| Chapitre 6 A - K ( Judaïsme - Kabbale ) | 
  
6 A
| à bible ouverte
  – la genÈse ou le livre de l’homme  | Josy
  eisenberg & Armand abécassis | Edition
  ALBIN MICHEL |  2003 | ||
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| À BIBLE OUVERTE - TOME I - BERESHIT | Josy Eisenberg et Armand Abecassis | Edition Albin MICHEL | 1978 | 
| Depuis
   25 ans, Josy Eisenberg anime la passionnante émission télévisée
  « A Bible ouverte »
  diffusée le Dimanche matin. Sous ce titre, ses entretiens avec le rabbin Armand
  Abecassis furent publiés dans la collection Présence du judaïsme. Leur
  succès est bien le reflet de l’intérêt grandissant des lecteurs de tous
  horizons, croyants ou non, pour ce monument de l’humanité que constitue la
  Bible. Il
  justifiait pleinement une édition dont voici le Tome 1, consacré au
  commentaire du début de la Genèse et de la création du monde. Alliant une
  éblouissante érudition en matière d’exégèse rabbinique et de sciences
  humaines (philosophie, sociologie, anthropologie, psychanalyse…) à un
  dialogue vivant qui nous rend familier cette « Parole de Dieu »,
  Josy Eisenberg et Armand Abecassis réussissent à nous faire sentir
  l’éternelle actualité du récit de la Création, qui nous concerne, ici et
  maintenant. Au sommaire de ces 28 entretiens : Pour lire la parole - Au commencement - Le Dieu créateur - Tohou-Bohou - Le premier jour - Les dix paroles - La première lumière - Un monde en six jours - Les deux calendriers - Du règne animal au règne de l’homme - Faisons l’homme - Le prototype humain - Notre ancêtre à tous - Le masculin et le féminin - L’homme et la croissance - Manger pour vivre - Le meilleur des mondes - Les miracles du sixième jour - La fin d’un monde - Le septième jour - Un temps béni - Un jour réparateur - Un monde qui enfante - La loi de la Terre - Entre Adam et Abraham - Une création double - Corps et âme - Le baiser de Dieu | |||
| À BIBLE OUVERTE - TOME II - ET DIEU CRÉA ÈVE | Josy Eisenberg et Armand Abecassis | Edition Albin MICHEL | 1992 | 
| L’histoire
  du Paradis perdu hante la civilisation occidentale. Elle a fourni à ses
  théologiens, ses philosophes, ses poètes et ses artistes, une série d’images
  qui peuplent notre culture : le fruit défendu, la femme tentatrice, la
  peine de vivre, la béatitude paradisiaque. Pour l’exégèse juive, attentive depuis deux mille ans à découvrir la substantifique moelle de ce récit, les chapitres 2 et 3 du Livre de la Genèse constituent le fondement de toute ontologie et de toute morale. Les discours des trois personnages du drame biblique –Adam, Eve et le serpent – recèlent le secret de tous les désirs, aspirations et fantasmes des hommes et des sociétés. Ces
  discours, Josy Eisenberg s’est attaché, durant une année de dialogues
  télévisés, à en montrer la modernité. Ce second tome de la série «  A
  Bible ouverte » en reproduit la teneur en respectant la dialectique
  propre à cette quête érudite et passionnée. Au sommaire de ces 33 entretiens entre J. Eisenberg et A. Abecassis : Le jardin d’Eden - Les deux Paradis - Les fils de la géhenne - L’homme séduit - Le vert paradis - Les deux arbres - Adam avant, Noé après - Naissance de la Loi - Une frontière pour l’homme - Sept lois pour l’homme - Les lois de Noé - Quand rien ne manquait - Du coté d’Adam - Le premier face à face - La maison des parents - Un amour venu d’ailleurs - Une seule chair - Au royaume des innocents - Le tentateur - Un serpent qui sait des choses - Vous serez comme des dieux - Pourquoi Eve - La faute première - Le fruit défendu - Ils virent qu’ils étaient nus - La crainte du Seigneur - Le premier appel - Où es-tu ? - Tel qu’en lui-même - Adam dépouillé - La faute à qui ? - A la sueur de ton front - A l’est d’Eden | |||
| À BIBLE OUVERTE - TOME III - MOI, LE GARDIEN DE MON FRÈRE ? | Josy Eisenberg et Armand Abecassis | Edition Albin MICHEL | 1993 | 
| Après
   un premier tome consacré à la création et un deuxième traitant de
  l’apparition de l’homme et de la femme, voici la suite des entretiens
  télévisés entre Josy Eisenberg et Armand Abecassis sur le livre de la Genèse
  « Moi le gardien de mon frère ? » Le thème fondamental du quatrième chapitre étudié ici, c’est à travers l’affrontement entre Abel et Caïn, le phénomène social qu’es la rencontre de l’Autre et ses corolaires : la haine et le meurtre. Aussi
  ce chapitre nous concerne t-il peut être davantage
  que les précédents, nous qui vivons cernés par la violence. En quelques
  versets, la Bible nous apporte une telle brassée d’enseignements sur les
  motivations, les racines, les structures et les modes d’expression de la
  violence, que l’histoire des Caïn et d’Abel en devient un archétype sans
  lequel notre monde paraît inintelligible. Au sommaire de ces 29 entretiens : Un sursis de mille ans - Et Adam connut Eve - L’amour au paradis - le premier enfant - Un frère pour Caïn - Les sœurs de Caïn - Le pâtre et le laboureur - La première offrande - Caïn perd la face - Tu peux le dominer - Aux portes de la vie - Dialogue à une voix - Le partage et la guerre - Dieu avec moi - La troisième femme - La terre-mère - Le premier meurtre - Le gardien de mon frère - J’entend encore crier Abel - La terre et le sang - Tu couvriras son sang - Et tous ceux qui jamais ne naîtront - Et tu retourneras à la poussière - Porter la faute - Et où donc se cacher ? - Sept fois puni - Le signe de Caïn - A l’est d’Eden - La mort de Caïn | |||
| À BIBLE OUVERTE - TOME IV - JACOB, RACHEL, LÉA, ET LES AUTRES | Josy Eisenberg et Armand Abecassis | Edition Albin Michel | 1981 | 
| Jacob,
  Rachel, Léa et les autres…Le peuple juif, l’une des deux grandes sources de
  notre civilisation –l’autre étant la culture grecque – a eu pour ancêtres un
  petit groupe d’hommes et de femmes. La Bible décrit longuement les
  rencontres, les aspirations et les conflits de ces Patriarches et
  Matriarches, qui ont donné naissance au peuple d’Israël à travers douze
  tribus : Rubens, Siméon, Lévi, Juda, Issa’har,
  Zebulon, Dan, Naphtali,
  Gad, Asher, Joseph et Benjamin. D’incessantes ambigüités pèsent sur ce récit. Jacob aime Rachel, mais il épouse aussi Léa. Quels sont les deux amours qui vivent dans l’inconscient de chacun d’entre nous ? Le peuple hébreu est destiné à vivre sur la Terre Sainte ; pourtant, l’histoire que Josy Eisenberg et Armand Abecassis ont commentée dans leur quatrième année d’entretiens télévisés, se déroule tout entière en Syrie, dans un exil qui préfigure ma Diaspora. Onze
  des douze fils de Jacob naissent en dehors de la Terre Sainte. Israël est-il
  d’ici et d’ailleurs ? Quand à Jacob, il
  traverse de multiples épreuves avant le combat final avec l’Ange. A la suite
  de ce combat de ce combat, il prendra le nom d’Israël. Bien
  qu’ayant fortement contribué à l’épanouissement de son beau-père Laban et de
  son pays d’accueil, il suscite l’envie,  la jalousie, la calomnie et la
  haine. Quel rôle, réel ou phantasmatique, les juifs jouent-ils dans leurs
  patries respectives ? Telles
  sont quelques unes des questions auxquelles les
  auteurs tentent de répondre en proposant, comme dans  tous les tomes de
  « A Bible ouverte », une synthèse de milliers de commentaires que
  l’histoire de Jacob, de ses frères et de ses femmes a inspirés à vingt
  siècles d’exégèse rabbinique. Au sommaire de ces 34 entretiens : 1e partie : Le puits de la Parole : La route de l’Orient – Jacob au pied léger – retour à l’Orient – les puits d’amour – les puits de science – les troupeaux d’Israël – Ô toi qui a soif – Puiser à Sion – le puits de justice et le puits de l’exil – 2e partie : La Rencontre : Bergers mes frères – Chalom mes frères – prend garde à tes moutons – Tel troupeau, tel berger – Le puits de l’exil – Physiologie de l’exil – Si tous les dispersés du monde – Jacob le puissant – une enquête rabbinique – la puissance de l’amour – Baisers volés – Le désir de la mère – de bouche à oreilles et de bouche à bouche – Des pleurs pour Rachel – Tel oncle, tel neveu – Israël, redresseur de torts – Les filles de Laban – Léa la pleureuse – 3e partie : Le mariage de Jacob : Une proposition honnête en attendant Rachel –Un étrange mariage – chastes fiançailles – la double méprise – Mère silence – Un retour de bâton – La loi du mariage – le temps des cadets – Jacob hors la loi – L’une est aimée, l’autre pas – Haïr la haine – L’amour caché – 4e partie : La naissance des tribus – Regardez mon fils, c’est le plus beau – Ecoute Israël – La troisième dimension – le salut par le Temple – un fils reconnaissant – merci ou mille grâces ? – Reconnaître pour être reconnu – le quatrième fils et la cinquième lettre – Donne moi des enfants – une prière dangereuse – les fils des servantes – Rachel réhabilitée – Zilpa – Léa récompensée – les amours de Jacob – Un fils pour Rachel – Le satan d’Esaü – la rumeur de Haran – Un Patriarche porte-bonheur – les trompettes de la renommée – 5e partie : Un conseil de famille – Douze, un nombre d’or – la fuite de Jacob, Pour quelques dieux volés – Pas un cheveu de Jacob – Malencontreuse malédiction – Jacob, mon ami, mon allié - Un nouveau discours 6e partie : Adieu Laban – Le complexe de Jacob – deux gardes pour Jacob – les juifs, un peuple soumis ? – Le bœuf et l’âne – Des animaux très spéciaux – Connaissance et reconnaissance – les angoisses de Jacob – un nombre maudit – une promesse fragile – Diviser pour survivre – Israël, peuple bicéphale – les armes d’Israël – Jacob le petit – Pitié pour les mères – le sable et les étoiles – Reproduction et sexualité – le temps de respirer – Le combat avec l’ange – Jacob seul – Le génie d’Esaü | |||
| À BIBLE OUVERTE - TOME V - UN MESSIE NOMMÉ JOSEPH | Josy Eisenberg et Benno Gross | Edition Albin Michel | 1983 | ||
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 Elle
  porte en soi les promesses des temps où toutes les séparations seront
  transmutées par la Réparation :
  L’ère messianique. Les conflits qui opposent Joseph et ses frères concernent
  nécessairement, en filigrane, le problème du Messie. Sera-t-il
  fils de Joseph ou de Juda ? Ce thème va jouer un rôle fondamental dans
  l’eschatologie juive ; et il n’est sans doute pas indifférent au lecteur
  chrétien de constater que dans les évangiles, une double filiation est
  attribuée à Jésus : il descend de Juda (à travers David) ; mais il
  est aussi fils de Joseph.  Deux Messies pour deux messianismes ;
  et, en fin de compte, quel Messie pour l’humanité ? C’est là la
  question, éternellement actuelle, qui traverse « Un Messie nommé
  Joseph ». Au sommaire de ces 33 entretiens entre J. Eisenberg et B. Gross : 1e partie : Joseph le rêveur - Esaü, juif errant - Une cause qui demande réflexion - Vivre en paix - L’impossible bonheur - Un faux frère - De mauvais rapports - Joseph le hippy - Le fils de la vieillesse - Tel père, tel fils - Engendrer le Messie - Tunique : objet de mon ressentiment - Les frères ennemis - La folie des grandeurs - Ainsi en a décidé les dieux - Songes et mensonges - Plus haut que le soleil - 2e partie : La trahison des frères : Néfaste Sichem - La mission de Joseph - Les deux arches - L’appel des profondeurs - Des hommes et des anges - N’avons-nous pas tous le même père ? - La mort du frère - Le complexe de Ruben - Siméon et Lévi - Un puits sans eaux - Vingt pièces d’argent - Le retour de Ruben - Reconnais tu Joseph ? - 3e partie : Les amours de Juda : Les souterrains de la providence - Des enfants perdus - Le péché d’Onan - Une étrange prostituée - La route de Timna - Tamar prend le voile - La porte des yeux - Epouse, mère et reine - Celle par qui le scandale arrive - Une naissance mouvementée - 4e partie : De la prison au trône : La descente en Egypte - L’ascension de Joseph - Le pain de Putiphar - La roue de la fortune - La tentation de Joseph - Joseph touche le fond - Joseph le devin - La vigne du Seigneur - Le pain et le vin - Quand le Pharaon rêve - L’Egypte, don du Nil - 5e partie : Joseph le nourricier : Un jeune, un Hébreu, un esclave - Un plan septennal - Le savoir et le pouvoir - Joseph l’Egyptien - Joseph fait des réserves - Economie et sexualité - Oublier et prospérer - 6e partie : Les retrouvailles : Et ils ne le reconnurent point - Sortir de la crise - Sur les lieux du crime - Une grave accusation - L’otage de Joseph - Plus de Joseph, plus de Siméon - On dine au palais - Et comment va votre vieux père ? - Le piège se referme - Des ténèbres à la lumière, de la servitude à la liberté - Nous sommes tes esclaves - Je suis Joseph votre frère - Deux arbres qui n’en font qu’un | |||||
| À BIBLE OUVERTE - TOME VI - LE TESTAMENT DE MOÏSE | Josy Eisenberg et Benjamin Gross | Edition Albin Michel | 1995 | 
| La 
  personnalité de Moïse tient une place unique dans l’histoire et la
  tradition juive. Prophète, fidèle porte voix de
  Dieu, il libère le peuple juif de son esclavage en Egypte pour le conduire en
  Canaan, à l’orée de la Terre promise. Seul homme à avoir dialogué en « face à face » avec Dieu, il accomplit
  une œuvre fondamentale de législateur dont rendent compte les quatre premiers
  livres de la Bible. Ce
  n’est qu’au cinquième livre, sentant sa mort prochaine, qu’il prend
  personnellement la parole. Ainsi est né le Deutéronome : l’homme
  de Dieu se fait homme, nous livre ses états d’âme et sa propre vision de
  l’histoire. Livre étonnant où se mêlent tous les genres littéraires, où le
  prophète apparaît tour à tour comme mémorialiste, témoin, juge, législateur,
  moraliste mais aussi Cassandre, prophète du bonheur et visionnaire. Son
  regard embrasse alors les siècles. Avec une stupéfiante précision, il prédit
  les ombres et les lumières du destin tourmenté du peuple juif. Ecrit
  par Josy Eisenberg, rabbin, historien, écrivain, producteur et réalisateur de
  télévision, associé à Benjamin Gross, docteur en philosophie, doyen honoraire
  de la faculté de Lettres et Sciences humaines de l’université de Bar-IIan, le testament de Moïse constitue une indispensable
  voie d’accès à la compréhension du lien qui unit le peuple biblique de l’état
  d’Israël dans la géopolitique d’aujourd’hui . Au sommaire de ces 29 entretiens répartis en 5 parties ; 1e partie : Souviens toi Israël : Moïse à la première personne - Lieux de mémoire - La justice en tête - Ces peuples, tes frères - Prends garde à toi - 2e partie : Du haut de la montagne : Au delà du soleil - Une seule fois, une seule fois - Variations sur un thème divin - Voix de feu - 3e partie : Ecoute Israël : L’Eternel est Un - Tu aimeras l’Eternel - Partout et toujours - 4e partie : Une terre de miel et de dard : Le pays de tous les dangers - Au désir de Dieu - Terre bénie - Les Tables brisées - Amour et crainte - Dieu puissant, Dieu d’amour - 5e partie : La nouvelle société : A boire et à manger - Les fils de Dieu - Manger pour vivre - Le cri du cœur - Des juges et des rois - Refuges - Les sentiers de la guerre - Responsabilité illimitée - Epilogue : Mort où est ta victoire ? - Quand il est mort le prophète | |||
| abraham –
  enquÊte sur un patriarche | Abraham
  segal  | Edition Bayard |  2003 | ||
| 
 
