Chapitre 2 L ( Symbolisme ) |
L’ABEILLE, LE
MIEL, LA RUCHE, LA CIRE |
Divers auteurs |
ARCADIA |
2002 |
||
Le trésor de Childéric fut offert
à Louis XIV par Léopold 1er (du saint Empire). Conservé à la
Bibliothèque Royale depuis le début du XVIIIe siècle, il fut volé
en 1831. On ne retrouva que deux exemplaires des joyaux en forme d’abeilles.
De nos jours, les spécialistes ne sont plus tout à fait certains qu’il
s’agisse d’insectes mellifères. On peut, en effet, y voir des mouches, des
cigales, et même des hannetons, mais la corrélation entre abeilles et
Mérovingiens perdure. Napoléon Bonaparte à beaucoup contribué à la
persistance de cette croyance en prenant l’insecte butineur comme l’un des
emblèmes de l’Empire, l’autre étant l’aigle. L’aigle le rattachait à
Charlemagne et à l’empire carolingien ; les abeilles aux mérovingiens,
la plus ancienne dynastie de France. Le jour de son sacre, le semis
d’abeilles supplanta le semis de fleurs de lys des armoiries des rois. De
royale, l’abeille devint impériale. Héraldique : Vulson de la Colombière qui, dans la Science
Héroïque (1644) aborde l’héraldique d’un point de vue symbolique, présente
l’abeille comme symbole de vertu et voit dans l’essaim et la ruche
l’incarnation de l’ « obéissance que les peuples sont obligés de
rendre à leurs rois ». Elles symbolisent aussi l’éloquence car ce
qui sort d’elles, le miel, est doux et agréable. Il est dit qu’elles firent
jadis du miel sur la bouche de Platon, de Pindare, et de saint Ambroise de
Milan. Enfin, elles sont symbole de chasteté et de virginité. C’est pourquoi
on utilise leur cire pour la confection des cierges qui brûlent dans les
églises à l’occasion des services divins. Si on leur attribue une si grande
pureté, c’est sans doute parce qu’elles sont censées ne se nourrir que du
parfum des fleurs et ne pas connaître la sexualité. En effet, on a
longtemps cru par le passé que les abeilles, asexuées, naissaient
spontanément des entrailles de la terre ou de la décomposition d’animaux
morts, ou encore que leurs œufs provenaient du butinage des fleurs. On
pensait aussi que la reine était en fait un roi, donc incapable d’enfanter.
Virgile, dans les Géorgiques, livre IV, chante ces abeilles qui « ne
s’adonnent point à l’amour, qui ne s’énervent pas dans les plaisirs, et ne
connaissent ni l’union des sexes, ni les efforts pénibles de
l’enfantement » Traditions et croyances
antiques : Les idées symboliques d’ordre,
d’industrie, de charité que l’on rattache de nos jours à l’abeille sont
relativement récentes. Pour les anciens, elle est avant tout un emblème de
résurrection et d’immortalité, ainsi qu’un symbole solaire. En Egypte, elles
seraient nées des larmes de Ré [9] et est associé au roi de la Basse-Egypte, bîty
qui désigne également l’apiculteur.
Ouvrières laborieuses, innombrables et organisées, elles travaillent
tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel. Par leur vol, elles
relient la terre au ciel et symbolisent les âmes dans leur migration (âmes
des morts) ou leur élévation (âmes des initiés). L’égyptologue Alexandre
Moret signale une abeille sculptée dans les stucs d’un monument et
accompagnant un fœtus entouré d’épis. Conjuguée avec les épis, est-elle un
symbole de fertilité ? Ou l’abeille nourricière va-t-elle (re)donner la
vie au fœtus ? Si le miel nourrit les vivants, il est aussi symbole
d’immortalité et de résurrection dans tout le monde antique. On l’offrait aux
mânes des morts pour leur assurer une protection dans l’au-delà. Hérodote et
Strabon rapportent qu’en Assyrie, on enduisait de cire les corps des notables
défunts avant de les ensevelir sous le miel. Glaucus fils de Minos et de
Pasiphaé, tombé mort dans une cuve, revient à la vie après que ses lèvres
aient été en contact avec le miel dans lequel il gisait. Chez les Celtes, l’insecte
mellifère est une manifestation de la déesse Mère Henwen qui enfanta un grain
de blé et une abeille. Le miel est l’un des ingrédients de la boisson des
dieux, l’hydromel, et confère à l’insecte qui le conçoit le statut
particulier qu’ont les créatures divines. Dans le monde gréco-romain,
l’abeille est également assimilée à la déesse Mère dont Déméter, Cérès pour
les latins, déesse vierge du blé, et Artémis sont des représentations.
L’abeille est un des attributs d’Artémis d’Ephèse représenté sur les statues
polymastes de la déesse, et l’insecte figure de façon continue au long des
siècles sur les monnaies éphésiennes. On lui porte depuis la nuit des
temps un rôle initiatique et liturgique. A Eleusis et à Ephèse, les
prêtresses de Déméter et d’Artémis portent le nom d’« abeilles ».
Le grand-prêtre de l’Artémision d’Ephèse, qui par sa consécration devenait
parèdre d’Artémis, était dit « seigneur des abeilles ». A Delphes,
la Pythie était parfois appelée « l’abeille delphique ». Apollon,
le frère d’Artémis, envoya aux Hyperboréens le deuxième temple de Delphes.
Celui-ci avait été façonné par des abeilles. Dans l’Iliade, Homère qualifie
les Amazones d’abeilles belliqueuses. Artémis en était la reine. Le serpent et l’abeille sont analogues sur
le plan symbolique, et complémentaire. Le serpent symbolise l’esprit,
l’abeille l’âme. Tous deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le
feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son
nom signifie « putréfaction féconde ». Or l’abeille, dans
l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou
taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de
la terre. De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse
dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles
du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel. L’abeille dans le
christianisme : En hébreu, le mot pour dire
abeille possède la même racine que dabar, la « parole », raison
pour laquelle les kabbalistes rapprochent l’abeille et le bourdonnement de la
ruche du Verbe créateur. Au Moyen Âge, on parle du « chant » de
l’abeille, chant véritablement sacré puisque que l’abeille porte en elle une
parcelle de l’Intelligence divine. Rassemblées en essaim ou dans une ruche,
ces milliers de parcelles se trouvent reliées entre elles pour ne former
qu’un seul corps — le corps mystique du Christ — dont la tête est le roi (la
reine). L’ensemble est une allégorie de l’Eglise qui, selon l’enseignement de
saint Paul, possède à sa tête le Christ-Roi. La communauté des abeilles est
donc un symbole de retour à l’unité et de réunification. De double nature, du
fait qu’elle fabrique le miel et qu’elle pique, l’abeille personnifie le
Christ aux douces paroles ou au contraire, le Christ-Juge de la fin des
temps. Elle est aussi un des symboles de la Vierge Marie. Universellement
elle symbolise le travail, la persévérance, le don de soi, mais également
l’âme d’un mort, la naissance, la mort et la renaissance, elle a une vie
courte (environ 24 jours) et meurt dès qu’elle pique. A Eleusis l’abeille
symbolisait la sagesse et la clairvoyance, et les prêtresses
de Grèce et d’Ephèse étaient appelées : des abeilles, car elles étaient sensée être
des messagères des Dieux. Virgile dans son 4e livre des
Géorgiques explique que les abeilles sont une partie de l’Esprit de
Dieu, et ne pouvant pas mourir, elles montent directement au ciel. Pour Platon
les âmes des hommes sobres et sages se réincarnent en abeille. Ronecker nous explique
comment le symbolisme des abeilles touche au spirituel, de par son double
aspect- collectif et individuel, temporel et spirituel-. En groupe
elles symbolisent l’organisation et la discipline, individuellement elles
deviennent les animatrices de l’Univers, entre ciel et terre, elles
participent aux deux mondes, symbolisant le principe vital et matérialisant
l’âme. L’abeille
produit donc du miel, de la cire, de la propolis et de
la gelée royale. Le miel produit noble par excellence est très prisé
dans toutes les cultures traditionnelles et dans toutes les parties du monde.
La Bible (Ancien Testament) parle très souvent du miel, récompense suprême
pour l’homme vertueux, et promesse d’un paradis où coulent en abondance le
lait et le miel. Est raconté l’histoire de Samson avec les philistins,
le miel associé à l’initiation et à la force. On nous explique
l’histoire de Jonathan fils de Saül et la forêt de miel. L’hydromel,
boisson des dieux. On
parle des abeilles mérovingiennes, celles sur le manteau de Napoléon,
remplaçant les fleurs de lys, les templiers et les Rose+Croix.
Pour le christianisme l’abeille est emblème de Résurrection,
et certains Pères de l’Eglise ont comparé l’activité incessante de l’abeille
avec l’activité spirituelle et vivifiante du Christ.
Christ-juge qui donnera aux justes les douceurs éternelles
figurées par le miel. J. Lambert nous explique la ruche et les ruchers
anciens, avec la Reine, son travail, la gelée royale et la propolis. On y
trouve des guêpes, des frelons et autres bestioles proches des abeilles. La
cire produite sert à la fabrication de cierges, de bougies, de torches, à la
confection de sceaux, d’effigies et d’autres fonctions de la vie journalière,
sa consommation autrefois était très importante. Elle symbolise la Sagesse,
la divine Sophia, elle figure la malléabilité de l’esprit qui procède de
la douceur du cœur. St Bernard dans son texte « la vigne mystique » déclare :
« L’âme chrétienne doit former une cire,
capable de recevoir l’empreinte du sceau royal de la croix, et de nourrir la
flamme de la charité ». Enfin,
Luc Olivier d’Algange, dans son texte : Les abeilles d’or, nous emmène dans les
méandres de la voie hermétique et alchimique. Je
terminerais par cette magnifique phrase de Rainer Maria Rilke
« Nous sommes les abeilles de
l’invisible, nous butinons éperdument le miel du visible pour l’accumuler
dans la grande ruche d’or de l’invisible » |
L’ABEILLE -
SYMBOLISME DE L’ABEILLE N°
87
|
Thomas Grison
|
Edition Maison de Vie
|
2019
|
Le symbolisme de l’abeille a des racines anciennes
et profondes que Thomas Grison nous présente ici. Associé à la royauté dès le
début de l’Égypte pharaonique, cet industrieux insecte a suscité l’intérêt de
nombreux naturalistes ou philosophes antiques, parmi lesquels Pline, Sénèque,
Varron ou Virgile. Plus tard en Occident, rois et empereurs feront broder sur
leur manteau d’apparat des abeilles, symboles de bon gouvernement, de
fraternité et de paix. Véritable or comestible, le miel est une émanation de la
lumière et du verbe divin. Il est offert aux dieux, ou à celui dont on ouvre
la bouche, afin que le Verbe formulé par celle-ci soit nourricier et
spirituellement fécondant. La ruche, dont l’abeille est l’architecte, est un
modèle de la cité de Dieu. Son symbolisme a été utilisé par les Montagnards à
la Révolution. Le milieu maçonnique l’a repris à son tour et développé, car
il illustre parfaitement ce que doit être l’organisation d’une Loge. À partir
du début du XIXe siècle, elle en est venue à symboliser l’idéal de fraternité
et d’entraide propre au monde maçonnique. L’abeille a bien toute sa place
dans l’univers des symboles maçonniques. Les idées symboliques d’ordre, d’industrie,
de charité que l’on rattache de nos jours à l’abeille sont relativement récentes.
Pour les anciens, elle est avant tout un emblème de résurrection et
d’immortalité, ainsi qu’un symbole solaire. En Egypte, elles seraient nées
des larmes de Ré et est associé au roi
de la Basse-Egypte, bîty qui désigne également l’apiculteur Ouvrières
laborieuses, innombrables et organisées, elles travaillent tant sur le plan
temporel que sur le plan spirituel. Par leur vol, elles relient la terre au
ciel et symbolisent les âmes dans leur migration (âmes des morts) ou leur
élévation (âmes des initiés). L’égyptologue Alexandre Moret signale une
abeille sculptée dans les stucs d’un monument et accompagnant un fœtus
entouré d’épis]. Conjuguée avec les épis, est-elle un symbole de
fertilité ? Ou l’abeille nourricière va-t-elle (re)donner la vie au
fœtus ? Si le miel nourrit les vivants, il est aussi symbole
d’immortalité et de résurrection dans tout le monde antique. On l’offrait aux
mânes des morts pour leur assurer une protection dans l’au-delà. Hérodote et
Strabon rapportent qu’en Assyrie, on enduisait de cire les corps des notables
défunts avant de les ensevelir sous le miel. Glaucus fils de Minos et de
Pasiphaé, tombé mort dans une cuve, revient à la vie après que ses lèvres
aient été en contact avec le miel dans lequel il gisait. Chez les Celtes, l’insecte mellifère est une
manifestation de la déesse Mère Henwen qui enfanta un grain de blé et une
abeille. Le miel est l’un des ingrédients de la boisson des dieux,
l’hydromel, et confère à l’insecte qui le conçoit le statut particulier
qu’ont les créatures divines. Dans le monde gréco-romain, l’abeille est
également assimilée à la déesse Mère dont Déméter, Cérès pour les latins,
déesse vierge du blé, et Artémis sont des représentations. L’abeille est un
des attributs d’Artémis d’Ephèse représenté sur les statues polymathes de la
déesse, et l’insecte figure de façon continue au long des siècles sur les
monnaies éphésiennes. On lui porte depuis la nuit des temps un rôle
initiatique et liturgique. A Eleusis et à Ephèse, les prêtresses de Déméter
et d’Artémis portent le nom d’« abeilles ». Le grand-prêtre de
l’Artémision d’Ephèse, qui par sa consécration devenait parèdre d’Artémis,
était dit « seigneur des abeilles ». A Delphes, la Pythie était
parfois appelée « l’abeille delphique ». Apollon, le frère d’Artémis,
envoya aux Hyperboréens le deuxième temple de Delphes. Celui-ci avait été
façonné par des abeilles. Dans l’Iliade, Homère qualifie les Amazones
d’abeilles belliqueuses. Artémis en était la reine. Le serpent et l’abeille sont analogues sur
le plan symbolique, et complémentaire. Le serpent symbolise l’esprit,
l’abeille l’âme. Tous deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le
feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son
nom signifie « putréfaction féconde ». Or l’abeille, dans
l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou
taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de
la terre. De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse
dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles
du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel. L’abeille dans le christianisme : En hébreu, le mot pour dire abeille
possède la même racine que dabar, la « parole », raison pour
laquelle les kabbalistes rapprochent l’abeille et le bourdonnement de la
ruche du Verbe créateur. Au Moyen Âge, on parle du « chant » de
l’abeille, chant véritablement sacré puisque que l’abeille porte en elle une
parcelle de l’Intelligence divine. Rassemblées en essaim ou dans une ruche,
ces milliers de parcelles se trouvent reliées entre elles pour ne former
qu’un seul corps — le corps mystique du Christ — dont la tête est le roi (la
reine). L’ensemble est une allégorie de l’Eglise qui, selon l’enseignement de
saint Paul, possède à sa tête le Christ-Roi. La communauté des abeilles est
donc un symbole de retour à l’unité et de réunification. De double nature, du
fait qu’elle fabrique le miel et qu’elle pique, l’abeille personnifie le
Christ aux douces paroles ou au contraire, le Christ-Juge de la fin des
temps. Elle est aussi un des symboles de la Vierge Marie |
LA CAVERNE -
ARCHḖTYPE INITIATIQUE |
Georges Flour |
Arcadia |
2017 |
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La caverne dans la
symbolique universelle est un lieu central où s’effectue une transformation
(mort, renaissance, initiation) ou bien un lien avec l’autre monde. C’est un
espace sacré réel, physique, pouvant aussi être mental, dans lequel se passe
quelque chose, soit au niveau individuel, soit au niveau cosmique. Pour Guénon, la caverne est le centre,
l’origine, le point de départ, indivisible, l’image de l’unité primordiale.
De la Grèce antique (Platon) à l’Extrême-Orient, elle est conçue comme
l’image du monde, le lieu de la naissance et de l’initiation, parfois aussi
symbolisant le cœur. En tant que lieu et centre, la caverne est considérée
tantôt comme un réceptacle d’énergie tellurique, ceci pour la caverne
souterraine, tantôt comme un lieu illuminé par rapport aux ténèbres de
l’extérieur, car une initiation y a lieu et l’initiation, la seconde
naissance, est une illumination. En effet, la caverne qui serait en même
temps lieu de mort initiatique et un lieu de seconde naissance, donne accès à
la fois aux niveaux souterrains et aux niveaux supra terrestres. Là
s’effectue la communication avec les états supérieurs et inférieurs :
elle devient donc centre du monde, tous les états s’y reflétant. En tant qu’archétype
de la matrice maternelle (regressus ad uterum), la grotte et la caverne,
comme la matrice, symbolisent les origines, les renaissances, ceci surtout au
Proche-Orient Elle est donc le lieu de
naissance, de régénération et d’initiation comme nouvelle naissance, mais
aussi un lieu de passage de la terre vers le ciel, ou du ciel vers la terre,
ainsi que le lieu où se fait un passage des ténèbres à la lumière. Guénon
explique : mort et naissance sont les deux faces d’un même changement
d’état et ce passage d’un état à un autre doit toujours s’effectuer dans
l’obscurité. Pour ce, la caverne est liée au voyage souterrain et elle est
comparée à la baleine de Jonas. Notons cependant que nous traiterons ici
d’une caverne en montagne, ou du moins au-dessus du niveau de la terre (pour
la grotte), et non d’une caverne souterraine telle celle de Platon qui
représente le niveau inférieur. La sortie de la caverne platonicienne
correspondrait à l’entrée dans la caverne que nous traitons, qui symbolise
l’éloignement du monde des ombres et des habitudes. La caverne est aussi le
lieu d’une troisième naissance : la seconde étant une initiation aux
petits mystères, relevant du domaine psychique, tandis que la troisième est
l’initiation aux grands mystères, une renaissance spirituelle, précédée d’une
seconde mort, non pas au monde profane mais au cosmos. C’est cette troisième
naissance qui est une résurrection. Enfin, Guénon ajoute que, « pour que
cette résurrection, qui est en même temps la sortie de la caverne, puisse
avoir lieu, il faut que la pierre qui ferme l’ouverture du sépulcre (caverne)
soit enlevée », ce qui est en accord avec la fin de l’histoire des gens
de la caverne (que ce soit dans les textes chrétiens de Jacques de Voragine
ou Jacques de Saroug ou dans les textes musulmans d’exégèse coranique).
Enfin, Guénon souligne le caractère électif de l’initiation, en affirmant que
seuls ceux qui sont aptes à entrer dans la caverne peuvent y avoir accès. Si
dans la symbolique universelle on ne voit pas la caverne comme refuge, lieu
protégé ou lieu de repos, la littérature, elle, couvre cet aspect de la
caverne ou de la grotte. Bachelard dit : « La grotte est un refuge
dont on rêve sans fin. Elle donne un sens immédiat au rêve d’un repos
tranquille, d’un repos protégé ». Elle a la fonction d’un « rideau
naturel ». Notons qu’elle représente aussi le lieu idéal de refuge non
seulement pour les poètes et écrivains mais aussi pour beaucoup de
combattants, qu’ils soient résistants ou soldats. Finalement, la caverne
symbolise aussi l’exploration du moi intérieur, et plus particulièrement du
moi primitif, refoulé dans les profondeurs de l’inconscient. C’est
probablement pour cette raison que Jung a voulu interpréter la sourate
coranique de la Caverne, qu’il conçoit comme symbolisant la transformation.
Cela n’est pas étonnant, car l’entrée en soi mène toujours à un changement
profond, à un renouveau, voire même une renaissance. Loti illustre cela en
décrivant son attachement aux grottes dans ses Fleurs d’Ennui : « Je m’y
sens rafraîchi, retrempé de prime jeunesse et de vie neuve ». Il couvre
par-là les deux thèmes du repos et de la régénération ou renaissance Selon l’égyptologue René Lachaud, ‘’Qererets’’ est le nom hiéroglyphique de caverne, ce nom
se trouve sur un papyrus de l’époque d’Amenhotep II, il se trouve également
sur les parois de l’Osireion d’Abydos. Les cavernes sont les 6 ou 12 espaces
successifs que doit traverser le soleil dans le monde souterrain. Une
importance particulière est accordée aux divinités chtoniennes comme Aket, Tatenem
ou les serpents, manifestations du monde tellurique. Dans cette caverne qui
est bâtie comme un athanor, le dieu solaire subit une série de
transformations et de transmutations de type alchimique. Le message véhiculé
par cette transmutation dans la caverne est celui d’une mort –renaissance,
d’une régénération avec décomposition de la matière et reconstitution d’un
homme nouveau dans un autre monde. Frédéric Giaccardi
nous explique « Du mythe de Platon à la symbolique maçonnique »
Après une longue explication sur le mythe de la caverne qui développe les 3
grands principes de cette allégorie, à savoir : 1/ la caverne figure
l’attachement de l’homme au monde sensible dans un espace providentiel sur
lequel il ne peut agir. 2/ L’ascension vers le monde du jour, préfigure
l’anabase (Xénophon) c’est à dite la montée de l’âme vers le monde
intelligible, progressant tout d’abord de l’illusion à la réalité, puis
jusqu'’à la vérité et le Bien. 3/ Le feu qui éclaire la caverne représente le
soleil visible qui éclaire notre monde donc le monde souterrain, il est le
prototype du soleil véritable extérieur à la caverne qui, lui ; illumine
le monde du jour et donc symbolise le Bien. L’idée de Platon est que la
contemplation du soleil assure la sagesse. Giaccardi développe ensuite les 3
niveaux d’interprétation et de compréhension sous 3 niveaux essentiels :
Compréhension de l’Homme, compréhension de Dieu et compréhension du Monde. Il
explique que sur le plan maçonnique, les chaines qui sont dans cette caverne,
sont des entraves matérielles à
l’accès au spirituel, donc il faut savoir se libérer de ces chaines qui
représentent l’Ego, les défauts, les vices, l’orgueil, les addictions, le
fanatisme, l’ambition et autres obstacles. Le mot V.I.T.R.I.O.L. dans le
cabinet de réflexion nous invitera à une réflexion sur cette descente
transcendantale au fond de nous-même et d’y trouver le Trésor caché. J.P. Bayard
dans son livre « La symbolique du monde souterrain et de la caverne » nous rappelle l’utilité de la caverne
comme œuf du monde avec ses épreuves du cheminement souterrain pour arriver à
la chambre des « sculptures » illuminées par des
symboles, tout en rappelant qu’y arrivera que ceux qui sont libres et de
bonnes mœurs autrement dit ceux qui ont prouvé et fourni des preuves de leur
bonne foi et de leur volonté de perfectionnement. Très souvent ces grottes
sont des lieux de culte et de prières, comme en Inde le R.P. Henri le Saux
qui vécut longtemps des une grotte/caverne d’Arunachala, également l’ashram
de Romana Maharahi qui subsiste encore, était dans une caverne. Les cavernes
de Ferrand près de St Emilion, sont
nommées grottes des druides. Gérard de Nerval dans son « Voyage en
Orient » retrace l’activité d’Adoniram qui a établi ses forges et
fonderies près du palais souterrain d’Hénoch. Jean Servier explique que cette
caverne est une matrice où se développe le germe, elle est un lieu sacré, de
par sa forme elle est féminine et rappelle l’enfantement, tout comme l’œuf
primordial favorisera la transmutation grâce aux diverses cérémonies sacrées,
cet œuf primordial sera en analogie avec la cavité du cœur considéré comme
centre de l’être. René Guénon rappelle que le « développent du germe
spirituel, implique que l’être sort de son état individuel, et du milieu
cosmique qui en est le domaine propre, de même que c’est en sortant du corps
de la baleine que Jonas est ‘’ressuscité’’. Le ventre de la baleine est un
ventre maternel, celui de la régénération puisque Jonas y resta enfermé 3
jours, même durée que celle qui permit à Jésus de descendre dans les
entrailles de la terre pour y puiser la force de sa réalisation ascendante.
Que ce soit pour Jésus ou pour Jonas, ces 3 jours dans une caverne/entrailles
sera régénérateur et renaissance André Bassou
fait le rapprochement entre la caverne de Garganus et la force du
Franc-maçon. Après avoir expliqué les 6 mythes décrits dans la grotte du mont
Gargano, il explique la solidarité qui doit prévaloir entre frères pour
lutter contre l’intégrisme et le combat pour
la recherche du beau et du vrai. Le sanctuaire au flanc du mont
Gargano devint vers l’an 800, un haut lieu de pèlerinage à cause des
nombreuses apparitions. Il fait le rapprochement avec Hercule et la fondation
de Rome, Hercule et le vol de son bétail que Cacus avait caché dans une
caverne et qu'’Hercule récupéra. Selon Bassou, construire est la
caractéristique de tout maçon, la solidarité est son corollaire, nous
bâtissons ensemble un temple dédié au Principe Suprême, notre méditation doit
s’appuyer sur les rituels dont il faut s’imprégner car pensée symbolique et
démarche initiatique sont dialectiquement unies. Jean Bernard Lévy nous
explique qu'il faut entendre par caverne tout lieu souterrain, privé de
lumière, caché et secret. Ce sont des
lieux de préparation de maturation avant la naissance, éventuellement des
lieux de réflexion, de prise de conscience et de changement d'état, on peut y
voir également des lieux de régression. L’auteur explique le distingo entre
le rite initiatique et les mythes. Pour Mircea Eliade la définition de
l’initiation est la suivante : « L’initiation est un ensemble de
rites et d’enseignements oraux, qui poursuit la manifestation radicale du
statut religieux et social du sujet à initier. L’initiation équivaut à une
mutation ontologique du régime existentiel. A la fin de ses épreuves le
néophyte est devenu un autre ». En fait, l’initiation repose sur un
postulat : le Cosmos est régi par un Principe qui nous fait voir qu’une
toute petite partie du monde, l’initié est appelé à contempler ce monde d’une
autre façon afin d’acquérir un 3e Oeil, un 6e sens et
une intuition plus fine ». On est frappé par la similitude entre les
rites initiatiques et certaines pratiques dites magiques, comme les traces au
sol, les formules incantatoires, les inscriptions sur les murs, dans tous les
cas il y a appel à des pouvoirs extra-humain reposant sur la croyance en une
transcendance, manifestation d’un seul et même principe. En Franc-maçonnerie
le Cabinet de réflexion fait office de caverne initiatique avec ses symboles
qui préfigurent la mort, d’ailleurs le néophyte est amené à écrire son
testament philosophique. On est là dans une mort-renaissance, le Solve et
Coagula. Les traditions grecques nous donnent à réfléchir sur le but de ces
cavernes avec le Minotaure, les mystères d’Eleusis, les cavernes des travaux
d’Hercule, Orphée, Thésée et autres Héphaïstos nous raconte la caverne et ses
secrets. John Percy à travers le Cabinet de réflexion nous explique pourquoi
cet endroit est si important dans une initiation avec son monde chtonien et
ses dieux et déesses comme Cybèle, nom qui signifie ‘’déesse des cavernes’’
et dont le sanctuaire était au cœur de la Phrygie dans une caverne creusée
dans le mont Dindyme. Ces cultes souterrains se poursuivront au Moyen-Âge
avec le culte des Vierges Noires ou comme à Lourdes avec L’apparition de la
Vierge dans une grotte. A l’entrée du cimetière de saint Bruno à Bordeaux, il
y a un bas-relief illustrant la naissance et la mort de l’homme avec
l’expression maçonnique « rien ne se perd, tout se transforme »
cela rejoint la conception alchimique de ces deux extrémités de la vie. Comme
toutes les cavernes, elles servent également de tombeau (Jésus), de lieux
funéraires mais aussi de lieux de transmutation alchimique jouant le rôle
d’un athanor qui va changer l’homme pour lui permettre à travers une
réintégration de redevenir un Être de lumière. Marc-Henri Cassagne
nous invite dans la caverne de Platon et conclut que la démarche du
Franc-maçon ressemble à celle de Platon: celle d’un dévoilement, d’une
libération vers la vérité qui peut faire de l’homme un roi platonicien ou un
dieu johannique, alors l’Art Royal prend un nouveau sens essentiel, celui de
guider les hommes par l’exemple et la vertu, car au-delà du royaume, s’ouvre
l’Empire… L’auteur explique longuement pourquoi dans la caverne de Platon,
nous trouvons les notions de feu, de soleil et de lumière, tout comme en
Franc-maçonnerie ces mêmes mots symbolisent des avatars ou des hypostases du
Principe Créateur, ce que Platon appelle ‘’l’Idée des Idées, ou l’Idée du
Bien’’. Ces symboles qui sont répartis
dans la loge et qui nous obligent d’étapes en étapes scalaires, d’avancer
dans une progression assurectionnelle. Alors, l’allégorie de la caverne nous
permet de mieux nous approcher de la Connaissance du Grand Architecte de
l’Univers. André Benzimra
explique que la lettre Beth
en hébreu signifie ‘’maison’’ et possède plusieurs directions. L’une se
réfère à l’idée de confusion, d’obscurité et d’ignorance. L’autre, se réfère
à la clarté, explication et éclaircissement. Il rappelle que la caverne
possède une ouverture, elle est donc à mi-chemin entre les entrailles de la
terre et la clarté issue du dehors, entre la nuit de l’ignorance et les
premiers rayons de la connaissance. Comme lieu de maturation et de
préparation, elle exige en premier lieu l’obscurité des profondeurs, la
graine requiert d’être enfouie avant de germer et de s’épanouir en plante.
Tout comme l’Univers avant de naître, a dû être couvé dans l’œuf primordial.
A toute maturation l’obscurité est donc nécessaire, mais il lui faut aussi
une ouverture à la lumière, et la caverne en est le bon exemple. En hébreu
l’organe féminin est désigné par le mot ‘’baith
qeboul’’ avec donc la
racine beth, ce mot veut dire ’’maison de réception’’ c’est une caverne où
l’épouse reçoit son époux et plus durablement l’enfant qui sera la moisson de
ces semailles. Ce mot qeboul est de la même famille que Qabalah, la Kabbale,
c’est pourquoi on dit que la femme porteuse de cette caverne, est
naturellement initiée et naturellement initiatrice, tout comme la loge-mère a
porté le franc-maçon en son sein, dans sa caverne initiatrice. L’auteur pose
la question suivante :’’le monde est-il une caverne ou une prison’’, à
cette question il donne la version hébraïque qui est une caverne, mais pour
beaucoup de personne dans la vie courante, le monde est une prison, un
enfermement psychique, psychologique, c’est ainsi qu'’Albert Camus qualifie
le monde profane. Les sociétés initiatiques donnent une porte de sortie à
cette prison, avec une initiation d’abord, et un enseignement philosophique
et spirituel qui donne l’espérance d’un futur post mortem apaisé et radieux. Narcisse Flubacher, dans
une réflexion profonde nous décrit la caverne de Platon et nous explique
l’analogie que l’on y trouve avec le temps des cathédrales et les livres de
pierres où les tailleurs inscrivaient
une imagerie religieuse devant instruire le peuple illettré, puis vint
l’imprimerie qui fit avancer la connaissance et modifia la mentalité des
gens, qui purent ainsi sortir de leur obscurité en ayant accès à une
connaissance beaucoup plus large, mais cet âge visuel de l’imprimerie, de
l’écriture et de la typographie se termine et laisse la place à l’âge de
l’informatique et des médias audio-visuels où les images subliminales jouent
un rôle très important dans l’accélération du temps linéaire ce qui peut
paraitre important et intéressant mais qui en réalité peut se révèle
désastreux, nocif et pervers. Jean Pataut décrit
le mythe platonicien de la caverne et y trouve un parallélisme étonnant avec
la Franc-maçonnerie. Il lui donne le nom de ‘’chemin du retour’’. Tout
d’abord il parle du mythe comme d’un film où le soleil est le metteur en
scène qui envoie sur le mur-écran des images virtuelles et nouménales.
L’illusoire tient ici une grande place et fascine les prisonniers qui ainsi
sont de plus en plus dépendant dans un confort illusoire mais qui les
enchaine de plus en plus à la matière. C’est aussi ce que nous dit l’arcane
15 du Tarot avec le Diable qui enchaine les 2 diablotins et les oblige à
vivre un matérialisme décadent, pervers et anxiogène qui ne peut que les
conduire à une mort spirituelle. Si la vision, la vue l’obscurité, l’ombre,
la lumière et l’éblouissement tiennent tant de place dans ce mythe c’est
parce que Platon privilégie la voie de la connaissance, voie qui est relié à
l’Oeil, organe perfectionné de notre information et de notre discrimination.
Le prisonnier qui s’évade de la caverne commence une montée jusqu'’au début
de l’ouverture vers la lumière. Cette montée est une montée ‘ initiation
royale’ Dans l’arbre de vie, cette montée commence à la sortie de Malkuth
pour s’arrêter avant Tipheret, elle correspond ainsi à la purification et à
la traversée de tout le monde psychique, c’est l’oeuvre au blanc alchimique,
ou la clé d’argent des Papes. On est dans les petits mystères. Aurélie Ferrand nous raconte l’histoire des 7 Dormants
d’Ephèse et la caverne. « Au 3e siecle7 jeunes chrétiens
originaires d’Ephèse sont condamnés par l’empereur romain Dèce, pour avoir
refusé de renier leur foi chrétienne en un Dieu unique et de se soumettre au
culte impérial et ses idoles. Condamnés à l’exil ils s’enfuient. Ils trouvent
refuge dans une caverne mais retrouvé par les soldats romains ils sont
emmurés vivant dans la caverne. Ils se réveilleront 2 ou 3 siècles plus tard,
vivant et dans le même état de jeunesse. L’un deux sort de la caverne et
descend dans la bourgade pour acheter des vivres. Il paye avec une pièce d’or
datant de l’empereur Dèce, mais cette pièce n’a plus cours aussi le bruit se
répand qu'’il aurait trouvé un trésor. Afin de prouver sa bonne foi il emmène
les autorités religieuses et l’empereur dans la caverne, mais avant d’y
pénétrer il demande à parler avec ses camarades qui unanimement décident de
rester dans la caverne et demander leur mort à Dieu. Dans une autre version,
ils témoignent de leur ‘’résurrection’’ puis disparaissent » Voilà
l’histoire de ces 7 Dormants et qui fait consensus dans les 3 religions du
livre (surtout dans le coran et chez les soufis). Le point de départ de cette
histoire est la foi totale dans leur religion, la soif de vérité, d’Absolu et
d’unicité semble être un préalable à l’exil rédempteur, ils choisissent ainsi
le sacrifice de soi porté par leur foi. Selon Ibn Arabi ces 7 dormants
forment une figuration de chevalier spirituel, lequel va seul à la conquête
de sa conscience profonde en entamant ce voyage sans retour vers Dieu. Il
s’agit d’opérer cette plongée dans les profondeurs régénérantes de la caverne
et sortir de l’état de dépendance et d’asservissement, caractéristique de
notre conscience ordinaire, pour atteindre l’état de discernement d’une
réalité autre que celle du monde profane et qui prend racine dans ces mondes
intermédiaires qu'’Henry Corbin a qualifié de ’’mundus
imaginalis’’ ou monde
imaginal, monde qui permet d’accéder à la connaissance effective, dont la
moindre parcelle vaut plus que tous les raisonnements qui ne procèdent que du
mental, connaissance rappelle René Guénon qui ne peut se faire que par l’âme
et l’esprit. Dans cette caverne et durant 2 ou 3 siècles va se produire ‘’la
dormition’’. Etape importante de spiritualité. Pour l’alchimie cette phase
sera le solve et coagula, la dualité y verra le Yin et le Yang représentant
les états inférieurs et supérieurs de
l’être. On peut y lire également le processus alterné d’involution et
d’évolution, mais dans cette caverne comme dans toutes les autres le point
central est qu’on ne peut qu’y dormir ou y mourir avec comme symbole premier
un changement d’état à chaque
dormition. En conclusion :
Saint Jean de la Croix et Qashâni se rejoignent donc puisque, pour l’un comme
pour l’autre, la caverne symbolise les facultés propres à tous les êtres
humains, et parce que tous deux proposent une voie de purification intérieure
accessible à quiconque a la volonté de suivre la voie du dépouillement.
Enfin, un dernier commentaire de la sourate est dans la ligne de pensée de
Qashâni et de saint Jean de la Croix est le commentaire du psychanalyste
mystique Carl Jung. Dans l’interprétation qu’il fait de la sourate la
caverne, Jung représente la caverne comme un lieu de la renaissance, un
espace clos où l’on est enfermé pour y être couvé et renouvelé. C’est
initialement pour lui un lieu de transformation, et il rejoint par-là la
symbolique universelle. Cependant son approche est elle aussi universelle
comme celle de Qashâni et de Jean de la Croix. Il dit : « Celui qui
d’aventure pénètre dans cette caverne, c’est-à-dire dans la caverne que
chacun porte en lui, ou dans cette obscurité qui se trouve derrière sa
conscience, celui-là est entraîné dans un processus de transformation d’abord
inconscient. Entrant dans l’inconscient, il établit un lien entre les
contenus de celui-ci et sa conscience. Il peut en résulter une modification
de sa personnalité, lourde de conséquences positives ou négatives. Souvent
cette transformation est interprétée dans le sens d’une prolongation de la
vie naturelle, ou d’une perspective d’accès à l’immortalité. » [58]
On a pu remarquer, dans les passages
précédents, les différences entre les auteurs soufis, entre leurs goûts
personnels, ainsi que la variété de leurs expériences et de leurs discours.
