animaux symboliques. Il doit être cousu des peaux de
cinq bêtes. Les chamans sont coiffés d'un bonnet et on les représente
toujours avec leur tambour rituel.
Les cérémonies du chamanisme se
déroulent dans la nature. Il n'y a pas de lieux du culte fermés. Les objets
rituels sont un sabre-hache de néphrite blanche, un minerai doté de vertus
curatives, un pendentif en fer, cuir ou étain, symbolisant l'homme et la
femme, le ciel et la terre, la lune et le soleil, et une clochette dont le
son purifie l'air. |
CHAMANISME ET MAGIE ANIMALE - suivi de L’OISEAU DANS LE VOYAGE SPIRITUEL DE L’ÂME |
Érik Sablé |
Edition Dervy |
2014 |
Le
chamanisme et les croyances des anciens peuples ont tous une relation magique
avec le règne animal. Pour le chaman, les esprits alliés qui l’aident dans
ses voyages mystiques, les séances de guérison et ses multiples entreprises
apparaissent souvent sous forme animale : chien, loup… ou bien oiseaux,
plus ils sont nombreux, plus le chaman est considéré comme puissant. Il existe un lien étrange entre le
chamanisme et l’oiseau. Le chaman authentique est toujours un peu oiseau avec
ses plumes qui lui permettent de rejoindre le pays des esprits dans un convoi
extatique vers l’autre monde. Ces esprits animaux sont intimement liés à
certaines expériences spirituelles, ils sont le pont avec l’invisible, des
lieux de passage vers d’autres univers que le nôtre. Cet ouvrage est un voyage dans l’univers
de la magie ancienne et animale, il mêle expérience spirituelles et
personnelle avec l’étude des anciennes civilisations, il nous montre la
possibilité de faire un pacte avec l’âme collective d’une espèce animale et
nous apprend à découvrir notre oiseau-totem et la pratique de
l’ornithomancie. La connaissance de son animal totem
n’appartient pas seulement aux indiens d’Amérique du nord, mais tout le monde
peut le connaitre. En Occident, Jacques Cœur, Grand argentier du roi,
certainement initié au symbolisme hermétique, s’entourait d’ours, qu’il
faisait venir de son duché d’Auvergne et parfois de plus loin. Il a fait
figurer l’animal presque à chaque page de ses livres « d’heures »,
également sur ses bannières et autour de ses armes, son palais était rempli
de figurines ursines. De même, toute son apparence, son allure lourde,
pesante et placide, reflétait cette analogie avec le plantigrade et c’est un
ourson qui figure, sommeillant aux pieds de son gisant. Notre animal totem n’est pas forcément
un animal qu’on aime bien, mais correspond à une affinité beaucoup plus
profonde, comme une image de voyance, lorsque nous sommes dans un état de
réceptivité suffisante qui vient d’une source beaucoup plus mystérieuse qu’un
simple désir de notre ego. Ce totem ou animal va jouer comme un révélateur et
nous indiquera quelle est notre vraie place dans la société, ainsi elle nous
aidera, nous protégera et nous fera comprendre les cycles et les énergies qui
nous animent. Au sujet du voyage spirituel, l’auteur
écrit : « Tout homme est
« condamné » ici-bas, à passer par l’étape de
« l’esclavage », qui n’est qu’une phase dans le processus de son
évolution spirituelle. Cette phase n’est pas un épisode dépourvu
d’enseignement, bien au contraire. Pour pouvoir apprécier la « liberté »
à sa pleine valeur, il faut avoir fait l’expérience d’avoir été mis en cage.
Si le chemin de la vie n’était qu’une voie ornée de lys et de roses, le
pèlerin passerait à côté du sens réel de la Liberté. L’expérience de l’esclavage spirituel
et l’intense désir de se désengagé constituent tous
deux la préparation indispensable à l’expérience parfaite de la Liberté de
l’esprit. En fait, la nostalgie de revenir à la Source du Bonheur Eternel,
telle l’angoisse du poisson égaré sur la berge, est présente en tout être
humain, mais il en demeure inconscient, jusqu’au moment où il entre
consciemment sur le « chemin ». Il est certes possible de
s’habituer à l’ignorance, mais l’on éprouve toujours un certain malaise, et
un vague et indéfinissable sentiment d’inquiétude, provoqué par l’impression
que « quelque chose manque ». Ce « Quelque chose », qui
est en définitive Dieu, Principe Créateur, est confondu par erreur avec les
divers objets de la Manifestation. C’est ainsi que chacun se met à
chercher désespérément le bonheur sous toutes ses formes, jusqu’au moment où,
complètement dégouté des biens de ce monde, il se décide à partir à la
rencontre de ce qu’il croit lui manquer véritablement. A ce stade il
s’attache à un degré de Réalité qui est plus stable que les formes
évanescentes qu’il recherchait jusqu’ici, et cet instant peut être considéré
comme sa première « initiation » dans la voie de l’esprit. Dès
lors, sa passion d’union avec la « Source » devient précise et
intense ». Au sommaire de ce livre : Chamanisme et magie animale - la magie des oiseaux et des animaux - le chamanisme et la préhistoire - l’âme collective des animaux - le pacte - Oiseau-totem - Ornithomancie - L’oiseau dans le voyage spirituel de l’âme - les chamans et l’oiseau - la langue des oiseaux - l’âme oiseau - l’envol de l’âme - Rêves, états post-mortem - le voyage spirituel de l’âme - |
CHAMANISME - LES SECRETS DU CHAMANISME SIBÉRIEN – INITIATION |
Elena Michetchkina |
Edition Véga |
2013 |
||
Système de guérison traditionnel, le chamanisme aide à résoudre des problèmes tant privés que sociaux. Le plus souvent le chamane ou le guérisseur communiquent avec les esprits en état modifié de conscience, perçoivent ainsi la nature profonde des choses, peuvent comprendre les origines des problèmes et obtenir des connaissances et des conseils pour y remédier. Selon les cultures, la place du chamane peut varier de simple membre de la société exerçant l’activité de guérisseur et de guide spirituel à professionnel, c'est-à-dire, médecin, thérapeute ou conseiller. Parfois il est conféré au chamane un véritable statut de prêtre, vénéré comme un saint, et à ce titre inséparable du système religieux. Aujourd’hui dans notre société matérialiste qui part à la dérive, n’importe quelle personne peut utiliser les pratiques chamaniques dans sa vie, sans pour autant devenir un chamane. Le monde des esprits est accessible à toute personne utilisant les techniques chamaniques. L’initié au chamanisme peut puiser dans le monde invisible grâce au renforcement de sa structure émotionnelle, une solution à ses problèmes personnels, il y trouvera solution et le soutien dont il a besoin. Les techniques chamaniques améliorent la qualité de vie à travers l’expansion de la conscience et donnent la possibilité de transformer ses croyances, ses blocages, ses peurs, ses culpabilités, ses tristesses, ses vices et ses sentiments de perte, afin de vivre une amélioration dans ses relations en récupérant son 6e sens, son intuition et sa sensibilité. Au sommaire de cet ouvrage : 1e
Partie : Le chamanisme, un monde inconnu :
Les 3 mondes, les esprits qui peuplent la terre, les 5 éléments,
l’animal-totem, les centres énergétiques et les chakras 2e
Partie : Le chamane et les objets de force :
L’initiation chamanique, la force et les habits du chamane, le tambour et
autres attributs du chamane, le coffre, le masque, le bâton, les
pierres ; les plantes, le miroir, le hochet, le maillet, le ougon et l’amulette – 3e
Partie : Le pouvoir du Chamane : La transe, la
guérison, les adieux pour l’âme, la divination 4e Partie : Livret d’initiation au chamanisme : La préparation au voyage, la danse et le chant de l’animal-totem, le voyage dans le monde d’en haut, la rencontre avec son ombre, rencontre avec les élémentaux, la mort initiatique, l’utilisation des plantes, diverses fabrications dont celle d’une amulette et d’un naouz, l’herbier magique et les propriétés des pierre. |
chamanisme & chamans – le vÉcu
dans l’expÉrience magique |
Mario
mercier |
Edition
DANGLES |
1993 |
Vers
le pôle Nord, en atteignant des régions à peine touchées par la «
civilisation » (Asie et Sibérie septentrionales, Laponie, Mongolie, Alaska,
Grand Nord Canadien….), on peut rencontrer des hommes et des femmes qui
voyagent dans le monde des Esprits et qui rapportent de l’Au-delà des
pouvoirs inexplicables pour notre esprit cartésien : les chamans.
Sont-ils des prêtres, des mages, des sorciers, des guérisseurs… ? Tout cela à
la fois, et bien plus encore.
En
raison de sa texture mentale particulière, il est capable d’accéder aux
différents plans des mondes invisibles et d’atteindre l’extase. Mais il ne
parvient à ce stade suprême de la Connaissance qu’après une longue et
difficile initiation, tant physique que mentale. Sa mission sur Terre,
essentiellement humanitaire, est de mettre ses forces magiques au service de la
communauté dans laquelle il vit.
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CHAMANISME - LE CHAMANISME DE SIBÉRIE ET D’ASIE CENTRALE |
Charles Stépanoff et Thierry Zarcone |
Edition
Gallimard |
2011 |
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Cependant dans le rituel sibérien, l’espace réel et l’espace virtuel ne sont pas séparés mais demeurent en liens constant car le dialogue est permanent. Lorsqu’un chamane est censé combattre un démon situé dans la monde inférieur, ou ramer à travers la Rivière invisible, il donne à voir ces actions par ses mouvements, cris et paroles au milieu de la tente, dans certaines tribus il est demandé à des membres de tenir le rôle des démons avec lesquels ils se battent. L’action se situe simultanément ici et là-bas, la personne du chamane se trouvant distribuée entre plusieurs espaces. La
coordination entre espace réel et virtuel est accomplie grâce à un certain
nombre de conventions et de technologies. Chez les Téléoutes,
le chamane utilise l’espace de la yourte pour représenter les yourtes des
divinités qu’il vient visiter. Chez les Tchektches,
au cours du rituel, le chamane coule, c'est-à-dire s’allonge immobile au sol,
de façon à donner à voir sa descente vers le monde inférieur ; il
transforme ainsi sa tente en un microcosme où il peut, par quelques gestes,
donner à voir un voyage à travers les mondes. Le corps du chamane est au centre du rituel, car c’est en lui que sont rendus présents et palpables les esprits, et c’est à travers lui que les humains peuvent établir des échanges avec eux. La qualité principale attendue d’un chamane est donc son ouverture corporelle à toutes les forces et substances qui circulent lors d’un rituel.
Dans les forêts de l’Altaï, les steppes turco-mongoles ou sur les rives de l’Arctique, les chamanes sont environnés par une armée fantastique, ours, rennes, grenouilles, serpents ou monstres. Tout au long de ce voyage au son d’un tambour, de la viole et du luth. 110 documents pour découvrir les chamanes de Sibérie et d’Asie centrale. Découverte Gallimard est un formidable outil pédagogique, avec de très nombreuses photos couleurs, avec un petit prix et un format agréable. |
CHAMANISME - LE CHAMANISME- UNE ENQUÊTE AUX FRONTIÈRES DE LA TRANSE |
Audrey Mouge |
Editions de la Martinière |
2014 |
Ils dialoguent avec les esprits en « voyageant » dans des mondes invisibles auxquels ils accèdent par la transe, un état modifié de conscience principalement induit par les rythmes du tambour ou l’ingestion de plantes hallucinogènes. Les chamanes considèrent que tout l’univers possède une forme d’intelligence avec laquelle il est possible de communiquer : les arbres, les animaux, les rivières, les astres ; les éléments, les défunts, mais aussi tout un panthéon de créatures mythologiques, et de guides spirituels. Leur but : Obtenir des informations de ces forces de la nature pour maintenir l’équilibre psychique d’un individu ou l’harmonie au sein d’une communauté. Mais également et surtout pour soigner les êtres. Derrière les apparences surnaturelles de ces pratiques ancestrales se cache-t-il une véritable médecine de l’âme ? Pourquoi inspirent-elles de plus en plus la psychiatrie occidentale. ? La renaissance du chamanisme dans notre société moderne peut-elle nous aider à explorer de nouvelles capacités de la conscience humaine et une autre réalité du monde ? A travers les différentes expériences effectuées sur la transe et son voyage dans le temps et dans l’espace, l’auteur nous rappelle que Carl Gustav Jung en 1920 avançait l’idée et l’hypothèse de l’existence d’un « inconscient collectif » divisant notre inconscient en deux territoires, le ‘personnel » et le « collectif », le second étant la résultante non seulement des expériences du personnel mais également était alimenté depuis la nuit des temps par les mythes, les légendes et les contes des diverses traditions. Elle devenait ainsi la « mémoire psychique de l’humanité ». Cet ouvrage fait appel à de nombreux témoignages et avis d’experts, une enquête aux frontières de la transe. Au sommaire de cet ouvrage : Histoire du chamanisme - Les sorciers et chamanes du vieux continent - Religions et pratiques primitives - A l’encontre des dogmes religieux - Voir l’invisible grâce au tambour - Dialoguer avec les plantes enseignantes pour soigner - L’ayahuasca, au-delà des clichés magico-romantiques - Les chamanes derrière l’image d’Epinal - Les principaux courants chamaniques traditionnels - Chamanisme amazonien et occidentaux : les « bugs » de l’interface culturelle - La transe et les états modifiés de conscience dans l’histoire de la psychiatrie - Les visions, délires de l’esprit - Expression de l’inconscient, ou messages d’un espace invisible - L’expérience extatique - La psychanalyse freudienne et la psychologie humaniste - La naissance avortée de la thérapie psychédélique - Les nouvelles approches inspirées du chamanisme traditionnel - Psychologie transpersonnelle et respiration holotropique - Le tambour, le cerveau et la transe - Découvrir les nouvelles frontières de la conscience humaine - Science et chamanisme - Réintégrer le chamanisme en Occident - Recréer le lien perdu avec la nature et changer notre regard sur le monde - Bibliographie pour aller plus loin - |
CHAMANISME - LES ESPRITS DE LA STEPPE – Avec les derniers chamanes de Mongolie |
Corine Sombrun |
Edition Albin MICHEL |
2012 |
L’auteur
C. Sombrun a rencontré Enkhetuya,
chamane du peuple Tsataan, au nord de la Mongolie,
à l’orée des années 2000. Cette femme à la personnalité exceptionnelle, qui
vit encore dans un univers autarcique où, de génération en génération on
élève des rennes et on respecte les esprits de la nature, va lui
transmettre un enseignement millénaire fait de rites et de cérémonie,
gardiens de l’harmonie du monde. Tout
en évoquant l’enfance d’Enkhetuya, née en
pleine taïga, son dur apprentissage de chamane dans une République populaire
qui en interdit la pratique, ce récit passionnant retrace l’histoire d’un
peuple de nomades qui a vécu comme à l’aube de l’humanité pour basculer il y
a peu dans l’ère de la mondialisation et qui va, hélas, certainement
disparaître. Née
en 1957 dans la Taïga de la région d’Uul, issue
d’une lignée de chamanes qui pratiquaient dans le plus grand secret , Enkhetuya voulait être institutrice ; mais les
signes auxquels on reconnaît un « don », vont lui imposer
une autre orientation. Elle reçoit alors un enseignement difficile et devient
un chamane aux cérémonies très demandées pour soigner ou supprimer les sorts.
C’est tout cet environnement traditionnel, où les esprits de la terre, du
ciel, de l’eau et de l’air, entretiennent avec les humains une relation
étroite et exigeante, en prise directe avec la nature, que recrée C. Sombrun. Histoire d’un peuple de nomades qui a vécu comme à l’aube de l’humanité, résistant aux persécutions communistes et qui bascule dans la première décennie du XXIe siècle avec l’afflux des touristes et de la modernité dans l’ère du marché planétaire. De par son expérience étonnante et ses voyages qui l’ont amené d’Amazonie en Mongolie, l’auteur est un témoin privilégié à la fois du basculement du monde et de la permanence d’un héritage millénaire. |
CHAMANISME - CHAMANS, SORCIERS ET GUḖRISSEURS |
Stéphane
Mangin |
Edition
Cartouche |
2009 |
Si
la carte postale et la photo ancienne est une invitation au voyage, parcourir
une collection d’outre-mer c’est avant tout remonter le temps, effectuer un
arrêt sur l’image et rêver. Cet album fait d’environ 250 cartes postales et photographie anciennes, nous fait remonter le temps au début des années 1900, en Afrique, en Amérique et en Océanie. On visite les empires coloniaux à travers leurs chamans, leurs sorciers, leurs féticheurs et autres guérisseurs. Les
diverses expositions coloniales et universelles se rapprochent avec leurs appétit pour l’exotisme, l’exotique et les Arts
lointains, qui feront les délices des photographes et des lecteurs. Les
établissements coloniaux auront la faveur des photographes, mais,
heureusement certains développeront leur intérêt pour les sociétés
coutumières, royaumes et autres chefferies, au travers de séries thématiques,
qui constituent aujourd’hui autant de précieux documents pour les amateurs de
mystères et de sciences humaines. La beauté de ces photos et cartes, la qualité des sujets, la fraicheur des portraits est fascinante, c’est la rencontre entre la technique photographique et les coutumes ancestrales des chamans, des animistes et autres sorciers avec leurs panoplies de guerre, de sorcelleries ou de guérisons. Un
monde qui a tendance à se moderniser, donc à disparaitre, on y voit des êtres
fiers, inquiétants, armés de leurs fétiches protecteurs, de leurs lances et
de leurs masques. On a l’impression de voir en surimpression le monde invisible avec lequel ils ont l’habitude de dialoguer, de combattre ou d’amadouer Un
superbe album de photos et de cartes postales qui nous projettent dans un
autre monde, un monde invisible peuplé de bons et de mauvais esprits qu’il
est bon de connaitre : c’est le rôle du chaman |
CHAMANISME - DES MONTS ET DES CHAMANES |
Anne
Ferlat |
Edition
Rafael de Surtis |
2008 |
||
Le Chamane, personnage atypique et
génial, est le vecteur entre deux mondes. Il aide la nature et les hommes à
retrouver leur âme, enfuie ou capturée par un esprit. Il se meut et danse dans
l’invisible, réduisant le temps et l’espace à néant, les limbes du Double
l’enserrent et il sait déchirer les voiles qui en parent les limites. Une
telle capacité suppose des prédispositions au contact avec le
surnaturel : la possibilité de se déplacer, celle d’interpréter les
signes et les présages, de comprendre pourquoi et comment un mal s’est
installé. Parfois, il est dit qu’un grand chamane nait dans un nid au somment
d’un arbre tandis qu’un petit chamane nait au pied de l’arbre, mais dans les deux
cas il sort toujours d’un œuf. Œuf dont l’origine vient d’un aigle
royal fondateur de la lignée des chamanes, cet aigle sera au centre des
rituels. |
CHAMANISME - 20 clefs POUR COMPRENDRE LE CHAMANISME |
Divers
Auteurs |
Edition
Albin Michel |
2013 |
Religion
primordiale, philosophie de l’harmonie avec la nature et des réalités
extrasensorielles, le chamanisme fascine notre modernité à la recherche
d’authenticité. Présent aussi bien en Amérique précolombienne qu’en Sibérie
ou en Afrique, il donne lieu à un vaste éventail de manifestations
culturelles et spirituelles dont le présent ouvrage offre un tour d’horizon
complet Reprenant des hors-séries du magazine Le Monde des Religions, les Editions Albin Michel proposent des synthèses très claires consacrées au chamanisme et en 20 chapitres, l’essentiel de ce qu’il faut savoir est dit pour ainsi nous aider à comprendre le monde contemporain ainsi que les religions et autres philosophie de ces civilisations souvent oubliées. Au sommaire de cet ouvrage : Odon Vallet nous parle de la première
religion de l’humanité Serge Laffitte nous explique le
chamanisme : une religion de la nature ainsi que Chamanisme et
Orient - Michel Perrin : L’Art et le médium esthétique
ainsi que La représentation de l’Univers - Frédéric Laugrand :
la logique chamanique et ses rituels Danièle Vazeilles nous
offre : Des esprits et des ancêtres - Le Chamane
- Le voyage dans les autres mondes - Le néochamanisme et l’envol du magico-religieux – Michèle Bilimoff :
Le langage des plantes, clé des forces de la nature Joëlle Rostkowski et les
lieux sacrés - Renouveau identitaire en Amérique du Nord Djénane Tager nous
parle de la divination, des signes et des augures Eric de Rosny : La musique et le
tambour du sorcier Anne de Sales : Rites et pratiques de
guérisons Jennifer Schwarz : Afrique, maintenir
l’harmonie Roberte Hamayan :
Sibérie et le gibier L. J. Dorais : En Asie, le culte de la
possession |
CHAMANISME
voyage au cœur de la force –
l’expÉrience magique d’un chaman |
Mario mercier |
Edition
GRANCHER |
1995 |
||
Le chamanisme est donc une véritable
passerelle entre la Nature et la Spiritualité qui permet un état d’harmonie
entre le monde qui nous entoure et notre propre monde intérieur. Le chaman est celui qui par sa
sensibilité, son apprentissage, est capable de voir, d’entendre et sentir le
monde invisible. Le monde du Grand Tout, celui de la Création. Là où vivent
les forces et esprits, qui nous constituent. Le chaman n’est pas un prêtre,
ni un adorateur, il est avant tout celui qui communique avec les forces de
l’Univers, et qui par ce biais est capable de maintenir l’équilibre entre
l’homme et son environnement. Au-delà de ce rôle social, le chaman est aussi
et avant tout, guérisseur. Sa vision de l’Autre réalité, lui donne une grande
lucidité quant au fonctionnement humain, et la faculté de visualiser les
maladies, qui sont perçues la plupart du temps comme un déséquilibre
entre le corps et l’esprit. Le contact avec la nature permet souvent au
chaman de conseiller au patient la prise de telle plante avec telles
modalités. Il reste que le chaman, conscient
de sa place au sein du Monde, loin de se glorifier comme le maître,
s’identifie souvent comme étant un outil au service de l’univers, les
esprits, la nature pour le bien de ses semblables. Les Chamans sont ainsi en
mesure de voyager, avec leur conscience, et en toute maîtrise, dans les
mondes subtils afin, notamment, de communiquer avec les Esprits. C’est là
leur définition même. Le rôle est assumé par des hommes ou des femmes avec
des fonctions très variées dans les sociétés traditionnelles, incluant la
direction de la tribu, l’élaboration et la direction des rituels, la guérison
par sa connaissance des plantes ou une action psychique directe,
l’enseignement, le conseil. Ces rôles sont souvent combinés. L’apprentissage
chamanique est dans toutes les traditions une longue phase de
purification et de perte de l’Ego. Cela veut dire qu'’il faut savoir
passer un an, tout seul en forêt, passer plusieurs mois dans le noir le
plus absolu, des techniques extrêmes, de souffrance pour perdre les conditionnements,
les habitudes, de nettoyer son propre corps, son énergie pour devenir
réceptif aux énergies subtiles, de l’Autre, des animaux, de la nature. Un
apprentissage aussi pour acquérir de l’énergie permettant de combattre la
maladie, les esprits hostiles, en ce sens, le chaman est très loin de l’image
angélique que l’on se fait souvent en Occident du guérisseur accompli .Ce
lien, constant entre les deux mondes, côtoyer sans cesse l’invisible les
amène la plupart du temps à vivre retirés du monde. Deviennent chamans les
personnes qui depuis l’enfance ont eu des aptitudes à observer et qui font le
long chemin vers l’éveil de ce qu’elles possèdent déjà. |
comte de saint-germain – qui suis-je ? |
Patrick
rivière |
Edition
PARDES |
2007 |
Le
mystérieux compte de Saint-Germain, doté des mille qualités que lui accorde
la légende, demeure incontestablement une des figures les plus énigmatiques
du Grand Siècle. Derrière l’apparent « gentilhomme de salon », ne se
dissimulait-il pas, en fait, l’archétype immortel du « Saint-Frère (Germanus) de l’humanité » ?
|
cours de haute magie – l’exploitation
du monde invisible |
Dr
Fernand rozier |
Edition
LE MERCURE DAUPHINOIS |
2001 |
Fort
d’une longue quête personnelle de l’occulte, le Dr Fernand Rozier
dresse ici, à l’intention de ses étudiants, un inventaire méthodique des
mondes invisibles, avec leurs hiérarchies respectives : plans divin, céleste,
mental, karmique, astral, physique et infra physique. Il
passe en revue les habitants de ces mondes : le Christ, la Vierge de Lumière,
les anges pour le céleste, les salamandres, sylphes, ondins et gnomes, fées
et nymphes pour le plan mental et enfin les élémentals pour le plan astral.
Puis il aborde la notion de l’âme et du péché, et pose la question de la
pénétration de l’homme dans l’invisible, au moyen de sorties en corps astral,
ou dans d’autres corps. Enfin, il fait le point sur les différents types de visions que l’homme peut rencontrer dans ses expériences sensibles.
Désormais accessible à tous, ce cours n’a rien perdu de son intérêt.
Il
nous fait participer ici à sa propre expérience de l’invisible. |
CRIMES ET LOGES - LE CONVENT DU SANG |
Alain Bauer et Roger Dachez |
Edition J.C. Lattes |
2009 |
||
Dans un royaume longtemps menacé par d’interminables conflits européens, toujours incertain sous le nouveau règne du jeune Louis XVI, ils s’apprêtaient à convoquer à Lyon une grande assemblée, « un convent », dans lequel ils plaçaient tous leurs espoirs. Fidèles à l’esprit de cette série, tout en respectant scrupuleusement l’histoire générale de la franc-maçonnerie et les personnalités qui l’illustrèrent, les auteurs nous emmènent à travers cette intrigue dans les coulisses de cette jeune franc-maçonnerie. |
CRIMES ET LOGES - LES MYSTÈRES DE CHANNEL ROW |
ALAIN Bauer et Roger Dachez |
Edition J.C. Lattès |
2007 |
||
|
croyances et rites populaires |
J.
eveillard |
OUEST-FRANCE |
2006 |
À
l’aube du XXIème siècle, savez-vous que : |
9 D
deux essais |
j. corneloup |
Edition
VÉGA |
1969 |
Des
réflexions sur l’Alpha et sur la Prémonition. La
littérature baroque du début du XVIIe siècle se plaît plus que jamais à unir
les mots « songe » et « mensonge », que ce soit parfois
pour illustrer les plaisirs fugaces du rêve érotique ou, le plus souvent, la
nature illusoire de l’existence elle-même. Le rêve y symbolise l'intuition
d'un monde en mutation, instable, incertain, au sein duquel la réalité est à
l’image du songe, mouvante et trompeuse. Et pourtant, il existe parallèlement
des traités d’interprétation des rêves, les clés des songes, dans lesquelles
le rêve est le vecteur d’un message prémonitoire. Ces clés des songes
relèvent de la tradition de l’oniromancie – la divination par les rêves – et
promettent au lecteur des explications sur la nature des rêves, mais aussi le
moyen d’en avoir de véritables et surtout de les déchiffrer, élément par
élément. Or, les sens sont présents dans les rêves. Ils permettent dans les
clés des songes d’affiner, de préciser, de qualifier un élément ou un autre
jusqu’à en modifier parfois profondément la signification. A
ce titre, ils font partie intégrante de ce système interprétatif : une
douce musique n’annoncera pas le même destin qu’un caquètement discordant, et
selon que le rêveur percevra un feu comme clair et vif, comme chaleureux ou
comme dévorant, la prédiction ne sera pas non plus la même. Mais le sujet
étant endormi, rappelons qu’il ne s’agit pas véritablement de ses sens et
bien d’illusions sensorielles. Michel Foucault décrit le rêve comme
« l'illusion par laquelle le sujet est enchanté, enchaîné par le rêve,
et dont il s'affranchit de lui-même par le réveil. » « Cette
illusion », ajoute-t-il, « est censée dire la vérité d'un sujet, en
tout cas dire une vérité qui, la plupart du temps, le concerne lui». En quelques
lignes surgit le paradoxe intrinsèque au rêve divinatoire : comment une
illusion pourrait-elle être porteuse de vérité ? Parallèlement au motif
baroque, donc, se poursuit au XVIIe siècle la tradition oniromancienne pour
laquelle le rêve est porteur de vérité et qui voit dans les rêves une série
de symboles, de signes à décrypter pour y lire l’avenir. A
travers l’étude de deux clés des songes, Le
Palais des curieux et Le
Palais du prince du sommeil, on peut se demander comment ce
dialogue entre illusions sensorielles et vérité s’insère dans les théories du
rêve qui sont au XVIIe siècle le terrain de multiples débats autour de la
nature du songe, mais également comment ces illusions sensorielles sont
interprétées par les clés des songes de la période. |
dom pernety et les illuminÉs d’avignon |
M.