 En effet, il craint d’être tué s’il se
  présente comme mari d’une si belle femme. Le Pharaon prend Saraï pour femme,
  et Abram reçoit de nombreux cadeaux. Mais Dieu inflige de grands malheurs au
  Pharaon, qui après avoir reproché son mensonge à Abram, les congédie. Alors qu’Abram passe par le
  Néguev, il se sépare de Loth, son neveu. En effet, leurs troupeaux sont
  tellement grands que le pays ne subvient plus à l’ensemble de leurs besoins.
  C’est ainsi que Loth partira s’installer à Sodome (Abram mènera par la suite
  une expédition pour libérer Loth qui a été fait prisonnier). Abram accepte la
  proposition de Saraï qui, pour avoir un fils, lui donne sa servante
  égyptienne Agar comme femme Tombée enceinte, Agar méprise Saraï, qui s’en
  plaint à Abram. Comme il répond qu’elle peut faire d’Agar ce qu’elle veut,
  elle la maltraite et provoque sa fuite. Après avoir vu un ange, Agar revient
  et donne naissance à Ismaël. Treize ans après, Abram a 99 ans.
  Dieu lui apparaît et lui propose à nouveau une Alliance... Dieu le nomme
  Abraham, car il lui promet de nombreux descendants. En échange, Abraham et
  ses descendants devront le reconnaître comme leur Dieu, et pratiquer la
  circoncision sur les enfants mâles. Dieu change aussi le nom de Saraï en
  Sarah et promet qu’elle enfantera dans un an un fils : Isaac. Dieu
  annonce qu’il va à Sodome et Gomorrhe pour juger ces villes, dont la
  population se conduit mal. Abraham le supplie de ne pas détruire Sodome s’il
  y trouve 50 justes. Dieu accepte, puis Abraham négocie jusqu’à obtenir que 10
  justes sauvent la cité. Dieu s’éloigne, et Abraham rentre chez lui. Mais Dieu
  ne trouvera pas 10 justes et le lendemain, Sodome est anéantie, mais Dieu a
  épargné son neveu Loth et ses enfants. A la naissance d’Isaac, Sarah
  demande à Abraham de chasser Ismaël. Elle ne veut pas qu’Isaac ait à partager
  l’héritage avec Ismaël… Abraham en est contrarié, mais Dieu lui dit d’écouter
  Sarah car l’Alliance passe par Isaac. Alors Abraham chasse Agar et Ismaël. Un
  jour, Dieu demande à Abraham d’offrir Isaac en holocauste sur le Mont Moriah.
  Après trois jours de marche, il demande aux serviteurs de garder l’âne et
  charge Isaac des bûches. Sur la route, Isaac demande où est l’agneau qui sera
  brûlé. Abraham répond qu’il s’en remet à Dieu. Une fois arrivés, Abraham
  élève un autel, dispose les bûches et lie son fils au bûcher. Alors qu’il
  tend la main pour immoler Isaac, un ange, convaincu de la crainte qu’il place
  en Dieu, crie à Abraham d’épargner Isaac. Un bélier, qu’Abraham voit pris au
  piège dans un fourré, est sacrifié à sa place. L’ange bénit Abraham et
  s’engage à faire proliférer sa descendance, promettant que toutes les nations
  de la terre se béniront en elle. Ségal réussit le tour de force de nous raconter, sur le rythme
  d’une intrigue policière, à travers la figure d’Abraham et sa postérité, nos
  plus universelles interrogations sur la condition humaine.. | |||||
| AGGADOTH DU TALMUD DE BABYLONE – LA SOURCE DE JACOB
  – Ein Yaakov - | présentation de M.A. OUAKNIN  |       
  Edition VERDIER |  1982 | 
| Les
  principales aggadoth du Talmud de Babylone, rassemblées par Rabbi Jacob Ibn
  Habib au XVIe siècle sous le titre Ein Yaakov ( la source de Jacob),
  constituent le trésor de la tradition juive qui, transmise oralement depuis
  l’Antiquité biblique, fut ensuite transcrite à partir du IVe siècle de notre
  ère : récits légendaires, interprétation de textes bibliques, épisodes
  grandioses ou tragiques de l’histoire d’Israël, recommandations d’ordre
  religieux, moral ou même pratique, leçons sur le juste et l’injuste, sur le
  pur et l’impur. Des
  générations de disciples des sages, se commentant les uns les autres à
  travers les siècles, ne laissent rien oublier de ce qui fait l’existence
  quotidienne juive, ni de ce qui fonde la vision juive du monde et de sa
  finalité. Dans
  cet ouvrage, l’intégralité des six ordres du Talmud de Babylone est
  représentée ; il contient la majeure partie des aggadoth, choisies par
  Rabbi Jacob Ibn Habib, sous la forme d’une cinquantaine de traités, disposés
  selon l’agencement traditionnel. Un index permet le repérage des personnages
  bibliques, thèmes et notions le plus fréquemment rencontrés.  Au sommaire de cet important ouvrage de 1400 pages : Ordre Zera’im (semences)  -
   Berakhoth  -  Péa  -  Demaï  - 
  Kilaiym  -  Chevi’it  -  Ma’asser Cheni  - 
  Bikourim  - Ordre Mo’ed (temps fixé)  - 
  Chabbat  -  Erouvin  -  Pessahim  -  Yoma 
  -  Soucca  -  Betsa  -  Roch hachana  - 
  Ta’anith  -  Meguilla  -  Mo’ed katan  - 
  Haguiga  - Ordre Nachim (femmes)  -  Yebamoth 
  -  Ketouboth  -  Nedarim  -  Nazir  - 
  Guittim  -  Sota  -  Kiddouchin  - Ordre Nezikin (préjudice)  -  Bba
  kamma  -  Baba metsi’a  -  Baba Bathra  - 
  Sanhédrin  -  Makkoth  -  Chevou’oth  - 
  Edouiyoth  -  Avoda Zara  -  Horaiyoth  -   Ordre Kodachim (choses saintes)  -  Zebahim 
  -  Menaoth  -  Houlin 
  -  Bekhoroth  -  Arakhin 
  -  Temoura  -  Keritoth 
  -  Me’il a  -  Tamid 
  -  Midoth  -  Kinnim 
  - Ordre Taharoth (choses
  pures)  -  Kelim  - 
  Niga’im  -  Nidda 
  -  Yadaiym  -  Ouketsin 
  -  | |||
 
| A LA RECHERCHE DE L’UNITÉ, ExÉgÈse
  biblique et Kabbale des lettres. | Roland BERMANN  | Edition DERVY  |  1996 | ||
| 
 Alors que nous gagnons en
  compréhension et en intimité avec le Zohar, notre conscience s'approfondit et
  se déploie. Spirituellement, nous mûrissons et évoluons. Nous devenons qui
  nous avons besoin d'être pour gagner la joie et la plénitude que Dieu a
  voulues pour nous. Le Zohar est comme un miroir dans lequel nous voyons nos
  propres attentes et intentions. Certains décrivent le Zohar comme
  un simple texte spirituel parmi d'autres ou un objet d'étude académique. Ils
  le trouvent difficile et même rébarbatif - ce qu'ils trouvent était en fait
  déjà déterminé par ce qu'ils cherchaient à trouver. A contrario, les plus
  grands esprits de l'histoire ont trouvé la sagesse et l'illumination dans les
  pages du Zohar. De Pythagore, dans la Grèce ancienne, à Sir Isaac Newton,
  jusqu'aux architectes de la biologie et de la physique contemporaines, les
  étudiants de la Kabbalah et du Zohar ont découvert des informations et des
  visions sidérantes. A un niveau pratique et personnel, le Zohar ne révèle pas
  seulement des principes spirituels qui peuvent nous aider dans nos vies
  quotidiennes, il nous donne aussi le pouvoir de mettre en action ces
  principes. Cela se produit dans tous les domaines de nos vies, nos relations,
  notre travail spirituel, et même notre travail et notre carrière. Le Langage du Zohar : Le Zohar est écrit en araméen, une langue sœur de l'hébreu
  qui utilise des lettres hébraïques. Alors que l'hébreu était la langue des
  classes supérieures, l'araméen était la langue des gens ordinaires. La
  révélation du Zohar en araméen est une indication que cet outil de Lumière
  peut et devrait être utilisé par tout le monde, indépendamment du niveau
  spirituel. Au-delà de l'importance de la langue araméenne, même les lettres
  prises individuellement ont une signification particulière. Dans la vie de
  tous les jours, nous avons l'habitude de penser aux lettres de l'alphabet
  français en termes purement fonctionnels. Les lettres sont des unités que
  nous assemblons pour créer des mots, tout comme des briques pour créer un
  mur. Nous pensons aux lettres et aux briques en termes pratiques plutôt que
  spirituels - elles ne sont que de petits objets inertes que nous utilisons
  pour créer de plus grands objets. Les lettres de l'alphabet hébreu
  (utilisées en araméen et en hébreu) doivent être comprises de façon
  entièrement différente. En plus de leur importance fonctionnelle comme
  composantes de mots, chaque lettre est un canal pour une forme unique
  d'énergie spirituelle et cela est vrai que nous sachions ou non comment
  prononcer la lettre ou comment elle se place dans un mot donné. L’alphabet
  araméen est un don du Créateur, tout comme le Zohar lui-même. Ce don est
  destiné à toute l'humanité, pas seulement à la minorité qui connaît les
  langues hébraïque et araméenne anciennes. Scanner les lettres - laisser
  simplement vos yeux passer sur elles - ouvre un accès illimité à la Lumière. Une source d'énergie
  spirituelle : Non seulement le Zohar révèle et
  explique, mais il apporte littéralement bénédictions, protection et bien-être
  dans la vie de tous ceux qui viennent en sa présence. Rien d'autre n'est
  requis qu'un désir sincère, la certitude d'un coeur confiant et un esprit
  ouvert et réceptif. Le but ultime du Zohar est d'apporter la Lumière dans nos
  vies, et donc d'apporter la plénitude complète. Le Zohar est par conséquent
  une opportunité pour nous de transformer notre nature. Déclencher cette
  transformation est la raison pour laquelle les enseignements de la Kabbalah
  existent, et pourquoi le Zohar devrait toujours être dans nos maisons, nos
  pensées et nos cœurs. On y trouve: les 2 Adams,
  l’approche du Divin, l’alphabet hébraïque de l’Aleph au Tav et du Tav à
  l’aleph, la mer d’airain, la pierre et l’eau, l’arbre des Séphirots et les 4
  mondes de la Kabbale.  | |||||
| ANCIEN  TESTAMENT   B.A-BA | GERARD 
  CHAUVIN | Edition
  PARDES |  2004 | 
| Diffusée
  annuellement à plusieurs millions d’exemplaire, traduite en mille
  langues et dialectes, la Bible est Le Livre par excellence. Livre
  sacré des juifs, auxquels fut révélée la Loi de Dieu par l’intermédiaire du
  prophète Moïse au Sinaï ; livre sacré des chrétiens, qui
  universaliseront le message, destiné a priori au peuple hébreu. Pour les
  « gens du livre », le crédo biblique est simple «  Je suis Dieu, il n’en est pas d’autre ». 
 
 Dans
  la forme familière que nous lui connaissons, la Bible résulte de multiples
  inspirations prophétiques, de traditions orales, de compilations et de
  réajustements, et ce, durant une dizaine de siècles… Elle ne sera fixée, à la
  lettre près, qu’avec l’œuvre magistrale des massorètes, à l’aube du Moyen-
  Âge. 
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| aperçus sur l’ÉsotḖrisme de l’histoire
  d’Abraham | Jacques
  THOMAS | Edition
  Arche  –  Milan |  2002 | 
| Ce
  livre réunit une série d’étude portant sur certains aspects symboliques et
  ésotériques de l’histoire d’Abraham telle que la rapporte la Genèse et
  diverses traditions anciennes. C’est le déroulement de sa vie et sa
  réalisation spirituelle avec ses différents étages. Un des  lieux où les hommes
  allèrent s’établir après le déluge s’appelait Ur. Ur devint une ville
  importante, avec de belles maisons. Mais ses habitants servaient de faux
  dieux. Ceux de Babel aussi. Tous ces gens ne ressemblaient pas à Noé et à son
  fils Sem, qui, eux, servaient Jéhovah. Le fidèle Noé mourut 350 ans après
  le déluge, soit deux ans avant la naissance de l’homme que vous représente
  l’image. Cet homme plaisait beaucoup à Jéhovah Dieu. Il s’appelait Abraham et
  demeurait avec sa famille dans la ville d’Ur. Un jour Jéhovah dit à Abraham: ‘Quitte
  la ville d’Ur ainsi que ta parenté pour le pays que je t’indiquerai.’ Que fit
  Abraham? Obéit-il? Oui. Il partit, tournant le dos aux attraits de la ville.
  Abraham obéissait toujours à Dieu et devint ainsi l’ami de Dieu. Parmi les siens il y en eut qui
  quittèrent Ur avec lui. Partirent avec lui son père Térah, son neveu Lot et
  naturellement sa femme Sara. Après un long voyage, ils arrivèrent à une ville
  appelée Haran. C’est là que mourut Térah. Ur était loin. Au bout d’un certain temps, Abraham et
  sa famille quittèrent Haran et arrivèrent au pays de Canaan. C’est là que Jéhovah
  lui dit: ‘Voici le pays que je donnerai à tes descendants.’ Abraham resta en
  Canaan. Dieu favorisait Abraham, qui finit par avoir d’importants troupeaux
  de petit bétail et de gros bétail, ainsi que des centaines de serviteurs.
  Mais sa femme Sara était stérile. Quand Abraham eut 99 ans, Jéhovah
  lui fit cette promesse: ‘Tu deviendras père de beaucoup de nations.’ Comment
  cela se pouvait-il puisque Abraham et sa femme avaient passé l’âge d’avoir des enfants?........................ | |||
6 B
| BIBLE ET ENNÉAGRAMME - Neuf Chemins de transformation à travers les figures bibliques | Remi J. De Roo, Pearl Gervais, Diane Tolomeo et Éric Salmon | Edition
  Albin Michel  | 2013 | ||
| 
 Au début des années 1915, avec la révolution russe, Gurdjieff avait développé cette étude, qui d’ailleurs existe toujours dans de nombreux centres. La base de sa pensée était de « tuer le Moi afin de redevenir soi-même », il développe une quatrième voie qui consiste à équilibrer les trois centres – (centre de la colère, des instincts – centre des pensées et de la peur - centre des émotions), afin de reprendre le contrôle conscient de sa vie. Vers les années 1970, en Californie, de nombreux « chercheurs en humanité » vont développer un mouvement « transpersonnel », avec comme base de recherche, les considérations de Carl Gustav Jung : La psyché a des dimensions cosmiques Toute âme a besoin de transcendance L’individu a besoin de se relier au sacré Jung est le premier de ces psychologues à ne pas s’être arrêté au seul fonctionnement intellectuel et affectif, mais à être passé du personnel au transpersonnel, à avoir eu la conviction que l’homme, fondamentalement, est en quête d’une dimension supérieure de lui-même. Dans les années 1960 un philosophe bolivien Oscar Ichazo, a l’idée d’associer la symbolique du diagramme aux axes passions/vertus des Pères du désert. Aux 7 péchés capitaux il y ajoute le mensonge et la peur, cette nouvelle donne fera école. Notre démarche ésotérique nous a appris de la psychologie et de l’anthropologie que de nombreux symboles de notre inconscient (que Jung appelle les archétypes), ainsi que d’autres projections de notre vie psychique, se manifestent à travers nos rêves, dans les mythes et les contes de fées de toutes les cultures et civilisations. Les histoires de la Bible ne font pas exception, elles fonctionnent de la même façon que nos rêves et nos contes. Jung a résumé leur pouvoir en expliquant l’influence des archétypes : « L’impact d’un archétype, qu’il prenne la forme d’une expérience immédiate ou qu’il s’exprime par le biais de la parole, nous attire parce qu’il fait appel à une voix plus forte que la notre. Celui qui parle avec des images primordiale parle avec la puissance de mille voix ; il fascine et domine, tout en soulevant l’idée qu’il cherche à exprimer l’occasionnel et le transitoire par un monde qui supporte tout. » La Bible est un des plus grands recueils de ces histoires qui nous touchent et rattachent notre histoire à une histoire plus universelle. C’est parce que le mystère de notre existence est ineffable, inexprimable directement par des mots, que les récits bibliques, comme d’autres textes sacrés, utilisent des histoires, des mythes, des paraboles et quantités d’images pour exprimer des vérités trop complexes pour le langage ordinaire de chacun. Ces histoires et archétypes pénètrent profondément dans notre inconscient, et touchent notre âme à de telles profondeurs qu’ils peuvent mettre un certain temps à refaire surface. Des histoires comme Adam et Eve au jardin d’Eden ou celle d’Abraham, de Joseph, de Moïse, de Salomon et d’autres nous impactent bien au-delà d’une fascination habituelle d’un récit normal. Au sommaire de cet ouvrage magistral de 360 pages, on nous parle de : La bible et l’Ennéagramme - Lire la Bible - L’Ennéagramme - Les profils conciliants - Jean Baptiste et Paul - Ruth et Booz - Pierre et la mère des Maccabées - Les profils assertifs - Salomon et la Samaritaine - Marthe et la Cananéene - Saül et David Les profils en retrait - Job et Marie-Madeleine - Joseph et Nicodème - Abraham et l’homme de la piscine - La spirale de la transformation de la pensée au mysticisme | |||||
| bible
  - histoire & statut de l’homme | e.m. laperrousaz  | Edition
  Paris Méditerranée   |  2002 | 
| Ce
  spécialiste de QOUMRÂN, propose ici quelques réflexions concernant l’histoire
  des religions et particulièrement dans le domaine biblique. On
  y parle de la Palestine, d’Israël, du peuple élu, la protohistoire d’Israël,
  de l’exode à la monarchie, les mystères du mont Sinaï, les prophètes, les
  rois, les prêtres, les messies, Ezéquiel, Jésus, tout cela dans un cadre
  dépassionné de religiosité humaine. | |||
| bible –
  les cinq livres des sages : les proverbes de salomon – le livre de job –
  qohélet ou l’ecclÉsiaste – le livre de sira & la sagesse de salomon  | Edition
  Maurice gilbert  | CERF
   |  2002 | 
| Les
  « livres de sagesse » de l’Ancien Testament, moins commenté que d’autres
  textes de la Bible, attirent de nouveau l’attention en ce début du XXIème
  siècle. Le malheur a voulu que les sagesses antiques, celles du Proche-Orient
  ancien dans lequel s’inscrit la sagesse d’Israël, disparaissent souvent même
  avant l’ère chrétienne. La Bible, qui a conservé par écrit ces témoignages
  (fait presque unique dans l’histoire de l’humanité), permet d’accéder à des
  siècles de culture. Et, de nos jours, la valeur formatrice de ces dictons,
  proverbes et réflexions sur la vie de l’homme sur terre frappe d’autant plus
  que la modernité la menace. 
 