Nous retrouvons cependant une homogénéité, que cela soit chez les auteurs
soufis entre eux, ou bien entre les conceptions de ces auteurs et la
symbolique humaine universelle. Il semble que tous perçoivent la caverne
comme symbole de transformation, qu’elle soit lieu physique concret, lieu
mental spirituel, ou lieu métaphorique. Et cette transformation peut être une
initiation, une mort et une renaissance, une résurrection, un passage du fanâ
au Baqa, un passage de la souillure du monde vers la purification, un passage
du monde qui fait peur à la protection divine, ou bien un passage de
l’ignorance à la connaissance, de l’éloignement de Dieu vers la proximité, de
l’obscurité à la lumière, ou bien finalement une transformation provoquée par
l’amour. N’empêche que l’on décèle une différence chez les mystiques ici
étudiés dans leur relation à l’espace. Si chez Qushayri le lieu est
important, nous remarquons que les autres montrent indirectement que ce n’est
pas le lieu qui transforme la personne, qui la sanctifie, mais que c’est ou
bien la personne elle-même qui se purifie, se sanctifie, sacralisant par-là l’espace,
ou bien, ce qui est plus dans la thématique soufie : c’est Dieu qui
sanctifie la personne, en l’enlevant à elle-même et la plaçant dans ce topos
spirituel symbolique. Car en fin de compte, pour la pensée soufie, toutes les
créatures, qu’elles soient humaines ou rocheuses (ou autres), n’existent que
par Lui et ne dépendent ni d’elles-mêmes ni des autres, ni des lieux ni des
temps, mais uniquement de Lui. |
la caverne
- |
M.
philibert |
Edition
Pardès |
2003 |
||
La peur au ventre, il faut se jeter dans ce
lieu maudit pour y découvrir quelque secret. Pénétrons dans la caverne… Le
héros descend dans les entrailles de la terre, conduit par une force
inconnue. Il cherche le centre afin de recouvrer son énergie psychique, dans
cette zone du sacré, il doit retrouver sa réalité absolue. Mais ce sanctuaire
naturel se trouve très difficilement. Avant d'édifier des constructions
artificielles, l'individu songe à se rapprocher des données de la nature. La
grotte, la caverne, condense ces forces telluriques ; mais c'est un lieu
naturel, considéré bien souvent comme la porte souterraine du monde. La
caverne devient ainsi l'antre des mystères ; sa forme même peut évoquer
l'image de l'œuf primordial d'où la substance androgyne provient ; mais elle
est aussi un ventre - celui de la terre régénératrice - puisqu'en ce lieu
l'initié meurt fictivement pour renaître épuré. La caverne représente donc la
matrice universelle. Je note au passage qu'en hébreu « puits »
signifie aussi femme ou épouse. La
caverne engendre donc, mais elle permet à l'être humain de conquérir son
immortalité. C'est rejoindre ici la notion de l'enfer qui régénère, puisque
la mort n'est qu'une transformation nécessaire, sans devenir un
anéantissement. Wirth a trouvé dans le symbolisme de la caverne le parallèle
avec le cabinet de réflexion, puis de la chambre du milieu ou resplendit la
lumière centrale, le culte des cavernes est toujours lié à l'idée de « lieu
intérieur » ou « lieu central ». Pour Guénon, le symbole de
la caverne et celui du cœur sont assez proches : la caverne représente la
cavité du cœur considéré comme centre de l'être et aussi l'intérieur de l'œuf
du monde. Cette caverne - ou Loge - ne sert qu'à la première initiation mais
elle donne accès au vrai monde souterrain. Avec Platon, la caverne, antre
cosmique de l'initiation, prend toute sa signification. Il établit la
différence entre les deux mondes de la connaissance ; nous voyons surgir
l'image désenchantée du monde sensible où passent les reflets de la réalité
transcendante mais afin de ne pas violer la loi du silence le poète s'est
exprimé en images voilées. De
nombreux épisodes de l'histoire Sainte se déroulent sous terre.
L'Annonciation faite à Marie par l'ange Gabriel, a lieu dans une grotte, qui
se situe près d'une source. Nous retrouvons les eaux - sous forme de source
ou de puits - eaux supérieures, conception de la féminité la plus élevée où
règne la Vierge (un autre exemple frappant avec la grotte de Lourdes !). Le
même rapprochement être fait avec la caverne abritant la Nativité. Comme
Zeus, Agni voit le jour lui aussi dans une grotte. Les Mexicains pensent que
la grotte de Chicomotzoc ; qui signifie le « 7 grottes », donc un
lieu sacré, fut le berceau de leur race. Homère note des arbres vénérés qui
croissent près des grottes : c'est souvent l'olivier. Toutes
les cavernes sanctifiées par le passage de Jésus restent d'accès difficile,
avec des montées périlleuses, des entrées fort étroites. Les entrées des
temples initiatiques, toujours orientées, obligent le postulant à se baisser.
Platon mentionne la présence de deux ouvertures : l'une qui donne accès au
ciel, l'autre au monde souterrain. Dante sort de l'enfer et sa force
ascensionnelle lui livre passage au monde d'En-Haut. Cette voûte correspond à
la voûte étoilée, le trou à la porte solaire : la lumière pénètre ainsi par
le toit du monde, s'établissant sous la forme d'une pyramide. Ce percement de
la voûte nous ramène à l'ouverture localisée de la tête, à ce 3è œil de
Shiva, à l'auréole du Saint, à la tonsure du prêtre. Guénon a montré que le
rite de la trépanation posthume permettait à l'âme de se libérer plus
rapidement et lorsque le Cardinal camerlingue frappe 3 fois au sommet de la
tête du Pontife décédé, c'est encore pour évoquer la restitution de cette
substance universelle. Après
avoir envisagé la caverne comme lieu initiatique regardons dans la
littérature profane, ces grandes
cavités souterraines avec leur profondeur inconnue, leurs bruits, leurs cours
d'eau ont attiré l'attention des hommes en causant terreur et superstition.
Et indistinctement les cavernes sont nommées grottes des fées ou grottes du
diable. Beaucoup de récits, sans fondements, établissent que les cavernes
furent les 1è habitations humaines. Des manuels scolaires ont illustré
ces fables et ont imprégné les jeunes cerveaux, où les hommes vêtus de peaux
de bêtes, vivent dans un état d'abrutissement complet. Historiquement, les
hommes de Cro-Magnon, au front développé, sont grands et bien proportionnés.
Il faut convenir que la caverne a pu servir momentanément de refuge, lors des
guerres, d'épidémies ou de grands froids, mais en général les habitations s'élevaient
en plein air. En réalité la grotte sert de sanctuaire, car il s'il déroule un
rite magique ou religieux. Je pense qu'il est difficile de dissocier ces 2
modes de pensées, la religion étant par définition un acte magique. Afin
de rendre plus sensible le mystère qui émane de la caverne naturelle, l'homme
songe à l'aménager ; ainsi naissent les peintures rupestres. Cette matrice
des trésors, ce lieu de sépultures, cet antre qui donne accès au monde
souterrain, devient le lieu de la divination et de la prophétie. Ces
talismans totémiques attirent des forces cosmiques dont les bienfaits doivent
se répandre sur la tribu. Ces signes cruciformes, ces dessins
symboliques apparaissent en noir et en rouge. Cette couleur rouge 'apparente
à celle du sang, principe de vie. Ces totems pouvaient avoir une action sur
la vie des bêtes ; dans un 1è stade, l'homme prenait soin d'elles afin
qu'elles se multiplient ; dans un 2è stade le chasseur s'en emparait. Nous
serions donc devant un acte magique et cérémoniel, un acte d'incantation et
d'envoûtement. Il faut y voir un sentiment religieux très élevé. Quant
à Lascaux, où le rite est très observé, la grande salle des taureaux se nomme
la « Chapelle Sixtine de la Préhistoire ». Elle est composée de
600 dessins d'animaux et de 400 signes divers. Mais seuls certains animaux
ont été représentés : le renne est représenté 1 fois, alors qu'il représente
90% de la nourriture consommée ; le cheval est l'animal le plus représenté de
tous dans l'art pariétal, ne représente que 1% des déchets consommés sous
terre. Mais ces statistiques sont en contradiction avec l'affirmation
précédente. L'étude de toutes les traces, notamment celle des pieds, est
celles de jeunes, ce qui milite en faveur d'une initiation. L'acte
d'accouplement n'est jamais représenté, il semble relever d'un interdit.
Quant aux signes, il est impossible d'apporter des réponses directes ou des
explications précises. C'est le domaine de l'intuition, de la supputation ;
ils correspondaient vraisemblablement à des mots, des actes? Donc les
cavernes avec leurs décorations, ne s'inscrivent pas dans un art gratuit.
Nous ignorons comment vivaient nos ancêtres, mais ces dessins nous
prouvent qu'une civilisation existait. Ce sanctuaire nous met cependant sur
la voie du totem ; un des aspects magiques nous reste avec la Vierge Noire,
avec le Temple souterrain, cette grotte matrice de la terre-mère qui nous a
donné la vie et qui nous recevra. Des
couloirs obscurs, mystérieux, tortueux, aboutissent aux chapelles
souterraines ; majestueuse, la Vierge Noire apparaît et s'associe à la
caverne. Elle trône dans la crypte, grotte sacrée, antre des mystères, dont
la forme évoque l'image de l'œuf primordial d'où la substance androgyne est
née. Ce lieu qui permet la condensation des forces telluriques donne accès au
vrai monde souterrain, mais dans ce cœur du monde la Mère, éternellement
jeune et vierge, replace le postulant dans son milieu originel en vue de sa
régénération. Ce sanctuaire affecte souvent une forme circulaire, comme la terre.
Cette crypte millénaire se situe en général dans un sanctuaire bâti sur une
hauteur boisée et un puits y est placé près de la vierge. Les pénitents se
plongent dans cette eau miraculeuse : « La vérité sort du puits »
dit le proverbe. L'eau purificatrice isole au même titre que la forêt et elle
se met en marge de l'action. Les Vierges Noires se présentent sous la forme
de statuettes en bois, de petites dimensions. Les mains de ces vierges,
souvent grandes, font songer à celles des dieux qui figurent dans les dessins
rupestres. Le noircissement de la déesse peut nous intriguer. Seuls le visage
et les mains se détachent sur une robe plus claire. La coloration noire
indique un caractère bien particulier. La puissance et la sainteté des
Vierges Noires, en Europe, ont fait naître des pèlerinages forts nombreux. Au sommaire de ce livre : Abri ou refuge - Lieu magique et
endroit sacré - Espace-temps sacré - La mort
sacrée - Des grottes ornées aux sanctuaires souterrains
- Espace-temps magique et mythique - l’archétype - Rites
de passage et endroits à mystères - endroits de mort et de
régénération - la caverne symbole de notre intériorité - |
la chaÎne d’union
- N° 20 - |
Jean onofrio |
Edition
MAISON DE VIE |
2006 |
Présentant
les innombrables chaînes non humaines entre des éléments qui participent en s’assemblant
à la perpétuation de la vie, cet ouvrage pose la question de l’importance de
ce symbole qu’est la chaîne d’union. Il propose de découvrir comment,
rattaché aux sciences traditionnelles, astrologie, magie, alchimie, ce
symbole touche réellement les êtres au plus profond de leur matérialité et de
leur humanité.
Au sommaire de cet ouvrage : Les diverses catégories de chaîne d’union dans diverses
traditions - les chaînes d’union
naturelles - croisement des électrons des
atomes - lumière et matière
- la vie de la cellule - les formes de
chaîne d’union dans la Franc-maçonnerie - les
mains et les pieds - pourquoi le terme de
chaîne ? - la chaine est un lien et une
trame - la chaîne est une succession ininterrompue
d’éléments - quels êtres la chaîne d’union
unit-elle ? - ne pas confondre les tenues
et les chaînes d’union - La chaine d’union aurait-elle
une dimension alchimique ? Aurait-elle une dimension magique et astrologique ?
- |
LA CHAÎNE D’UNION ET SON SYMBOLISME |
Marcel
SPAETH |
Edition
DETRAD |
1998 |
Il
existe des rites maçonniques auxquels il vaut mieux ne pas s’associer, si l’on
n’a pas pleine conscience de leur pouvoir occulte. Le
thème de la chaîne d’union, en dépit de sa simplicité apparente, constitue
l’une des figures les plus complexes du rituel, en ce sens qu’elle implique
des « entrelacements secrets » dépassant largement la simple idée
que le commun se fait de la représentation sous forme tangible, d’une
communauté de cœur et de pensée. Les principaux symboles de cette chaîne sont les
suivants : Le
symbole du cercle que forme la chaîne d’union obligatoirement fermée. La
polarité de la chaîne, mise en évidence par le croisement des bras La main qui joue un rôle actif dans la formation de la chaîne. |
LA CHAÎNE D’UNION
- LA CORDE A nœuds et LA HOUPPE DENTELḖE |
Divers
auteurs |
Arcadia |
2011 |
||
Elle
est souvent symbolisée par une bordure de petits triangles alternativement
noir et blanc, qu’on peut interpréter comme l’opposition entre lumière et
ténèbre. Dans cette bordure on indique les quatre points cardinaux selon leur
ancien nom : orient –occident-midi et septentrion – Dans un second
modèle, certains y voient la figure héraldique des lacs d’amour, réservée aux
prélats et aux veuves, et où l’on voit d’habitude la chaîne d’union qui unit
tous les maçons de tous lieux et de tous les temps. En Ecosse cette houppe
dentelée est symbole d’une vie vertueuse Cette houppe au XVIIIe siècle
délimite le tableau de loge et se termine par une cordelière délimitant ainsi
l’espace sacré. Depuis 300 ans ces trois appellations –chaîne d’union, corde
à nœuds et houppe dentelée – ont évolué, changé de concept et de symbole,
bien que proche, elles veulent souvent dire la même chose. Dans l’Égypte ancienne,
l’arpenteur utilise la corde à nœuds pour mesurer et tracer les plans des
bâtiments importants, de nombreux temples sont élevés grâce à cet outil qui
est aussi appelé Cordeau de Toth, Toth étant l’ibis sacré dont la longueur du
pas détermine celle de la coudée qui se retrouve ainsi être une coudée
divine. Dans les temples des pharaons, ce qui est en bas est comme ce qui est
en haut afin de ne pas dissocier le ciel et la terre. Ainsi les mesures du
temple sont les mesures de Toth, celui qui établit l’ordonnance, l’expert,
l’exact et le juste. Dans le livre de Job, Dieu demande
à Job : “Où étais-tu quand je fondais la terre ? Parle, si ton savoir est
éclairé. Qui en fixa les mesures et qui tendit sur elle le cordeau ? » Ce
n’est ni la première ni la dernière fois que le grand architecte de l’univers
se prévaut d’utiliser le cordeau. En effet dans l’Égypte ancienne et chez les
grecs, le ciel est constitué de constellations c.-à-d. d’étoiles reliées
entre elles par une corde et seuls les dieux sont capables de bouger les
cordes. Ainsi c’est par l’origine céleste du cordeau qu’il est possible de
justifier du caractère sacré de l’édifice que l’on construit grâce à l’acte
fondateur de tendre le cordeau. C’est par cet acte que l’on se situe
véritablement dans la tradition des bâtisseurs qui est celle de poursuivre
l’œuvre du principe créateur, le grand architecte de l’univers. Suivant la tradition des
bâtisseurs du moyen Age, c’est par une intervention miraculeuse de saint
Pierre, saint Paul et saint Étienne auprès d‘un vieux moine sur le point de
mourir, l’abbé Gunzo qu’ont été indiquées les dimensions de la basilique de
Cluny. En effet les trois saints lui dévoilèrent le plan de l’édifice et lui
promirent une survie de 7 années s’il accomplissait la délicate mission de
transmission de la volonté céleste à l’abbé Hugues de Semur. Enfin au
monastère de Santa Maria de Alcobaça au Portugal, nous observons le
parallélisme sur le même tableau de 2 scènes, la première, 3 hommes tendent
un cordeau devant le roi Alphonse Henri et la deuxième scène en arrière-plan
plusieurs anges qui tirent le cordeau. La concomitance de ces deux scènes
illustre la volonté de faire de l’édifice en question le modelé terrestre
d’une construction céleste. Ainsi la corde permet de créer sur terre un
espace sacré. Mais comment est fabriquée une
corde ? La matière de la corde est végétale, pour l’obtenir ; elle doit être
pure c.-à-d. débarrassée du putrescible pour ne laisser que l’élément offrant
une grande résistance à la dégradation. Le cordier commet la corde, le verbe
commettre vient du latin commitere : mettre plusieurs choses ensemble, unir,
rassembler. Quant à son utilisation, la corde a permis la construction des
pyramides et des cathédrales par l’acheminement des pierres nécessaires,
cependant l’élément indispensable pour ce travail était l’esprit de groupe
pour accorder les efforts en intensité et en rythme. Ainsi la corde établit
les limites d’un espace sacré, rassemble, unit et met à l’ordre ses membres
dans le travail. La corde à nœuds est ouverte et se
termine par deux houppes dentelées. Dans l’ancien testament, Dieu dit « Parle
aux fils d’Israël, tu leur diras de se faire une houppe aux pans de leurs
habits. Ce sera votre houppe et quand vous les verrez, vous vous souviendrez
de tous les commandements de Yahvé et les pratiquerez » Ainsi les tsitsits
qui se situent aux 4 coins du châle de prière correspondent aux 613
commandements qui règlent la vie quotidienne. Pour nous ces houppes nous
rappellent nos engagements contractés par chacun à l’intérieur et poursuivis
à l’extérieur. L’ouverture de la corde sur l’occident nous rappelle aussi
l’accueil des récipiendaires venant du monde profane et intégrant la
maçonnerie. Chaque nouvel entrant serait alors un des fils de la houppe se
retrouvant lié à ces frères comme les fils se retrouvent liés entre eux dans
la corde. Ainsi les houppes sont un symbole de nos promesses à respecter dans
le monde profane et de l’individualisme régnant dans celui-ci par rapport à
la fraternité de notre monde. La corde à nœuds de l’arpenteur a
de simples nœuds alors que dans notre temple ces nœuds sont des lacs d’amour.
Ils sont faits par un cordon entrelacé en forme de huit dont les extrémités
traversent le centre et ressortent par la base à dextre et à senestre. La
forme de ce nœud sert de modèle de déplacement aux abeilles pour indiquer le
lieu de la récolte. Il a servi aussi pour la formation du symbole de
l’infini. Enfin, il représente un problème mathématique majeur le lemniscate
de Bernoulli. Lemniscate que l’on retrouve d’ailleurs dans le chapeau de
Bateleur dans le jeu de Tarot. En Franc Maçonnerie, ces nœuds s’appellent lacs d’amour, ce mot provient du mot latin « laqueus » qui signifie lacet, nœud coulant et l’entrelacs est un art qui pour un profane n’est qu’un amas de motifs entrelacés alors que pour l’initié, il est un savant mélange d’organisation et d’interdépendance. Au moyen âge, lors des mariages, on faisait autour des mains des mariés un nœud qui est ainsi en forme de huit, ainsi le lacs d’amour symbolise l’amour éternel. Les veuves aussi portaient cette corde pour signifier de l’éternelle fidélité à leur défunt époux. Aussi, en héraldique, ce nœud représente le symbole de l’amitié indissoluble et de la foi jurée des chevaliers. |
LA COLONNE D’HARMONIE – SYMBOLISME DE LA MUSIQUE EN LOGE - N° 75 |
Hervé Mestron |
Edition Maison de vie |
2017 |
||
1 - Chants et pièces
instrumentales composés en vue des travaux rituels, Loges de table, fêtes de
St Jean et autres manifestations analogues. Nous l’appellerons musique de
circonstance. 2 - Compositions qui ne furent pas
écrites expressément à des fins maçonniques, mais qui par leur caractère et
leur contenu se prêtent adéquatement aux travaux en Loge. 3 - Œuvres originales" d’une
haute inspiration maçonnique, telle, par exemple, la Musique funèbre
maçonnique de Mozart La Musique en Loge et les
"Colonnes d’Harmonie" :
On fera appel à la musique lors des travaux en Loge et au cours du
déroulement du rituel, c’est-à-dire lors de l’entrée et de la sortie des
Frères du Temple, durant les brèves poses prévues par le rituel ainsi que
pour accompagner certaines déambulations (p. ex. durant les voyages
symboliques au passage des trois grades). À l’époque de Mozart, dans les
Loges viennoises et pragoises, les Frères entonnaient des chants à
l’ouverture et à la clôture des travaux, parmi lesquels ceux rehaussant la
Chaîne d’Union connaissaient une vogue particulière. L’accompagnement
instrumental des Chœurs et soli utilisait le piano ou l’orgue dans les Loges
germaniques et anglo-saxonnes et cela dès la seconde moitié du XVIIIe siècle
; en France, on avait souvent recours à l’harmonium. En ce qui concerne la musique
instrumentale, on ne saurait parler d’instruments ou d’ensembles
"typiquement maçonniques". Bien que l’on ait tenté de tout temps de
justifier la colonne "Beauté" par un apport musical de niveau
élevé, certaines Loges ne pouvaient guère compter sur des " Frères
musiciens ", voire d’amateurs éclairés, alors que d’autres n’en
manquaient pas. Si aujourd’hui le cor de Basset (de la famille des
clarinettes) garde toujours et encore une prédilection comme "instrument
typique des Loges", cela ne vaut que pour celles de Vienne où cet
instrument a joué un rôle prépondérant dans l’œuvre de Mozart ; d’un autre
côté, certains interprètes du cor de basset, très en faveur à l’époque,
étaient également membres des Loges. On peut faire le même constat dans les
Loges françaises où les "colonnes d’harmonie" tenaient lieu
d’institutions pratiquement incontournables. Celles-ci qui avaient compté des
effectifs importants dans les Loges militaires se composaient de quelques
clarinettes, cors et bassons, dont seules de rares Loges parisiennes, parmi
lesquelles les célèbres "Les Neuf Sœurs" et "Les Amis
Réunis", pouvaient se prévaloir du fait de la présence parmi leurs
membres de Frères mélomanes. Cependant, à partir du milieu du XIXe siècle,
ces formations disparurent pratiquement des Temples. La raison qu’aujourd’hui, il ne se
publie pratiquement plus d’œuvres maçonniques pour ensembles instrumentaux,
s’explique par le fait que rares sont les Loges comptant dans leurs rangs
d’authentiques interprètes, condition sine qua non pour une création
d’une certaine envergure. Les Loges viennoises du temps de Mozart restent une
exception en ce sens que de nombreux musiciens étaient entrés en Maçonnerie
pour ainsi dire dans le sillage du maître réputé ; cela n’était pas seulement
dû à l’originalité des compositions maçonniques de Mozart, mais surtout à la
présence de nombreux interprètes de plusieurs instruments dans un cénacle
relativement restreint. Essence et Symbolisme de la
Musique Maçonnique : Il est pratiquement
impossible de définir les caractéristiques essentielles d’une musique
appropriée aux activités de la Loge, exception faite de ce qu’elle doit
impérativement être à même d’engendrer chez les adeptes un comportement digne
durant les Tenues et une gaîté sereine lors des Loges de table. Les quelques
compositions originales connues (des chants dans la plupart des cas) sont
généralement des mélodies d’une facture sans apprêt, aisément accessibles
afin de faciliter l’intégration de tous les Frères dans la " chorale
". Quelques compositions laissent entrevoir une tentative d’intégrer
certaines dispositions spirituelles ou encore une certaine symbolique dans le
phrasé musical en jouant sur ces paramètres que sont : rythme, harmonie,
symbolique des nombres, ou mélodie ; ces tentatives, toutefois, ne sauraient
être spécifiquement perçues dans les œuvres antérieures à celles de Mozart. Vouloir attribuer au nombre
"Trois" si important en Maçonnerie une présence ou même une
référence dans une oeuvre musicale maçonnique reste très problématique ; en
effet, ce nombre fait partie du patrimoine général de la musique : tonalités
à trois signes d’altération, triolets, tierces, rythmes à trois temps, thèmes
ternaires, phrasés musicaux sur trois notes, etc. On peut présumer avec
davantage de vraisemblance d’une intention d’expression symbolique dans
certaines œuvres de Mozart, bien que toute interprétation dans ce sens reste
du domaine de la conjecture. Une systématique et une typologie des symboles
maçonniques, communiquées à l’aide de figures musicales et rhétoriques, ne
saurait être scientifiquement démontrée, surtout en l’absence d’un texte lié
à la dite musique L’œuvre maçonnique la plus importante de Mozart reste la Maurerische
Trauermusik [Musique funèbre maçonnique, composée vers le 10 novembre
1785 à Vienne à l’occasion du décès de frères, ainsi que Mozart l’a noté dans le propre
catalogue de ses œuvres |
LA
CORDE RITUELLE, UN LIEN INITIATIQUE - |
Percy
John Harvey |
Edition
Cépaduès |
2016 |
||
L’auteur rend compte tout d’abord de nœuds remarquables comme,
entre autres, la houppe, le nœud Tyet « qui symbolise la force d’Isis et sa magie
qui lui ont permis de ressusciter Osiris », le Lacs d’amour, les deux
colonnes nouées Boas et Jakin, le caducée, le nœud de Salomon, le célèbre
nœud gordien à propos duquel Percy John Harvey omet de signaler l’existence
d’une tradition chevaleresque qui propose une autre version, secrète, de la
légende, particulièrement intéressante. Le caducée évoque les puissances
serpentines à l’œuvre dans le corps comme dans la création, des nadis des
traditions indiennes jusqu’à la double hélice d’ADN. En Franc-maçonnerie, quatre nœuds dominent, nœud simple, nœud
coulant, Lacs d’amour, houppe décorative. Percy John Harvey explique comment
le passage des loges nomades, réunies autour d’un tableau de loge, ou « de la
loge », éphémère, tracé à même le sol, à des loges sédentaires a permis la
projection dans l’espace de ce qui était dessiné sur le tableau. « La houppe
dentelée est venue décorer le haut des trois ou quatre murs du Temple. » Une
série d’illustrations et de dessins illustrent ce mouvement d’expansion spatiale. Percy John Harvey décrit ensuite l’usage fait des cordes en
Franc-maçonnerie selon les rites et les grades avant d’aborder la question de
la chaîne d’union : « On voit que la Chaîne longue, symbolisée par le nœud
simple, correspond à la forme ordinaire de la chaîne humaine que l’on trouve
dans le monde profane. Tandis que la Chaîne courte, symbolisée par le nœud en
lacs d’amour, pourrait être considérée comme la vraie Chaîne maçonnique. » Et
il poursuit, en rapprochant la Houppe dentelée de la Chaîne d’union : « La
Houppe dentelée est la représentation métaphorique d’une chaîne ouverte à
l’Occident. Tandis que la Chaîne d’union correspond à la fermeture de la
chaîne maçonnique des Frères de la Loge, moment d’un ressenti intense partagé
par chacun d’eux. » Au sommaire de cet ouvrage : La houppe - le nœud d’Isis - la
cartouche égyptien - le lac d’Amour - les nœuds en
héraldique - l’héraldique ecclésiastique - les
colonnes Boaz et Jakin - les nœuds maçonniques et gordiens
- les entrelacs celtiques - le Nœud de Salomon
- les entrelacs maçonniques - la Visica Piscis
- les serpents ésotériques - les nœuds et les courants
énergétiques - la double hélice et l’ADN
- la cordelière - le tableau de loge - la
cordelière des veuves - les encadrements du tableau de loge
- Anabase et catabase - le cabinet de réflexion
- les grades d’apprenti et de compagnon - la câble
tow - le grade de maître - du 4e
degré au 30e degré - l’égrégore maçonnique
- le cordeau à tracer - la corde à treize nœuds
- le fil à plomb - le niveau - |
la corde des
Francs-maçons
- N° 17 - |
Michel lapidus |
Edition
MAISON DE VIE |
2006 |
La
corde dont la présence en Loge fait l’unanimité des Franc-maçons, n’en
demeure pas moins un symbole méconnu à bien des égards. Elle est cependant,
pour de nombreuses traditions, le principe organisateur du ciel et de ses
constellations.
|
la charitÉ |
Odile
GANDON |
Edition
Autrement |
1993 |
Parler
de la charité, est-ce parler d’amour, d’un mode d’être au monde qui
aurait à voir avec le don et la grâce ? Pour
définir les liens entre les hommes, il existerait alors un registre autre que
la violence ou la justice ; aimer l’autre, partager sa détresse,
soulager sa souffrance, se seraient plus seulement la réponse à un
commandement. Les
multiples visages de l’amour, composent une figure paradoxale de la
charité ; trop complexe, trop riche de possibles, trop insaisissable
sans doute, elle devient ainsi compliquée à expliquer. Objet
de métamorphoses réductrices, le terme de charité semble devenu synonyme
d’aumône ; elle n’évoque plus pour beaucoup que complicité avec un ordre
social injuste, « bonne conscience » à peu de frais, compassion
masochiste ou mépris condescendant, pour devenir enfin prétexte au tapage
médiatique. La mise en acte de la charité, son inscription dans le jeu social
et politique, entrainent de telles dérives que son nom, son but, sa forme et
sa finalité sont devenus inaudibles. Qu’en
est-il de cet « amour » si vulnérable à la perversion ?
Existe-t-il un espace où s’ouvre la possibilité d’actes désintéressés, de
partage ou de don sans retour, fragiles brèches qui sans cesse répétées
troueraient l’opacité de la violence rentable et efficace qui nous
gouverne ? Ces
questions essentielles et vitales, que l’on n’ose plus se poser et encore
moins énoncer de peur d’être soupçonné de naïveté ou d’angélisme, sont au
cœur de cet ouvrage. Au sommaire de ce livre : Figures de l’Amour : Catherine
Chalier : Equité et bonté France Quéré : un mot qui prend feu Christian Jambet : L’Epiphanie de la
miséricorde John
Pappas : Le XVIIIe siècle, de la charité à la fraternité Alain
Brossat : Méfiez-vous des mendiants Pièges et dérives : Juliette
Belly : La pauvre Lucie Isabelle Grellet et Caroline Kruse :
Le diable au cœur Maurice
Bellet : L’Abîme Michel
Daeron : Journal d’un globe-faussaire Daniel
Lindenberg : La loi d’amour et la révolution Marie-Odile
Terrenoire : Faute de mieux L’Amour toujours recommencé Micheline
B. Servin : Le partage de la parole Marie
de Hennezel : Faut-il rester de marbre ? Alain
de Bures : Cet espoir absurde Christine
Cadiot : L’or mental de Juliette L’abbé
Pierre : La liberté de dire « je t’aime » Jean-Luc
Marion : Ni passion, ni vertu |
LA CHARITÉ, LA FOI ET L’ESPÉRANCE - LES VERTUS THÉOLOGALES SELON Saint FRANÇOIS DE SALES |
Gilles Jeanguenin |
Editions de L’Emmanuel |
2011 |
||
Au sommaire : Les vertus théologales, dons de l’Esprit Saint : Pourquoi et comment parler de « Vertus théologales » ? - A l’écoute de saint François de Sales - Maximes et prières de saint François de Sales - Croire : Qu’est-ce que la vertu de foi ? - La foi et la terrible crise du jeune François de Sales - Douter, est- ce manquer de Foi ? - Quelle est l’origine de nos doutes volontaires ou involontaires Comment se comporter face aux tentations contre la foi ? - Espérer : Qu’est-ce que la vertu d’Espérance ? - Actes d’espérance et questions morales - Craindre de mourir ou pleurer la perte d’un être cher, est-ce là manquer d’espérance ? - Aimer : Quelle est la place de la Charité dans les vertus théologales ? - Qu’est-ce la vertu de Charité ? - La Charité envers Dieu et envers son prochain - Témoignages - Charité bien ordonnée commence par soi-même - jusqu’où peut aller l’amour de ses ennemis ? Biographie sommaire de saint François de Sales - sources salésiennes - ouvrages de référence sur les vertus - |
LA FEMME DANS LES CONTES DE FÉES |
Louise
VON FRANZ |
Edition
Albin MICHEL |
2000 |
L’auteur
collaboratrice durant 30 ans de Jung, s’est efforcé de mettre en lumière dans
ce livre L’un
des traits marquants de l’époque contemporaine est incontestablement la prise
de conscience que la femme opère d’elle-même ; toutefois ce mouvement de
« libération » aboutit trop souvent à des impasses, faute de
prémisses psychologiques satisfaisantes, autrement dit, de réalisme à base de
connaissances et de discernement. La
psychologie des profondeurs offre à la femme en quête d’elle-même un
instrument d premier ordre, par l’écoute de l’inconscient, la réflexion et la
volonté de vouloir se changer. Marie-Louise
Von Franz
a puisé dans ce réservoir de symboles de l’âme collective que sont les contes
de fées, pour mettre en lumière les facettes variées de l’âme féminine ;
son expérience de femme et de thérapeute lui permet d’en dégager de riches
enseignements, permettant aux femmes désireuses d’évoluer, une direction. La
présente étude constitue une contribution de premier ordre à la restauration
d’un équilibre indispensable à la vie de l’humanité, menacée par les
productions de la démesure masculine. Au sommaire de cet ouvrage : La Belle au bois dormant - Mère et
fille - la revanche de la Déesse
- Neigeblanche et Roserouge - la jeune
fille sans mains - la femme qui devint araignée
- les six cygnes - la belle
Wassilissa - |
la forme & la pierre, triskell,
pierre de vie |
J.
bonvin |
Edition
MOSAÏQUE |
2002 |
||
S’il est vrai que ce peuple en fit
un usage fréquent durant le second âge du fer que l’on appelle la Tène (Ve -
IIe siècle av. J.-C.), le triskèle était représenté par l’homme depuis la
période Néolithique, comme en témoigne le tombeau de Newgrange, daté d’environ
3 200 avant notre ère. Le symbole est gravé à plusieurs endroits, notamment
sur une grande pierre à l'entrée. il aurait donc été utilisé plus de 2 500
ans avant que les celtes soient présents en Irlande. Après
avoir été oublié un temps, le triskèle réapparut à la fin du VIe siècle dans
l’art Mérovingien, avant d’être à nouveau mis de côté sauf en Irlande, où il
reste présent sur de nombreux monuments et enluminures. Le symbole du
triskèle fut populaire dans les milieux druidiques dès la fin du XIXe
siècle. Dans les années 1914, il fut redécouvert en Bretagne, notamment dans
des revues à caractère nationaliste. Ultérieurement, il fut propagé par le
Parti national breton qui l'adopta comme insigne en 1940. Il est encore
utilisé de manière officielle en Irlande (Il figure également sur le drapeau
de l’île de Man).Le renouveau de la musique celtique
et son succès (Alan Stivell par exemple) contribua largement à faire
connaître le symbole. La mode du triskèle popularisée par les médias et les
promotions de concerts se propagea en Bretagne puis un peu dans toute la
France, sous forme de logos, de bijoux, de vêtements etc. Aujourd’hui, le
triskèle est fortement installé dans l’image symbolique de la Bretagne. Un
triskèle représentant trois jambes est également présent sur le drapeau de la
Sicile
depuis 1285.La signification et la symbolique du triskèle
donnent lieu à de nombreuses interprétations. En effet, il est difficile de
donner au triskèle celtique une symbolique exacte, la transmission du savoir
chez les druides n’ayant été effectuée que de manière orale. La forme
giratoire et courbée de ses branches serait symbole de dynamisme, de mouvement
et d'enthousiasme en opposition à tout ce qui est droit et figé. C'est
donc un symbole de la vie. En
breton, il signifie les "trois rayons". Certains, comme
l’archéologue et historien Venceslas Kruta, reconnaissent la nature
solaire du triskèle. Le symbole pourrait représenter dans l'iconographie
celtique les trois points du mouvement du soleil : le lever, le zénith et le
coucher. Dans
la mythologie celtique, le panthéon des dieux est au nombre de trois:
Lugh, Daghda, Ogme. Le triskèle pourrait les représenter. Il pourrait
également incarner la déesse unique sous ses trois aspects: fille, mère,
épouse. Le
triskèle pourrait aussi symboliser le temps qui passe :
passé-présent-avenir ou encore les trois âges de la vie
(enfance-maturité-vieillesse) le
triskèle pourrait incarner les différents états des êtres humains : éveillé,
endormi ou rêvant il
est également admis qu'il pourrait représenter les "Trois Mondes"
: le monde des vivants, le monde des morts et le monde des esprits. le
triskell pourrait symboliser les trois éléments (eau, feu et terre),
avec éventuellement l’air comme élément central. Cette signification ramène
également aux trois états de la matière (solide, liquide, gazeux) Certains
pensent tout simplement que le triskèle serait un symbole végétal
inspiré du trèfle. (voir notre article “signification des symboles :
le trèfle”) La
symbolique du triskell nous amène à nous intéresser à celle du chiffre 3.