MEILLASSOUX |
Edition Arché |
1992 |
Il vit au siècle des lumières, compagnon de voyage de Bougainville, il devient académicien à Berlin, illuminé en Prusse et à Avignon, il est acteur de la Révolution Française. Il se passionne pour l’Alchimie et crée un dictionnaire mytho-hermétique. Comme
Voltaire il est un écrivain curieux et comme Cagliostro il est attiré par
l’irrationnel et la communication avec Dieu, il est à la fois illuminé et
homme des lumières mots qui ont d’ailleurs une étymologie commune. Le
texte de sa doctrine « Sainte Parole » est à la fin du livre en
transcription intégrale. Neveu de
l'érudit lyonnais Jacques Pernetti, il entre comme
lui dans les ordres. Il avait découvert l'hermétisme, en 1757, dans la
bibliothèque de l’abbaye Saint Germain-des-Prés. Extrêmement cultivé et
érudit, en 1762, il partit avec Bougainville aux îles Malouines en tant
qu’aumônier et naturaliste. Revenu en France, il se défroqua et se rendit
pour la première fois à Avignon où il entra dans la loge des Sectateurs de
la Vérité. Pour fuir
l'Inquisition du vice-légat d’Avignon, Grégoire Salviati, il dut s’exiler à
Berlin auprès de Frédéric II de Prusse, qui le nomma conservateur de sa
bibliothèque. Il put dès lors continuer ses recherches sur le Grand Œuvre et
se lança dans l’étude de vieux grimoires pour découvrir le secret de la
pierre philosophale. Il se passionna pour les doctrines mystiques du suédois
Emanuel Swedenborg et il fonda, avec le comte polonais Grabienka,
les Illuminés de Berlin. Son prosélytisme ne plut point au roi qui le
renvoya[]. Château
du Mont-Thabor, à Bédarrides : Accompagné du comte, il revint à Avignon
et accepta, fin 1784, l'invitation du marquis de Vaucroze,
riche propriétaire terrien à Bédarrides qui se dit prêt à les accueillir chez
lui, dans une de ses propriétés qui devint dès lors le « Temple du Mont
Thabor » Ces agapes
fraternelles réunirent jusqu’à plus de cent personnes. L’irruption de la
Révolution française dans les états pontificaux d’Avignon et du Comtat
Venaissin, dispersa les Illuminés. Arrêté, Pernety fut rapidement relâché sur
l’intervention personnelle du citoyen François Poultier,
représentant en mission. Il trouva refuge chez l'avocat Vincent-Xavier Gasqui qui l’installa dans son Hôtel de la place des
Trois Pilats. Ce fut là qu’il décéda le 25
vendémiaire An V, soit le 16 octobre 1796[3]. Ses Fables
égyptiennes et grecques dévoilées sont un ouvrage sur les sciences
magiques et la symbolique des anciens. Il concerne l'alchimie et les éléments
de la matière, les hiéroglyphes, les mythes, les dieux et toutes les
représentations symboliques des anciens, l'étude de la Philosophie
hermétique. Pour
composer ses Fables égyptiennes et grecques, il s’inspire largement de
Michael Maier, au point de garder le plan en six livres, d’Arcana Arcanissima, avec les mêmes titres qu’il traduit
textuellement en français. Pernety l’explique lui-même : « J’ai
lu avec attention plusieurs des traités de Michaël Maïer, et ils m’ont été
d’un si grand secours, que celui qui a pour titre Arcana Arcanissima,
a servi de canevas à mon ouvrage… »[4]. Dans sa Dissertation sur l'Amérique & les Américains il propose de prouver, contre le sentiment de Corneille de Pauw, que l’Amérique n’a pas été plus disgraciée de la nature que les autres parties du monde Voir
d’autres ouvrages de Dom Pernetty au chapitre 3
Alchimie. |
DOM PERMETY - DICTIONNAIRE MYTHO-
HERMÉTIQUE |
DOM
A.J. PERNETY |
Edition
ARCHE MILAN |
1980 |
||
Jamais
Science n'eut plus besoin de Dictionnaire que la Philosophie Hermétique [à la
même époque paraissait l'Histoire de la Philosophie hermétique en deux
volumes de l'abbé Nicolas Lenglet Du Fresnoy,
Amsterdam, 1742 et Paris, 1744]. Ceux dans les mains de qui tombent les
Livres faits sur cette matière, ne sauraient en soutenir la lecture une
demi-heure seulement; les noms barbares qu'on y trouve, semblent vides de
sens, et les termes équivoques qui sont placés à dessein presque dans toutes
les phrases, ne présentent aucun sens déterminé. Les Auteurs avertissent
eux-mêmes qu'on ne doit pas les entendre à la lettre; qu'ils ont donné mille
noms à une même chose; que leurs Ouvrages ne sont qu'un tissu d'énigmes, de
métaphores, d'allégories, présentées même sous le voile de termes ambigus, et
qu'il faut se défier des endroits qui paraissent faciles à entendre à la
première lecture. Ils font mystère de tout, et semblent n'avoir écrit que
pour n'être pas entendus. Ils
protestent cependant qu'ils n'écrivent que pour instruire, et pour instruire
d'une Science qu'ils appellent la clef de toutes les autres. L'amour de Dieu,
du prochain, de la vérité, leur met la plume à la main : la reconnaissance
d'une faveur si signalée que celle d'avoir reçu du Créateur l'intelligence
d'un mystère si relevé, ne leur permet pas de se taire. Mais ils l'ont reçue,
ajoutent-ils, dans l'ombre du mystère; ce serait même un crime digne d'anathème
que de lever le voile qui le cacha aux yeux du vulgaire. Pouvaient-ils se
dispenser d'écrire mystérieusement ? Si l'on exposait au grand jour cette
Science dans sa simplicité, les femmes, les enfants même voudraient en faire
l'épreuve : le Paysan le plus stupide quitterait sa charrue pour labourer le
champ de Mars comme Jason : il cultiverait la terre philosophique, dont le
travail ne serait pour lui qu'un amusement, et dont les moissons abondantes
lui procureraient d'immenses richesses, avec une vie très longue, et une
santé inaltérable pour en jouir. Il fallait
donc tenir cette Science dans l'obscurité, n'en parler que par hiéroglyphes,
par fictions, à l'imitation des anciens Prêtres de l'Égypte, des Brahmanes
des Indes, des premiers Philosophes de la Grèce et de tous les pays, dès
qu'on sentait la nécessité de ne pas bouleverser tout l'ordre et l'harmonie
établis dans la société civile. Ils suivaient en cela le conseil du Sage. [tout ce qu'a écrit Pernety au sujet de l'Art sacré dans
les deux tomes des Fables Égyptiennes et Grecques pourrait
n'apparaître que comme un tissu de divagations, n'était son érudition, qui
est incontestable. Tout ce qu'il dit des hiéroglyphes et de leur sens soi disant hermétique est
absolument faux ; tout ce qu'il dit du soi disant
or alchimique des Égyptiens est tout autant absurde. |
9 E
ÉCRITURES MYSTÉRIEUSES |
D.
BECKER et F.KIRCHER |
Edition
PARDES |
2007 |
||
Les civilisations disparues ………………. |
ELIPHAS LÉVI |
Paul
CHACORNAC |
Editions
ETUDES TRADITIONNELLES |
1989 |
Eliphas
Lévi
est mort le 31 Mai 1875. Un demi-siècle plus tard parait sa biographie détaillée
qu’attendaient depuis longtemps tous ceux qu’enivra son œuvre, savant et
capiteux. Il y a une trentaine d’année, Lucien Chalmuel,
en sa jeunesse épanouie dans sa fameuse boutique de la rue de Trévise,
promettait cette biographie et commençait à ce sujet une enquête qu’il ne lui
fut pas donné de terminer. Aujourd’hui,
Paul Chacornac nous donne le résultat de celle
qu’il a su mener avec conscience et une patience
extraordinaires. De la naissance à la mort, il suit pas à pas le
maître du dogme magique avec une telle fidélité qu’on n’imagine pas ce qu’il
laisse à glaner à ceux qui viendront après lui. On est frappé, à la lecture
de livre, de la ténacité qu’il exigea dans des recherches minutieuses. A
suivre cette vie inégale et longtemps tâtonnante, ballotée par les
tourmentes, instable, pauvre, souffrante, on en vient à des conclusions de
tout temps acquises aux esprits que les ans et la
méditation ont pourvu d’expérience, à savoir que si l’esprit souffle où il
veut, du moins il expose à de dures aventures ceux qui ont l’audace de
révéler ses secrets. Voici le fils d’un couple ouvrier de vieille souche française, né à Paris, nourri à l’âpre école de la pauvreté, qui, prédestiné, après avoir dans tous les sens cherché péniblement sa voie, après des tâtonnements, des erreurs, de nombreux fourvoiements, finit par devenir un des plus audacieux explorateurs des arcanes de la connaissance, un maître gnostique. Quand il en est là, il est soutenu intérieurement par une force occulte dont l’aide efficace est évidente. Chose curieuse : dès qu’il a conquis son initiation, il est un excellent écrivain. Sa phrase ardente, colorée, vivante, est d’un bel artiste. Je
me souviens que Catulle Mendes me récitait avec admiration des phrases
du Dogme et Rituel de la Haute Magie qu’il avait gardées dans sa mémoire pour
leur beauté plastique. Mais antérieurement à sa « seconde naissance » tant
qu’il n’est que le publiciste Alphonse-Louis Constant, il n’est aussi qu’un
écrivain très médiocre. Le génie qui inspire un homme, son daïmôn, est infidèle comme une amante. On constate chez
Eliphas Levi le même phénomène que chez Corneille. Ce grand tragique, en sa
première période, écrit des pièces fort ordinaires, puis soudain, après le
CID, il donne chefs-d’œuvre sur chefs-d’œuvre. Ensuite il produit des œuvres
très inégales. De
même Eliphas Levi : dans une première période, il entasse des libellés
de polémique sociale sans autre valeur que leur intention généreuse, qu’il
signe de son patronyme Alphonse-Louis Constant. Puis, quand il a connu la
lumière initiatique, il donne coup sur coup cinq ou six livres où la plus
profonde science s’exprime dans le langage d’un artiste consommé. |
éliphas lévi – dogme
& rituel de la haute magie |
Éliphas
lévi (Abbé Constant) |
Edition BUSSIERE – 1854 |
réédité en 1977 |
||
Témurah – La
Chaîne magique : Courants magnétiques – Secrets des grands succès – Tables
parlantes – Manifestations fluidiques – Le grand œuvre : Magie hermétique
–Dogmes d’Hermès – La Minerva mundi – Le grand et unique Athanor – Le pendu –
La nécromancie : Révélation de l’autre monde – Secrets de la mort et de la
vie – Evocations – Les transmutations : Lycanthropie – Possessions mutuelles
ou embryonnut des Âmes – Baguette de Circée –
L’élixir de Cagliostro – La magie noire : Démonomancie – Obsessions –
Mystères des maladies nerveuses – Ursulines de Loudun et religieuses de
Louviers – Gaufridi et le père Girard – Le livre de
M. EUDES de M. – Les envoûtements : Forces dangereuses – Pouvoir de vie et de
mort – Faits et principes – Remèdes – Pratique de Paracelse – L’astrologie :
Connaissance des hommes d’après les signes de leur nativité – Phrénologie –
Chiromancie – Métoposcopie – Les planètes et les étoiles – Années
climatériques – Prédictions par les révolutions astrales – Les philtres et
les sorts : Magie empoisonneuse – Poudres et pactes des sorciers – La
jettatura de Naples – Le mauvais œil – Les superstitions – Les talismans – La
pierre des philosophes : Élagabal – Ce que c’est que cette pierre – Pourquoi
une pierre – Singulière analogies – La médecine universelle : Prolongation de
la vie par l’or potable – Résurrectionnisme - Abolition de la douleur – La
divination : songes – somnambulisme – Pressentiments – Seconde vue –
Instruments divinatoires – Alliette et ses découvertes sur le tarot – Résumé
et clef générale des quatre sciences occultes : Cabale – Magie – l’Alchimie –
Magnétisme ou médecine occulte – |
ELIPHAS levi -
histoire de la magie |
éliphas levi
|
Edition Trédaniel |
1976 |
Depuis
trop longtemps on confond la magie avec les prestiges des charlatans, avec les
hallucinations des malades, et avec les crimes de certains malfaiteurs
exceptionnels. Bien des gens, d’ailleurs, définiraient volontiers la magie :
l’art de produire des effets sans causes. Et d’après cette définition, la
foule dira, avec le bon sens qui la caractérise, même dans ses plus grandes
injustices, que la magie est une absurdité.
|
ÉLIPHAS LEVI - la
clÉ des grands mystÈres |
éliphas levi
|
Edition
LA DIFFUSION SCIENTIFIQUE |
1992 |
Il
existe un alphabet occulte et sacré que les Hébreux attribuent à Hénoch, les
Égyptiens à Thauth ou à Mercure Trismégiste, les
Grecs à Cadmus et à Palamède. Cet alphabet, connu
des pythagoriciens, se compose d’idées absolues attachées à des signes et à
des nombres, et réalise par ses combinaisons les mathématiques de la pensée.
Salomon avait représenté cet alphabet par soixante-douze noms écrits sur
trente-six talismans, et c’est ce que les initiés de l’Orient nomment encore
les petites clefs ou clavicules de Salomon. Ces clefs sont décrites et leur usage est expliqué dans un livre dont le dogme traditionnel remonte au patriarche Abraham, c’est le Sepher-Jésirah, et avec l’intelligence du Sepher-Jésirah, on pénètre le sens caché du Zohar, le grand livre dogmatique de la Kabbale des Hébreux. Les
Clavicules de Salomon, oubliées avec le temps et qu’on disait perdues, nous
les avons retrouvées et nous avons ouvert sans peine toutes les portes des
vieux sanctuaires où la vérité absolue semblait dormir, toujours jeune et
toujours belle, comme cette princesse d’une légende enfantine qui attend
pendant un siècle de sommeil l’époux qui doit la réveiller. |
Éliphas lévi – la
science des esprits |
éliphas lévi
|
Edition
TREDANIEL |
1976 |
||
Le
mot Azoth, employé par le savant initié Basile Valentin, pour exprimer
l’agent universel, est composé de la première et de la dernière lettre de
l’alphabet en hébreu, en grec et en latin. Il équivaut à l’INRI de la
Maçonnerie, et veut dire le principe et la fin, l’Alpha et l’Omega, c’est-à-dire
l’absolu dans les trois mondes.
|
Éliphas lévi – qui
suis-je ? |
Arnaud
de l’estoile |
Edition Pardès |
2008 |
Le
vocable occultisme recouvre des croyances, des théories et des techniques
déjà répandues à la fin de l’Antiquité, notamment en Égypte et en
Mésopotamie. Elles reprenaient les sciences anciennes contenant un savoir ou
faisant agir des forces de nature secrète et mystérieuse : magie, théurgie,
alchimie, astrologie, etc. à ces sciences, rien d’impossible : elles
commandaient aux éléments, savaient le langage des astres et dirigeaient la
marche des étoiles. Elles disposaient de la vie et de la mort, réunissaient
la transmutation des métaux, procuraient l’immortalité par leur quintessence
et leur élixir composé d’or et de lumière, et surtout permettaient à l’homme
de réintégrer son antique et divine condition.
Le
christianisme rejeta et combattit tous les cultes le précédant. De 319, où
Constantin en sa constitution condamnait à mort l’aruspice rentrant dans une maison
et déportait celui qui l’acceptait, en passant par la loi de 395 de Théodose
abolissant toute pratique païenne, au code de Justinien du VIème siècle, la
répression ne fit que s’aggraver. Traquée, devenue occulte pour survivre,
cette antique philosophie creusa, malgré tout, un sillon de siècle en siècle.
Elle s’était constituée dès le premier siècle avec la Gnose et était
considérée, par les initiés chargés de la protéger, comme un trésor de
sagesse venant du fond des âges, regroupant autant les principes du
pythagorisme, de l’orphisme, des mystères de Sumer, etc. Resurgissant
au XIIIème siècle avec la Kabbale, elle s’épanouit à la Renaissance. La
redécouverte en Macédoine, vers 1450, du Corpus Hermeticum, écrit au IIème et
IIIème siècle après Jésus Christ, permit son épanouissement en Europe
occidentale. Henri Corneille-Agrippa répandit de façon magistrale la
philosophie occulte avec son fameux De occulta philosophia
qui, rédigé dès 1510, fut publié en 1533. Pour mieux s’exprimer à l’ombre du
siècle des Lumières, elle s’engouffra, à la suite du choix de la modernité,
dans la place vacante laissée entre l’ancienne théologie et la science
nouvelle. Martines de Pasqually, fondateur de l’ordre de la «
Franc-maçonnerie des chevaliers Maçons élus Cohens
de l’Univers » à la fin du XVIIIème siècle, le linguiste Fabre d’Olivet, le
mathématicien polonais Hoëné-Wronski, avaient
rouvert la voie après la rupture du XVIIème siècle, où la philosophie occulte
avait été en partie marginalisée, à la suite du développement de la pensée
absolutiste, du fanatisme religieux et des débuts du rationalisme. Dans la
première partie du XIXème siècle, parallèlement aux philosophes de la nature
de l’époque romantique (1790-1815), domineront les figures de Franz von
Baader, Louis-Claude de Saint-Martin. Puis, face à la mode du magnétisme
animal et spiritisme, éclipsant quelque peu l’antique Tradition, surgit celui
qui la revivifia de son talent : Eliphas Lévi.
|
ÉSOTÉRISMES
D’AILLEURS |
Pierre
RIFFARD |
Edition
Robert LAFONT |
1997 |
||
La deuxième partie étant une anthologie, l'auteur place un cadre spatio-temporelle créant un fil d'Ariane de la Grèce antique à nos jours. L'auteur imitant un travail universitaire, ce livre ne contient aucun prêche mais expose simplement l'historicité et les différentes idéologies des multiples écoles philosophiques. Il sera ainsi aisé pour le néophyte de trouver des mouvements l'inspirant plus que d'autres, l'auteur donnant de nombreuses références, cela pourra faciliter grandement la recherche. On pourra cependant y déceler quelques lacunes. Pour commencer l'ésotérisme ante-hellénistique n'est pas traité, il ne faudra pas donc pas compter sur cette étude pour avoir un panorama des conceptions égyptiennes, sémites ou indo-aryenne antérieur à cette date. La
partie sur l'ésotérisme contemporain, en particulier anglo-saxon reste aussi
très succincte comparé à l'étendu du phénomène mais il s'agit de la période
la plus représentée sur les blogs/sites et donc la plus connues de nos jours
ce qui n'affecte pas la qualité de l'ouvrage. |
Évocation, invocation, incantation – la
priÈre |
Divers
Auteurs |
Edition
LE JARDIN DES DRAGONS |
1991 |
La
prière, le propitiatoire, et les invocations magiques par : un Bouddhiste, un
druide, un Rosicrucien, un Franc-maçon, un Hindouiste.
La
prière réclame le combat jusqu’au dernier soupir. » |
9 F
film documentaire sur les sociÉtés secrÈtes |
Serge
moati |
Production TV 5 |
2006 |
12
heures de cassettes VHS, où sont filmés, expliqués et disséqués, le Ku Klux Kan,
l’Opus Dei, le Da Vinci Code, la Franc-maçonnerie, les Illuminati, et les
compagnons du Tour de France.
|
FORMULAIRES DE HAUTE MAGIE |
P.V.
PIOBB |
Edition
DANGLES |
1980 |
||
Sans
doute, n'est-il pas inutile de parler succinctement de la collaboration de
Piobb à la grande presse. De 1895 à 1899, il donne des articles au Monde
Illustré et à La Paix; il entre en 1900 aux Lectures Modernes,
où il reste comme rédacteur principal jusqu'en 1905; la même année, il publie
au Tour du Monde, entre autres choses, la relation détaillée de son
voyage en Islande, avec une abondante illustration; il devient chroniqueur
scientifique à Nos Loisirs (1906-1908), à la Revue des Revues
(1908-1914), à La Liberté (1909-1912);.
Les ouvrages de Berthelot sur l'alchimie et de Bouché-Leclerq sur l'astrologie grecque étaient plus faits pour déconsidérer ces sciences que pour inciter les chercheurs à les étudier. Tout au contraire, Piobb voulut profiler de son savoir dans les langues mortes et de sa très grande compréhension scientifique pour élucider les textes volontairement obscurs que les hermétistes nous ont légués. Il avait remarqué que les littérateurs, insuffisamment instruits en sciences, commettaient de lourdes erreurs, et que les hommes de sciences, mal informés de la valeur des mots, saisissaient souvent à contre-sens les conceptions exposées. L'idée directrice, qui est à la base des travaux entrepris par Pierre Piobb, est la suivante : il est impossible que les anciens, dont les civilisations se montraient extraordinairement brillantes, aient raisonné, en matière scientifique, d'une manière aussi illogique et aussi ridicule que le prétendaient les auteurs modernes. Donc il y a lieu de réviser tout ce que les modernes ont dit des anciens et de redresser toutes les erreurs commises dans l'interprétation des vieux auteurs. Pour arriver à ce résultat, il fallait être autant un «littéraire» qu'un «scientifique», dualité qui existait au plus haut point chez Piobb. Aussi a-t-il pu être très justement qualifié : «homme de lettres et homme de sciences». Mais cette manière de voir devait l'entraîner très loin et l'écarter de plus en plus des opinions courantes. Il arriva même souvent à être en contradiction avec les occultistes. Ces surprenantes dispositions pour les sciences et la philosophie qu'il montra dès sa jeunesse et que ses illustres professeurs surent cultiver et développer, Piobb les expliquait par l'hérédité : hérédité paternelle d'abord, hérédité plus lointaine ensuite. Dès 1903, Piobb avait pu résumer à lui seul, et pour son compte personnel tout ce que la Bibliothèque Nationale, la Bibliothèque de l'Arsenal et même le British Museum renfermaient en manuscrits et en imprimés de tout genre.
Vers le même temps, Piobb mit au point certaines lois retrouvées par lui dans de vieux manuscrits et concernant les facultés psychiques d'après les déterminations astrologiques. Ayant eu la chance de découvrir un sujet remarquable qui s'ignorait, le journaliste Henri Christian, il accomplit avec lui diverses expériences retentissantes. Celles-ci démontraient, d'une manière péremptoire, la possibilité de l'extériorisation des facultés sensorielles. Dans le monde occultiste, on les dénomma, d'ailleurs improprement «sorties en astral». Le monde savant en fut ému : les professeurs d'Arsonval et Georges Dumas s'y intéressèrent particulièrement. Toujours en 1907, Piobb fit la connaissance de Charles Barlet, dont il ne tarda pas à devenir l'ami. Barlet avait réuni autour de lui un petit groupe de chercheurs en astrologie, qui constitua le noyau d'où, quatre ans plus tard, sortit la Société des Sciences Anciennes. Piobb en fut le fondateur et le président. L'un des buts qu'il poursuivait en créant cette Société était d'élargir le plus possible le domaine des recherches en les étendant à toutes les branches : il avait donc besoin de nombreux collaborateurs spécialisés. L'autre but, et c'est pourquoi il en assuma la présidence, était de faire admettre la légitimité de semblables travaux. Sa position dans le monde savant et ses relations dans le monde politique ne permettaient qu'à lui seul de faire reconnaître officiellement le nouveau groupement. Car, aux environs de 1911, on ne pouvait guère parler d'astrologie sans être aussitôt traité de visionnaire. L'activité de la Société se manifesta par des cours professés sur les divers sujets étudiés par ses membres. C'est au Palais du Trocadéro, aujourd'hui démoli, que, pendant trois ans, Piobb exposa à ses nombreux auditeurs les «Conceptions astrologiques du Moyen-Age». Dans la même salle, d'autres cours étaient faits, notamment par Albert Jounet, Paul Vuilliaud, Oswald Wirth, André Godin, Edmond Du Roure de Paulin, respectivement sur le Zohar, la Kabbale hébraïque, le symbolisme chaldéen, l'ésotérisme égyptien, l'hermétisme en héraldique et la médecine spagirique. Et nous passons sous silence les multiples conférences qui remplissaient les séances ordinaires de la Société : leur nomenclature n'en finirait pas. Toutes ces leçons, toutes ces communications révélèrent au monde savant tout un domaine absolument ignoré et inexploré. La reconnaissance officielle de la Société des Sciences Anciennes avait désigné Piobb, en 1910 et en 1913, pour les fonctions de vice-président du Congrès International de Psychologie Expérimentale. Malheureusement, la guerre de 1914 vint arrêter ce bel élan. Celui-ci ne put être repris par la suite à cause du bouleversement que les circonstances avaient apporté dans la situation de ceux qui restaient, car les rangs de ces hardis novateurs s'étaient considérablement éclaircis, tant du fait de la guerre qu'en raison de l'âge et de la maladie.
En 1924, le regretté Charles Blech, qui lui portait beaucoup d'amitié, bien qu'il le sût assez éloigné des idées théosophiques, offrit à Piobb la salle de sa Société, avenue Rapp, pour faire part au public de ses recherches sur le texte des prophéties de Nostradamus. En 1927, une série de conférences données au même endroit attira une foule énorme. |
FranceS A. YATES - l’art de la mÉmoire |
Frances a. yates |
Edition
GALLIMARD |
1975 |
||
Ce
travail considérable éclaire de lumières neuves et souvent décisives aussi
bien Dante que le Globe Théâtre de Shakespeare, Giotto aussi bien que
Leibniz, Giordano Bruno – à qui Frances Yates a consacré un précédent ouvrage
– aussi bien que Fludd ou Quintilien. La
légende raconte que « l'art de la mémoire » fut inventé en Grèce par le poète
Simonide de Céos, lors d'un banquet donné au par un noble de Thessalie. Le
toit de la maison s'étant effondré en sur les convives en l'absence de
Simonide, celui-ci seul fut capable de rendre leur nom aux cadavres
défigurés, grâce à son souvenir des lieux où les invités étaient assis. « Il
comprit qu'une disposition ordonnée est essentielle à une bonne mémoire. » Ainsi
commence la vaste fresque que Frances A. Yates dresse, avec sa rigueur
d'historienne, de la Grèce antique jusqu'à Leibniz. Son projet est aussi
humble qu'important : mettre en lumière les caractères généraux et
l'évolution d'une réalité considérée comme marginale et qui, pourtant, touche
à l'histoire essentielle de la culture et de l'imagination. Elle mène
scrupuleusement son entreprise et ne fait qu'entrouvrir les portes de
l'interprétation. Cette
étrange rhétorique architecturale et dramatique s'accorde aux préoccupations
culturelles des époques auxquelles elle se rattache, et se transforme peu à
peu en une philosophie et une morale de l'harmonie. Pour Platon déjà, la
vraie connaissance consiste à se rappeler les idées que les âmes ont vues. Il
sera à ce titre le père de l'art « renaissant » de la mémoire qui n'a plus le
souci de la persuasion, mais celui de la vérité. Le Moyen Age, au contraire,
suit la tradition aristotélicienne de l'image, qui se charge d'un sens moral
pour frapper religieusement l'esprit. Lorsque saint Thomas pratique l'art de
la mémoire, c'est pour aider les fidèles à gagner le Paradis et les préserver
de l'Enfer. L'image est sacrée, elle indique une direction à suivre et
définit le Bien et le Mal. Pour cette faible créature pécheresse qu'est
l'homme, la mémoire est le moyen d'atteindre à l'intelligibilia
par le biais de la sensibilia. De plus, la
scolastique aboutit à une « promotion» de la mémoire qui doit fixer les
nouvelles connaissances de l'homme, car un nouveau savoir est nécessaire pour
parvenir à la connaissance du Bien. Les
prédicateurs dominicains accroissent ainsi l'aspect moral de la mémoire dont
les images mettent en relief les récompenses et les châtiments de l'au-delà.
Les figures symboliques de Giotto doivent sans doute quelque chose à cet art
primordial. Leur caractère dramatique, la situation des personnages dans un
lieu et une profondeur en font des « symboles corporels animés d'intentions
spirituelles ». De même, L'Enfer de Dante peut apparaître comme un système de
représentations destiné à « mémoriser l'Enfer et ses châtiments à l'aide d'images
frappantes distribuées sur une série ordonnée de lieux ». En concrétisant
l'abstrait, l'image accroît son importance aux dépens de la mémoire. Ce
sentiment artistique et religieux annonce les premières grandes créations de
la Renaissance, qui confie à l'art le souci des images, au livre celui de la
connaissance, pour s'intéresser désormais aux arcanes de la mémoire. «
Technique laïque, dépouillée de ses connotations médiévales », l'art de la
mémoire devient mystique jusqu'à l'hérésie, puisque Giordano Bruno périt sur
le bûcher. Intégré au mouvement néo-platonicien, il se transforme en un art
occulte et hermétique, et continue, par cette métamorphose, d'occuper « une
place centrale dans une des plus profondes traditions européennes ».
S'intéressant parallèlement aux structures de l'art et aux possibilités
cachées de la connaissance, la renaissance est une promotion de l'homme
fasciné par l'architecture, c'est-à-dire par l'ordre qui permet de rejoindre
Dieu. Ainsi Guilio Camillo construit-il un amphithéâtre
où le spectateur sera capable de « discourir sur n'importe quel sujet avec
autant d'aisance que Cicéron ». Il appelle cet édifice une « âme construite
», car on peut y voir physiquement ce que l'esprit conçoit, mais que l'oeil
ne perçoit point. « Le théâtre est donc une vision du monde depuis les
sources supra célestes de la sagesse. » Les images y prennent place dans des
lieux éternels; elles sont dotées de pouvoirs magiques; ce sont des talismans
qui mettent en mouvement l'imagination. L'art de la mémoire n'est plus le
recours de la faiblesse humaine, mais l'attribut du divin, reflet du
macrocosme dans le microcosme de son esprit. Cet
art, Giordano Bruno le porte à son apothéose. Associant aux architectures et
aux images de Camillo « la géométrie mystique et cosmologique de Raymond
Lulle », savant du Moyen Age, il « attelle le monde intérieur de
l'imagination aux étoiles » et reproduit « le monde céleste à l'intérieur de
l'homme ». La mémoire magique sort de leur chaos les images archétypales de la
conscience et offre, en les organisant, une faculté divine à l'homme.
Celui-ci rejoint Dieu en recréant le monde. Telle est la grande métamorphose
de l'art de la mémoire, «devenu l'outil qui sert à former la Psyché d'un
mystique ou d'un Mage inspiré par Hermès ». Il fait partie d'un culte
initiatique et constitue la tentative prométhéenne de mémoriser l'univers
tout entier grâce à la série des correspondances et des associations,
unifiées par le système céleste. Mais le problème essentiel reste pour Bruno
« l'organisation de la psyché au moyen de l'imagination ». Il englobe ainsi
l'esprit même de la renaissance. Parallèlement
à cette tendance occultiste, la mnémotechnique rationnelle insiste sur le
principe de l'ordre et confond peu à peu le problème de la mémoire avec celui
de la méthode qui sera au coeur du siècle suivant. Ramus représente bien
cette tendance. Huguenot en réaction contre la scolastique et contre les
idoles, il se rapproche de « l'algèbre » lulliste et représente la tendance
opposée de la Renaissance finissante. Le conflit se poursuit en Angleterre,
où, face à la réaction puritaine de l'époque élisabéthaine, certaines
persévérances obscurantistes et catholicistes
annoncent les sectes franc-maçonnes. Mais de toute cette période, c'est
surtout l'image fascinante de Giordano Bruno qu'il faudra retenir, car l'élan
fondamental de la Renaissance s'y révèle: une création subjective et
cosmique, la grande promotion de l'imagination et la volonté d'interpréter et
de transformer à la fois le monde. Une telle magie étend ses ramifications
jusqu'à Shakespeare dont F. A. Yates nous propose une nouvelle compréhension
en étudiant le plan du « Globe Theater » qui accueillit ses pièces.