 
 
 
 | |||
| bible –
  les grands thÈmes de l’ancien testament | Christian eckl | Edition 
  LA MARTINIERE |  2006 | 
| Qui
  était vraiment Moïse, et pourquoi a-t-il fait sortir les Hébreux d’Égypte
  pour les conduire vers la Terre promise ? Qu’en est-il de Joseph et de ses
  frères, de Samson et Dalila, de Sodome et Gomorrhe, ou de Daniel dans la
  fosse aux lions ? Quelle est l’origine de ces histoires et pourquoi ont-elles
  joué un rôle si important dans la religion et la théologie judéo-chrétienne,
  et dans la littérature comme dans l’art ?  Cet
  ouvrage nous présente l’Ancien Testament et ce qui se cache derrière ses
  grandes figures ; les réalités archéologiques et la part du mythe. | |||
| BIBLE OUBLIÉE - APOCRYPHES DE L’ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT | J. R. Porter | Edition Albin Michel | 2004 | ||
| 
 Pourtant ils ne disparurent jamais complètement, particulièrement dans les régions périphériques, comme par exemple en Ethiopie où la Bible utilisée par l’Eglise éthiopienne comprend le premier livre d’Enoch et le Livre des Jubilés, ainsi que de nombreux autres textes issus des courants hébraïques et gnostiques des premiers siècles. Au sommaire de cet ouvrage de 400 pages : Première partie : Les écrits hébraïques perdus : Au commencement - La création du monde - la création des anges - les anges et leurs actions - la chute de Satan et les anges rebelles - Adam et la chute - les rythmes du temps - Hénoch le sage - la venue du Fils de l’Homme - Visions cosmiques - Mathusalem, Noé et Melchisédech - Paroles de Patriarches - Le testament d’Abraham - l’Apocalypse d’Isaac - les testaments de Jacob et d Joseph - Joseph et Aséneth - le testament de Moïse - Ecrits perdus des prophètes - les vies des prophètes - Les testaments de Job et de Salomon - l’Apocalypse d’Elie - le martyre et l’Ascension d’Isaïe - les oracles sibyllins - Psaumes et Odes de Salomon - Deuxième partie : Les écrits perdus du Nouveau Testament : Les années manquantes de Jésus - les grands-parents du Christ - Légendes de la Nativité - Histoires de l’enfance de Jésus - les Evangiles des judéo-chrétiens - Les Evangiles de la Passion - Les Evangiles de Pierre, de Nicomède et de Barthélemy - le rapport et la mort de Pilate - Les mystères gnostiques - l’hérésie gnostique - L’Evangile de vérité - l’Evangile de Philippe - L’Evangile copte de Thomas - Dialogue avec le Christ - Les légendes des Apôtres - Actes apocryphes - les actes de Pierre, de Jean et de Paul - le martyre de Pierre - Paul et le lion - Paul à Philippes - Paul à Corinthe - le martyre de Paul - les actes d’André - Thomas en Inde - Magdonia et Karish - Rites sacrés et prières - le martyre de Thomas - Troisième partie : Visions de la fin des temps : Les apocalypses de Pierre, de Paul et de Thomas - les apocalypses gnostiques - la sibylle chrétienne - Lettres aux fideles perdus - Abgar et Jésus - la lettre aux Laodicéens - Paul et Sénèque - la lettre du Pseudo-Tite - les prédications de Pierre - la lettre des Apôtres - Cette anthologie des textes apocryphes est un monument de la littérature ésotérique et religieuse, elle réunit tous ces textes pour une lecture facile, agréable et ordonnée. | |||||
| BIBLICA  -  ATLAS DE LA BIBLE | Sous la direction du Professeur  BARRY  BEITZEL | EDITION DE LODI |  2008 | 
| Conçu
  sous la forme d’un atlas, dont les huit chapitres peuvent aussi se lire comme
  un livre, Biblica
  met à la disposition du lecteur toutes les informations nécessaires pour
  accompagner la lecture de l’Ancien et du Nouveau Testament. Cet atlas nous fait faire un voyage historique et
  culturel sur les terres de la Bible. De très nombreuses citations bibliques, 125 cartes, 650
  documents en couleur, des arbres généalogiques, un glossaire, un index
  particulièrement complet font de Biblica un outil
  de découverte et une source documentaire inégalable. Une
  équipe pluridisciplinaire internationale de 27 universitaires parmi les
  spécialistes les plus réputés en a rédigé les études et la notice dans une
  forme particulièrement accessible à un très large public. L’établissement
  des cartes et le choix des illustrations de Biblica
  ont été supervisés et rigoureusement contrôlés par des auteurs
  spécialisés. Chaque passage de la bible évoque des femmes et des hommes, des
  lieux, des événements, dont l’histoire et l’archéologie confirment qu’ils ont
  fourni aux récits bibliques un environnement réel. Lire la bible, y chercher la référence d’un épisode ou d’un
  personnage, c’est entrer dans un univers complexe et fascinant, entre
  Occident et Orient, entre passé et présent : l’histoire de l’art y
  côtoie les données géopolitiques de plusieurs continents, la théologie prend
  en compte des découvertes archéologiques fascinantes, comme celle des
  manuscrits de la mer morte et les  Esséniens de Qumram. Peut-on
  imaginer un atlas plus riche, mieux documenté, plus accessible que Biblica pour
  éclairer le livre fondateur de toute une civilisation. Un magnifique Atlas, très facile à lire et très pratique sur
  le plan de la recherche, seul son format peut être gênant, mais le positif
  est que les photos et cartes sont sur papier glacées couleur, et sont d’une
  lecture magique dans ce format. Un incontournable. Format  32 x 42.  Poids 7 kg. Prix :
  90€ neuf (Amazone, Fnac) On le trouve d’occasion à 70€ | |||
6 C
| cAbAle et cabalistes  | Charles
  mopsik  | Edition
  BAYARD |  1997 | ||
| 
 Deuxième partie : Textes choisis  -  La
  tradition ésotérique  -  Dieu et le monde divin  -  la
  Torah  -  L’homme, son âme et son action  -  Les
  techniques mystiques  -  Le destin d’Israël et l’exil de Dieu 
  -  Rédemption et messianisme  - Troisième partie : Fidélité et réappropriations. Une tradition éclatée - Les institutions traditionnelles - Les nouveaux centres d’étude de la cabale - La cabale populaire, dans la pensée et dans sa recherche contemporaine - | |||||
| COMMENTAIRES
  INITIATIQUES SUR LA KABBALE | Edouard
  OUTIN | Edition
  Dervy |  2001 | 
| La
  kabbale, tradition mystique du judaïsme, a depuis ses origines été l’objet de
  multiples interprétations : historique, théologique, psychologiques,
  initiatique… La présente étude constitue l’une de ces approches. Nouvelle et
  fort originale, elle explore la mystique pour mieux comprendre les phénomènes
  humains, car en plus d’être une quête du spirituel et de Dieu, la kabbale est
  une étude de soi-même pour approcher au plus prés
  son de venir, et ainsi retrouver son équilibre en même temps que son
  créateur. La kabbale devient, en quelque sorte, une science thérapeutique ou
  « kabbalothérapie ». Le
  sujet, bien qu’inhabituel et ardu, est traité de manière claire et
  accessible, l’auteur passe en revue les thèmes principaux et essentiels de
  cette tradition, puis propose des règles et des méthodes pour s’y initier et
  devenir kabbaliste. Des parallèles  thématiques avec le
  Christianisme ; l’Islam, et le Bouddhisme apportent une profondeur et
  une richesse aux sujets abordés. Cette initiation ne demande pas de
  dispositions intellectuelles particulières ou exceptionnelles : tout un
  chacun peut le réaliser, pourvu qu’il s’adonne sérieusement à l’étude et à la
  pratique de cette science. Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 et 2 : Tradition Abrahamique et aspects
  historiques. Chapitre 3 L’homme et son devenir – La création du monde
  et la notion du mal  -  La théorie de Rabbi Yishaq
  Luria  -  De la vie caché de Dieu à la structure psychique de
  l’homme  -  L’évolution spirituelle et le processus de
  Rédemption  -  Le rachat du monde : Le Tiqqoun 
  - Chapitre 4 : Interprétation du kabbalisme
  théosophique du Zohar selon Luria  - Chapitre 5 : Interprétation extatique d’Abraham Aboulafia 
  - Chapitre 6 : Applications et méthodes  -  Les aspects
  moraux et philosophiques  -  Les grandes règles  -  Le
  Maître  - Chapitre 7 : Principe et guides d’accès  -  Les
  quatre mondes  -  L’Arbre de Vie  -  Les correspondances
  maçonniques de l’Arbre de Vie et de la Kabbale  -  Les
  correspondances des chakras sur l’Arbre séphirotique  -  Les
  sentiers de l’Arbre de Vie  - Chapitre 8 et 9 : La guématria, la triade et l’octave 
  - Chapitre 10 et 11 : L’Eglise et l’Arbre
  séphirotique  - Les Sephiroth et le Christianisme 
  - Un excellent livre pour qui veut s’initier à la kabbale | |||
| concerto pour quatre consonnes sans
  voyelles | Marc-Alain ouaknin | Edition
  BALLAND |  1991 | 
| Comme
  une source souterraine, la Kabbale parcourt, irrigue et enrichit la tradition
  juive. Mais elle n’est pas que son apanage ; sans doute recèle-t-elle aussi
  des richesses propres à alimenter les débats contemporains de la cité
  d’Occident… 
 
 
 | |||
| considÉrations ÉsotÉriques sur les 12
  fils de jacob | Georges
  ruchet | Edition
  TREDANIEL |  1992 | 
| Une
  œuvre ésotérique et métaphysique sur la place de l’homme dans l’Arbre de vie,
  à travers ses dimensions transcendantales et véritables et ce dans une
  optique kabbalistique.  Dans
  l'Ancien Testament, Israël est présenté comme une communauté à structure tribale,
  depuis le moment de son apparition en tant que peuple, au début de l'Exode,
  jusqu'à l'établissement de la monarchie en terre de Canaan. Les tribus, qui
  sont au nombre de douze, correspondent aux douze fils du
  patriarche Jacob (Genèse, xxix-xxx),
  que celui-ci eut de quatre femmes. Léa lui donna Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon ; Rachel lui donna Joseph (qui
  est remplacé dans certains textes, lorsque Lévi n'est pas nommé, par ses deux
  fils Ephraïm et Manassé) et Benjamin ; Bilhah,
  une servante, lui donna Dan et Nephtali ; enfin, Zilpah, une autre servante, lui donna Gad et Asher. La
  seule énumération complète des fils de Jacob est celle des Bénédictions
  (Genèse, xlix). Dans les
  autres textes bibliques, les listes sont sujettes à des variations et
  laissent supposer que l'organisation tribale de l'ancien Israël est trop
  complexe pour être expliquée par une seule famille. La constance du nombre
  douze est artificielle et n'existe que pour rappeler les liens du sang, réels
  ou supposés, entre tous les membres du peuple. C'est par ces listes
  généalogiques que la communauté tribale exprime son unité. Pour certaines
  écoles (M. Noth, par exemple), la fédération
  des douze tribus d’Israël rappelle l'amphictyonie grecque,
  c'est-à-dire la réunion d'une communauté autour d'une tombe centrale, celle
  d'un ancêtre commun. D'après
  les textes bibliques, l'unité des tribus réside dans le culte de l'unique
  Yahvé, qui a libéré son peuple de la servitude en Égypte, ce culte se
  matérialisant autour de l'Arche d'alliance. Cependant, sur la stèle de Merneptah (~ 1236-~ 1223), Israël est mentionné au nombre
  des peuples conquis par ce pharaon en Canaan, alors que, d'autre part, à la
  même époque, au moins une partie du peuple d'Israël se trouve encore en
  Égypte. Cela serait un argument pour dire que les douze tribus n'ont pas
  traversé le désert en une seule fois, dans l'unité parfaite, sous la conduite
  de Moïse En
  partant de Joseph on y découvre : Les
  initiations, les nombres 11 et 12, le serpent, la Kundalini, la langue des
  oiseaux, Béréshit, le monde solaire, Sion et Jérusalem, l’Adam Kadmon, les
  Sephiroth, la Shekinah, Métatron et le Christ. | |||
| contes & lÉgendes de la
  bible – juges, rois & prophḔtes  | M. khan | Edition
  POCKET |  1995 | ||
| 
 Pendant
  les 450 ans qui s'étaient écoulés depuis que le peuple juif était entré en
  Erets Yisrael, Jérusalem était restée imprenable.
  C'était une ville-Etat habitée par une tribu cananéenne appelée les Jébusites (le village arabe de Silwan
  en occupe aujourd'hui le site). Elle était puissamment fortifiée, mais elle
  présentait une grave faiblesse malgré son apparence inexpugnable : Son seul
  approvisionnement en eau était une source qui s'écoulait hors des murs de la
  ville. Cette source s'enfonçait à l'intérieur de la ville par un long tunnel
  découpé dans le roc. Le
  livre de Samuel et celui des Chroniques décrivent comment le général de
  David, Joab, escalada un tsinor (littéralement :
  " tuyau "), entra dans la ville et la conquit. Certains
  archéologues pensent qu'il pourrait s'agir du " puits de Warren " -
  un tunnel vertical grimpant depuis la source du Gui'hon
  - devenu une attraction touristique dans la " ville de David ",
  hors des murs de la Jérusalem d'aujourd'hui. La première chose que David a
  réalisée après avoir conquis la ville a été d'en
  faire sa capitale. Il faut ici nous poser la question : Pourquoi Jérusalem ? On
  aurait certainement pu trouver des sites plus appropriés pour en faire la
  capitale d'Israël. Jérusalem n'est pas au bord d'un important cours d'eau ni
  ne se situe sur une route commerciale. Toutes les capitales dans le monde
  sont construites au bord d'un d'océan, d'une mer, d'un fleuve ou d'un lac, ou
  au moins près d'un itinéraire commercial majeur. Il y avait à cette époque
  plusieurs grands axes commerciaux à travers Erets Yisrael
  : la " Route du Roi ", l'un des axes les plus importants de tout
  l'ancien Moyen-Orient, qui partait du Golfe d'Aqaba sur la Mer Rouge et
  rejoignait Damas. Le pays était également traversé par la
  Via Maris (" voie de la mer ") qui courait depuis l'Egypte le long
  de la côte méditerranéenne jusqu'en Syrie. La
  capitale d'Israël aurait dû se trouver au bord de la Mer Méditerranée. Un
  endroit comme Jaffa (aujourd'hui banlieue de Tel Aviv) aurait été un choix
  idéal. Donc : pourquoi Jérusalem ? La raison de son choix tient à un aspect
  très particulier du peuple juif, et à l'accession des enfants d'Israël au
  rang de nation. Les nations commencent normalement d'exister après avoir
  occupé un territoire pendant une longue période, et après avoir développé une
  langue et une culture communes. Après une période d'expérience nationale
  partagée, ils se sont groupés autour d'une identité nationale spécifique.
  Cela est vrai pour toutes les nations. Quant aux Juifs, ils sont devenus un
  peuple peu de temps après avoir échappé à l'esclavage en Egypte. Ils n'étaient
  pas encore en Erets Yisrael, ils ont campé dans un
  no man's land, dans le désert, au pied de Mont Sinaï. C'est là qu'ils sont
  devenus une nation, quand ils ont fait alliance avec Dieu, promettant de
  " faire et d'entendre ". La nation d'Israël est définie, en tout
  premier lieu, par son rapport collectif avec Dieu.  Il va donc s'avérer qu'il
  n'existait pas de meilleur endroit pour s'unir à Dieu que Jérusalem. Aussitôt
  que David a fait de Jérusalem sa capitale, il a acheté une petite colline au
  nord de la ville, qui appartenait à Aravna le Jébusite. L'achat est mentionné à deux reprises dans la
  Bible (II Samuel 24, 24 et I Chroniques 21, 25). Cette colline est le Mont Moria. C'est en ce lieu qu'Abraham a offert Isaac en
  sacrifice, puis a déclaré : "Dieu verra ", dont on dira aujourd'hui
  : " Sur la montagne de Dieu, Il sera vu" (Genèse 22, 14). C'est en
  ce même lieu que Jacob a rêvé d'une échelle s'élevant vers le ciel, puis a
  dit : "Que ce lieu est redoutable ! Ce n'est autre que la maison de Eloqim, et c'est la porte des cieux" (Genèse 28,
  17). Il n'est pas étonnant que cet endroit soit devenu celui que tous les
  grands conquérants de l'histoire ont voulu posséder. Jérusalem a été conquise
  ou détruite 36 fois. La
  Bible est le plus grand des livres de rêves. | |||||
6 D
| dans le silence de l’aleph  | Claude
  vigÉe  | Edition
  ALBIN MICHEL  |  1992 | 
| Il
  existe en nous un bon et un mauvais silence. Le bon silence, c’est celui de l’écoute,
  celui de l’ouverture de l’âme à l’art, à la lumière et à la nuit, à la parole
  initiale dont toutes les autres ont pu sortir dans la durée d’une vie. Nous
  durons, nous parlons, nous survivons d’instant en instant par la grâce de ce
  lieu saint caché en nous-mêmes, que l’auteur Claude Vigée
  identifie à l’Aleph, première lettre de l’alphabet hébraïque et symbole de
  l’Un originel. « L’expérience
  de la guerre et de l’exil m’ont appris dès ma première jeunesse à avoir soif
  de ce lieu dit-il, les circonstances m’ont
  contraint à creuser un tunnel souterrain jusqu’à lui ». Ce
  cheminement intérieur, Claude Vigée nous en livre
  ici l’essence, à travers une méditation fondée sur son interprétation de la
  Révélation biblique : interprétation à la fois très personnelle et
  poétique, enracinée dans la plus pure tradition judaïque, en particulier dans
  ce joyau de la mystique juive qu’est la kabbale. Au sommaire de cet ouvrage de méditation intérieure : Première partie : La mélodie de l’Un  
  -   La lucarne de l’arche   -   La chambre
  forte du don immérité   -   Vers l’ailleurs
  matinal   -   Dans la matrice nocturne de la Terre
  promise   -   Jacob affronte l’ange  
  -   Le pont étroit   - Deuxième partie : L’humain encore à naître  
  -   La foi et la loi   -   La demeure
  secrète   -   La conscience-bon plaisir  
  -   Où finit le règne des anges ?   -  
  L’image inversée de l’élection d’Israël   -   Déchirure
  et invention de la parole   -   Pierre à feu et pierre de
  source   - | |||
| deux clefs initiatiques de la lÉgende
  dorÉe : la kabbale
  et le yi-king | Pierre
  stables | Edition
  Dervy |  1975 | 
| Ces 2 grandes voies nous enseignent avec des méthodes
  différentes que le but est le même. On y parle de :                
  La Voie descendante et ascendante               
  La Voie de la lune et du soleil               
  La Voie des heures de la journée               
  La Voie sacrificielle Les théophanies, les eaux protectrices St
  jean, St Jacques, le feu, la parole perdue, les 4 éléments, le
  domaine initiatique, l’œil, la réintégration, etc. | |||
| DICTIONNAIRE AMOUREUX DU JUDAÏSME | JACQUES  ATTALI    
   | Edition
  PLON |  2009 | 
| De
  sa plume alerte, l’auteur nous conte l’Histoire des grandes figures mythiques
  qui ont façonnées le judaïsme, par exemple : JOB 
 Un
  procureur, déclare, qu’il a parcouru toute le Terre, et qu’il n’a rencontré
  aucun croyant véritable car aucun homme ne croit en Dieu d’une façon
  totalement désintéressé. Pour lui prouver qu’il a tort, dieu décide alors de
  mettre à l’épreuve l’homme le plus croyant, le plus intègre, le plus riche,
  le plus heureux du moment : Job 
 