En effet, Le 3 a une symbolique particulière. Outre le symbole celtique, La
trinité, le symbolisme du triangle franc-maçonnique et bien d'autres choses
font de ce chiffre, un chiffre à part. Le chiffre 3 est en premier
lieu le symbole de la trinité, de l’union. Il est régulièrement
associé à l’enfant, fruit de l’union entre l’homme et la femme (1+2 = 3). Il
représente l’aboutissement, l’accomplissement et l’équilibre des forces. Bien
qu’il soit très fortement associé au Christianisme, il n’est pas absent des
autres religions comme de l’islam par exemple. Plus largement, le chiffre 3,
se retrouve dans nombres d’éléments comme nous avons pu le voir concernant la
symbolique du triskèle : les trois dimensions de l’espace (hauteur,
longueur, largeur) ou les trois dimensions du temps (passé, présent,
futur ou enfance, maturité, vieillesse). Les
trois états de la matière (solide,
gazeux, liquide), les trois couleurs primaires (bleu, rouge et jaune) à
l’origine de toutes les autres couleurs. Le chiffre 3 est également associé
aux Trois mondes (spirituel, intellectuel, émotionnel), aux trois
phases de la lune et aux trois règnes (animal, végétal, minéral)
Dans la mythologie grecque, trois dieux se partagent le monde : Zeus le ciel,
Hadès la terre et Poséidon l'eau (La terre étant Gaïa) ; Dans
l’islam, les minarets des mosquées sont souvent surmontés de trois boules et
d’un croissant. Ces trois boules symbolisent les trois mondes,
céleste, " intermédiaire " et terrestre. Le croissant figure un
quatrième monde, à savoir le monde inaccessible de Dieu. Dans
le Christianisme, le Dieu unique est représenté par le Père, le Fils et le
Saint Esprit. C’est d’ailleurs, pour les Chrétiens, la perfection de l’Unité
divine : Dieu est Un en trois Personnes. 3 est également le nombre de vertus
théologales (foi, espérance et charité) |
la grande dÉesse – mÈre |
S.
husain |
Edition
ALBIN MICHEL |
1998 |
L’ancienne
prédominance d’une Grande Déesse, Mère de tous les êtres vivants,
garante de l’ordre cosmique, présidant à l’ensemble des processus naturels de
fertilité et de fécondité, est l’une des découvertes majeures de la
paléoanthropologie. Découverte qui coïncide avec le formidable regain
d’intérêt que l’on constate depuis quelques décennies autour des thèmes comme
la condition de la Femme, la défense de la Terre, la promotion des
« valeurs féminines », l’écologie du bien être… La
Grande Déesse Mère explore un à un tous les cultes que les différentes
civilisations ont rendus à cette Mère universelle depuis le paléolithique
jusqu’à nos jours. Mythes, symboles et pratiques religieuses, anciens et
contemporains, sont étudiés dans le détail, ainsi que les phénomènes récents
comme le féminisme ou la réhabilitation de Gaïa. Abondamment
illustré avec les dernières découvertes archéologiques, les œuvres d’art,
l’architecture, les fêtes et les cérémonies religieuses de tous les temps et
de toutes les cultures, cet ouvrage constitue un guide unique, de plus il a
été préfacé par le philosophe orthodoxe : Jean Yves Leloup Au sommaire de cet ouvrage : La déesse redécouverte - paléolithique et
néolithique - l’âge d’or de la femme
- l’archétype de la Grande Mère -
Conflits et survivances - L’Inde -
l’Océanie - les Amériques -
l’Afrique - le triomphe d’Isis
- les Celtes occidentaux - Rome et
le christianisme - le Déesse et les prophètes
- Fêtes en l’honneur de la déesse - la
déesse et le cosmos - les trois mondes
- les eaux Primordiales - les déesses des
cours d’eau et de la mer - l’œuf cosmique
- la Déesse nourricière et celle du monde
souterrain - l’ordre cosmique
- les saisons et les éléments - le don de la
vie et des céréales - la déesse et l’équilibre
naturel - couple divin et
fécondité descente aux enfers
- Déméter - sécheresse et abondance
- inceste divin - Iahvé -
Shekinah - Eve - la vie sexuelle de
la déesse - la fonction créatrice -
la vulve - servante des dieux
- de la créatrice à la prostituée -
Déesse de l’amour - Marie-Madeleine
- la Vierge, la mère et la vieille -
les cycles - les multiples visages
d’Ishtar - la Vierge, un idéal du
classicisme - Marie, reine des cieux
- Mères nourricières - porteuses de
mort - Déesses et sorcières
- guerriers et guerrières - Divines
destructrices - déesse de la pitié et de
la chance - la Déesse aujourd’hui
- Wicca - l’essence de
la féminité - festivités païennes
modernes - la Déesse et les animaux
- Travestisme - la tradition
courtoise - . |
l’aigle |
Geneviève
ST-MARTIN |
Edition
PARDES |
1996 |
||
Pour
l’alchimie, faire voler l’aigle c’est manifester la lumière ; la préparation
des aigles est considérée comme le premier degré de la perfection. À tous ces
titres, il sera la monture privilégiée des dieux, et les hommes sages sauront
le faire figurer aux frontons de leurs biens les plus subtils. L’aigle
est l’image du pouvoir suprême et inaccessible. Il symbolise la vision royale
de l’esprit et l’emprise de soi. On y développe : les rapports de l’aigle
avec l’évangéliste St Jean, l’alchimie, la tradition chrétienne, les dieux,
dans l’Islam où il est appelé Simorgh, le chamanisme etc. |
L’AIGLE - SON SYMBOLISME ÉSOTÉRIQUE ET
SPIRITUEL |
Divers auteurs |
ARCADIA |
2005 |
L’aigle
est un symbole puissant, et ses supports de réflexion vont de l’héraldique à
la religion en passant par une spiritualité omniprésente et cela depuis des
millénaires, car l’aigle est, avec le dragon le seul animal qui appartienne à
l’emblématique de tous les temps et de tous les pays, il est, dit on le seul
animal à pouvoir regarder le soleil. L'aigle biblique est appelé
"nésher" (noun/shin/resh) qui est un signe de victoire sur
l'ignorance, la connaissance "noun" étant transmise par la chaîne
d'union "sher" (shin/resh). Sur le plan sémiologique, l'aigle
nésher évoque le feu au sein de la lumière par la lettre "shin" au
milieu du doublet "ner" (noun/resh). Sur le plan de la numérologie,
nésher de valeur 550 est équivalent au mot "pétaa'", la soudaineté. L'aigle véhicule du salut et de la rédemption : Lors de l'exode des Hébreux d'Egypte, l'image de l'aigle
apparaît comme un véhicule rapide qui porte haut et loin. Exode 19/4: "…Vous,
je vous ai portés sur l'aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi" Lors
de la sortie plus récente des Juifs du Yémen, ceux-ci ont pris les avions qui
les transportaient vers Israël pour des aigles prévus par la Bible… L'aigle est un véhicule de la vision et de la
transcendance : La tradition
ésotérique de la Qabalah décrit une vision de Salomon comme un voyage au-delà
de l'espace-temps, avec comme monture un aigle aux ailes déployées. "Le roi Salomon se levait à l'aube
et tournait son regard vers l'Orient pour voir certaines choses, puis vers le
Sud, où il voyait d'autres choses, puis finalement dans la direction du Nord.
Il se tenait ainsi debout, la tête levée et les yeux mi-clos, jusqu'au moment
où deux piliers s'avançaient vers lui, l'un de feu, l'autre de nuée, et
au-dessus de ce dernier un aigle, puissant et de grande envergure, son aile
droite posée sur le feu, et son aile gauche et tout son corps, posés sur la
nuée. L'aigle a deux feuilles au bec. Et tout cet ensemble vient se
prosterner devant Salomon. L'aigle baisse la tête un peu, tend son bec et
donne les deux feuilles à Salomon. Salomon prend les feuilles les porte à ses
narines et de leur parfum, il discerne l'origine et reconnaît leur
propriétaire, l'une appartient à "celui qui a les yeux clos",
l'autre à "celui qui a les yeux ouverts". Et pour comprendre le message, que
fait-il? Il scelle son trône avec un anneau sur lequel est inscrit le nom
ineffable, tire un autre anneau portant également ce nom, monte sur la
terrasse de son palais, enfourche l'aigle comme monture et s'en va, tiré par
le feu et la nuée. L'aigle s'élevait alors vers les cieux, et partout où il
passait la terre s'assombrissait. Les plus sages sur terre savaient que le
roi Salomon passait, mais ignoraient sa destination. Les autres pensaient que
ce n'était qu'un gros nuage. L'aigle continuait à monter, atteignant 400
parasangs, jusqu'à atteindre enfin la sombre montagne, où se trouve Tarmoud
dans la solitude. Là il commençait à redescendre. Levant la tête Salomon,
recevait là tout l'enseignement nécessaire pour pouvoir aller plus loin. Puis
il reprenait sa monture pour entrer dans les profondeurs de la montagne
sombre, au milieu de laquelle poussait un olivier. Alors Salomon criait de toutes
ses forces "ta main s'est dressée, ô Seigneur! Et ils ne l'ont point
aperçue…" Il entrait ensuite jusqu'à rencontrer ceux qui y habitaient,
leur montraient son anneau et recevait alors toute la connaissance de
sciences étranges (magie). Quand il avait terminé, il rentrait dans son
palais comme il en était parti. Et assis sur son trône, toute sa sagesse
venait de ce qu'il avait appris là-haut." La vision d'Ezéchiel décrit des
niveaux élevés de spiritualité dont une des faces est une face d'aigle, l'aigle
étant réputé pour avoir une vision perçante de grande portée .Ailes déployées
l'aigle est un oiseau qui protège sa progéniture d'autres prédateurs. Voici
une métaphore da la protection accordée par Dieu au peuple d'Israël.
Deutéronome 32/11: "Ainsi l'aigle veille sur son nid, plane au-dessus
de ses jeunes aiglons, déploie ses aigles pour les recueillir, les porte sur
ses pennes robustes"
Seul
capable de voler au-dessus des nuages et de fixer le soleil en face, il est
le symbole universel de l’homme libéré, chevauchant le vent, à la fois
symbole céleste et solaire. Roi des animaux assimilés à des anges, il
symbolise les états spirituels supérieurs ; en tant que symbole de
contemplation, l’attribution chrétienne de l’Aigle (de Patmos), à St Jean, à
son évangile et à son apocalypse, s’y rattache. Dans
le celtisme, l’aigle est du nombre de ces animaux primordiaux initiateurs, au
même titre que le cerf, il est oiseau de lumière, d’illumination, il est
l’œil qui voit tout : l’œil d’Horus (faucon divin des égyptiens), il est
censé emporté l’âme du mort sur ses ailes afin de la faire retourner dans son
état d’origine auprès de Dieu. |
la justice |
BARANES
& FRISON – ROCHE |
Edition
AUTREMENT |
1995 |
La
justice est une obligation puisqu’elle constitue un lien entre les individus.
Mais cette obligation impossible dans la mesure où il faudrait, pour être
juste, tout connaitre et combattre toutes les injustices, en ne se contentant
pas de réfréner la sienne propre ; on ne peut jamais être certain
d’avoir été tout-a fait juste. Dans
l’expérience, c’est l’injustice qui est première, la justice vient après, par
réaction, encore faut-il pouvoir donner un contenu à cette vertu. Peut-on
prendre pour modèle l’ordre naturel des choses ou bien ce modèle ne peut-il
être que divin ? Il s’agit, en fait, de constituer un monde de justes
rapports de soi à soi, de soi aux autres, des hommes et des choses. La justice
est une harmonie, elle est le gage du lien social et du bon fonctionnement
des institutions pour le bien être des hommes. Que
ces questions relatives au contenu soient résolues ou non, la justice
apparait comme une impétueuse nécessité, un évident progrès social, dès lors
qu’à la vengeance privée se substitue le procès. L’institution juridique, le
législateur, les juges ont à leur charge de réaliser la justice, ainsi
entendue. Il n’est pas sans signification que seule cette vertu ait son
ministère. On
trouve cette justice en Grèce ancienne avec Thémis dans son sanctuaire de
Delphes, mais la justice était d’inspiration divine, elle était étroitement
liée avec la divination, ce qui la rendait terrible et attirante. Pour la
justice des hommes, on parlait de Diké. En
Egypte cette justice était représentée par Maât, qui organisait la vie des
égyptiens et faisait régner l’ordre dans le pays, autant de leur vivant que pour
leur séjour post-mortem, puisque c’est dans son temple que se passait la
« Psychostasie ou kérostasie ». Enfin
Salomon « inventa » la justice des hommes dont l’emblème est le glaive
et la balance. On peut dire que ces trois personnages représentent dans le
temps les trois pouvoirs que tout homme possède, et qu’il peut à tout moment
mettre en application pour soi-même: le
pouvoir prophétique (Thémis) - le pouvoir sacerdotal (Maât) et le pouvoir Royal incarnait par Salomon Au sommaire de cet ouvrage nous avons les intervenants
suivants : De la justice qui vient à l’esprit : Serge
Lebovici :
C’est pas juste Thierry
Lévy :
Vaut-il mieux subir l’injustice que la commettre ? Dominique
Terré-Fornacciari : L’homme juste Catherine
Chalier :
Tribunal terrestre et tribunal céleste William
Baranès :
Le droit naturel Claude
Tresmontant :
Justification de l’homme Le lien du tout : François
Terré :
Au cœur du droit, le conflit Jean-Guy
Belley :
Vous qui êtes un client juste et honnête… Jean-Pierre
Dupuy :
Les affaires sont les affaires Blandine
Kriegel :
La défaite de la justice La façon de faire : Henri
Leclerc :
Justice et exclusion J.
Michel Bélorgey et Philippe Ingall-Montagnier : Les fins et
les moyens Frédéric
Zenati :
Le citoyen plaideur Alain
Weber :
Pratiques : danse avec les juges Marie-Anne
Frison-Roche :
2+1= la procédure Joseph
Staline :
A examiner selon la procédure spéciale |
la
lumiÈre
- N° 21 - |
Olivier doignon |
Edition
MAISON DE VIE |
2007 |
||
Au
sommaire de ce livre : ténèbres, pénombre et
lumière : Trois états du Temple ? - Que signifie
« la lumière nait d’elle-même ?» -
Les lumières de la loge - La lumière unique et
éternelle de l’Orient - La lumière des initiés passés
à l’Orient Eternel - la Sagesse qui illumine les
travaux et les piliers - les trois Grandes
Lumières - les Lumières de la table du
banquet - La lumière et les rites, les rites sont-ils
des transformateurs en lumière ? -
qu’est-ce qui est transformé en lumière ? -
Rites et choses - rites, voyage et lumière
- reformuler les rituels - rites et
magie - les rites dans la vie
naturelle - l’intuition
créatrice - le nombre de l’homme -
Rituels et symboles - Pierre et Lumière -
Impermanence - Comment nos regards peuvent-ils se
tourner vers la lumière ? - Etre lumineux,
être utile - Former la chaîne
d’union - Comment et pourquoi est transmise la
lumière au moment de l’initiation ? - |
la lumiÈre |
Divers Auteurs |
ARCADIA |
2007 |
Important dossier sur cette notion de lumière, qui n’est pas
facile à expliquer. Platon et la lumière du
bien : Le philosophe grec Platon est un
des plus grands penseurs de toute l’histoire de l’humanité. Il a consacré sa
vie à définir comment devrait être constituée une cité juste, une cité qui ne
ferait pas périr les plus sages de ses citoyens, comme l’avait fait Athènes
en condamnant Socrate à mort. Dans les dialogues écrits par Platon pour
sauvegarder la mémoire de son maître et propager ses idées, on voit Socrate
amener ses interlocuteurs à comprendre que les connaissances les plus
importantes s’acquièrent par un mode de vie philosophique qui consiste à
tourner le regard de son âme vers l’éternel et l’immuable, un type de réalité
qui échappe aux sens et qui ne peut être saisi que par la partie rationnelle
de l’âme. La réalité accessible aux sens de notre corps n’est qu’un monde
d’opinions changeantes et contradictoires, le savoir véritable ne s’obtient
que par une sorte d’intuition purement intellectuelle difficile à décrire.
Platon affirme que le savoir sur la justice et le bien qu’il a cherché toute
sa vie ne peut se transmettre par écrit. Jamais, en lisant Platon, on ne
trouvera une définition claire du bien absolu. Le savoir du bien est comme
une lumière intérieure qu’un texte écrit ne peut
contenir :« Là-dessus, il n’y a pas d’écrit qui soit de moi, et il
n’y en aura jamais non plus; effectivement, ce n’est pas un savoir qui
pourrait, comme les autres, se mettre en propositions, mais c’est le résultat
d’une familiarité répétée avec ce qui constitue la matière de ce savoir, le
résultat d’une existence qu’on partage avec elle; soudainement, comme
s’allume une lumière lorsque jaillit la flamme, ce savoir-là se produit dans
l’âme et désormais s’y nourrit tout seul, de lui-même. » La connaissance du bien est comme
la lumière d’une flamme qui brille dans l’âme. Dans la célèbre allégorie de
la caverne, qui résume toute sa philosophie, Platon va justement utiliser le
registre métaphorique de l’ombre et de la lumière pour illustrer l’itinéraire
du philosophe qui se délivre des ténèbres pour grimper vers la lumière et
enfin contempler le Soleil. Dans la pensée platonicienne,
cette lumière du bien est étroitement associée au beau. Dans les dialogues
platoniciens, on remarque souvent une permutation des notions de beau et de
bien. D’après Platon, la beauté d’un jeune garçon, d’une démonstration
mathématique, d’une action morale ou d’une loi juste est causée par la
présence en chacune de ces choses d’une forme unique, celle du beau en soi.
C’est l’amour du beau qui conduit le philosophe vers la vérité, car le Beau
est l’éclat de l’être intelligible, une émanation du bien qui nous guide vers
la sortie de la caverne. Notons que chez Platon, le beau est une réalité qui
n’a rien à voir avec les préférences personnelles. Le beau jouit d’un
privilège qui lui est propre : « Le pouvoir d’être ce qui se
manifeste avec le plus d’éclat ». Le beau, comme la lumière, n’existe
que dans ses apparitions. Paraître, apparaître, transparaître, telle est la splendeur
éclatante du beau. Le beau est la manifestation sensible de l’ordre rationnel
du monde, l’éclat des justes proportions d’un corps bien formé. Comme le
Soleil qui fait croître la vie sur la Terre et rend cette vie visible en
l’éclairant, le bien est ce qui donne forme aux choses et les fait briller de
l’éclat du beau. Augustin et la lumière de
Dieu : Saint Augustin est un des fondateurs
de la théologie chrétienne. Il a beaucoup été influencé par le platonisme,
car c’est la lecture de textes écrits par des platoniciens qui l’aurait
conduit à se convertir au christianisme. Il n’est donc pas surprenant de
retrouver chez lui la relation établie par Platon entre la lumière et la
vérité, qu’il transmettra ensuite à toute la tradition chrétienne des siècles
suivants. Il y a selon lui un parallèle évident entre le prologue de
l’évangile de Jean qui proclame que le Christ est la lumière du monde qui
éclaire tout homme et la lumière du bien absolu dont parle Platon. Il forge
ainsi la notion chrétienne de « bon Dieu ». Augustin écrit que soutenue par la
grâce de Dieu, l’âme du croyant est éclairée par la lumière du Christ, qu’il
appelle le « maître intérieur ». Cette lumière révèle tout le
savoir nécessaire au salut de l’âme. « Mais, lorsqu’il est question des
choses que nous contemplons par l’esprit, c’est-à-dire par l’intellect et la
raison, nous disons assurément ce que nous voyons présent en nous dans cette
lumière intérieure de la vérité, qui illumine celui qu’on appelle l’homme
intérieur et l’emplit de joie. » Le Christ, comme le bien chez Platon,
illumine de l’intérieur l’âme fidèle. La lumière joue également un rôle
cosmologique considérable d’après Augustin. Dans son commentaire du récit
biblique de la création, Augustin souligne avec enthousiasme que la lumière
est créée au moment où Dieu parle pour la toute première fois. La parole
divine est lumière du monde, une lumière qui sort la matière des ténèbres du
chaos, qui lui donne ses contours. C’est au moment de créer la lumière que
Dieu parle pour la première fois. Pourquoi n’est-ce pas par sa parole qu’il
crée le ciel et la terre ? Augustin répond que la matière brute est trop
informe pour avoir quelque rapport avec la parole divine. Autrement dit, la
matière informe n’a pas la dignité ontologique nécessaire pour prendre la
parole divine comme modèle, alors que la lumière est le reflet sensible de la
divine parole. Comme l’écrit Gadamer, « Saint Augustin voit dans la
parole qui nomme et crée la lumière, l’illumination spirituelle qui permet la
différenciation des choses qui prennent forme. C’est la lumière seule qui
permet à la masse informe du ciel et de la terre initialement créée, de
prendre corps en formes multiples. » La parole de Dieu crée la lumière,
car la lumière est l’image sensible de l’intelligence divine, d’où son
identification avec la vérité dans l’évangile de Jean. Clairement identifiée à la
lumière, la parole divine joue le même rôle chez Augustin que le bien chez
Platon : elle est à la fois source de l’être et source de son
intelligibilité. L’esprit qui connaît la vérité est comme l’œil qui voit les
corps; « connaître est pour l’esprit ce que voir est au sens ».
Comme le Soleil est la source de la lumière sensible qui rend visibles les
corps, Dieu est la lumière spirituelle qui fait connaître les vérités
ultimes. Dans l’esprit d’Augustin, l’âme est à Dieu ce que la Lune est
au Soleil et la lumière est au corps ce que Dieu est à la vérité. La vraie
lumière est la lumière divine qui éclaire l’esprit, la lumière du Soleil
n’est qu’une imitation de celle de Dieu. Ce n’est pas Dieu qui éclaire comme
le Soleil, mais le Soleil qui fait comme Dieu. C’est pourquoi le Soleil et la
Lune sont créés après la lumière dans le récit de la Genèse. On peut
donc dire en ce sens que la métaphore de la lumière est en fait une métaphysique
de la lumière. Danemans nous développe La
Lumière à travers le coq du cabinet de réflexion et de l’Ibis Égyptien.
L’Égypte ou le culte de La Lumière a reçu sa parfaite expression. La
Kabbale
nous explique le Corps de Lumière qui désigne l'enveloppe charnelle dont fut
revêtu Adam avant sa Chute et celle aussi qui advient aux initiés qui ont pu
réintégrer l'état adamique. H.
Lustman
nous explique pourquoi la notion de la lumière maçonnique recouvre un très
vaste champ d'expériences humaines orientées par la quête d'un absolu et
toute rencontre avec la lumière change radicalement une existence en
l'ouvrant au monde de l'esprit Daniel
de Pariente
développe que dans toutes les descriptions mythiques de la création de
l'univers, la lumière est associée à la clarté tandis que les ténèbres le
sont à son absence. S'interrogeant sur la nature physique du monde et remarquant
que la partie brillante de la lune est toujours tournée vers le soleil, le
Grec Parménide en avait déduit que
celui-ci génère la lumière et qu'elle se déplace. Aristote y ajouta que les
couleurs résultent d'un mélange de lumière et d'obscurité et Plotin que le
soleil figure la puissance de l'Un, dont l'esprit reflète la clarté. C'est de
ces constats que vient le mot lumière du latin "luminaria" en
référence au soleil, à la lune et aux étoiles. Gérard
Abidh nous
plonge dans le Johannisme "Il faut naître
d'en haut" Jean 3. 8, pour expliquer l'ésotérisme chrétien
qui coule dans les veines des structures écossaises, avec une intensité
variable suivant le contenu initiatique du degré considéré. Bernard
Guillemain
nous parle de la lumière en tant que métaphore traditionnelle et métaphore
profane Roger
Girard développe
la Lumière et les lumières en Franc-maçonnerie Jean
Murat
explique pourquoi au REAA la Bible est ouverte au prologue de St Jean, il
parle du Delta lumineux et du cabinet de réflexion où l'alchimie est
présente. Il explique très longuement ce que représente la lumière au REAA,
notamment avec cette décréation chtonienne par l'obscurité à la lumière de
purification. Bernard
Caussin
va des ténèbres à la Lumière en développant le chaos idéologique actuel avec
sa matérialité dévastatrice, il nous amène ainsi à cette Lumière maçonnique
qui n'illumine pas mais éclaire notre chemin et notre cœur. Ghazali
grand
poète soufi persan nous a laissé un ouvrage remarquable "Le tabernacle des
Lumières". Ouvrage en trois chapitres qui rassemble les
thèmes soufi de ce Maître. Le verset de la
Lumière et les voiles de la Lumière
et des ténèbres sont des morceaux remarquables sur cette vision
de la divinité. Max
Radoszychi
explique le symbolisme de l'Evangile de Jean, il parle des noces de Cana, du
grain de blé, de l'Apocalypse, de la bête des nombres 7, 4 et 24, de
l'aspiration à la lumière, de la tradition johannique avec ce Jean ésotériste
et mystique qui nous laisse le soin de chercher, le solstice d'hiver avec sa
porte des Dieux qui est la porte ultime de notre cheminement . M.M.
Davy dans
une conférence qu'elle a donnée en 1980, nous parle de "cet homme du 8e
jour" qui après le repos du 7e jour de la création va devenir
lumineux, car il aura franchi les étapes nécessaires à son illumination. Narcisse Flubacher nous parle de la lumière initiatique dans la maçonnerie opérative avec les lumières de l'intelligence, des illuminés de tous bords, qu'ils soient d'Avignon, ou de Bavière, la Stricte Observance avec Martinez de Pascually et termine avec Diogène et sa lampe. L'Arche Royale et ses lumières sont évoqués. |
LA LUMIÈRE ET L’ILLUMINATION |
RIBADEAU
DUMAS |
Edition
Dangles |
1982
|
La
lumière ! terme magique… base de notre création, de la Genèse, source de
vie, elle est le point principiel d’où tout émane. De tout temps, l’homme
s’interroge sur cette lumière, qui luit dans les ténèbres, qui embrase les
mythologies, les contes, les rêves ; elle est comme une forme chamanique
condensée, imagination fertile et féérique, mais aussi cheminement secret de
l’homme à la recherche de son devenir spirituel. Elle transforme et
transfigure l’Être et multiplie son imagination créatrice à travers temps et
espace. De
l’Egypte aux temps bibliques, de la Kabbale au Coran, l’auteur explore ici
l’embrasement de l’âme vers l’extase. Saint Augustin, Sainte Thérèse,
François d’Assise, connurent entre autres, l’illumination salvatrice. Rembrandt
aussi bien que Goethe éprouvèrent cet enthousiasme délirant où Arthur Rimbaud
voyait les feux aberrants et glorieux de l’enfer, et où Saint Paul trouva son
chemin de Damas. Un
essai de psychanalyse traite l’irrigation dans la conscience du rayonnement
incandescent où s’ouvrent les yeux de l’esprit aux prises avec
l’au-delà ; l’extase s’explique par un dédoublement de la personnalité
où la parapsychologie trouve de riches aliments. Cette
sublimation, celle des prophètes, des grands initiés, des grands artistes,
tient-elle de Dieu ou du diable ? Allons-nous tomber dans l’aliénation
mentale ? L’auteur trace pour nous un itinéraire passionnant : la
voyance et la clairvoyance sèment sur son chemin bien des découvertes, car le
domaine exploré est éblouissant. Au sommaire : Approche de la lumière - L’adoration
du Soleil-Lumière - l’Or lumière - la lumière par le
feu - l’Antiquité mythologique - Osiris, œil du
soleil - L’exaltation bouddhique devant la lumière -
le Tao - les lumières de Rabindranath Tagore et de Ramakrishna
avec Civa - sous les feux du Zen - la haute sagesse de la
Brahmine - l’éveil dans le Tantra - Orphée dieu de
lumière - la vision d’Hermès Trismégiste -
Apollon - les mystères d’Eleusis - les ombres dans la
caverne de Platon - les temps bibliques et le verbe -
le soleil spirituel - l’arbre de Vie - Moïse
- Isaïe exalte la lumière divine qui auréole Israël - les
visions fulgurantes de David - Elie sur son char de feu
- l’hommage de Baruch - la kabbale - Jésus prêche
la lumière - le témoignage de Jean et la lumière de Paul
- Jésus et les visionnaires gnostiques - le Baptême comme
sacrement générateur de lumière - la sainte alliance
- le Coran - Les illuminés : L’extase divine
- le mysticisme dans l’illumination - le Cantique des
cantiques - l’illumination à travers agapé et éros -
Saint Augustin - Raymond Lulle docteur illuminé - la
lumière dans les cathédrales - les stigmates de François
d’Assise - la transverbération de Thérèse - l’illumination
en Sibérie mystique - de l’extase à la lévitation -
Maître Eckhart et Jean de la Croix - Ignace de Loyola
- Jakob Boehme - Robert Fludd - Rembrandt
- Descartes - Rudolf Steiner salue le Christ porte-lumière
- Du soufre au sel selon Oswald Wirth - Swedenborg
voit la lumière invisible des anges - Martinez de Pasqually - les
chevaliers du soleil - l’Etoile Flamboyante dans les sociétés
initiatiques - Papus - René Guénon et le soleil
spirituel - Arthur Rimbaud et ses « illuminations » du
ciel et de l’enfer - Jung et Gaston Bachelard -
les lumières des philosophes - la vision des lumières - |
LA LUNE, LE
SOLEIL, LA VOÛTE CÉLESTE, LA VOÛTE ÉTOILÉE |
DIVERS
AUTEURS |
ARCADIA |
2003 |
||
La
lune noire associée à Lilith. Pour le soleil noir c’est le royaume de la
mort. Raymond
Lulle
dans son livre « la clavicule » dit : « Le soleil est le
père de tous les métaux et la lune en est la mère », à ce titre il reprend la phrase écrite
dans la table d’émeraude. Cette dualité lune-soleil, se retrouve chez Vishnu
et Civa, et dans toutes les oppositions matérielles : jour-nuit,
masculin-féminin, bien-mal, feu-eau, froid-chaud, lumière-ténèbres,
actif-passif, plus-moins, père-mère, blanc-noir, etc.
L’histoire des temples est très
liée à la voûte étoilée, symbole
du ciel. Les voutes des temples, des mausolées, des grandes mosquées, des
baptistères, des sales funéraires, des coupoles, sont souvent constellés
d’astres ou d’images célestes. Elles reposent le plus souvent sur une base
carrée, cette alliance de lignes courbes et de droites symbolise l’union du
ciel et de la terre. Dans l’Egypte antique, nombreux étaient les temples qui
avaient peint sur leurs plafonds la voute étoilée. A Rome, Vitruve
préconisait de ne pas construire de toit au-dessus des temples dédiés à
Jupiter afin que les énergies célestes puissent être mise en œuvre. La
chrétienté a longuement représenté la voute étoilée dans ses édifices. Le
temple Celte de Stonehenge, à ciel ouvert utilisait les solstices comme clef
pour une lecture du ciel étoilée. Dans nos temples maçonniques, enfin
pas ici, le plafond devrait être bleu parsemé d’étoiles, un bleu clair, le
bleu de nos cordons de maitres et des officiers de la Loge. La Maçonnerie
ayant comme principe fondamental de n’avoir aucune limite à la recherche de
la vérité, alors un plafond au-dessus de nos têtes, non! Mais l’ouverture sur
l’infini, cela prend du sens. La voûte étoilée surplombe le pave
mosaïque, l’un reflétant l’autre, comme il est dit que ce qui est en haut est
comme ce qui est en bas, alors on peut y voir un symbole de multiplicité, une
entrevue des infinis possibilités, des nombreux chemins possibles. Chaque
étoile semble être similaire a une autre mais comme les humains chaque être
est différent et la richesse vient de la non-conformité, de la différence,
chaque étoile est une. Dans cette voute étoilée, on peut y voir par reflet,
les FM éparpillés sur la terre, mais aussi les Maitres inconnus passés à
l’orient éternels, tous ensembles sur la carte du ciel. Tous ensembles les
plus humbles comme les plus illustres, les plus pauvres comme les plus
riches ; le dernier initié, comme le premier, mort depuis des lustres.
C’est une chaine d’union à travers les âges, à travers l’espace et le temps
qui relie les cœurs et les âmes appelant puissamment l’Egrégore. On peut y
voir aussi une représentation de toutes les loges du monde, chaque étoile
symbolisant une loge allumée, une loge au travail au nom de la Franc
maçonnerie universelle. Par toute la terre, il est toujours midi ou minuit
quelque part, une loge s’ouvre, une autre s’éteint. Que ce ciel étoilé nous
rappelle ainsi la fin des travaux lorsque nous rentrons content et que nous
en avons retiré profit et joie. La voute étoilée rappelle, en tant que symbole fixe dans le
temple, les outils de méditations que sont les mandalas qui sont une
représentions de l’image du monde, le mandala est un guide imaginaire de la
méditation. Il manifeste dans ses combinaisons variées de cercles et carrés
l’univers spirituel et matériel ainsi que la dynamique des relations qui les
unissent. La contemplation d’un mandala est censé inspirer la sérénité,
il a pour but de conserver l’ordre psychique, s’il existe déjà et de le
rétablir s’il a disparu. On arrive facilement à faire le lien avec la voute
étoilée en tant qu’outil de méditation, allongé dans l’herbe par une
splendide nuit d’été, me sentant un trait d’union entre le ciel et la terre,
l’esprit se calme et toujours les mêmes questions qui reviennent en écho à
travers les étoiles: D’où venons nous, qui sommes-nous, ou allons-nous ? Pour répondre à ces questions, les
plus anciennes civilisations ont développé un système parallèle à
l’astronomie, l’astrologie. Au début, elles étaient liées et même
confondues, car pour les anciens, l’observation rigoureuse de la voute
céleste permettait de prévoir des événements survenant sur la terre. Cette loi
de correspondance universelle, qui permet de relier le cosmos a l’Homme est
le substrat même de ce que l’on appelle l’Esotérisme, ce qui est en haut est
comme ce qui est en bas, ne l’oublions pas. L’astrologie permet de répondre à
un besoin aussi vieux que l’humanité: trouver un sens et mettre de l’ordre au
sein d’un monde imprévisible et chaotique, Ordo ab Chaos. A l’orient une
seule étoile, entre le soleil et la lune, une étoile à visage humain, une
étoile flamboyante. Placée au-dessus de notre VM, elle incarnerait la sagesse
de l’homme mature, de l’homme ayant accompli un cycle, de l’homme prêt à
transmettre, à réfléchir la lumière, sa propre lumière mais aussi celle du
GADLU car cette étoile comme le VM est un vecteur lumineux… Pour représenter le midi on peut y
voir et y placer la croix du sud, cette étoile donne l’azimut sud lorsque
l’on se trouve dans l’hémisphère ou proche de l’hémisphère sud, elle est
composée de 4 étoiles formant une croix. Chez les peuples méditerranéens elle
passe du ciel a la terre au travers d’un bijou surnommé : croix du sud,
chez les Touaregs lors de la transmission de ce bijou par le père, une
phrase magnifique est dite : "Mon fils je te donne les quatre
directions du monde, car on ne sait pas où tu iras mourir ". Le rôle du
second surveillant étant de guider les apprentis dans les ténèbres, cette
croix du sud rappelant un fil à plomb pourrait éclairer leurs pas communs et
les aider à rester d’aplomb sur le chemin de la découverte. La constellation du Lion, voilà
celle que l’on peut très bien voir à l’occident. Le lion incarne la force,
tel le pilier du 1er surveillant. Mais pas la force qui asservit,
plutôt celle qui établit. Le 1er surveillant tel Héraclès devra
aux côtés des compagnons vaincre le lion des passions néfastes. Le Lion avec
son excès d’orgueil et son assurance rappellerai au surveillant de ne pas se
laisser aller à imposer des contraintes étouffantes aux Compagnons, de ne pas
faire preuve de fanatisme mais d’amour fraternel. Au Septentrion quoi de plus
juste et parfait que l’Etoile Polaire, elle qui est située dans la
constellation de la petite ourse ou en latin septentrio. Elle qui depuis des
millénaires guide les marins, les pèlerins, les marchands. Cette Etoile
symbolisant le centre autour duquel pivote le firmament, symbole de rotation
donc de mouvement mais aussi d’immobilité de par son point fixe,
représente bien, pour moi, les apprentis qui sont dans la dualité:
immobiles, muets mais en perpétuels mouvement par leur questionnement, leurs
doutes, leurs recherches et ils sont bien le centre car sans apprentis pas de
renouvellement, et nous espérons bien sur les retrouver plus tard au centre
du cercle. |
la lune
… mythes et rites |
Divers Auteurs |
Edition
du Seuil |
1962 |
La
lune objet de mythes et de rites est ici décortiquée par des chercheurs à
travers diverses civilisations religieuses, philosophiques et populaires. On
part en Égypte, Sumer, Babylone, Israël, l’Islam, l’Inde, la Chine, le Japon,
la Sibérie etc. Au sommaire de cet ouvrage collectif : Philippe Derchain : Mythes et Dieux lunaires en Egypte :
les phases de la lune - le calendrier - les
éclipses - les noms et représentations de la Lune -
influence de la lune - Thoth - Khonsou -
Osiris - les déesses et la lune - rôle de la lune
dans la liturgie et la vie psychique - croyances et pratiques
funéraires - la lune dans les textes des pyramides - Maurice Lambert : La lune chez les Sumériens :
Ur, ville lunaire - les dieux-lunes et ses noms - la
barque lunaire - les temples - les thèmes
littéraires - le dieu-lune, comme dieu d’empire, chef de la ferme
modèle, seigneur du monde - la famille de la lune -
la planète Vénus, fille du dieu-lune - l’Arabie - Marcel Leibovici : La lune en Babylonie :
Les phases de la lune - le dieu lune a été créé pour éclairer les
ténèbres - l’accouchement - le dieu lune est
dispensateur de la royauté - l’origine du dieu lune -
les symboles lunaires - le croissant - le
taureau - le culte de Sin - extrait de la 16e
tablette « les démons mauvais » - Emmanuel Laroche : La lune chez les Hittites et les
Hourrites : Les Hattis - les hittites et
Louvites - le nom de la lune - rituels magiques et
fonctions lunaires - le dieu Kousoukh - Madeleine Petit : La lune en Canaan et en Israël :
Les araméens - lutte d’Israël contre les cultes astraux -
supériorité de Yahvé - le calendrier lunaire -
Néoménies - la Pâque - Pleine lune - Maxime Rodinson : La lune chez les Arabes et dans l’Islam :
Les cultes lunaires de l’ancienne Arabie - les arbres aramaïsés
du croissant fertile - l’Arabie fertile - le science
et l’imagerie des classes supérieures du monde musulman - le rôle
de la lune dans la religion musulmane - imagerie et symbolique
lunaires - la lune dans le domaine de l’empirisme -
mythes et magie de la lune - Marijan Molé : La lune en Iran ancien :
Rôle de la lune dans la théologie - nature bovine de
l’astre - textes relatifs à la lune - sélections de
Zatspram - satisfaction de la lune - Jean Varenne : La lune, mythes et rites dans l’Inde :
Mythes lunaires - les limites du culte lunaire -
absence de nom - naissance de la lune - la lune
source de fécondité - le cycle lunaire - rituels de
protection lors de la nouvelle lune - origine védique et
hindouisme - les mânes et la lune - lune et
soma - rôle de la lune dans le mariage - le lièvre dans
la lune - Eveline Porée-Maspéro et Solange Thierry : La lune, croyances et
rites du Cambodge : La lune et le
calendrier - les astres frères - les légendes
de l’éclipse - le mariage de la lune - la lune mâle
et femelle - l’union des princesses lunaires et des princes
solaires - salutation royale à la lune - le Seigneur
lune et le peuple des campagnes - rites dans les monastères
- rôle des bougies dans la célébration de la fête -
les rites de fécondité - les prédictions tirées de l’observation
du ciel et de la lune - Michel Soymié : La lune dans les religions chinoises :
La mythologie antique, solaire et lunaire - les dix soleils et
les douze lunes - histoire de l’archer - les animaux
lunaires : le lièvre et le crapaud - la lune et le soleil
dans le Yin et le Yang - la pleine lune - le
palais de la lune - le palais du crapaud et le lièvre de
jade - les arbres lunaires et le bûcheron - les
divers habitants de la lune - restauration de la lumière lunaire
d’après le théâtre de Pékin - promenade dans la lune
- la contemplation et la fête de la lune le 15e jour du 8e
mois - les poèmes de Li Po - le culte
officiel et non officiel de la lune - René Sieffert : La lune au Japon :
La lune dans la mythologie du shinto - croyances diverses
- le quinze de la 8e lune Eveline Lot-Falck : La lune chez les peuples sibériens et
esquimaux : Importance de la lune - parenté du soleil
et de la lune - relation avec les astres - sa place
dans l’univers - le calendrier - la chasse et ses
rapports avec la lune - culte - les habitants de la
lune - rapports avec les âmes - la lune et les objets
cultuels - |
LA LUNE – LE
SOLEIL ET LA
LUNE
N° 5 |
Jean
Hover et Claire Vernon |
Edition Maison de Vie |
2002 |
La
première vision de tout initié franc-maçon qui entre dans la loge, est celle
du soleil et de la lune encadrant le Vénérable Maître qui se trouve à
l’Orient. Ces deux luminaires, souvent considérés comme opposés, apparaissent
comme deux manières indissociables de suivre le chemin de l’initiation à
travers leur symbolique. La
tradition maçonnique nous incite à connaître à la fois le chemin du soleil et
celui de la lune pour se nourrir de leur lumière respective et découvrir la
richesse de leur enseignement spirituel. Soleil
au nord, lieu de la lumière invisible et lune au midi exprimant la
possibilité de vivre l’intériorité en pleine lumière, permettant de vivre
l’initiation selon les eux polarités. Au sommaire de cet ouvrage : Le soleil et l’alchimie de l’initiation - Le
Soleil, Un et trois - Traditions solaires - les
mutations du soleil, sa course diurne - la régénération
nocturne - le cycle de l’année - La récréation de
l’Être par le soleil - L’illumination - le soleil au
nord - la transmission du feu symbole - l’or
solaire - le point et le cercle - l’alchimie
solaire - la lune et la découverte de l’action céleste
- la lune, astre de la révélation et maîtresse du temps -
le temps cyclique - construction de l’être et temps cyclique
- l’instant juste - la lune guerrière et le sens du
combat - la lune symbole du discernement et de la lucidité
- justice et justesse - les deux luminaires ou les yeux de
l’architecte des deux mondes - |
la main |
Roger parisot |
Edition
PARDES |
2005 |
||
Les
signes de leurs doigts, les lignes de leur paume, sont des langages codés, et
elles ont leur mot à dire en maçonnerie, en héraldique et en alchimie. Elles
inspirent des jeux, des contes, des films et forces locutions linguistiques.