L'architecture de ce théâtre suit « la structure harmonique de l'univers ».
Selon que tel personnage se trouvait à tel endroit, il représentait tel
aspect de la condition humaine. De la scène carrée du monde élémentaire à la
scène circulaire céleste, les actions prennent une plus haute signification
spirituelle. Une porte ici est ouverte pour des recherches futures. Il y a
dans l'art de la mémoire une relecture possible de toute la Renaissance et de
son évolution. L'ouvrage
de F. A. Yates se termine sur une série de perspectives. Au XVII' siècle,
l'art de la mémoire est connu et discuté par des penseurs comme Bacon,
Descartes et Leibniz. De méthode destinée à mémoriser une connaissance
encyclopédique, il deviendra la méthode d’étude de cette encyclopédie. D'une
certaine manière, la tentative de G. Bruno pour parvenir à une « connaissance
universelle en combinant des images significatives de la réalité » peut
ressembler à un calcul infinitésimal sauvage. Le souci de la connaissance est
au coeur de la mémoire. Il fait toute la matière de ce livre dont on peut
espérer qu'il trouvera des échos et des prolongements. Le premier est
peut-être cette joie immédiate de sentir tout au fond de l'histoire le grand
courant des préoccupations humaines essentielles. Pour goûter pleinement
cette étude, il faut oser y déchiffrer le mouvement même de toute imagination
et de toute création |
FRANCES YATES - LA
PHILOSOPHIE OCCULTE A L’ÉPOQUE ÉLIZABḖTHAINE |
FRANCES A. YATES |
ÉDITION
DERVY |
1979 |
La
philosophie Occulte à l’époque élisabéthaine explore la philosophie magique,
alchimique, hermétique et secrète qui est une des principales sources
d’inspiration de certaines grandes œuvres de l’Art et de la littérature de la
Renaissance qui constituent une part fondamentale de notre héritage culturel.
Dans ce livre, en mêlant de façon unique, une extraordinaire érudition et
perspicacité provocatrice, Frances Yates démontre, alors que nous pensons à
la Renaissance comme à un siècle de la raison triomphante, l’importance
primordiale de la pensée occulte et mystique pour l’homme de ce temps. Ce
courant se reflète à la fois à travers l’analyse des œuvres et de la pensée
de personnages particulièrement marquants tels que
Spencer, Shakespeare, Dürer, Rembrandt, Pic de la Mirandole, Marlowe,
Chapman, et l’énigmatique John Dee, mage et magicien d’Astrée, la
reine vierge Elizabeth 1e d’Angleterre. La Kabbale, la philosophie
hermétique, l’alchimie et toutes les sciences des mutations, enseignées dans
les « écoles de la nuit »
de cette période empreinte de magie, en Europe et dans l’Angleterre
élisabéthaine, sont ici décrites. Ce livre talisman apporte une aide
essentielle à la compréhension de la culture de la Renaissance, de la Réforme
et de celle d’aujourd’hui. F. Yates nous entraine dans la Kabbale chrétienne médiévale avec Raymond Lulle et son Ars Magna, la reconquista
espagnole de l’Espagne par Ferdinand et Isabelle, reconquête qui se termine
en 1492 par la prise de Grenade, mais également l’expulsion des juifs d’Espagne
la même année et celles des arabes en 1505, ce qui donna deux courants
religieux et philosophiques qui furent obligés de errer
avant de se fondre dans divers pays. C’est en 1486 que Pic de la Mirandole se rendit à Rome pour
faire approuver ses 900 thèses par le Pape et ainsi poser les bases de la kabbale chrétienne. Faisait parti de son cercle, Marsile
Ficin qui traduit et divulgua les traités hermétiques appelés
« Corpus Hermeticum » Johannes Reuchlin (1455-1522) fut l’un des plus grands érudits
de la Renaissance allemande, il se lia d’amitié avec Pic de la Mirandole et
s’inspira de son œuvre sur la kabbale chrétienne, pour insérer dans ses
livres les noms hébraïques des anges et des archanges et la manière de les
invoquer, mais la vague d’antisémitisme de l’époque lui valu
des attaques, nous sommes en pleine Réforme et Luther est un réformateur
violent. Ses œuvres maitresses sont «le Verbo
mirifico » et «De arte cabalistica » Francesco Giorgi ou Zorzi de Venise (1466-1540) était un
dominicain, il publia « de harmonia mundi »
et « In Scripturam
Sacram Problemata »,
il fait parti des philosophes qui à la suite de Pic
de la Mirandole sut donner à la kabbale chrétienne une coloration plus
mystique et plus intense, il influença beaucoup de philosophes et occultistes
dont John Dee. Henry Cornelius Agrippa (1486-1534). Son ouvrage majeur « De occulta philosophia »
est considéré comme le manuel indispensable de la magie et de la kabbale de
la Renaissance, alliant la magie blanche de M. Ficin à la magie kabbalistique
de Pic de la Mirandole. Il joua un grand rôle dans la diffusion du
néo-platonisme de la Renaissance avec son esprit magique. Durant un séjour en
Angleterre en 1510, on suppose qu’il rencontra Erasme
qui écrivait son ouvrage capital « L’éloge
de la folie » chez son ami Thomas Moore à Londres (1508-1513) Dürer (1471-1528). Homme très religieux, la puissance de Dürer
se retrouve dans ses dessins sur l’Apocalypse. Il développa la théorie de la
proportion entre l’Homme et l’Univers, théorie exprimé
par la proportion en architecture, telle établie par Vitruve et dans tous les
arts. Son dessin « mélancolie » fit couler beaucoup d’encre er certains firent la comparaison entre sa mélancolie
inspirée et la sorcière mélancolique de Cranach, ce qui introduit le
problème de savoir s’il y a un lien entre la peur des sorcières de la fin du
XVIe siècle et l’exploitation de la mélancolie inspirée dans la philosophie
occulte de la Renaissance. Après
un très long chapitre sur la chasse aux sorcières du XVe et XVIe siècle, nous
sommes au XVIIe siècle avec John Dee (1527-1608).
On peut le classer parmi les kabbalistes chrétiens de la Renaissance, il fut
occultiste, alchimiste, hermétiste, voyagea en Europe sur les traces de
Giorgi, d’Agrippa, de Reuchlin et de Pic de la Mirandole. Sa monade
hiéroglyphique indique une grande érudition et un sens inné pour des
recherches alchimiques, magiques et occultes. Il influença le mouvement
Rose+Croix. Edmund Spencer, poète élisabéthain, néo-platonicien, il
écrivit une œuvre immense « La Reine des
Fées » dans lequel il y mit tout ce que les idées des
philosophes chrétiens de la Renaissance véhiculaient, que ce soit dans la
magie du merveilleux, l’alchimie, l’hermétisme, l’éthique et le religieux. L’auteur
nous parle de Giordano Bruno (elle
lui a consacré un livre), des juifs en Angleterre durant cette période, de Christopher Marlowe (1564-1593), maître à
penser de William Shakespeare,
auteur de pièce de théâtre, ce qui épaissi encore le mystère des pièces de
Shakespeare et de sa célèbre pièce « le
marchand de Venise » en 1600, avec son commentaire sur
l’harmonie universelle, pièce truffée de kabbale et de vertus chrétienne. George Chapman, grand poète de cette époque, écrivit
« The Shadow of Night »
œuvre totalement hermétique dont, encore aujourd’hui on s’interroge sur le
sens des ténèbres et de la mélancolie qui irrigue l’œuvre. Cette
période 1600-0680 fut marquée par le merveilleux des fées, des sorcières, des
démons du mystère mais aussi par une grand mélancolie.
Le livre se termine par une étude sur la philosophie occulte, le mouvement
Rose+Croix et le puritanisme avec John Milton. |
FRANCES YATES - GIORDANO
BRUNO ET LA TRADITION HERMÉTIQUE |
FRANCES
A. YATES |
ÉDITION
DERVY |
1988 |
||
Dans
cet ouvrage, le dominicain Giordano Bruno,
condamné au bûcher en 1600, apparaît comme un philosophe et un mage
hermétisant, porteur d’un message religieux original. Le soutien qu’il
apporta à l’héliocentrisme copernicien est associé à la magie solaire de
Ficin, Giordano Bruno, précurseur de Galilée, fut l’un des premiers à
défendre l’idée d’un univers infini et la pluralité des mondes habités. Il
pressenti même la loi de la gravitation universelle. Né à Nola, Filippo Bruno prit le
nom de Giordano en 1565 quand il entra au couvent dominicain de Naples, après
quelques études de littérature classique et de philosophe à l'université.
Reçu docteur en théologie en 1572, il quitta définitivement son ordre en
1576, à la suite de deux procès. En 1579, on le trouve à Genève, où
il se convertit au calvinisme. La même année, il vint enseigner à Toulouse,
puis monta à Paris en 1582, où il fut chargé de cours au collège de Cambrai.
Henri III créa alors pour lui à la Sorbonne une chaire
« extraordinaire » qui le dispensait d'assister aux offices
religieux. En 1584, il accompagna en Angleterre l'ambassadeur du roi de
France ; il y rencontra la reine Élisabeth ainsi que les docteurs
d'Oxford. De retour à Paris en 1586, il engagea contre les péripatéticiens
une violente polémique, dont il consigna plus tard les principaux arguments
dans son célèbre Acrotismus camoeracensis. En 1587, il quitta la France pour six
années d'errance dans les pays germaniques. En 1591, Zuane
Mocenigo le fit venir à Venise pour y enseigner l'art de la mémoire et la
géométrie. Ce riche patricien allait pourtant le livrer à l'Inquisition le 23 mai 1592. Bruno passa les
dernières années de sa vie dans les cachots de l'Inquisition romaine qui
avait obtenu son extradition. Soumis à d'interminables interrogatoires et à
la torture, il fut condamné à mort et brûlé en 1600 Avec
un avant-propos de Antoine Faivre, l’auteur nous parle de : Hermès Trismégiste, et le Corpus Hermeticum Le Pimandre et l’Asclépius
de M. Ficin, les diverses magies Pic de la Mirandole et la magie kabbalistique Le Pseudo Denys et la théologie du mage chrétien Corneilla
Agrippa et la magie de la Renaissance La tradition Humaniste et les objections théologiques L’Hermétisme religieux au XVIe siècle Les divers voyages de G. Bruno, en Angleterre, en France, en
Italie et en Allemagne - Tommaso Campanella, Robert Fludd et la kabbala |
FRANCES A. YATES -
FRAGMENTS AUTOBIOGRAPHIQUES |
Frances A. Yates |
Ed. Allia |
2009 |
Dans
ces Fragments autobiographiques rédigés à la fin de sa vie, elle raconte son itinéraire
intellectuel sur un ton très simple, vivant et personnel : elle y évoque son
enfance, dans l’Angleterre du début du XXe siècle, au sein d’une famille
éprise de culture qui la laisse faire elle-même sa propre éducation en dehors
de l’école ; elle y revient sur ses premières recherches, entreprises en
marge de l’Université ; elle y retrace sa rencontre avec les membres de
l’Institut Warburg, qui donnent à cette autodidacte les moyens d’envisager la
période fondatrice de notre modernité, la Renaissance et le premier XVIIe
siècle, dans une optique tout à fait nouvelle. Frances Yates entrelace ces
souvenirs d’un panorama de l’ensemble de ses écrits, consacrés à Shakespeare,
à Giordano Bruno, à l’art de la mémoire, au mouvement rose-croix, à la circulation
des idées dans l’Europe des Guerres de Religion et à l’imbrication étroite de
la science et de la magie à l’aube des temps modernes. Elle donne dans ces
pages une remarquable synthèse de ses travaux, dont elle fait apparaître la
profonde cohérence en même temps qu’elle en révèle la dimension personnelle,
en montrant le lien secret de ses recherches historiques avec les
déchirements et les espoirs du siècle qu’elle a traversé. « Je ne suis pas une occultiste, ni une
alchimiste, ni une quelconque sorcière. Je ne suis qu’une humble historienne,
dont l’activité favorite est la lecture.» Pour son «humble» travail,
elle se verra conférer toutes les distinctions honorifiques, recevra le prix
Galilée, sera Officer of the Order of the British Empire
et, en 1977, élevée au rang de Dame
Commander. Quant à son activité de lectrice, elle l’exerce dès son
plus jeune âge - elle publie à 13 ans son premier article dans le Glasgow Herald - et, de façon
frénétique, quand elle devient membre de l’Institut Warburg. La Bibliothèque
fondée en 1905 à Hambourg par Aby Warburg, forcée de «déménager» en
Angleterre à l’avènement du nazisme, était alors sise dans les Imperial
Institute Buildings, South Kensington : elle contenait, en plus de 200
000 photographies, près de 90 000 volumes et était à disposition
des savants anglais et étrangers. Elle était organisée de façon originale :
fuyant le traditionnel classement en «sujets», elle disposait les livres par
«associations» ou «sympathie
magique», de telle sorte que, sur une question qui l’intéressait, le
chercheur pût aller de domaine en domaine et découvrir des connexions
insoupçonnées entre la philosophie, l’histoire de l’art, la science, la
musique, la religion, la sociologie, la littérature. De l’institution,
dirigée entre autres par Fritz Saxl et Ernst
Gombrich, Dame Frances Amelia Yates a été l’une des âmes. Un Dante sans
Virgile, capable de se diriger lestement dans «cet étrange dédale de salles gothiques, si hautes que le plafond
semblait presque se perdre dans les nuages». Ou une équilibriste, dont
un disciple se souvient qu’elle se hissait «au sommet de l’échelle, en se balançant comme un marin dans la
tempête», tendait «tout son
corps vers la droite pour attraper un gros volume, puis vers la gauche pour
en attraper un autre», en risquant à chaque instant la chute. Climat. De Frances A. Yates
sont aujourd’hui publiés deux ouvrages : Science et tradition hermétique et Fragments autobiographiques. Le premier contient deux courts
textes sur Newton et Copernic, ainsi que l’essai «La tradition hermétique
dans la science de la Renaissance», sorte de «condensé» de ce qu’on a appelé
le «Yates paradigm»
: à savoir l’idée germinale selon laquelle les origines du changement
de climat intellectuel en Europe occidentale, d’où naîtra la «science moderne», doivent être
recherchées dans des traditions magiques et hermétiques, repérables aussi
bien chez Léonard de Vinci, Giordano Bruno, John Dee, Francis Bacon que dans
le néoplatonisme de Marsile Ficin ou l’humanisme de Pic de la Mirandole. Les Fragments autobiographiques sont,
eux, la première partie d’un livre que Yates s’était promis d’écrire, une
sorte d’«ego-histoire» avant l’heure qui eût retracé son itinéraire
intellectuel, évoqué l’éveil de son intérêt pour la Renaissance, décrit la
genèse de l’Institut Warburg, qu’elle fréquente dès 1937 et intègre à la fin
de la guerre, puis la carrière de l’historienne, à laquelle ses ouvrages vont
donner une réputation mondiale - en particulier ce «classique» qu’est Giordano Bruno et la tradition hermétique
(Dervy 1988), qui a modifié totalement l’image du philosophe italien et
changé la place qu’il occupait dans l’histoire de la pensée : de savant,
galiléen et copernicien, précurseur de Kepler, de Newton et de la science
moderne, à visionnaire, mage de la Renaissance, porteur d’un message
religieux ou théosophique «égyptien», hérité de Hermès Trismégiste (auteur -
mais a-t-il seulement existé ? - du Corpus
Hermeticum). «Je suis née le mardi 28 novembre 1899, dans une maison
baptisée Fairfax, sise dans Victoria Road North, à Southsea (Hampshire).» Tels quels - composés, autrement dit, des
«Années d’enfance», courant jusqu’en 1914, de commentaires sur les «premiers
travaux» et de notes sur l’Institut Warburg -, les Fragments demeurent un précieux document. Ils sont même
émouvants en ce qu’ils décrivent comment une volonté («Mon frère écrivait des poèmes, une de mes sœurs écrit des romans,
l’autre fait de la peinture ; moi aussi il faut que je fasse quelque chose,
je le veux. Je ne suis pas
très douée pour le dessin et pas du tout pour la musique ; il ne me reste que
l’écriture. J’écrirai donc. Mais, pour écrire, il faut avoir lu : je lis
comme une furie») crée une vocation, et comment la vocation se fait
passion. «Nous formions une famille passionnante : jeune, en plein essor,
ancrée quelque part dans le monde, remplie d’espoirs et de projets» - une famille de la classe moyenne cultivée,
dans laquelle Frances vit une enfance et une adolescence des plus douces.
Ingénieur, son père est souvent muté, de chantier naval en chantier naval, et
Frances décrit avec précision toutes les nouvelles demeures, et les paysages,
qu’elle habite, de Portsmouth à Chatham et Glasgow, de Worthing à la Maison
Neuve de Claygate, où les Yates vont s’établir
définitivement. Plus que par l’école, que sa vie nomade l’empêche de
fréquenter régulièrement, Frances s’éduque «naturellement», par ses lectures,
et les discussions avec ses parents, ses sœurs Nannie
et Ruby, son frère Jimmy. La guerre brise, en octobre 1915, le bel
univers de la famille Yates : «Quand
Jimmy était là, le monde était illuminé ; quand il a disparu, une lumière
s’est éteinte à jamais.» Frances A. Yates -
d’aucuns le lui reprocheront - n’aura pas une formation académique prestigieuse.
Elle passe une licence à l’université de Londres, en candidate libre, «à l’aide d’un cours par correspondance»,
et une maîtrise en 1926 sur «Le théâtre politique en France au XVIe siècle».
Elle commence tôt à publier des articles dans des revues et, peu à peu,
focalise son attention sur John Florio, «professeur d’italien des élisabéthains», connu de
Shakespeare, qui l’avait «peut-être
satirisé sous les traits d’Holopherne dans Peines d’amour perdues». C’est là que naît la passion.
Florio avait travaillé pour l’Ambassade de France, et, là, avait rencontré… Giordano Bruno. En 1934, Yates publie John Florio - the Life on an Italian in
Shakespeare’s England. Le livre est remarqué, notamment par Fritz Saxl.
Mais déjà Yates tisse sa toile, ou, si l’on veut, procède par
«ramifications», ou par cette «sympathie
magique» qui lie en secret les livres de la Bibliothèque Warburg : de
Florio, elle passe à Bruno, entreprend de traduire le Banquet des cendres, renverse l’idée selon laquelle, «du seul fait de sa vision copernicienne»,
Bruno serait «un moderne en rupture
avec le Moyen Age», parfait sa connaissance des idées et des arts
de la Renaissance, s’initie à «l’approche
warburgienne de la mythologie», travaille
sur l’hermétisme, la magie, la Cabale, les «arts de la mémoire» - bref,
devient «Dame Frances». La fin de sa vie -
elle meurt le 29 septembre 1981 -, elle la passe, en compagnie de
sa sœur Ruby, dans sa maison de Claygate. Avec son
père, elle y avait planté le cèdre de l’Atlas et le marronnier rouge. «Mon existence entière ou presque s’est
passée à essayer de comprendre une période qui m’a toujours paru, non un
passé mort, mais un moment essentiel pour la vie spirituelle et l’imaginaire
de notre temps.» Elle croyait en la puissance infinie de l’esprit.
Quand elle descendait de son échelle incertaine avec une «pleine brassée de pesants folios»,
elle les posait devant le chercheur venu quérir son aide, et, lui prêtant
spontanément la même capacité de travail que la sienne, l’enjoignait de les «compulser sur le champ». |
FRANCES A. YATES -
SCIENCE ET TRADITION HERMḖTIQUE |
Frances A. Yates |
Edition Allia |
2014 |
||
En effet, c'est
peut-être de la connaissance occulte du cosmos, détenue par le mage de la
Renaissance, que dérive l'ambition qui caractérise la science classique :
connaître les secrets de la nature pour la maîtriser, doter l'homme de moyens
pour agir sur elle et pour la transformer. Et l’intérêt alors nouveau porté
aux mathématiques, envisagées comme la clé du réel, n’est pas sans rapport
avec la Kabbale et les pouvoirs qu'elle attribuait aux nombres... L’essai qui ouvre le
volume propose une synthèse lumineuse sur ces questions aussi complexes que
passionnantes ; il offre une sorte de condensé des idées que Frances Yates a
développées dans son grand ouvrage sur Giordano Bruno et la tradition
hermétique. Il est suivi de deux articles plus brefs, mais non moins
stimulants, montrant que même deux grandes découvertes qui semblent
emblématiques de la rationalité moderne, l'héliocentrisme de Copernic et la
physique de Newton, ont probablement été marquées par la pensée hermétique. |
FRANCES A. YATES - la lumiḔre des rose-croix
– l’illuminisme rosicrucien |
Frances
A. yates |
Edition
CULTURE ART LOISIRS |
1978 |
Cet
ouvrage est une étude historique sur la pensée, la culture et la religion au
XVIIème siècle et particulièrement sur le mouvement rosicrucien et son
influence sur la franc-maçonnerie, l’utopie et autre société de pensée. Ce
livre traite de : |
Fulcanelli & le mystÈre de la
croix d’hendaye |
Axel
brüker |
Edition
SEGUIER |
2005 |
||
|
9 G
gÉrard de nerval & la pensÉe hermÉtique |
Jean-Pierre bayard |
Edition
ARQA |
2006 |
Cet
ouvrage pourrait s’appeler « Introduction au voyage en Orient » tant il recèle
des parfums et l’ésotérisme de l’Orient.
Jean-Pierre
Bayard dans une introduction lumineuse nous dévoile la nature des éléments
épars : biographiques, historiques, symboliques et initiatiques, pour mieux
nous faire appréhender la prose onirique et enflammée de l’écrivain fou
d’Hermétisme. Avec
Jean-Pierre Bayard soyons certain que : « Gérard de Nerval nous a légué la
chaîne indiscontinue de la pensée traditionnelle
dans la langue la plus limpide en nous faisant parcourir le chemin du soleil
des pôles. » |
golden dawn –
la magie henokeenne de l’ordre hermÉtique de la golden dawn |
J.
Pascal ruggiu |
Edition
TELETES |
1994 |
Jean-Pascal
Ruggiu, présente pour la première fois en langue
française les bases de la Magie Hénokéenne, qui
constitue le cœur du système magique de l’Ordre Intérieur de la Golden Dawn.
La Magie Hénokéenne fut créée au XVIème siècle par
le Dr John Dee, astrologue de la reine Élizabeth I, et par son médium Edward
Kelly. Elle fut préservée au sein des cénacles rosicruciens anglais par
Elias Ashmole au XVIIème siècle, qui la transmirent à Wynn Wescott et à
McGregor Mathers. Sous l’impulsion de ces derniers, la Magie Hénokéenne connut un développement considérable et fut
structurée selon le système Qabalistique.
|
golden – dawn – les
ancÊtres rosicruciens de l’ordre hermÉtique de la g.d. – tome iv |
Nicolas
tereshenko |
Edition
TELETES |
1992 |
La
première partie de cet ouvrage est consacrée à l’histoire « officielle » de
la Golden DAWN basée sur la découverte d’un manuscrit rosicrucien, telle
qu’elle fut présentée en 1893 par le Dr WESCOT. Ce manuscrit chiffré, sur
lequel repose l’enseignement incomparable de l’Ordre Hermétique de l’Aube
Dorée, pourrait être un de ceux évoqués dans la Fama.
|
golden dawn – les
enseignements qabalistiques de l’ordre hermÉtique de la golden dawn |
Denis labourÉ |
Edition
Télète |
1991 |
||
Après
avoir détaillé les enseignements kabbalistiques de la Golden Dawn, base
théorique indispensable à toute progression, Denis Labouré donne les éléments
nécessaires à toute expérimentation sans danger de l’occultisme : qu’est-ce
que la Kabale pratique ? Comment tracer un Arbre de vie ? Que représentent
les Sephiroth ? Par quels exercices éveiller ces centres d’énergie en nous ? L’Ordre hermétique de la Golden
Dawn – créé en 1888 – et les rituels qui s’y pratiquaient, sont d’une
importance inestimable pour le développement ultérieur des rituels
initiatiques occidentaux. Ces rituels mettaient les candidats en présence
d’une forme hétérogène de l’ésotérisme occidental, nommée par les
spécialistes « occultisme ». La caractéristique première de l’occultisme est
sa nature composite, inhérente à cette conviction qu’une grande variété de
phénomènes sont liés et qu’ils sont, dans une certaine mesure, explicatifs
les uns des autres. Ainsi, dans les rites de la Golden Dawn, se trouvent non
seulement des références à l’alchimie, à l’astrologie, mais également au
Tarot, à la Kabbale, à la géomancie et, parmi d’autres choses encore, à la
Rose+Croix. Le fait de relier des phénomènes entre eux n’est certes pas
réservé à l’occultisme. C’est un trait intrinsèque à une certaine forme de la
pensée ésotérique exprimée par Antoine Faivre sous l’intitulé «
correspondances » et qui recouvre dans une moindre mesure sous la notion de «
Concordances ». Ce qui est nouveau dans l’occultisme, et qui s’exprime sans
doute le plus nettement dans les rituels de la Golden Dawn est l’aspect
systématique de cette démarche. Il ne s’agit pas seulement d’inclure ou de
croiser des savoirs, mais d’une approche syncrétique assumée de l’ésotérisme
dans son ensemble. Les candidats de la Golden Dawn devaient donc se montrer
compétents dans un large éventail de pratiques ésotériques avant d’être admis
au niveau suivant. Les cours montrent que les candidats devaient apprendre le
symbolisme et les techniques de l’alchimie, de l’astrologie, de la kabbale,
et du Tarot, etc. Gerald Yorke (1901-1983) a résumé
l’importance de la Golden Dawn : « L’Ordre hermétique de la Golden Dawn
(GD), avec son Ordre intérieur de la Rose Rouge et de la Croix d’Or (RR et
AC) a constitué le couronnement de la renaissance occulte du dix-neuvième
siècle. La Golden Dawn a synthétisé en un tout cohérent
un vaste corpus de matériaux disparates et éparpillés pour les unir en un
système pratique et efficace. Il serait difficile d’en dire autant de tout
autre groupe occulte de l’époque ou existant depuis lors ». En dépit de
cette assimilation syncrétique d’un vaste panel de savoirs, les initiations
offertes par la Golden Dawn n’étaient en rien confuses ou chaotiques. Au
contraire, tous les degrés et enseignements transmis faisaient partie d’un
tout cohérent ; l’ordre était régi par une simple et précise structure :
l’Arbre de Vie kabbalistique, avec ses dix sphères ou Sephiroth et ses
vingt-deux sentiers. Chaque degré était lié à une Sephira
et le candidat voyageait symboliquement de Malkuth à Tiphereth, cette
dernière étant attribuée au grade d’Adeptus Minor. À chaque initiation, le
Temple était reconfiguré afin d’illustrer la Sephira
particulière à laquelle le diplôme correspondait. D’une certaine façon, le temple
lui-même n’était rien d’autre qu’une représentation symbolique de l’Arbre de
Vie. C’est cette association qui rendait le système initiatique de la Golden
Dawn unique, dans le sens où il a été le premier de son genre et a inauguré
une nouvelle tendance dans l’ésotérisme occidental. L’utilisation de l’arbre de vie
comme axe central du système initiatique de la Golden Dawn doit être
appréhendée à la lumière du contexte historique des dernières décennies du
XIXe siècle en Grande-Bretagne. La forme particulière de Kabbale qui prospère
dans les cercles ésotériques à cette période s’éloigne considérablement de la
Kabbale juive ou même de la cabale chrétienne. Même si la Kabbale littéraire
occupe encore une place de premier plan au sein de l’occultisme, l’accent
n’est plus porté sur l’interprétation de l’Écriture Sainte, les adeptes se
préoccupent plutôt de traduire des termes importants en chiffres pour
atteindre à une meilleure compréhension de leur signification en les
rapportant à des mots de la valeur numérique similaire. Plus important encore
fut l’utilisation de l’Arbre de Vie comme modèle de l’univers pouvant être
appliqué à toute forme de phénomène. En un sens, le schéma linéaire de
l’arbre de vie est devenu une méthode grâce à laquelle il a été possible de
mettre en ordre des phénomènes apparemment chaotiques, sans qu’il soit
nécessaire de passer par les subtilités doctrinales de la Kabbale. La
connaissance de la Kabbale, que les principaux représentants de la
l’occultisme maîtrisaient, se limitait dans une large mesure, à des sources
secondaires. En 1896 parut une traduction
anglaise des oeuvres d’Eliphas Levi. Les travaux de cet auteur ont non
seulement joué un rôle dans le ‘revival occulte’ français de la seconde
moitié du dix-huitième, mais influencèrent également la scène occulte en
Grande-Bretagne. La traduction des principaux ouvrages Lévi en anglais a en
effet permis la diffusion de ses théories sur divers sujets ésotériques, sa
thèse principale étant la connexion entre le Tarot de l’Arbre de Vie : « Mais
l’innovation la plus étonnante de Lévi consiste à relier la Kabbale avec le
Tarot. Les occultistes modernes prennent cette considération comme acquise au
point d’oublier qu’il n’y a absolument aucune preuve historique que les deux
aient été originellement liés. (…) Dans sa Doctrine et Rituel de la Haute
Magie, il relie les vingt-deux atouts avec les vingt-deux lettres de
l’alphabet hébreu et les quatre couleurs avec les quatre lettres du
Tétragramme ou Nom de Dieu, puis les dix cartes numérotées de chaque couleur
avec les dix Sephiroth ». Bien que la Golden Dawn puisse être créditée
d’un certain nombre d’innovations en matière d’occultisme, elle n’en est pas
moins un enfant de son temps qui reflète les tendances de l’ésotérisme
occidental en Grande-Bretagne à un moment particulier de l’histoire. Le
rituel qui sera analysé dans le présent chapitre est non seulement un
excellent exemple des doctrines ésotériques en vogue durant les dernières
décennies du XIXe siècle, mais surtout il est d’une importance capitale pour
la compréhension d’une grande partie des rituels de l’ésotérisme contemporain
ou moderne. L’histoire de l’Ordre hermétique de
la Golden Dawn est, comme celles de la majorité des sociétés occultes
occidentales, d’une double nature : factuelle et légendaire. Dans l’ouvrage
d’Anderson, Constitutions of Free-Masons, publié en 1723, il est dit
qu’Adam était versé dans l’art de la géométrie, ce qui permet à l’auteur de
conclure que la Maçonnerie ultime remonte à Adam, notre premier Parent. A mon
avis, ce genre d’affirmation ne doit pas être considéré comme une fraude ou
une tentative de duper les membres potentiels, mais plutôt comme l’expression
d’une certaine forme de pensée pour laquelle la légitimité doit être fondée
sur des bases spirituelles plutôt que sur des raisons historiques. Le plus
souvent, ces récits sont interprétés symboliquement par les membres des
groupes occultes plutôt qu’au pied de la lettre. Ces légendes se rapportent
directement à la notion de transmission que Faivre considère comme l’un des
aspects constitutifs de l’ésotérisme occidental. Selon l’histoire
officielle/légendaire de la Golden Dawn, William Wynn Wescott (1848-1925),
franc-maçon de haut rang et éminent membre de la Societas Rosicruciana In
Anglia (SRIA), aurait obtenu certains documents d’un autre maçon, Rev. A.F.A. Woodford
(1821-1887), l’un des membres fondateurs de la loge de recherche « Quatuor Coronati
», No. 2076. Les récits diffèrent quant à la façon dont Woodford
serait entré en possession de ces documents chiffrés (Cipher
MS.) et qu’il aurait identifiée comme décrivant des pseudo-rituels
maçonniques de provenance rosicrucienne. Les Cipher
MS. auraient été envoyés à Westcott par Woodford, le 8 août 1887. Westcott,
pour transcrire les rituels aurait demandé l’aide de S. Liddell Mathers (1854
-1918) qui les aurait réécrits sous une forme exploitable. Parmi les papiers
se serait trouvée l’adresse d’une certaine Fräulein Anna Sprengel en
Allemagne (Soror Sapiens Dominabitur Astris), censée
être une adepte rosicrucienne, membre de la « Die Goldene
Dämmerung », autrement dit de la Golden Dawn. Après
une brève correspondance avec elle, Westcott aurait
été autorisé à ouvrir un temple de la Golden Dawn devant être dirigé par un
triumvirat : Westcott, Woodman,
et Mathers. Cependant, selon toute
probabilité, le MS Cipher. a,
en réalité, été composé par Kenneth Mackenzie (1833–1886) dans l’intention
d’améliorer les rituels du « Royal Order of Sikha
and the Sat B’hai », un
ordre fondé par un officier de l’armée indienne, le Capitaine James Henry
Lawrence-Archer (1823–1889). Mackenzie aurait rapidement perdu tout intérêt
pour cet ordre et à la place, aurait œuvré pour la branche britannique du « Swedenborgian Rite » sous la direction de John Yarker (1833-1913). Après la mort de Mackenzie en 1886,
les rituels seraient arrivés entre les mains de Westcott.