 | |||
| DICTIONNAIRE DES  FEMMES DE LA BIBLE  - | Michel
  Legrain | Edition
  du  Cerf |  2015 | ||
| 
 Ouvrant
  ces portraits, il faut bien parler d’Eve! Beaucoup, pour parler d'elle, ont
  des mots au parfum de pomme acide. Eve ne mérite peut-être pas tout cela.
  Quand elle apparaît, ils sont deux à chercher tant bien que mal les chemins
  de Dieu, l'oreille encore si mal affinée à sa voix... On retiendra qu'Eve est
  nommée, au terme du récit de la Genèse, « mère des vivants » (Gn 3). Car
  c'est toujours de vie que parle la Bible. La Genèse voit alors défiler de
  grandes figures, avec lesquelles nous parcourons les premiers sables bibliques. Ainsi Sarah, déjà âgée, rit de ce
  qu'elle entend de l'étranger qui passe et dans lequel le lecteur reconnaît
  l'ange de Dieu.  Il parle de naissance alors qu'elle se sent toute
  sèche, trop vieille pour rouvrir le chapitre des imprévus et de la vie. Elle
  rit. Et l'enfant qui naîtra d'elle, puisqu'elle enfantera, s'appellera
  l'enfant du rire, selon le jeu de mots hébreu qui entoure le nom d'Isaac (Gn
  18).   Puis
  vient Rébecca, qui entre dans l'histoire d'Isaac par la porte du courage et
  de la fidélité à l'accueil, au respect de l'étranger de passage, à la vie.
  Elle ne ménage pas sa peine au bord du puits, pour les chameaux de l'étranger
  qui arrive.  Bien lui en prend, car c'était pour lui le signe attendu.
  Et il la ramène vers Isaac, son maître, qui désirait une femme prête à un
  grand rêve, à une histoire où Dieu aurait sa place. Rébecca épouse Isaac. (Gn
  24). Bien sûr on se souvient de sa rouerie quand Jacob devenu vieux et
  rendu aveugle par l'âge, doit donner sa bénédiction à l'aîné, Esaü. Elle, de
  ces deux jumeaux terribles, semble préférer Jacob, et l'aide à obtenir la
  bénédiction paternelle qui échappe à Esaü. Celui-ci pleure de s'être fait
  ainsi ravir la bénédiction de l'aîné. Ainsi Rébecca aide son fils Jacob,
  l'assoiffé de bénédiction et de Dieu !... (Gn 27).  Mais
  traversons ainsi le temps, et voici Myriam, qui aime tellement chanter
  qu'elle emporte tout le monde dans son chant. Le temps a passé depuis
  Rébecca. Le peuple a connu la servitude d'Egypte. Et si Myriam entreprend de
  chanter son étonnement pour Dieu, c'est que le peuple a traversé la mer sous
  la conduite de Moïse, son frère (Ex 15). Son chant est le premier grand,
  immense cantique du peuple de la Bible, au Dieu qui fait franchir la mort.
  Franchissons les siècles. Et l'on aimerait ne pas oublier Rahab, la prostituée
  de Jéricho, qui a l'oreille fine à la "parole du Seigneur" (Jos 2)
  ! Rahab, la merveilleuse païenne qui ouvre ainsi les portes de Jéricho aux
  envoyés de Dieu, pour que le peuple qu'il aime entre en terre promise.  Ruth
  a une histoire différente. Elle est du pays de Moab. Elle est étrangère et a
  épousé un fils du pays de Juda venu par-là, mais a connu très vite le
  veuvage. Par fidélité à sa belle-mère, ou peut-être par amour pour son amour
  qui n'est plus, elle vient au pays de Juda. La Bible dit avec gratitude et
  presque tendresse sa fidélité à la Parole de Dieu ! Parvenue au pays de Juda,
  elle ira errer en pauvresse sur les champs moissonnés par Booz, pour y
  glaner. Elle glanera gros, puisque Booz la remarque et la choisit pour en
  faire sa femme.   D'eux
  naîtront Jessé et sa lignée, l'arbre de Jessé, l'arbre généalogique de David
  et... du Messie. La tradition juive chantera la foi de Ruth ? Mais de quelle
  nature est-elle exactement ? Devenue ainsi en sa ténacité et sa fidélité,
  l'ancêtre du Messie. (cf. livre de Ruth). Et il
  nous faut aller plus loin vers le Nord, aux confins de la terre du Liban, un
  siècle plus tard peut-être. Comment ne pas évoquer en effet cette autre
  figure merveilleuse, de la femme que rencontre le prophète Elie au temps de la
  sécheresse et de la famine. On ne sait rien d'elle, pas même son nom, juste
  sa peine, elle que l'on appelle simplement la veuve de Sarepta. Elie lui
  demande à manger et, alors que ce sont ses dernières ressources avant de
  mourir, elle et son fils, elle donne son reste de farine et d'huile. Comme si
  elle pressentait que l'identité même de Dieu est résurrection, vie plus
  grande, plus forte que la mort, et qu'avec ce Dieu là au coeur, on peut
  donner (1 R 17) !  On comprend, à regarder la vie de ces femmes trempées
  au rythme de Dieu, que les prophètes aient aimé comparer Jérusalem à une
  femme. Une femme dévoyée quand c'est le péché qui emporte le coeur de
  Jérusalem. Une veuve dévorée par le chagrin au temps de l'Exil, une femme
  resplendissante de beauté au temps où Dieu ramène son peuple des terres du
  mal et de l'Exil.  Marie, dans le Nouveau Testament, sera cette grâce venue du ciel et habitant au pays des hommes. Une disponibilité intégrale à la Parole, au point qu'en elle la Parole venue de Dieu se fait chair. Et l'humanité passe de façon nouvelle aux saisons de Dieu, ouvrant le temps pour chaque homme, chaque être, d'un enfantement. D'autres femmes splendides traversent avec discrétion les évangiles, le temps de semer la vie, d'accueillir le pardon, de renaître, d'aimer. On pense à toutes ces Marie dont les visages se sont fondus, au fil de la tradition, avec celui de Madeleine, celle dont on dit tout aujourd'hui, au rythme des films et des romans. Elle a simplement laissé saisir sa vie pour que s'y inscrive, avec le pardon, la résurrection de Jésus. Il est des êtres de lumière qui éveillent ainsi l'humanité et la sauvent. On reconnaîtra en eux la parole de Dieu, énoncée sans ombre, au coeur de notre histoire. | |||||
| dictionnaire encyclopÉdique de la
  kabbale | Georges lahy (Virya) | Edition Lahy  |  2005 | 
| Ce
  dictionnaire encyclopédique contient une synthèse des termes et expressions significatives,
  en hébreu et en araméen, rencontrés couramment dans les grands textes de la
  Kabbale. Certains mots sont très populaires, largement connus et souvent
  développés dans la littérature générale. En revanche, ce dictionnaire, en
  plus des mots ordinaires, contient des appellations beaucoup plus
  spécialisées, issues de divers courants de la Kabbale ou spécifiques à
  certains grands textes. C’est pourquoi, ce livre se propose d’être, aux
  débutants, en quête d’informations élémentaires sur la Kabbale, qu’aux
  chercheurs avertis, se livrant à l’étude des enseignements kabbalistiques. Un
  lexique, en fin de livre permet de faire une recherche à partir des mots en
  français. | |||
6 E
| élie ou l’appel du silence  | Michel
  masson  | Edition
  du CERF  | 1992 | ||
| 
 Il
  se rend alors sur l’Horeb – autre nom du mont Sinaï – où lui est octroyée la
  révélation de Dieu. Par ordre divin il est renvoyé vers le nord où il
  organisera l’avenir d’Israël par personnes interposées (son successeur
  Elisée, et les rois Hazael et Jéhu) tandis qu’il
  veille à l’ordre yahviste en accablant de punitions miraculeuses Achab, sa
  femme Jézabel et son fils Ochosias ainsi que des
  militaires trop attachés à ce dernier. Enfin, pour couronner cette
  prodigieuse carrière, il est élevé au ciel. 
 
 
 | |||||
| essai sur la pensÉe hébraïque | Claude
  tresmontant | Edition
  du Cerf | 1956 | 
| C’est
  avec la grande pensée, celle des philosophes de la Grèce, que l’auteur
  compare la pensée biblique et révélée. Ce dialogue est au cœur de notre
  civilisation et se poursuit avec le christianisme. L’auteur
  nous fait participer à ces réflexions et nous baignons dans le dogme
  chrétien, la théologie chrétienne, la Révélation, la Grèce antique et ses
  philosophes et la pensée biblique. Au sommaire de cet excellent livre : Chapitre 1 : La création et le crée   -  le
  temps   -   le temps et l’éternité  
  -   Création et fabrication, l’idée de matière  
  -   Le sensible, le symbolisme des éléments, le particulier  
  -   le Mâshal   - Chapitre 2 : Schéma de l’anthropologie
  biblique   -   L’absence du dualisme  âme et
  corps   -   La dimension nouvelle ; le
  pneuma   - Chapitre 3 : L’intelligence   -   le
  cœur de l’homme   -   la pensée et l’action  
  -   l’intelligence spirituelle qui est la foi   -  
  Le renouvellement de l’intellect et la philosophie chrétienne  
  -    Chapitre 4 : Le néo-platonisme de Bergson  
  -   le souci   -   La pensée hébraïque et
  l’Eglise    - | |||
| ESSÉNIENS      
  B.A – BA  | Jean
  Claude VIOLETTE | Edition
  PARDES |  1999 | ||
| 
 
 Le témoignage qui retient immédiatement notre attention est celui de Flavius
  Josèphe, car il est particulièrement complet. Si ce dernier connaissait
  parfaitement les spéculations esséniennes, c’est qu’il a vécu, dans sa
  jeunesse, auprès d’un ascète nommé Bannus,
  pour le moins essénisant. Il nous précise, à ce sujet, que les Esséniens se
  préoccupaient de la formation des jeunes, leur donnant des principes moraux
  très stricts et une instruction d’un haut niveau. Au sommaire de ce livre :  Témoignages historiques  -  paléographie 
  -  la communauté de Qumram  -  le commentaire d’Habacuc 
  -  le maître de justice  -  le rouleau des Hymnes 
  -  le livre d’Hénoch   -  le livre de Tobie 
  -   les certitudes des Esséniens  -   Jésus et les
  Esséniens   -    | |||||
| ESSÉNIENS  le livre secret des
  éssḖniens  | Olivier
  manitara  | Edition
  VEGA |  2004 | 
| Pour
  l’auteur, les Esséniens sont devenus au fil du temps, un peuple, une école de
  prophètes, un état de conscience et un modèle de l’homme vivant en profonde
  harmonie avec la nature.  Les
  esséniens étaient des juifs vivant en communauté installés dans le désert de
  Judée, à Qumran, et dont on a retrouvé les manuscrits (dits «de la mer
  Morte») en 1947. Ils avaient traversé deux mille ans dans des jarres,
  elles-mêmes dissimulées dans des grottes. Malgré le temps qui avait dévoré
  les contours des rouleaux, on a réussi à reconstituer des textes et des
  fragments de texte.  
 
 
 
 
 