Elles expriment l’homme tout entier, qui engage sa foi en prêtant serment en
levant la main droite. Dans l’iconographie chrétienne
comme dans les représentations bouddhistes, la main a un rôle symbolique
prépondérant. Mouvement de la paume et position des doigts permettent
de communiquer une idée, un concept métaphysique de façon beaucoup
plus efficace qu’un discours ou un écrit. Il est intéressant d’analyser
rapidement comment deux théologies, pourtant très éloignées, ont utilisé
les gestes de la main comme des symboles ou des mots renvoyant à des
notions complexes. La pensée asiatique, et plus particulièrement
la pensée bouddhiste, accorde une grande importance au corps comme signifiant.
Les gestes sont comme des mots qui signifient des concepts forts et
reconnaissables par tous. Dans le bouddhisme Mahâyâna (bouddhisme du
« Grand véhicule » propre à l’Extrême-Orient), le corps même du
Bouddha exprime, par ses différentes manifestations, trois
« plans » de l’Éveil : le « corps de transformation »
ou d’émanation illusoire qui s’inscrit dans l’Histoire, le « corps de
jouissance » ou de félicité et le « corps de dharma »
absolu, sans forme véritable, incarnant la sagesse parfaite. Cependant, le passage entre le
corps littéraire ou symbolique et le corps de chair, représenté par le
biais de l’art, ne se fait pas dès la naissance du bouddhisme au VIe
siècle avant J-C. A ses débuts, l’art bouddhique ne représente pas le
Bouddha sous sa forme humaine et signifie sa présence par l’empreinte de
ses pieds, ou par des insignes de dignité comme le trône ou le parasol.
C’est au tournant de l’ère chrétienne que trois grandes écoles de sculpture
de l’Inde donnent naissance à l’image du Bouddha sous sa représentation
humaine. Bouddha apparaît alors dans des images narratives ou des représentations
autonomes, adoptant différentes postures et effectuant des gestes
précis. Les mains jouent un rôle essentiel,
en tant qu’instruments de langage symboliques. Les mouvements codifiés
des mains sont appelés « mudras », terme sanskrit d’origine védique
signifiant « signe » ou « sceau », avec l’idée que la
mudra est un geste qui scelle, confirme ou garantit une action. Les mudras
s’appliquent aux gestes d’une personne (danseur), d’un personnage artistique
(peinture, sculpture) ou d’une divinité, et peuvent véritablement être
lus par le spectateur, même si la subtilité de leur codification n’est
comprise que par une élite. En occident, l’ère médiévale est
aussi celle du geste, instrument de communication palliant l’analphabétisme
de la population, comme l’explique Jacques Le Goff dans La civilisation
de l’Occident médiéval1. Au féminin, compris dans le
sens d’une action héroïque, le terme est à la base d’un genre littéraire à
succès : la chanson de geste. Dans l’iconographie religieuse,
un certain nombre de gestes de la main ont une portée symbolique, notamment
dans les représentations iconiques du Christ. Par exemple, lorsque le
Christ bénit l’assemblée de la main droite, joignant l’index et le majeur,
alors que l’annulaire et le petit doigt touchent le pouce, cela symbolise
les deux natures, divine et humaine, que le Christ unit en lui, ainsi que la
Trinité du Père, du fils et du Saint-Esprit. Les trois états de la divinité
ne sont pas représentés par trois états du corps, mais par les doigts formant
trois « groupements ». Le plus connu est celui des mains en
prière, geste qui existe aussi dans la tradition bouddhiste, sous le nom
d’anjalimudra, signifiant le salut, l’hommage ou l’adoration. Au sommaire : L’homme, la main, le cerveau - L’image des
mains dans la préhistoire - Les mains divines, royales et
sacerdotales - Position des mains et gestes des doigts
- Les mains dans l’Islam et dans le bouddhisme - Les
mais dans la Franc-maçonnerie et l’héraldique - Les mains dans la
chiromancie, l’alchimie, la magie et autres rubriques - Les mains
dans les locutions et les proverbes - Les mains dans la
littérature et le cinéma - Des mains, des poèmes et des
chansons - La main et les jeux - |
la mandragore |
Albert
m. schmidt |
Edition FLAMMARION |
1958 |
Dirigée par M.M. DAVY, cette collection des symboles sur la
mandragore étudie l’alchimie et le spirituel et démystifie le côté
sorcellerie qui lui était attribué. Tirant de l’univers végétal les
métaphores de ses rêves, l’homme souhaite pouvoir cueillir les objets qu’il
croit propres à satisfaire ses divers désirs.
La
mandragore est une plante qui jouit d’une réputation magique très forte dans
les différentes traditions populaires européennes. L’étymologie du nom de
cette plante nous renvoie à des temps très reculés car les linguistes pensent
que le mot possède une origine antérieure aux Indo-Européens. Cette plante a
conservé dans le folklore populaire le souvenir de certaines pratiques
magiques bien particulières: “mandragore” possède un lien avec le terme
ancien qui signifie “main de gloire”. Ce terme fait référence à la main
desséchée d'un pendu dont se servaient les voleurs pour paralyser leurs
victimes, ce qui démontre que la magie est la première propriété de la
plante. Mais cette “main de gloire” renvoie aussi au fait que la mandragore
avait la réputation de rendre au double tout ce qu’on lui offrait. C’est
ainsi qu’une offrande d’une pièce d’argent devait à la fin du compte donner
le double, c’est à dire deux pièces d’argent. L’étymologie du terme allemand
est encore plus intéressante pour un païen, car elle se réfère à une voyante
des anciens mythes germano-nordiques du nom d’Alruna. En allemand
“mandragore” se dit “die Alraune”; ce terme vient de “Alb” qui veut dire
“Elfe”, et du mot “Runa” qui veut dire “Rune”. Le mot allemand de mandragore
pourrait donc se traduire par “la rune de l’elfe” ou encore “le secret de
l’elfe”. Tout ceci nous confirme encore une fois l’aspect magique lié à cette
plante. |
la marelle ou les 7 marches du
paradis |
Gérard
de Sorval |
Edition
Dervy |
1996 |
||
Le jeu de la marelle, qui renvoie à des souvenirs
d’enfance, est utilisé depuis la haute antiquité sous diverses formes. En
effet, la marelle apparaît en Egypte, gravée sur les pierres du Temple
de Kurna à Thèbes dans certaines tombes comme celle de la Reine Hatshepsout,
en Grèce sur les marches de l’Acropole d’Athènes, et sur divers édifices de
par le monde. On retrouve sa trace en Inde et d’anciens textes chinois
mentionnent son existence. Elle porte autant de noms qu’il existe de peuples,
se décompose en de multiples variantes : debout ou assise ; carrée,
droite ou en colimaçon et s’intègre à certains rites initiatiques. Si la marelle semble défier le temps c’est que sa
structure archétypale est « Uni-vers-el ». Il fut des époques où ce
n’était pas les enfants, mais les adultes qui jouaient à la marelle, de façon
à se rappeler que leur passage sur Terre, est un voyage initiatique. Et, qu’à
chaque étape de sa vie, l’être humain est invité à se transformer vers
la dimension la plus haute de son âme qui n’aspire qu’à déployer ses ailes
pour rejoindre sa source unitaire.Le
jeu de la marelle symbolise un parcours initiatique : Dans la
cour d’école, les enfants dessinent le jeu de la marelle à la craie sur
le sol. Chaque enfant part de la Terre pour atteindre le Ciel en passant à
cloche-pied par 7 cases chiffrées, en utilisant un caillou qu’il lance dans
chaque case. Les règles sont précises et il faut absolument éviter de tomber
en cours de route dans le puits, en enfer ou dans tout autre piège. Au-delà d’être ludique et de favoriser l’équilibre, le jeu
de la marelle symbolise un itinéraire initiatique entre Terre et Ciel, avec
des étapes à franchir, qui sont autant d’expérimentations sur le chemin de
l’alchimie spirituelle (de l’illumination, de l’ascension, de
l’évolution…selon votre philosophie).La
mérelle : mère de la Lumière : Le caillou qui permet de
progresser dans ce jeu initiatique était appelé en ancien français
« merel » signifiant « petit caillou » ou
« palet » qui est devenu progressivement « marelle ». Il
peut être rapproché de la pierre philosophale des alchimistes qui sert de
support à la transmutation. Mais aussi de la Mérelle de Compostelle,
nom donné à la coquille Saint-Jacques symboliquement portée par les
pèlerins en quête de l’intériorité sur cette voie initiatique. Mérelle
signifie mère de la Lumière…une initiation qui vient de la « mer-elle »… « Quand le joueur peut poser chaque pied
dans des cases adjacentes, L’axe vertical du jeu de la
marelle Les 7 étapes de la marelle me font
penser aux sept chakras principaux, ces centres énergétiques vitaux au travers
desquels chacun peut expérimenter et intégrer les différents états de l’être
afin de retrouver son unité intérieure. Quant au caillou qui dans le jeu
représente le mouvement de montée et de descente le long de l’axe vertical
unissant le Ciel et la Terre, je le rapproche des Minéraux que nous pouvons
poser sur ces 7 vortex d’énergie, afin d’élever les vibrations de l’axe
vertical de notre corps physique jusqu’à être au diapason de l’Univers Au sommaire de cet ouvrage 7 parties sont engagées :Ma Mère
l’oye - la chasse au cerf - le donjon
- la grotte - l’oie qui se trouve dans les 7
anneaux - la coquille - l’épée et le
fuseau - le cheval -
l’hôtellerie - la vouivre - le pont de
l’épée - les dés - le cœur
flamboyant - le puits - la fontaine
- le labyrinthe - le bouclier au lion
- l’habit blanc - la prison -
la fournaise du phénix - l’anneau d’or -
le crâne - la nef - la triple
enceinte - la marelle - Dieu n’aime que
celui qui habite avec la sagesse (Livre de la sagesse de Salomon)
- |
la nuit |
Jacqueline kelen |
Edition
RENAISSANCE DU LIVRE |
2005 |
La
nuit n’est pas seulement l’autre versant du jour.
Et
les peintres et sculpteurs ont eux aussi œuvré dans l’obscur en tentant de
représenter les figures étranges et enchantées de l’univers nocturne. Voir
les autres livres de J. Kelen au
chapitre 10 K - |
la patience
– passion de la durÉe consentie |
C.
CHALIER |
Edition
AUTREMENT |
1994 |
En
confondant le présent avec un absolu –tel sont les rêves de souveraineté dans
le domaine de la pensée comme dans celui de l’action – ou en partant toujours
plus loin, toujours plus vite, sous prétexte d’oublier une réalité décevante,
l’homme tente de nier le temps. Or
la patience lui enseigne à vivre l’inachevé, non comme ce qu’il faut fuir à
tout prix, mais comme ce qu’il faut à la fois aimer et dépasser. Accueillir
le présent et attendre le lendemain qui portera plus loin ses limites,
accepter une scansion du temps souvent laborieuse et sans triomphe ne
signifient nullement qu’il n’y ait pas de limites à la patience. Lorsqu’elle
encourage l’oppression, la résignation, la soumission aux tyrannies, elle
bris l’homme en s’exerçant à lui faite accepter des formes dégradantes
d’existence. Cet
ouvrage nous invite à redécouvrir la patience, elle donne au temps sa chance
pour que les hommes et les choses mûrissent et porte en elle le secret d’une
appréciation positive de la passivité : non comme pur et simple renoncement
à agir, mais comme consentement à laisser être et disponibilité envers ce qui
advient. Dans une société pour qui le temps s’identifie à l’argent, plus que
jamais il y a urgence à interroger la patience, il faut accepter ce paradoxe. Au sommaire de ce livre : Une voie à travers les épreuves : William
Baranès : Renoncer au renoncement Bertrand
Vergely : Le retournement du mal Betty
Rojtman : Plaidoyer pour les heures Marc-Alain
Ouaknin : Un voyage au paradis Pourquoi des veilleurs ? Catherine
Chalier : Ne pas hâter le temps de la fin Jacques Ellul : De l’inertie au combat Chantal
Amoit : Itinéraire mystique Elizabeth
Visuvalingam : Compassion ou renoncement ? Au vif de la patience Alain :
Se passer de preuves Anne
Marie Debarbieux : Mot par mot, la vie Marie-claude
Tarnero-Pansart : L’impossible maîtrise Gérard
Chaliand : Vertu stratégique La grâce du temps : Christian
Bobin : Une histoire faible Hubert
Haddad : Le coq d’Asclépios Anne
Baudart: A l’ombre de Narcisse Farida
Benlyazid : La patience est belle Guy
Walter : Pensif, pensant… |
la pierre |
M.
philibert |
Edition
PARDES |
2004 |
||
Cette explication de la genèse tient
sans doute à la transposition d’une réalité physique, la lente modification
du cadre de vie par les crues successives du Nil, au cours desquelles seules
émergeaient les iles limoneuses et après lesquelles, au milieu de marais,
explosaient végétation luxuriante et vie animale. A Héliopolis les prêtes appellent cette
pierre primordiale, le Ben, la butte initiale, « habitat de Ogdoade
primordiale, cet ensemble de huit divinités engendrées par le Principe pour
mettre en œuvre la dynamique de la création ». Ces prêtres pensaient que les
eaux du Noun avaient été repoussées dans l’univers formant ainsi le
firmament. Cette représentation de la genèse comporte bien des analogies avec
les textes bibliques…La tradition juive, dans le Talmud, rependra cet
archétype de la pierre primordiale, la pierre Shethiyah, arrachée par Dieu de
son trône et jetée dans l’abîme afin d’en faire une fondation pour le monde,
à l’emplacement du temple de Jérusalem. A ce titre on peut la considérer
comme le témoignage de l’alliance entre Dieu et les hommes. Dans la religion chrétienne, l’évangile
de Mathieu dans le chapitre 16 indique que Jésus donna à Simon le nom de
Pierre en lui disant : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette
pierre je bâtirai mon Église ». Pierre est la traduction du grec de Petros,
s’agissant du prénom, Petra désignant la pierre. Même si cette analyse est
sujette à polémiques on peut considérer que si Jésus a changé le nom de Simon
en Pierre c’est parce qu’il est appelé à être l’élément de stabilité et de
solidité sur lequel va se construire l’Eglise. Simon-Pierre reprendra cette
image de la pierre à propos du Christ dans sa 1ere lettre : « Approchez-vous
de lui, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse
auprès de Dieu. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à
l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue
d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. Car il
y a dans l'Ecriture: Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie,
précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas confondu. » On peut
comprendre ce texte comme la possibilité pour les chrétiens en s'approchant
du Christ, assimilé à la pierre, d’entrer dans la construction du temple
messianique en cours d’édification et dont Dieu est lui-même l'architecte. Son origine, réelle ou supposée, peut
aussi expliquer la charge symbolique de la pierre : Ainsi, pour les grecs, l’Omphalos
que Zeus aurait laissé tomber sur terre marquant ainsi le centre, le «
nombril du monde » serait une météorite. Cette pierre, d’essence divine,
représentait donc essentiellement le « centre du monde », car, dans le
symbolisme ancien la circonférence, représente le Monde en un sens universel,
c'est-à-dire tout ce qui existe, ce que le mot « manifestation » illustre
particulièrement bien pour les F.M. Selon René Guénon, elle prenait cette
signification lorsqu’il était placé « dans un lieu qui était simplement le
centre d’une région déterminée, centre spirituel, d’ailleurs, bien plutôt que
centre géographique ».En terre d’Islam, la Pierre Noire, dont l’origine est
toujours sujette à bien des spéculations, est placée dans la Kaaba au centre
de la mosquée de la Mecque et fait l’objet d’un rituel pour perpétuer la
tradition de Mahomet. Selon la tradition islamique elle serait descendue du
Paradis pour indiquer à Adam et Eve où édifier un autel qui deviendrait le
premier temple. Le monde minéral est aussi, à l’échelle temporelle de
l’homme, symbole d’éternité et donc objet de fascination. Il constitue la
mémoire de l’homme restituée tant par les études géologiques que par les
vestiges des civilisations passées. En ce sens on peut considérer que la
pierre nous parle… La composition et les caractéristiques
de la pierre brute rendent ainsi possible toutes les actions créatrices,
allant du support des premières écritures à l’édification de monuments en
passant par la sculpture qui sont autant de moyens pour l’œuvrant ou son
commanditaire de délivrer un message qui s’inscrira dans le long terme. La Tradition maçonnique demande à
l’apprenti de tailler sa pierre brute. Ce faisant elle symbolise l’Apprenti
maçon par une pierre brute ce qui confirme son identification rituelle
à l’archétype humain des origines. En le reliant à ses origines elle permet
au F\M\ de se construire en tant qu’individu et de participer à la
construction du monde. A ce sujet, Oswald Wirth dans l’Introduction de
l’ouvrage d’Armand Bédarride, Le travail sur la Pierre Brute, écrit :
« Le monde n’est pas achevé : il se construit, et nous sommes ses
constructeurs dans le domaine humain. Chaque être se construit lui-même,
physiologiquement d’abord, intellectuellement et moralement ensuite. Nous
sommes chacun notre propre œuvre en petit, tout comme la société humaine est
notre œuvre en grand, l’œuvre commune des Compagnons qui ont appris à
travailler ».Le rituel de l’initiation permet à l’apprenti d’appréhender le
travail symbolique qu’il devra réaliser. Après avoir prêté serment et qu’il
ait été reçu maçon, l’apprenti, les mains gantées et ceint de son tablier se
met immédiatement à l’œuvre : le genou droit posé sur le sol, il frappe trois
coups sur la Pierre Brute à l’aide du ciseau et du maillet qui lui ont été
remis par le maître de cérémonie. Il entreprend de dégrossir, de polir, de
tailler la pierre brute dont il peut voir à l’orient, dans le prolongement de
la colonne du midi, le but à atteindre, la Pierre Cubique, accomplissement du
travail de l’apprenti. René Guénon écrit dans, Pierre Brute
et Pierre Taillée que, « pour les tailleurs de pierre et pour ses
constructeurs qui employaient les produits de leur travail, la pierre brute
pouvait-elle représenter autre chose que la «matière première»
indifférenciée, ou le « chaos » avec toutes les correspondances tant
microcosmiques que macrocosmiques, tandis que la pierre complètement taillée
sur toutes ses faces représente au contraire l’achèvement ou la perfection de
l’«œuvre». Pour accomplir «l’œuvre» l’apprenti doit apprendre le bon usage
des outils pour travailler la pierre à laquelle il s’identifie. Au grade
d’apprenti les instruments sont regroupés au sein d’une triade : maillet –
ciseau – levier. Le maillet est le symbole de la volonté ou de la force
agissante, le ciseau symbolise le discernement dans l’action et l’efficacité
puisqu’il permet de placer avec précision la force du maillet, le levier
enfin manifeste l’effort dans la réalisation et la puissance, ce qu’Archimède
formulait en son temps par « donnez-moi un point d'appui, et un levier, je
soulèverai le monde »Le maniement de ces outils permet à l’apprenti de faire
l’inventaire de ses défauts, de ses préjugés et de les gommer comme le
tailleur de pierre en gomme les aspérités. Cette démarche s’accompagne
d’humilité –que l’impétrant symbolise physiquement en mettant le genou droit
à terre pour frapper les trois coups sur la Pierre Brute, mais aussi de
patience et de silence. Ce silence lui permet d’être plus attentif à sa voix
intérieure et de profiter de la parole de ses FF\ pour organiser un travail
d’introspection… En ce sens le silence est aussi un outil donné à l’apprenti
pour commencer à tailler sa pierre. Il est important de préciser que le travail
sur la Pierre Brute se réalise dans le temple, dont les éléments symboliques
sont autant d’indications que l’apprenti doit suivre pour accomplir son
œuvre. Ainsi c’est guidé par les principes symbolisés par les trois grands
Piliers qui soutiennent la loge, surmontés par les trois étoiles, « le maçon reçoit la force et la sagesse et
doit les conjuguer harmonieusement ». C’est donc avec la sagesse, fruit de
son observation et de son introspection, mais aussi avec la force qui peut se
comprendre comme une forme de courage et d’honnêteté intellectuelle
indispensable à cette introspection, que l’apprenti doit appréhender le
dégrossissage de la Pierre Brute et de la transformer en Pierre Cubique
première étape vers l’Harmonie. A cet égard, on peut considérer que l’initié
qui travaille sur lui-même va réaliser une construction d’un individu
harmonieux en conjuguant son tout avec son unité dans une démarche semblable
à celle de l’individuation au sens ou l’entendait Jung qui disait dans son
ouvrage, « Ma vie » : « J'emploie l'expression d'individuation pour désigner
le processus par lequel un être devient un individu psychologique,
c'est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité » C’est ce travail de perfectionnement
moral que nous propose la F\M\ par l’utilisation précise du ciseau sur
nous-mêmes, employé avec la force maitrisée du maillet, qui nous permettra de
suivre le principe hermétique appliqué au plan du perfectionnement spirituel
et moral : « Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais, doucement
avec grande industrie. (…) Tu auras par ce moyen la gloire du monde, et toute
obscurité s'enfuira de toi.» (Extrait de la Table d’Emeraude traduite par
Fulcanelli).Enfin, les trois coups portés par l’initié lui ouvrent une porte
vers la pensée ternaire. Le binaire représenté par le couple maillet/ciseau
ne peut s’opérer sans l’action de l’esprit qui permet, par l’analyse,
d’atteindre l’objectif fixé. L’intellect au service de l’action des deux
outils nous fait passer du binaire au ternaire qui se révèle dans la
réalisation. Ainsi la méthode maçonnique permet de changer le regard de
l’impétrant : il perçoit que la réalisation de l’œuvre est un travail
personnel de progrès individuel au service d’un progrès universel de
l’Humanité. En effet si nous en restions uniquement au « connais-toi toi-même
» socratique auquel nous invite le travail sur la pierre brute notre démarche
n’aurait qu’une dimension égocentrée et narcissique à l’opposé de la démarche
initiatique, qui signifie introduire aux mystères, dont je perçois à ce jour
qu’elle permet en premier lieu de découvrir et révéler la part de Divin qui
existe en chacun d’entre nous La référence au mythe cosmogonique
selon lequel une pierre issue du tertre primordial se serait dédoublée en
pierre brute et en pierre cubique permet d’orienter notre regard sur la
manifestation du Principe à travers une « pierre de connaissance ». C’est sur cette pierre que l’apprenti
doit travailler en appliquant les trois grands principes que sont la sagesse,
la force et la beauté qui doivent présider à l’édification de l’œuvre. Par ce
travail de transformation de la pierre brute à la pierre cubique dernière
étape avant la P\C\A\P\, il comprend que l’Art est le moyen de se recréer
lui-même, par une imitation de la nature dans son mode opératoire,
pour reprendre la définition de Saint-Thomas-d’Aquin, l’Œuvre devenant ainsi
une imitation de l’action divine. Par ailleurs, nous avons pu voir que
l’apprenti représente à la fois l’œuvre à accomplir et l’ouvrier qui
travaille à sa réalisation. Il est à la fois matière première et outil. Il
réalise ainsi un travail de sa conscience sur elle-même qui doit aboutir à
une transformation, une amélioration de l’être et une élévation spirituelle
au service d’une ambition métaphysique supérieure, à savoir, associer son
destin personnel à celui de l’humanité en dépassant le « connais-toi-même »
pour accéder au « découvres à quoi tu sers » : En ce sens la démarche
initiatique, tout en permettant au F\M\ de chercher un sens à sa vie lui
permet d’appréhender l’idée que de notre esprit peut rejoindre le Principe
qui régit toutes choses et que lui seul peut conduire l'homme à
l'accomplissement de sa destinée. L’enseignement ésotérique nous dit qu’il
faut concevoir la pierre brute, non pas parce qu’elle n’a pas été taillée
mais plutôt parce que sa destination reste encore à découvrir, qu’il ne
faut pas l’opposer à la pierre taillée puis qu’elles sont complémentaires
l’une de l’autre. Cette idée sous-tend que pierre brute et pierre taillée
sont les deux facettes d’une même réalité que le chemin initiatique permet
d’appréhender. Olivier Doignon évoque pour sa part deux expressions de la
pierre, deux approches indissociables, sans lesquelles la perception de
l’origine ne serait pas possible. Ces deux expressions de la pierre
permettent de comprendre les lois de la création, la pierre brute représente
la matière de l’œuvre et recèle le germe de la création, la pierre cubique
représente la forme de l’œuvre et contient l’ensemble des lois de la
création. Au sein du temple, « imago mundi », dans l’intemporalité que seul
un lieu sacré peut restituer, la pierre brute, située à l’orient, à l’endroit
où apparait la lumière comme au premier matin du monde, symbolise le
potentiel de création qu’elle porte en elle. Matéria prima indifférenciée et
monde organisé coexistent aux yeux de l’apprenti par la présence
complémentaire de la pierre brute et de la pierre cubique. Le nouvel initié
peut concevoir l’idée de la genèse du monde par différentiation dont la F\M\
est l’héritière et que par la volonté de manifestation du principe, le Un est
devenu Deux et que la pierre qu’il s’apprête à travailler constitue le
support symbolique et intemporel de toutes les actions créatrices, éléments
transcendants qui génèrent le Trois. C’est par les trois coups portés sur la
pierre brute que l’apprenti renoue avec le mythe de la création : après le
chaos primordial, par l’action de l’impulsion créatrice, les éléments s’organisent,
l’Esprit se sépare de la matière et anime l’Œuvre. |
la pierre
brute - N°
9 - |
Olivier
doignon |
Edition Maison de Vie |
2003 |
Le
symbole de la pierre brute et celui de la pierre cubique transmis par la
tradition maçonnique, sont issus des mythes très anciens et constituent deux
approches indissociables de l’origine de la création. En raison du caractère
essentiellement polyvalent de la pierre brute et du champ symbolique non
spécifié de ce symbole, cet ouvrage présente une grande diversité d’angles
d’attaque. L’auteur
invite le lecteur à un voyage et aborde ce symbole dans ses rapports avec
quelques concepts majeurs de la voie initiatique : la matière et
l’esprit, l’indifférencié, les métaux de transmutation, les quatre éléments,
l’abstrait, le travail primordial etc. En
tournant autour de la pierre brute, et selon le point de vue adopté pour
l’observation, on découvre telle ou telle vérité ; on est invité à
changer son regard et à remettre en cause bien des manières de voir ; on
découvre tel ou tel aspect de la voie initiatique, et on suscite la
perception du mystère de cette pierre. Au sommaire de ce livre : Pourquoi la pierre brute est-elle à
l’Orient ? - L’Océan primordial - la
pierre dans diverses traditions - emplacement de la
pierre brute - la différenciation, notion fondatrice d’une
conception de la Genèse - Matière, esprit et
indifférencié - substance et essence issues de l’Un
- Dynamisme de la dualité créatrice - Que
contient la pierre brute ? - une pierre
alchimique - la pierre brute est-elle la quintessence
des quatre éléments ? - les
trois coups sur la pierre brute et la ternarité créatrice
- la pierre brute ne change pas de forme
- l’apprenti n’est pas une pierre brute
- les trois coups proviennent d’un rituel royal
- la rencontre de l’abstrait et la naissance de la pensée
ternaire - le nombre trois et la pensée -
la ternarité, processus de la pensée sans limite -
polyvalence de la pierre brute - |
la pierre
cubique -
N° 10 - |
Michel
lapidus |
Edition Maison de Vie |
2003 |
||
C’est au grade de Compagnon que le
« cube » prend toute sa puissance : « La première recommandation donnée au
Compagnon concerne la nécessité d’ouvrir la Pierre, non pas avec désinvolture
mais détermination. C’est là, pourrait-on dire, un acte de voie brève : un
feu a scellé la Pierre, un feu est nécessaire pour l’ouvrir ! Un tel acte
nécessite une préparation, et l’engagement de toute la personne pour le
réaliser en « une seule fois ». C’est le « Sésame ouvre-toi », la recherche
de la formule juste, laquelle guidera l’être tout au long de son voyage et à
la réalisation de son chef-d’œuvre. C’est se fixer, une fois pour toute, un
but et un chemin pour l’atteindre. » A juste titre, l’auteur traite de
la Pierre cubique à pointe comme clé du grade de Compagnon. « Observer la
Pierre cubique à pointe, c’est percevoir immédiatement qu’elle n’est
nullement un matériau de construction, encore moins « une pierre devant
s’intégrer à l’édifice ». Elle est souvent représentée avec une hache fichée
dans son sommet, manière d’évoquer la nécessité de la fendre pour parvenir à
son cœur et découvrir son secret. J. Trescases indique toutefois que c’est «
une entreprise difficile ; sa réalisation est cependant de nature à donner au
Compagnon la force et la stabilité, la trempe de l’acier de la hache
». L’ouvrir, ce n’est pas la détruire ; elle n’est pas la « poule aux œufs
d’or », comme pourraient l’affirmer ceux qui refusent l’exégèse symbolique.
Ouvrir la Pierre, c’est lui donner la vie. La hache est d’ailleurs souvent
remplacée par l’épée flamboyante, façon d’insister sur la nécessité de lui
apporter l’énergie d’un feu pour la faire renaître. » Origines, références à l’Egypte
antique, géométries, fonctions de la Pierre cubique, musique et Pierre
cubique, sont quelques-uns des thèmes abordés par Michel Lapidus avant de
traiter du Cher d’œuvre du Compagnon, « immortalisé par et dans la Pierre ».
Il établit un parallèle intéressant entre la tradition compagnonnique et la
tradition pharaonique. « C’est l’or de la récompense, dit-il, que
distribuait pharaon à ceux qui avaient, par un exploit exceptionnel, marqué
leur temps d’un instant d’éternité. Ainsi, le Compagnon ayant acquis la
maîtrise de son art est muni de ce qui est incorruptible, de ce qui en Egypte
ancienne, était destiné à réaliser la chair des dieux. » Au
sommaire de cet ouvrage : Les origines de la pierre cubique - la
pierre cubique : les approches de l’apprenti et du
compagnon - la pierre cubique à pointe :
clé de compréhension du grade de compagnon - la
pierre cubique et le secret - le symbole
géométrique - les fonctions de la pierre
cubique - de l’Arche de Noé à la Jérusalem
céleste - La pierre des philosophes
- Cosi fan tutte : un voyage musical dans la
pierre - la pierre cubique et le chef d’œuvre
du compagnon - planche hiéroglyphique
- |
LA PIERRE CUBIQUE À POINTE
- N°
34 - |
JEANNE
LEROY |
ÉDITION
MAISON DE VIE |
2010 |
La pierre cubique à pointe représente le chef-d’œuvre que tout
maçon doit parvenir à réaliser en qualité de compagnon fini. Les tableaux de
loge du XVIIIe siècle représentent clairement que tout itinéraire initiatique
correspond à la transformation de la pierre brute en pierre cubique à pointe.
Cette image de l’ascension vers la Transcendance, correspond aussi à la
recherche de la pierre philosophale. La
hache fichée en son sommet, semblable à un marteau taillant, évoque la
réalisation spirituelle à son apogée grâce à la réception de l’illumination
initiatique. Elle a pour but de faire jaillir la lumière enfermée au cœur de
la pierre. Le sommet de la pierre cubique à pointe est assimilable à un omphalos,
une représentation visible et concrète du « centre du monde »,
d’une ouverture sur le divin, quintessence de l’être, point de rencontre du
manifesté et du non-manifesté. La
pierre cubique à pointe symbolise l’achèvement de l’œuvre, l’aboutissement
réalisé, le couronnement des efforts. Souvent oublié ou méconnue, elle
synthétise l’ensemble des connaissances de l’adepte. Cette pierre polie et
burinée est, avec la planche à tracer du Maître, le symbole le plus important
de la connaissance initiatique de l’Ordre maçonnique. Est développé : Différence
entre les acrotères et la pierre cubique, les bétyles, les pierres de foudre,
les haches, l’omphalos, le terme de compagnon, processus initiatique par les
transformation de la pierre, la pyramide et sa symbolique initiatique,
l’ascension cosmique, l’ascia, la Tétraktys, les Grands Elus et les
Rose+Croix, des Elus au Chevalier Kadosh, les quatre faces de la pierre
cubique à pointe, la recherche de la pierre philosophal, pierre des
philosophes, V.I.T.R.I.O.L.U.M. |
la
pierre –
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE A TRAVERS L’HISTOIRE - DE LA BIBLE A LA
PIERRE PHILOSOPHIQUE |
Jean-François
Blondel |
Edition
Trajectoire |
2015 |
||
La
pierre, depuis les temps anciens, de par sa solidité et sa résistance, a
souvent été présentée comme le principal matériau pour la construction et le
décor des constructions importantes. Aussi, au-delà de la structure et la
texture de la pierre, elle est pour nous maçons un symbole fort important
pour nos travaux au double sens ésotérique et exotérique du terme. Ainsi,
après avoir évoqué quelques repères historiques, je vais axer mon propos sur
les questions visant à expliciter la symbolique de la pierre brute: pourquoi
et comment tailler la pierre brute en notre qualité de maçon. Au
cours de cette période de l’histoire la pierre était considérée comme le
premier matériau utilisé par l’homme pour en faire ses outils pour frapper,
pour couper, pour moudre, etc. Ces outils ont été améliorés avec le temps par
l’emploi d’un manche en bois. « L’homo saber » capable de chasser et de
transformer son entourage grâce à des outils de plus en plus perfectionnés au
lieu de rester passif face à tout ce que lui offrait la nature. La
pierre était à ce moment-là bien plus qu’une arme ou un outil. Elle était
devenue bien vite un objet de vénération de l’homme primitif. Des pierres
seront trouvées en plusieurs fouilles archéologiques notamment des cavernes
habitées par les hommes de l’âge dite de la « pierre taillée ». De nombreux
dieux étaient représentés comme par exemple Mithra dont le culte était opposé
au christianisme en ces premiers temps. Dans
les Écritures Saintes, l ‘ épisode où Jésus intronise pierre comme étant le
roc sur lequel il entend bâtir le temple des chrétiens un temple qu’il veut
inébranlable, est une allégorie qui évoque en filigrane l’avènement de la
Jérusalem céleste. Dans L’esprit de cette allégorie il est judicieux de ne
pas considérer la Jérusalem céleste comme un espace géographique. Le maître
de l’histoire, Dieu fait homme, invite ses disciples à œuvrer pour un monde
meilleur, une nouvelle humanité dont -t-il définit la charte dans l’Évangile
de Matthieu, au chap. 5, 1-12… Pour y
parvenir, le fils de Dieu trace le chemin à suivre: la kénose. Le fils de
l’homme, indique St Paul dans sa lettre aux corinthiens, n’a pas considéré
comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais il s’est appauvri pour
nous enrichir de sa pauvreté. C’est dire, en effet, que le chemin qui
conduira vers cette nouvelle humanité passe par la nouvelle naissance. Une
nouvelle naissance qu’il convient de considérer comme une conversion, une
reconversion sans cesse renouvelée. Car notre nature humaine est marquée par
le péché. Il y a en chacun de nous le pire et le meilleur. Il s’agit donc de
vivre dans l’humble reconnaissance de nos travers tout en nous appliquant
sans relâche, avec la grâce de Dieu, à la pratique des vertus. Nous
retrouvons la symbolique de la pierre dès le premier grade où l’Apprenti doit
polir la pierre brute avec le maillet et des pierres de diverses formes
apparaissent dans les grades suivants. Souvenons-nous de l’inscription
V.I.T.R.I.O.L. que nous voyons dans le cabinet de réflexion et qui signifie
en latin: « visite l’intérieur de la terre et tu trouveras la pierre cachée
». Une invitation faite à l’impétrant de se constituer une pierre angulaire
du temple ésotérique qu’il est appelé à construire. |
LA PLANCHE A TRACER - N° 62 - |
François Figeac |
Edition Maison de vie |
2014 |
Ce sont les signes et symboles de la langue sacrée qui sont gravés sur cette planche peu ordinaire et dont l’origine se trouve en Egypte ancienne. En son nom de palette, elle était l’un des attributs de Thot, grand dieu faisant partie du conseil divin, mais aussi dieu de l’écriture des paroles divines, les fameux hiéroglyphes. Indispensable pour formuler le Verbe et conserver la mémoire des éléments essentiels de la Tradition, la planche à tracer est le symbole de la capacité à concrétiser la pensée du Grand Architecte. Sans ce support sur lequel on trace, l’acte de fondation du Temple serait impossible, et la tenue ne serait pas sacralisé, ainsi la notion d’espace-temps-sacré perdrait tout son sens. De même, lors de l’ouverture des travaux, conviendrait-il de disposer un tableau vierge au centre de la loge afin que l’expert, en y traçant les symboles, fasse apparaitre le tableau de loge qui révèle le véritable plan de l’œuvre. C’est pourquoi découvrir, ou redécouvrir, le symbole de la planche à tracer est un enjeu important de la vie rituelle des loges. Au sommaire de cet ouvrage : L’origine de la planche à tracer -
l’Egypte - l’Offrande de la palette du scribe égyptien - Thot - L’arbre de vie comme planche à tracer et
les noms royaux - le perséa vénérable - Le dieu qui trace, Thot et la connaissance
en acte - L’omniscient, l’intercesseur ; l’inventeur de la
langue sacrée - La déesse qui trace : Séchat et
l’étoile des sages - la mère des bâtisseurs - la déesse de
l’écrit - le sept, et l’étoile de la sagesse - Ce qui est tracé : paroles et bâtons
de dieu, formules de transformation en lumière - un
chemin de connaissance - Le tableau de loge est-il une planche à
tracer ? - Fondation du Temple - Une fenêtre entre les mondes - Les planches tracées du secrétaire, ou
gardien du secret - une tradition de l’écrit - Des planches
ou des stèles ? - Le plan d’œuvre du Maître -
Qu’est-ce qu’un plan d’œuvre ? Comment concevoir, rassembler et mettre
en œuvre un tel plan - les qualités d’un plan d’œuvre - La justesse de voix - Une expression égyptienne - formuler le Verbe - La justesse de voix, clé de la tenue - |
LA
PYRAMIDE - LE SECRET D’UNE VIE EN ḖTERNITḖ N° 80 |
François Figeac |
Edition Maison de Vie |
2018 |
|||||||
La pyramide a de tout temps frappé l'imagination du
voyageur et a été la source de nombreuses interrogations. En commençant par
l'étymologie du mot : certains y voient un mot grec, ayant rapport avec la
racine du froment, et ainsi " pyramide " signifierait en grec
" grenier à blé " ou viendrait du mot de cette même langue
" pyramis " avec le sens de " gâteau de blé
", qualificatif attribué par un voyageur hellène à qui la forme des
pyramides rappelait des souvenirs culinaires de son pays. Certains pensent
que le mot provient " Péri-m-ouisi " de l'égyptien,
signifiant dans la langue mathématique de la vieille civilisation l'arête de
la pyramide (précisément) ou encore " Pr-m-it ", toujours de
l'égyptien, ayant pour sens la demeure des lamentations, la maison du mort.