La correspondance avec Anna Sprengel, par laquelle la Golden Dawn a été
constituée, fut donc une fraude. La branche allemande de la Golden Dawn est
considérée par les chercheurs comme n’ayant jamais existé, sinon dans
l’imagination de Westcott On ne peut que spéculer
sur les raisons ayant poussé Westcott à inventer
ainsi les origines de l’Ordre, mais il semble hautement improbable qu’il ait
pu rechercher des avantages personnels en fondant la Golden Dawn. Maçon de
longue date et profondément familiarisé avec la littérature ésotérique, il
était sans doute au courant de l’importance de la légitimité dans la
transmission des enseignements ésotériques en général et particulièrement
dans la formation de sociétés initiatiques. En outre, les récits légendaires
de ce type étaient très courants dans le milieu britannique du XIXe siècle
des sociétés initiatiques. Par exemple, la « Societas Rosicruciana In Anglia
» et la « Red Cross of Constantine », toutes deux fondées par Robert
Wentworth Little (1840-1878) avaient elles-mêmes des origines légendaires.
L’initiative de Westcott a fourni à la Golden Dawn
un fondement apparemment légitime sur lequel se développer, mais se révéla
très instable ; elle sera la cause d’un conflit désastreux douze ans plus
tard. Néanmoins, le 12 février 1888,
l’Ordre hermétique de la Golden Dawn fut officiellement délégué en Angleterre
à W. W. Westcott, S. L. Mathers, and Dr. William
Robert Woodman (1854–1918), Mage Suprême de la
SRIA, par Soror S.D.A. d’Allemagne (sa signature
sur la Charte a été faite par Westcott). Le 1er
mars 1888, le Temple Isis-Urania N ° 3 ouvrit ses
portes à Londres. Au début, les membres de sexe masculin vinrent de la SRIA,
mais bientôt des candidats furent recrutés un peu partout, notamment dans les
rangs de la « Société Théosophique ». En moins d’un an, quelque soixante membres
avaient rejoint l’ordre. Bientôt d’autres temples bénéficièrent d’une charte
en Grande-Bretagne : « Osiris Temple » à Weston-super-Mare, et « Horus Temple
» à Bradford. Le succès de ce nouvel ordre inquiéta certains groupes,
notamment la Société Théosophique qui, en réaction, créa une « Esoteric Section » au sein de son ordre. Blavatsky, bien
que n’étant pas satisfaite de sa création, interdit à ses membres d’adhérer à
un autre ordre occulte que le sien et, s’ils en faisaient déjà partie, de
démissionner. Il y eut des négociations diplomatiques entre la Golden Dawn et
la Société Théosophiques qui se terminèrent de façon heureuse, sur une
acceptation mutuelle. Certaines dissensions mineures au sein de la Golden
Dawn en découlèrent, mais l’ordre continua de se développer. 1893 vit la
fondation de l’important « Amen-Ra Temple » à Edinburgh qui fut suivie par
celle de l’ « Ahathoor Temple » en 1894 à Paris. L’année 1892 marqua une nouvelle
phase dans l’histoire de la Golden Dawn, puisque c’est à partir de cette date
que les rituels de l’Ordre Intérieur (Rosae Rubeae
et Aureae Crucis) commencèrent à être mis en
œuvre. Ces rituels de l’ordre interne furent écrits par Mathers avec comme
leitmotiv central la légende de Christian Rosenkreutz, le fondateur légendaire
de la Fraternité rosicrucienne. Conformément à cette légende de Rosenkreutz,
un « caveau des adeptes » – la tombe de Rosenkreutz, occupa une place
centrale dans les rituels de l’ordre interne. Ce caveau se composait de sept
panneaux, ornés de symboles alchimiques et astrologiques, peints selon le
système de « clignotement des couleurs » typique de la Golden Dawn. À noter
que l’ordre interne ne diffère pas seulement par l’accent porté sur la
Rose-Croix, mais également par le fait que les membres mettaient désormais
leurs connaissances magiques en pratique. Les « adeptes », ainsi que les
membres de l’ordre interne se nommaient, se considéraient en effet comme des
magiciens dans le sens littéral du mot. Au moment de l’âge d’or de la Golden
Dawn, aux environs de 1896, quelque 300 membres avaient rejoint les rangs de
l’ordre, dont 60 furent initiés à l’ordre interne, dont l’existence était
gardée secrète pour les membres de l’Ordre extérieur. Le temps passant Mathers devint
l’unique dirigeant de la Golden Dawn, Westcott
ayant été évincé. Toutefois, vers la fin des années 1890, le comportement de
Mathers devint de plus en plus excentrique et son attitude autocratique causa
des dissensions entre les membres de l’ordre interne à Londres. En 1900, ces
dissensions aboutirent à une révolte pure et simple contre Mathers, qui
l’avait, d’une certaine façon, lui-même provoqué. Le 16 février, il avait
écrit une lettre à Florence Farr (1860-1917), qui le représentait dans
l’ordre interne à Londres. Dans sa lettre, il l’avertissait de ne pas en
révéler le contenu, mais les accusations étaient si graves qu’elles firent
l’objet d’une commission d’enquête menée par certains membres de l’Ordre
Intérieur. Cette lettre avait apparemment comme but la justification de
l’autorité suprême de Mathers, qu’il tentait d’appuyer en déniant à Westcott tout rôle dans la formation de la Golden Dawn.
Pour cela, il ne se contenta pas de dénigrer Westcott,
il affirma également que la création de la Golden Dawn s’appuyait sur une
fraude. « [Westcott] n’a jamais été, ni
directement, ni par des communications écrites, en contact avec les chefs
secrets de l’Ordre ; il a lui-même falsifié ou demandé à quelqu’un de
falsifier sa soi-disant correspondance ; j’ai tenu ma langue durant toutes
ces années en raison d’une promesse de silence qu’il a exigée, avant de me
montrer ce qu’il avait fabriqué ou fait fabriqué –
ou les deux. Vous devez bien comprendre, la gravité extrême de cette question
; ne me forcez donc pas à aller plus loin dans le sujet ». La commission d’enquête, dirigée
par William Butler Yeats (1865-1939) confronta Westcott
à ces allégations, qui s’en sortit assez mal, déclarant en guise de défense
que tous ses témoins étaient morts. Mathers tenta de dissoudre la commission,
sous le prétexte qu’en tant que dirigeant de l’ordre, il n’avait pas consenti
à sa constitution. Mais sa requête fut ignorée et les adeptes londoniens
décidèrent qu’ils n’avaient plus à suivre ses consignes. Dans une tentative
désespérée pour reprendre le pouvoir Mathers envoya Aleister Crowley à
Londres, mais Crowley réussit seulement à aggraver le conflit, si tant est
que ce fût possible. Ainsi se termine la saga de la Golden Dawn ; à l’heure
actuelle, plusieurs factions perpétuent ses rituels dans des formes plus ou moins
modifiées, un certain nombre d’organisations prétendant représenter la «
vraie » Golden Dawn, mais pour ce qui de la validité de ces revendications,
l’enquête reste encore à mener. |
golden dawn – les
rituels d’initiation de l’ordre de la g.d. – tome iii |
JP
ruggiu |
Edition
Télètes |
1992 |
Jamais
jusqu’à ce jour les rituels d’initiation de l’Ordre Extérieur de la Golden
Dawn n’avaient été publiés en français. Jean-Pascal RUGGIU a eu accès aux
archives de l’Ordre conservées par les descendants du Temple Hermès de
Bristol en Angleterre, ce qui lui a permis de puiser directement aux sources
originelles. Les
aspects opératifs des rituels d’initiation sont décrits en détail, ainsi que
les formes divines « télématiques » égyptiennes qui adombrent
les officiers du Temple. Le Document Z. 3. explique
comment les centres de forces spirituelles sont éveillés chez le candidat par
l’initiation. Enfin la signification occulte de la cérémonie d’Équinoxe est
dévoilée. Cet ouvrage révèlera au lecteur la nature profonde des Mystiques
Initiatiques tels qu’ils étaient pratiqués dans l’Antiquité, héritage
précieux que l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn a su préserver. |
golden dawn – les
rituels magiques de l’ordre hermÉtique de la g.d. |
Edition
P. RUGGIU |
Télètes |
1990 |
Bien
que de nombreux articles aient été consacrés à la Golden Dawn en France,
aucuns rituels n’avaient été publiés jusqu’à présent en langue française. Ces
rituels, qui jusque-là étaient l’apanage de groupes extrêmement fermés ou
d’une élite d’occultistes maîtrisant la langue anglaise, sont donc exposés
pour la première fois au plus grand nombre par Jean Pascal Ruggiu qui a eu accès aux archives de l’Ordre en
Angleterre et qui a reçu l’autorisation de les dévoiler de la part du dernier
Temple authentique de l’Ordre encore en activité en Nouvelle Zélande. Il
détaille particulièrement les techniques de protection utilisées au sein de
l’Ordre qui seront d’une aide indispensable à tous les occultistes désirant
s’engager en toute sécurité sur la voie, parfois périlleuse, de la haute
magie cérémonielle. Il
éclaire enfin de façon lumineuse les mécanismes psychologiques qui permettent
de comprendre ce qu’est réellement la voie magique moderne à savoir une voie
de réalisation spirituelle par le moyen du cérémoniel. |
GOLDEN DAWN –
TABLES DE CORRESPONDANCES MAGIQUES ET MYSTIQUE DE
LA GOLDEN D.
|
Fred MacParthy
|
Edition Sesheta
|
2018
|
Compilé et édité par Fred MacParthy Ce neuvième tome
consacré aux enseignements et aux pratiques de l'Ordre Hermétique de la
Golden Dawn, de l'Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis et de l'A:.A:. d'Aleister Crowley, est le dictionnaire indispensable à
tout Magiciens, comme aux étudiants qui souhaitent œuvrer en Magie
Cérémonielle comme en Mystique. C'est un outil de correspondances entre
toutes sortes symboles, que ce soit la Kabbale, les Mythologies, le Tarot,
les Couleurs, la Mystique, la Magie, aussi bien dans le système Occidental
qu'Oriental, il répertorie tout ce dont on a besoin dans ces domaines, que ce
soit de façon opérative ou simplement symbole. Vous y découvrirez des tables
de classifications logiques et pragmatiques : Les 4 Éléments et l'Esprit ou
le Système Élémentaire. Les 7 Planètes, Les 10 Sephirot, Les 12 Signes du
Zodiaque. Les 16 Figures Géomantiques, Les 22 Lettres Hébraïques. Les 30
Æthyrs de la Magie Énochéenne. Les 32 Sentiers de l'Arbre de Vie. Les 36
Décans du Zodiaque. Les 64 Hexagrammes du Yi-King
associés la Kabbale. Les 72 Anges de la Kabbale Chrétienne et les 72 Anges
Rebelles de la Gœtie. Les 78 Arcanes du Tarot. Les 91 Gouverneurs de la Terre
de la Magie Énochéenne. Ainsi que bien d'autres éléments qui constituent les
fondements de l'enseignement de l'Ordre Hermétique de la Golden Dawn. Ainsi cet outil de
travail intéressera tant ceux qui sont
concernés par la magie cérémonielle que par la mystique. En effet, les mondes
traditionnels sont construits autour de correspondances qui justifient aussi
bien l’acte magique que l’intériorisation mystique. Les correspondances sont
aussi un moyen d’identifier les mythèmes à l’œuvre et de remonter jusqu’aux
archétypes. Bien utilisé les correspondances permettent de découvrir les
structures derrière les formes qui se donnent à voir. Fred MacParthy nous
rappelle que les documents à l’origine de la création de la Golden Dawn,
Ordre Hermétique de l’Aube Dorée, découverts dans les archives de SRIA,
Societas Rosicruciana In Anglia, furent sans doute créés par kenneth
Mackenzie (1833-1886). Ces documents, qui utilisaient la cryptographie de
l’Abbé Trithème, furent la matière première du riche et complexe système de
correspondances de la Golden Dawn. |
guaÏta – qui suis-je ? |
A.
de l’estoile |
Edition
PARDES |
2005 |
||
|
GUAÏTA -
stanislas de guaÏta |
Denis
capdeville |
Edition
PIERRON |
1997 |
Philosophe,
chimiste, poète mais surtout infatigable expérimentateur de l’invisible ;
considéré par ses pairs comme un maître, Stanislas de GUAITA n’aura eu de
cesse de trouver la véritable nature des limites humaines, tant sur le plan
physique que sur le plan métaphysique. Disparu prématurément à l’âge de
trente-six ans (1861 – 1897), il ne pourra pas achever son œuvre et
s’attaquer au gigantesque problème de la « Chute » humaine, mais il en
laissera néanmoins de solides indications sur l’origine et les dérives.
Partageant son existence entre Paris et Alteville son domaine en Lorraine,
ses séjours près du Grand Lindre, parmi ses livres
et ses instruments, lui seront indispensables ; quelques photos choisies,
ici, nous le rappellent. Né
en Lorraine, s'intéressant aux sciences occultes dont l'alchimie (mais
prenant de nombreuses drogues), Stanislas de Guaïta mourut jeune dû à une overdose de cocaïne. Initié à l'ésotérisme par Éliphas
Lévi, et aux grands mystères en général par Fabre d’Olivet. C'est dans cet esprit
qu'il fonda en 1889 l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, dont firent
aussitôt partie Papus et Peladan. Celui-ci s'en sépara pour fonder un autre
ordre (la Rose-Croix catholique) ; et, en 1893, l'ordre de Guaïta fut attaqué
par Huysmans, qui l'accusa d'envoûter à distance l'abbé lyonnais Boullan. |
GUAÏTA
- STANISLAS DE GUAÏTA – PRÉCURSEUR
DE L’OCCULTISME
|
Colloque avec divers intervenants
|
Edition du Cosmogone
|
2019
|
||
Déjà,
dans l’avant-propos du Seuil du Mystère, Guaita contestait les
moqueries faites à l'encontre de la Haute magie et soulignait que cet art,
plus que science, ne se composait pas de divagations plus ou moins spirites,
mais s'inscrivait dans la droite ligne des questions posées par la Kabbale
juive. En 1894, son préliminaire sera accompagné de deux pentacles extraits
de l'Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de l’Éternelle
sagesse) de Henry Kunrath, une œuvre majeure de la mouvance rosicrucienne du
Cénacle de Tübingen. Il y adjoint aussi, bien évidemment, une somme
d’informations concernant le martinisme et ses liens avec la Rose-Croix.
C’est l’un de ces pentacles que l’on retrouve ici sur la présente édition.
Dans Le temple de Satan, paru en 1891, il retracera l'affaire Boullan, cet
Abbé, grand ami de Joris-Karl Huysmans et qui lui inspira le personnage
du Docteur Johannès dans son célèbre ouvrage, Là-Bas (1891),
fut condamné pour satanisme et exercice illégal de la médecine. Le prêtre
mourra à Lyon en 1824 non sans accuser Stanislas de Guaita et Oswald Wirth
d’avoir usé contre lui d’une magie noire qui lui fut fatale. Ainsi,
dans premier volume du Serpent de la Genèse, Guaita traitera de la
magie noire et de l'utilisation des forces occultes comme une mise en scène,
une suite à cette affaire. Stanislas de Guaita terminera la trilogie sur les
sciences occultes par La Clé de la magie noire, seconde septaine du Serpent,
ouvrage qui nous est proposé par les éditions maçonniques de France, c’est un
survol de la sorcellerie à travers les âges et les continents les plus
souvent référencés par les symbolistes et occultistes de l’époque. Le
problème du mal (1897) livrera des connaissances sur la force astrale et
les occultistes mais il ne le terminera pas puisqu'il décèdera prématurément
à l'âge de 36 ans, intoxiqué par les stupéfiants qu’il utilisait pour lutter
contre la souffrance que lui infligeait ses problèmes rénaux, le 19 Décembre
1897. C'est son secrétaire, Oswald Wirth, qui achèvera cette œuvre, comme il
publiera, sous son nom, un Tarot, composé, à l’origine par Guaita
et qui est toujours édité à l'heure actuelle sous le nom de Tarot
de Wirth… Le
14 octobre 2017 à Paris, Steeve Fayadas organisait un colloque consacré à la
personnalité et l’œuvre de Stanislas de Guaita à l’occasion des 120 ans de la
disparition de ce Compagnon de la Hiérophanie que certains considéraient
comme le plus brillant du groupe. Stanislas de Guaita (1861-1897), poète et
ésotériste de talent, fut l’un des principaux animateurs de la scène
occultiste de la fin du XIXème siècle. Son influence perdure. Les
intervenants, universitaires et spécialistes, se sont succédé sur des sujets
divers dans une perspective historico-critique : Gilles Bucherie, Serge
Caillet, Steeve Fayadas, Daniel Guéguen, Jean-Pierre Laurant, Alain
Marchiset, Rémi Boyer. Les Actes de ce colloque très réussi sont
désormais disponibles dans une belle présentation avec illustrations et
documents inédits. « Le
premier texte de Steeve Fayadas présente cet acteur majeur de l'occultisme à
la Belle Époque, au centre des compagnons de la hiérophanie au travers de
documents inédits. Jean-Pierre Laurant, pour sa part, retrace le contexte
historique indispensable à la compréhension des événements qui se déroulèrent
dans cette fin du XIXe siècle. À sa suite, Gilles Bucherie établit le
parallèle entre Stanislas de Guaita et F. Ch. Barlet dans une perspective
commune de renouvellement de l'Occultisme. Daniel Guéguen analyse pour nous,
sous un jour nouveau, la rupture entre Joséphin Péladan et Stanislas de
Guaita, rupture amicale mais également esthétique. Le mage d'Alteville a
constitué une des plus importantes bibliothèques d'ouvrages ésotériques que
connut l'Europe en ce XIXe siècle. Le catalogue dressé par Oswald Wirth
contenait 2227 ouvrages et manuscrits. En spécialiste et historien du livre,
Alain Marchiset nous révèle Guaita en véritable érudit, bibliophile de
l'occulte. Serge Caillet présente un historique détaillé de l'Ordre
Kabbalistique de la Rose-Croix, véritable Collège de France de l'ésotérisme,
de Stanislas de Guaita à Robert Ambelain. Enfin, Rémi Boyer à sa suite,
communique sur la restauration de l'OKRC de 1997. À travers de nombreux documents
et témoignages inédits, ces contributions révèlent des aspects ignorés de ce
précurseur de l'occultisme moderne. » Serge
Caillet rappelle quel fut le projet de Stanislas de Guaita avec l’Ordre
Kabbalistique de la Rose-Croix : « Au cœur de l’Ordre martiniste
qui l’occulte aux yeux des profanes, l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix
(OKRC), qui en constitue alors le noyau, brille de la Belle Epoque, comme un
phare de l’illuminisme restauré. Or, si l’on connaît bien l’épisode de
« la guerre des deux roses », selon l’expression popularisée par
Georges Vitoux dans Les coulisses de l’au-delà, ou encore celui de l’affaire
Boullan, qui n’en sont que des manifestations périphériques provoquées par
les accidents de l’histoire, paradoxalement, la nature même et l’histoire de
l’OKRC restent assez méconnues. Au vrai, cette résurgence concrétise, sans la
forme assez typique de la grande restauration française de l’occultisme de la
fin du XIXème siècle, les réalisations et les espoirs des rose-croix des
temps modernes, sous la forme d’un ordre initiatique, discret et fraternel.
Mais celui-ci n’hésitera pas, au besoin, de sortir de sa réserve pour
s’engager dans la défense des hautes sciences, en même temps que des langues
sacrées, l’hébreu au premier chef. » Cet ensemble de textes permet de
mieux cerner à la fois le projet de Stanislas de Guaita, son articulation
avec d’autres instances du mouvement occultiste et, plus généralement, la
richesse du mouvement occultiste de l’époque. |
GUAÏTA - STANISLAS DE GUAÏTA – Souvenirs de son
secrétaire Oswald WIRTH |
OSWALD
WIRTH |
Édition
du SYMBOLISME |
1935 |
Les
œuvres de Stanislas de Guaïta témoignent d’un brillant talent
littéraire mis au service d’une vaste érudition et d’une pénétrante acuité
philosophique. Théoricien du mystère, Stanislas s’attache au Moyen Âge et à
ses croyances relatives à la sorcellerie et aux manifestations du diable. Il
explique scientifiquement des phénomènes étranges qui relèvent le plus
souvent de la pathologie psychique. Il est en occultisme moderne un des
auteurs le plus apprécié, et un guide apte à mettre sur la voie d’un
changement ontologique. Après
plus de dix ans d’intimité avec Stanislas, l’auteur Oswald Wirth, se
fait un devoir de rendre hommage et témoignage du caractère et de l’œuvre de
Stanislas de Guaïta. Stanislas recherchait la solitude et le recueillement au
milieu de ses livres qu’il affectionnait, mais nul ne se souciait moins que
lui de pontifier ou de se poser en chef de quoi que ce soit. Si sa haute
moralité demeure inattaquable, ses idées ne se dérobent à aucune discussion,
mais il est mort avant d’avoir eu le temps de les mûrir et de les écrire.
Malgré tout ses œuvres écrites sont les amorces
d’une construction qui est à poursuivre sous l’inspiration d’invisibles
architectes ou de maîtres à penser. Un
livre fort intéressant sur l’œuvre peu connu de cet ésotériste qui influença
le mouvement Martiniste et Rose+Croix mais également beaucoup d’autres. Oswald Wirth nous raconte : Ses armoiries – Frédéric Barberousse – la Lorraine – Nancy –
Maurice Barres – Eliphas Levi – Josephin Péladan et
Albert Jounet – Paracelce
– La Théosophie – Le temple de satan et la clef de la magie noire – Le
problème du mal – Les états progressifs du sommeil provoqué – Le baron du
Potet – Adolphe Didier – un médium guérisseur – Le Tarot et ses 22 arcanes
- Le mysticisme par Stanislas de G. - La magie, ses rites, ses
actions et son influence – Le magnétisme curatif – L’Hypnotisme – Le serpent
de la Genèse - Le matérialisme et ses dangers – Les esprits et les
phénomènes spirites – coagulations fluidiques – Esprits élémentaires
avec les gnomes, sylphes, ondins et salamandres – Les rites magiques –La
Magie cérémonielle – Le christianisme ésotérique – Lettre aux Franc-maçons –
L’abbé Roca – Le docteur Boullan – La Rose+Croix et le conseil des douze –
Georges Poirel amphitryon des Rose+Croix – La
guerre des deux roses et la déclaration de la Rose+Croix kabbalistique –
Papus le vulgarisateur, son intuition et son absolutisme – Le Martinisme – La
justice initiatique – J.K Huysmans et la liturgie du carmel – Jules Bois
célèbre journaliste, spécialisé dans le satanisme – l’œuvre de Stanislas et
sa métaphysique transcendante – Le platonicien kabbaliste – la Lumière et son
culte – L’Illumination – Le problème du mal et son caractère négatif –
Les derniers Arcanes – La religion de Stanislas – Saint Yves d’Alveydre –
L’Astrologie – Les maisons d’action, de formation, de transformation et
d’accomplissement – Rosa Mystica – Gethsémani – Notre Dame d’oubli – Le Sar Mérodack et Acta Syncelli…………. |
GUIDE
DU PARIS HERMḖTIQUE |
Serge Thibaut |
Edition Dervy |
2016 |
||
Le sens dit hermétique se laisse donc
découvrir par la médiation de ce qui apparaît et de ce qui se dit au sujet de
ce qui apparaît : apprendre à regarder et à écouter constitue dans cette
optique la première des exigences.
Cet « essai sur la
symbolique des alignements parisiens », d’une très belle présentation, renoue
avec le thème récurrent de la symbolique étoilée de la capitale française.
Jouant avec la plurivalence des symboles, Serge Thibaut explore les grands
axes de Paris en des lectures multiples, alchimiques, maçonniques,
chrétiennes, astrologiques ou autres. L’étude des grands et petits monuments
de Paris, selon une géographie sacrée mais aussi en fonction du contexte
historique de leur édification, fait sens même s’il s’agit de ce que peut
dire l’architecture, plutôt que de ce qu’elle veut dire. La première partie
de l’ouvrage est construite selon l’axe historique : de la Nation au Louvre ;
le Louvre, épicentre parisien ; de la Concorde à la Grande Arche. La deuxième
partie s’intéresse aux deux parcours, rive droite, rive gauche, le long du
méridien. La troisième partie, selon l’ace fraternelle, propose une lecture
plus maçonnique de Paris avant de s’intéresser à l’axe de la terre à travers
la place de la République, le beffroi de la gare de Lyon, le ministère de
l’Economie et des Finances et la Bibliothèque Nationale de France. La
quatrième et dernière partie traite des mues alchimiques et de la mue céleste
des héros. L’ouvrage, très
argumenté, demeure agréable à lire grâce à la fluidité de l’écriture sur un
sujet difficile pour un auteur qui veut rester rigoureux. Serge Thibaut
relève « deux types de sens à l’œuvre dans l’hermétisme architectural : - Un sens a priori
qui est celui que détermine l’axe préexistant, et qui impose à chaque nouvel
élément un certain volume et, surtout, une certaine porte sacrée. Il eût été
impensable, dans le cas de la Grande Arche, que celle-ci fut trop haute, et
qu’elle fût dénuée de lien avec le monde céleste : après le passage de l’Arc
de Triomphe, il lui fallait exprimer l’ascension de l’ici-bas vers les
configurations zodiacales. - Un sens a
posteriori qui résulte de la contingence de l’histoire, des moyens
financiers, des choix des jurys, etc. Dans le cas de la Grande Arche, la
forme du bâtiment, le revêtement de sa façade en marbre, ou encore l’abandon
des nuages relève de ce sens a posteriori qu’il faut se garder de
surdéterminer et qui n’est souvent que l’expression d’un projet architectural
particulier ou d’une difficulté technique. Telle est sans doute
la grandeur du sacré que de pouvoir accueillir la contingence et d’organiser
cette dernière dans un cadre préétabli qui lui donne progressivement forme et
sens. C’est des aléas de la vie matérielle et du
vacarme historique que se nourrissent les structures sacrées qui, jour après
jour, tracent dans la poussière des ans l’inébranlable relation aux cycles
immuables et aux astres divinisés : Paris ne cesse de nous le rappeler. » |
9 H
H.b.of.l. |
Archives – Max Théon |
Edition Arché |
1988 |
|||
En
France en furent les membres Barlet, Papus et même René Guénon. La H. B. of
L. entretenait le mythe de ses origines, notamment vis-à-vis de la Société
Théosophique et de la Fraternité d'Eulis de
Randolph. Elle préservait l'incognito de son Grand Maître, dont on sait
aujourd'hui qu'il s'agissait du fondateur, vers 1901, du Mouvement Cosmique
qui fut indirectement à l'origine d'Auroville, Max Théon. Cet ordre qui fut actif à la fin du 19e siècle utilisait
des techniques « d’occultisme pratique », et se démarquait à la
fois de la Société Théosophique et de la Golden Dawn. La Fraternité Hermétique
de Louxor s’est fait connaître notamment parce que René Guénon avait attiré
l’attention sur ce mouvement. Max Théon le fondateur
rassembla de nombreux étudiants, dont Louis
Themanlys et Charles Barlet, et
lancèrent le « Mouvement Cosmique ». Il était basé sur des
documents, appelés la Tradition Cosmique, reçus
ou peut-être canalisés par la femme de Théon. Ils établirent le journal Cosmic Review, pour
« l’étude et le rétablissement de la Tradition originelle ». Théon affirma que sa femme Alma était l’esprit principal
derrière cette idée, et que sans elle la Tradition et la philosophie cosmique
n’auraient jamais vus le jour. Parmi les étudiants les plus importants de
Théon à cette époque, impliqués au sein de Mouvement Cosmique, à Tlemcen et
ensuite à Paris, se trouvaient Charles Barlet, Mirra Alfassa, Paul Richard,
et Louis
Themanlys. Selon Pascal Themanlys, d’autres contributeurs
actifs du Mouvement Cosmique comprenaient René Caillie, l’écrivain Marc Semenoff, le typographe Jacques Janin,
les peintres Jacques Blot et Louis Bouchet,
l’architecte Louis Berthaud, Maurice Ben Haroche, la Baronne de Eichthal, parmi d’autres. Le travail
cosmique intéressa également Tomáš Masaryk (qui
fut le premier Président de Tchécoslovaquie), les poètes Helene Vacaresco et Anna de Noailles,
le Dr
Serge Voronoff, l’occultiste Edouard Schuré,
le psychologue Albert von Schrenck-Notzing,
la Princesse
de Rohan à Vienne, l’helléniste Mario Meunier,
le Général Zinovy Peshkov, la Marquise Ali Maccarani de Florence, et d’autres.