 
   Les
  esséniens se représentent Dieu comme un principe de totalité. L'homme, en
  tant que chair, est le néant. Ils attachent à Dieu le caractère d'unité, avec
  les mêmes caractéristiques que le Verbe dans l'Évangile de Saint Jean. Le
  Verbe – si on ne précise pas quelle personne, quel temps, quel verbe – serait
  l'essence de l'action, le «chaos», le «tout», le «tohu-bohu» que les cathares
  considéraient comme le principe du monde. Les hommes sont entre 
  l'esprit mauvais et l'esprit bon, ils peuvent s'identifier à l'un ou à
  l'autre. Dans l'essénisme comme dans le zoroastrisme, c'est Dieu qui a créé
  ces deux esprits. Le Bien : c'est la totalité, l'infinité, l'autorité. Il
  inclut donc le mal ; or ce dernier est néant car il n'est que lui seul. Les
  esséniens, comme les cathares, rejetaient le monde. Ils lui associaient le
  mal, la corruption, la luxure, le péché. On y trouve: 
 la
  lumière, Moïse et le mont Sinaï, Thot et les 10 paroles du soleil, les 10
  commandements, l’arbre de vie, et la Kabbale, le lâcher prise, les clés de
  méditation, la voie intérieure, et la philosophie des Esséniens adaptée à
  notre monde. | |||
| ESSÉNIENS – LES  MANUSCRITS  DE 
  LA  MER  MORTE | ANDRÉ 
  PAUL | EDITION 
  BAYARD |  1998 | ||
| 
 André
  Paul suit
  dans son livre la chronologie du Père de Vaux, qui bien avant lui raconta
  cette histoire et ses trouvailles puisqu’il a fait parti
  à partir de 1949 de ceux (Ecole biblique de Jérusalem) qui fouillèrent et
  retrouvèrent les parchemins oubliés dans les 11 grottes. La question du
  Maître de Justice n’est pas très évoquée, mais on se reportera aux livres de Laperrousaz pour approfondir cette question. Il souligne par contre les différences radicales entre l’orientation
  élitiste des Esséniens et le christianisme. | |||||
| ESSÉNIENS 
  les trois hauts-lieux de judÉe  | e.m. laperrousaz  | Edition
  PARIS MEDITERRANEE  |  2001 | 
| Dans
  la Judée du temps de Jésus 3 sites constituent des lieux particulièrement
  importants : Massada, palais forteresse symbole de la révolte des Juifs
  contre les Romains, l’Herodium, forteresse
  puissante ayant servi de refuge aux Zélotes et Qumram établissement religieux
  fondé par les Esséniens, cette communauté de Juifs désirant vivre dans le
  désert par une voie ascétique.  Massada, est l'un des sites archéologiques les
  plus somptueux et les plus visités d'Israël. Situé au sommet d'un piton
  rocheux quasiment imprenable, la forteresse de Massada surplombe à l'Ouest le
  désert de Judée et à l'Est la Mer Morte. Le sommet, 450 mètres au-dessus du
  niveau de la Mer Morte, est accessible en une heure de marche par le sentier
  du serpent ou en quelques minutes en téléphérique. Massada dévoile alors sa
  beauté sauvage, en particulier à l'aube, au lever du soleil. En 2001, le
  site, a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.    Les événements tragiques qui, à la fin du
  premier siècle de notre ère, virent les Zélotes juifs occupant la forteresse,
  se donner la mort plutôt que de tomber entre les mains des légionnaires
  romains font de Massada, un symbole de l’identité culturelle juive mais
  aussi, plus universellement, du perpétuel combat entre oppression et liberté.
  La chute tragique de Massada marque la fin du royaume de Judée et de la
  période du Second Temple. Après la période Byzantine, Massada est tombé dans
  l'oubli et n'a été redécouvert qu'au XXème siècle. Les fouilles conduites
  dans les années soixante ont permis de mettre à jour l'histoire de la
  citadelle et de découvrir des milliers d'objets qui témoignent du
  développement culturel à la fin de la période du Second Temple.   Construit par Hérode, roi de Judée, Massada a
  été bâti comme un complexe de palais-forteresse. Au pied de la montagne, on
  peut voir les huit camps romains, les fortifications et la rampe d'assaut
  construite en terre et en pierre sur la face ouest du piton rocheux. Ces
  vestiges constituent le plus ancien témoignage qui subsiste à ce jour des
  travaux de siège menés par la légion romaine. A l'extrémité nord du plateau
  de la forteresse, se dresse le palais nord du roi Hérode. Un palais bâti sur
  trois terrasses surplombant la gorge profonde en contrebas. Près du palais,
  des thermes romains, avec leurs parterres de mosaïques aux couleurs vives et
  leurs fresques murales. Au centre du plateau, le fastueux palais ouest, le
  mikvé -bain rituel juif- des tours de guet, une synagogue, et des entrepôts.
  Dans ces magasins les archéologues ont retrouvé des milliers d'objets
  quotidiens, des jarres, de la poterie décorée, des pièces de monnaie ou
  encore des parchemins.   Au
  pied de cet édifice le tout nouveau musée de Massada présente neuf salles,
  chacune d'elles étant consacrée à un thème. On peut y découvrir les
  trouvailles archéologiques les plus importantes exhumées lors des fouilles du
  site. Trois des salles sont dédiées à Hérode. La première dépeint un banquet
  royal dans le palais nord avec les ustensiles de table originaux et la
  présentation des plats et des boissons qui étaient offerts aux invités
  royaux. La seconde salle met en scène l’histoire du port de Césarée qu’Hérode
  fit construire, et par lequel transitaient les produits les plus précieux. La
  troisième salle présente les magnifiques fresques et bas-reliefs colorés qui
  ornaient le palais d’Hérode, et à partir desquels il est possible de se faire
  une idée du luxe et du faste mené à la cour du roi de Judée.   Le
  site de Massada comporte deux entrées. L'une sur la face Ouest accessible par
  la route 3199 via la localité d'Arad. L'autre entrée, sur la face Est,
  accessible par la route 90 (Jérusalem-Eilat). Il n'y a pas de route reliant
  ces deux entrées. De façon générale, le complexe de Massada offre aux
  visiteurs toutes les facilités  Au
  sommaire : sont présents les manuscrits de la mer morte, le maître de
  justice, Bar Kochba, et Flavius Josèphe. | |||
| ESSÉNIENS  qumram – l’Établissement
  essÉnien des bords de la mer morte | e.m.  laperrousaz | Edition
  Picard |  1976 | 
| L’auteur ancien pensionnaire de l’école
  archéologique française de Jérusalem, nous fait partager les travaux qu’il a
  effectués à Qumram dès 1970. des plans et des photos
  illustrent le livre. C'est sur la rive septentrionale du Wâdi Qumrân que se trouvent les vestiges des
  installations communautaires dites du même nom. Rappelons que le terme de
  « Qumrân » n'est attesté qu'à partir de 1884, dans un récit
  d'explorateurs britanniques ; c'est sans nul doute la variation phonique
  de l'anglais Gomorrha,
  « Gomorrhe », la ville mythique dont on recherchait alors les
  traces dans ces régions. Le site archéologique contient les ruines d'un
  complexe communautaire de grande taille, ayant en gros la forme d'un
  quadrilatère de cent mètres de long et quatre-vingt
  de large. Ce sont les restes d'importantes installations conçues pour une
  expérience de vie commune, durable et réglée. Au cours de l'année 1997, on
  apprit la découverte toute récente d'un précieux ostrakon ou
  « tesson » sur l'un des murs d'enceinte : on pourrait y lire
  le mot hébreu yahad, que nous traduisons par
  « commune ». Ce même terme figure entre autres dans le titre de
  l'un des grands écrits connus depuis 1947, dont les restes d'une bonne
  dizaine d'exemplaires seront recueillis dans les grottes de Qumrân : la Règle
  de la commune. Bien des données suggèrent des liens entre cet écrit
  normatif et l'établissement près duquel on l'a trouvé. Si l'on s'appuie sur
  les conclusions des archéologues, il est quasi certain que la phase
  significative de l'occupation des lieux prit fin lors de la défaite de la
  résistance juive contre Rome, avant ou plutôt après la chute de Jérusalem, en
  70. Elle a pu débuter entre 130 et 120 av. J.-C., plus tôt même.
  L'aventure aurait duré deux siècles sans guère d'interruptions, mais non sans
  évolution.  L'établissement de Qumrân possédait les
  infrastructures et les équipements collectifs nécessaires à une existence
  communautaire rythmée par des pratiques et définie par des rites. On repère
  parmi d'autres la salle des assemblées, qui sert aussi de réfectoire, avec
  l'office adjacent et la cuisine ; l'atelier de céramique avec les fours,
  et surtout l'aqueduc et les canaux, les citernes et les bassins à escaliers
  destinés à des bains fréquents de purification : on descendait impur
  dans l'eau pour en remonter purifié. On est frappé
  par le système que les ingénieurs d'alors ont su concevoir et mettre en œuvre
  pour la collecte saisonnière, le stockage, la conservation et la distribution
  de l'eau. Il faut ajouter la ou les bibliothèques. On discute encore sur
  l'existence ou l'emplacement d'un possible scriptorium. On n'a pas
  trouvé de trace de locaux d'habitation dans l'enceinte construite. En dehors
  des prenantes activités diurnes et hormis tel acte ininterrompu, ainsi la
  lecture de la Loi de nuit comme de jour, les membres de la communauté
  vivaient ailleurs, dans les environs proches et à la manière de troglodytes.
  Les grottes, surtout celles qu'ils creusaient dans la craie, étaient en effet
  leur abri, une température clémente s'y maintenant malgré les variations
  saisonnières. Les indices d'une habitation certaine ont été relevés dans une
  quarantaine d'excavations. Il ne faut pas exclure l'utilisation de tentes. Voilà pour le domaine des vivants.
  Celui des morts le jouxtait d'une façon surprenante. Il y a d'abord un
  cimetière que l'on dit principal, à une cinquantaine de mètres à l'est des installations
  bâties. On y compte quelque onze cents tombes, d'hommes seulement
  semble-t-il : elles sont disposées en rangées ordonnées que des allées
  divisent en trois sections. Toutes sont alignées sur un axe nord-sud, les
  corps étendus sur le dos, la tête au sud. Il existe deux autres cimetières
  bien moins importants, qui comptent ensemble une centaine de tombes, l'un au
  nord et l'autre au sud du cimetière principal : on y a identifié des
  corps de femmes et d'enfants. Il semble que le cimetière principal ait été
  réservé aux membres à part entière de la commune : ceux qui, à en juger
  par certains écrits retrouvés sur place, remplissaient les conditions d'âge,
  d'initiation et de probation afin de participer aux divers actes ou exercices
  collectifs, les repas en priorité. À la grande différence des coutumes
  instaurées dans la société juive, qui inhumait les défunts à l'écart des
  agglomérations, à Qumrân, le monde des morts, lui-même organisé sinon réglé,
  ne faisait qu'un avec le monde des vivants, dont il était à sa façon comme le
  cliché en négatif. L'établissement de Qumrân n'est pas le
  seul à avoir été exploré dans la région. À quelques kilomètres au sud se
  trouve un autre site important, du nom de Khirbet Feshkhâ. Les ruines rappellent celles de Qumrân, mais la
  finalité des installations paraît toute autre. Avec hangars, magasins et
  locaux administratifs, elles évoquent davantage une annexe économique, base
  de l'activité agricole et de l'artisanat. À quinze kilomètres au sud de
  Qumrân, à Aïn Ghûwéïr, oasis de deux kilomètres de
  long sur les bords de la mer Morte, on a retrouvé un autre site qui rappelle
  en moins grand celui de Qumrân. Il y a une cuisine, peut-être à proximité
  d'un réfectoire : des poteries semblables à celles du premier
  établissement y étaient entreposées. Au nord se trouve un petit cimetière
  avec aussi des squelettes de femmes et d'enfants. Il appert donc que, en
  dépit de leur importance, les installations communautaires de Qumrân
  n'étaient pas les seules à l'époque dans les abords occidentaux de la partie
  nord de la mer Morte. Ce constat est de la plus haute importance pour
  l'identification des occupations respectives, successives ou simultanées. De 1947 à 1956, plusieurs dizaines
  d'excavations ou de grottes furent explorées dans les environs plus ou moins
  proches de Qumrân. Dans onze d'entre elles, on retrouva des manuscrits en
  nombre et en qualité variables : certains avaient été déposés dans des
  jarres. De ces cachettes on retira quelques rouleaux bien conservés, mais
  surtout des milliers de fragments aux dimensions elles-mêmes diverses :
  elles vont de celles de plusieurs colonnes à celles de vraies miettes. Le
  déchiffrement et le regroupement de la multitude des pièces furent
  étonnamment rapides. Commencé en 1953, pour l'essentiel le travail était
  achevé en 1960. Il en ira tout autrement pour la publication : après un
  bon début, puis des essoufflements et des crises, il fallut attendre la fin
  du siècle pour disposer de la totalité des textes. L'ensemble des pièces
  découvertes représente quelque huit cent cinquante écrits ou livres
  différents. La datation, celle de la copie et non de la rédaction première,
  oscille entre le IIIe siècle av. J.-C. et le milieu
  du Ier siècle chrétien. On classe les onze grottes dans l'ordre
  chronologique de leur découverte,. Mais on se doit de distinguer aussi deux
  catégories de grottes : celles qui sont proches et peu ou prou
  dépendantes de l'établissement de Qumrân, artificielles ; et celles qui
  sont éloignées du site, naturelles. La vie des Esséniens, leur environnement et
  la détection de leur implantation jusqu’à leur disparition sont ici décrits
  par un archéologue. Un livre excellent. | |||
| ESSÉNIENS  - SECTE DE
  QUMRÂM – MANUSCRITS et MAÎTRE DE JUSTICE | DIVERS 
  AUTEURS | ARCADIA | 2008 | ||
| 
 E.M Laperrousaz, professeur, grand historien et archéologue,
  spécialiste du Moyen Orient nous parle des Esséniens, du Maître de justice,
  des découvertes archéologiques, et de cette gnose pratiquée par cette secte
  des Esséniens qui par bien des cotés nous rappelle nos parfaits cathares. Sadducéens :
  Groupe politico-religieux du judaïsme issu de l’aristocratie, formé au IIe
  siècle av. J.C et maintenu jusqu’au 1er siècle ap. J.C. Les sadducéens
  respectaient strictement la Loi écrite, refusant la foi en l’immortalité de
  l’âme et en la résurrection. Ils disparurent vers l’an 120. 
 | |||||
| Étude sur l’Âme et le voile dans le judaïsme | Sam
  eched | 
 |  2003 | 
| Petite
  étude sur l’Âme, la réincarnation ou la vie après la mort. La métempsychose
  dans le judaïsme et la réincarnation du temps de Jésus. Une étude sur le
  voile et le credo judaïque. Une âme n’est pas seulement le
  moteur de la vie ; elle incorpore également le pourquoi de
  l’existence d’une chose, son sens et son objet. C’est « son identité profonde,
  sa raison d’être. Tout comme “l’âme” d’une œuvre musicale est la vision du
  compositeur qui confère vie et énergie aux notes jouées : les
  sonorités des notes sont comme le corps qui exprime la vision et l’émotion de
  l’âme qu’elles recèlent. Chaque âme est l’expression de l’intention et de la
  vision divine dans la création de cette créature particulière. »  Mais c’est l’âme humaine qui est
  la plus complexe et la plus élevée de toutes les âmes. Nos Sages ont
  dit : « Elle est appelée de cinq noms : Nefech
  (âme), Roua’h (esprit), Néchama
  (souffle), ‘Haya (vie) et Yé’hida
  (singularité). » Les Maîtres ‘hassidiques expliquent que ces cinq
  « noms » de l’âme décrivent en fait cinq niveaux ou dimensions de
  l’âme. Nefech est l’âme en tant que moteur
  de la vie corporelle. Roua’h est l’être
  émotionnel et la « personnalité ». Néchama
  est l’être intellectuel. ‘Haya est l’être suprarationel, le siège de
  la volonté, du désir, de l’engagement et de la foi. Yé’hida
  évoque l’essence de l’âme : son unité avec sa source qui est l’essence
  singulière de Dieu. Car l’essence de l’âme humaine est « littéralement
  une parcelle de Dieu d’En-haut », une partie de Dieu en nous, pour ainsi
  dire. Les Maîtres ‘hassidiques parlent
  de deux âmes distinctes qui donnent vie à l’être humain : une « âme
  animale » et une « âme divine ». L’âme animale est mue par son
  instinct de conservation et d’autosatisfaction. En cela, elle ressemble à
  l’âme et à l’être de toutes les autres créatures. Mais nous possédons aussi
  une « âme divine », une âme mue par le désir de se reconnecter avec
  sa Source. Notre vie est l’histoire de la rivalité et de l’interaction entre
  ces deux âmes, à mesure que nous luttons pour équilibrer et réconcilier nos
  besoins et nos désirs physiques avec nos aspirations spirituelles, nos
  inclinations égocentriques avec nos idéaux altruistes. Ces deux âmes ne
  résident toutefois pas « côte à côte » dans le corps : l’âme
  divine est revêtue à l’intérieur de l’âme animale, tout comme celle-ci est
  revêtue à l’intérieur du corps. Cela signifie que l’âme animale, elle aussi,
  reçoit sa vitalité de la « parcelle de Dieu d’En-haut » qu’elle
  renferme. Si, en surface, ces deux âmes sont en conflit, dans leur essence,
  elles sont compatibles.  L’essence divine de l’âme humaine
  est ce qui élève l’être humain au-dessus et le distingue de toutes les autres
  créatures, y compris les anges. L’ange est certes plus spirituel, mais l’être
  humain est plus divin. Aucune créature ne peut posséder un véritable libre
  arbitre. Une créature, par définition, ne possède que – et consiste seulement
  en – ce que son créateur lui a attribué ; là est sa
  « nature », et chacune de ses inclinations et de ses actions seront
  déterminées par cette nature. C’est seulement dans l’âme humaine que le
  Créateur a mis de Sa propre essence. L’âme humaine est donc le seul être
  véritablement « supranaturel » (mis à part le Créateur Lui-même),
  c’est-à-dire un être qui n’est pas limité par sa propre nature ; un être
  qui a la capacité de se transcender ; un être qui peut choisir de ne pas
  simplement réagir à son environnement, mais agir dessus ; un être dont
  les choix et les actes ont par conséquent un véritable sens. | |||
6 F
| flavius josÈphe  | Denis
  lamour  | Edition Les Belles Lettres  |  2003 | ||
| 
 | |||||
| FLAVIUS JOSḔPHE - HISTOIRE ANCIENNE DES
  JUIFS. LA GUERRE DES JUIFS CONTRE LES ROMAINS  | Flavius
  JOSÈPHE | Edition LIDIS |  1968 | 
| Livre
  de référence écrit en bon français qui regroupe les 7 petits livres écrits au
  départ. C’est l’histoire des Juifs et des peuples de la méditerranée à
  l’époque de Jésus. L’auteur est avec Philon d’Alexandrie, la référence de
  l’époque. L'Histoire ancienne des Juifs» (qui est le gros morceau du
  livre) est beaucoup plus facile à lire que la Bible ; de plus Josèphe est un
  intellectuel : il fait œuvre d'historien et refuse le remplissage. Ainsi il
  écrit parfois que, si les lecteurs sont intéressés par telle ou telle liste
  de noms, ils les trouveront dans les Écritures saintes... 
 
 
 | |||
| FLAVIUS
  JOSÈPHE - LES ROMAINS,  LES JUIFS, ET FLAVIUS JOSÈPHE | Etienne Nodet | Edition du Cerf |  2019 | ||
| 
 