Ce seul point d'interrogation est déjà sujet à de nombreuses polémiques que
nous ne viendrons pas ici alimenter. En égyptien, elles étaient toujours
désignées par le phonogramme bilitère " mr ", qui se rapporte
aussi à l'escalier. Les pyramides sont des tombeaux exclusivement royaux
(rois ou reines), datant essentiellement de l'Ancien et du Moyen Empire,
ainsi que de la dynastie éthiopienne. La forme pyramidale est née avec la IIIe dynastie à
Saqqarah, lorsque Djéser demanda à son architecte, Imhotep, d'agrandir son
tombeau qui était, à l'origine, un mastaba. Est-elle donc née par hasard, à
la suite d'agrandissements successifs de la forme traditionnelle du mastaba,
ou bien est-elle la reprise du tertre symbolique de l'époque primitive ? Ou
bien encore a-t-elle une signification magique et religieuse ? La pyramide à
degré de Djéser est la plus ancienne. Quelques décennies plus tard, le
pharaon Snéfrou fit construire la pyramide à Meïdoum et celle de Dashour,
dite "rhomboïdale".Toutes ces questions sur le choix de la forme
pyramidale appellent une réponse.Les égyptiens avaient une culture
essentiellement basée sur le symbolisme. Le tertre primitif, nous l'avons vu,
symbolisait la butte primordiale ; le mastaba était la représentation de la
maison-type des vivants (la tombe étant censée être la maison d'éternité du
mort), la pyramide, si sa forme n'est pas due au fait du hasard, pourrait
très bien s'accommoder d'une signification solaire. Lorsqu’Imhotep, qui était prêtre d'Héliopolis, construisit
la pyramide à degrés pour son roi, Djéser, les croyances funéraires et la
mythologie solaires étaient en pleine expansion. Or, selon celles-ci, le roi
défunt vivait dans l'au-delà, en compagnie du dieu soleil Ré, ou même se
confondait avec lui. Il fallait pour cela, bien sûr, qu'il puisse rejoindre
le dieu au ciel. Les textes des pyramides décrivent divers modes d'ascension,
entre autres, l'escalier (" mr ", mot désignant précisément
les pyramides) et les rayons du soleil. La pyramide à degrés ne serait-elle
pas alors la symbolisation de cet escalier ? Et les pyramides régulières, si
elles ont perdu cette première valeur symbolique (en-dessous du revêtement,
les assises formaient toujours un escalier), pourraient-elles symboliser les
rayons du soleil, de même que l'obélisque symbolisait un rayon de soleil
pétrifié, l'ultime goutte de lumière, figée au contact de la terre, avant que
Ré ne se détache de la Butte Primordiale ? Il existait d'ailleurs à
Héliopolis un culte voué à la Pierre Sacrée, le ben ben (nom désignant
précisément les obélisques). Pierre mystérieuse de la Butte Primordiale, qui
avait émergé, avant toute chose, c'est peut-être sa forme triangulaire,
devenue en quelque sorte le symbole du triomphe de l'existence sur le chaos
originel, le symbole de la vie, qui inspira les constructeurs des pyramides. L'intérieur de la pyramide était initialement vierge de
toute ornementation. Ce ne sera qu'à partir de la Ve dynastie (pyramide
d'Ounas) que l'on y trouvera des inscriptions, inventaires de formules
incantatoires fort diverses, dont la réunion forme ce que l'on appelle les
" textes des pyramides ".J’ai l’intention de consacré une
page spéciale (ou plusieurs !) aux pyramides de Gizeh, et plus
particulièrement à celle de Chéops. C’est elle qui porte tous les mystères
égyptiens et le plus d’interrogations : comment fut-elle
construite ? Récemment, on a calculé qu’il aurait fallu poser une pierre
(qui pèse, rappelons-le plusieurs tonnes) tous les 20 secondes), 6 jours sur
7, pendant 20 ans. Etait-elle vraiment une tombe ? (jamais aucune momie
ni fut trouvée), les parois contrairement aux pyramides précédentes ne
portent aucun texte, aucun ornement ! D’après plusieurs études, ses mesures
correspondraient à des mesures terrestres extrêmement précises. Mais de tout
cela je vous parlerai un peu plus tard. Je préfère rafraîchir mes
connaissances !
Mais, forme pyramidale, mastaba ou hypogée, toutes les
tombes égyptiennes ont la particularité d'avoir été construites du vivant
même de leur bénéficiaire. Pharaon, quand il venait au pouvoir, entreprenait
dès lors la construction de sa future tombe et la fabrication de son mobilier
funéraire (c'est ce qui explique que l'on ait retrouvé certaines tombes
inachevées ou terminées hâtivement, du fait de la mort subite du souverain).
Il en était de même des tombes privées. Les nobles faisaient réaliser leur
future demeure d'éternité peu après la prise de leurs fonctions, et
d'ailleurs, très vraisemblablement, la tombe était à l'époque (par son
emplacement, sa décoration et le luxe de son contenu) ce que nous
appellerions aujourd'hui " un signe extérieur de richesse ". Au
sommaire de cet ouvrage : La pyramide et le
ciseau - origine de la forme pyramidale - la
pyramide, canal de l’amour créateur
- La pyramide et la pierre
cubique - la pyramide lieu de passage entre les
mondes - la pyramide, Pierre Philosophale - A
l’origine de la tradition alchimique
- une matrice de transformation
et de transmutation - le secret d’une vie en éternité -
La pyramide, étoile de la maîtrise
- faire la terre comme le
ciel - la destinée de Pharaon -
Devenir une étoile impérissable
- Là où est la Pyramide, là
est l’esprit de maîtrise - La pyramide, un tombeau ? -
Sépulture, tombeau ou demeure d’éternité ? -
Un lieu de régénération du Ka royal
- la mort n’est pas une fin
mais le début d’un voyage - La Pyramide, lieu de résurrection
d’Osiris - La Pyramide lieu d’initiation - Un
domaine sacré dédié aux rituels
- Des formules de
transformation en Lumière - La Pyramide incarnation du chemin initiatique -
un chemin vers la terre sacrée
- un chemin intérieur -
un parcours spécifique - l’amour comme dynamique du chemin -
La Pyramide est un accomplissement de l’initié -
La tradition maçonnique a intégré une partie de l’enseignement
ésotérique des pyramides - Le couronnement de la Pyramide : le
Pyramidion - Ne pas confondre pyramide et
pyramidion - la pierre primordiale et le phénix -
une pierre-synthèse - |
la quadrature du cercle et ses
mÉtamorphoses |
Roger
BEGEY |
Edition
du Rocher |
1993 |
||
La
quadrature du cercle est un symbole de l’œuvre alchimique, en ce sens qu’elle
décompose l’unité originelle pour la réduire aux quatre éléments, qu’elle
recombine ensuite en une unité supérieure. L’unité est représentée par un
cercle et les quatre éléments par un carré. Cette transformation se vérifie
lors de l’Initiation : le vieil homme profane disparaît, et il se
recompose en un Homme Nouveau, en une Unité provenant de la synthèse des
quatre éléments que sont la Terre, l’Air, l’Eau et le Feu. Les
trois plans de la conscience sont indiqués, dans les églises romanes ou
gothiques, par des points d'énergie tellurique qui dessinent un schéma
toujours identique. Très souvent, l'abside, elle-même, détermine le cercle de
base, le plan cosmique. La construction d'une église romane commençait par
l'abside et la croisée de transept. Dérivé de ce cercle de base, le carré de
l'esprit, quadrature du cercle, de même surface que lui. Un rectangle d'or,
encore de même surface que les plans précédents, complétait la série : c’est
l’unité de la trinité. Plus tard, les cathédrales gothiques, bien
différentes, utiliseront néanmoins le symbolisme de la quadrature du
cercle : on y entre par le narthex, qui est un carré, puis on chemine
dans la nef qui est un carré long, pour arriver dans le chœur, qui est
circulaire. C’est ce chemin que voulaient nous faire parcourir les
compagnons, de la terre au ciel en passant par le carré long. Ces compagnons
pratiquaient le symbolisme de la Science sacrée, en même temps que les
symboles leur permettaient de mémoriser leurs procédés géométriques. Ils ont
élaboré une symbolique de la relation de la Terre au Ciel, et ont transmis à
leurs apprentis non seulement une formation technique et des outils pour
travailler, mais une Connaissance et des outils pour vivre. Certains
se demandent si l’homme de Vitruve n’est pas une voie pour résoudre
la quadrature du cercle. Le cercle et le carré ont une valeur symbolique qui
va au-delà de l’aspect mathématique. Inscrire l’Homme dans un carré c’est
mettre en évidence son origine terrienne, son aspect matériel et physique.
L’inscrire dans un cercle, c’est rappeler sa nature cosmologique et
spirituelle qui le situe au centre de l’Univers. Léonard de Vinci a peut-être
voulu nous rappeler ces deux aspects de l’Homme. La
quadrature du cercle est tout autant un problème géométrique qu'un exercice
spirituel symbolisant le passage du terrestre (le carré) au céleste (le cercle),
de l'imparfait au parfait ; au Moyen Âge, on voit dans la quadrature du
cercle un savoir secret qui donnerait accès au divin. Le centre du cercle,
c'est l'Un, l'origine, le principe, Dieu. Du centre rayonne l'énergie de
l'esprit divin ; le cercle est donc le monde céleste, l'éternité, la
transcendance. Le carré, c'est l'univers créé, la stabilité terrestre,
l'équilibre obtenu par la composition des quatre éléments. Remonter du carré
au cercle, c'est non seulement associer le visible et l'invisible, mais c'est
opérer le passage du sensible vers la transcendance divine, c'est rejoindre
Dieu. Il s’agit là d’une Connaissance du cercle et de sa quadrature qui n’a
plus rien à voir avec les savoirs géométriques et mathématiques, mais qui est
la Connaissance de la relation intime entre les choses du ciel et celles de
la terre. Ainsi,
qu’est-ce que la recherche de Dieu si ce n’est l’effort de l’homme pour se
mettre en harmonie avec la création ? Qu’est-ce que bâtir un temple ou
une cathédrale, si ce n’est inscrire dans l’espace un rapport conforme aux
lois du cosmos ? Le temple permettra le dialogue entre Dieu et les
hommes, car son orientation, ses dimensions, et tous les éléments qui le
composent sont choisis dans les termes d’un langage compréhensible par les Dieux.
Ce langage, c’est celui par lesquels les Dieux se sont exprimés, celui de la
Création. Au cœur de la Tradition que nous ont léguée nos prédécesseurs
opératifs, nous trouvons donc non pas un savoir, mais la Connaissance
profonde de nous-même et de notre propre relation avec l’Univers et les
Dieux, qui permet de vivre intimement le lien entre l’humain et le divin,
ainsi qu’il est gravé sur la Table d’Emeraude : « Ce qui est en
bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en
bas, pour réaliser le mystère de l’Unique. » L’Esprit et Matière
s'unissent donc pour former l'Unité à part entière : matérialiser
l'esprit afin de spiritualiser la matière. Telle est l'admirable définition
de la vie, exprimée symboliquement par la quadrature du cercle. Un livre extraordinaire et merveilleux pour
qui veut approfondir cette quadrature, qui finalement rejoint le chemin de
l’intériorité, de la transformation et de la Réalisation spirituelle |
LA QUADRATURE DU CERCLE |
Divers
auteurs |
Arcadia |
2008 |
Le
problème de cette quadrature est la recherche d’un cercle et d’un carré
imbriqué l’un dans l’autre et ayant tous deux une même surface. Apparemment
sur le plan mathématique le problème est quasiment insoluble, sauf à y
trouver des fantaisies ou des équations tirées par les cheveux. Il faut donc
changer de paradigme et passer de la réalité mathématique à une méthode
symbolique, métaphysique voire au concept de la géométrie sacrée. Deux images
illustrent cette quadrature. La première, est un dessin de Villard de
Honnecourt où deux personnages jouent aux dés, l’un (apprenti) a un dès
carré, l’autre (le Maître) a un dès rond. La deuxième image est celle de
Michel Maier, qui en 1600 représente un vieux sage avec un grand compas qui trace
un cercle sur un mur carré, à l’intérieur de ce cercle, il y a un triangle
dans lequel est inséré un cercle, un carré et deux personnages, masculin et
féminin. Ces
deux illustrations décrivent parfaitement pour qui sait lire, le passage de l’équerre au compas, du matériel au
spirituel, du monde terrestre au monde céleste. C’est le
rapport que peut avoir le Créateur avec sa création. Cela peut représenter
aussi un exercice de méditation et de réflexion propice à sa construction
intérieure. D’autre
part, Léonard de Vinci dans son « homme
de Vitruve », évoque une solution s’approchant de cette
quadrature en inscrivant l’homme à la fois dans un carré et dans un cercle.
L’homme est ainsi placé entre la Terre et le Ciel : le carré ayant pour
centre le sexe, organe de la reproduction assurant sa descendance, et le
cercle ayant pour centre le nombril, trace corporelle de son ascendance. Le
5° degré : Maître Parfait,
déclare : « J’ai vu le cercle et sa quadrature » ou
dans d’autres rituels « j’ai résolu la quadrature du cercle ». Ce
cercle correspond au sceau divin. Sa marque
est symbole de l’Unité, de l’infinité, de l’éternité et de la perfection
divine. Le cercle dont tous les points sont à égale distance du centre, n’a
ni commencement ni fin, c’est la forme parfaite, le symbole de l’Absolu et de
l’Infini. En traçant ce cercle sur le chaos original, l’Eternel non seulement
le marquait de son sceau, mais traçait aussi sa loi, la loi du cercle. La
question de la quadrature du cercle représente l’intérêt de l’esprit humain
et ses tentatives de rejoindre le Divin, démarche du relatif temporel vers
l’absolu intemporel illimité. Vouloir résoudre ce problème complexe, c’est
pour l’initié en voie de perfection et de Réalisation personnelle, tenter de
retrouver l’Unité Principielle qui parait si lointaine. Le
cercle symbolise également le mouvement cyclique sans fin :
L’Ouroboros, ce serpent qui se mord la queue de la tradition ésotérique
et alchimique et qui exprime la Connaissance Universelle, à laquelle on ne
parvient que par une suite successive de cycles, représentant des changements
d’état permanents, et qui par un lent et large mouvement de retournement,
permettra à l’initié d’atteindre le but qu’il s’est fixé : résoudre la
quadrature du cercle. Il
y a toujours analogie et correspondance entre le commencement et la fin d’un
cycle, mais, à la fin du cycle, le cercle est remplacé par le carré, et ceci
indique la réalisation de ce que les hermétistes désignaient symboliquement
comme « la quadrature du cercle » : la sphère, qui représente
le développement des possibilités par l’expansion du point primordial et
central, se transforme en cube lorsque le développement est achevé et que
l’équilibre final est atteint par le cycle considéré. Cette quadrature est
rendue possible par la relation causale, l’homogénéité à partir de l’énergie
vibratoire entre matière et esprit, c’est ce que nous explique le 5° degré
avec le cube central. N’oublions
pas que tout est basé sur le chiffre 4, et que nous sommes jusqu’à la fin de
nos jours terrestres dans le domaine de la matière, que nous ne passons pas
du carré au cercle, mais que le cercle est présent dans la matière, à nous de
retrouver son centre. C’est exactement comme la Bible : La Bible
n’est pas le livre ou la Parole de Dieu, mais la Bible contient la Parole de
Dieu, à nous de la trouver. Une
des plus belles images pour expliquer cette quadrature du cercle, se trouve
dans l’Apocalypse avec la descente de la Jérusalem
céleste qui va parfaitement s’emboiter dans la Jérusalem terrestre, symbolisant cette
fusion parfaite entre le spirituel et le matériel, entre le monde terrestre
et le monde céleste, entre le visible et l’invisible, confirmant l’adage
hermétique « Spiritualiser la matière et
matérialiser l’esprit » Dans
le domaine de l’architecture religieuse orientale, la relation entre le carré
et le cercle se pose d’une autre manière. Il s’agit alors de matérialiser
l’esprit en faisant descendre le Divin auprès des hommes, tout en
spiritualisant la matière par son influence et son énergie divine. Ce qui
revient à passer du cercle, symbolisé par le Dôme de l’édifice au carré du
Sanctuaire, ou passer de la demi-sphère au cube, c’est l’explication que l’on
trouve dans tous les édifices religieux d’Orient et du Moyen Orient
(mosquées, églises orthodoxes, coptes et autres). Ces belles images doivent nous conforter dans l’existence d’un Dieu Créateur qui est là pour nous aider et qui ne demande qu’à fusionner avec notre matérialité, afin de donner plus de sens à notre vie actuelle et future |
L’ARBRE |
ROGER
PARISOT |
Edition
PARDES |
2002 |
||
Ce livre étudie les arbres et symboles
suivants : Le monde comme arbre
géant
|
L’ARBRE ET SON SYMBOLISME |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2002 |
||
Il est dit qu'il possède des
propriétés curatives, de soins. Darwin
a proposé un Arbre de Vie qui, selon lui, est une représentation symbolique de l'origine ancestrale commune de tous
les êtres vivants. Le rapport ou lien entre les oiseaux et les
dinosaures a été représenté à l'aide de cet arbre. Il est également possible
d'établir l'analogie entre le système de classification biologique et le
concept de l'arbre de vie. Dans ce système, une espèce donnée peut être
retracée grâce à ses racines soit les eucaryotes, les bactéries ou les
archées. Mythologie chinoise : Un dragon et le phénix sont inclus dans la représentation
de l'Arbre de Vie dans la mythologie chinoise. Le dragon est vénéré pour l'immortalité et le "Fenghuang",
une créature semblable au phénix est l'unique deuxième dragon en terme de respects qui sont offerts. Il y a
une référence à l'Arbre dans une histoire taoïste où il porte la pèche
comme fruit, une fois tous les trois mille ans. Culture égyptienne : L'acacia de
«Saosis» est considéré par les Egyptiens comme l'Arbre de Vie. De par
le système d'Ennéade (neuf divinités) de la culture égyptienne antique, Isis et Osiris sont considérés
comme les deux premiers. Ils sont
sortis de l'Arbre de Vie à savoir l'acacia de Saosis. Système de croyance Baha'i : Selon la foi baha'i, la manifestation de Dieu dans la réalité se fait via l'Arbre de Vie.
" Baha'u'llah ", fondateur de la foi bahá'í, est considéré comme
l'Arbre de Vie. Le «Livre de
l'alliance» est également associé à l'Arbre de Vie. Les croyances assyriennes : Dans la civilisation assyrienne, une série de lignes
entrecroisées et des nœuds ont été utilisés pour décrire l'Arbre de Vie. La
signification de ce symbole est dit être "multivalent" et les
prêtres (ou scientifiques) n'ont pas encore conclu ce qui est son exacte
interprétation / traduction. Arbre de Vie Symbolisme : Le symbole de l'Arbre de Vie représente différentes
qualités et vertus comme la sagesse, la force, la protection, la beauté, la
bonté et la rédemption. Il est également considéré comme le symbole de «Créateur». Cet arbre est associé à
la création, car elle assure la
protection, permet une production abondante de fruits et de ce fait, la régénération. Cette analogie peut également être utilisée pour
décrire la vie des humains. Nous, les humains développons des «racines» de
nos croyances, " qui s'expriment " par le biais de la sagesse et le
« tronc » (esprit et corps) les maintient connecté. Les Celtes
de l'Antiquité croyaient que les arbres avaient
des pouvoirs et fournissaient plusieurs personnes avec de la nourriture, un
abri et la chaleur. Des Forces de vie différentes, y compris les insectes et
les animaux ont trouvé refuge dans ces arbres. Ces créatures étaient à leur
tour soutenues par l'Arbre de Vie. Le symbole de l'arbre de vie celtique
a été préservé pendant des siècles et est représenté de diverses manières
aujourd'hui. Les différentes parties de cet arbre sont attribuées à des
significations spécifiques. Les Racines de l'Arbre de Vie sont considérées
comme le fondement et elles symbolisent l'autre monde. Le Tronc de cet arbre
joint branches et racines. Il est donc associé avec le monde des mortels. Les
branches se connectent aux mondes différents qui sont présents au-dessus et
au-dessous. La raison pour laquelle l'arbre de la vie celtique a été vénéré,
c'est que la nature est adorée par ce symbole. Dans la langue gaélique,
l'Arbre de Vie est connu comme «crann bethadh». Symbolisme des animaux : Des symboles d'animaux différents ont été incorporés dans
les représentations de l'Arbre de Vie dans différentes cultures. Un
dragon et le phénix sont représentés dans les oeuvres d'art avec l'Arbre de
Vie. Le dragon symbolise l'immortalité, il est présenté à la base de l'arbre
tandis que le Phoenix est en haut. Les arbres du monde de la Méso-Amérique
ont aussi des instances de représentations animales. Les Oiseaux résident
dans les branches de ces arbres. La Représentation du monde souterrain sous
la forme d'eau-monstre (ou divinité de l'eau) à l'aide de racines se
retrouve en eux. Le sens de l'arbre de vie tel qu'il est perçu dans les
différentes religions, les systèmes de croyances et de cultures résonne avec un message simple et fort d'unité. Ce symbole indique que toutes les formes
de vie sont reliées par une énergie cosmique et que nous, les humains, devons
vivre en harmonie avec le reste des êtres vivants. Julien Behaeghel nous parle de l’arbre au trésor et le gardien – en général un serpent ou un dragon- qui le défend comme dans les légendes et mythes. Pour lui l’arbre est par excellence même l’expression de la vie, de la sagesse et de la réalisation de l’Un et du Multiple. Il nous parle également de l’arbre des Séphiroth, expression cabaliste de la pénétration/pérégrination de l’Esprit dans la Matière, et pénétration de l’éclair divin dans le crée. Jean Servier explique l’arbre dans l’Egypte pharaonique où le texte des pyramides affirme : Si tu es Atoum, tu es un arbre vert. Ré, Horus et d’autres divinités naissent des arbres, qui signalent et protègent la tombe d’Osiris. G.C. Laugier nous parle des chênes en général et tout particulièrement de celui de St Louis, celui de Guernica, celui de Dom Rémy, les chênes de la forêt de Gastine chanté par Ronsard, les chênes des druides celtes et son célèbre gui, la légende de Philémon transformé en chêne, et pour les alchimistes le feu secret, celui qui ne mouille pas les mains, se trouvait dans un tonneau de chêne, sans oublier le chêne qui servit d’asile à Castor et Pollux, et celui qui servit de porte- manteau à la Toison d’Or. L’alchimie nous parle de ses arbres, qu’ils soient philosophiques, Opus Magnum, mercuriel. Les ménestrels gallois et les poètes irlandais nous font participer à leurs gestes du combat des arbres dans leur livre mythique « Le livre rouge d’Hergest ». On participe aux rites forestiers avec le rituel de l’Ordre des fendeurs, rituel compagnonnique où, sur une souche placée à l’Orient et faisant office d’autel, était placée une Bible, et à l’occasion d’une initiation on remettait à l’impétrant une hache, destiné à fendre une bûche. Le Père J.M. Martin explique l’arbre et la ville et fait un rapprochement entre l’Apocalypse, la descente de la Jérusalem Céleste et l’arbre-totem au centre de la ville. Suzanne Braun, docteur en histoire d’art, développe le symbole de l’arbre dans l’iconographie chrétienne et explique le pourquoi des arbres dans tous les tableaux religieux chrétiens et pourquoi l’arbre de Vie et l’arbre de la Connaissance sont deux symboles antinomiques. Enfin par l’association maçonnique : Symboles et Traditions, une importante et remarquable étude très complète parue en 1990, sur la symbolique traditionnelle, ésotérique, mythique, alchimique, maçonnique et spirituelle de l’arbre. |
la rÉgle des francs-maçons de la pierre
franche - N°
4 - |
Olivier
doignon |
Edition
MAISON DE VIE |
2002 |
Les
bâtisseurs de toutes époques, dont les Franc-maçons de la pierre franche sont
les héritiers, considèrent que les forces créatrices à l’œuvre dans l’univers
se conforment à la Règle. Règle d’assemblage, Règle de construction, elle
assure la cohérence des mondes au sein de l’univers.
Règle et régularité, l’Égypte, Qumram, St Augustin, St Benoît,
maître Eckhart, les landmarks, les anciens devoirs, les trois grandes
lumières et l’Art Royal. |
LA ROSE, MAÇONNIQUE, SYMBOLIQUE, ÉSOTÉRIQUE ET
HERMÉTIQUE |
Divers
Auteurs |
ARCADIA |
2008 |
|||
En
Alchimie, la Rose noire signifie l’œuvre au noir, la calcination, la mort
symbolique du Vieil homme, l’égo. La rose blanche est le but du petit œuvre,
l’élixir de Jouvence. La rose rouge est le but du Grand Œuvre, la
purification, la Pierre philosophale qui amène la transmutation, la
régénération ou nouvelle naissance, le Phénix renait de ses cendres. Les
trois roses réunies sur le même rosier, donnent l’image du
« régénéré », du « Réalisé » ; comme sur le rosier,
la rosée est le symbole de la régénération, de la connaissance divine et des
influences célestes. Pour
Saint Exupery, « l’importance de la rose
qui rayonne » fait l’admiration du Petit Prince. Les rosaces
des cathédrales, ces énormes vides qui ont souvent de 8 à 14m de diamètre,
sont des prouesses techniques mais aussi un message entre la terre et le
ciel, une manifestation entre le rythme du temps et l’alchimie spirituelle,
le signe de la Rédemption ; leurs vitraux filtrent et orientent la
lumière qui pénètre la construction, au centre de la rosace ou rose, le
soleil comme œil de notre conscience, contient souvent le sceau de Salomon, emblème
des constructeurs de cathédrales, elle est toujours placée sous la marque du
nombre sept, on y trouve également assez souvent le Christ qui apporte la
lumière dans les ténèbres de la fin du jour, symbole d’un soleil hermétique
autour duquel évolue toute la création. Gil
Alonso-Mier,
dans son livre « La Rose mystique des
Fidèles d’Amour » nous offre un florilège de la rose.
« Ô Rose, ô ma reine, sublime promesse divine, réminiscence nostalgique
du Paradesha ou jardin d’Eden perdu qu’il nous faudra un jour regagner.
Rose-Graal, pure et immortelle jaillissant des eaux primordiales,
éternellement chantée par les Aèdes, Bardes, troubadours et autres fidèles
d’Amour ou portée sur le cœur des vrais chevaliers ou des rachetés de
l’Eternel. Rose des sables, Rose aux vents de l’histoire. Rosa Gallica, Rose
de Jéricho, Rose de Shiraz, d’Ispahan ou de Tabriz, Rose de Damas ou de
Provins, Rose du Cantique des Cantiques, Rose d’Orient ou d’Occident, Rosa
Candida, Rose secrète, Rosa Sancta, Rosa Mystica, Rose au parfum suave,
délicat, subtil, nard de Chloris, Vénus-Aphrodite, Athéna, baume de Myriam de
Magdala, fragrance de Marie qui déploie sa magnifique robe de velours blanche
ou pourpre, couleur du Grand Œuvre, splendide corolle de cercles
concentriques comme un tracé initiatique, singulier voyage elliptique qui ne
peut que conduire au cœur même du Divin Maître. Rose
héraldique, Rose comme un mandala à méditer ou comme une énigme à déchiffrer,
hiéroglyphes de nos multiples naissances, vies et morts passées, présentes ou
futures, Rose de notre Rédemption. Rose Vierge à la beauté immaculée, Rose
Rosace de la cathédrale de l’Être, Saint des Saints de la Présence Divine et
Ineffable, gardée par de saintes épines qui crucifient la chair du vieil
homme en nous dans l’enclos sacré et hermétique. Rose, fleur de l’âme qui
nait, s’ouvre, s’épanouit sur la tige de notre moi, qui fleurit sur la croix
du Mysterium Magnum, sang du Christ transfiguré en lumière de Gloire, Rose ô
sublime quinte-essence, Rose de Saron, cœur du jardinier divin, Rose sainte
relique pour éternellement célébrer les noces mystiques de l’Ami et de
l’Aimée, chanter l’Amour des Amants immortels, des Ames-Sœurs et participer à
la splendide communion de tous les Fidèles d’Amour. J.
Behaeghel
nous invite à réfléchir sur le degré de Rose+Croix, cette association de la
croix et de la rose à 5 pétales évoque le nombre 9 (4+5). Ce 5 symbolisé par
l’étoile, devient ainsi la Rose de l’amour, figurant le Christ et son
sacrifice, le Christ dont la mort rédemptrice est tout entière contenu dans
la croix. Le symbole de Rose+Croix correspond donc à la quintessence
alchimique, au passage de la matière (quatre) à la lumière (cinq). Le
Rabin Adin Steinsaltz dans son livre « La
Rose aux 13 pétales »
explique Israël, la Kabbale et les textes sacrés en citant la
Rose ; « Comme la rose au milieu des
ronces, telle est mon aimée parmi les jeunes filles »
(Cantique 2 :12). Qu’est-ce que la Rose ? C’est la
communauté d’Israël. Telle la Rose parmi les ronces qui loge le rouge et le
blanc, la communauté d’Israël comporte ensemble Rigueur et Tendresse. Telle
la Rose couronnée de ses treize pétales, la communauté d’Israël comporte les
treize mesures de tendresse qui la bordent de toutes parts (Le Zohar) Serge
Hutin
nous fait part de ses réflexions sur la rose, symbole de vie et d’amour.
Après nous avoir parlé des couleurs alchimiques de la rose, il nous entraine
dans le Val de Loire, à Ste Cosme, chez Ronsard ce grand amateur de roses,
qui a su les magnifiées dans ses poèmes « Mignonne,
allons voir si la rose qui ce matin……..puisqu’une telle fleur ne dure que du
matin jusqu’au soir !........cueillez, cueillez votre jeunesse, comme à
cette fleur, la vieillesse fera ternir votre beauté. Oscar
Wilde
nous a laissé un superbe conte poétique : « Le rossignol et la Rose ». Un étudiant
se lamente du fait que sa fiancée veut des roses rouges alors qu’il n’y a
autour de lui que des roses blanches. Un rossignol ayant entendu ce cri
d’amour, va durant toute la nuit se saigner avec une rose blanche afin de lui
donner la couleur rouge. Au petit matin, la rose blanche sera rouge mais le
rossignol va mourir. On fera le rapprochement avec le Pélican du degré de
Rose+Croix qui s’ouvre le ventre pour nourrir ses petits. Bernard
Moilay
nous emmène chez Umberto Eco avec son film « Le
nom de la Rose » qui aurait donné ce nom à son film car
expliquant que la Rose ayant tellement de signification finit par n’en
avoir plus aucune, mais avoue qu’il adore la Rose et les roses. L’auteur nous
entraine sur les pas des origines historiques et mythiques de la rose avec
des arrêts dans les textes d’Apulée (les métamorphoses) et nous parle des
diverses roses symboliques, ésotériques et alchimiques. Roland Edighoffer nous parle du mouvement de la Rose+Croix, et détaille ce pèlerinage de 7 jours au cours duquel Christian Rosencreutz va se transmuter. L’auteur revient sur la monade hiéroglyphique de John Dee, précurseur et peut être inspirateur du mouvement Rose+Croix. Il termine en dissertant sur la fontaine mercurielle, le mot V.I.T.R.I.O.L. La tour d’Olympe, le Corpus Hermeticum et la métamorphose d’Hermès. |
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la sagesse
– la force du consentement |
Alain
LE NINEZE |
Edition
AUTREMENT |
2000 |
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La
sagesse, idéal ancien de mesure, de paix intérieure, de connaissance et de
maîtrise de soi, a été l’objet d’une longue éclipse. Eclipse, oubli,
discrédit ? La philosophie, contrairement à son idéal originel, l’a
reléguée au rang de la pensée vulgaire, de la platitude du lieu commun, en
oubliant qu’elle fut durant des millénaires la base des sociétés. Depuis
deux siècles, le mouvement des idées n’a guère été porteur, du romantisme au
surréaliste, de la négation nietzschéenne à l’utopie marxienne, les valeurs
dominantes sont celles de la passion, de l’excès, de la révolte, du rêve
prométhéen, ainsi aujourd’hui, on est bien loin de l’idée grecque de mesure. Aujourd’hui,
nombreux sont les signes d’un renouveau d’intérêt, probablement nourri des
grandes désillusions de cette fin de millénaire ; la transcendance ne
séduit plus, le questionnement métaphysique a perdu de son sel et l’on
assiste au grand retour de la morale. Une morale qui, à l’opposé de toute
prétention à l’Universel, prend la forme, plus modeste, d’une sorte d’éthique
pragmatique : comment, dans un monde plein de bruits et de fureur,
reconquérir une forme d’harmonie avec soi-même et avec l’Univers ?
Toutes ces questions qui revoient à une nouvelle interrogation sur la
sagesse. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : Penser, dire la sagesse : Les vertus cardinales - savoir et connaitre
- le bonheur du sage - la tranquillité de l’âme
- dire oui au monde - le sage est un homme libre
- les ressources du moi - vivre de façon accordée
- morale, éthique et sagesse - Catherine
Chalier : Qu’est-ce que la sagesse juive ? Marika
Doux : Pour une sagesse chrétienne Exercices de la sagesse : le commencement de la
sagesse - s’éprouver - s’examiner -
maîtriser la durée - sortir de soi - méditations et
contemplations - sagesse des sens - Daniel
Sibony : Sagesse, éthique et psychanalyse Paroles de la Sagesse : Verba volant -
inquiéter, éveiller, suggérer et conforter - 2e partie : Figures du Sage :
L’exemplarité de vie - Humanité du sage
- origines, solitudes, errances - la lise à mort du
sage - effacements - emblématique de la sagesse
- le manteau du philosophe - l’homme aux semelles de
vent - le bâton d’Œdipe - le sage et la
prophétesse - sagesse des femmes -
entretien avec Sylviane
Agacinski - 3e partie : La sagesse et l’action :
La sagesse face à l’action - malaise dans
l’éthique - l’action refusée, détournée, distanciée et
ironique - l’agir sans espoir - l’Orient et l’Occident
face à l’action - Entretien avec Daniel Beresniak :
La Franc-maçonnerie entre la sagesse et l’action - les
nouveaux défis - perspectives actuelles - les avatars
du besoin de croire - la sagesse travestie - travail
sur soi ou régression ? - l’effondrement du cosmos
- la tentation du repli - éthique et esthétique
- Claude
Ber : Poésie, connaissance et sagesse - pour une
sagesse tragique - les métamorphoses de l’amour - la
co-responsabilité - le sens de l’action - la force du
consentement - |
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la science des symboles |
René
alleau |
Edition
Payot |
1996 |
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L’homme
est un « animal symbolisant » parce que le caractère même de la
fonction symbolique interdit de se satisfaire d’un sens propre des êtres et
des choses, et permet de leur ajouter ‘le surcroit d’autres sens qui les
transfigurent ». Ainsi la parole toujours voilée du symbole nous
garde-t-elle de la pire erreur : celle de la découverte d’un sens
définitif et ultime des choses et des êtres. Au sommaire de cet ouvrage : La problématique du symbole : Origine et sémantique du
mot symbole - signe et symbole - L’analogie : Les origines expérimentales du processus
analogique - la logique de l’analogie - Le synthème : La fonction synthématique du symbole
- L’allégorie : La fonction allégorique du symbole
- l’apologue, la fable et la parabole - la devise et
l’emblème - allégorie et iconologie - Le type : la fonction typologique du symbolisme
- la divination et l’interprétation symbolique du
cosmos - le mythe et le rite - la philosophie
bourgeoise du symbole - Les recherches contemporaines dans le domaine de l’étude
interdisciplinaire du symbolisme - René Alleau, philosophe et historien des sciences, est
l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’alchimie, les sociétés secrètes et les
symboles. |
LA
SYMBOLIQUE ANIMALE DANS LES ÉGLISES ROMANES
|
Joseph Caccamo
|
Edition Cosmogone
|
2020
|
Joseph Caccamo, spécialiste universitaire, est
connu pour ses travaux sur l’art roman. Avec cet ouvrage, très bien illustré
en couleur, il nous permet de décrypter les livres de pierre des églises
romanes et de saisir les héritages et les influences qui les caractérisent.
La représentation animale dans l'art médiéval est riche par la diversité des
formes artistiques et des animaux représentés, qu'ils soient réels ou
imaginaires. Ces représentations médiévales sont grandement influencées par
le christianisme : elles sont décoratives, mais surtout symboliques. Les
animaux désignent la Création, le Bien et le Mal, Dieu ou le Diable. Ils
s'épanouissent dans les églises, sur les vitraux, les bas-reliefs ou les
pavages, seuls media d'apprentissage pour l’illettré qui compose la majorité
de la société médiévale.