"Les initiés d'Hermès n'ont rien
emprunté à l'Inde, et la similitude apparente qu'on remarque entre bien des
noms hindous et égyptiens, ainsi qu'entre leurs doctrines, n'est pas la preuve
que l'Egypte ait reçu ses doctrines de l'Inde, mais démontre que les traits
principaux de leurs enseignements respectifs sont dérivés du même stock
originel, et cette source originelle n'est ni l'Inde ni l'Egypte, mais l'Ile
de l'Ouest, actuellement disparue." La
déclaration de l'ancien et noble ordre de l'H.B. of L. signée "M. Théon,
Grand Maître pro tempo du Cercle extérieur", contient des
principes élevés et d'importantes données : "Nous reconnaissons
l'existence éternelle de la Grande Cause Lumière, le soleil divin, invisible,
central dont l'âme palpitante et glorieusement radiante expire le souffle
vivant, principe vital de tout ce qui existe et existera jamais. C'est de ce
sommet divin que procède l'invisible Pouvoir qui relie le vaste univers en un
tout harmonieux. «Nous enseignons que de ce centre incompréhensible de la
Divinité émanent les scintillations divines de l'Esprit éternel qui, après
qu'elles ont accompli leur orbite, le grand cycle de la Nécessité,
constituent la seule portion immortelle de l'âme humaine. Mais en acceptant
ainsi l'universelle filiation de l'Humanité, nous rejetons la doctrine de
l'égalité universelle…"Nous n'avons aucune considération personnelle, et
nul ne peut progresser dans l'Ordre avant d'avoir accompli la tâche qui lui a
été proposée. Celle-ci sert d'épreuve pour son aptitude à une initiation plus
avancée. «Souvenez-vous que nous enseignons librement et sans
réserves tous ceux que nous trouvons dignes de recevoir l'instruction. "Voici
encore quelques règles à observer : "L'Ordre consacre ses énergies et
les ressources dont il dispose à découvrir, conquérir et appliquer les lois
cachées et latentes ou les forces actives dans tout département de la nature,
à les subjuguer à la volonté impériale de l'âme humaine, dont notre Ordre
cherche à développer les pouvoirs et les attributs, afin d'établir cette
individualité immortelle qui met l'esprit complet en état de dire : Je
suis." Nous verrons par la suite
que Max Théon résolut de dissoudre le Cercle extérieur de l'H.B. of L., ce
qui signifie qu'il s'écarta volontairement des méthodes dites initiatiques.
L'enseignement qu'il voulut donner était certes initiatique en ce sens qu'il
était puisé aux sources ésotériques. Mais il était étranger au formalisme
ritualiste et aux gradations mystérieuses des sociétés plus ou moins
initiatiques. "Nous travaillons à désocculter l'occulte", dit un
jour Max Théon. |
HERGḖ ET L’ḖNIGME DU PÔLE - |
P. Georges Sansonetti |
ED. Mercure Dauphinois |
2011 |
||
Sans doute, à un moment ou un autre de
la lecture de cet essai, le lecteur se demandera s’il ne va pas un peu loin,
si, vraiment, Hergé, pseudonyme de Georges Rémi, a voulu coder tant
d’éléments traditionnels dans son œuvre désormais planétaire. Paul-Georges Sansonetti n’est pas le premier à mettre en évidence
l’ésotérisme de Tintin mais il livre ici, en 500 pages, un ensemble très
fouillé, rassemblant tellement d’indications concordantes qu’il valide
l’hypothèse du « long chemin initiatique arpenté par Tintin » qui
commence avec Les Cigares du Pharaon.
La modalité privilégiée de codage
utilisée par Hergé semble bien être la guématrie, science traditionnelle sur
laquelle il s’est appuyé pour développer un ensemble symbolique autour du
thème essentiel du Pôle, entendu comme « focalisation spirituelle de la
connaissance », qui évoque bien sûr le « Centre suprême » cher
à René Guénon. La référence à la Tradition primordiale sur laquelle a
tellement insisté et à juste titre René Guénon, sans être nécessairement
toujours compris, est au cœur de l’étude de Paul-Georges Sansonetti,
véritable quête du 111, un triple 1. Ce nombre, aussi important peut-être que
le 515 de Dante, « résume à lui seul ce qu’il convient de nommer
l’énigme du Pôle ». Nul ne sera surpris de commencer cette aventure par
l’Ordre du Temple et la Société Angélique, deux sociétés qui s’inscrivent
dans une lignée, tantôt en queste, tantôt gardienne, d’une tradition de
l’Axis Mundi. Tintin, comme œuvre ésotérique, a pour
l’auteur une fonction semblable aux grands écrits traditionnels, on pense aux
écrits de Rabelais ou de Cervantès, véritables corpus. D’ailleurs, Tintin et
Milou évoque pour lui, toujours en terme de
fonctions initiatiques, Don Quichotte et Sancho Pança.
On notera d’ailleurs, d’une manière générale que la question de la traversée
du jeu duel, jusqu’à l’interrogation des gémellités, sens même de la queste,
est mise en scène de manière récurrente au fil des albums. Le lecteur est rapidement emporté dans un
tourbillon de symboles et de signes dont il devra toujours chercher l’œil, le
centre immuable. En revisitant les célèbres albums, Paul-Georges Sansonetti l’invite à acquérir une science du symbole qui
tend aujourd’hui à se perdre y compris dans les ordres initiatiques qui
résistent difficilement à la quantité et à la mondanité. L’ouvrage est non seulement une aventure
passionnante pour les tintinophiles mais il regorge d’indices traditionnels,
d’enseignements discrets et de pistes hermétistes qui en font une instruction
traditionnelle subtile, parfois déconcertante, comme il se doit. Hergé apparaît comme un fils d’Hermès :
« Notre auteur et ses inspirateurs éventuels firent en sorte que rien de
ce qui concernait les composantes essentielles de la Tradition primordiale ne
soit ouvertement exposé aux lecteurs. Cependant, de par
leur subtile et parfois fort savante occultation, ces composantes
nécessitent, si l’on souhaite les voir apparaître, une extrême attention
portée aux images. Aux images, certes,
mais aussi aux noms de personnages, de lieux et d’objets et c’est en cela que
la guématrie se révèle incontournable ; notre étude n’a cessé de le
montrer. Hergé et le cercle très fermé des personnes
chargées de l’assister dans son travail s’appliquèrent à réaliser ce qu’il y
a d’essentiel et disons même de vital pour un peuple : transmettre les
données fondamentales permettant d’appréhender la Tradition primordiale et sa
centralité polaire. On peut considérer comme véritablement extraordinaire le
fait que la plus célèbre bande dessinée – d’où sa traduction dans des
dizaines de langues – se fasse précisément la gardienne du secret des
origines transmis en Occident, durant deux mille ans, par le Johannisme et
les organisations qu’il devait générer. L’œuvre d’Hergé, redisons-le, s’inscrit
indéniablement comme l’une des plus importantes de l’histoire du roman
graphique et, sans doute, doit-on lui attribuer la première place d’un genre
enfin reconnu par nos académiciens. Mais son rôle essentiel réside
ailleurs : dans ce qu’elle contient de caché et
qui, faisant directement référence aux travaux de René Guénon et d’autres
exégètes de la Tradition, reconduit au Pôle en annonçant le retour d’un
éclairement spirituel conférant jadis à des civilisations le sentiment
souverain d’exister d’une façon tangentielle à l’éternité. » |
histoire de la magie |
F. ribadeau dumas |
Edition
PRODUCTIONS DE PARIS |
1985 |
||
-
PRAGUE EN 1510, CENTRE DE MAGIE |
HISTOIRE DES DOCTRINES ÉSOTÉRIQUES |
Jean
marques-riviḔre |
Edition payot |
1950 |
Ce
livre nous fait pénétrer dans l’univers ésotérique des grandes civilisations.
Nous y trouvons les initiations
égyptiennes, les mystères grecs, les Esséniens, la Kabbale juive, la Gnose,
l’ésotérisme cathare, l’ésotérisme des Templiers, l’énigme des bohémiens,
l’ésotérisme des Rose-Croix et les sociétés secrètes de la Renaissance. Les rapports des peuples primitifs avec la divinité se
présentent, en général, sous deux formes principales, selon que la divinité
est conçue comme un être fini, voisin et parent de l'homme, ou comme un être
infini, redoutable. A la première forme correspondent la religion simple, la
mythologie épique avec son monde déterminé de dieux et de héros, les
représentations anthropomorphiques, les rites précis, un état d'esprit calme
; à la deuxième la religion mystique, la conception plus ou moins panthéiste
des dieux comme forces naturelles, les représentations allégoriques de leur
passion, les attributs symboliques, l'exaltation de l'âme. Les Mystères ne
sont donc pas un accident, mais une forme générale et nécessaire de la vie
religieuse. Historiquement, ils se sont développés plus rapidement chez les
peuples orientaux, phrygiens, lydiens, thraces et dans la race dite
pélasgique que chez les peuples grecs, romains et germains primitifs : mais,
même chez ces derniers, ils devaient nécessairement apparaître avec le
développement de la pensée religieuse et philosophique.
Nous savons, d'autre part, que la religion d'Isis avait, en
Egypte, des représentations sacrées de l'histoire de la déesse, que ne
connaissaient pas les profanes et que les initiés ne devaient pas révéler, et
que l'initiation garantissait le bonheur dans l'autre monde. Certains rites
grecs, la nécessité pour l'hiérophante d'avoir une voix juste, pour les
mystes d'avoir une voix intelligible, l'obligation de ne révéler qu'aux
initiés le nom véritable des dieux des Mystères paraissent également
s'expliquer par des croyances égyptiennes.
Nous savons d'autre part que Déméter Kabeiria
et Coré avaient un temple voisin du Cabirion ;
elles avaient donc été associées au culte des Cabires, plus tôt que ne le dit
la légende rapportée par Pausanias, et c'est probablement dans leur temple
qu'avaient lieu les Mystères ; le Cabirion n'était
qu'un temple secondaire. A Andania nous ne savons
pas exactement quels étaient les dieux des Mystères ; Pausanias donne Déméter
et Coré (Hagna) ; l'inscription ne cite que les
Grands Dieux auxquels sont associés plusieurs dieux et déesses qui reçoivent
des sacrifices au moment de la fête, Déméter, Apollon Carneios,
Hermès, Hagna, la nymphe de la source. Les vrais
dieux des Mystères paraissent donc être les Grands Dieux ; cependant le rôle
que jouent des figurantes dans la représentation sacrée nous fait croire que
Déméter y avait sa place. Nous trouvons donc probablement ici encore une
triade mystique composée de Déméter et des Cabires, dont le culte a continué
un ancien culte chthonien. |
histoire des sociÉtÉs secrÈtes
politiques et religieuses |
Pierre
zaRcone |
Edition
Jean de Bonnot |
1995 |
On
y trouve la Franc-maçonnerie, les rose-croix et beaucoup de courants religieux
ou philosophiques qui se sont transformés en sociétés secrètes. Peindre
l'Orient islamique et ses mystères : fakirs, derviches tourneurs et marabouts
(XVIème-XXème siècle)» c’est ce que fait avec talent Mr Thierry Zarcone .
|
histoire secrÈtes des ocÉans |
Robert
de la CROIX |
Edition
R. LAFFOND |
1978 |
||
Les
monstres marins et les créatures mythologiques liés à l’eau sont nombreuses et font souvent partie prenante des légendes
grecques, celtes, africaines… Les plus connues viennent des mers ou des
océans comme par exemple les Sirènes, l’Hippocampe, le Kraken…Mais on trouve
également des créatures fantastiques hors des océans : dans les rivières,
dans les lacs, les fontaines comme par exemple les Nymphes ou les Urisks. Cet article n’est pas exhaustif (loin s’en
faut!), mais il devrait vous faire découvrir certaines de ces créatures
et peut-être vous donner envie de vous renseigner sur leur histoire Les Atlantes habitent Atlantis.
Atlantis était un continent situé dans l’Atlantique Nord. Les Atlantes le
peuplaient depuis 20 000 av. JC. Mais il fut submergé 500 ans après le règne
du Roi Kuli lors du « Grand Cataclysme ». Il y a
environ 8 000 ans, un groupe de nomades Homo Mermanus
découvrit les ruines de la capitale, également appelée Atlantis, et la
rebâtit pour y fonder une société sédentaire. Les Atlantes actuels sont de
couleur bleuâtre avec des branchies leur permettant de respirer sous l’eau.
Leur mythologie raconte que c’est Poséidon qui a transformé une tribu de ses
adorateurs en êtres amphibies. Béhémoth est une créature mentionnée dans le
Livre de Job, Le Béhémoth est présenté dans le Livre de Job comme la Bête, la
force animale que l’homme ne peut domestiquer. Dans la religion juive, il est
le symbole du démon et du mal. Son apparence est imprécise, les uns en font
un taureau énorme, les autres un hippopotame ou un rhinocéros. L’origine
mythique du Béhémoth, comme celle du Léviathan, autre monstre de la création
originelle, pourrait se trouver dans les légendes babyloniennes où ils
représentent les deux monstres marins primordiaux du chaos originel,
respectivement nommés Apsû et Tiamat. Le Béhémoth
perdra, au seuil de l’ère chrétienne, ses attributs marins et deviendra un
monstre terrestre. Le cheval ondin, ou kelpie est
un cheval mythologique des légendes écossaises vivant dans les zones
marécageuses. Il est représenté comme un beau cheval blanc se laissant facilement
approché. Grâce à sa beauté surnaturelle et à son
apparente gentillesse, il attire les humains dans l’eau, les poussant à leur
perte : les kelpies mangent les hommes. On peut reconnaître un kelpie d’un
cheval normal grâce à une petite partie manquante, comme un bout d’oreille.
Des légendes racontent qu’il est possible de conserver un kelpie en lui
mettant un licol en écorce de bouleau et, sans lui donner à boire. Il ne faut
jamais monter un kelpie dans l’eau car le cavalier serait entrainé au fond et
mangé. Ce cheval se retrouve dans toutes les légendes du nord de l’Europe
sous différents noms : Cheval ondin en France, Kelpie en Ecosse et Irlande, Nuggle dans les îles Orkney, Shoopiltee dans les îles Shetland, Bäckahästen
en Suède, Nøkken en Norvège, Nixe en Allemagne.
Dans la majorité des cas, cette créature mythique peut se révéler sous
d’autres formes : un humain ou un cheval à queue de poisson. Le eachuisge, créature de mer et
marais la plus dangereuse provient de la mythologie écossaise. Il se
transforme soit en humain, soit en cheval (parfois
en poney) et attire ses victimes près de l’eau. Il est inoffensif sur terre.
Il attire par sa beauté gracieuse, il vous attrape et vous emmène vers les
fonds marins pour vous dévorer complètement, à part le foie. Il est
doublement plus dangereux et féroce que le Kelpie. Sa peau possède la faculté
d’être très collante : dès qu’on le touche, il est trop tard. Sous forme
humaine, il n’est reconnu que grâce aux plantes aquatiques dans ses cheveux.
Il se nomme « Aughisky » en Irlande. L’Écosse recèle de nombreuses créatures. Le
Coquillard est un bogou écossais qui hante les
torrents d’eau douce. Les coquillages qui le recouvrent s’entrechoquent à
chacun de ses mouvements. Son plaisir est de jouer des tours aux voyageurs,
de les troubler et de les égarer. La Glésine
est un esprit aquatique, chèvre d’un côté, femme et séduisante de l’autre.
Elle tente de cacher ses attributs caprins sous une ample robe. La Glésine entraîne les hommes à danser avec elle puis se nourrit
de leur sang comme un vampire. Elle a la perversité caractéristique des fées,
car elle peut aussi se montrer bienveillante et prendre soin des enfants et
des personnes âgées avec douceur. L’hippocampe ou « cheval marin
» est, dans la mythologie grecque, une créature fantastique dont la partie
antérieure est celle d’un cheval, soit la tête, l’encolure et les deux jambes
antérieures, et la partie postérieure celle d’un poisson, d’un serpent, ou
d’un monstre marin. Décrits comme les chevaux de la mer, où ils vivent
habituellement, deux ou quatre d’entre eux tiraient le char de Poséidon et
d’autres servaient de monture aux autres divinités marines, comme les tritons
et les néréides. Ils sont assez souvent représentés sur les objets d’art de
la période antique comme les mosaïques et les poteries en relation avec le
milieu aquatique. Ils y ont généralement une longue queue couverte d’écailles
vertes et des nageoires de poisson. Comme de nombreuses autres créatures
mythologiques, la figure des hippocampes a été reprise en héraldique et dans
quelques œuvres modernes. Dans la mythologie de la Grèce antique, l’hydre
est une redoutable créature qui habitait les royaumes aquatiques et les
marais. Elle possédait un corps de chien et entre 5 et 1000 têtes. Encore une
fois, la tête centrale est immortelle et faite en partie d’or. Ces têtes se
régénéraient doublement lorsqu’elles étaient tranchées. De plus, l’haleine
soufflée par les multiples gueules exhalait un poison radical, même durant le
sommeil de l’animal. Le monstre ravageait le bétail et saccageait les
récoltes… Tuer l’Hydre de Lerne fut un des douze travaux d’Héraclès
(Hercule). L’Ichthyocentaure, est un animal à ne
pas confondre avec l’Hippocampe, ni le triton. Il est appelé aussi
Centaure-Poisson ou Centaure-Triton. C’est un centaure des mers : une
créature au corps de cheval, avec un buste et une tête d’homme, et une queue
de poisson. Il existe deux centaures des mers connus : Bythos
(mer profonde) et Aphros (écume). Ce sont des
demi-frères du centaure Kheiron. Aphros pourrait être le père d’Aphrodite.
|
HISTORIA OCCULTAE, |
DOMINIQUE
DUBOIS |
EDITION
DE L’ŒIL DU SPHINX |
2008-2009 |
||||
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HISTORIA
OCCULTAE N° 3 et N° 4 |
DOMINIQUE
DUBOIS |
LES
ÉDITIONS DE L’ŒIL DU SPHINX |
2010-2011 |
Le N° 3 (Juillet 2010) de cette revue annuelle consacrée aux
sciences ésotériques, développe les articles et auteurs suivants : Le
groupe de Thèbes. Ombres et Lumières, par Rémi Boyer qui fut un des fondateurs
de ce groupe en juin 1990, avec des ésotéristes tel que J.P Giudicelli de Cressac Bachelerie (Auteur de
la rose rouge et la croix d’or), Robert Amadou, Massimo Intovigne,
Christian Bouchet, Paolo Fogagnolo, J.M d’Ansembourg et d’autres. Ce groupe rassembla des
responsables d’organisations initiatiques occidentales, des universitaires et
des spécialistes de disciplines traditionnelles. Ce groupe ne dura que 3 ans
(certains égo ne supportant pas d’être dans l’ombre)
mais durant ce temps, le groupe tissa un relationnel en Europe et plus loin,
parmi des hermétistes, des ésotéristes et des cherchants. De
Umbra Ambelanii. Le Très
Haut Lunaire. Par Saltus Vadens. Cette organisation
commence à exister vers 1880/1890, avec une forme maçonnique pendant 20 ans,
puis dévia vers une forme de satanisme religieux. R. Ambelain fut un des
rares à en parler puisqu’il l’approcha de très près, Maurice Magre également, la liste est longue de ceux qui de près
ou de loin furent curieux de cette organisation très secrète. Art,
Révolte et Initiation à la Belle Epoque. L’Exemple d’Ivan Agueli.
Par Denis Andro. En 1911 dans le milieu de la revue
La Gnose, qui se réunit à Paris, René Guénon est rattaché ainsi que son ami
Léon Champrenaud, à l’Islam soufi par le peintre et
auteur suédois Ivan Agueli. Sur les traces de
ceux-ci, Frithjof Schuon et Michel Valsan les
suivront. Ils vont pour la plupart se retrouver dans l’Eglise Gnostique
Universelle, de là il va lancer la revue La Gnose.
A
cette époque 1890-1914 tout le monde ésotériste, alchimiste, hermétiste,
occultiste, se retrouve ensemble dans de très nombreuses sociétés complexes
se voulant plus ou moins secrètes, mais toutes se disent spiritualistes et
initiatrices. Le bouddhisme fait son apparition, la théosophie avec Mde Blavatsky,
le catharisme ressurgit, les templiers, les mouvements anarchistes, la Golden
Dawn, le Martinisme, la Rose+Croix, et des myriades de groupuscules poussent
comme des champignons. La Mémoire Templière. Par Daniel Castille. Rappel de
l’organisation templière pour la défense du Saint Sépulcre. Les Puritains : De la Religion à la
Sorcellerie.
Par Jacky Ferjault. Aux USA, la sorcellerie apparaît sans aucun doute en 1692
à Salem chez le pasteur Samuel Parris. C’est cette
histoire et ses conséquences qui nous sont raconté. Entrevue avec Serge Caillet. Serge Caillet a
développé ce qu’il appelle la Franc-Maçonnerie de marge et qu’il raconte ici.
Avec Robert Ambelain, le martinisme et Robert Amadou qui enseignait la
Gnose, et qui répondait lorsqu’on lui demandait : Qu’est-ce que la Gnose : C’est la foi illuminée, c’est la sagesse,
c’est la science des êtres, la connaissance des êtres, c’est la connaissance
parfaite qui s’acquiert dans l’Amour de Dieu et des créatures, des êtres qui
peuplent la nature et de la Nature elle-même. Emma Calvé et François Béranger Saunière. Mythe ou
Réalité ?
par Ph. Martin. Réflexions sur le mystère Otto Rahn. Par Philippe
Martin. Une Théosophie Blavatskienne
dans le Monde profane.
Par Dominique Dubois En se souvenant du Professeur Rémy Chauvin (1913-2009) par Yves
Lignon Acupuncture, Médecine de l’Âme ? Une
Physiologie occulte. Par J.P. Guignette Je suis proche des origines de la Terre. Par Homa Sayar Roger Caro, un Alchimiste du XXe siècle. Par Arnaud de
l’Estoile. Roger Caro (1911-1992), fut un grand alchimiste, il créa plusieurs
sociétés initiatiques, de Rose+Croix, de sanctuaires d’études et d’Eglise de
la nouvelle Alliance. Ce mélange lui vaudra quelques critiques et
tracasseries mais son œuvre de poète et d’alchimiste reste. ------------------------------------------------ N° 4 (Novembre 2011) Ce N° comporte les articles suivants: Gustav Meyrink et l'occultisme par Beatrice Descamps Thème succinct de Gustav Meyrink par les degrés Monomères par Deneb Adige Edgar Allan Poe: La beauté, la raison, le mystère et l'esprit par Jean Hautepierre Sébastianisme; par Maria Luisa Martins da Cunha Les mainteneurs du parler d'Oc dans les annales de l'occultisme et de l'ésotérisme des XIXème et XXe siècles par Dominique Dubois Howard Philips Lovecraft l'incrédule par Jacky Ferjault Le sang du Bibliothécaire par Philippe Marlin Femme, Muse, initiatrice. Introduction à une métaphysique du sexe par Remi Boyer Perception surnaturelle et extase. Le vécu d'un pèlerin de l'absolu par Kounga Tséring Les Cathares par Daniel Castille Les lettres de Louis Dramard à Camille Lemaître Un aspect de l'histoire théosophique en France par Denis Andro La pierre philosophale par Homa Sayar De la lumière ambelinienne, en vue de la défense d'un homme et d'un groupe par Brice Michel Le mystère Fulcanelli est-il résolu? par Serge Caillet A propos du livre d'Arnaud de l'Estoile par Gérard Galtier Suit une chronique d’ouvrages et des dates de colloques.
-------------------------------- Le N° 5 de la revue Historia Occultae
de Janvier 2014, comporte le sommaire suivant : Aspects corporels de l’Initiation par Emmanuel Thibault Rituel d’adoption par Octonovo Franc-maçonnerie russe par Octonovo Un poète initié : Charles Duits Biographie et entretien sur Charles Duits par Juste Duits Camoes, Carvalho Monteiro et Pessoa ; trois esprits vivants, trois
œuvres et trois arts de l’imaginal par Rémi Boyer Le mythe du grand Monarque par Geneviève Béduneau Les convulsionnaires par Daniel Castille Mission dans les Ardennes mystérieuses par Jean Claude
Rossignol Lectures initiatiques par Rémi Boyer et Geneviève Béduneau -------------------------------------------------------- Sommaire du N° 6 - Février 2015 : Il
comporte les articles et auteurs suivants : Aperçus
sur le symbolisme du miroir par Christian de Caluwe Le
principe de la visualisation par Emmanuel Thibault Brother
Philip et Sister Thedra : Extraterrestres,
apocalypses, théosophie et Montagnes sacrées par Véronique Campion-Vincent Le vrai
visage de Franz Hartmann par Dominique Dubois Armand
Toussaint, un homme hors du torrent par Rémy Boyer Le
symbolisme des mois de l’année par Christian de Caluwe L’ésotérisme
nazi au cœur de la Normandie par Franck Buleux L’occulte,
le merveilleux et le fabuleux chez les bergers par Tony Goupil Le Graal
de Chrétien de Troyes à nos jours, par Geneviève Béduneau Note sur
la vie et l’oeuvre d’Henri de Guillebert des
Essars par Emmanuel Kreis La notion
de Vital au XXIe siècle par Emmanuel Thibault Les
archives de Murmures d’Irem : la pyramide de
Falicon par Jérémy Bérenger Manuscrits
sulfureux par Philippe Marlin -------------------------------------------------------------------- Sommaire du N° 7 - Avril 2016 : Franz
Friedrich-Anton Messmer et l’experience
magnétique par Claude Arz Takiwasi, un cas type de pratique rituelle néochamaniste par Emmanuel Thibault
- Le
Portugal et la découverte de l’au-delà de l’histoire par Antonio
Telmo Ecce
Homo par Christian de Caluwe Ecce Homo
par Louis Claude de Saint Martin La notion
de lien trans-personnel comme base sociétale, l’essence de la démocratie
détectée dans le corps humain par Emmanuel Thibault - Les
écrivains de la Golden Dawn par Lauric
Guillaud La
diagonale du prophète ou les vies rêvées de Jean-Charles Pichon
par Jean-Christophe Pinchon - Le sens
initiatique du mythe d’Œdipe et l’accession à la fonction royale par
Christian de Caluwe - Occultisme
et ésotérisme en Russie de l’âge d’argent à la fin de la terreur
stalinienne par Christian Bouchet Science
et ésotérisme, l’exemple de l’éther par Geneviève Béduneau - Yiking,
première physique quantique des transformations ? par Pascal Pastor - Vox Bogomili :
la voix des bogomiles par Alain Vuillemain
- ______________________________________________________ Sommaire du N° 8 -
Avril 2017 – Les indiens
d’Amérique comme source de sagesse par Véronique Campion-Vincent -
Innovations
formelles et sens du chamanisme contemporain par Emmanuel Thibault – Hommage à
Antonio Telmo, par Rodrigo Sobral Cunha, traduit par Rémy Boyer et Joao
Susano – Philosophie
et Kabbale par Antonio Telmo – Hommage à
Marc Thivolet par Fabrice Pascaud – Interview
d’un jeune ésotériste par Emmanuel Thibault John Dee,
à propos d’une exposition à Londres par Philippe Marlin – Serge
Marcotoune, martiniste, maçon et nationaliste ukrainien par Christian
Bouchet- Camille
Flammarion, explorateur de l’invisible, par Claude Arz – Quand
Jean-Henri Probst-Biraben (1875-1957) voulait rejoindre une société secrète
eugéniste et raciste, par Christian Bouchet – L’initiation
mithriaque, par Joël Thomas – Janus, le
dieu du passage et de l’initiation, par Joël Thomas – Le vol de
l’oie sauvage, par Geneviève Béduneau
– Fellini
et Castaneda : un rendez-vous manqué ou caché ? par Denise Lombardi
– Remarque
du professeur Joël Thomas sur les origines de la 2e partie
du »Connais-toi toi-même, et tu connaitras l’univers et les dieux »
- ---------------------------------------------------------------------------- Sommaire du N° 9 - Mai
2018 ÉDITORIAL par Geneviève Béduneau Sommaire du N°
10 Mars 2019 Éditorial, par Emmanuel Thibault - Dire la vérité et se faire vrai,
par Christian de Caluwe - L’occultisme
et Freud, par Claude Debout - Vous
avez dit contre-culture ? par Philippe Marlin - Le voile d’Isis, par Georges Bertin
- Le sens et la forme du rite au
XXIe siècle, interview par Emmanuel Thibault - L’encensement, par Christian de Caluwe. Tarots et merveilles, par Geneviève
Béduneau - Les musiques du chaos
– 1, par Olivier Steing - L’ásatrú
en Islande, par Raoul Zimmermann - Guérir le territoire, par Emmanuel Thibault - La vigne en tous ses états, par
Jean-Marc Brocard. D’Isis à l’esprit du vin, en passant
par Aleister Crowley, la Franc-maçonnerie, ou des questions philosophiques comme
celle de la Vérité, les thèmes sont particulièrement divers. La revue
s’inscrit bien dans une contre-culture évoquée par Philippe Marlin. Il nous
parle notamment de Michel Lancelot, remarquable journaliste et auteur,
aujourd’hui oublié, qui mériterait une biographie. Il rappelle l’importance
de ses livres, notamment Le jeune lion dort avec ses dents, paru chez
Albin Michel en 1974, véritable manifeste, et de l’impact de son émission Campus
sur Europe 1 de 1968 à 1972. Michel Lancelot n’a pas seulement accompagné les
bouleversements culturels de la fin des années 60, il les a anticipés et
parfois nourris de son intelligence. En même temps, la revue Planète
et le Matin des magiciens ouvraient sur les marges philosophiques,
artistiques, scientifiques, ésotériques… L’héritage de ces contre-cultures, dont
certaines sont entrées dans la culture officielle, est considérable même s’il
reste difficile à cerner, comme le signale très justement Philippe
Marlin : « Le concept de contre-culture est perçu comme incluant un
arsenal hautement complexe et étendu de modes de vie, de sensibilités et de
croyances, qui, bien qu’ils se rejoignent nettement à un certain niveau
prennent des chemins et des trajectoires biographiques variés, chacun ayant
ses propres connexions à d’autres milieux et mondes culturels spécifiques. En
tant que telle, à un niveau théorique, la contre-culture, ne peut pas
fonctionner effectivement comme catégorie culturelle permettant de définir
des groupes sociaux distincts les uns des autres, selon une grille binaire
contre/dominant. Le terme agit plutôt comme un mécanisme servant à décrire à
décrire des points particuliers de convergence, grâce auxquels les individus
peuvent temporairement s’entendre en vue de l’accomplissement d’objectifs
spécifiques. Les contre-cultures sont, en effet, des expressions fluides et
mutables de sociabilité qui se manifestent lorsque les individus s’associent
temporairement pour exprimer leur soutien et/ou pour participer à une cause
commune, mais dont les vies quotidiennes se déroulent de fait simultanément
sur toute une gamme de terrains les plus divers. » ------------------------------------------------------------------------------------------------------- Sommaire du N° 11 de
Novembre 2019 Gwenc’ Hlan Le Scouëzec,
grand druide de Bretagne par Claude Arz Images du Dragon au
temps de Chrétien de Troyes par Daniel Bordeaux L’homme de désir selon
Louis- Claude de Saint- Martin par Christian de Caluwe Le dandysme de Caïn par
David Nadeau Janus, le dieu du
passage et de l’initiation par Joël Thomas A quelle source puiser
pour vivifier le rite ?interview de Rémi Boyer Quelques brèves
réflexions sur la nature de la conscience par Emmanuel Thibault Thriller ésotérique et
mythologique par Geneviève Béduneau Le pendule de Foucault
d’Humberto Ecco, un anti6polar ésotérique par Georges Bertin Nouvelles hypothèses sur
le cas de Naundorff et l’affaire Louis XVII par Charles Novak Soufisme, alchimie
interne et Agartha, un lien traditionnel, interview de Ph. De Vos Quand le modèle anthropologique
du rite est bousculé par les faits – interview de Michael Houseman Les lumières du Chaos par Olivier Steing
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9 I
initiation aux secrets de la magie |
Israël
regardie |
Edition
AMARANDE |
1991 |
À
la lumière des quelques connaissances et du peu d’expérience accumulées au
fil de plusieurs années, ce qui m’a alors frappé le plus fortement, c’est
l’extraordinaire similitude – voire l’unité fondamentale – des conceptions
les plus élevées et les plus essentielles de la Magie en Orient et en
Occident. Cette tradition a toujours été si jalousement gardée que la plupart
des gens en ignoraient l’existence. Rares
ceux qui ont eu la chance à une époque ou à une autre d’être entraînés comme
par d’invisibles courants d’affinité spirituelle vers les portails cachés de
ses temples. Parfois quelques éléments de cette tradition enfouie filtraient
au dehors et se frayaient un chemin jusque dans les livres. Parmi ces
derniers figurent les œuvres de Iamblichus et des
néoplatoniciens plus tardifs, ainsi que celles de certains disciples tels que
Corneliux Agrippa, Pietro d’Abano ou Éliphas Levi.