 La seconde raison
  tient à l'École biblique, endroit idéal pour travailler, doté d'une
  remarquable bibliothèque. Elle fut fondée en 1890 par un dominicain, le Père
  Lagrange, à un moment où les découvertes archéologiques ébranlaient chez les
  catholiques les certitudes bibliques. Schématiquement, on peut dire que la
  mentalité de l'époque avait deux caractéristiques : d'abord le
  positivisme, lié aux progrès de la science, dont l'attitude de base est de ne
  tenir pour vrai que ce qui est exact et vérifiable, ce qui met à mal la
  véracité de la Bible ; le second trait est le romantisme – en fait une
  sorte de stoïcisme – selon lequel seules les origines sont pures ; après
  un âge d'or révolu, tout se dégrade, mais la science peut aider à le
  reconstituer. Un mot d'Ernest Renan caractérise bien l'époque et son
  projet : « Jésus avait annoncé le Royaume, mais on a vu s'installer
  l'Église… » Les temps ont
  changé ; la science aussi, qui se fonde maintenant sur des modèles
  interprétatifs, dont la seule validité est l'efficacité. Dans le domaine
  biblique au sens large, on est devenu plus sensible à la notion de
  tradition : on transmet en transformant, en fonction de significations
  et de préoccupations nouvelles. Il n'y a pas de point de vue neutre, ou
  objectif. Dans le cas de Josèphe, son œuvre est un discours, une rhétorique.
  Que veut-il prouver, et à qui ? La question est toujours à reprendre,
  puisque le commentateur moderne a toujours ses propres grilles de lecture. Nous arrivons donc à
  Josèphe. Qui était-il ? Qu'a-t-il fait ? Josèphe, fils de Mattathias, était un prêtre
  de bonne famille, né à Jérusalem en 37, l'année de la mort de Tibère. Sa vie
  se scinde en deux parties. Après une formation éclectique, d'abord haut
  fonctionnaire, il fut chargé en 66 d'organiser en Galilée la résistance juive
  aux Romains. Assiégé en 67, il parvint à s'échapper et se rendit à l'ennemi.
  D'abord prisonnier, il devint ensuite affranchi de la famille impériale, les
  Flaviens, d'où son nom de Flavius Josèphe. Lors de la guerre de Judée en 70,
  les Romains l'amenèrent comme interprète-médiateur, mais on se méfiait de lui
  des deux côtés. Après la guerre, pensionné à Rome et fasciné par la puissance
  romaine, il se mit à écrire, avec un certain biais en faveur de ses nouveaux
  patrons ; à sa mort, vers 96, il avait encore des chantiers inachevés.
  Il a tout de même laissé quatre ouvrages, soit quelque 90 000
  lignes : – La Guerre juive
  (vers 79), où il raconte les événements qu'il a vécus de 66 à 75. Il affirme
  en prologue que le véritable historien est le témoin oculaire et non le
  compilateur de sources anciennes. C'est un grand principe de
  l'historiographie grecque. Pourtant, il fait remonter son récit à la crise
  maccabéenne, où une destruction du sanctuaire a été suivie d'une
  libération ; l'histoire ancienne devient prophétie pour le présent.
  C'est une perspective juive : l'historien est prophète, et
  réciproquement. – Les Antiquités
  juives (en 93), où pour montrer l'ancienneté de sa nation, il commence avec
  Adam. Dans cet ouvrage majeur, il paraphrase toute la Bible, puis poursuit
  jusqu'aux prodromes de la guerre, en 66. Il reprend donc une partie de ce
  qu'il a déjà dit, ce qui permet de voir comment il travaillait. – La Vie. C'est une
  autobiographie qui conclut l'ouvrage précédent. Il donne quelques
  renseignements sur lui-même, mais la majeure partie du livre concerne les six
  mois qu'il a passés en Galilée (en 66-67), où il décrit longuement les
  conflits entre juifs, mais sans parler de l'ennemi romain. Ces souvenirs
  provinciaux, publiés plus de vingt-cinq ans après les faits, ne peuvent avoir
  intéressé que des juifs, pour qui la Galilée était depuis longtemps une
  province essentielle. – Contre Apion (vers
  95). Josèphe s'adresse aux païens, et se fait polémiste. D'une part il réfute
  brillamment les critiques formulées contre les juifs, par l'Alexandrin Apion
  et par d'autres ; d'autre part, il montre l'ancienneté et la réputation
  de sa nation en citant non pas la Bible, mais un grand nombre d'historiens
  anciens, dont la plupart sont maintenant perdus. Tout cela fait une
  œuvre imposante. Quel était le propos de Josèphe ? Dans La Guerre, qui s'adresse aussi bien aux
  Romains qu'aux juifs, sa thèse est simple : d'une part, il est vain de
  contester la suprématie mondiale des Romains, car elle est voulue par Dieu ;
  d'autre part, les juifs sont vaillants, mais leurs divisions ont causé leur
  perte ; même le Dieu de Jérusalem en est las et désire se rendre à Rome.
  Le Contre Apion est une œuvre apologétique ad extra, qui s'adresse aux
  Romains, ou plus exactement au monde de culture grecque. Entre deux, l'ensemble
  formé par Les Antiquités et La Vie est plus malaisé à situer. Officiellement,
  il s'adresse au monde grec. Cependant, sa source principale est la Bible, qui
  n'a pas d'autorité historique pour ce public. Il ne l'invoque jamais dans le
  Contre Apion. De plus, La Vie est manifestement destinée à un public
  juif : Josèphe expose sa compétence et ses titres à enseigner le
  judaïsme et les récits de Galilée sont un plaidoyer pro domo où il veut
  montrer, contre certains détracteurs juifs, que son seul but a toujours été
  de restaurer l'unité du peuple. Mais allons plus
  loin : je crois qu'après 70 il s'est posé en refondateur d'un judaïsme
  centré sur Rome, mais sans perdre de vue le temple
  de Jérusalem, dont il a connu une restauration au moins partielle. Ayant
  constaté l'impuissance de toute monarchie juive vassale, il s'est posé en
  prêtre et en pharisien, et a voulu instruire ses coreligionnaires dans tout
  l'empire. Il a même voulu instaurer la coutume de l'agneau pascal à Rome. À
  la même époque, une autre tentative de refondation se développait dans une
  petite ville de Judée appelée Iamnia ou Yabné, au sud de Jaffa ; détail
  intéressant, cette ville était depuis longtemps propriété de César, sans lien
  juridique avec Jérusalem. De fait, le mouvement qui s'y développa, sous
  l'impulsion de Gamaliel, un pharisien d'envergure, était strictement laïc et
  avait des attaches galiléennes et même babyloniennes, bien loin de Rome. Par
  la suite, l'histoire a tranché : les écoles de Judée, qui ont coupé les
  liens avec le monde grec, sont devenues l'actuel judaïsme rabbinique, alors
  que Josèphe n'a pas eu de postérité. De fait, il était un courtisan habile,
  mais sa sensibilité religieuse était très conventionnelle et assez fade. On s'endort
  souvent à la lecture. A-t-on eu raison de
  l'oublier ? Que tirer de son œuvre aujourd'hui ? Cette dernière a été conservée dans les
  bibliothèques publiques romaines, puis par les chrétiens de langue grecque,
  qui l'honorèrent comme témoin impartial car, bien que juif, il donnait de
  brèves notices assez neutres sur Jésus-Christ et Jean-Baptiste. Contrairement
  à une opinion usuelle, je considère ces notices comme strictement
  authentiques, sans remaniement chrétien ultérieur. Plus généralement, Josèphe
  fournit des renseignements de toutes natures sur son pays et sa nation ;
  cependant, son mode d'emploi n'est pas toujours aisé : non seulement il
  a ses propres perspectives, mais surtout il combine de manière quasi biblique
  toutes les sources qu'il a pu trouver, qu'elles proviennent d'archives ou de
  récits populaires. Il les agence à sa façon, sans craindre les incohérences,
  ni même les contradictions ; comme en outre il a fréquenté la
  littérature grecque classique, historiens et poètes, il donne à ses récits une
  couleur hellénisante, dont la qualité littéraire est d'ailleurs variable. La
  critique de ses méthodes de travail n'en est qu'à ses débuts. Il présente un
  vaste tableau du judaïsme jusqu'à son temps, bien utile pour discerner les
  origines du judaïsme actuel. Signalons trois points :– sa paraphrase
  biblique est instructive, car sa source – des rouleaux hébraïques provenant
  certainement de la librairie du Temple – est distincte de la Bible hébraïque
  usuelle et a certaines parentés avec des fragments recueillis à Qumrân. Je
  crois même qu'il est le premier à avoir rendu en grec les livres historiques,
  vers 90, ce qui a d'intéressantes conséquences pour le Nouveau
  Testament ;– il donne un grand nombre de traditions juives, dont
  beaucoup se retrouvent dans les sources rabbiniques, ou s'y opposent. Comme
  il se veut rassembleur, au-dessus de tout parti et de toute école, il
  s'arrange souvent pour combiner des coutumes divergentes, d'où une rédaction
  parfois confuse ; – décrivant les
  diverses branches du judaïsme, il parle longuement des Esséniens, ces groupes
  sectaires voulant retrouver l'Alliance à l'état pur, loin des corruptions de
  Jérusalem. Ses descriptions fournissent un bon cadre d'ensemble aux
  trouvailles de la mer Morte, célèbres depuis cinquante ans. Notons que le
  terme « esséniens » correspond à l'hébreu hassidim, signifiant
  « fidèles » ; il s'agit des disciples d'un maître, ou rabbi. À propos du christianisme, il donne bien sûr le cadre juif des
  débuts, ainsi que la courte notice signalée plus haut, qu'il a recueillie à
  Rome et qui est démarquée d'une confession de foi baptismale chrétienne.
  Mais, dans un texte peu connu, il parle aussi de Jésus le thaumaturge et de
  sa postérité juive en Judée, qui fut considérable, mais qui n'est nullement
  le christianisme… Voulez-vous parler de vos travaux récents sur le « Josèphe
  slavon » ? De quoi s'agit-il au juste ? Oui. De La Guerre, il avait fait une première
  version en araméen, à l'usage des « barbares » orientaux, juifs ou
  non. Elle est perdue, mais il dit l'avoir traduite en grec, puis s'être fait
  aider de bons hellénistes pour polir le style. Le résultat, tel qu'on le
  connaît depuis toujours, est une œuvre très littéraire, mais qui ignore
  superbement la Bible et montre une connaissance superficielle du judaïsme.
  Comme dans ses ouvrages tardifs il connaît bien l'un et l'autre, on en
  conclut habituellement qu'il ne s'est intéressé à la religion que sur le
  tard, bien que dans son autobiographie il affirme avoir été très précoce. En 1905, on a retrouvé une version en vieux russe (ou slavon) de
  La Guerre, faite vers le XIe siècle à partir d'un texte grec. Elle est
  très brève et pétrie de réminiscences bibliques et d'exégèses prophétiques.
  Elle contient aussi quelques additions, parmi lesquelles des passages plutôt favorables
  sur Jean-Baptiste et sur l'énorme onde provoquée par Jésus, et par ses
  disciples après lui. Josèphe n'y voit encore qu'une réalité strictement juive
  et il ne parle ni de Messie, ni d'accomplissement des Écritures ; il n'a
  pas encore identifié le christianisme avec la fusion entre juifs et Grecs,
  c'est-à-dire l'instauration d'un nouveau royaume, ou nouvelle création sans
  frontières. Dans les Actes des Apôtres, la scène essentielle qui le montre
  est l'incroyable visite de Pierre chez Corneille, un officier de l'armée
  d'occupation. Cette étrange version en slavon a suscité d'intenses
  controverses jusque dans les années 30, puis elle a été oubliée, car on la
  croyait inauthentique. C'était cependant pour des raisons insuffisantes et à
  mon avis il n'est pas très difficile de montrer qu'en réalité elle dérive du
  premier texte grec de Josèphe (vers 75), où l'on voit bien sa fine
  connaissance du judaïsme – avant l'intervention des assistants de culture
  grecque, qui n'étaient pas juifs. Terminons sur un fait curieux : ce
  n'est qu'après 75 et à Rome que Josèphe a fait un lien entre la postérité
  juive de Jésus et les chrétiens proprement dits, incluant des incirconcis au
  nom de l'Écriture, c'est-à-dire brouillant les frontières. Il est alors passé
  de la bienveillance au refus navré. | |||||
| flavius josÈphe
  – le juif de rome | M.
  HADAS – LEBEL  | Edition
  FAYARD  |  2002 | 
| Notre
  siècle connaît-il encore Flavius Josèphe, ce prêtre né à Jérusalem qui, il y
  a près de deux mille ans, fut au centre de l’affrontement entre le monde juif
  et le monde romain ? Un homme au destin exceptionnel : après avoir été l’un
  des chefs de la grande révolte des Juifs contre Rome en 66, il prédit
  l’empire à Vespasien, se retrouva trois ans plus tard aux côtés de Titus sous
  les remparts de sa ville natale assiégée et finit ses jours à Rome auprès de
  ses protecteurs impériaux qui lui donnèrent un nouveau nom, Flavius. Après une formation éclectique, d'abord
  haut fonctionnaire, il fut chargé en 66 d'organiser en Galilée la résistance
  juive aux Romains. Assiégé en 67, il parvint à s'échapper et se rendit à
  l'ennemi. D'abord prisonnier, il devint ensuite affranchi de la famille
  impériale, les Flaviens, d'où son nom de Flavius Josèphe. Lors de la guerre
  de Judée en 70, les Romains l'amenèrent comme interprète-médiateur, mais on
  se méfiait de lui des deux côtés. Après la guerre, pensionné à Rome et
  fasciné par la puissance romaine, il se mit à écrire, avec un certain biais
  en faveur de ses nouveaux patrons ; à sa mort, vers 96, il avait encore
  des chantiers inachevés. Il a tout de même laissé quatre ouvrages, soit
  quelque 90 000 lignes : – La Guerre juive (vers 79), où
  il raconte les événements qu'il a vécus de 66 à 75. Il affirme en prologue
  que le véritable historien est le témoin oculaire et non le compilateur de
  sources anciennes. C'est un grand principe de l'historiographie grecque.
  Pourtant, il fait remonter son récit à la crise maccabéenne, où une
  destruction du sanctuaire a été suivie d'une libération ; l'histoire
  ancienne devient prophétie pour le présent. C'est une perspective
  juive : l'historien est prophète, et réciproquement. – Les Antiquités juives (en 93),
  où pour montrer l'ancienneté de sa nation, il commence avec Adam. Dans cet
  ouvrage majeur, il paraphrase toute la Bible, puis poursuit jusqu'aux
  prodromes de la guerre, en 66. Il reprend donc une partie de ce qu'il a déjà
  dit, ce qui permet de voir comment il travaillait. – La Vie. C'est une
  autobiographie qui conclut l'ouvrage précédent. Il donne quelques
  renseignements sur lui-même, mais la majeure partie du livre concerne les six
  mois qu'il a passés en Galilée (en 66-67), où il décrit longuement les
  conflits entre juifs, mais sans parler de l'ennemi romain. Ces souvenirs
  provinciaux, publiés plus de vingt-cinq ans après les faits, ne peuvent avoir
  intéressé que des juifs, pour qui la Galilée était depuis longtemps une province
  essentielle. – Contre Apion (vers 95).
  Josèphe s'adresse aux païens, et se fait polémiste. D'une part il réfute
  brillamment les critiques formulées contre les juifs, par l'Alexandrin Apion
  et par d'autres ; d'autre part, il montre l'ancienneté et la réputation
  de sa nation en citant non pas la Bible, mais un grand nombre d'historiens
  anciens, dont la plupart sont maintenant perdus. Dans La Guerre, qui s'adresse
  aussi bien aux Romains qu'aux juifs, sa thèse est simple : d'une part,
  il est vain de contester la suprématie mondiale des Romains, car elle est
  voulue par Dieu ; d'autre part, les juifs sont vaillants, mais leurs
  divisions ont causé leur perte ; même le Dieu de Jérusalem en est las et
  désire se rendre à Rome. Le Contre Apion est une œuvre
  apologétique ad extra, qui s'adresse aux Romains, ou plus exactement
  au monde de culture grecque. Entre deux, l'ensemble formé par Les
  Antiquités et La Vie est plus malaisé à situer. Officiellement, il
  s'adresse au monde grec. Cependant, sa source principale est la Bible, qui
  n'a pas d'autorité historique pour ce public. Il ne l'invoque jamais dans le Contre
  Apion. De plus, La Vie est manifestement destinée à un public
  juif : Josèphe expose sa compétence et ses titres à enseigner le
  judaïsme et les récits de Galilée sont un plaidoyer pro domo où il
  veut montrer, contre certains détracteurs juifs, que son seul but a toujours
  été de restaurer l'unité du peuple. Mais allons plus loin : je crois
  qu'après 70 il s'est posé en refondateur d'un judaïsme centré sur Rome, mais sans perdre de vue le temple de Jérusalem,
  dont il a connu une restauration au moins partielle. Ayant constaté
  l'impuissance de toute monarchie juive vassale, il s'est posé en prêtre et en
  pharisien, et a voulu instruire ses coreligionnaires dans tout l'empire. Il a
  même voulu instaurer la coutume de l'agneau pascal à Rome. À la même époque,
  une autre tentative de refondation se développait dans une petite ville de
  Judée appelée Iamnia ou Yabné, au sud de Jaffa ; détail intéressant,
  cette ville était depuis longtemps propriété de César, sans lien juridique
  avec Jérusalem. De fait, le mouvement qui s'y développa, sous l'impulsion de
  Gamaliel, un pharisien d'envergure, était strictement laïc et avait des
  attaches galiléennes et même babyloniennes, bien loin de Rome. Par la suite, l'histoire a
  tranché : les écoles de Judée, qui ont coupé les liens avec le monde
  grec, sont devenues l'actuel judaïsme rabbinique, alors que Josèphe n'a pas
  eu de postérité. De fait, il était un courtisan habile, mais sa sensibilité
  religieuse était très conventionnelle et assez fade. Cette dernière a été
  conservée dans les bibliothèques publiques romaines, puis par les chrétiens
  de langue grecque, qui l'honorèrent comme témoin impartial car, bien que
  juif, il donnait de brèves notices assez neutres sur Jésus-Christ et
  Jean-Baptiste. Contrairement à une opinion usuelle, je considère ces notices
  comme strictement authentiques, sans remaniement chrétien ultérieur. Plus généralement, Josèphe fournit des
  renseignements de toutes natures sur son pays et sa nation ; cependant,
  son mode d'emploi n'est pas toujours aisé : non seulement il a ses
  propres perspectives, mais surtout il combine de manière quasi biblique
  toutes les sources qu'il a pu trouver, qu'elles proviennent d'archives ou de
  récits populaires. Il les agence à sa façon, sans craindre les incohérences,
  ni même les contradictions ; comme en outre il a fréquenté la
  littérature grecque classique, historiens et poètes, il donne à ses récits
  une couleur hellénisante, dont la qualité littéraire est d'ailleurs variable.
  La critique de ses méthodes de travail n'en est qu'à ses débuts. Il présente
  un vaste tableau du judaïsme jusqu'à son temps, bien utile pour discerner les
  origines du judaïsme actuel. Signalons trois points : – sa paraphrase biblique est
  instructive, car sa source – des rouleaux hébraïques provenant certainement
  de la librairie du Temple – est distincte de la Bible hébraïque usuelle et a
  certaines parentés avec des fragments recueillis à Qumrân. Je crois même qu'il
  est le premier à avoir rendu en grec les livres historiques, vers 90, ce qui
  a d'intéressantes conséquences pour le Nouveau Testament ; – il donne un grand nombre de
  traditions juives, dont beaucoup se retrouvent dans les sources rabbiniques,
  ou s'y opposent. Comme il se veut rassembleur, au-dessus de tout parti et de
  toute école, il s'arrange souvent pour combiner des coutumes divergentes,
  d'où une rédaction parfois confuse ; – décrivant les diverses branches du
  judaïsme, il parle longuement des Esséniens, ces groupes sectaires voulant
  retrouver l'Alliance à l'état pur, loin des corruptions de Jérusalem. Ses
  descriptions fournissent un bon cadre d'ensemble aux trouvailles de la mer
  Morte, célèbres depuis cinquante ans. Notons que le terme « esséniens »
  correspond à l'hébreu hassidim, signifiant « fidèles » ; il
  s'agit des disciples d'un maître, ou rabbi. À propos du christianisme, il donne
  bien sûr le cadre juif des débuts, ainsi que la courte notice signalée plus
  haut, qu'il a recueillie à Rome et qui est démarquée d'une confession de foi
  baptismale chrétienne. Mais, dans un texte peu connu, il parle aussi de Jésus
  le thaumaturge et de sa postérité juive en Judée, qui fut considérable, mais
  qui n'est nullement le christianisme… De La Guerre, il avait fait une
  première version en araméen, à l'usage des « barbares » orientaux,
  juifs ou non. Elle est perdu, mais il dit l'avoir
  traduite en grec, puis s'être fait aider de bons hellénistes pour polir le
  style. Le résultat, tel qu'on le connaît depuis toujours, est une œuvre très
  littéraire, mais qui ignore superbement la Bible et montre une connaissance
  superficielle du judaïsme. Comme dans ses ouvrages tardifs il connaît bien
  l'un et l'autre, on en conclut habituellement qu'il ne s'est intéressé à la
  religion que sur le tard, bien que dans son autobiographie il affirme avoir
  été très précoce. En 1905, on a retrouvé une version en
  vieux russe (ou slavon) de La Guerre, faite vers le XIe siècle à
  partir d'un texte grec. Elle est très brève et pétrie de réminiscences
  bibliques et d'exégèses prophétiques. Elle contient aussi quelques additions,
  parmi lesquelles des passages plutôt favorables sur Jean-Baptiste et sur
  l'énorme onde provoquée par Jésus, et par ses disciples après lui. Josèphe
  n'y voit encore qu'une réalité strictement juive et il ne parle ni de Messie,
  ni d'accomplissement des Écritures ; il n'a pas encore identifié le
  christianisme avec la fusion entre juifs et Grecs, c'est-à-dire l'instauration
  d'un nouveau royaume, ou nouvelle création sans frontières. Dans les Actes
  des Apôtres, la scène essentielle qui le montre est l'incroyable visite
  de Pierre chez Corneille, un officier de l'armée d'occupation. Cette étrange
  version en slavon a suscité d'intenses controverses jusque dans les années
  30, puis elle a été oubliée, car on la croyait inauthentique. C'était
  cependant pour des raisons insuffisantes et à mon avis il n'est pas très
  difficile de montrer qu'en réalité elle dérive du premier texte grec de
  Josèphe (vers 75), où l'on voit bien sa fine connaissance du judaïsme – avant
  l'intervention des assistants de culture grecque, qui n'étaient pas juifs. 
 