Ainsi, on retrouve les animaux sculptés sur les chapiteaux des églises ou les
plaques d'ivoires, peints dans les enluminures des manuscrits ou dans des
fresques des églises, ainsi que dans des œuvres d'orfèvrerie, les sceaux ,
les tapisseries et les vitraux. L'interprétation des animaux est complexe. En
effet, il arrive qu'ils soient difficiles à identifier ou qu'un même animal
ait plusieurs symboliques, parfois même opposées, comme le lion symbole du
Christ mais aussi de l'Antéchrist. L’art roman est riche de ses représentations,
humaines ou animales, réelles ou imaginaires puisant en de multiples sources
culturelles. Joseph Caccamo note que de nombreux courants
« parallèles » au christianisme officiel persistèrent jusqu’au
Moyen Âge à travers des traditions populaires, des confréries, des écoles
initiatiques notamment. L’église romane, véhicule de ses influences, apparaît
bien souvent comme « un lieu initiatique » avec lequel nous avons
perdu le rapport. Son syncrétisme est aussi son originalité et la source de sa
puissance symbolique. Parmi les influences les plus marquantes, nous trouvons
l’influence celte mais aussi égyptienne, grecque et latine. « Le symbolisme animal pour représenter les
humains, nous dit-il, n’a pas été inventé par les imagiers romans. Les fabulistes
grecs et latins, Esope, Phèdre, utilisent déjà ce moyen pour représenter
vertus et vices humains. Et nous avons vu que c’était déjà un thème utilisé
par les Egyptiens. » L’orientation des églises romanes reprend celle des
temples antiques et le parcours initiatique va du nord au sud, passant par
l’orient. Or, c’est bien au nord, froid et sombre, que les églises romanes
concentrent les représentations animales symboliques des forces que nous
devons affronter et maîtriser. En présentant les représentations de l’enfer,
des châtiments, des diables et des démons, Joseph Caccamo nous rappelle le
sens premier du diable, le séparateur qui permet la création, la dualité et
invite au retournement. Les représentations du diable sont multiples, il peut
prendre toutes les formes, notamment animales. Il fait signe avec insistance
dans l’art roman y compris sous ses formes hybrides, particulièrement
intéressantes « Ces hybridations, précise l’auteur, nous
permettent de noter le degré d’animalité de l’homme ou inversement le degré
d’évolution de l’animal. C’était, là encore, un moyen pour nous signifier cet
éternel message, que nous verrons partout dans l’iconographie, que non
seulement le diable mais aussi l’animal font partie de nous-mêmes, que
ce ne sont pas des êtres tout à fait extérieurs à nous. » Joseph Caccamo
détaille longuement les représentations et les fonctions des vices, des
animaux fabuleux, des animaux domestiques et des animaux sauvages, puisant
dans les traditions, chrétiennes et non chrétiennes, les sens possibles. Le
griffon par exemple a pu évoquer aussi bien le diable que le Christ. Le
bestiaire roman se déploie sous nos yeux en ses ramifications innombrables,
miroir des voyages de l’homme en lui-même comme de ses projections. Cible des diatribes
hargneuses de Bernard, l'abbé
Suger, son exact contemporain, fit graver sur les portes de
bronze de Saint-Denis: "N'admire
ni l'or ni la dépense, mais le travail de l'oeuvre (...) L'esprit engourdi
s'élève vers le vrai à travers les choses matérielles". Le
philosophe peut passer mille heures à peaufiner un ouvrage, ou pire, à
simplement tenter de comprendre un texte... il fera toujours figure de
paresseux face aux maîtres verriers, sculpteurs ou peintres qui affrontent la
réalité matérielle pour lui donner, malgré son altérité, des formes dans
lesquelles notre esprit se reconnaîtra. L'abbé Suger n'est pas un naïf qui
veut faire peur au peuple avec des diables et éblouir les moines avec ses
vitraux. Il sait que le travail est une valeur. "L'oisiveté est ennemie de l'âme. C'est
pourquoi, à certaines heures, les frères doivent s'occuper au travail des
mains, et à certaines autres à la lecture des choses divines"
(Règle de saint Benoît,
chapitre 48). Or les grandes images romanes, images de pierre des sculptures,
images de couleur des fresques, peintures et enluminures, images de lumière
des vitraux, sont les résultats de durs travaux accomplis dans l'éclairage de
"la lecture des choses divines"... Nous devons en être certains,
même si, regardant hippogriffes et sirènes avec quelque perplexité nous avons
oublié qu'ils étaient, pour l'homme roman, les habitants d'un même monde. « Si l’église romane donne des
« réponses » aux angoisses de l’homme du Moyen Âge, elle le
questionne en même temps pour qu’il aille au-delà de ces
« réponses ». C’est ainsi qu’elle s’adresse à l’illettré et au
simple d’esprit mais aussi au savant théologien et au philosophe qui cherche
la vérité. » Ce livre, si nous nous l’approprions au-delà de sa dimension
artistique, devient un manuel de voyage initiatique simultanément dans
l’église romane et en nous-mêmes. |
la symbolique de la lettre g |
Édouard
de ribaucourt |
Edition ARQA |
2005 |
"L’étoile
flamboyante" était jadis l’image du fils du soleil, auteur des saisons
et symbole du mouvement, de cet Horus, fils d’Isis, de cette matière
première, source intarissable de vie, cette étincelle du feu incréé, semence
universelle de tous les êtres. Au milieu de l’étoile paraît la lettre G. »
Celle-ci,
lorsque maçonnique, a ses arcanes, ses grades, ses degrés. Sa vérité est
d’initier en essence le profane, le cherchant. Subtilement. Comme une
inhibition volontaire et sacrée dont le seul but est la vénération des
mystères dans l’athanor véritable de la Loge. Et
l’Initiation authentique n’est-elle pas, assurément, comme le suggère Mircea
Eliade « le phénomène spirituel le plus significatif de l’histoire de
l’humanité » ? |
la symbolique de la mort ou hermÉneutique de la
rÉsurrection |
J.
trescases |
Edition
TREDANIEL |
1993 |
||
De
plus aborder la mort, n'est véritablement efficace qu'à partir du moment où
nous avons quitté toutes les activités humaines classiques, ceci s'applique
évidemment à notre seul monde moderne, qui exclue de ses structures toutes
idées de mort, il n'est que de constater la disparition complète et totale de
toute la symbolique mortuaire qui accompagnait les défunts il y a seulement
une cinquantaine d'années. Une
vieillesse bien comprise doit être prise dans son sens religieux de
séparation et de détachement, le mot détachement est ici fondateur, il
implique le détachement du corps, non pas dans une négation de ce corps, mais
dans le fait qu'il n'est considéré que comme un véhicule dans lequel est
enchâssé le vivant éternel. L'âme
en tant que principe animateur individuel, doit s'éteindre et laisser la
place au principe de vie universel qui anime la Vie, dans cette réalisation,
la conscience de l'Ame fait accepter la fin corporelle, quel que soit la
déchéance du corps. Cette Ame/conscience perdure jusqu'au dernier instant,
non seulement du souffle, mais de tout le processus neuronal, seule la
dissolution est le signe du départ de cette Ame/conscience. Le
principe Ame/Conscience est le formateur créateur du corps et de l'âme, la
formation est constituée par la mise en place de molécules, puis de cellules,
qui toutes sont programmées pour une fonction ordonnatrice particulière des
éléments constitutifs de notre corps. Comment
pouvons-nous envisager une harmonie universelle, cela ne peut être conçu
mentalement que comme une totalité qui est en correspondance permanente avec
l'ensemble des éléments qui la constitue, il y a donc simultanéité,
synchronicité, superposition. le tout se faisant dans un enchevêtrement
inaccessible à la dimension mentale. Cette vision présuppose, une intelligence
organisatrice, ce que nos anciens nommaient : « l'Intellect
Agent », qui n'est qu'une hypostase d'une puissance absolue. Pour
l'homme en quête de la Lumière, la vieillesse est une période de réalisation,
qui s'appuie sur l'expérience de toute une vie ; à la question
sommes-nous vieux, la réponse dépend du résultat de cette quête du vivant
dans le vivant. L'homme de la dimension intérieure connaît la réponse, la
vieillesse n'est qu'un état particulier de la réalisation spirituelle, et les
voies spirituelles sont par définition reliées à un hors
temps/espace/matière. Les
divers états de la vie concourent tous à un accomplissement que nous nommons
la Libération. Les traditions initiatiques est en particulier la F.M commence
par une Illumination, ou naissance dans ce qui est définie comme le
Royaume de l'Etre ou intériorité, et ces initiations finissent de la même
manière, par la restauration du corps de Lumière, les initiations considèrent
que notre incarnation, n'est qu'une transition entre deux moments de Lumière,
qui commencent par Eros et se terminent par Thanatos, la création est par
définition une expérience lumineuse. L'incarnation est un processus
totalement conditionné pour répondre à la vie, dans ce conditionnement, il
est important de comprendre l'étape de la vieillesse, nous savons que nous
sommes constitué d'un corps physique et d'un corps mental, ces deux
corps sont totalement intriqués, le corporel envoie une multitude
d'informations au second, qui les transmet à notre conscience, cette conscience,
qui siège au centre du mental, mais n'est pas du mental. La
fragilisation corporelle est donc transmise au corps mental, qui lui-même
nous conditionne à faire ou ne pas faire, la conscience va appréhender en
fonction de son évolution, le type d'action à accomplir. La mission de
ces corps est une protection de l'organisme vivant, mais il existe une partie
négative, qui est liée au fait qu'ils subissent aussi le phénomène du
vieillissement, devant cet état, ils déclenchent les processus négatifs du
rejet de la vieillesse et engagent une pensée destructrice et
déstabilisatrice de l'ensemble, seule la conscience éclairée par la relation
constante avec une transcendance, permet de sortir de cette ultime illusion.
Pour l'initié c'est l'Être qui compte, cet Être de Lumière, qui réside dans
chaque particule de l'univers, accéder à cette dimension, c'est être dans
l'éternelle jeunesse, non pas celle du scientisme technologique, des pilules
de jouvence, de la chirurgie esthétique ou des cellules souches du bon
docteur Faust. La vieillesse doit donc être le moment le plus exaltant de
notre vie, celui du véritable détachement, nous reprendrons l'idée de la
transformation de la chenille, la vieillesse est le moment où nous
construisons le cocon de notre nouvelle naissance, ou passant au-delà des
limites nous recevrons nos ailes d'Ange. C'est
dans cette dernière étape que nous devons réaliser la séparation (C.K.H),
cette séparation ne peut jamais être de la seule volonté de l'homme, mais le
résultat de son alchimie intérieure, qui est-elle même le produit de
l'intelligence Divine. Les modifications de cet ordre sont toujours d'une
extrême rapidité, pour ne pas dire d'instantanéité, le mot qui résume le
mieux ces changements est celui d'effacement, la chose devient un simple
souvenir appartenant à un autre monde. (Tchouan Tseu).Dans cet état, les
ruptures se succèdes, et ce sont elles qui vont constituer la trame du cocon
intérieur, nous entrons dans l'avènement de l'Être à l'intérieur de l'univers
manifesté (rétablissement du Royaume) ou encore la vision finale de Dante
dans sa Divine Comédie. Dans cette expérience finale, c'est l'intérieur qui
va absorber l'extérieur, les valeurs internes étant universelles, elles
effaceront l'ensemble du fonctionnement relatif du corps mental, c'est ici le
moment du véritable lâcher prise, le passage à la Sanctification. L'ensemble
des turpitudes du plan corporel et de ses souffrances, ainsi que les
souffrances psychologiques du corps mental sont relativisées, ces dernières
sont le véritable enfer de la fin d'une vie ; nous n'avons cessé de lire
cette horreur dans les yeux des mourants que nous avons accompagnés, ce que
nous avons lu dans ces regards ne peut être défini, mais l'enfer de Dante en
est une aimable représentation. Le moment de notre passage à l'Orient
éternel, se prépare ici et maintenant, pour l'initié la Psychostasie n'est
pas une expérience de l'au-delà, mais un jugement immédiat à l'instant de la
séparation. La Psychostasie est la porte de passage par le tunnel de Lumière,
cette vision est commune à toutes les traditions et émane de la Tradition,
vision de Jérôme Bosch, de Salvador Dali, textes des Bardos ou des livres
Egyptiens, portails de nos églises, ou expériences des comas dépassés... Revenons
au Bardo Thödol, improprement appelé livre des morts, et qui est dans sa
signification traditionnelle signifie : « libération par
reconnaissance de la grande Lumière Primordiale » et mettons ce texte en
rapport avec notre rituel de Maître secret, qui commence par l'affirmation de
l'ouverture des travaux : « que la Grande Lumière commence à
paraître », nous pouvons alors avoir une lecture très différente de la
hiérarchie des hauts grades, lecture qui n'est plus de nature strictement individuelle,
mais une représentation des divers états de la réalisation spirituelle en
tant que résorption complète du Karma, ce qui confirme pleinement la réalité
de l'élévation à la Maîtrise. Nous
avons toujours affirmé que notre Ordre constituait une voie avatarique, ce
que nous venons de dire et qui est l'aboutissement de la réalisation
ascendante, peut se lire en sens descendant et confirmer notre vision. Les
signes intérieurs évidents de cette transformation ultime, peuvent se résumer
en deux étapes, elles sont des ressentis, des vibrations intérieures, qui
nous propulsent sur une onde magnifique qui porte le nom de Bonté, mot
totalement oublié de notre époque, cela est indéfinissable, nous ajouterons à
ce terme et en complément celui de compassion. La
seconde étape est inscrite et imprègne la précédente, elle est
symbolisée par l'ouverture du cœur, le jaillissement d'une puissante énergie
qui se nomme Amour, cette énergie est la seule capable de procéder à
l'effacement du corps mental, et de le remplacer par une vision, un regard,
qui est une non séparation de la création, c'est la véritable mise en œuvre
du principe d'identification, de retour à la Parole créatrice ou
connaissance, si bien affirmée par la tradition de notre Rite. Là, est le
paradoxe total, la séparation réalisée dans cet état, est en réalité
l’absorption complète des puissances vitales animatrices, ce que la Tradition
nomme l'Homme Primordial. Nous devons dire et redire que cette expérience du
vivant, libère l'homme et lui donne la maîtrise sur cette vie et sur sa
destinée, mais qu'il reste toujours les attaches à cette manifestation,
surtout dans sa représentation de beauté, il y aura toujours dans le regard
de celui qui part pour l'ultime voyage, les sentiments de la séparation, le
regret de quitter cette humanité, à la joie de la Libération, se joignent les
larmes du départ. Dans tous les cas, nous devons être dans une tension
permanente vers l'absolu, dans une disposition consciente qui affirme que sa
volonté soit faîte, et suivant M.E. Non pas de ma volonté, mais de sa
volonté. |
la symbolique du feu |
J.B.
bayard |
Edition
TREDANIEL |
1992 |
Le Feu demeure l’un des plus
grands symboles en raison de sa signification et de son rôle. D’origine
divine, provenant du ciel, il anime, vivifie et spiritualise ; il est un
grand thème initiatique, la lumière étant émanation du Feu. Le
feu est divinisé dans de nombreuses cultures et a été l'objet de l'adoration
d'un grand nombre de peuples et de tribus. Chez les anciens, les Perses
regardaient le culte du feu comme la partie fondamentale de leur religion et
les cérémonies de ce culte sont retracées avec détail dans le Zend Avesta.
(l'ensemble des textes sacrés de la religion Mazdéenne) Les Perses saluaient
tous les matins le soleil levant, symbole du feu le plus pur. Ils regardaient
le feu comme le protecteur des États et conservaient dans des sanctuaires
particuliers le feu sacré qui ne devait jamais s'éteindre. Dans
la mythologie grecque, il a été volé aux dieux et apporté aux Hommes par
Prométhée. Les Juifs allument une Hanoukka (chandelier à neuf branches) lors
de la fête de Hanoukka pour commémorer le miracle de la fiole d'huile se
remplissant par miracle chaque jour. On trouve une multitude de lien entre le
feu et des choses abstraites ou absentes tel que l’être suprême, le soleil,
la magie des saisons, la fertilité de la chaleur du printemps ou des cendres
générées par combustion des végétaux. D’autres multitudes de symboles
s’entrelacent avec celui du feu pour former des mythes,
d’autres types de symboles abstraits à leur tour contenant le credo,
la formule dans laquelle la religion résume sa foi, ou le mythe,
autre formule dans laquelle les civilisations mettent en scène une fable
symbolique pour décrire la nature, l’univers ou aussi le plus souvent pour
décrire la condition humaine ou celle de ses divinités. Pour
la maçonnerie, le feu représente donc la purification, le feu détruit le
superflu, les métaux inutiles, c’est la mort de cet homme prisonnier de la
nuit profane puis, instantanément c’est la résurrection, tel le phénix, d’un
homme nouveau, comme rajeuni, car doté d’un nouveau sens ou d’un sens plus
affiné avec lequel il peut regarder la Lumière en face. C’est l’initiation.
Cette purification par le feu se déroule près de la colonne du midi,
colonne du soleil au zénith. Lors de notre initiation, la
terre, l’air, l’eau puis le feu, agissent comme agent purificateur. Par le
feu nous brûlons notre enveloppe profane, matérielle, notre lien aux métaux
pour devenir pur et ainsi pouvoir accéder aux lumières de la F.M. Le paradis
est souvent entouré de flamme interdisant l’accès aux hommes corporels.
Les forgerons, l’immortalité, la purification, la lumière, le
feu initiatique, de St Jean, le sang, la couleur rouge, le soleil, l’eau, la
chaleur magique, les bûchers, les incinérations et les rites funéraires. |
la symbolique du temple |
J.P.
bayard |
Edition
EDIMAF |
1991 |
||
On
le retrouve aussi, par l'intermédiaire de l'escalier à sept marches, qui
présente une forme en demi-cercle et qui se termine devant une porte fermée
du Temple, et située à l'Occident... Ces marches sont montées et redescendues
par l'apprenti et le compagnon, par 3 ou 5, âge du maçon, lors des rituels de
passage de grade. En effet, la porte reste fermée, mais sur quoi donne-t-elle
? |
la symbolique maçonnique des outils |
Robert
AMBELAIN |
Edition
Maçonnique de France |
2002 |
Cet
ouvrage est un classique de la littérature maçonnique. La finalité de
l’enseignement initiatique est l’harmonie ; l’initié se connait et
connait, de ce fait, le moyen de s’intégrer dans le cosmos de manière à ce
que toutes ses facultés s’épanouissent. La réflexion sur les outils du maçon
opératif est nécessaire à celui qui veut avancer dans cette voie :
chacun des outils est un stimulant pour certaines facultés bien précises, à
condition d’être bien employé et bien étudié. Reste qu’avant
d’entamer son travail, il est nécessaire à l’Apprenti de se vêtir sous les
formes accoutumées. C’est ainsi, que le Vénérable de Loge lui remet son
tablier et ses gants blancs. Ces éléments symboliques feront dorénavant
partie intégrante de sa tenue de maçon lorsqu’il devra réaliser ses travaux
en Loge. Le Tablier est en quelques sortes un outil « passif » pour le
maçon. Il est une marque de l’héritage des maçonneries dites « opérative
» et comme il est coutume de le dire, « point de tablier sans travail
». Le travail agira donc comme un « moteur » pour nous permettre de
progresser sur notre cheminement initiatique. A l’époque, le Tablier
protégeait également de la saleté et des éclats les ouvriers qui
travaillaient la taille de la pierre. Pour rappeler au jeune maçon qu’il est
encore maladroit dans son geste, il lui sera demandé de toujours porter ce
tablier avec la bavette relevée, formant ainsi cinq côtés, symbole de
l’Esprit [le triangle de la bavette] qui doit dominer la Matière [le carré du
tablier]. Ainsi porté, le Tablier représente également les « cinq sens
» du corps humain, le toucher, le goût, l’odorat, la vue et l’ouïe. Le Tablier est aussi
le symbole de la Terre et se rapporte à la vertu cardinale de la prudence.
Nous avons en effet démarré par visiter l’intérieur de la Terre au sein du
cabinet de réflexion avant d’entamer nos travaux vêtus d’un tablier pour nous
protéger. De plus, notre démarrage dans ce parcours passera tout d’abord par
le respect de la règle du silence demandé à l’Apprenti. Le principe de
prudence permet donc une réflexion nécessaire préalablement à l’action et qui
vise à conduire à des conséquences toujours mesurées. Une autre
caractéristique de cette prudence réside dans le silence qui s’impose durant
notre parcours au 1er degré. Ce silence enseigne l’apprentissage de l’écoute.
Il permettra de mener un travail afin d’apprendre à mieux se connaître, à
faire taire ses passions et développer sa capacité d’interprétation des
symboles qui nous entoure. Après son baptême
par les quatre Éléments, l’Apprenti se retrouve à nouveau face à ses sens.
Bien que ces facultés soit indispensables au bon fonctionnement de notre vie
corporelle, elles devront à présent faire l’objet d’un contrôle permanent
afin d’en maîtriser leurs aspects néfastes et ainsi éviter de sombrer vers
une dégradation de notre vie spirituelle. Pour compléter et renforcer cette
idée, les gants, symboliseront par leur blancheur, la pureté qui doit régner
dans l’esprit du maçon. Le magnétisme émis de sa main se voit ainsi purifier
et devra lui permettre de rayonner dans son environnement au travers
d’actions justes et vertueuses. Ce n’est qu’une fois équipé de sa tenue que
l’Apprenti se voit remettre ses Outils. D’abord, le « Maillet » et le
« Ciseau », avec lesquels il pourra réaliser son tout premier travail
de maçon, à savoir frapper de trois coups symboliques la « Pierre brute
» pour marquer le commencement de son perfectionnement. Le couple d’outils «
Maillet » et « Ciseau » représente une complémentarité forte.
En effet, seule, ils seraient bien peu efficaces mais associé l’un et
l’autre, ils permettront à l’Apprenti de travailler la taille de sa Pierre en
élimant les aspérités qui l’empêche de s’insérer correctement dans une
construction d’ensemble. Le « Maillet », impulsant l’action,
représente la volonté agissante de l’Apprenti dans la démarche qu’il entame
et la force qui lui sera nécessaire pour mener à bien cette réalisation. Le «
Ciseaux » quant à lui, définit par sa précision une trajectoire au
mouvement amorcé et lui permettra l’élimination de la matière superflue
caractéristique de ses propres vices. Enfin, un troisième Outil, le « Levier », sera
nécessaire à l’Apprenti pour déplacer sa Pierre et ainsi pouvoir en contrôler
les différentes faces. C’est donc par la volonté incarnée par le « Maillet
» et le discernement nécessaire symbolisé par le « Ciseau », que
l’Apprenti sera en mesure d’extraire les composantes néfastes de sa propre
psychologie et de ses morales déréglées. Comme nous l’avons évoqué, du point de vue Alchimique,
l’Apprenti maçon réalise les premières étapes de son « œuvre au noir ».
A l’aide d’un acide très puissant que les alchimistes gardaient secret sous
le nom de « vitriol », il réalise son propre décrassage intellectuel
et moral ayant pour but de débarrasser son esprit de tout ce qui empêche la «
Lumière » de parvenir jusqu’à lui. Psychologiquement, c'est la
destruction de son égo et de son attachement aux choses matérielles. Le
catéchisme de l’Apprenti nous indique d’ailleurs très clairement ce que nous
venons faire en loge : « Vaincre nos passions, soumettre nos volontés, et
faire de nouveaux progrès dans la maçonnerie » sans oublier bien sûr «
de déposer nos métaux à la porte du Temple ».Comme pour cette acide qui
va attaquer la matière pour la rendre plus noble, la quête que nous menons
sera difficile, parfois même douloureuse, car renoncer à ses passions et se
délivrer des chaînes de nos volontés n’est pas chose aisée et demande une
veille de chaque instant. Cette « Pierre philosophale », objet de notre quête est
nichée au plus profond de nous mais au fil de notre vie, nous l’avons enfoui
de plus en plus se retrouvant enrobé de nos défauts les plus vils. Grâce à ses outils, l’Apprenti cherchera donc à la retrouver
notamment en développant en lui ses vertus. Tout ce travail d’Apprenti
pourrait donc se résumer dans la célèbre phrase du chevalier de Ramsay sur le
travail que réalisent les maçons : « Nous cherchons à bâtir, et tous nos
édifices sont ou des cachots pour les vices, ou des temples pour les vertus
».En travaillant sur le symbolisme que lui suggèrent ces Outils et étudiant
le Rituel de son grade, l’Apprenti sera en mesure de progresser sur son
chemin. Cependant et afin que cela ne reste pas superficiel, il lui sera
indispensable de demeurer prudent et de persévérer dans sa tâche car le route
est longue et parfois difficile. Au sommaire de cet ouvrage : L’art Royal - l’échelle philosophique
- les origines de la Franc-maçonnerie - notions générales
sur l’alchimie - de l’alchimie à l’androchimie - la
scolastique exotérique et ésotérique - les
instruments de l’apprenti : le
tablier - les gants blancs - le maillet -
le ciseau et le levier - Les
instruments du compagnon : le
niveau - l’équerre - la perpendiculaire - Les
instruments du Maître : le compas
- la règle - la truelle - La gnose maçonnique - le gnomon - le
Tétragramme des Vénérables - comment raisonner maçonniquement - |
la tolÉrance |
Claude
SAHEL |
Edition
AUTREMENT |
1996 |
||
Tolérer
certaines opinions ou certains actes par refus de tout interdit, revient bien
souvent à un aveu d’indifférentisme : si toutes les opinions se valent,
elles se rejoignent dans la nullité objective et aucune norme ne permet en
fait d’en juger. N’y a-il pas, dans cette indifférence revêtue du voile de la
tolérance, l’effet d’une déchirure du lien social, qui laisse l’individu en
retrait de toute relation authentique à autrui, et empêche ainsi tout
dialogue constructif. Loin
des leurres du consensus et de la concorde, cet ouvrage, interrogeant la
tolérance, pose la question de l’intolérable, de la rencontre avec l’autre
différent, et suggère l’idée d’un « humanisme hérétique » pour
s’arracher aux dogmes des orthodoxies, à la pesanteur de l’homogène et
à l’inaction destructrice. Au sommaire de cet ouvrage, ont planchés : Humberto Giannini : Accueillir l’étrangeté Françoise Coblence : Dictature de la raison Pauline Bèbe : Sous la coupole des
cieux Claude Geffré : Conscience oblige Alain Deniau : Quelle mouche l’a
piqué ? Michel Polac : 1’30 pour Hitler et
pour les juifs Jean Baubérot : Stratégies de la
liberté Oscar Camy : Tous les hommes
naissent égaux… Fernando Arrabal : Une salve sur 92 Francine Markovits : Entre croire et savoir Jean Borreil : Le verbe absent Emile Témime : Marseille malade de la
peste Michel Marcus : Le pouvoir de l’œil Denis Charbit : Condamnés à vivre
ensemble Louis Sala-Molins : Toute guerre est civile |
LA TOLÉRANCE DE LIN XI. L’IDÉE DE TOLÉRANCE DANS LA
PENSÉE CHINOISE OU LA |
LIN
XI |
Edition
QUIMETAO |
2001
|
Le
grand maître à penser : Confucius,
répétait à ses disciples : « de toutes les qualités de l’être
humain, la tolérance est la plus fondamentale et la plus importante »,
et d’ajouter : « parmi cent stratégies de conduite, la tolérance
est la première ». La
tolérance est l’essence du confucianisme, et par conséquent l’essence de la
culture chinoise. Sur le long parcours de l’histoire chinoise, cette
tolérance a nourri de grands stratèges, de remarquables talents et
d’excellents hommes politiques et scientifiques. Lin
Xi, écrivain et poète chinois résident à Paris, est un chercheur inlassable
de haut niveau sur le confucianisme. Dans ce remarquable ouvrage, il montre
quatre éléments composant la tolérance et cinq moyens efficaces permettant
une haute perfection de la personnalité incarnée par la tolérance, ainsi que
ses limites. La
civilisation classique chinoise qui a éclairée le monde est une richesse
spirituelle de la nation ; elle permet d’avoir une vue plus large, un
esprit plus ouvert, une âme plus sereine et une vie heureuse. Au sommaire de cet ouvrage tolérant : Une arme omnipotente - quatre
éléments - quatre voies - cinq moyens -
limites tolérées - Premier critère de la culture de l’esprit :
Remède contre la suffisance, l’étourderie, l’arrogance et l’étroitesse de
cœur - Condition préalable à l’harmonie des relations humaines :
la tolérance entre le supérieur et l’inférieur - entre frères et
sœurs - entre mari et femme - entre Père et
fils - entre voisins - Garantie de qualité dans la vie quotidienne :
Devant les passions - devant les sympathies et les
antipathies - devant les conquêtes et les défaites
devant la vie et la mort - Elément protecteur pour un bel avenir professionnel :
Envers les responsabilités - les jalousies - les
flatteries - les calomnies - la sagesse et
l’habilité - la critique et l’offense - envers un
poste important et un meilleur traitement - Bonne conduite toujours victorieuse :
Face à l’adversité - face aux circonstances critiques
- face à la pauvreté - face à la richesse - |
la vouivre
– un symbole universel |
K. APPAVOU & R.R. MOUGEOT |
Edition
LA TABLE D’ÉMERAUDE |
1988 |
||
La
vérité est le fil conducteur de cet ouvrage, il nous mène par monts et par
vaux à suivre les traces et les pistes de la Vouivre qui se trouve au fond
des puits (tel le serpent de Mélusine) ou dans les grottes (tels les dragons,
les Titans et les géants en leurs tanières), mais toujours près des sources,
des fleuves ou des lacs, il est impératif que l’eau soit présente. Mais la
Vouivre n’est pas tout, il faut des forces cosmiques qui aiguillent l’énergie
de la Vouivre dans les douze Filières ; ces forces cosmiques vont
également intervenir dans ces représentations par la présence de figures
célestes ou de nature divine (Christ, Vierge, anges, Archanges, Saints,
Dieux, Héros, Chevaliers…), parfois même sous la forme d’oiseaux sacrés
tels que la colombe, le phénix, le pélican ou l’aigle, et qui viennent
féconder cette énergie. Il
est également des représentations qui nous indiquent le parcours à effectuer
en vue de cette incarnation : notamment est abordé le symbolisme de la
tête coupée qui se retrouvent très souvent dans les hagiographies, mais aussi
dans bon nombre de légendes se rapportant au Dragon-Wivre, soit dans les
légendes celtiques, scandinaves ou autres. La
dernière partie du livre donne une approche plus matérielle de la Vouivre, on
verra quel est son rôle dans la formation de la Terre qui est un organisme
vivant, son influence dans toutes les productions émanant d’elle dans les
quatre règnes et, enfin sera abordé le rôle de l’Homme dans la
création : être le point de jonction des deux forces complémentaires que
sont les Energies Telluriques et les Energies Cosmiques, à l’image du menhir
ou de la cathédrale. Au sommaire de ce remarquable ouvrage : 1e partie : Le symbolisme de la Vouivre : La Mère
universelle, serpent premier - le chaos Primordial -
Les serpents Mythiques dans toutes les civilisations et traditions
- Les Dragons protecteurs - L’Or - La
fontaine d’immortalité - La pierre précieuse ou le troisième œil
de la Vouivre - Les sacrifices au Dragon - La Tête
tranchée - Gargantua, Morgane et Mélusine - Des
relations entre Gargantua et Morgane - Le serpent
guérisseur - La Gorgone - le caducée - 2e partie : Les émanations de la Vouivre : La terre
Mère - Le tissage des formes - Les courants
telluriques - Vibrations et rythmes - L’état naturel de
l’Homme - Des Dolmens et des Pierres Dressées aux
cathédrales - Pèlerinage et Labyrinthes - Le
Pèlerinage sur le chemin de la Vouivre - Le Labyrinthe, image du
serpent - Les émanations de l’humus - Le Hasard et
les Rencontres - les fontaines - les cromlechs
- la Licorne - les Aztèques - le serpent
d’airain, mercuriel et salvateur - |
LA VOÛTE ÉTOILÉE et L’ASTROLOGIE INITIATIQUE -
N° 45 - |
François
FIGEAC |
Edition
La Maison de Vie |
2011 |
||
Ce
voyage n’est pas accessible à un individu isolé mais demande que soit formé
un corps communautaire animé d’un authentique amour fraternel, dans lequel
les frères de la loge, dépassant leurs limites individuelles, s’intègrent par
la magie du Rite. Lorsque les parties éparses sont rassemblées, un zodiaque
est reconstitué et le feu de l’homme rayonne dans le Temple. La
première étape de la transformation nécessaire pour faire partie de
l’équipage de la barque est la cérémonie d’initiation. Au cours de celle-ci,
le néophyte reçoit le souffle de vie de l’Orient ; il devient un fils de
la Lumière et voit le mystère. Puis vient la période d’apprentissage de la
langue des symboles qui lui fait découvrir les différents modes d’expression
du Verbe. Ainsi l’initié reçoit-il, dès le début du chemin, toutes les clés
nécessaires pour s’intégrer au zodiaque de la Loge et découvrir, avec ses
frères, les différentes facettes du mystère de la création vitale. L’astrologie
est l’une des expressions de la langue des symboles. Elle est la science par
laquelle est connu le mystère du ciel des naissances et des puissances. On
peut la qualifier de science sacrée car son objet ultime est l’étude des
modes d’incarnation de l’énergie créatrice. Elle est la science du temps
juste, de la « bonne heure ».
La connaître donne donc la maîtrise du temps, et lorsque cette connaissance
est intégrée dans un corpus rituel, elle donne à celui-ci une dimension
cosmique qui est sa véritable dimension. Ainsi le Temple est mis en relation
avec l’éternité de l’instant et l’éternité des cycles, et les rites qui s’y
déroulent sont réalisés au moment juste. La voûte étoilée est un repère, un
guide, l’endroit vers lequel le regard doit se tourner pour percevoir le sens
de la quête initiatique. L’astrologie initiatique est l’art de connaître les
étapes du voyage de la Lumière, voyage au cours duquel elle naît, se
transforme, est transmutée et régénérée. Tout en étant "
à couvert ", une loge initiatique travaille en contemplant la voûte
étoilée. Que signifie cette apparente contradiction, pourquoi les initiés
doivent-ils apprendre à déchiffrer le ciel du temple, quels enseignements
dispense-t-il ? L'astrologie initiatique qu'aborde cet ouvrage est une
science symbolique d'une ampleur insoupçonnée ; en s'intégrant au zodiaque de
la Loge, l'initié rétablit des liens vitaux avec l'univers. Réaliser l'acte
juste au moment juste, être " à la bonne heure ", participer au
voyage de la lumière, scruter l'éternité au coeur du temps... Voici
quelques-uns des enjeux d'une juste perception de l'astrologie initiatique. Les ciels des temples maçonniques sont bleus, cloutés
d'étoiles. Un bleu tendre et clair, le bleu des loges bleues et des cordons
de Maître, un bleu de plein jour, bien différent du bleu-nuit des ciels
étoilés qui voûtent quelques-uns des plus beaux tombeaux égyptiens. Bien
différent, car il s'agit d'un symbolisme sans rapport. Point de nuit
au-dessus de nos têtes, mais les étoiles rendues visibles de midi à minuit
par la Lumière de la Loge. Même ceux qui ne savent presque rien de la
Franc-Maçonnerie rattachent à notre tradition le symbolisme du Temple
inachevé, à ciel ouvert. Ils vous diront, avec ou sans ironie, que les
Francs- Maçons prétendent élever une construction déclarée par eux-mêmes
interminable, ce qui permet de ne point juger trop sévèrement l'apport de
chacun. Le langage courant a d'ailleurs adopté, en la galvaudant, notre
expression « apporter sa pierre à l'édifice Malheureusement, il s'agit bien
souvent de saluer par cette formule toute faite la touchante bonne volonté
de celui qui n'a pas abouti faute de temps, de moyens ou d'envergure. A cette réserve près, l'idée qu'on se fait en dehors de
nos temples de notre symbolisme de la voûte étoilée, sidérale voussure du
Temple inachevé, correspond peu ou prou à la pratique maçonnique. Oui, c'est
à peu près ça, pourrions-nous dire, du moins dans une rudimentaire approche
de ce symbole apparemment très simple mais qui, de la même façon que tous les
autres, s'enrichit et se ramifie à mesure que nous avançons dans la
connaissance de nos trois degrés symboliques D'où vient que ce symbole du Temple inachevé soit passé,
presque seul, de nos loges au domaine public sans être trop réduit, raillé,
déformé ? Peut-être parce qu'il est mieux vécu que d'autres par les Maçons
eux-mêmes. Les moins portés d'entre nous à briser l'os pour sucer la moelle,
comprennent et veulent que nos temples restent symboliquement sans toit. S'il
est un trait commun à la quasi-totalité des Francs-Maçons de la Grande Loge
de France n'est-ce pas leur commune volonté de rejeter les dogmatismes
ressentis par eux comme chapes, toitures et couvercles ? Ayant posé le principe fondamental qu'aucune limite ne
peut être mise à leur recherche de la Vérité, les Francs-Maçons ne veulent
donner de la tête dans aucun plafond. Si l'ambition de la loge était
philosophique, scientifique, sociale, ce serait avoir là beaucoup d'orgueil
et de présomption. Mais l'ambition de la loge est initiatique. Il s'agit, au
bout du chemin, de ne point se retrouver tel qu'on était au départ, sans que
la nature des transformations intérieures de chacun ait été prescrite,
voulue ou obtenue par quiconque. Aucun conditionnement : la diversité des
Maçons, de leurs comportements, de leurs idées, en est la preuve. Donc, point
de toit, car point de dogme. Point de couverture au-dessus des têtes, mais
seulement la voûte céleste avec ses étoiles visibles en plein jour. Ainsi la loge travaille à ciel ouvert et nous trouvons là un
second trait commun à la très grande majorité des Francs-Maçons : ils se
veulent solidaires du Cosmos. Avouons-le, la manière dont chacun exprime
cette volonté au fil des jours en loge n'est pas toujours heureuse.
L'infiniment grand de Pascal tourne les têtes peu solides et la Voie lactée
emporte dans son espace-temps bien des pensées courtes. Une astrologie de
pacotille, si répandue de nos jours, tient lieu parfois de vaisseau spatial
aux cosmonautes du Zodiaque. Broutilles en vérité, qui expriment naïvement le
besoin plus répandu encore d'opposer aux désordres du Moi, aux fureurs de
l'inconscient, aux luttes et révolutions sociales, au monde obscur des
mouvances et du Chaos, un Ordre universel, ce fameux Cosmos que la tradition
pythagoricienne veut régir par les Nombres et dans lequel masses, multitude,
profusion échappent à l'anarchie quantitative, au vertigineux gaspillage, par
la valeur qualitative donnée à chaque parcelle du Tout. Pour répondre à cette espérance, que tout Maître-Maçon a
perçue chez tant de postulants, l'initiation maçonnique place le nouvel
apprenti dans une Loge orientée et la Loge elle-même directement sous les
étoiles, face à l'infini. Paul Valéry écrivait dans les années vingt : « Le
temps du monde fini commence. » Il entendait par monde fini un monde qui
serait bientôt totalement exploré. A quel monde pensait-il ? Au petit monde
de notre petite planète ? Mais l'autre monde ? Celui de la longue nuit des
tombeaux égyptiens, celui dans lequel sont projetés nos cosmonautes, les
vrais, celui où nous fléchons nos premières sondes, la voûte étoilée des
temples maçonniques, ce monde-là, tout apprenti maçon apprend qu'il est sans
toit et que le temps de le couvrir n'a certes pas encore commencé. Puis, changeant d'âge, l'apprenti devient compagnon. Il découvre
alors, s'il veut bien s'en donner la peine, un nouveau réseau de symboles. Ce
degré, plus directement branché que le premier sur la tradition opérative des
constructeurs, va permettre au compagnon une nouvelle approche de la Voûte
étoilée. Non qu'il s'agisse, en passant d'un degré à l'autre, de rejeter
comme erreur ce qu'on a pu penser au degré précédent. Bien au contraire. La
méthode initiatique ne crée pas de supériorité. Chacun avance à son pas,
selon son âge avec les outils de cet âge, mais l'ensemble symbolique d'un
degré n'est pas destiné à se fondre ou à se confondre dans l'ensemble du
degré suivant. Les deux continueront toujours de coexister, mais ils se
raccordent et ils entrent en résonance. De la qualité de cette résonance
dépend l'enrichissement spirituel. C'est même en cela que la méthode
initiatique se distingue des autres méthodes de transmission des
connaissances. Un degré n'est pas une classe au sens scolaire. L'apprenti n'est
pas présumé incapable d'acquérir des notions devenues à portée du compagnon.