On en retrouve les éléments les plus populaires dans les clavicules, les
grimoires et la goétie. Cependant,
la plus grande partie de l’enseignement et les vastes implications de son contenu
pratique furent gardés absolument secrets. La raison en est sans doute le
sentiment que, quels que soient l’époque, le pays ou les hommes, rares sont
ceux susceptibles d’apprécier ou de comprendre les aspects les plus profonds
et les plus sublimes de la Théurgie, le plus haut degré de la Magie.
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introduction à l’ÉsotÉrisme – ÉsotÉrisme
& christianisme |
Nelly
emont |
Edition
DROGUET & ARDANT |
1991 |
||
L'une des définitions les plus
inadéquates de l'ésotérisme est qu'il concerne ce qui est caché et ce qui,
même soupçonné, demeure encore inconnu. On pourrait en déduire que
l'ésotériste est celui qui cherche à pénétrer certain domaine secret où
l'étudiant ordinaire n'a pas le droit d'entrer. Et si ce n'était que cela,
alors tous les savants et tous les mystiques approcheraient le monde de
l'ésotérisme et des réalités cachées munis d'un type mental et émotionnel
adéquat. Cela, n'est pas tout à fait exact. Le mystique n'est jamais un vrai
ésotériste, car il ne s'occupe pas, dans sa conscience, d'énergies et de
forces, mais d'un vague «quelque chose d'autre» (appelé Dieu, le Christ, le
Bien-aimé) et donc, en réalité, de ce qui satisfait la soif de son âme. Le
savant qui, maintenant, pénètre si rapidement le monde des forces, des énergies,
et en traite, est en réalité un véritable ésotériste - même si, dans son
effort pour les maîtriser, il nie leur source. Cette négation est
relativement de peu d'importance ; plus tard, il reconnaîtra la source dont
elles émanent. L'approche de base, pour tous ceux
qui s'efforcent de saisir l'ésotérisme ou de l'enseigner, est de mettre
l'accent sur le monde des énergies et de reconnaître que, derrière tous les
événements du monde des phénomènes (par là je désigne les trois mondes de
l'évolution humaine), il existe un monde d'énergies extrêmement diverses et
complexes, mais qui toutes, se meuvent et fonctionnent selon la Loi de Cause
à Effet. Il est donc à peine nécessaire que j'indique la nature très pratique
de cette définition, son applicabilité à la vie de l'aspirant, à la vie de la
communauté, aux affaires mondiales, ou aux niveaux immédiats des énergies
spirituelles expérimentales qui cherchent constamment l'impact ou le contact
du monde des phénomènes. Elles le font, sous une direction spirituelle, afin
de mettre en œuvre le Plan. La déclaration ci-dessus est d'importance
fondamentale, elle contient implicitement toutes les autres définitions ;
c'est la première vérité importante concernant l'ésotérisme, qui doit être
apprise et appliquée, par chaque étudiant, au mystère et à l'universalité de
ce qui fait mouvoir les mondes et sous-tend le processus de l'évolution. La première tâche de l'ésotériste est de comprendre la
nature des énergies qui cherchent à le conditionner et qui aboutissent à l'expression
sur le plan physique de son véhicule de manifestation, par l'intermédiaire
des moyens dont il est équipé. L'étudiant de l'ésotérisme doit donc saisir :
Qu'il est un agrégat de forces héritées et façonnées par ce qu'il a été,
auquel s'ajoute une grande force antagoniste qui n'est pas un principe et que
nous appelons le corps physique. Qu'il est sensible à certaines énergies
inconnues de lui et inutilisables par lui, et dont il devrait prendre
conscience de plus en plus s'il veut pénétrer plus profondément dans le monde
des forces cachées. Il peut s'agir d'énergies qui, pour lui, seraient
mauvaises et qu'il lui faut discerner et rejeter ; ou d'autres qu'il doit
apprendre à utiliser, car elles se révéleraient bénéfiques, accroîtraient sa
connaissance, et devraient être considérées comme bonnes. Cependant, gardez
bien à l'esprit que les énergies en soi, ne sont ni bonnes ni mauvaises. L'ésotériste en cours d'entraînement doit donc : Prendre conscience de la nature des forces qui constituent
les moyens de sa personnalité, forces qu'il a lui-même amenées magnétiquement
à l'expression dans les trois mondes. Elles forment une combinaison de forces
actives. Il doit apprendre à distinguer l'énergie strictement physique, qui
réagit automatiquement à d'autres énergies intérieures, de celles qui émanent
des niveaux de conscience émotionnels et mentaux ; ces dernières se
focalisent dans le corps éthérique qui, à son tour, provoque certaines
activités de son véhicule physique, en le motivant et en le galvanisant. Devenir
sensible aux énergies déterminantes de l'âme, émanant des niveaux mentaux
supérieurs qui cherchent à maîtriser les forces de l'homme triple quand un
point précis d'évolution est atteint. Reconnaître les énergies qui conditionnent son entourage,
les envisageant non comme des événements ou des circonstances, mais comme de
l'énergie en action apprenant de cette façon, à pénétrer derrière la scène
des événements extérieurs, dans le monde des énergies, y recherchant le
contact et les qualifications pour certaines activités. Il réussira ainsi à
entrer dans le monde des causes. Les événements, les circonstances et les
phénomènes physiques de toutes sortes sont simplement des symboles de ce qui
arrive dans les mondes intérieurs, et c'est dans ces mondes que l'ésotériste
doit pénétrer, autant que sa perception le lui permet. Il découvrira
successivement des mondes qui feront appel à sa capacité d'investigation
scientifique.
|
isis
dÉvoilÉe |
H.P.
blavatsky |
Edition
ADYAR |
1979 |
La
doctrine secrète de H.P. Blavatsky, qui invente la Ste théosophique et dont
son successeur et amie A. Besant fut à l’origine du Droit Humain. Pour
comprendre les principes de la loi de la nature à l'œuvre dans les divers
phénomènes décrits plus loin dans ce livre, le lecteur doit garder à l'esprit
les propositions fondamentales de la philosophie Orientale décrites par Mde
Blavatsky Il n'y a pas de miracle. Tout ce qui se
produit est le résultat de la loi, éternelle, immuable, toujours active. Un
miracle apparent n'est dû qu'à l'action de forces en opposition avec ce que
le Dr. W.B. Carpenter, — homme de grand savoir mais de peu de connaissance —
appelle " les lois bien connues de la nature ". Comme beaucoup de
ses confrères le Dr. Carpenter ignore que des lois, aujourd'hui inconnues de
la Science aient pu être " connues " jadis.
|
9 J
JAZZ SUPRÊME - INITIÉS, MYSTIQUES & PROPHÉTES |
Raphaël Imbert |
Edition de l’Éclat |
2014 |
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Duke Ellington nous invite donc à pousser la réflexion sur le spirituel dans le jazz. Ce sujet, central et pourtant quasi cryptique, a aussi le mérite de nous apporter un outil de recherche pluridisciplinaire, arrachant le jazz à une lecture exclusivement historique, ou journalistique, ou musical qui, dès sa genèse, brille davantage par ses zones d’ombres que par sa clarté, revient à mettre en œuvre une herméneutique circonstanciée, et à initier ainsi une anthropologie inédite du jazz. L’esprit du jazz, impalpable par nature, nous invite à explorer les marges de son parcours, ainsi, à la marge de son histoire, l’appréhension du spirituel, domaine par excellence de l’ineffable et de l’indicible, représente une occasion originale et magnifique de reconnaitre le jazz comme un phénomène esthétique unique, d’examiner plus attentivement son environnement tout entier, ses influences méconnues, les amnésies de son historiographie, et l’imaginaire de ses créateurs. Poser la question du spirituel dans le jazz est une aventure intellectuelle qui élargit le champ d’exploration de cette musique, au plus près des sources d’inspiration profondes de l’artiste, et contribue à l’inscrire durablement dans notre paysage culturel. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : Du spirituel dans la musique - Afrologie et Eurologie - La parole des jazzmen et l’amnésie médiatique - les trois discours spirituels - Amazing grâce, ou la naissance d’une nation - le bop et le croissant - Duke Ellington : les racines de l’universel - 2e partie : Jazzmen noirs et franc-maçon - Notre musique est un ordre secret - L’histoire secrète des loges de Prince Hall - Who’s Who ? - La Nouvelle Orléans de Louis Armstrong - Jazz, funerals, un berceau ? - Masonic inborn, les symboles immémoriaux à l’avant-garde - une musique d’initiés ? - 3e partie : « The father, the Son and the Holy Ghost » - John Coltrane, la foi et la communauté - La déclaration mystique - La confrérie du souffle - Manifeste pour le geste - My favorite Things ou le subterfuge rituel - |
jules bois
- Occultiste,
journaliste et sataniste |
Dominique
dubois |
Edition
ARQA |
2004 |
L’auteur
nous propose un parcours énigmatique à travers la belle époque 1880 – 1930 en
compagnie d’un des plus célèbres occultistes de l’époque. On y parle de Rennes
Le Château et de ses protagonistes, Emma Calvé, Arsène Lupin, et Maurice
Leblanc, Papus, Guaita et les sociétés ésotériques. Le Martinisme, la
Franc-maçonnerie, la Ste Théosophique, la Fraternité de l’étoile, Alan
Kardec, l’Amorc, l’église gnostique, et plus de 600
noms qui ont marqué la vie secrète et mystérieuse de cette époque. Jules Bois
est né le 29 septembre 1868 à Marseille et décédé le 2 juillet 1943 à
l'hôpital français de New York. Il a vécu dans une époque que l'on disait
belle, insouciante et légère, où les arts et les lettres embellissaient le
Tout-Paris. Avant de rejoindre en 1888 Paris, capitale culturelle du monde et
qui écrasait de sa renommée toutes ses rivales, Jules Bois s'était mêlé à la
vie littéraire marseillaise, avec notamment : l'historien socialiste Jean
Lombard ; Eléazar Rougier, le féministe attendri et morose du Gynécée et du
Naufrage d'amour ; Paul Rozaire, qui ciselait de
rutilants poèmes à la gloire de Monticelli ; Paul Guigou ; le poète Albert Jounet (1863-1923) ; Gabriel Mourey
(1865-1943) ; Raoul Pascalis… |
jules verne, initiÉ & initiateur |
Michel
lamy |
Edition
PAYOT |
1994 |
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KHAITZINE
- COMPRENDRE L’ALCHIMIE |
RICHARD
KHAITZINE |
Edition
LES CHEMINS D’HERMES |
2009 |
En
1937, le physicien Jacques Bergier rencontra un alchimiste dans les locaux
du Gaz de France. L’homme lui fit d’étranges confidences. A la fin de la
seconde guerre mondiale, Bergier fut contacté par une mystérieuse officine
américaine, qui lui demanda de retrouver la trace de l’Alchimiste connu sous
le pseudonyme de Fulcanelli. Jacques Bergier, bien des années plus
tard raconta cet épisode curieux, notamment dans son célèbre
livre et best- seller « le matin
des Magiciens » Tel est le point de départ de ce livre, vous
invitant à une plongée fascinante au sein de l’alchimie moderne. Au
fil des pages vous découvrirez, qu’en plein XXe siècle, il
existait encore des « faiseurs d’or »
et des alchimistes qui disparurent sans laisser de traces. Plus surprenant
encore, vous apprendrez que l’alchimie ; pour survivre et se propager,
utilisa la culture populaire : romans, peintures, architecture
religieuse, et civile, jeux, contes de fées, fables, fêtes…Au cours de ce
périple, vous croiserez la route de personnages réels ou non, aussi célèbres
que Quasimodo, Esméralda, Roméo et Juliette, Don Quichotte, Cyrano
de Bergerac, Arsène Lupin, Rouletabille, Chéri Bibi qui tous, sans que
vous vous en doutiez, possèdent des rapports avec l’Alchimie. Cette
enquête, aussi passionnante que la plus subtile des intrigues policières,
vous révèlera tout ce qu’il faut savoir concernant la pratique de la plus
ancienne des sciences ; ses moyens, ses buts, et le rôle primordial joué
par la Lune. Des expériences, faciles à exécuter, et donnant
des résultats visibles, vous convaincront que l’Alchimie n’est pas un mythe
mais bien une réalité. Une fois la lecture de ce livre achevée, vos
certitudes les mieux ancrées auront été bouleversées, votre sens des valeurs
s’en trouvera profondément modifié. Au sortir de ce voyage au sein des
mystères du Temps et de l’Espace, vous aurez acquis la certitude
que « l’Esprit constitue toute
matière et qu’il lui survit ». |
KHAITZINE - DE LA PAROLE
VOILÉE Á LA PAROLE PERDUE |
Alain
KHAITZINE |
EDITION
Le Mercure Dauphinois |
2001 |
A
travers un périple surprenant l’auteur nous entraîne vers la recherche des
légendes et des mythes, à la recherche de la parole perdue mais qui peut être
est simplement voilée ou cachée. Après séparation du subtil de l’épais ne
subsistera que le nom de la rose. Le
grand et unique secret de la Franc-maçonnerie réside dans ce que l’on nomme
la Parole Perdue. Que faut-il entendre par cette
expression ? Quelle est cette Parole ? A cette double question, le présent
livre apporte des réponses aptes à satisfaire le candidat à l’initiation
comme le profane. La dite Parole est-elle réellement
perdue ou fut-elle voilée ? La vérité oblige à
dire qu’elle fut voilée pour des raisons de sécurité. Ce travail invite le lecteur
à retrouver ce verbe, à travers la légende d’Hiram, constructeur du Temple de Salomon, mais également à partir
du récit d la lutte fratricide qui opposa Maître
Jacques et le Père Soubise,
figures emblématiques de la Maçonnerie de la Pierre et du Bois. Le
passage du profane dans le cabinet de réflexion est sans doute la phase la
plus importante de par l’incidence qu’elle va
posséder sur sa vie future. Si cette partie est capitale pour un profane
devenant initié, le nouveau membre se doit d’évoluer spirituellement de par sa recherche et son assiduité. Que
la Maçonnerie ne puisse apporter la Grâce
est une évidence, puisque cette dernière est d’essence Divine, néanmoins
cette Grâce, qualifiée de
nécessaire et de suffisante doit être le but vers lequel doivent tendre tous
nos efforts. Sachant
combien cette notion de Grâce,
imprégnée fortement de connotation religieuse, peut gêner des esprits laïques
ou adogmatiques, ce livre explique plus loin les différentes versions, mais
faut-il savoir que sans elle, l’alchimie demeurerait sans effet. Le
passage du profane dans le cabinet de réflexions sert à l’amener à une
méditation et un premier retour sur lui-même, au sens du renversement des
valeurs. Jésus
disant qu’il est venu « apporter la Lumière aux hommes », qu’il est
« la Lumière des hommes »…Ceci est tellement vrai, que dans les
premiers temps de l’Eglise, le Christ n’était jamais figuré en croix, il
était exclusivement représenté au sein d’une mandorle,
une amande, laquelle adopte
toute sa signification dès lors que l’on sait, qu’en hébreu, le mot « Luz » désigne à la fois une amande et
la Lumière, c’est ce mot qui se retrouve dans le nom de certaines villes
comme St Jean de Luz ou Luz St Sauveur… ou dans des noms comme Mélusine
ou Lys, terme qui en héraldique est équivalent à Luz. Cet ouvrage développe les sujets suivants : Les sources de la légende d’Hiram - les sources
bibliques - Cabinet de réflexion et réflectivité -
Quand la légende chevauche l’Histoire - Du grain de Vie à la
force de l’Union - Le mythe d’Hiram, constructeur du Temple. Au début
était le bois… De la pierre brute à la pierre taillée - Du
symbole de Jupiter au signe de croix - Sous l’acacia la rose
hermétique - L’Acacia m’est connu et les colonnes du Temple
- Mandorle et luz - La légende de
Maître Jacques et du Père Soubise - Les aspects hermétiques de la
légende - Le symbolisme des chiffres et des nombres contenus dans
le mythe de Maître Jacques - L’Eglise des premiers siècles…Une usine
à fabriquer des faux - De Bar-Abbas au
fils du Père - Quand la genèse de l’histoire terrestre prend ses
racines au ciel - Du nom imprononçable de Dieu à la Parole
perdue - De la colombe exaltée à celle du saint Esprit
- Du poème des voyelles d’Arthur Rimbaud à la disparition de Georges Perrec |
KHAITZINE - fulcanelli et le cabaret du chat noir |
Richard
KHAITZINE |
Edition
Ramuel |
1997 |
||
Quel centre ésotérique se dissimulait
au Chat Noir ? On sait que l’occultiste Papus, fondateur de l’Ordre
Kabbalistique de la Rose-Croix, était un habitué des lieux ; on
sait moins que le compositeur Claude Debussy et son ami Erik Satie, eux aussi
rose-croix, fréquentaient également l’endroit en 1890, ce dernier, dit-on,
parfois au piano-bar ! Avec Péladan, Papus est membre de l’Ordre,
d’inspiration martiniste. A ce propos, citons Geneviève Dubois : Le
martinisme devait en principe être l’antichambre d’un ordre plus ancien, la
H.B. of Luxor (Hermetic Brotherhood of Luxor)…/…
On notera les références à l’Egypte de la
Fraternité Hermétique de Louxor (Hermetic Brotherhood of Luxor) et de celle
d’Héliopolis, non moins hermétique, à laquelle Fulcanelli dédie ses ouvrages
(« Aux frères d’Héliopolis »). A la suite de Stanislas de
Guaita (Oswald Wirth fut son secrétaire), Barlet et Papus se succéderont en
tant que Grand Maître de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, lié au
martinisme dont René Guénon est un membre éminent (avant de rompre avec
Papus). Parallèlement, Guénon devint évêque de l’église gnostique,
excommuniée, fondée à la fin du XIXe siècle par Jules Doinel et… Papus. Sont
ici rassemblées les principales figures de l’ésotérisme des années 1890 à
1910. Guénon fondera la revue « La Gnose » en 1909, éditée par la
Librairie du Merveilleux, un lieu fréquenté par les principaux ésotéristes
parisiens de ce temps et dont le propriétaire, Pierre Dujols, fut très lié à
Julien Champagne, illustrateur des Fulcanelli. Le Grand Lunaire et la Confrérie de la Flèche
d’Or : Le
Paris des années 20 voit se développer des courants occultistes, certains
proches du mouvement théosophique, d’autres clairement satanistes. Ainsi en
est-il du Très Haut ou Grand Lunaire, et de la confrérie de la Flèche d’Or,
fondée par la sulfureuse Maria de Naglowska. Cette mystique et occultiste
d’origine russe, se prétendant disciple de Raspoutine et installée à
Montparnasse, insuffle aux deux confréries un caractère magique dans
lequel le prince des ténèbres joue le rôle central. Elle va traduire les
œuvres de Randolph, que nous avons rencontré plus haut. Ainsi parait en 1931
un texte fondamental dans son domaine : Magia Sexualis. Il s’agit d’un
traité de magie sexuelle dans lequel sont passés en revue les principes
fondateurs de la doctrine de Randolph, les positions de l’amour, explicites
avec planches à l’appui, jusqu’aux miroirs magiques invitant à passer de
l’autre côté, ou plus exactement du côté de l’Autre. L’éditeur de ce
« livre maudit » (tiré sur Vélin d’Arches à mille exemplaires
numérotés seulement, une édition devenue la cible des collectionneurs du
genre), fondateur des éditions du Lys Rouge, écrira et publiera un très
curieux traité : Sagesse de l’Inde. Le nom de cette maison
d’édition ? Un hommage au roman d’Anatole France, l’ami de Fulcanelli,
intitulé Le Lys Rouge. Le Grand Lunaire comptera parmi ses
membres l’occultiste Robert Ambelain ; Jules Boucher, disciple et ami de
Julien Champagne ; le chimiste Gaston Sauvage qui avait assisté en
compagnie de Champagne et Canseliet à la transmutation célèbre opérée en 1922
par Fulcanelli ; le pharmacologue Alexandre Rouhier, auteur du « Peyotl,
la plante qui fait les yeux émerveillés » ; et un membre éminemment
proche de l’adepte Fulcanelli : son illustrateur Julien Champagne. Ce
petit monde se réunit les soirs de Pleine Lune en forêt de Meudon, pour
quelque invocation dont le mystère reste entier. Si
l’on se réfère à l’excellent livre de Jean Artero, « Julien Champagne,
Apôtre de la Science Hermétique » (Le Mercure Dauphinois, 2014, page
155), Eugène Canseliet aurait lui-même compté parmi les membres du Grand
Lunaire : Canseliet subit des vols pendant son infarctus (1974). On lui
déroba un tableau du Grand Lunaire qui représentait un Baphomet. Et selon
Robert Ambelain, « Les frères d’Héliopolis étaient sept ou huit au plus.
Ce furent : Champagne, Canseliet, Boucher, Sauvage, Dujols pour les cornues.
Canseliet, Boucher, furent membres du Grand Lunaire, dont Sauvage dirigeait
la section magie ». |
KHAITZINE - GALERIES ET PASSAGES DE PARIS - A LA RECHERCHE
DU TEMPS PASSÉ |
RICHARD
KHAITZINE |
ÉDITION
LE MERCURE DAUPHINOIS |
2010 |
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Peut-être y croiserez-vous le détective Nestor Burma se rendant dans ses locaux de l’agence Fiat Lux, pour y retrouver son saxophone et sa secrétaire. Toutefois,
selon votre humeur, vous pourrez préférer vous perdre dans ces humbles voies
qui sont autant de passages découverts. L’univers
de la BD n’est pas oublié et ce n’est pas la moindre des surprises qui vous
attend dans le sombre passage des Patriarches. Edgar P. Jacobs et sa
célèbre « marque jaune », y ont laissé une curieuse
énigme, en l’occurrence une vignette muette, comportant un phylactère privé
de son texte, de sa Parole… |
KHAITZINE -
histoires, ÉnigmeS & secrets |
Richard
khaitzine |
Edition
MERCURE DAUPHINOIS |
2003 |
Paris,
le 23 août 1911. un odieux kidnapping fait la une
des journaux. La victime ? La femme la plus célèbre du monde : Mona Lisa…. La
Joconde ! La presse s’en donne à cœur joie. Il y a même des petits malins qui
ironisent, prétendant que c’est un coup d’Arsène LUPIN, le
gentleman-cambrioleur inventé par l’écrivain Maurice Leblanc. Ce
dernier avait imaginé, deux ans auparavant, que son héros dérobait la célèbre
toile et l’entreposait dans l’Aiguille creuse d’Étretat. Prescience ou coïncidence
? Coïncidence sans doute, mais il n’en reste pas moins vrai que les romans de
Maurice Leblanc recèlent de troublantes confidences, à la fois historiques,
et artistiques. En janvier 1914, la Joconde est restituée au Louvre et les
visiteurs peuvent, de nouveau, venir admirer la toile la plus célèbre du
monde. L’auteur,
Richard Khaitzine, dont les travaux relatifs, notamment, à l’œuvre de
Toulouse-Lautrec, sont reconnus, vous invite à un périple fascinant au sein
de la société des Humanistes de la Renaissance, qui vous mènera de la cour
fastueuse de Laurent le Magnifique au milieu feutré des érudits, occupés à
rédiger ce qui va devenir le plus beau livre imprimé à cette époque. Vous
découvrirez comment l’amour désespéré et malheureux de Laurent De Médicis
pour la belle Lucrezia Donati donna naissance à Roméo et Juliette et les
liens qui unissent la pièce de Shakespeare à la toile de Leonardo. |
KHAITZINE - JACK LONDON.
Vagabondages entre Terre et Ciel |
Richard
KHAITZINE |
Edition
EDITE |
2011 |
Jack
London, 1876-1916, a publié une quarantaine de romans et d’essais sur une
période de seize ans, traversant le ciel des lettres à la vitesse d’un
météore. Ecrivain lucide, matérialiste et humaniste. Il
prophétise l’avènement de la société ultralibérale, dès 1908, dans son roman
pessimiste, Le Talon de fer. Mais
l’auteur de cet ouvrage s’intéresse à l’autre Jack London, l’écrivain du Vagabond des étoiles – où le personnage
principal s’évade vers des vies antérieures pour tromper le temps en prison.
London s’attache alors à démontrer la
suprématie de l’esprit sur la matière. A
l’âge de quarante ans, alcoolique, alors qu’il est au sommet de la gloire, il
absorbe une dose mortelle de morphine. Sa femme prétendra qu’il a succombé à
une crise d’urémie ; un ami parlera de suicide. Mais pourquoi ce
geste ? « La vie ment pour vivre, la vie est un mensonge
perpétuel » lit-on dans «le cabaret
de la dernière chance », roman autobiographique au sein
duquel il expose une philosophie proche de Kant ou du bouddhisme. Au sommaire : Les temps difficiles – le temps des succès – Boire et déboires
– Lettre d’un admirateur de Jack London – Un vagabondage dans les étoiles – Jack
London rencontre Zorro, neuf ans avant sa naissance – Du cabaret de la
dernière chance à la critique de la raison pure – Traité du Zen et de
l’entretien des motocyclettes – Dialogue avec la raison pure – Lettre du
docteur Purdon – Des nouvelles d’outre-tombe – Bibliographie de J. London. De
très nombreuses photographies de London et de son entourage |
KHAITZINE - la
langue des oiseaux - TOME
1 - quand
ÉsotÉrisme et littÉrature se rencontrent |
Richard
khaitzine |
Edition derVy |
1996 |
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Le
proverbe populaire « Les écrits restent les paroles
s'envolent » témoigne également de cette symbolique. La langue
des oiseaux nous invite donc à trouver le sens profond, caché, de la phrase.