 Les
  Esséniens, les Sadducéens, le désert, le gouverneur de Galilée, Vespasien,
  Jérusalem, Rome, Alexandrie, Massada, Sion, et un condensé de la vie
  militaire religieuse et économique du Moyen Orient il y a 2000 ans. | |||
6 I
| IESCHOUA - La descente de Dieu  | Christiama
  NIMOSUS | Edition
  Ediru |  1994 | ||
| 
 Par contre, Ieschoua confrontait les prêtres juifs qu'il accusait d'hypocrisie parce qu'ils n'observaient pas leurs propres lois : les lois hébraïques qu'ils enseignaient au peuple. De plus, il agaçait le roi Hérode
  et sa famille dont il dénonçait la faible vertu. Comment un roi peut-il être
  respecté quand il se vautre dans la luxure que l'on dénonce ouvertement?
  Finalement, les Romains ont dû intervenir à cause des désordres que ses
  positions créaient dans la population. Notre Fils de l'Homme enseignait
  peut-être le pacifisme mais il n'avait pas son pareil pour provoquer les
  trois pouvoirs en place. Les foules enthousiastes
  reconnaissaient en lui volontiers des pouvoirs magiques, et ceci contribua à
  augmenter sa popularité. Il s'est construit un tel mythe autour de sa
  personne, que nombreux étaient les gens qui cherchaient à le confronter,
  autant dans son discours que dans ses prétendus miracles. Maniant la parole
  avec grâce, finesse, poésie et humanité, il parvenait toujours à se sortir
  des pièges qu'on lui tendait, sauf lorsqu'il s'arrogeait l'autorité divine
  que les prêtres lui contestaient en l'accusant de blasphémer. Il refusait
  souvent de confirmer être l'auteur de miracles et catégoriquement d'en
  produire sur demande. Pourtant, il voulait que les gens attribuent cette
  « magie » à Dieu, avec qui il s'identifiait ouvertement, et il en
  jouait pour gagner des adeptes. Ceci eut la fâcheuse conséquence
  de diviser son auditoire. En effet, ceux qui avaient bénéficié de ses
  bienfaits étaient vus comme « bénis de Dieu », et les autres comme
  « rejetés » ou « indignes de la bonté de Dieu ».
  Cette partie de la foule voyait ainsi une contradiction et de l'injustice
  dans son enseignement qui prétendait à l'amour et au pardon de Dieu pour
  tous. Comment Dieu pouvait-il être un Père d'amour infiniment bon sans
  accorder ses bienfaits équitablement à tous? Quoi qu'il en soit, son message
  de paix, d'amour et de pardon fut si puissant qu'il a continué à être honoré
  depuis maintenant vingt siècles. En effet, en se laissant crucifier, il
  instituait le pouvoir de la victime. Avant lui, la notion de victime
  n'existait pas. Le châtiment était la Justice de Dieu. Après lui, quiconque
  est puni devient une victime qui subit un sort injuste. Pis encore, chaque
  infortuné s'autorise, à revendiquer pour qu'on le libère de son infortune
  puisque chacun a droit au pardon en vertu de la bonté infinie de Dieu le
  Père. Si rien n'est impossible à Dieu, son amour ne devra-t-il pas s'exprimer
  à tous par des bontés? Ieschoua enseigne l'amour de Dieu, le pardon et la non-violence. Il applique
  ces principes à sa vie intégralement en donnant l'exemple d'une grande
  générosité. Parallèlement, il provoque les autorités en place de telle sorte
  qu'on le crucifie. Vu ainsi, Ieschoua est un raté
  provocateur qui a été justement châtié. Mais si on lui accorde l'immunité
  divine, c'est non seulement un innocent qu'on a crucifié, mais on a commis
  l'irréparable erreur de ne pas avoir reconnu Dieu en personne et son
  autorité. C'est dans le supplice infligé qu'il prend tout son pouvoir. Et
  chaque fois que l'on blesse un innocent, c'est son histoire que l'on répète. Mais peut-on véritablement
  prétendre que le pardon de Dieu nous innocente? En fait, Dieu nous reconnaît
  coupables, mais il suspend l'exécution du châtiment pour ne pas nous donner
  le pouvoir de la victime. Ce pouvoir, il se le garde pour lui tout seul.
  Voilà son génie! Toujours coupables, jamais châtiés. Avec un Dieu comme
  celui-là, nous n'avons aucun autre pouvoir que celui d'aimer, jamais celui de
  nous venger, puisque nous sommes toujours pardonnés. Si une victime réclame
  vengeance, elle met alors le doigt dans un engrenage qui, à son tour, lui
  refusera le pardon de ses erreurs à venir. Pour que cette logique
  fonctionne, Ieschoua doit nécessairement
  démontrer sa nature divine. D'où miracles sur miracles, couronnés de la
  résurrection de son corps, ultime preuve de son autorité divine. Cette
  logique est si parfaite que la vérité devient secondaire. La nécessité crée
  la « vérité ». Comme Martin Scorsese nous le fait remarquer dans
  son film La dernière tentation du Christ, à la limite, le mythe de
  Jésus est si puissant, qu'il peut parfaitement se passer de Ieschoua lui-même, et que, s'il était vraiment Dieu et
  capable de se sauver de la croix, c'est par pure soif de notoriété
  individuelle qu'il a choisi d'incarner personnellement le rôle du Christ et
  qu'il s'est laissé mourir sur la croix. À cette époque de notre histoire, le
  mythe du Christ se devait de naître. La personne physique que l'Histoire
  (en marche) choisirait pour l'incarner était secondaire. Il importe donc assez peu que Ieschoua ait été parfait ou non. Ce qui importe c'est que
  notre foi en sa nature divine valide tout le processus de la chrétienté
  visant à mettre un frein à la violence, à la vengeance et aux châtiments.
  Désormais, il importe d'éviter à tout prix de mettre l'autre dans une
  position de victime. Ce serait lui donner un pouvoir divin : celui de
  nous pardonner ou de nous châtier, le pouvoir de la victime. | |||||
| initiation à la kabbale hébraïque | A.
  D. grad | Edition
  du Rocher |  1990 | 
| Kabbale … mot mystérieux véhiculé par les Hébreux, qui ouvre les
  sentiers d’une spiritualité débordant le lit de l’hébraïsme pour atteindre
  l’Universel. C’est une science plutôt complexe qui regroupe plusieurs
  disciplines ésotériques, en ce sens elle est à la fois fondamentale, occulte,
  expérimentale, déductive, humaine, narrative, naturelle et appliquée, de plus
  elle est non systématique et ne peut donc être exposée selon les impératifs de
  notre structure mentale courante. La
  Kabbale comporte une gamme étendue de définitions. On l’appelle tour à tour,
  « la Sagesse d’en haut », « la mathématique sacrée »,
  une « mystique du langage », une « expérience de
  l’Être ». En
  fait le mot kabbale vient de l’hébreu qabbâlâh, qui
  signifie très précisément : « réception,
  accueil » Pour
  les chercheurs en kabbale, le mot signifie surtout « Sagesse secrète ». Les
  maîtres de la kabbale hébraïque sont : Isaac l’aveugle et Yehoudah ben barzilaï,
  tous deux vécurent et développèrent la Kabbale au Moyen-Âge d’abord en
  Espagne puis en France près de Beaucaire. La tradition juive fait remonter
  les premiers écrits de la kabbale au 2e siècle avec le
  « prince des kabbalistes » : Rabbi Siméon bar Yo’hai appelé aussi la Lampe Sainte et qui serait
  l’auteur du Zohar « Le livre de la Splendeur »  qui renferme
  la « Sagesse secrète » qui fut révélé à Moise sur le Mont Sinaï en
  marge de la Loi écrite. Le
  Zohar nous apprend aussi que cette Sagesse secrète était gravée sur un livre
  donné à Adam, livre descendu du ciel et remis à Adam par le Maître des
  mystères précédé de trois messagers. Adam aurait été donc le premier
  kabbaliste, puisqu’il donne des noms aux animaux, aux oiseaux et aux bêtes
  sauvages, car pour nommer, il faut une connaissance des Nombres. Au sommaire de cet ouvrage : L’hébreu
  sacré  -  La Bible  -  les sephirot  -  le
  Zohar  -  le Cantique des cantiques  -  Isaac et
  Jésus  -  Tuer Dieu, est ce
  possible ?  -  Identité de la mère  -  Tout dépend
  de la femme  -  Principes kabbalistique  -  le premier
  mot de la Bible ou l’Alliance de feu  -  Et su Abel était l’âme de
  Caïn  -  la circoncision  -  la virginité  - 
  Planète Arqa  -  le Golem et son secret  -  A chacun son
  mythe  -   Logos et Davar 
  -  Un cas asymptotique de mythologisation 
  -  le mythe du hasard  -  L’ordre du vivant  -  Deux
  mythes métopages  -  La quête de l’Ineffable  -  La
  kabbale de la Lumière  -  Kabbale et Franc-maçonnerie  - 
  Le carré Rotas  -  La kabbale de l’or philosophal 
  -   liturgie fuégienne  -  | |||
 6 J
| JÉRÉMIE | André 
  NEHER | EDITION 
  DU  SEUIL |  1998 | 
| Jérémie. Six cents ans avant l’ère chrétienne, quel fut
  l’itinéraire du prophète Jérémie ? Cet homme de vigie, appelé par Dieu
  et pourtant abandonné par Lui, fut exposé toute sa vie à l’angoisse d’une
  expérience aveuglante. Juif, il l’était religieusement, avec ce sentiment
  irréductible que l’univers répondait à un destin organisé. Vivant à une
  époque de catastrophe totalitaire, il voulut de toutes ses forces préserver
  du naufrage les valeurs spirituelles de l’homme et c’est sans doute ce qui
  rend éternelle sa philosophie de l’histoire et si proche de notre temps son
  enseignement.  Imaginez! à son
  corps défendant il fut prophète durant cinquante ans. Cinquante ans à
  prophétiser sans en avoir le goût. Aussi se plaignit-il beaucoup, sans
  pourtant jamais faillir à la tâche. C'est en son "honneur" que l'on
  inventa la parole "jérémiades". Vous avez entendu qu'on dise à
  quelqu'un: "Cesse donc tes jérémiades"? Il se lamenta tellement
  qu'on lui attribua faussement le livre biblique des Lamentations.  Voici donc l'histoire du prophète qui aimait
  se lamenter... et qui commença fort jeune. Jérémie était un gamin quand Dieu
  lui révéla: "Avant de te former au ventre maternel, je t'ai connu;
  avant que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré; comme prophète des nations
  je t'ai établi". Il était un jouvenceau tranquille et pieux. Un
  jour, qu'il était tout absorbé dans ses prières, Dieu s'adressa à lui et lui
  dit d'un ton grave: " Jérémie, mon petit, tu vas aller parler à
  ma place et en mon nom: au Roi et aux grands du pays". Jérémie, qui
  avait entendu - car il arrive que Dieu parle pour se faire comprendre- lui répondit
  sur le même ton: " Un instant Monseigneur! Je ne suis qu'un muchacho !
  Je ne prendrai pas la parole en ton nom. À mon âge? qui me croira? on se
  moquera de moi, on dira que je n'ai pas le nombril sec, et l'on m'enverra
  paître... Point." Et Dieu lui dit, plus fort encore: "Va ! Je
  serais avec toi ". Pauvre Jérémie, il entreprenait une carrière
  qui ne serait pas de tout repos, laissez-moi vous dire. Cette idée, aussi, de
  prier si jeune, et avec ferveur. Sans doute que l'Esprit du Seigneur - qui
  avait beaucoup à faire en ce temps-là pour sauver les meubles - lui avait mis
  cela dans la tête et dans le coeur, intentionnellement. Le Prophète s'en
  repentit parfois plus tard, mais trop tard: il avait posé le pas tragique,
  celui qui le faisait entrer dans le jeu dangereux de Dieu. Et il n'eut plus
  de repos.  En effet, un jour,
  Jérémie se plaignit devant Dieu: "Tu m'as séduit, Havhé, et je me
  suis laissé séduire; tu m'as maîtrisé: tu as été le plus fort (....) Je me
  disais: je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son Nom; alors
  c'était en mon coeur comme un feu dévorant, enfermé dans mes os. Je
  m'épuisais à le contenir, je ne pouvais le supporter..." Sa désespérance
  alla si loin, un jour, qu'il cria à Dieu un cri résonnant comme un blasphème
  affreux (pour un homme pieux, il ne mâchait pas ses mots):  Pauvre Jérémie! Il
  était peut-être "lamenteux", mais il se
  lamentait pour quelque chose qui ne faisait pas de sa vie une randonnée
  bourgeoise ou un pique-nique amoureux. Il était de nature timide, tranquille,
  sans prétention aux yeux des hommes - surtout pas celle d'être prophète! Fort
  probable que Dieu l'embaucha parce qu'il n'intimidait personne a priori :
  on serait d'autant plus surpris de ses paroles quand il proclamerait à voix
  forte. Pensez donc, Dieu lui refusa même l'être complémentaire que d'autres
  prophètes eurent dans leurs épreuves: une épouse assortie qui le soutint. À
  peine à vingt ans, Jérémie fut condamné au célibat perpétuel; or il ne devait
  mourir que vers l'âge de soixante-dix ans. Dieu lui avait dit, un soir, où
  probablement il cherchait une épaule pour s'épancher:  Ne prends pas femme;
  n'aie en ce lieu ni fils ni fille! Car ainsi parle Yavhé sur les fils et les
  filles qui vont naître en ce lieu, sur les mères qui les enfanteront et sur
  les pères qui les engendreront en ce pays: "Ils mourront de male mort,
  sans avoir pleurs ni sépulture; ils serviront de fumier sur le sol; ils
  finiront par l'épée et la famine, et leurs cadavres seront la pâture des
  oiseaux et des bêtes sauvages"  Durant ses cinquante
  ans de ministère, Jérémie connut cinq rois et un gouverneur. Il fut témoin de
  quatre invasions, subit le long siège de Jérusalem, où il fut emprisonné. Il
  mourut vieux, en exil volontaire en Égypte, d'une mort dont on ne connaît pas
  les circonstances. Comme prophète, Jérémie traita surtout avec trois rois -
  les trois rois qu'un prof d'Écriture qualifie ainsi: Josias
  "l'énergique", Jéchonias "le rebelle" et Sédécias
  "le faible". Sa carrière débuta tout de même assez bien. Le peuple
  était pécheur invétéré, et Jérémie devait en dénoncer l'horreur. Mais Josias "l'énergique"
  avait déjà initié le mouvement de réforme. Il eut du cran devant Dieu et
  devant les hommes, le jeune roi, qui entreprit de purifier le pays à grand
  renfort de moyens, pulvérisant les idoles sous ses pieds. Jérémie se joignit
  à lui. Les deux étaient à peu près du même âge, et ils collaborèrent
  fermement durant dix-huit ans. Jérémie, le craintif par nature, commença donc
  son ministère soutenu par le roi et par la Parole de Yavhé. Il parla même
  avec une éloquence qui surprit tout le monde. Il disait que Yavhé lui avait
  touché la bouche, en étendant la main, et lui avait dit: "Voilà, je
  mets en ta bouche mes paroles. Regarde, aujourd'hui, je t'établis sur les
  nations et sur les royaumes, pour arracher et renverser, pour exterminer et
  démolir, pour bâtir et planter». De la haute prophétie qui consiste à
  parler au nom de Dieu!  Quel programme, mes
  amis: nettoyer à fond, en arrachant, renversant, exterminant et démolissant;
  mais, tout cela, pour construire, bâtir la vie, planter la vie. Le péché
  mignon du peuple, qui surabondait, était l'idolâtrie. Josias et Jérémie
  avaient été témoins de la dépravation du royaume du nord, Israël, et de sa
  reddition aux mains de l'étranger. À la lumière de cette actualité, les deux
  hérauts de la justice et de la fidélité parlèrent avec fermeté à Juda, le
  royaume du sud. Hélas! à 39 ans, Josias périt dans une guerre qui ne le
  concernait même pas. Jérémie se fendit d'une élégie que la Bible célèbre et
  présente comme modèle et règle pour les deuils futurs.  Dès lors, isolé,
  esseulé, Jérémie dut exercer son labeur comme franc-tireur, sous le régime du
  nouveau roi, Jéchonias "le rebelle" qui ne lui rendit pas la tâche
  facile. Jéchonias ne suivit pas les traces de son père; "il fit ce
  qui déplût à Dieu». Or quand le roi "faisait" ainsi, le peuple
  "faisait" aussi: il optait pour la facilité et le luxe des cultes
  païens. Et le peuple incluait, comme en ses tristes entrailles, les prêtres
  et les hordes de faux-prophètes qui flattaient les deux, et le roi et le