Il ne s'agit pas, comme pendant la scolarité, d'aller petit à petit du simple
au complexe, de l'élémentaire au subtil. Chaque degré a sa valeur et la
garde. Le maître peut travailler au degré d'apprenti sans avoir le sentiment
de déchoir comme l'aurait un élève des classes terminales qu'on
rétrograderait. Le compagnon peut donc avoir une approche nouvelle du
symbole de la Voûte étoilée qui ne réfute ni n'efface la précédente, mais qui
lui est inspirée par le nouvel ensemble symbolique rattaché au deuxième
degré. Le compagnon est tout particulièrement appelé au travail.
Or, on ne se met pas au travail de la même façon sur une construction qui
n'est pas commencée, sur une construction en cours, ou lorsque la toiture est
déjà posée. Dans la construction maçonnique, la toiture n'est pas posée,
puisque le temple est à ciel ouvert, mais le travail est déjà commencé. Le
Franc-Maçon appartient à un Ordre traditionnel. S'il refuse les couvercles,
il ne fait pas table rase. Le symbolisme du deuxième degré enseigne une
méthode de travail pour chantier en cours. C'est là un point fondamental qui
a donné lieu bien souvent de l'extérieur à de graves erreurs d'interprétation
sur la méthode maçonnique. On a confondu chantier en cours et juste milieu,
centrisme, radicalisme, en transposant abusivement le plan initiatique sur
le plan politique. Cela n'a rien à voir, mais il est vrai qu'entre les
novateurs qui se flattent de tout pouvoir tirer de rien et les passéistes
convaincus que le destin de l'Homme est scellé depuis toujours, le
Franc-Maçon, parce qu'il travaille à ciel ouvert avec les outils symboliques
traditionnels, conserve sa liberté d'entreprendre et de concevoir sans se
laisser intimider ou écraser par le poids mort des mondes finis mais échappe
à l'angoisse existentielle de ceux qu'une liberté imaginée par eux absolue
condamne à tout tirer d'eux-mêmes s'ils veulent exister. Nous voici très loin des tiédeurs du juste milieu, mais la
confusion entre chantier en cours et juste milieu est inévitable si le
caractère initiatique de la démarche maçonnique n'est pas compris et sans
cesse réaffirmé. Quand l'édification du Temple prend le caractère d'une
élaboration sociale et contingente, l'absence de toit est nécessairement
ressentie comme un manque de finalité et le symbole du chantier en cours
comme un abandon aux habitudes, routines et acquis. Dans la pratique de la
vie maçonnique, le compagnon en souffre parfois. A cet âge symbolique, mais
néanmoins ingrat, des impatiences, il voudrait que ses efforts soient visiblement
couronnés de succès. En d'autres termes, il réclame la couronne d'un toit
dogmatique au lieu et place de la Voûte étoilée. Contradiction, bien sûr,
mais qui échappe aux contradictions ? La lenteur de la construction a de quoi
effrayer ou décourager certains. Si, après tant de millions d'années, nous en
sommes encore aux premières assises d'un Temple dont on nous enseigne qu'il
ne sera jamais achevé, comment ne pas craindre l'absurde ou le dérisoire de
l'effort individuel, comment ne pas comparer l'infiniment petit de notre
petite pierre à l'infiniment grand de la Voûte étoilée ? Pascal a répondu à
cette question. L'initiation maçonnique, sans plus réfuter Pascal que quiconque,
suggère une autre forme de réponse et elle ne repose sur aucun pari. Au troisième de nos trois degrés symboliques, la Voûte
étoilée, comme tous les symboles des deux premiers degrés, entre en résonance
avec un nouvel ensemble au caractère métaphysique beaucoup plus prononcé. Le
compagnon a été appelé au travail sur un chantier en cours. Le maître
apprendra comment s'y pratique la relève. La Loge, cellule vivante, en
perpétuelle transformation, sera le lieu de cet enseignement. Issu d'une tradition de bâtisseurs, le Maître Maçon a une
fonction essentiellement créatrice. Telle est son originalité, ce qui le
distingue fondamentalement du prêtre, du saint, du sage ou du prophète. En
lui, se réincarne la puissance créatrice avec ce qu'elle doit à la Mort. S'il
est un intercesseur, il ne l'est point entre le Ciel et les Hommes de la
Terre, mais seulement entre ceux qu'il a dû enjamber pour accéder à la
maîtrise et ceux qui l'enjamberont à leur tour pour que l'édification
continue et que se renouvelle sans cesse la puissance créatrice. Que celle-ci
n'ait ni commencement imaginable ni fin prévisible ne rend ni absurde ni
dérisoire l'effort créateur du maître. Sa pierre, infiniment petite sous la
Voûte étoilée, ne doit être comparée à nulle autre, encore moins à la
profusion des constellations. Le maître s'est inscrit de par sa propre et
libre volonté dans une chaîne. Il vaut ce qu'il vaut. Il transmet ce qu'il
reçoit. Il apporte ce qu'il peut. Aucune totalisation, génératrice de
dogmes, ne lui est proposée ou demandée. Il apprend à ne point confondre son
propre et inévitable achèvement avec celui de l'ouvrage auquel il collabore.
La Voûte étoilée se trouve en permanence au ciel du Temple pour le lui
rappeler, sans qu'il s'agisse d'opposer dans l'angoisse l'infiniment petit à
l'infiniment grand, mais pour ramener chaque chose à sa juste proportion. Car toute création se gonfle d'elle-même et, si le
chantier sur lequel nous sommes appelés à travailler n'a ni commencement ni
fin, dans la loge, petit noyau, microcosme, tout fait date et la cadence du
Temps y est rapide. Il est bon, il est naturel, que le maître, quand sonne
l'heure pour lui d'apporter sa pierre, soit saisi de fierté. Comment
pourrait-il créer sans cela ? Il est bon, il est naturel, qu'il donne de l'importance
à ce qu'il fait. Tout créateur, quand il crée, s'investit de puissance
sublime et, pour qu'il rayonne, il faut que sa foi en lui-même repousse les
limites de sa propre personne, mais le symbole de la Voûte étoilée, dans sa
grande simplicité, reste présent au ciel du temple pour rappeler au maître
que l'horloge de son microcosme n'est pas réglée à celle qui détermine la
rotation des étoiles. Sujets traités dans cet ouvrage : La voûte étoilée du temple maçonnique – Le ciel du temple :ciel des naissances et des puissances – L’homme cosmique et l’intégration au zodiaque de la loge – L’astrologie sacrée et la langue des symboles – Qu’est-ce que l’astrologie et le zodiaque ?- L’astrologie initiatique et la pratique du rite – Le voyage de la Lumière – Le temps du rite et l’éternité Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour faire le miracle d’une seule chose – Une formule fondatrice de l’astrologie initiatique - |
L’EAU-DELÀ DE L’EAU. DE L’AUTRE CÔTÉ DU
MIROIR DE L’EAU
|
Jacques
COLLIN |
Edition
TREDANIEL |
2011 |
||
Notre
corps biologique, système énergétique et informationnel, n’est qu’un simple
point de rencontre provisoire au présent entre notre passé vécu et notre
futur projeté. L’homme est un extra-temporel. Libéré de la matière, il est
amené à travers les temps de la création à retrouver les lumières de son
éternité et de son unité. L’homme
a écrasé sa propre grandeur poussé par l’incommensurable avidité, orgueil et
cupidité de personnages et de personnalités qu’il s’est fabriqués ou a hérité
à travers son histoire. Il a derrière ses personnalités, enfermé ainsi son
être profond dans l’illusion de la matière et dans la quête d’un bonheur
délétère et incertain. Il a créé ainsi sa propre misère par ses colères et
ses violences. Il a entretenu la fatalité et sa croyance par l’ignorance, les
souffrances et les peurs qui en ont résulté, et maintenant il gémit,
maudissant le monde qui l’entoure, partagé entre riche et pauvre, entre
victime et bourreau dans cette dualité de haine dont certains politiciens,
idéologues et puissants au pouvoir, soi-disant sauveurs, exacerbant les
contrastes et les fureurs. Le
potentiel de nuisance pour la planète est aussi fort chez un pauvre qui
souffre de sa pauvreté que chez un riche qui l’écrase si l’un et l’autre
n’ont pas retrouvé les dimensions et le chemin de leur être profond, leur
« individuité »,
c'est-à-dire l’être unique qu’ils sont dans l’univers et ceci dans l’alliance
avec cet univers visible et invisible. C’est le premier pas pour retrouver
l’immensité de ce qu’ils sont, dans l’immensité des temps et des espaces où
ils se trouvent. Cet ouvrage de spiritualité sur l’eau visible et invisible parle de : L’humanité en hiver – La quête du silence – Notre cerveau dans
la conscience – Le cerveau, outil ignoré de toutes nos possibilités – A la
conquête de nos émotions – La science dans l’obscurantisme – L’Eau de la
renaissance – L’Eau de tous les possibles – Le souvenir océanique – L’au-delà
de l’Eau – Notre corps dans les profondeurs du temps – L’insoutenable vérité
de la vie – Et si nous n’étions que Lumière ? – Les secrets du cœur et
du sang – Où sont passées les forces de l’Univers – Les entités du temps –
Dans les dimensions du temps – L’inéluctable destin spirituel de l’Homme - |
l’eau & les rÊves |
Gaston
bachelard |
Edition Corti |
1997 |
C’est
un essai sur l’imagination de la matière. On y explique les eaux claires,
printanières, courantes, amoureuses. Narcisse, les eaux mortes et dormantes,
l’eau lourde, l’eau composée, l’eau maternelle, féminine, violente. Le
complexe d’Ophélie, la pureté et les purifications. À
l’écoute de l’eau et de ses mystères, Gaston Bachelard entraîne son lecteur
dans une superbe méditation sur l’imagination de la matière. Son domaine
s’élargit, le philosophe se laissant davantage guider par les images des
poètes, s’abandonne à sa propre rêverie. Des eaux claires, brillantes où
naissent des images fugitives, jusqu’aux profondeurs obscures, où gisent
mythes et fantasmes.
Dans
les "eaux composées", Bachelard traite de l’équilibre des liqueurs,
de l’eau qui brûle, de l’eau pénétrée par la nuit, de la terre imbibée d’eau.
Remontant vers les archétypes symboliques, il montre l’eau, le liquide comme
nourrissants, abreuvant et souligne leur caractère maternel, féminin. L’eau
est aussi lustrale, moyen de purification ; il existe une "morale de
l’eau". Deux chapitres, consacrés à la "suprématie de l’eau
douce" et à l’"eau violente", précèdent la conclusion qui
évoque l’eau murmurante, l’eau qui parle. |
l’eau, le feu, la lumiÈre |
D.
MASSON |
Edition
Desclée de Brouwer |
1986 |
C’est à travers les trois religions
monothéistes que l’auteur met en relief les trois valeurs fondamentales de
celles-ci. L’eau facteur de vie, alliée au feu divin et solaire, ne peuvent
qu’engendrer la lumière. Au sommaire de cet
ouvrage : L’eau : l’eau
facteur de vie - la Création et les débuts du monde -
l’eau dans la nature - l’eau dans les récits concernant la vie
des Patriarches et des prophètes - l’eau qui guérit -
l’eau, instrument de mort - le Déluge - Phénomènes
naturels - l’eau purificatrice et le Baptême - Le feu :
Retour à la veillée pascale - le feu dans les traditions
bibliques et coraniques - esprit et feu -
Purifications - Justice divine - Eschatologie
La grâce - l’esprit saint et les langues de feu - La Lumière :
Le soleil - moments des prières quotidiennes réglés d’après le
cadran solaire - Année liturgique chrétienne - la
lumière dans les traditions bibliques et coraniques - Lumière et
Révélation dans les Livres - La vie future :
Les paradis dans les religions du Livre - l’enfer - le
paradis - le jardin d’Eden - Ezéchiel -
l’Apocalypse - les prophètes de l’Ancien testament - Un très bon livre sur ces trois symboles. |
l’eau - le miracle de l’eau |
Masaru
emoto |
Edition
TREDANIEL |
2007 |
||
Masura
Emoto
a photographié des milliers de cristaux d’eau au cours de ses années de recherche,
mais peu ont égalé en beauté et en affirmation de vie ceux qui ont été
produits par les mots « amour et gratitude ». Dans Le miracle de l’eau,
l’auteur démontre comment l’eau, en véhiculant la vibration naturelle de ces
mots, peut vous aider à accueillir le changement et à vivre d’une manière
plus positive et heureuse. |
L’EAU. MYTHES, LÉGENDES ET TEMPS
MODERNES |
Kircher
et Becker |
Edition
Ramuel |
2003 |
L’eau,
élément d’origine, élément ultime, a toujours exercé une puissante attraction
sur notre esprit avide de connaître le début et la fin de toutes choses. De
la plus lointaine Antiquité jusqu’à l’extinction de l’univers, l’eau est là,
au cœur de nos vies, mères nourricières, créatrice et destructrice ultime. Tout
part d’elle et revient à elle dans les phases d’une vaste respiration, celles
des mondes inouïs abritant l’esprit vital du cosmos. Du sommet des ziggourats
à l’ombre fraîche des sanctuaires de la Grèce lumineuse, on raconte
l’histoire des premiers matins de l’existence où des divinités archaïques et
monstrueuses s’accouplent et se battent afin de meubler, de dominer une terre
vide couverte d’eau, domaine de toutes les virtualités. La
vie prend forme, enfle et se lance à la conquête du territoire de l’Infini,
oubliant ses humbles origines. Elle cultive l’orgueil de soumettre à son
terrible vouloir, l’essence même de la Création. Les Dieux prennent ombrage,
maudissant et décident de retrouver leur puissance déchue. De lourds nuages s’amassent à l’horizon. Une planète rendue folle de douleur déchaîne sa colère, brandissant l’éclair de la souffrance et ouvre les écluses célestes afin que les eaux régénératrices purifient une terre épuisées par une vie ingrate, oublieuse de son statut divin. De lointains mots résonnent dans l’air obscur, survolent de vastes étendues liquidiennes, chuchotant dans les méandres du Temps : « Ô homme ! Pourquoi m’as-tu fait cela ? » L’Eau
fera revivre un passé oublié dans les brumes du Temps d’où émergeront les
formes inquiétantes du dieu Dagon, des sirènes à la voix traitresse et les
terres rescapées du Grand Déluge Universel. Des eaux miraculeuses capables de
guérir tous les maux et même de ressusciter les morts. Cet
ouvrage passera aux grands défis auxquels se heurtera l’homme du XXIe
siècle : La guerre climatique et la grande fonte des glaces. Pour les
Anciens nos origines étaient issues de la mer, c’est pourquoi nous ferons la
connaissance des dieux aquatiques des civilisations passées. L’Eau, vie
primordiale certes, mais également considérée jadis comme l’élément d’où
surgirent de mystérieux personnages apportant savoir et civilisation. L’Eau, la mer, le domaine de rumeurs à peine chuchotées : les Sirènes, Ys, les vaisseaux fantômes qui hantent autant nos conscience que la mer elle-même ; l’eau, synonyme de frissons aussi, lorsqu’affleure la pensée du châtiment ultime de l’homme : Le déluge, engloutissant l’humanité sous les vagues furieuses lancées par une divinité outragée. Au sommaire de cet ouvrage : Les traditions Antiques - L’Enuma Elish - Les Dieux issus de l’océan et l’océan des Dieux - Mésopotamie et Syrie-Phénicie - L’Egypte - Dagon - Ces étranges civilisations venues du Ciel et de la Mer : Les Apkallus de l’antique Sumer, L’Arche du Nommo, Orejona l’étrange vénusienne - De L’eau et de l’au-delà - Platon et la nouvelle eschatologie - Pour une quête de la Pérennité - les principaux fleuves de l’enfer : le Styx, L’Achéron, Le Cocyte, Le Pyriphlégéton - Un Osiris noyé - Quand l’eau recouvrit les Amériques - Vierges noires et Eaux miraculeuses - Les vaisseaux fantômes - Ys la maudite - Le pont symbole de passage - La guerre climatique - Les secrets de l’eau - L’eau porteuse d’informations - Le cycle de l’eau sur la terre - La qualité de l’eau |
LE BANQUET RITUEL – SIGNIFICATION INITIATIQUE DES TRAVAUX DE
TABLE
- N° 36 - |
ANDRÉ
QUÉMET |
ÉDITION
LA MAISON DE VIE |
2010 |
Célébration de l’amour initiatique, le banquet est le
couronnement rituel d’une tenue de loge. En le célébrant, les initiés
partagent les nourritures spirituelles et matérielles, et vivent
l’accomplissement du mythe. Cet
ouvrage propose une étude en profondeur de la symbolique du banquet, bien
connu dans la religion chrétienne, et au cœur de nombreuses traditions
initiatiques. Il implique offrande, purification, communion et
transmutation.Par les lumières du banquet, l’invisible se dévoile lors
« des travaux de table » Sujets traités dans cet ouvrage : Banquet, agapes et travaux de table, leurs origines et leurs
importances – Forme de la salle du banquet et l’importance du carré long – la
nature de la table du banquet, banquet transmutatoire, nutrition, communion,
comment se nourrir, verbe et nourriture – L’apport des offrandes et la
purification, la table d’offrande, réversion des offrandes et banquet
funéraire, présence de l’Orient éternel – Les lumières du banquet –
L’invisible référence du banquet, la tenue rituelle et le voyage de la barque
du temple – La communion par le pain et le vin – Consubstantialité divine – Franc-maçon depuis plus de 25 ans André Quémet se consacre à
l’étude des symboles maçonniques et ésotériques. |
LE
BESTIAIRE DE LA BIBLE |
JF.
FROGER et JP. DURAND |
Edition
DESIRIS |
1994 |
||
L’Homme
doit le découvrir après avoir tout examiné et après s’être réveillé de la
connaissance de lui-même ; ce secret, c’est la merveille centrale de la
Création : la Femme. Pourquoi
un bestiaire de la Bible ? Pour accompagner la recherche du vrai, du
beau, et du bien jusques en son ultime dévoilement dans l’Apocalypse :
la femme que le soleil enveloppe, la lune sous les pieds, la tête couronnée
de douze étoiles. On trouve au sommaire : Les quatre vivants - la quadrature du cercle
- La Genèse de la femme - comment sortir de la bêtise en
fréquentant les animaux - les dragons - les
serpents - la difficulté de voir la beauté - les
poissons - du pur et de l’impur - la fourmi
- les insectes - le Daman - de la vigilance
dans la lumière - la domestication - la famille des
bovidés -- le sacrifice - l’agneau égorgé
- antilopes, gazelle, oryx et chamois - de l’épectase
- le cerf, la biche et la faon - la théoria et la praxis
- le désert et l’onagre - panthère, léopard, lynx, lion et
ours - le chameau - comment la recherche d’une épouse
mène finalement à l’épreuve - l’éponge - cheval, âne
et mulet - le coq, la poule et l’œuf - le
scorpion - l’araignée - la perle, le byssus et la
nacre - une courte excursion vers la Jérusalem céleste
- le cochon - le lièvre - le chien et le
loup - de la sublimation au sacrifice -
rapaces, vautours et aigles - le chat - la baleine et
autres cétacés - le poisson et la grenouille - on
doit distinguer Nombre et Nombres - perroquets, autruche,
chouette, rat et coucou - l’abeille, le frelon et la guêpe
- sauterelles, criquets, grillons et autres - le
rapport du nombre et de l(archétype - le renard, le chacal et la
hyène - le crocodile, l’hippopotame et l’éléphant -
le singe - ver er vermine, mouche et moustique
- l’homme réalisé nu comme un ver ayant abdiqué toute puissance au
profit de l’unité d’amour. Livre important de 550 pages, format 27x20 avec une belle
iconographie. |
le chant des pierres |
Marius
schneider |
Edition
ARCHÉ |
1976 |
Études sur le rythme et la signification des chapiteaux dans
trois cloîtres catalans de style roman : San
Cugat, Gérone, et le cloître de Rippoll. Le
contenu de cet ouvrage repose sur les résultats d’une série de recherche
archéologiques, mythologiques, ethnologiques et musicologiques portant sur
l’origine, la nature et le développement de la symbolique du son que l’auteur
a étudié et diffusé en Espagne entre 1946 et 1960,à travers divers travaux. Cette étude se propose d’enseigner aux lecteurs quelques connaissances dans le domaine musicologique et sur l’architecture romane, avec la place respectives des chapiteaux et des colonnes, dans le plan d’un cloitre, car rien n’est laissé au hasard et tout suit un plan musical, un rythme global ou idéologique. |
LE CHIEN |
DAVID GATTEGNO |
Edition
PARDES |
1995 |
||
Guide,
compagnon, chasseur, gardien, le chien n’a jamais failli à sa mission. Elle
lui a été assignée dès le Commencement. Il est donné à chacun d’acquérir un
chien et, selon une bonne intelligence, des récompenses insignes seront
accordées au maître. Du plus humble au plus grand, «
il est permis à tout homme d’être aimé des dieux »,
par la grâce du chien… Dans
toutes les religions et mythologies, les animaux représentent des fonctions
ou des caractères humains. Le chien en tant que symbole revêt des aspects
multiples et contradictoires. Chaque culture n'ayant pas toujours tranché
entre le positif et le négatif. Sa dualité en fait un personnage extrêmement
riche. L'image du chien est particulièrement négative dans
le christianisme primitif comme dans le judaïsme. Au mieux, c'est un outil :
gardien, éboueur. Au pire, il représente tout ce qu'il existe de plus vil et
de méprisable sur la Terre. La
mort est historiquement l'une des premières symboliques du chien. Malgré les
nombreux textes liant le chien au monde des enfers, la littérature a assez
peu repris ce thème, qui se retrouve essentiellement dans la littérature
contemporaine. L'un des textes les plus connus à ce sujet est le Chien des
Baskerville de Sir Arthur Conan Doyle. L'auteur emploie des métaphores
infernales : " démon des Baskerville ", " chien diabolique
", " bête sorti de l'Enfer ". Le cinéma n'est pas en reste
avec "Cujo" par exemple, mettant en scène un animal tueur d'homme. Mythologie : La première
fonction mythique du chien universellement attestée est celle de guide de
l'homme dans la mort, après avoir été son compagnon dans la vie : Anubis,
Hécate, Thot, Cerbère, Hermès en sont les symboles occidentaux mais des
variantes apparaissent dans toutes les cultures. Les cynocéphales égyptiens
ont pour mission d'emprisonner ou de détruire les ennemis de la lumière et de
garder les portes des lieux sacrés. Mais le chien ne se contente pas de
guider les morts, il sert aussi d'intermédiaire entre ce monde et l'autre, il
permet aux vivants d'interroger les divinités souterraines. Sa reconnaissance
de l'Au-delà fait qu'il est souvent représenté comme un ancêtre mythique, un
héros civilisateur. Religion : Malgré les aspects
négatifs, on peut noter de nombreuses apparitions du mot chien dans la Bible,
annonciatrice d'une symbolique riche et variée dans la littérature occidentale.
Dans le Coran, le chien est loué pour sa vigilance, sa patience et bien sûr,
sa fidélité et détesté " pour sa gloutonnerie et son avidité". Les
canidés sont considérés comme impurs, à l'exception du lévrier, qui est pur
et protège d'un mauvais œil. Littérature :
La fidélité est, dans la représentation positive du chien,
la qualité la plus anciennement reconnue. Dans les mythologies, après avoir
accompagné l'homme dans la vie, il le guide vers la mort : il reste donc
toujours à ses côtés. Dans l'Odyssée d'Homère, Argos est le seul à
reconnaître son maître Ulysse lorsqu'il revient déguisé en mendiant. On
retrouve le même thème dans Tristan et Iseult : Tristan revient d'exil
déguisé en fou et seul son chien Husdent le reconnaît. Ceci deviendra un
thème courant de la littérature et de la symbolique du chien : plus fidèle
que les humains, il reste attaché envers et contre tout à son maître ;
d'abord tenu à l'écart comme une bête sauvage, puis toléré pour ses capacités
de chasse et de garde, le chien finit par être domestiqué comme animal de
compagnie. Il devient alors compagnon de l'homme, parfois même le dernier
être vivant avec lequel le solitaire peut communiquer, ou devient même son
successeur dans 'Demain les chiens’. Fidélité : Comme dans la
littérature, la fidélité est une qualité reconnue. Le courage, l'amitié,
l'intelligence deviennent naturels chez le chien : milou, rintintin, lassie
pour ne citer qu'eux. N'oublions pas non plus les comiques : droopy, plutot,
goofy par exemple. Dans la majorité de la filmographie occidentale le chien
devient un compagnon naturel de l'homme, un complice évident.
Au sommaire de cet ouvrage : L’esprit
de la vie - L’ouverture de la bouche - La lumière des
yeux - La chair de la Chair - Le meneur
d’hommes - La chasse - Sous l’oeil de la
divinité - « Courre d’amour » - Seigneur le
chien - La Maisnie Hellequin - La grande chasse
- L’immobile de cœur - La Grande Déesse -
L’enchantement - Le pont des âmes - Le
compagnon - L’ami bienveillant - Le Maître de la demeure
- Le Maître du trait - le cœur éternel -
La chaîne canine - |
LE
CHIEN, SON SYMBOLISME |
Divers
auteurs |
Arcadia |
2000 |
Sont
réunis ici les commentaires de divers auteurs au sujet du chien et de son
rôle dans les diverses traditions et civilisations, autant dans la Bible que
dans les Grands Textes Sacrés, philosophiques et alchimiques.
Une
longue histoire unit le chien et l’homme. Ce n’est pas pour rien qu’il est
coutume de dire que le chien est le meilleur ami de l’homme. Une très forte
relation s’est établie au cours des millénaires qui fit que l’homme et le
chien allaient devenir de grands amis inséparables. Cette relation forgea un
des aspects fondamentaux du symbolisme lié au chien : la fidélité. L’amitié à
toute épreuve est le ciment de cette fidélité qui caractérise le lien
homme-chien. Les plus anciens restes de chiens domestiqués furent trouvés en
Belgique, dans les grottes de Goyet. Il y a 31.700 ans, l’homme apprivoisa le
chien. Les études génétiques sur l’ADN mitochondrial ont démontré que le
chien s’est séparé du loup il y a 100.000 ans. Le chien a donc vécu pendant
plus de 68.000 ans de forme totalement sauvage, ce qui a bien-sûr largement
forgé ses principaux traits de caractère. Malgré sa relation intime avec
l’homme, le chien a conservé sa nature première : celle d’un animal de meute.
Des études ont d’ailleurs indiqué que le chien considère en fait son maître
comme un chef de meute auquel il doit être soumis. Outre l’amitié qui lie le
chien à l’homme, il faut se rappeler du grand compagnon incontournable que
représente le chien lors d’une activité aussi ancienne que l’être humain : la
chasse. Mais nous allons voir que le symbolisme lié au chien est très vaste
car il prend justement ses racines dans les plus anciens cultes chamaniques
du paléolithique européen.
|
LE CISEAU ET LE MAILLET -
Mise en Œuvre de l’initiation
-
N° 66 - |
Joseph Noyer |
Edition
Maison de Vie |
2015 |
||
La pierre brute symbolise l’imperfection inhérente à notre
nature humaine. L’homme profane, mais aussi le F.M. , se laisse facilement
enchaîner par ses préjugés, ses conditionnements, ses pulsions, et ses
émotions. Nous sommes multiples et contradictoires et aspirons à davantage
d’unité. Fondé sur la foi en la perfectibilité de l’homme, le parcours
initiatique nous propose un travail régulier sur nous-même pour tenter
d’échapper à cette emprise. L’initiation nous invite à un dépouillement personnel
en vue d’une ouverture de l’esprit et du cœur. L’engagement de l’apprenti au
silence favorise une écoute de ses propres travers, du rituel, des symboles
et des autres FF.·. En fait, l’écoute attentive de soi et l’écoute de l’autre
sont étroitement liées. Le dégrossissement de la pierre brute renvoie à ce
travail de libération et d’unification, qui consiste à retirer un surplus,
facteur d’aveuglement et de dysharmonie. Cette tâche nécessite l’emploi du
maillet et du ciseau, dont nous allons évoquer le symbolisme. Dans l’exécution de ce travail, le maillet est tenu de la main
droite et le ciseau de la main gauche. Après que le ciseau ait été mis en contact
avec la pierre, le maillet lui communique sa force. En maçonnerie opérative,
le tailleur de pierre doit connaître, d’une part, les défauts et les qualités
de la matière première sur laquelle il travaille, et d’autre part, le travail
à accomplir afin de retirer la quantité de matière nécessaire. Cette tâche
nécessite, de sa part, une maîtrise de soi, une précision du geste, une
retenue et une connaissance des outils, afin de respecter la pierre et
ne pas l’endommager irrémédiablement. (D’après un dictionnaire des symboles,) c’est un peu vague ou
alors il faut citer l’ouvrage et l’auteur Dans la tradition chrétienne
Occidentale, la droite possède un sens actif, alors que la gauche est
passive. De même, la droite renvoie à l’avenir et la gauche au passé. La
transposition se réalise facilement à nos deux outils. Selon la tradition
maçonnique, le ciseau est passif à l’égard du maillet. Ce dernier est associé
à l’activité et à l’énergie, transmise au ciseau, nécessaire au
dégrossissement de la pierre. Le ciseau, par son inclinaison, permet de
retirer la quantité juste et parfaite. De manière plus abstraite, le maillet
figure la volonté, la fermeté et la persévérance dont découle la réalisation
pratique. Le maillet, outil constitué uniquement de bois, n’est pas un
marteau, masse métallique lourde et brutale. En effet, la volonté est
vaine si elle n’est pas appliquée avec mesure. La volonté n’est pas synonyme
d’entêtement. Elle doit être simplement ferme et persévérante. Le ciseau sert d’intermédiaire entre le maillet et la pierre,
autrement dit entre notre volonté et nous-même. Le ciseau doit être guidé
avec habileté et discernement, afin de mordre la pierre profitablement. Il
s’agit de dégrossir la pierre avec détermination mais avec prudence, et non
pas de la faire éclater en morceaux par méprise. Il représente le
discernement indispensable à un travail fructueux. Il devra souvent
être affûté afin de ne pas s’émousser. Ce discernement nécessite beaucoup
d’humilité. C’est pourquoi l’apprenti est enjoint à se mettre à genoux pour
utiliser ses outils. L’antériorité de la gauche sur la droite, sur le plan
chronologique, nous semble éclairante. En effet, l’acquisition du
discernement, fruit de l’introspection et de l’observation, est une tâche
plus intériorisée, en ce sens plus passive, qui doit précéder l’action de
dégrossissement de sa pierre brute. Discernement et volonté sont
indissociables, tout comme le maillet et le ciseau. Que serait le
discernement sans la volonté ? Une potentialité stérile. Que serait la
volonté mise en œuvre avant le discernement ? Une activité destructrice,
dépourvue de finalité. Ainsi, il est impossible à l’apprenti de travailler sur sa
pierre brute, sans connaissance de sa nature propre et des outils qu’il
manipule. Mal utilisés, ses outils peuvent provoquer l’éclatement de sa
pierre (brute), autrement dit lui-même. Cette image nous invite donc dans un
premier temps à nous examiner, à nous scruter, à nous comprendre,
c'est-à-dire à nous regarder sans complaisance. Notre aveuglement sur
nous-même n’est-il pas notre pire ennemi ? Nous préférons souvent nous
étourdir et nous divertir pour fuir nos imperfections, plutôt que de les
regarder en face. Ces deux outils nous appellent à un travail déterminé et
circonspect sur nous-même. Ils nous convient à une maîtrise accrue de notre volonté, à travers une meilleure connaissance de nous-même. (Nous avons crû percevoir un rapport entre la pierre brute et) soyons plus affirmatif, même au risque de nous tromper, c’est cela le fruit du discernement de nos outils… V.I.T.R.I.O.L. : Visita Interiora Terrae Rectificando que Invenies Occultum Lapidem (Visite l’Intérieur de la Terre, et en Rectifiant tu trouveras la Pierre Occulte). La pierre occulte ne serait-elle pas celle qui se cache dans notre pierre brute, une fois la rectification réalisée, après être descendu au plus profond de soi-même ? Mais le ciseau et maillet ne sont pas suffisant comme outils pour tailler une pierre, il convient qu’elle soit mesurer, calibrer, contrôler pour l’inclure dans un édifice maçonnique afin qu’elle puisse y trouver sa place juste et parfaite. |
LE COMPAS, LE CERCLE et le CHEMIN DU
CIEL - N°
46 - |
Alain
LEJEUNE |
Edition
LA MAISON DE VIE |
2011 |
Selon
la tradition maçonnique, il existe trois « Grandes
Lumières » qui permettent à une loge initiatique de mettre en
œuvre les puissances de création: la règle, l’équerre et le compas. Objet à
la fois familier et énigmatique, le compas utilisé par les « opératifs »,
les bâtisseurs de temples, fut aussi un support symbolique pour les « spéculatifs ».
Démarche vitale, l’initiation ne saurait dissocier le spéculatif de
l’opératif, le spirituel du matériel, l’abstrait du concret, et ce n’est pas
un hasard si, sur un certain nombre de pierres tombales de Maîtres d’œuvre du
Moyen Âge, on voit figurer le compas (souvent en compagnie de l’équerre). Ne
se présente t-il pas ainsi comme un mode de communication avec l’au-delà et
l’invisible ? On
ne peut pas se contenter d’indiquer que l’équerre représente le « terrestre »
et le compas le « céleste ». En fait, dans l’initiation
maçonnique, ce sont des objets rituels ayant une fonction qui leur est
propre. La richesse des significations qu’ils sont susceptibles de faire percevoir
traduit leur puissance. En
mettant à profit la grande diversité de ses représentations et la richesse de
sa symbolique, on n’a pas manqué d’utiliser le compas pour illustrer tout au
long de l’histoire de l’art, un grand nombre de concepts. Ainsi, sur 326
représentations des vices, vertus, passions et arts provenant de l’Egypte, de
la Grèce et de la Rome antiques, le catalogue iconologia
de Caesar Ripa comporte 12 figures montrant le compas, notamment pour
formuler la théorie et la pratique bien qu’elles nous semblent très
différentes. Ce
livre se propose de mettre en évidence les différents rôles du compas dans la
Tradition et sur le chemin de l’initiation. Cette exploration commence par
son origine et le symbole de création qu’il incarne dans la main du Grand
Architecte de l’Univers. La découverte de cet outil symbolique ne serait pas
complète si l’on ne s’arrêtait sur le sens des trois Grandes Lumières dont il
fait partie, et qui projettent un éclairage riche d’enseignements sur le
serment maçonnique. L’ouvrage développe les thèmes suivants : L’origine du compas – l’Egypte ancienne – mythes et compas –
Dieu créant le monde avec le compas –le cercle du Ciel – le double cercle de
Gosek – le compas et les trois Grandes Lumières – le serment du novice –
l’éveil de la sensibilité à plus grand que soi – devenir un enfant de la
veuve – de l’Art du trait à l’édification du temple – la spirale, tourbillon
créateur – les quadratures et l’architecture sacrée – connaissance du cercle
et cercle matriciel – intégration des lois de l’Univers dans la cathédrale de
Chartres – les tracés lumineux – l’enseignement ésotérique du compas et de
cercle – de l’auréole crucifère à l’étoile à cinq branches – poisson et
tradition chrétienne – les cercles du monde quotidiens – l’intégration de la
loge au cercle céleste. Couronnes et coiffes circulaires – le cercle de
l’initiation – |
le coq |
Paul
de ST HILAIRE |
Edition
LEBAUD |
1995 |
Au
cœur des traditions européennes, emblème de la France et de la Wallonie,
signe astrologique chinois, protecteur de nos clochers, signe annonciateur de
la lumière initiatique pour les Franc-maçons, associé aux dieux par les
Japonais, chéri par l’Islam, le coq est un symbole universel.
la lumière, les œufs de Pâques, le rituel compagnonnique le
papegault, le coq médecin, le coq prophète, le renard, le coq porte-bonheur,
la résurrection et l’aube, le combat, la pierre cachée, le vaudou, Bonaparte,
les messes noires, et le coq du jugement dernier. |
LE COQ |
Divers
auteurs |
Edition
ARCADIA |
2007 |
||
Il
est aussi girouette et s’oriente au gré des vents, en spiritualité il sera le
symbole du souffle divin qui nous aide et nous conseille et réveille tous les
jours nos forces endormies, il annonce avec vigueur le triomphe de la lumière
sur les ténèbres. Dans le roman de Renard au Moyen Âge, face à Goupil et à
Isengrin il est Chantecler, ce fier gallus qui défend le poulailler. Le coq a
figuré sur les monnaies gauloises deux siècles avant notre ère, mais
également sur de très nombreux objets de cette époque. Les tapisseries de la
cathédrale de Reims montrent l’existence de cet emblème. Le service de santé
à partir du 7 Février 1798 avait cet emblème sur son uniforme. L’extrême-
Orient honore ce volatile pour ses vertus guerrières, pour son courage et sa
générosité. Les combats de coq sont un passetemps favori de ces
civilisations. Le coq est également le symbole du repentir, et nous avons
tous en mémoire le triple reniement de l’apôtre Pierre (Mathieu XXVI, 34),
avant que le coq ne chante. L’Alchimie érige le coq en Père de l’humanité,
géniteur de l’œuf primordial dans l’athanor cosmique. Plus humblement un
proverbe de Côte d’Ivoire dit : « La mère du plus fier des
coqs, n’est qu’un simple œuf ». Attribut de Saturne, il est l’emblème de
chaque nouvelle génération. Pour les Franc-maçons, le coq est dans le cabinet
de réflexion, annonçant une nouvelle naissance initiatique, la venue d’un
jour nouveau, la vigilance et la persévérance dont il faut faire preuve en
permanence. Alexandre
Danemans
nous amène en Egypte où on attribuait au coq et à l’Ibis une faculté de
prévision. L’Ibis annonçait les crues du Nil et le coq, grâce à son
intelligence venue de Dieu annonçait le jour et la lumière avec le soleil.