L’expression « langue des oiseaux » (on emploie également
l’expression synonyme de « langue des anges ») a une origine
confuse et plurielle : e première interprétation possible est qu’elle
renvoie au fait que les oiseaux sifflent des mélodies, des musiques pour
l’oreille humaine, mais dont on ne réalise pas le sens caché. C’est l’idée
d’une langue sacrée, cachée, que l’homme n’« entend pas » (dans le
sens de comprendre). Grasset d’Orcet reprend ce point de vue (voir ci-après).
Cette interprétation renvoie également au mythe de Tirésias qui, apercevant
un jour deux serpents s'accouplant sur le mont Cithéron (ou sur le mont
Cyllène), de peur, tua la femelle d'un coup de bâton. Tirésias fut alors
transformé en femme. Sept ans plus tard, il revit des serpents accouplés. Il
tua alors le mâle pour redevenir un homme. Tirésias fut ensuite confronté aux
dieux Zeus et Héra, qui se disputaient pour savoir si l'homme éprouvait un
plus grand plaisir dans l'amour que la femme. Consultant Tirésias pour sa
qualité d’initié aux deux sexes, ayant connu les deux situations, le jeune
homme répondit que selon lui le plaisir des femmes est neuf fois plus intense
que celui des hommes. Héra, outragée, le frappa alors de cécité mais
Zeus compensa ensuite le châtiment infligé en accordant à Tirésias le don de
prophéties infaillibles et celui de comprendre le langage des oiseaux. On peut voir
également dans le dieu Hermès-Mercure chez les alchimistes, le créateur de la
langue des oiseaux. Ailé, il représente le principe volatil et ésotérique du
mystère de la Nature. Finalement, les mots sont des symboles dans la langue
des oiseaux, qui mènent vers des enseignements occultes. L’alchimie, qui est
une mise en images et en textes du Grand Oeuvre, utilise ainsi le symbolisme
des mots pour tisser des correspondances entre les concepts. Ce codage assure
la pérennité des concepts et images, car seule l’initiation peut fournir la
clé des rapports entre les mots. Dans
l'Antiquité latine, les oiseaux passaient pour messagers des dieux.
L'auspicie, divination par le vol des oiseaux dans un carré magique projeté
sur le sol (ou « templum ») permettait de comprendre les intentions
divines. Les « auspices » (de aves spicere :
« observer les oiseaux ») étaient une méthode avant tout visuelle
qui prenait en compte également le cri des oiseaux observés. Depuis les temps
immémoriaux, les cris des oiseaux sont une métaphore adéquate pour l'esprit
humain, dans sa tentative de cerner les messages codés de la Nature. Sous
l'influence chrétienne, la langue des oiseaux deviendra « langue des
anges », gardant ainsi toute la dimension de communication entre le
monde visible et invisible qu'elle avait à l'origine. Fulcanelli,
dans son ouvrage majeur Les Demeures Philosophales note : « Employée au Moyen Âge par les philosophes, les savants,
les littérateurs, les diplomates. Chevaliers d’ordre et chevaliers errants,
troubadours, trouvères et ménestrels discutaient entre eux dans la langue des
dieux, dite encore gaye-science ou gay-scavoir, notre cabale hermétique. Elle
porte, d’ailleurs, le nom et l’esprit de la Chevalerie, dont les ouvrages
mystiques de Dante nous ont révélé le véritable caractère. C’était la langue
secrète des cabaliers, cavaliers ou chevaliers. Initiés et
intellectuels de l’antiquité en avaient tous la connaissance. ». Fulcanelli
pense que la langue des oiseaux doit son origine d'une certaine confrérie
chevaleresque passionnée d'Occultisme, d'où leur nom de
« cabaliers », paronyme du mot « cavalier » et homophone
imparfait du mot « chevalier ». Néanmoins rien n'est dit sur sa
nature, sinon cette correspondance phonétique entre « cabalier » et
« chevalier ». La langue des oiseaux apparaît surtout à travers le
système médiéval de codage inventé par les trouvères et troubadours afin de
faire passer des messages qui déjouaient la censure des autorités, notamment
ecclésiastiques. De nos jours encore, les jeux de mots et surtout les
calembours sont des résidus populaires de cette langue poétique. Par exemple
le mot « maladie » pouvait contenir un sens codé : c’est le
« Mal qui dit » et cela pouvait renvoyer à une institution ou une
pratique visée. À l’inverse, la « Bénédiction », c’est « la
Bonne Diction » qui renvoyait peut-être à l’art poétique. Autre
exemple : les expressions de « Bonne Heure » (= Bonheur) et de
« Mauvaise Heure » (= Malheur). La poésie mystique des soufis
emploie souvent la langue des oiseaux également, de la même manière qu’en
Occident. Le poète soufi Farîd al-Din Attâr - persan (aujourd'hui l'Iran) a
vécu de 1119 à 1190 ; il appartient à la tradition spirituelle Soufi de
l’École d’al-Hallâd- dans son ouvrage « La conférence des
oiseaux » raconte une épopée mystique ou 30 000 oiseaux sont à la
recherche de leur Roi. Le récit commence par un discours de bienvenue qui
constitue une fonction rituelle et magique de la « Huppe », un
oiseau assimilé à la fonction initiatique. Ces oiseaux représentent
l’humanité des fidèles cherchant un sens au monde. La huppe, figure du maître
soufi, appelle les oiseaux à partir pour un voyage difficile qui les conduira
à la cour de leur Roi où ils rencontreront un oiseau fabuleux, le Simorgh.
Certains suivent la huppe, d’autres refusent, se contentant de leurs sorts
terrestres. Attâr fait ici une parabole de la quête initiatique soufie où
certains sont initiés car ils accèdent au sens profond des mots, d’autres s’y
refusent et restent dans un langage commun. |
KHAITZINE - LA LANGUE DES OISEAUX - TOME 2 - DE L’ALCHIMIE DU VERBE À LA PERMUTATION DES MOTS |
Richard Khaitzine |
Edition Dervy |
2012 |
Ce
livre constitue le second volet de La langue des oiseaux. Récemment, Hester
Albach, dans Léona héroïne du surréalisme, le cite comme étant le seul
ouvrage, traitant de ce sujet, permettant de comprendre Nadja, l'étonnant
roman d'André Breton. Or, Breton, dès 1948 avait établi des liens surprenants
entre les écrits du milliardaire excentrique Raymond Roussel et un traité
d'alchimie moderne, signé Fulcanelli. Partant de ce constat, Breton préconisa
de réexaminer l'oeuvre de Roussel. Ce
conseil, Richard Khaitzine l'a suivi au pied de la lettre et ses
investigations l'ont amené à se demander pourquoi Georges Perec affectionnait
les livres de Roussel alors que, par nature, il était plus porté vers une
littérature populaire ? Cette question devait en susciter de nombreuses
autres. Au terme de son enquête jubilatoire l'auteur vous aura fait explorer
le secret des alcôves, des salons littéraires, et des sociétés très
discrètes. Une fois le livre lu, vous aurez le sentiment qu'il aurait mieux
valu ne rien avoir appris que d'avoir tout à désapprendre et qu'une majeure
partie de la littérature demande à être revisitée et lue avec d'autres yeux. Parler et écrire revient à émettre des sons et à dessiner des
formes. De tous les vivants, l’être humain est devenu un spécialiste dans ce
genre d’exercice. Se souvient-il encore qu’il réitère par là un acte
fondateur et sacré ? Ces deux voies d’expression du sens, celles de la
géométrie et de la sonorité, s’enracinent très profondément dans la nature de
l’univers. La philosophie tantrique enseigne que la Mère Divine se
manifeste par la forme et le nom, et qu’il existe de nombreux mondes sur
différents plans de conscience, tous contrôlés par le pouvoir de la Mère
Divine. L’objectif de la pratique tantrique consiste à s’identifier au Sans
Forme et au Sans Nom situé au-delà de tous ces univers : à la suprême
Shakti. Comprendre le jeu des noms et des formes est un premier pas pour
sortir de la prison de nos identifications et nous ouvrir au pouvoir, à la
conscience et à la bénédiction du Suprême. Pourtant nous acceptons habituellement notre langue et notre
l’écriture comme une évidence qui s’impose à nous du fait de l’histoire. Elle
serait le fruit du passé, d’un mélange imprévisible issu du brassage des
peuples, des conquêtes territoriales, des évolutions culturelles et, en ce
qui concerne le français, une transformation particulière du latin. De ce
point de vue, les lettres, les sonorités et les accents toniques se forment
et se déforment au gré des aléas de l’histoire, l’alphabet et le verbe sont
des habitudes forgées par un passé ancestral. La « langue des oiseaux » n’est pas nouvelle.
Les alchimistes l’utilisaient déjà pour coder leurs textes puis Lacan la
redécouvrit en « jouant » avec le langage. On se souvient des
intitulés restés célèbres de deux de ses conférences : Les Non Dupes
Errent (pour « les noms du père ») et Le Fond de l’Air
est Frais (pour « le fond de l’ère effraie »). C’est précisément ce
savoir « inter-dit » qu’explore la langue des oiseaux. Un
savoir indémontrable au sens scientifique du terme mais qui, pourtant, est
lourd de conséquences. Restons encore un instant sur
l’ « interdit ». Il s’agit de ce qui se tient silencieusement
« entre les dits » et, d’une manière plus métaphysique, de ce qui
est « entre la déité ( D.I.T.) ». L’inaccessible, pour nous les
hommes, c’est bien sur tout ce qui n’a pas encore été verbalisé, tout ce qui
est resté dans les limbes sans définition, même très imprécise. Tout
ce qui n’est pas formulé nous est interdit. N’oublions pas
que formuler un interdit c’est déjà dire quelque chose et par conséquent
sortir de l’inter-dit. Le véritable interdit, c’est l’inimaginé et le non
verbalisé, là où les mots sont absents. Et pour celui qui a la foi il s’agit
de tout ce qui n’est pas dieu. Entrer dans la langue des oiseaux n’est pas jouer avec les mots, c’est accueillir dans sa conscience le jeu divin de la pluralité des sens qui cherchent sans cesse à prendre forme dans l’histoire, la psychologie humaine, la nature et, en cas d’échec ou de résistance, dans nos maladies. Chacun sait que la « mal à die » est « un mal à dieu (d.i.e.) », une souffrance corporelle et/ou psychique qui signe l’inaccomplissement de la joie du cœur. Le corps « sait » naturellement cette langue des oiseaux. C’est ce qu’ont bien compris les praticiens du décodage biologique. |
KHAÏTZINE - LA LANGUE DES OISEAUX - TOME 3 – RAYMOND ROUSSEL, LA PLUS GRANDE ÉNIGME DU XXe SIÈCLE
|
Richard Khaïtzine
|
Edition Dervy
|
2019
|
Son
livre, La Langue des oiseaux, est le résultat de trente ans de travail. Richard
Khaitzine affirme que nombre de textes – ceux de Villon, Rabelais, Bergerac,
Jules Verne… – contiennent un discours sous-jacent. Il établit des
passerelles entre les romans de Maurice Leblanc, père d’Arsène Lupin, et ceux
de Gaston Leroux, créateur du Fantôme de l’Opéra. Plus encore : il rattache
les œuvres de ces deux auteurs aux écrits de Raymond Roussel. Qui est donc ce
Roussel ? L’écrivain le plus original du XXe siècle, un millionnaire
excentrique ami de tout le milieu intellectuel de l’époque, qui prétendait
avoir découvert un « procédé » d’écriture à l’âge de 17 ans. Il fut donc
considéré comme un fou. Néanmoins, il fut admiré des surréalistes. André
Breton fut le premier à déceler dans les écrits de Roussel de surprenantes
allusions à deux livres d’alchimie, signés d’un pseudonyme, ayant acquis
depuis une certaine célébrité : Fulcanelli. C’est l’objet de ce troisième et
dernier volume Depuis que les hommes
ont commencé à articuler des sons et des symboles pour exprimer du sens et se le communiquer, une forme de langage est née. Ce
langage, c'est celui des oiseaux, c'est : « la langue des oiseaux » (bien
entendu, elle ne portait pas nécessairement cette dénomination). Cet
article va tenter de vous apporter des bases de compréhension de ce langage
volatile (céleste ?) afin que vous puissiez enfin comprendre de quoi
il en retourne ! Si l'on s'intéresse à cette manière d'utiliser la langue,
c'est que l'on cherche à faire dire aux mots ce qu'ils ne disent pas de
manière rationnelle. Remise au « goût du jour » en son temps par
Fulcanelli, la langue des oiseaux est inévitable pour tout hermétiste qui se
respecte (mais je dirais aussi pour tout poète dans l'âme) ! Elle est
ce qui permet de comprendre la pensée de nos ancêtres (qui était
essentiellement analogique et symbolique). Sans elle, il est selon moi
impossible de comprendre leur message ; et de ce fait il est donc impossible
de pouvoir décrypter leur héritage. Elle est une manière d'utiliser la langue
pour exprimer le sens (souvent) inconscient et symbolique des choses.
C'est donc un langage poétique, artistique, j'oserais dire « Bardique
» ; Mais aussi spirituel, ésotérique et mystique (d'un certain point de
vue). Elle fut utilisée par exemple dans « les contes de ma mère l'oye
», mais aussi par les bâtisseurs de Cathédrales, ou encore par les trouvères
et les alchimistes. Avoir choisi le
symbole de l'oiseau pour qualifier ce mode d'utilisation du langage n'est pas
un hasard. Les oiseaux évoquent la liberté. Ils volent dans le ciel, ils sont
proche des cieux (du royaume des cieux). De ce fait, symboliquement
parlant, ils entendent, vivent et comprennent les choses de l'esprit. Ils
n'aiment pas être enfermés dans des cages restreignant leur liberté ! Ainsi
donc, la nature volatile des mots, dans cette manière d'exprimer la langue,
va fonctionner comme les oiseaux. Les mots vont être libres, et non pas juste
enfermés dans des définitions uniques, rigides et immuables (ils ne seront
donc pas limités, enfermés en cage) ! Nous voilà donc face à une langue
qui ouvre les champs des possibles, une langue qui cherche à révéler ce qui
est caché, inconscient, invisible, illogique mais qui donne du sens au
mystère, comme à nos vies. C'est bien là la vertu première de la langue des
oiseaux ! Cette langue était aussi bien utilisée pour sublimer poétiquement
le langage et les écrits (comme le faisaient les trouvères), mais
aussi pour coder afin de cacher des secrets dans des textes (comme le
faisaient certaines guildes pour cacher leur savoir- faire afin de ne pas se
le faire voler). Et enfin, les alchimistes, eux, ont usé de ce langage
pour créer un véritable jeu de pistes symbolique et textuel pour amener le
disciple dans une vision du monde merveilleuse et magique (afin de sortir
de la raison et du connu, à la découverte de l'invisible). Comment fonctionne ce
langage : La langue des oiseaux ne repose pas sur de simples jeux de mots
rigolos. Elle est polysémique. Pour faire parler ce qui se dissimule derrière
les mots, plusieurs stratégies vont donc apparaître. La première, j'oserais
dire la plus évidente, est l'étymologie. C'est-à-dire revenir à la racine du
mot, retracer son origine. L'étymologie est en quelque sorte la généalogie du
mot, son histoire transgénérationnelle. Une seconde approche est l'approche
euphonique. L'euphonie est un moyen de focaliser son attention sur la
sonorité des mots et ce qu'ils évoquent poétiquement. C'est un moyen
permettant de laisser l'inconscient exprimer ce qu'il perçoit, un moyen de
laisser la magie de la poésie agir. Ainsi, grâce à l'euphonie, en faisant
abstraction du contexte logique de communication, nous démultiplions le sens
de la langue. Prenons cet exemple que Patrick Burensteinas a su populariser:
« La Magie » et « l'âme agit » ; Ou encore « univers »
qui peut aussi s'entendre « unis vers ». Nous voilà ici en pleine
euphonie. Une troisième approche est l'inversion de syllabes (mais parfois
aussi de lettres et de phonèmes) pour changer le sens des mots. On peut
aussi, dans une certaine mesure, parler de « contrepèteries ». Voici aussi une
quatrième manière d’appréhender la langue : « Le lanternois ». C'est
une manière idéo linguistique (créé par Rabelais) d'utiliser les mots.
Ce jeu consiste à enlever les voyelles d'un mot afin d'en reconstruire un
autre sur la base des consonnes restantes. Par exemple, si nous prenons le
mot « crâne » et que nous enlevons ses voyelles, nous obtenons « crn
». Avec cela, nous pouvons reconstruire un mot comme par exemple « corne
». Si j'enlève encore les voyelles du mot « corne », j'obtiens encore
« crn ». Je peux alors encore construire un nouveau mot comme par
exemple « cairn ». Là aussi, en ôtant les voyelles, il restera encore
et toujours les mêmes consonnes (on dit que ces mots sont liés par la même
forme « crn » qui correspond au corps du mot, à son aspect matériel).
Selon les voyelles qui vont s'installer dans ce « corps », l'âme du
mot va changer (dans cette logique, et pour conclure, les voyelles sont
l'âme du mot, et les consonnes, son corps, sa matérialité). Enfin, nous avons
l'alphabet hiéroglyphique. C'est-à-dire percevoir les lettres comme des
symboles traduisant des notions, des sens, etc... de la même manière que le
faisaient les hiéroglyphes. La lecture des mots va donc être analysée lettre
par lettre (la plupart du temps) pour donner du sens symbolique. Si
par exemple nous étudions de plus près le mot « Magie » de cette façon,
nous dirons que le M traduit l'idée d'accoucher de l'explosion créatrice A
qui va se mouvoir vers le centre du G pour retrouver son équilibre, son
harmonie afin de pouvoir relier le ciel et la terre grâce au I pour
s'accomplir et s'affirmer dans le monde par le E. Voici donc une manière de
percevoir et de comprendre le sens du mot « Magie ». Ceci est une
introduction, une entrée en matière afin de vous permettre de comprendre la
philosophie de la langue des oiseaux, mais aussi ses « mécanismes » de
base. Le reste se passe dans l'expérience et la lecture des textes. Mais
c'est aussi un apprentissage auprès de ceux qui utilisent cette langue avec
savoir, érudition et finesse d'esprit (alchimiste, poète mystique, etc.)
! La langue des oiseaux est vivante, elle s'apprend tout au long de sa vie et
nous révèle toujours quelques- chose ! |
KHAITZINE - LA PETITE HISTOIRE ET LÉGENDE DE ROBIN DES BOIS – Culte de la fertilité et franc-maçonnerie de la forêt |
RICHARD KHAITZINE |
Edition SLATKINE |
2011 |
||
Ce
périple au sein de l’Histoire anglaise, des mythes et du symbolisme, débouche
sur des prolongements aussi étonnants qu’inattendus, tels
le culte de la fertilité, les fêtes du mois de Mai, ou même les
origines de la République française incarnée par… Marianne, un prénom qui fut
celui de la compagne de Robin des Bois comme de la grande déesse des anciens.
Et si la légende de Robin des Bois était, avant tout un récit ironique,
narquois, ce dernier terme de narquois caractérisant celui qui « décoche
des flèches ou des traits » d’esprit ? Au sommaire de cet ouvrage du peuple de la forêt, on parle
de : De l’utilité de la compréhension des mythes – Robin des bois dans l’œuvre d Walter Scott et d’Alexandre Dumas - la genèse de la légende d’un outlaw – la légende et les ballades célébrant Robin des bois – l’évolution du personnage – objets et lieux légendaires - - les témoins historiques – les lieux fléchant le mythe de l’Archer – la flèche de Ludlow – les autres protagonistes de la geste – le moine noir et Foulques Fitz Warin – Robin des bois et le paganisme – Robin et Marianne aux origines de la maçonnerie forestière – le joli mois de Mai – de la Kouille à Colas de Nerval, aux couillaunades de Rabelais, en passant par les testicules de messire François Villon – des Charpentiers Bons Drilles aux joyeux compagnons de Robin Wood – de la compagne de Robin Wood à la Marianne révolutionnaire et républicaine – symbolisme et origine du bonnet phrygien – Robin des bois entre archer et arquois – où il est question de sexe du diable et de Robin – Robin du phallus à la lumière – l’Enigme de Bologne – prête moi ta plume – de William Shakespeare à James Joyce – le Rébis – de Gérard de Nerval à Raymond Roussel –les adaptations cinématographiques et télévisées – |
KHAITZINE -
le ginseng – ou la quÊte de l’immortalitÉ |
Richard
khaitzine |
Edition
H. Veyrier |
1989 |
600
ans avant notre ère les alchimistes chinois recherchaient l’élixir de longue
vie, puis vint le Ginseng, on murmura que le 3ème Reich convoitait
cette plante et que les athlètes russes, grâce à cette plante multipliait
leurs performances. Qu’en est-il ? 1939
: A la frontière de la Mongolie un certain Chao Kung sillonne la région à la
recherche des racines d’immortalité. Ce
pseudo chinois est en réalité un juif-hongrois du nom de Trebitsch-Lincoln et
il est mandaté par le IIIème Reich. Paradoxal ? Sans doute, mais pas autant
que la personnalité de cet « honorable » correspondant. 1945
: Le général de Lattre de Tassigny s’intéresse aux dossiers secrets d’un
criminel de guerre Ces dossiers concernent une plante : le ginseng, la
plante-homme.Les Français arriveront trop tard. Von R. a été exécuté et ses
dossiers ont été dérobés. 1957
: Les Russes publient des articles relatifs à leurs travaux concernant cette
racine. Cette même année, les athlètes soviétiques multiplient les
performances. On murmure qu'’ils usent d’un nouveau stimulant : le ginseng. 1980
: Un symposium international ayant pour sujet le ginseng se tient à Séoul. Vers
1000 av. J.-C., des marins maures rapportèrent les premières racines de cette
plante fabuleuse en Europe. Mais ce fut la déception. Les médecins
n’obtenaient que des résultats partiels. Il fallut attendre le XVIIIe siècle
pour que, enfin, un Occidental mette la main sur le secret. Il s’agit du Père
Jartoux, missionnaire jésuite en Chine, qui rapporta la plante en France en
1711. A noter qu’en 1957 un quotidien russe publie un article relatif à des travaux concernant cette racine. Cette même année, les athlètes soviétiques multiplient les performances. On murmure qu’ils usent d’un nouveau stimulant : le ginseng. Le Ginseng est un stimulant du système nerveux, physique et intellectuel. Il accroît la résistance physique et accélère la convalescence. Il a une action de fond sur l’organisme et il est apprécié pour son caractère « adaptogène », c’est-à-dire permettant à l’organisme de s’adapter plus vite à toute forme de stress (physique, nerveux, intellectuel). Ainsi s’achève de nos jours une prodigieuse aventure commencée 600 ans avant notre ère lorsque les alchimistes chinois recherchaient l’élixir de longue vie …Mais s’agit-il vraiment d’une conclusion ? L’auteur nous fait participer à cette recherche de l’immortalité. |
KHAITZINE -
le secret de l’Éternelle jeunesse |
R.
khaitzine & m. questin |
Edition
TRÉDANIEL |
1993 |
||
Elle
avait aussi le don de rendre la jeunesse aux Hommes c'est ce qu'elle fit pour
Iolaos , neveu d'Héraclès, pour qu'il puisse
combattre leur ennemi de toujours, Eurysthée qui s'était attaqué aux
Héraclites. Elle s'occupait du bien-être des résidents de l'Olympe. C'est
elle qui attelait char d'Héra (Iliade V,722) Homère raconte aussi dans l'Iliade (V,905)
qu'elle baigne et habille son frère Arès et qu'elle le soigna avec de
l'ambroisie quand il fut blessé par Diomède à la guerre de Troie. Elle
fut mariée à Héraclès lorsque ce dernier fut admis à l'Olympe et réconcilié
avec sa belle-mère, Héra. Ils eurent deux fils Alexiarès
et Anikétos dont les noms rappellent la vaillance
de leur père. (Apollodore II, 158) Ils étaient les gardiens des portes de
l'Olympe et les patrons des citadelles. Hébé était une divinité importante de
la Grèce et elle était généralement associée à Héraclès. Elle était vénérée à
Athènes, où elle avait un autel près du gymnase du Cynosarges
et de l'autel consacrés à Héraclès. Sous le nom Ganyméda
(féminisation de Ganymède) ou Dia, elle était vénérée dans un bosquet sacré à
Sicyone et à Phlionte. |
KHAITZINE -
rennes- le- chÂteau - les faiseurs d’or |
Richard
khaitzine |
Edition
AJ |
1994 |
Toujours
la fameuse énigme de Rennes-le-Château. L’auteur
ésotériste renommé nous entraîne dans les milieux occultistes, satanistes et
martinistes de l’époque de l’Abbé Saunière, avec Jules Bois, Papus, Emma
Calvé, Maurice Leblanc, militant anarchiste et inventeur d’Arsène Lupin, se
profile les sociétés secrètes ; la Franc-maçonnerie, les Rose-croix, les
martinistes et les supérieurs inconnus, l’A.A., la Ste Angélique, et les
Alchimistes comme Fulcanelli. |
KHAITZINE – rennes- le-
chÂteau - les faiseurs d’or |
Richard khaitzine |
Edition M.C.O.R |
2006 |
«
Il est là, mort… », tel est le message découvert par l’ex-chanteur du groupe
« Les Enfants Terribles » et filleul de Jean Cocteau, après qu’il eût
déchiffré les documents ayant appartenu à l’Abbé Saunière, curé de l’église
de Rennes – le – Château.
|
KHAITZINE
- DEVENIR ALCHIMISTE |
Richard
Khaitzine |
Edition
ADYAR |
2004 |
||
Ce
même auteur précise : « Au surplus, il ne nous paraît pas suffisant de savoir
exactement reconnaître et classer des faits ; il faut encore interroger la
nature pour apprendre d’elle dans quelles conditions, et sous l’empire de
quelle volonté, s’opèrent ses multiples productions. L’esprit philosophique
ne saurait, en effet, se contenter d’une simple possibilité d’identification
des corps ; il réclame la connaissance du secret de leur élaboration. »
Contrairement au chimiste qui s’attache à l’étude de la matière inerte,
l’Alchimiste dirige ses recherches vers l’animateur inconnu, agent de tant de
merveilles. Cette
différence qu’établit Fulcanelli entre la science positiviste et l’alchimie
on peut en retrouver l’écho sous la plume de l’un de nos plus grands auteurs
populaires du XXe siècle. On peut lire sous la plume du jovial et facétieux
Gaston Leroux, dans Le Mystère de la chambre jaune, cette réflexion du
jeune reporter Joseph Rouletabille, évoquant le mode de travail du policier
Frédéric Larsan: « J’ai cru que Fred était beaucoup plus fort que cela… Évidemment,
ce n’est pas le premier venu… J’ai même eu beaucoup d’admiration pour lui
quand je ne connaissais pas sa méthode de travail. Elle est déplorable… Il
doit sa réputation uniquement à son habilité ; mais il manque de philosophie…
». Ce qui pourrait passer pour une coïncidence n’en est pas une, et il y
aurait beaucoup à dire en ce qui concerne l’Œuvre de l’auteur du Fantôme
de l’Opéra. La seule définition valable de l’alchimie est celle qu’en donna
Fulcanelli: « L’alchimie est la permutation des formes par la lumière,
autrement dit le feu, ou mieux, l’Esprit. » |
KHAITZINE - LES JARDINS DE BAGATELLE - HISTOIRE ET SECRETS |
Richard
Khaitzine |
Edition
Mercure Dauphinois |
2006 |
L’incontournable
Richard Khaitzine propose à nouveau une promenade du Savoir pour découvrir
cette fois les Jardins de Bagatelle. Au programme : visite d’une demeure
philosophale (autrement dit un support architectural de l’Art Hermétique),
histoire et symbolisme du domaine, visite de la roseraie (concours
international des roses). Conférence-promenade gratuite qui s’annonce
passionnante sous le soleil de juin (histoire de
respirer le bon air de la nature), merci Richard de nous dispenser votre
savoir éclectique. 2007
est l'année du 100ème anniversaire du Concours international
des roses du parc de Bagatelle* (Paris). Voilà une occasion de revenir sur
l'histoire et les secrets d'un lieu souvent considéré comme le plus beau
jardin parisien. Situé en plein bois de Boulogne* (Paris), il est connu pour
être né d'un pari entre Marie-Antoinette et le comte d'Artois portant sur la
faisabilité de construire le petit château et son jardin en deux mois
seulement. Mais l'histoire du lieu est riche, elle passe par le château de
Madrid, la mode des jardins anglo-chinois, la restauration par Richard
Wallace, l'achat par la Ville de Paris grâce à Jean-Claude Nicolas Forestier.
Un
plan reprend ensuite tous les éléments du jardin depuis la porte d'honneur
jusqu'à la collection de clématites en passant par le jardin d'iris (riche de
340 variétés), la roseraie (dont le centenaire sera célébré en 2007) et
le labyrinthe. Ces secteurs sont ensuite détaillés un par un. Un
récapitulatif des collections (magnolias, pivoines, lilas, iris des jardins,
iris d'eau, pois de senteurs, clématites...) rappelle le statut de
« jardin botanique de la Ville de Paris ». Après toutes ces
considérations historiques et esthétiques, la seconde partie de l'ouvrage
s'attache à décrypter le domaine sur le plan de la symbolique du site ou de
ses éléments. Si
l'étymologie de l'appellation « Bagatelle » peut être liée au
plaisir des sens ou à la luxure comme il est souvent mentionné, cela peut
aussi vouloir désigner une petite chose sans importance. Considérant
Bagatelle en qualité de demeure philosophale, le propos du livre est surtout
de retrouver des symboles de l'art hermétique et de l'alchimie et notamment
au fil du roman onirique et ésotérique « Peter Ibbetson » (1891) du
boulonnais d’origine anglaise George du Maurier (1834-1896), grand-père de
Daphné du Maurier. Dans cette histoire, la phrase « Parva sed apta »
(« petite mais qui convient ») joue un rôle prépondérant.