C’était d’ailleurs la grande hantise des égyptiens de savoir si le soleil
parti la veille pour son voyage nocturne, allait réapparaitre, aussi le coq
était-il particulièrement vénéré. Il est la voie de la lumière, symbole
solaire, il chante tous les matins et connaît l’heure et le temps, il est
fécondateur de l’œuf, il est sentinelle, veilleur et annonciateur Dans le
vaudou, son sacrifice en fait un passeur vers les ténèbres et les mondes
invisibles. L’auteur nous transporte en Grèce avec la mort de Socrate que
raconte Platon « Criton, nous devons un coq à Asclépios. Paie ma dette,
ne l’oublie pas ». Louis
Charbonneau Lassay
dans son monumental Bestiaire du Christ, développe
très longuement le symbole du coq. Il nous parle du coq dans les anciennes
civilisations telles celles de Babylone, de l’Inde de Lycie où le coq était
un symbole important. Une monnaie grecque du trésor de Vourla (600 ans av.
J.C.) montre un coq sur lequel descend l’influx divin qui s’échappe d’un
signe astral. Rabelais nous rappelle que ce fut par le moyen du « coq vaticinateur » que l’empereur Probus connut à l’avance le nom de son successeur Théodose. Ce mode de divination par le coq égorgé se nommait l’alectryomancie et la pierre enfermée dans les entrailles du coq et recherchée était appelée pierre alectorienne, talisman précieux générateur d’esprit de décision, d’audace et de vigueur. Le coq, selon Ch. Lassay est bien sûr symbole du Christ en tant que guide, défenseur, époux mystique et fécond de l’Eglise, c’est lui qui veille, rassemble, et montre la voie, tel le coq à la proue d’un navire. La voix du coq est appelée gallicinium, c’est un chant de guerre et de triomphe qui a le pouvoir d’éloigner les mauvaises puissances des ténèbres. Mais cette voix est aussi la Voix du Christ appelant les âmes à la prière en les faisant passer de l’ombre à la lumière de la vie spirituelle. L’antithèse du coq emblématique est le Basilic, qui de toujours fut l’emblème du mal de la mort et de Satan. |
LE DELTA – La pensée
ternaire - N° 3
- |
Olivier
JUMEAU |
Edition
La maison de vie |
2001 |
Souvent
associé à la Franc-maçonnerie, le Delta est pourtant présent dans de
nombreuses traditions. Situé à l’Orient d’une loge, il se présente comme un
triangle créateur, incarnation de lois d’harmonie, concrétisées dans les
œuvres architecturales érigées par des bâtisseurs initiés, tout au long de
l’histoire des opératifs. Le
Delta ne symbolise- t-il pas l’énergie de la vie en Esprit, au-delà de
toute analyse réductrice ? Première forme manifestée et perceptible, sa
réalité n’est pourtant pas limitée à une forme. En tant que « Delta lumineux », il est
l’expression ternaire de la lumière du premier matin. Perpétuellement à
l’œuvre, elle anime l’ensemble des symboles présents dans le Temple
maçonnique, et les rends vivants, ainsi tous les initiés peuvent réfléchir,
sur cet espace/temps sacré. Le
Delta est lié à l’œil dans son esprit créateur : voir, voir réellement, n’est-ce
pas façonner, recréer, poursuivre, admirer et aider l’œuvre du Grand
Architecte de l’Univers ? Au sommaire de cet ouvrage : La ternarité et la pensée en construction : Un moyen de
percevoir l’origine principielle - Une appréhension possible de la
création par le trois - La pensée en construction -
Le symbole, porte vers la pensée ternaire - Le Père, la Mère, le
fils, paradigme de la pensée en esprit. La ternarité et l’action mis en œuvre : Le Delta et la
lumière - Les références mythiques du triangle - L’œil et le triangle : L’œil et l’activité
créatrice - La reconstitution de l’œil complet ; le mythe
osirien avec Horus et le mythe d’Hiram - L’œil, source de
rayonnement de la lumière créatrice - L’œil et la pierre
- L’ouverture des yeux - L’œil et l’intelligence - Les triades et quelques ternarités connues : L’Alchimie
- les Celtes - Les Chaldéens - la
Chine - Chrétienté - le compagnonnage -
Les Druides - L’Egypte - L’Hermétisme -
L’Hindouisme - le Japon - La Kabbale - Le
Pérou - les Perses - Les Phéniciens - les
Pythagoriciens - Les Scandinaves - |
le dÉpouillement des
mÉtaux -
N° 24 - |
François
aries |
Edition
LA MAISON DE VIE |
2007 |
Pourquoi,
selon une étrange expression maçonnique, l’initié doit-il se « dépouiller des
métaux » ?
Au sommaire de cet ouvrage : Que sont les métaux ? Pourquoi faut-il s’en
dépouiller à la porte du Temple ? - Métaux et
mythes fondateurs - les métaux en
Franc-maçonnerie - les métaux et
l’origine de la vie - origine céleste et entrailles
de la terre - le passage de
l’individu au frère - Où et comment les métaux
sont-ils purifiés ? - trouver les métaux et les
faire entrer dans le temple - la notion de
vase - les métaux et la pierre
brute - Qu’est-ce qu’une alchimie
communautaire ? - Alchimie individuelle ou
alchimie communautaire - la naissance
d’un nouveau soleil est-elle possible ? -
Mutation - transformation et
transmutation - Qu’est-ce que le trésor de la
loge ? - Faut-il vraiment travailler ?
- importance de la méthode de travail et du mythe de
création - importance des rituels -
|
LE DIABLE |
Roger
Parisot |
Edition
PARDES |
1999 |
||
Le
mal, le laid, le fallacieux ne furent, ne sont et ne seront jamais ailleurs
que dans l’instant illusoire de la double dépendance à l’avenir et au
passé. Le présent vrai étant l’affranchissement du progrès et du
regret. Le Diable existe par certains faits qui sont les siens, le mal commis
en fait partie ; sorcelleries, possessions aussi ; Sabbats et
messes noires pétrissent l’argile de sa chair lubrique et donnent souffle à
sa voix salace. Aucune traditions n’a ignoré le Diable, lutté contre les
ruses existentielles qui le façonne à chaque instant , et, plus que tout
autre personnage, historique ou imaginaire , le Malin a inspiré peintres et
musiciens, poètes et romanciers, producteurs ou metteurs en scène.
D’où
viennent, en effet, tous les maux, tous les malheurs, toute la misère, dont
souffre le monde depuis qu’il est monde ? Qui les cause ou qui les
provoque, qui les permet ou qui les tolère ? Faut-il croire à un démon
pervers, à un mauvais génie, à un esprit malin responsable de tout,
inspirateur de tous les méchants, et instigateur de tous les méfaits ?
En un mot faut- il croire au Diable, puisque c’est de lui qu’il s’agit ? On
sait que sous les noms de Satan, de Lucifer, de Belzébuth, de Seth,
d’Ahriman, d’Iblis ou de Mâra, et sous bien d’autres encore, il est, pour
nombre de croyants, le Principe du Mal, ennemi du bien et rival de
Dieu, l’Ange déchu, introducteur dans l’Univers du péché et de la mort, grand
amateur d’âmes humaines Georges Minois en rappelle l’étiologie :
« Le satan de la racine hébraïque stn, signifiant l’opposant, celui qui met un obstacle, est
un titre, et non pas un nom personnel, que la traduction grecque des Septante
rendra par diabolos, du verbe diaballein : mettre un obstacle.
Au sommaire de cet ouvrage : Le
diable dans les croyances religieuses - Satan dans les religions
du livre - Le diable dans les mondes gréco-romain et en
Egypte - Le diable en Afrique noire et en Amérique latine
- Les dragons d’Asie - Le diable dans l’histoire et dans la
société - du bestiaire au diable - Des sorciers et
des sorcières - De la clef et du marteau - Les
exorcismes - Le sabbat et les messes noires - Du
singe de Dieu - Le diable dans les arts plastiques -
Vues de l’enfer - Des péchés capitaux et des tourments
infernaux - Scènes de tentation et séances de sabbat
- Le diable dans l’art musical - Le diable dans la
littérature et le cinéma - Le diable dans les lettres classiques,
le roman français, les lettres étrangères, le septième art et le mythe de
Faust - |
le diable –
Colloque de Cerisy |
Divers auteurs |
Edition
Dervy |
1998 |
Ce
nouveau cahier de l’hermétisme
est totalement tourné vers Satan et le diable Que
Satan existe, la question est résolue de manière affirmative par la foi
chrétienne. Cette affirmation, tirée du liminaire du cahier des études
Carmélites sur Satan est surchargée. Le
Prince des enfers conserve ainsi à notre époque une place irréductible, mais
plus la curiosité pousse le chercheur à se pencher sur lui, plus le
personnage du Diable s’évanouit, ne laisse que d’incertaines traces dans les
textes canoniques, et perd en consistance. S’il
reste insaisissable comme entité, le Diable n’en demeure pas moins repérable
comme fonction ; c’est cette fonction qui est ici interrogée et qui
donne lieu aux répondes des conférenciers L’historien,
le théologien, le psychanalyste ont été invités à établir ce que la fonction,
le signifiant Diable, met en acte dans notre société. Nous soumettons à la
question, les textes canoniques, les écrits des mystiques, les manifestations
de l’inconscient, les traces dans les arts pour dégager ce que l’ange déchu
aux noms multiples, le singe de Dieu, exerce encore comme ministère, la
manière dont il s’insère dans une structure et qu’elles marquent il imprime
dans notre monde. Le
prince des enfers est toujours sujet à controverse et si la foi chrétienne a
résolu le problème, il n’en reste pas vrai que les recherches sur le Diable
sont troublantes, car les traces qu’il laisse sont incertaines et souvent
inexistantes. Il reste toujours insaisissable. Au sommaire de cet ouvrage nous avons les intervenants
suivants : HISTOIRE : Jean-Claude Aguerre - avant-propos - De
l’incertitude du diable Jean Céard : Le diable singe de Dieu selon les démonologies
des 16 e et 17 e siècles Antoine Faivre : Le mythe de Lucifer dans la
théosophie de l’époque préromantique et romantique Jacques Lalouette : Le combat des Archanges (St
Michel et Satan dans les luttes politiques et religieuses de la France
contemporaine – Marco Pasi : Dieu du désir, Dieu de la raison (le diable en
Californie dans les années soixante) PHILOSOPHIE : Pierre Lory : La tragédie de Satan dans la mystique musulmane Pierre-Henri Salfati : Rencontre avec des diables
remarquables (figures du diable dans la tradition juive) Maurice de Gandillac : Une prétendue inadvertance de Lucifer Georges Zimra : L’exorciste amoureux (la possession,
théâtre du je) PSYCHANALYSE : Philippe Julien : Peut-on se passer du
Diable ? (la réponse de la psychanalyse freudienne) Gérard Pommier : Des dieux au monothéisme, des démons
au diable ART : Jeannette Zwingenberger : De l’image du Diable à celle de la
mort (la fascination de l’espace diabolique dans la peinture au 13e
siècle Michel Poizat : Diabolus in musica : la voix du
diable |
LE DIABLE - MES RAPPORTS AVEC LE DIABLE – COUPS
DE SONDE DANS LE MYSTḔRE |
Charles Lancelin |
Edition Ether et Egrégore |
2017 |
||
En effet, le Christ
s’est fait homme et est mort sur la croix pour libérer l’homme de cet état de
soumission dans lequel il s’est trouvé à la suite du péché originel.
L’existence du démon fait donc partie de la vérité révélée. Toutefois, la
croyance chrétienne est très différente de celle d’autres religions : il
n’existe pas un « dieu du mal » opposé au dieu du bien. Au contraire, selon
la théologie catholique de saint Thomas d’Aquin, le mal n’existe pas en soi,
il est l’absence du bien, un refus de l’amour de Dieu. Selon la doctrine
chrétienne, si le démon peut pousser l’homme au mal, il ne peut pas lui
enlever sa liberté. Il n’a pas de pouvoir sur son âme si l’homme ne le lui
accorde pas. Le démon est un ange
créé par Dieu, appelé Satan ou Lucifer dans la tradition chrétienne, qui a
usé de sa liberté pour s’opposer à son amour. Dieu permet son existence et sa
rébellion, mais le démon est soumis à son Créateur, de même que les autres
puissances angéliques. C’est l’une des raisons pour lesquelles la théologie
chrétienne s’est peu appesantie sur le démon en soi, mais plutôt sur la
victoire du Christ sur lui et la façon de lutter victorieusement contre son
pouvoir dans la vie chrétienne. La Bible, et plus particulièrement les
Evangiles, ainsi que le Magistère et la vie des saints, attestent de
l’existence du démon. L’Ancien Testament considère les anges et les
démons comme des créatures de Dieu, Créateur de tout l’univers, visible et
invisible. Cependant, les textes qui parlent de Satan dans l’Ancien Testament
sont rarissimes. C’est après l’exil de Babylone que l’on note une évolution :
le mal parmi les hommes vient de Satan (‘satan’ en hébreu, adversaire) à la
suite du péché d’Adam (Gn 3), lorsque « par l’envie du diable la mort est
entrée dans le monde » (Sg 2, 24). Satan est le tentateur, l’accusateur,
l’adversaire de Dieu. Deux siècles quasiment avant le Christ, la communauté
monastique de Qumram, sur les rives de la mer Morte, élabore une démonologie
structurée. Mais c’est dans les
quatre Evangiles que la présence de Satan acquiert une densité particulière :
c’est un adversaire réel, un ennemi du Christ et de son Règne. Jésus
s’adresse à Satan en personne pour l’admonester et parle de lui comme de «
quelqu’un ». On connaît les passages des Tentations au désert (Mt 4, 1-11) et
les nombreux exorcismes que Jésus a pratiqués (Capharnaüm Mc 1, 23-28, Gerasa
Mt 8, 28-34, la fille de la Cananéenne Mc 7, 25-29, pour n’en citer que
quelques-uns). Les écrits apostoliques et l’Apocalypse recueillent cette
victoire du Christ qui se consommera à la fin des temps. Le Magistère et la
Tradition de l’Eglise, dans l’enseignement comme dans la liturgie, ont
toujours relevé cette vérité. Le Catéchisme de l’Eglise catholique parle du
démon dans près de 40 paragraphes. La vie de nombreux saints qui ont vécu une
expérience directe de ce combat contre le démon, témoigne également de la
réalité de son existence. Cette permission que
Dieu a accordée aux démons de perturber la vie de ses enfants est un grand
mystère : le mystère même du mal. Pourquoi Dieu, s’il est bon et
tout-puissant et qu’il a le mal en horreur, permet-il que les démons agissent
et aient pouvoir sur l’homme ? C’est un grand mystère, le « mysterium
iniquitatis », le mystère de l’iniquité. Dieu a créé l’homme – et les anges –
par amour, et désire que l’homme l’aime en retour. Mais il n’y a pas d’amour
sans liberté, c’est pourquoi Dieu laisse l’homme libre de choisir de l’aimer.
Seul Dieu possède une liberté parfaite, incapable de choisir le mal. L’homme
– et les anges – peuvent rejeter cet amour. Pourquoi Dieu
n’a-t-il pas détruit les anges déchus ? Il y a deux raisons : la première est
que Dieu respecte cette liberté que Lui-même accorde ; la seconde, c’est que
d’une façon ou d’une autre, Dieu se sert également d’eux pour réaliser ses
desseins. Saint Augustin affirme que Dieu ne permettrait pas le mal si ce
n’était pour en tirer un bien plus grand. En effet, c’est ce qui se produit
avec l’histoire de la Rédemption dans laquelle le mal, en définitive, est
vaincu par le bien. Dieu a racheté le monde du péché, mais sans cesser de
respecter la liberté de l’homme, lequel est libre d’accueillir ou de refuser
cette rédemption. Les chrétiens croient que la victoire définitive du bien et
la destruction définitive du mal se produiront à la fin des temps. Cependant,
le temps que nous vivons se caractérise par cette lutte entre le bien et le
mal. La vie des saints témoigne de ce combat, parfois en face à face, avec
les démons |
LE DIABLE - PRINCE DE CE MONDE suivi par LE
PḖCHḖ ORIGINEL |
Auguste Siouville |
Ed. Ether & Egrégore |
2016 |
L’ouvrage fut publié
en 1925 dans la revue Le Symbolisme. Oswald Wirth s’en explique dans
un avant-propos. Il s’agit de « faire apprécier le Diable à sa juste valeur
», d’en saisir le principe et la fonction, loin de toutes les superstitions.
Cette édition reprend la composition originale en quatre livres : Le
Prince de ce monde, Le Péché originel, La Diablerie de Léo Taxil, Le Diable
au café. Il est complété d’une introduction remarquable d’Oswald Wirth, Parlons
du Diable ! et dans la présente édition d’une biographie de l’auteur. Auguste Siouville, de
son vrai nom Auguste Lelong est né en 1855 pour décéder en 1933. On sait peu
de choses de lui. Maître de conférences à la Faculté de Lettres de l’Institut
Catholique de Paris, il exercera également comme vicaire jusqu’à ce que ses
positions modernistes le conduisent à une mise à l’écart de l’Eglise. Proche
d’Oswald Wirth, en relation avec la Grande Loge de France, il se consacra à
l’écriture au cours des dernières vingt années de sa vie. Maîtrisant le latin
et le grec, traducteur des textes anciens, il collabora notamment à la revue
maçonnique Le Symbolisme et dans la Revue de l’histoire des
religions. Plusieurs de ses articles traitèrent du gnosticisme. Comprendre la figure
du Diable, ce fonctionnaire émérite au service du plan divin, approcher
Lucifer, le porteur de Lumière, c’est se connaître soi-même dans ses aspects
les plus sombres pour les rectifier ou renverser, les illuminer. L’érudition de
l’auteur, ses références répétées à des passages de textes anciens connus et
mal interprétés, ou simplement oubliés permettent de renouer avec la
dynamique des mythes, des symboles et des archétypes. Comme le rappelle
Oswald Wirth : « Gardons-nous des pièges d’une métaphysique mal inspirée.
Dans la réalité, l’Adversaire n’est que la figuration mythique de toute
résistance à vaincre. Le maçon rencontre le
Diable dans la pierre qui est dure à tailler ; mais cette pierre lui est
précieuse et il apprécie sa valeur d’après la résistance qu’elle lui oppose.
Le diable n’entre d’ailleurs en lutte avec l’homme fort que pour être vaincu
: il ne nous résiste que pour nous astreindre à déployer toute notre force.
Ses intentions ne sont pas plus perverses que celles du F :. Terrible, qui
fait subir les épreuves initiatiques. La perte de nos âmes ! En quoi
intéresserait-elle un esprit aussi subtil que le Malin ? Ne le calomnions pas
en nous le figurant stupide, comme l’ignoble rôtisseur éternel, qui serait la
honte du Dieu responsable de sa création. Et l’enfer, où le
localiserions-nous, si ce n’est en nous-mêmes ? Le feu infernal brûle au
centre de toute individualité, mais c’est un feu sacré, sans lequel il n’y
aurait ni vie agissante ni travail fécond. Soyons maîtres de
notre feu intérieur, et l’ardeur diabolique nous servira, car le Diable se
soumet de bonne grâce au sage qui a droit de lui commander. Il ne s’agit pas
ici de formules magiques, mais d’une libération effective du joug des péchés
capitaux. Tant que nous donnons
prise à l’un d’eux, nous restons esclaves du Diable, et, tant que nous lui
obéissons, il se moque de nos ordres à juste titre. Nous ne dominons que ce
qui n’a pas le pouvoir de nous dominer. Sachons donc résister aux forces que
nous voulons dompter : si tu ne te laisses pas mener, tu mèneras ! » Derrière
la lutte créatrice avec l’Adversaire, c’est la question de la maîtrise
initiatique et de l’affranchissement de tout conditionnement qui est posée.
La distinction entre la fonction du Diable et celle de Lucifer, le problème
faussement posé de la chute et de la culpabilité, les conséquences de la
doctrine augustinienne du Péché originel, sont quelques-uns des thèmes
développés dans ce livre tout à fait passionnant |
LE DIABLE
- SATANISME B.A BA |
JEAN-
PAUL BOURRE |
Edition
PARDES |
2000 |
||
Le
satanisme n’est pas absent du monde moderne, il est aujourd’hui amplifié par
les nouvelles technologies, la publicité, les thrillers, le cinéma
d’épouvante, où Satan apparaît comme une entité réelle. Au sommaire de cet ouvrage : Les
soleils noirs du satanisme - Satan et le
judéo-christianisme - El Hayyat, le Satan de l’Islam
- Ounis, le dieu anthropophage égyptien - l’ange noir
médiéval - Scènes d’une nuit de Sabbat - l’homme gris
d’Auldearne - Cantianille et l’amour du diable - la
messe noire - animaux et plantes du diable - dans les
griffes de la nuit - les démons du romantisme noir
- les Grands Maudits - les nouveaux
barbares - le « fils de Satan » -
Highgate, le réveil du vampire - les guerriers de Black
métal - la fureur sacrée - le culte du
loup - le rire de la pendaison - petite galerie du
satanisme - |
le fil à plomb & la
perpendiculaire -
N° 18 - |
Joseph noyer |
Edition
LA MAISON DE VIE |
2006 |
Pour
élever le Temple en prolongeant l’œuvre du Grand Architecte de l’Univers, une
loge maçonnique se doit de trouver l’axe qui structure la loge et réunit les
frères. C’est
à cette condition que la construction sera harmonieuse. De même, le mode de
vie d’un Frère se construit autour du centre qu’est la vie rituelle sans
renier sa dimension quotidienne. Discerner
l’essentiel, éveiller le centre vital et vivre suivant l’axe qui concilie les
deux termes, c’est ce à quoi invitent Fil à plomb et Perpendiculaire. Au sommaire de ce livre : Chapitre 1 : Fil à plomb
et perpendiculaire, est- ce la même chose ?
- Verticalité et perpendicularité -
Origine mythique du fil à plomb - Le fil à plomb et
l’axe du monde selon diverses traditions -
l’arbre de vie comme axe du monde - l’arbre et le
principe féminin - le Fil à plomb dans la
tradition des bâtisseurs - un seul axe, deux
plans - les pôles, extrémités de l’axe du
monde - Matérialiser l’axe pour construire le
Temple - un axe ou plusieurs axes ?
- sans axe, pas de tenue - construction,
cardinalisation -
Chapitre 2 : La
perpendiculaire et la construction du cœur conscience de l’apprenti
Franc-maçon - l’angle de rectitude
- le peson et la pesée du cœur - un chemin à
double sens -la perpendiculaire et l’éveil de la
sensibilité - Suivre l’axe du cœur conscience pour
concrétiser - vivre selon la
perpendiculaire - Rectitude et
rectification - l’amour de l’œuvre et la
liberté d’agir - Chapitre 3 : Toute conduite
doit-être conforme au fil à plomb - Découvrir le sens
de la mesure - nécessité d’être bien centré
- la perpendiculaire, clé de l’intégration de l’être au cosmos de
la loge - Questions vitales et paroles de
connaissance -
|
le grand architecte de
l’univers -
N° 1 - |
Jean
DELAPORTE |
Edition
La Maison de Vie |
2001 |
||
Le Grand Architecte de l’Univers, Dieu des Franc-maçons
- Le G.A.D.L.U, un symbole - Le Grand Esprit -
La Tradition du GADLU - Le charpentier céleste - Le
potier divin - Le forgeron mythique - Le Géomètre et les
Nombres - Le compas et le cercle - L’épouse du Grand
Architecte de l’Univers - La pierre primordiale
- Participer à la création - La Parole perdue et la
connaissance avec les mots substitués - A la gloire du Grand
Architecte de l’Univers - Voir les références au Grand Architecte sur le chapitre 1 A
(Grand Architecte) - |
LE LABYRINTHE, IMAGE DU MONDE |
DANIEL
BḔRESNIAK |
EDITION
DETRAD |
1996 |
||
Puis
le mot entre dans la littérature des langues parlées en Europe pour illustrer
les rites sociaux et les parades d’Amour : c’est un labyrinthe
d’amour. C’est aussi la rencontre avec le terme anglais : maze
(Dédale, labyrinthe, lacis) Repris
par les conteurs et les poètes, génération après génération, la métaphore du
labyrinthe porte le sens du monde, de la réalité dans son ensemble, dans ses
ramifications et ses modalités. Est développé par l’auteur :
|
LE LABYRINTHE le
livre des labyrinthes |
Paolo
santarcangeli |
Edition
GALLIMARD |
1974 |
C’est
l’histoire d’un mythe et d’un symbole.
Il
est à la fois la lutte du principe héroïque et solaire (Thésée) contre le
principe animal et nocturne (le Minotaure), cérémonie de chasse, métaphore
sexuelle, iter mysticum, symbole de la forteresse à vaincre, jeu qui masque
les profondeurs semi conscientes, pour ne parler que de quelques
configurations sémantiques.
Il
dégage de la sorte les composantes religieuses, initiatiques, symboliques et
psychologiques du Labyrinthe, dans lequel il voit, malgré la variété des formes
qu’il a revêtues au cours des âges, une représentation des motivations et de
l’angoisse de l’âme humaine. C’est
en somme l’image que l’homme se fait de son destin – labyrinthe dont l’issue
lui est donnée par la foi religieuse ou par la connaissance. |
LE LABYRINTHE – LE MYSTÈRE DES LABYRINTHES |
Paul
de Saint-Hilaire |
Edition
Rossel |
1977 |
||
|
LE LABYRINTHE - LES LABYRINTHES - Mythes traditionnels et applications modernes |
SIG LONEGREN |
Edition
DANGLES |
1993 |
C’est
à travers de multiples labyrinthes que l’auteur va nous servir de guide et
nous offrir des raccourcis essentiels alchimiques et libérateurs, car maîtriser
son propre labyrinthe est le but de l’initié. Au sommaire de ce livre remarquable : L’espace sacré : La géométrie sacrée -
L’archéoastronomie - les énergies telluriques - Les
labyrinthes - Les autres catalyseurs - Cromwell sonne
le glas de l’espace sacré - La forme : Dessinez vous-même votre labyrinthe -
Les figures labyrinthiques de Nazca - L’Ohio et le tertre du
serpent - les sept circonvolutions - Les Indiens
Hopis - Les labyrinthes végétaux en Grande-Bretagne -
La Scandinavie - Le labyrinthe de Tibble et de
Chartres - Les miroirs - Le Mythe :
Thésée et le labyrinthe, une mythe en cinq scènes - Athènes
- la Crète - Le voyage et la clé - La
négligence de Thésée - Ariane et son fil - Dédale et
Icare - Le taureau blanc - Hélène de Troie
- La Déesse du centre - Le Rêve : Jung et les mythes - Souterrains et
ombres - Thésée, Ariane et l’Anima - Patriarches
contre déesses - L’ombre de l’homme occidental - La
danse de la grue - Elle était une fois : Marija Gimbutas - Le
méandre et le labyrinthe - Le lien avec Troie - La
déesse en Crète - Le Minotaure, une substitution -
Les « labrys » - les Celtes - Les énergies : L’eau - Les énergies
telluriques - La radiesthésie - Le cercle
- la radiesthésie des sites sacrés, des leys énergétiques et des
labyrinthes - Le schéma, le dôme et les veines énergétiques
- Leçon de clairvoyance - les murs du labyrinthe - La Planète : Mercure/Hermès : messager des dieux et des
déesses - La visibilité de Mercure tout au long de l’année
- les carrés magiques - Miroirs et « labrys » : Le mythe et le
miroir - Les chakras - L’effet du miroir
- Le miroir et les contes de fées - Le « labrys »
et la géométrie sacrée - la Lune - L’œil et le
« labrys » et le point d’inversion - le miroir de
Mercure - L’histoire au masculin : Les dieux anciens et
l’archéologie - les nouveaux archéologues - L’âge
d’or en danger - Les remparts - Les
Indo-Européens - Le site Koster - La Déesse et les
nouveaux historiens - La Déesse en Crète - Le regard
de l’observateur - L’équilibre est-il possible ?
- La poule ou l’œuf. – Les applications modernes : La résolutions des
problèmes - Le labyrinthe en fête - La roue de
médecine - Les labyrinthes planétaires - Les masques
des planètes - Mort et renaissance - Les alignements
de pierres - Le labyrinthes dans les cérémonies -
L’appel des croisades - Le quatre et le sept - La
construction de grands labyrinthes permanents ou pas - |
LE LABYRINTHE les
labyrinthes à travers le R.E.A.A. |
Divers
auteurs |
|
1994 |
Divers
voyages initiatiques dans les labyrinthes de Chartres au Tibet. S’il est une
frontière que le touriste des chemins de la connaissance ne peuvent franchir
sans guide, c’est bien celle de ce monde parallèle où les phénomènes
ésotériques, paranormaux, magiques, extra-terrestres se bousculent dans un
désordre souhaité par d’aucuns. On
se demande bien souvent quelles sont les différences entre ce qui est mythe
et ce qui est histoire. On accepte aisément comme histoire tous les faits qui
ont une date, qui sont arrivés en quelque lieu déterminé de la terre, ou que
l'on peut rapporter à des personnages connus. Par contre, on parle de mythes
à propos de récits beaucoup plus fantastiques, imprécis dans le temps,
difficiles à définir et attribués, non à des personnages historiques et
réels, mais à des personnages fabuleux dont, généralement, on ne sait s'ils
ont seulement existé.
Dans le cas du labyrinthe, nous sommes justement en présence d'un mythe, avec
le récit de faits, avec des personnages qui sont rien moins que symboliques
ou que, pour le moins, l'histoire accepte difficilement comme réels. Mais on
peut penser que tout mythe, tout récit symbolique, s'appuie sur une réalité,
même si elle n'est pas nécessairement historique. Le mythe est vrai en tant
que référence à des réalités psychologiques, à des vécus humains, à des
processus et des formes qui se manifestent revêtus de symboles et se mettent
à cheminer au fil du temps, parmi les hommes, pour arriver jusqu'à nous. Le
travail qui nous incombe est de les dévoiler, c'est-à-dire d'enlever leurs
voiles et de nous retrouver devant le sens occulte, le sens profond des
choses. Le
mythe du labyrinthe est très, très ancien et, j'ose dire, commun à toutes les
civilisations antiques ; on y explique que le labyrinthe représente un
passage difficile à parcourir, confus, où l'homme se perd par des sentiers
enchevêtrés. Il y est parfois question de quelque homme fantastique, de
quelque héros ou personnage mythique qui "défait" le labyrinthe et
trouve la clé qui, finalement, apporte la solution de l'énigme posée sous la
forme d'un chemin. Le labyrinthe le plus connu nous est parvenu dans la
mythologie grecque, à travers des récits si accessibles, si naïfs, presque
infantiles ; c'est le labyrinthe de Crète. Mais en remontant un peu plus en
arrière, à la recherche d'éléments connus grâce aux dernières découvertes
archéologiques en Crète, on peut savoir ce que les Crétois adoraient et ce
sur quoi ils fondèrent leur labyrinthe. On voit alors que le récit n'est pas
si puéril et qu'il apparaît toujours plus complexe et symbolique. Par
la magie de ses symboles, le Mandala est à la fois l'image et
le moteur de l'ascension spirituelle qui procède par une intériorisation de
plus en plus poussée. Le Mandala favorise la méditation en
profondeur. Contempler un Mandala, vous permet de retrouver la
sérénité, la paix et le sentiment que la vie a retrouvé son sens et son
ordre. Chacun d'entre nous possède son propre Mandala, car nous
vibrons tous sur une longueur d'ondes différente en fonction de nos
expériences passées de notre vie. Le Mandala vous met en
contact avec votre profonde sagesse et vous permet de devenir celui ou celle
que vous êtes vraiment destiné à être. " A
l’origine mandala est un terme sanscrit qui, dans les textes les plus
anciens, signifie centre, circonférence, cercle magique. Le cercle apparaît
de bonne heure dans l’histoire humaine, dans la mythologie égyptienne, chez
les Amérindiens dans leur modèle d’orientation, le zodiaque ; dans les
rituels religieux, les derviches tourneurs, les mandalas tibétains, les
labyrinthes des cathédrales ainsi que les rosaces… " " Le
Mandala désigne à la fois un schéma linéaire agrémenté de
couleurs symboliques, qui reproduit l’univers et un support rituel. Un
mandala est donc la représentation de la réalité ultime de l’univers, du Tout
sous la forme d’un graphique circulaire. " " La tradition
occidentale et particulièrement la tradition chrétienne, connaissent de très
nombreuses représentations qui sont exactement semblables aux mandalas
orientaux par la recherche symbolique qu’elles comportent. La seule
différence réside dans le fait que l’on n’utilise pas le terme de mandala
pour les désigner. " Le mandala est présent tout autour de nous. Dans
la nature : - le système solaire : l’atome
avec les électrons qui gravitent autour du noyau. La
cellule, avec son noyau et tous les organites qui vivent autour. Le
morceau de bois qui rassemble par ses cercles concentriques l’espace et le
temps. Les
fleurs, les coquillages etc… Dans l’art sacré : dans l’architecture : dès
l’origine, l’Homme a construit des abris en harmonie avec les forces et les
rythmes de la nature. Les villes sont également construites sur ce
modèle là. Exemple : les cités médiévales, le château fort au milieu,
autour les habitations, cernées par les remparts. Les rosaces des
cathédrales : la rose étant le symbole de la perfection achevée. Chaque
rosace repose sur ce symbolisme. "
A Chartres, les rosaces sont divisées en 12 segments, représentant le monde
de la perfection. " " A Beauvais, la rosace reproduit la
roue du destin " " Le jeu de la lumière sur les rosaces
incite notre regard à s’arrêter sur l’essentiel, le centre. Les rosaces sont
à la cathédrale ce que la lumière est au monde " les
labyrinthes : gravés sur le sol des églises, les labyrinthes étaient à
la fois la signature des confréries initiatiques de constructeurs et les
substituts du pèlerinage en Terre Sainte. Le pèlerin faisait alors à genoux,
tout le parcours du circuit. (labyrinthe de la cathédrale d’Amiens, de
Chartres…) |
LE LABYRINTHE - Son
Symbolisme ésotérique et spirituel |
Divers Auteurs |
ARCADIA |
2006 |
||
Bruno
Gouesclou
nous parle de ce mythe universel, symbolisé par Thésée et le Minotaure, symbole récurent et
voie initiatique. Jean
Ferto
nous emmène dans le labyrinthe de la cathédrale de Reims. Alain
Chaize
élargit le symbole aux tracés labyrinthiques, en partant de l’antiquité,
passe par le Moyen Âge et termine de la Renaissance à nos jours. M.
Cazeaux
nous donne son fil d’Ariane pour comprendre le labyrinthe de Chartres. Appavou
et Mougeot,
expliquent les similitudes entre les labyrinthes et le serpent sous toutes
ses formes, dont la Vouivre ou Wivre,
cette énergie souterraine ondulante, puissante et invisible, son alter- égo
visible étant entre autre la Kundalini pour les orientaux et les énergies vitales
pour les occidentaux. La spirale
fait penser à un serpent qui se love et symbolise toutes ces représentations
énergétiques, on la retrouve dans le paléolithique, les dallages d’églises,
chez les indiens Hopi, et bien sûr dans les cathédrales. M.
Bolle de Bal
nous entraîne au cœur de la solitude avec l’initiation maçonnique. La
loge Persévérance a donné la parole à 6 frères, qui nous déclinent
leur vision sur ce labyrinthe, un et multiple, la quête de sens, un chemin
initiatique et de vie. J.
F. Blondel
nous parle des labyrinthes d’Eglises, avec forces dessins et schémas, Reims, Chartres, Orléansville, la villa de Diomède à
Pompéi, Bayeux, Jérusalem, Amiens, Saint Quentin, Saint Omer, Cormerod en
Suisse. Gérard
de Sorval,
qui a écrit un excellent livre sur la Marelle, nous explique ici pourquoi la
13e case du jeu de l’oie est un labyrinthe, il part du
principe que cette case récapitule l’ensemble du jeu de l’oie, qui est un
dédale, et cette épreuve appelle à nous faire retrouver la Jérusalem
intérieure. Jean
Tourniac
nous propose une très belle étude sur la figure du labyrinthe de Villard
de Honnecourt, son histoire, ses enseignements et la descente dans la
caverne. 5 livres sont à retenir sur l’étude des labyrinthes : -Le Labyrinthe, chemin initiatique par Marie
Hover. Edition Maison de Vie. 2005 -Les labyrinthes de Sig Lonegren.
Edition Dangles. 1985 -
Le livre des labyrinthes par Paolo
Santarcangeli. Edition Gallimard. 1987 -Le labyrinthe image du Monde par Daniel
Béresniak. Edition Détrad. 1998 Les mystères du labyrinthe par Paul de
saint-Hilaire - 1977 |
le labyrinthe
– un chemin initiatique
- N°
19 - |
M. hover |
Edition
MAISON DE VIE |
2006 |
Le
labyrinthe ne serait-il pas l’expression très ancienne du Pavé Mosaïque, dont
il faudrait prendre en considération les valeurs initiatiques ?
Au sommaire de cet ouvrage : Le
labyrinthe image du cosmos - Labyrinthe et
tissage - Labyrinthe et spirale des Nombres
- Labyrinthe, jeu et la danse des dieux -
Le labyrinthe, symbole du Grand Œuvre - Les deux
voies - Accéder à la chambre intérieure ou la connaissance
de la matière - Sel, soufre et Mercure ou le ternaire et
l’unité - La préparation de la matière au
centre - Sortir du labyrinthe -
Labyrinthe et pèlerinage vers l’Orient - Matrice de mort et
de renaissance - Le labyrinthe pèlerinage solitaire et
solidaire - Loin du centre, près du
centre ? - Le fil d’Ariane -
Nombre, Géométrie et Harmonie - Dans
la tombe de Sarenpout en Egypte, est écrit un texte magnifique
se rapportant à l’Etoile mais aussi à ce labyrinthe que le défunt dans son
voyage post-mortem emprunte pour trouver son but. «
J’ai jubilé car on m’a fait toucher le ciel, ma
tête a percé le firmament, j’ai éraflé le ventre des étoiles, j’ai atteint
l’allégresse, de sorte que je brillais comme une étoile, que je dansais comme
une constellation » |