Or, étrangement, ces mots sont inscrits sur la façade avant du château de
Bagatelle et peuvent avoir plusieurs significations et pas nécessairement
grivoises. La description de Bagatelle concerne notamment l'agencement conçu
en fonctions de multiples symboles (grotte, labyrinthe, rochers, les paons,
les iris, les statues, les ruines de l'abbaye de Longchamp, les arbres...). Au
fil des pages, sont révélés que les iris plantés sur des toits sont un moyen d'éviter
les incendies, que les paons symbolisent l'immortalité, que les grottes sont
des archétypes de la matrice maternelle ou encore que le labyrinthe est
l'image de l'homme se concentrant sur lui-même. Des encadrés complètent toute
cette démarche explicative et concernent notamment des personnages comme Jean
de Bologne (1529-1608) ou François-Joseph Alexandre Belanger (1745-1818),
mais aussi des notions comme l'alchimie ou le mot « folie ». Quelques
photographies en noir et blanc constituent l'iconographie de ce guide en
format de poche. Sa lecture peut constituer une manière bien originale de
découvrir le parc de Bagatelle, facilitée par un calendrier des floraisons et
une liste des arbres remarquables. Pour en savoir davantage sur l'histoire
des environs de Bagatelle, il est aussi possible de se reporter à
« Isabelle de France et l’abbaye de Longchamp » de Gabrielle
Joudiou, également présenté dans cette même rubrique Internet. |
KHAITZINE - NOTRE
DAME DE PARIS – DE LA COLOMBE Du
saint-esprit A LA LANGUE DES OISEAUX |
Richard
Khaitzine |
Edition
Edite |
2011 |
||
L'existence
historique du rédacteur du Baptême de Feu, Roncelin de Fos, étant aujourd'hui
établie. Comment expliquer que le restaurateur de la cathédrale -
Viollet-le-Duc - se soit fait représenter sous les traits d'un saint Thomas
plongé dans une intense réflexion ? Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo
affirme que la cathédrale est un abrégé de l'art hermétique. Sur quoi fondait-il
son opinion ? Son roman, un livre à clés ? Existe-t-il un rapport entre
l'iconographie catholique et l'art d'Hermès ; cette cohabitation est-elle
contre nature ? Une certaine langue bien pendue, enfermée dans une boîte
d'os, pourrait bien être ce verbum dimissum, commun à l'Eglise, aux
corporations ouvrières, à la Franc-maçonnerie et aux Laboureurs du ciel...
Une parole perdue par les uns et dont les autres furent détenteurs, bien
qu'ils n'en aient pas gardé le souvenir Une légende pourtant partie d’un simple
"graffiti" : c’est en visitant la cathédrale que Victor Hugo,
ayant vu gravé dans la pierre le mot "fatalit", se demande qui peut
être à l’origine de cette inscription. Naîtront alors dans l’esprit du poète
des personnages comme Quasimodo, Esméralda, Phœbus ou Frollo, personnages
d’un futur roman historique et fantastique, devenu depuis symbole du
romantisme. Fatalité, amour impossible, folie, mort
tragique : le roman de 1831 faisait figurer dans ses pages autant
d’ingrédients qui ne pouvaient qu’être repris plus tard comme trame de toutes
sortes d’adaptations. Des éléments indissociables de leur décor, à savoir les
murs épais et les inquiétantes gargouilles de Notre-Dame-de-Paris, qui
connaît dès lors ses premières heures de gloire. Après 850 ans d'existence,
Notre-Dame-de-Paris fascine toujours autant par sa beauté et sa stature. La
légende imaginée par Victor Hugo entoure encore la cathédrale d'un voile de
mystère. Au sommaire de cet ouvrage de 300 pages : L’église au Moyen-Âge - le témoignage de Victor
Hugo - Celtisme et christianisme - Du passage de
l’art roman à l’art gothique - Grandeur et chute de l’Ordre
du Temple - Le baptême de feu - La
construction de Notre Dame de Paris, de la pierre brute à pierre
taillée - Aux origines, Lutèce - L’ile de la
Cité - La cathédrale Saint Etienne - A la
Gloire de la Vierge Marie - L’église et la chrétienté au
début du XIIe siècle - les débuts de la construction, celle
de la nef, de la façade occidentale - les trois portails
- la période de 1220 à 1250 - Au nom de la
croix et de la Rose - en suivant les toiles, les
Mays, les bas-reliefs - La sacristie, son trésor et ses
vitraux - Des orgues, des cloches et de l’Art de la
musique - Les temps de Solve Coagula - De
quelques évènements historiques dont fit témoin la cathédrale
- Les toits - les gargouilles - les
chimères - De l’architecture au Grand Architecte de
l’Univers - Du mystère des cathédrales aux Demeures
Philosophales - Le Parvis et le Phoebigène - Où
la fête de l’âne nous mène à un graffiti - De la fête des
fous à la fête des ânes - De l’art gothique à l’art Cot, et de
l’art d’Hermès - Du symbolisme hermétique des cathédrales en
général et de celui de Notre Dame en particulier - Du
symbolisme chrétien au symbolisme alchimique - Des opérations
alchimiques qui figurent au portail de Notre-Dame - De et
cum espiritu tuo à cum la lune - les dimensions de la cathédrale
en quelques chiffre - la Sainte ampoule - le saint
Chrême - le sacre des rois de France et l’Alchimie -
Au sujet du monogramme d’Henri II - Quasimodo ou le
Chaos Primordial - |
KHAITZINE - LA
JOCONDE – HISTOIRE, ḖNIGMES ET SECRETS |
Richard
Khaitzine |
Edition
Mercure Dauphinois |
2003 |
||
Dan Brown avait repris dans son "Da Vinci code" une théorie selon
laquelle Léonard aurait été un Grand Maître du Prieuré de Sion, leur but
étant de protéger la descendance de Jésus de Nazareth. Toujours selon cette
théorie, Léonard aurait, via un système complexe de codes et d'anagrammes,
tenté de redonner une place au féminin dans la religion catholique, d'où
"La Cène" et son fameux personnage androgyne et peut être "La
Joconde". S'il semble presque établi que "Mona Lisa" et
"La Joconde" sont deux pièces différentes, nul ne peut aujourd'hui
établir les origines et surtout comprendre ce que Léonard De Vinci voulait
représenter ou qu'il voulait représenter quand il a peint ce tableau. |
KHAITZINE -
LE MAGNḖTISME CURATIF - Pratiques,
applications, bienfaits et secrets |
Richard
Khaitzine |
Edition
Dervy |
1990 |
La physique quantique démontre aujourd'hui que
la matière dans l'univers n'est en fait que concentration d'énergie. L'être
humain est donc constitué d'énergie, principe que certaines médecines
traditionnelles anciennes connaissaient et appliquaient. Ce n'est donc pas
nouveau : l'homme sait depuis longtemps capter et réutiliser cette énergie
pour soulager, apaiser, s'aider et aider les autres. Cette technique est appelée magnétisme.
Lorsque nous subissons les atteintes de la maladie, c'est en raison d'une
rupture de la chaîne énergétique, laquelle affecte aussi bien notre âme que
notre physique. Le magnétisme, "médecine énergétique", prend en
compte tous les niveaux de l'être pour une thérapie globale, il agit sur les
symptômes mais aussi sur les causes. Pour
Richard Khaitzine, pratiquer le magnétisme n'est pas une affaire de don, cela
s'apprend, se travaille, se développe et est accessible à tous. Il nous donne
avec ce livre un véritable cours pratique de magnétisme basé sur des
techniques simples. Il nous explique comment capter l'énergie puis comment la
réutiliser pour soulager. |
KHAiTZINE -
le comte de saint-germain – hypothḔses et affabulations |
Richard
Khaitzine |
Edition
Médiadit |
2010 |
||
« Je
suis heureux de vous annoncer la sortie de mon nouveau livre, un livre
consacré à celui qui demeure, sans doute, l'un des plus énigmatiques
personnages de notre histoire : le mystérieux Comte de Saint-Germain. Ce travail
se situe résolument en rupture avec tout ce qui a été publié sur ce sujet.
C'est-à-dire que je me suis évertué à vérifier toutes les sources mentionnées
par mes devanciers. Reprenant toutes les hypothèses, séparant ce qui était
vrai, ou du domaine du sérieux, des affabulations et des élucubrations
émanant de cercles ésotériques peu fiables.
|
KHAITZINE - le
syndrome de la pie voleuse - |
Richard
Khaitzine |
Edition
Médiadit |
2010 |
Il
existe une différence fondamentale entre les contes de fées et les événements
qui virent au cauchemar. Alors que les premiers ouvrent la porte sur des mondes
enchantés grâce à la célèbre phrase «il était une fois...», les seconds
commencent par «tout débuta...», et ouvrent les vannes à un déluge
d'emmerdements. En l'occurrence, pour Dolorès et Ray tout débuta alors qu'ils
passaient des vacances en Espagne. Ce jour-là, la jeune femme avait tanné son
mari afin qu'ils aillent assister à une corrida, à Pampelune. Il
avait eu beau protester, tenter de l'en dissuader, rien n'y fit. Et, comme le
dit le fameux proverbe, «ce que femme veut...» Bref, vous connaissez la
suite. Ils se retrouvèrent donc aux arènes, assis au premier rang, juste
au-dessus du callejón, le couloir situé entre les gradins de la palissade
rouge de la barrera. Au-delà de la barrière rouge, le sable jaune avait été
finement ratissé. Les hommes d'estoc, et les employés des arènes pénétrèrent
dans le callejón. Ils portaient sur leurs épaules les paniers d'osier emplis
de capes de combat et de muletas. Elles étaient tachées de sang, tassées et
pliées serrées dans les paniers. La
flanelle rouge des muletas fut déployée et on y fixa des baguettes destinées
à tendre l'étoffe afin que le matador puisse bénéficier d'une prise. Sous la
haute voûte qui conduisait aux corrals, les toréadors, les bras enroulés dans
leurs capes, discutaient en attendant de défiler dans l'arène. Dolorès, une
petite brune, d'apparence fragile, âgée d'une trentaine d'années, promenait
le regard de ses jumelles de l'arène aux gradins bondés. A côté d'elle, Ray,
un grand gaillard à la musculature puissante et «bodybuildée», boudait. Un
mot de l'auteur : Chers Amis et Lecteurs
|
KHAITZINE - le
symbolisme maçonnique & hermÉtique de peter pan |
Richard
khaitzine |
Edition
RAMUEL |
1996 |
||
Après avoir scrute la vie d'un
regard cyclopéen et ce, qu'il s'agisse d'avoir fait appel au microscope ou au
télescope, après avoir disséqué des molécules, des atomes et une kyrielle de
sous-particules, la Science moderne se trouve confrontée à l'impensable:
l'unité de la matière. Force lui est de conclure que
la théorie, si longtemps combattue et raillée, demeure la seule envisageable.
L'infiniment petit et l'infiniment grand se répondent et l'affirment:
"ce qui est en bas est comme ce qui est en haut" et tout se résout
en lumière, ou plus exactement en un étrange dynamisme premier. Hermès, le
Trismégiste, et ses fils spirituels les Alchimistes, si fréquemment
ridiculisés et pourchassés, prétendaient-ils autre chose ? L’Alchimie,
métaphysique beaucoup plus que physique, née dans les antiques sanctuaires et
cachée aux regards indiscrets du monde profane, affirme que "le Mercure
suffit pour accomplir le Grand Oeuvre et obtenir la Pierre des Philosophes,
la fameuse Pierre Philosophale. Or ce Mercure, dont le nom renvoie bien aux
deux dieux de l'antiquité sus-nommés parce qu'il en a les attributs et la
spécificité, n'est en rien comparable au corps vulgaire de nos manuels de
chimie. Agent et non patient il est tout simplement ce dynamisme auquel nous
avons fait référence, cet Esprit apte à jouer tous les rôles. D'ailleurs, ne
sont-ce pas les caractéristiques du dieu au pétase et aux talonnières ailes
qui sont prêtées aux natifs mercuriens, lesquels affectionnent les paradoxes
intellectuels, les jeux de l'esprit et s'avèrent doués pour la communication
? Le Mercure alchimique, comme
Arsène Lupin, est une substance protéiforme qui change d'aspect de densité,
de nom tout au long du processus et qui, pourtant demeure lui-même. Les
savants alchimistes, s'ils vivaient retirés du monde, méprisant les succès
faciles et les plaisirs factices, ne s'excluaient pas pour autant du climat
culturel de leur époque. Aussi Le Mercure alchimique, comme Arsène Lupin, est
une substance protéiforme qui change d'aspect de densité, de nom tout au long
du processus et qui, pourtant demeure lui-même. Les savants alchimistes,
s'ils vivaient retirés du monde, méprisant les succès faciles et les plaisirs
factices, ne s'excluaient pas pour autant du climat culturel de leur époque.
Aussi usèrent-ils toujours des supports mis à leur disposition afin de
véhiculer les connaissances de leur art. Mais de quelle nature sont ces supports
? Ainsi que le révéla le plus grand des alchimistes contemporains,
Fulcanelli, dans son second livre, on appelle "demeure
Philosophale" tout support symbolique de l'hermétique Vérité, quelles
qu'en pussent être la nature et l'importance. À savoir, par exemple, le
minuscule bibelot conservé sous vitrine, la pièce d'iconographie, en simple
feuille ou en tableau, le monument d'architecture, qu'il soit détail,
vestige, logis, château ou bien église dans leur intégrité ... "L'Adepte
- c'est-à-dire l'homme qui entra en possession de la Pierre Philosophale dans
le premier quart de ce siècle - se montra comme à son habitude très
charitable. Il est parfaitement exact que les
cathédrales, les églises, mais également l'architecture civile, servirent de
supports à l'art hermétique. Telle est la raison d'être de ces emblèmes
curieux, personnages, têtes et visages, animaux sortis d'un bestiaire
fabuleux ou non, plantes, ornant les édifices du passe.
Avouons que les sculptures gravées dans la pierre des monuments religieux
dégagent comme un parfum de paganisme et semblent peu catholiques! Mais les
artistes éclairés ne limitèrent nullement leur talent à la seule sculpture,
ils laissèrent le témoignage de leur savoir à travers l'ensemble des arts.
Tout leur était bon afin de léguer à la postérité leurs symboles: peinture,
littérature, objets divers, réalisés en céramique, en mosaïque, en métaux
précieux ou non, et même en bois. Néanmoins, la transmission ne s'effectua
pas seulement à partir de ces supports matériels. En effet, ces artistes
étaient trop avisés pour ne pas avoir compris que le temps, ce grand
dissolvant, et l'inconscience humaine contribueraient largement à faire
disparaître ces témoignages d'une connaissance secrète, occulte, et
inestimable. Ils savaient que le secret de la vie réside dans la mort,
comment auraient-ils pu ignorer que tout ce qui existe est voue
inéluctablement à disparaître ? Contrairement à ce qu'affirme un dicton qui
voudrait que "les paroles s'envolent et les écrits restent", le
seul véhicule de la Tradition capable de la préserver de toute destruction
est oral. Aussi, les vieux maîtres prirent-ils soin de confier leur savoir à
des supports indestructibles. Ils inventèrent les mythes, les légendes
religieuses ou profanes, les contes, les fables, les comptines et les jeux.
Concernant les jeux, qui se doute encore de nos jours que la marelle, la
chandelle et même les échecs sont - au-delà de leur nature ludique - des
réservoirs de la science hermétique ? La tradition orale fut confiée au
peuple lequel, s'il est ignorant de la somme de connaissances qu'il
transporte, n'oublie jamais rien. D'un siècle à l'autre, les contes, les
comptines et les jeux se sont transmis avec une rigoureuse exactitude, sans
que la moindre virgule en ait été omise, la moindre règle transformée. Sous
des dehors naïfs, les contes La tradition orale fut confiée au peuple lequel,
s'il est ignorant de la somme de connaissances qu'il transporte, n'oublie
jamais rien. D'un siècle à l'autre, les contes, les comptines et les jeux se
sont transmis avec une rigoureuse exactitude, sans que la moindre virgule en
ait été omise, la moindre règle transformée. Sous des dehors naïfs, les
contes bleus (= loges bleues), également appelés contes de bonne femme ou
contes de fées, sont destinés à nous délocaliser, à nous mettre dans un état
de plus grande réceptivité. Il est évident que les histoires en question sont
des contes à dormir debout. Soit! Mais essayez donc et vous nous en
reparlerez. La position n'est guère propice à l'endormissement, en revanche
elle est encore le meilleur moyen de passer des nuits blanches, de rester
éveillé, c'est-à-dire en état d'éveil. On le sait, toute progression
spirituelle s'accommode mal de la position horizontale, pour être il lui faut
retrouver la verticalité. Ces quelques précisions ayant été apportées, nous
pouvons pousser la porte ouvrant sur le monde merveilleux, féerique, enchanté
de l'enfance, ce monde que les tout petits partagent avec les simples
d'esprit parce qu'il est le refuge de ceux qui ont conservé la candeur et
l'innocence. Mais assez bavardé, il est temps de retrouver un étrange petit
garçon du nom de Peter Pan..."Pan, qui es-tu ? cria-t-il d'une voix
rauque. Je suis la jeunesse, je sais la joie, répondit Peter spontanément. Je
suis un oisillon tombé du nid." Je suis Peter Pan Au sommaire
de cet ouvrage : Biographie
de James Matthew Barrie - Avant de pousser la porte
- de l’enfance à l’âge adulte - Qui est donc
Peter Pan ? - de Pan à Peter Pan, tout est
Un - la langue des oiseaux - des
mondes naturels et surnaturels - de l’île de Nulle part à
l’île de Délos - Jack Crochet - charbonnier
est maître chez lui - |
KHAITZINE - le
symbolisme maçonnique et hermÉtique du « petit chaperon rouge |
Richard
khaitzine |
Edition
Ramuel |
1997 |
A
travers cet ouvrage, l’auteur nous invite à découvrir la signification des
charmants contes de Charles Perrault. Chargés
d’un savoir ancestral, les dits contes, connus
également comme étant ceux de « Ma mère l’Oie », nous parlent de la
Loi Mère, la Grande Nature et la Loi cosmique. Pour
les fervents de l’explication psychanalytique, le « petit chaperon rouge »
serait un résumé des théories freudiennes avant la lettre ; quant aux
universitaires, ils n’y voient qu’une « moralité » attirant
l’attention sur les dangers de la désobéissance ; mais voyons, pour qui
est-elle dangereuse cette désobéissance civile ? En
fait, les contes furent toujours un véhicule privilégié de la Science
Hermétique, destinés à nous enseigner la nécessité de procéder à un
bouleversement de notre vision, à un renversement des valeurs. C’est en cela
que l’Alchimie se montre contestataire et attractive pour une jeunesse
n’ayant plus confiance dans les institutions, mais assoiffée d’idéal. Au sommaire de cet ouvrage : Biographie de Charles Perrault - Des mots-scions et
merveilles des mots - A propos de la Mère l’Oye
- les sources linguistiques de Charles Perrault
- de la sagesse, de l’ouïe et du bleu - lettres de Charles
Perrault à Mademoiselle - l’arbre qui cache la forêt
- avez-vous vu le grand méchant loup ? -
voyage dans les étoiles - mutation de conscience et transmission
alchimique - ce cabinet dit de
réflexion - de la Galette des Rois au Moulin de la
Galette - le dernier mot n’est pas dit… |
KHAITZINE
- LE SYMBOLISME MAÇONNIQUE
ET HERMÉTIQUE DU CHAT BOTTÉ |
Richard
Khaitzine |
Edition
La Pierre Philosophale |
2011 |
||
Le
chat symbolise ici la force et l’agilité du félin, qu’une déesse tutélaire
met au service de l’homme pour triompher de ses ennemis cachés. La
liste du symbolisme des chats est immense, chaque pays, chaque continent,
chaque religion, chaque tradition a adoré ou diabolisé le chat, au moyen Âge les chats surtout noir, portait le mauvais œil et les
chats roux symbolisaient Judas l’Iscariote, mais revenons à notre chat botté. Ce
chat botté assure dans un premier temps la nourriture pour son maître, il
nous fait assister à tout un processus alchimique dans la succession du
gibier entre autre, dévoilant des moyens
supranormaux. Puis il oblige son maître à subir un bain d’ouverture, le
baptême initiatique, indispensable pour pouvoir accéder au chemin royal, il
reçoit également le sel virginal émanant de la Vierge lunaire, fille du Roi,
afin que l’œuvre accède à sa phase principale. Le
chat alerte tout le monde y compris le roi, en criant « au voleur, mon maître s’est fait voler ses habits »
cela pour que le roi lui donne des habits royaux et c’est dans le carrosse
royal que le marquis parcourt le chemin de l’investiture définitive. Notre
thaumaturge à moustaches saura également intimider les faucheurs puis les
moissonneurs, au point de leur faire dire que les terres sur lesquelles ils
travaillent sont en fait la propriété du marquis, alors que jusque-là il ne
possédait rien. Pour
réaliser pleinement la fortune de son maître, le chat initié-initiant, devra
encore aborder l’Ogre, en une progression alchimique et stellaire.
L’Ogre-Orion laisse sa place céleste au lion puisqu’il se métamorphose en roi
du désert, qui lui-même diminue peu à peu, avant de se volatiliser comme le
fait le Mercure (alchimique) dans la sublimation opérative. Finalement ce chat me fait penser au Mat-Fou du Tarot qui accompagne l’homme dans son voyage à travers les lames du tarot, il lui sert de conseiller et de garde-fou, lui indique le meilleur chemin et sous le nom d’intuition et de persévérance l’amène à l’œuvre rouge pour le mariage final. |
KHAITZINE -
marie-madeleine & jÉsus |
Richard
khaitzine |
Edition
LA TABLE D’ÉMERAUDE |
2005 |
Ce
livre est une réponse aux intégrismes religieux qui n’en finissent pas de
manipuler les faits au mépris de toute vérité historique ; il est également
une réponse à ces auteurs qui n’hésitent pas à flatter le voyeurisme du
public en lui vendant une vision de l’histoire, assaisonnée d’une sauce
pseudo ésotérique, ne s’élevant jamais au-dessus du niveau de la presse à
scandale.
Après
la parution de La Joconde, histoire, secret et énigmes, constituant une
véritable initiation au symbolisme de l’œuvre de Leonardo da Vinci, il
récidive en vous invitant à découvrir les mystères de la chrétienté, quitte à
secouer les colonnes du Temple !
|
KHAITZINE -
paris, secrets & mystÈres |
Richard
khaitzine |
Edition Mercure Dauphinois |
2004 |
Ce
guide s’adresse à tous les amoureux de Paris, à ceux qui prennent encore le
temps de flâner. Il est une invitation à découvrir Paris comme vous ne le
connaissez pas, à voir et lire autrement. Nous avons fait la part belle au
mystère, aux secrets de l’Histoire. En effectuant ce parcours, vous revivrez
2 000 ans d’histoire de la plus belle ville du monde, à travers des anecdotes
surprenantes, mais toujours pleines d’esprit.
Son grand-père paternel, Salomon, un artisan ébéniste, quitte la
Russie en 1914. Veuf, il épouse en secondes noces une alsacienne: Reine
Rouff. Charles, le père de Richard Khaitzine, qui exerçait le métier de
cycliste de presse, exerça une forte influence sur sa future carrière
d'écrivain en le guidant dans le choix de ses lectures. |
KHAITZINE - quand
la terre gronde |
Richard khaitzine |
Edition M.C.O.R. |
2007 |
Un
film, Cette vérité qui dérange, et les déclarations d’un homme politique, Al
Gore, ont eu plus d’impact que toutes les mises en garde émanant des
écologistes. Soudain, le public a pris conscience que la situation de notre
planète était alarmante. Toutefois,
le réchauffement de la planète, causé par la pollution dénoncée, pour
inquiétant qu’il soit, ne représente qu’un facteur mineur parmi ceux qui
menacent de détruire la civilisation à très court terme. Mais
il allait encore plus loin, attirant l’attention des responsables politiques
et des scientifiques sur les effets néfastes de l’utilisation des ondes
électromagnétiques, lesquelles engendrent des effets catastrophiques sur
l’équilibre naturel du plus grand des réservoirs énergétiques : l’hyperespace. Cette
sursaturation aura des conséquences dramatiques, à commencer par la déviation
de l’axe de la Terre, déviation qui a déjà commencé lors du dernier Tsunami.
Vous apprendrez que Nikola Tesla, le rival d’Einstein, abandonna ses travaux pour ne pas servir une « science sans conscience ». Selon le mot de Paul Valery « Nous autres civilisations savons désormais que nous sommes mortelles ! » |
KHAITZINE - transformez
vos dÉsirs en rÉalitÉ |
Richard khaitzine |
Edition M.C.O.R |
2006 |
||
La
première étape pour un peintre est de visualiser le résultat final, au moins
dans sa conception, et les moyens de parvenir à ce résultat sont extrêmement
variables - par exemple différents matériaux et styles - et certaines des
mesures qui peuvent demander l'apprentissage de nouvelles compétences, ou qui
peuvent dépendre des idées et des inspirations qui arriveront au moment
opportun - l'artiste ne s'inquiète pas que tout ne soit pas là au début.
N'importe comment cela se produira et exprimera ses sentiments et son état
esprit, et c'est plus que suffisant. Chercher à visualiser des objectifs est
une tendance naturelle puissante - comme la tendance des plantes à rechercher
la lumière - une intention persistante qui peut fendre le granit le plus dur.
Si vous n'avez pas une image claire de l'endroit où vous voulez aller, cette
urgence créative sera frustrée et vous ressentirez votre vie comme dénuée de
sens ou de direction. Vous pouvez également visualiser des objectifs négatifs
pour vous-même - vous vous voyez comme quelqu'un d'incompétent, malade,
souffrant, en échec, et votre puissance de création aura tendance à le
transformer en réalité. La première étape dans la réalisation
des objectifs est d'entrer en contact avec ce que vous voulez vraiment dans
la vie. Quelque chose qui est une source d'inspiration pour vous et que vous
savez être "juste." Ce devrait être ce que vous voulez intensément,
vraiment, indépendamment de "ce qu'il faut." Ce n'est pas ce que
les autres veulent ou ce qu'ils attendent de vous, et non plus quelque chose
qui fera plaisir aux autres - pour que cela vous inspire, ce doit être
quelque chose qui va vraiment vous motiver et être fidèle à vous-même. Cela
peut être le but d'une vie, ou un objectif pour l'année, le mois ou la
semaine à venir. Gardez-le simplement et clairement, mais ne définissez pas
votre objectif en termes de généralités comme "certains" ou
"plus" - soyez précis ! Incluez des détails concrets de temps, de
lieu, des faits, des chiffres, des personnes. Précisez exactement ce que
signifie l'objectif en termes de changements spécifiques dans votre vie et un
délai précis pour sa réalisation. L'objectif devrait être réalisable -
peut-être hors de portée, pour le moment, mais pas hors de vue ! Ce devrait
être quelque chose auquel vous croyez, que vous sentez juste, qui soit en
accord avec vos valeurs. Ensuite, envisagez cette situation dans
votre esprit comme si cela se produisait vraiment. Exprimez-le comme un état
de fait dans le temps présent, avec l'objectif déjà accompli. Que faites-vous
? Quels est votre environnement ? Qu'est-ce que les gens vous disent ?
Comment vous sentez-vous maintenant que vous avez accompli cela ? Saisissez
le sentiment de cette réalisation dans votre cœur et célébrez-le ! Ce
sentiment va ensuite rester avec vous et il dynamisera vos actions vers la
manifestation de l'objectif. N'utilisez pas des phrases négatives telles que
"je ne veux pas trop manger." Pensez positif ! Avoir des objectifs
négatifs ou ne pas être en mesure de vous voir dans la réalisation de
l'objectif, indique fortement la probabilité qu'un conflit interne se met en
place ; dans ce cas, vous avez besoin de gérer cela, d'identifier les
croyances limitatives et de les réviser. Par exemple, vous pourriez apprendre
que vous avez peur de la façon dont d'autres vont réagir si vous réalisez
votre objectif, ou que vous êtes incapable ou ne voulez pas en ce moment
prendre les mesures nécessaires pour aller de l'avant, ou que l'objectif est
vraiment destiné à faire plaisir à l'autre ou qu'il correspond à quelqu'un
d'autre. Dans ces cas-là, vous devez d'abord comprendre, de manière
approfondie, et accepter les points de vue contradictoires et les sentiments
en jeu, et de les comparer à la réalité actuelle, à vos besoins réels, et
d'identifier toute distorsion de la pensée en cours. Alors l'objectif sera
clarifié et les problèmes s'éloigneront ; ou bien vous réaliserez que
l'objectif n'est pas authentique et vous en choisirez un autre. Lorsque vous avez fait vos premiers pas
dans la réalité, vous vous trouverez à agir selon les modalités compatibles
avec les créations de votre vision, des idées et des ressources se mettront
en place. Les contretemps seront inévitables mais vous pourrez tirer une
leçon d'eux ; ensuite rétablissez votre vision et allez de l'avant avec une
confiance meilleure que par le passé. Utilisez tout ce que vous avez appris
pour créer et pour renforcer votre estime de soi - soyez votre plus grand
supporter. Avec la confiance en vous-même, vous voudrez progresser et
essayerez de nouvelles choses. Et rappelez-vous les raisons pour lesquelles
vous faites ce que vous faites - cela vous aidera à faire tout ce qu'il faut
pour atteindre votre objectif, pour être patient si nécessaire, et pour persister
dans vos efforts. Il est également important de mettre
l'accent aussi impitoyablement et honnêtement que possible sur la réalité
actuelle. Cette clé est : mesurez vos progrès à partir d'où vous avez
commencé, pas par rapport à la distance que vous devez encore parcourir.
Chaque action dans laquelle vous démontrez votre compétence, augmente votre
estime de soi, chaque développement que vous faites renforce votre moral. En
comparant vos progrès à partir du point où vous avez commencé, vous serez
encouragé à continuer. Les objectifs sont atteints étape par étape, et chaque
étape doit être validée - autrement l'objectif peut vous sembler lointain et
vous pourrez sentir que vous faites peu de progrès, alors qu'en fait vous
êtes sur la bonne voie. Ensuite, comparez votre réalité actuelle et l'état d'avancement de la vision finale - les prochaines étapes seront clarifiées et vous serez motivé pour continuer. Il s'agit d'un processus d'improvisation et ne peut être entièrement prévu au départ. Puisque la création est improvisation, les étapes que vous avez prévues, et même l'objectif, peuvent être révisés. Maintenant, vous vous connaissez mieux, vous pouvez découvrir que vous voulez quelque chose de très différent de ce que vous avez défini à l'origine pour l'obtenir. |
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