  peuple, pour se gagner leurs faveurs. On peut dire que Jérémie eut alors
  beaucoup de fil à retorde. Il vitupérait à pleine voix au nom du Seigneur
  Yavhé: Le peuple refusa d'écouter la voix du Prophète qui entrait en
  compétition avec celle des prêtres, eux-mêmes vendus au culte des idoles.
  Jérémie leur criait la voix de Dieu. Comment pouvez-vous dire: "Nous
  sommes sages et nous avons la Loi de Yavhé!" Vraiment, c'est en mensonge
  que l'a changée le calame mensonger des scribes! Les sages sont honteux,
  consternés et pris au piège. Voilà qu'ils ont méprisé la voix de Yavhé! Eh
  bien, leur sagesse, à quoi leur sert-elle? Ce fut une étape bien
  souffrante pour Jérémie, qui souffrait de la souffrance de son peuple. Et
  comme toujours, le pauvre, il se lamentait haut et fort:  André Neher (1914-1988), est l’un des grand
  penseurs juifs de ce siècle, il a recomposé depuis l’intérieur de la
  Bible, en s’appuyant sur des situations historiques mouvantes et complexes,
  mais sans jamais l’arracher à sa source personnelle et imprévisible, la vie
  du plus tragique des prophètes : celui qui avait accepté d’assumer
  devant Dieu, la plus haute souffrance que l’homme puisse éprouver : Jérémie | |||
| jÉrusalem la sainte | Gérard israël | Edition Odile Jacob |  2001 | ||
| 
 Selon l’Ancien Testament, David
  décida de faire de Jérusalem sa résidence et la capitale de son pays. Le nouveau
  roi y fit apporter l’Arche d’Alliance depuis Qiryat
  Ye’crim (Lieu saint de l’époque, à l’ouest de
  Jérusalem) et l’installa dans un tabernacle neuf. L’arche d’Alliance est le
  symbole de la révélation divine. Ce précieux coffre contient les deux tables
  de pierre sur lesquelles Yahvé, le dieu des Juifs, a inscrit la charte de
  l’alliance conclue avec son peuple par l’intermédiaire de Moïse. Le document
  est évoqué dans la bible principalement par les dix commandements. Il fit
  bâtir un nouveau palais et renforça les fortifications de la ville. Le fils
  et successeur de David, Salomon, poursuivit le développement de la ville. Il
  fit construire une muraille et de nombreux bâtiments d’une splendeur inconnue
  jusqu’alors en Israël : le Temple et le nouveau palais royal, entouré
  d’un mur.  Le palais, érigé sur des terrasses
  successives, comprenait une maison, construite avec des poutres de cèdre et
  des piliers apportés des forêts du Liban, une salle du trône, des
  appartements princiers et une prison. Surélevés par rapport au nouveau
  palais, les cours et les bâtiments du Temple furent construits en cèdre et en
  pierre. Le beau-père de Salomon, le roi de Tyr, en Phénicie, lui procure des
  matériaux de construction, des architectes et des ouvriers qui viennent
  compléter la main d’œuvre juive. Dans la cour se trouvait l’autel des
  sacrifices et une "mer en fusion" ou réservoir à eau des
  purifications en bronze. Aujourd’hui le seul vestige de ce temple est le mur
  des lamentations. Jérusalem poursuivit son expansion après le règne de Salomon jusqu’à ce que les dix tribus du nord d’Israël se dégagent de la souveraineté de la maison de David pour former le royaume d’Israël. La ville, désormais capitale des tribus de Juda et Benjamin, déclina fortement. Menacée pendant deux siècles par des sièges et des expéditions militaires, ce n’est que sous les règnes du roi Uzziah de Judée (783-742 av. J.-C.) et de son fils Jotham (742-735 av. J.-C.) que la ville put retrouver son prestige ancien. De cette période à l’ascension de la puissante famille Maccabée, environ six siècles plus tard, l’histoire de Jérusalem se confond étroitement avec celle du peuple juif. Sous les Maccabées, Jérusalem entra dans une ère de prospérité sans précédent et devint la Ville sainte du judaïsme et le grand lieu de pèlerinage du monde juif. | |||||
| JḖRUSALEM, 
  TROIS FOIS SAINTE |  M. A. Ouaknin – Philippe Markiewicz –
  Mohammed Taleb | Edition  Desclée de Brouwer |  2016 | 
| Cette collection dirigée
  par Olivier Germain-Thomas, s’adresse à tous ceux qui veulent voyager en
  recherche de sens, pour des rencontres spirituelles, culturelles ou
  philosophiques. « Elle s’adresse, confie Olivier Germain-Thomas, à tous ceux,
  qui las des sentiers battus, veulent toucher les racines spirituelles des
  lieux qu’ils visitent, vivre intensément les rituels, comprendre les
  relations à l’amour, à la mort ou à l’éternité. » Deux ouvrages ont déjà été
  publiés dans cette collection, l’un consacré au Mont Athos, l’autre à
  l’Egypte. Pour cette rencontre
  avec Jérusalem, cité au cœur des spiritualités du judaïsme, de l’islam et du
  christianisme, trois regards sont proposés au lecteur, ceux de Marc-Alain
  Ouaknin, rabbin et docteur en philosophie, Philippe Markiewicz,
  moine bénédictin qui dirige la revue Arts sacrés et Mohammed Taleb, auteur
  spécialiste d’écopsychologie, de droit des peuples
  et de spiritualité. Il ne s’agit pas d’un dialogue entre les auteurs mais de
  trois contributions juxtaposées. Cependant, ces regards indépendants sur la
  ville « trois fois sainte » se croisent nécessairement et converge vers un
  même idéal de paix. Laissant de côté la
  dimension politique de la cité de Jérusalem, nos trois auteurs explorent les
  spiritualités qui rayonnent à partir de cette cité au fil des temps et malgré
  les vicissitudes traversées. Il s’agit de témoignages à la fois personnels et
  érudits, souvent éclairants, parfois bouleversants, de rapports singuliers
  avec un lieu sacré. Les titres des textes des trois auteurs sont déjà une
  indication de ce rapport auquel le lecteur s’associe aisément : Lire (à)
  Jérusalem pour Marc Alain Ouaknin – Sion, ma mère par Philippe Markiewicz – Fragments d’histoire et de spiritualité
  de la Jérusalem musulmane par Mohammed Taleb. Marc Alain Ouaknin
  nous dit que « Jérusalem nous arrache à l’existence ordinaire et nous porte
  vers un ailleurs, une autre manière d’être et de vivre… ». Et de s’interroger
  : Qu’est-ce qu’une ville ? Or, poursuit Marc Alain Ouaknin, le Talmud indique
  que « la vitalité d’une ville passe par trois éléments fondamentaux, trois
  symboles essentiels, trois piliers qui en soutiennent la dimension humaine et
  humanisante : la ruine, le pont et la tombe… ». Il indique par la
  ruine que « La ville ne peut être inaugurale, elle ne peut pas s’auto-fonder.
  Il y a toujours quelque chose qui la précède. » Le mot ‘ir, qui en hébreux désigne la ville, signifie
  «éveil», « sortir du sommeil ». D’où le pont qui évoque « l’éveil des
  consciences les unes par les autres ». La tombe, quant à
  elle, néfech en hébreux ou « âme de
  vie » conduit Marc-Alain Ouaknin à évoquer le souvenir, la Shoah, les
  cimetières de Jérusalem mais aussi les noms de Jérusalem depuis Our-Salim ou
  Ur-Salim au XIIIe siècle avant JC jusqu’à l’actuelle Yerouchalayim
  qui tous évoquent la cité de la paix. C’est de sa
  rencontre avec Jérusalem que nous parle Philippe Markiewicz.
  Une rencontre complexe avec une ville complexe, une ville à mystères. Une
  rencontre qui conduit le lecteur vers une traversée des formes. Il s’agit de
  passer de l’architecture de pierre à une architecture intérieure, d’un
  pèlerinage physique à un pèlerinage interne, de la cité temporelle à la cité
  intemporelle. Mohammed Taleb nous
  intéresse à « La place de Jérusalem dans la conception du monde et la
  conscience spirituelle de l’islam ». « Ce à quoi j’aspire, dit-il au lecteur,
  à travers les pages qui suivent, c’est de mettre en pleine lumière l’islamité
  et l’arabité de la cité des prophètes, sa présence dans les lettres
  spirituelles de l’islam, sa radiance comme pôle de sacralité et d’excellence.
  » Al-Qods, nom arabe de Jérusalem, fait partie des villes saintes de
  l’islam. Moins importante que La Mecque ou Médine, elle n’en est pas moins
  porteuse de sens, notamment métaphysique. « Jalon entre Terre et Ciel » elle
  est aussi « lieu d’orientation de la première prière musulmane », prière
  entendue comme ascension. Mohamed Taleb aborde
  aussi la place de Jésus, fils de Myriam, dans l’islam comme « lien entre Al-Qods et la fin des temps ». Il remarque que «
  Pleinement humain, le Jésus coranique entretient avec la sphère divine une
  relation étroite ». Le Coran lui donne « une dimension transcendantale (mais
  non divine) qui fait de Jésus un élément essentiel de l’eschatologie
  islamique » et « un signe de la fin des temps ». Ce livre,
  passionnant, et riche de ses interrogations, invite à une alliance aussi nécessaire
  qu’inévitable entre Orient et Occident, alliance que nous devons d’abord
  réaliser en nous afin de contribuer à sa réalisation physique et temporelle. | |||
| JÉrusalem traditionnelle et initiatique | Jacques
  thomas | Edition
  J. Cyrille godefroy  |  1995 | ||
| 
 -
  Le mont Moriah ou mont du Temple. Il y a 3 000 ans, c’est là qu’il y
  avait temple de Salomon qui abritait, selon la bible, l’arche d’alliance et
  les tables de la loi. -
  Le Saint-Sépulcre par les Chrétiens car c’est là que se serait fait crucifier
  le Christ et c’est là que se trouverait son tombeau.- Mais ce mont, qui se
  situe dans la vieille ville, est aussi appelé Esplanade des mosquées car ce
  sont les musulmans qui ont édifié au VIIe siècle les mosquées Al-Aqsâ et le Dôme du Rocher. C’est de cet endroit précis
  que le prophète Mahomet se serait envolé vers dieu sur un cheval ailé ce qui
  fait de Jérusalem le troisième lieu saint de l’Islam. Voilà
  donc pourquoi Jérusalem est une ville trois fois sainte. Cela dit, son
  origine est antérieure à l’apparition des trois religions  Le site
  de Jérusalem fut habité dès la préhistoire. Les premiers habitants en furent
  chassés entre 5 000 et 4 000 av. J.-C., par un peuple appelé les
  Cananéens dans l’Ancien Testament. Les envahisseurs, un peuple de différentes
  composantes où les Jébuséens dominaient, tombèrent sous la domination
  égyptienne au XVe siècle av. J.-C., au cours des conquêtes du roi Touthmôsis
  III. Puis, en 1250 environ av. J.-C., les Hébreux commencèrent la conquête de
  Canaan. Pourtant, Jérusalem, abritée derrière de remarquables fortifications,
  ne tomba que deux cents ans plus tard, lorsque David s’en empara quelques
  années après avoir reçu l’onction et avoir été sacré roi
  d’Israël.   Selon
  l’Ancien Testament, David décida de faire de Jérusalem sa résidence et la
  capitale de son pays. Le nouveau roi y fit apporter l’Arche d’Alliance depuis
  Qiryat Ye’crim (Lieu
  saint de l’époque, à l’ouest de Jérusalem) et l’installa dans un tabernacle
  neuf. L’arche d’Alliance est le symbole de la révélation divine. Ce précieux
  coffre contient les deux tables de pierre sur lesquelles Yahvé, le dieu des
  Juifs, a inscrit la charte de l’alliance conclue avec son peuple par
  l’intermédiaire de Moïse. Le document est évoqué dans la bible principalement
  par les dix commandements. Il fit bâtir un nouveau palais et renforça les fortifications
  de la ville. Le fils et successeur de David, Salomon, poursuivit le
  développement de la ville. Il fit construire une muraille et de nombreux
  bâtiments d’une splendeur inconnue jusqu’alors en Israël : le Temple et
  le nouveau palais royal, entouré d’un mur. Le palais, érigé sur des terrasses
  successives, comprenait une maison, construite avec des poutres de cèdre et
  des piliers apportés des forêts du Liban, une salle du trône, des
  appartements princiers et une prison. Surélevés par rapport au nouveau
  palais, les cours et les bâtiments du Temple furent construits en cèdre et en
  pierre. Le beau-père de Salomon, le roi de Tyr, en Phénicie, lui procure des
  matériaux de construction, des architectes et des ouvriers qui viennent
  compléter la main d’œuvre juive. Dans la cour se trouvait l’autel des
  sacrifices et une "mer en fusion" ou réservoir à eau des
  purifications en bronze. Aujourd’hui le seul vestige de ce temple est le mur
  des lamentations. Jérusalem
  poursuivit son expansion après le règne de Salomon jusqu’à ce que les dix
  tribus du nord d’Israël se dégagent de la souveraineté de la maison de David
  pour former le royaume d’Israël. La ville, désormais capitale des tribus de
  Juda et Benjamin, déclina fortement. Menacée pendant deux siècles par des sièges
  et des expéditions militaires, ce n’est que sous les règnes du roi Uzziah de Judée (783-742 av. J.-C.) et de son fils Joatham (742-735 av. J.-C.) que la ville put retrouver
  son prestige ancien. De cette période à l’ascension de la puissante famille
  Maccabée, environ six siècles plus tard, l’histoire de Jérusalem se confond
  étroitement avec celle du peuple juif. Sous les Maccabées, Jérusalem entra
  dans une ère de prospérité sans précédent et devint la Ville sainte du
  judaïsme et le grand lieu de pèlerinage du monde juif.   La
  conquête de Jérusalem par les Romains, sous le général Pompée le Grand, en 63
  av. J.-C., n’entraîna pas de dégâts matériels importants. La ville atteignit
  sa plus grande prospérité sous le règne de Hérode le Grand, reconnu roi des
  Juifs par les Romains. En plus d’une reconstruction somptueuse et coûteuse du
  Temple, le roi Hérode entreprit la construction d’un nouveau palais, à
  l’ouest de la ville, d’un hippodrome, d’un théâtre et d’un réservoir
  important. Moins d’un siècle plus tard, pourtant, pendant une rébellion juive
  contre l’autorité romaine, Titus, fils de l’empereur romain Vespasien, prit
  et rasa la ville en 70 apr. J.-C. Hérode, avait été le dernier roi d’une
  Judée indépendante mais "alliée et amie du peuple romain". Les
  embellissements apportés au Temple symbolisaient sa volonté politique
  autonome. Aussi, la population supporte-t-elle mal le passage à une
  administration romaine directe, après sa mort, en 4 avant notre ère. Face aux
  difficultés que posent la succession du roi, Auguste décide en effet, en 6 de
  notre ère, de transformer la Judée en province. Dès lors, bien que Rome
  tolère la religion juive, des frictions apparaissent, car les juifs n’ont
  jamais accepté leur annexion par un peuple païen. En 66 se déclenche une première
  révolte et c’est une vraie guerre qui débute engagée par un État juif
  politiquement constitué. Le 9 du mois ab de l’année 3830 depuis la Création,
  selon le calendrier juif, soit le 29 août 70 de l’ère chrétienne, "un
  soldat, sans attendre les ordres, sans être effrayé par une telle initiative,
  mû par une sorte d’impulsion surnaturelle", écrit l’historien juif
  Flavius Josèphe dans sa Guerre des juifs, met le feu au second temple de
  Jérusalem. Jérusalem est tombée. La destruction du sanctuaire unique de Yahvé,
  Dieu des juifs, met quasiment fin à quatre ans de révolte armée, à soixante
  années de contestation du pouvoir romain, et surtout à l’espoir d’une
  restauration proche et durable de l’indépendance d’Israël. Seuls quelques
  vestiges des fortifications à l’ouest demeurèrent. En
  130 apr. J.-C., l’empereur Hadrien visita Jérusalem, pour la plus grande
  partie en ruine, et commença sa reconstruction. L’insurrection désespérée des
  juifs, menée par Simon Bar Kochba contre les
  Romains entre 132 et 135, décida l’empereur à faire de Jérusalem une ville
  vidée de son sens religieux et d’en interdire l’accès aux juifs. La nouvelle
  ville reçut le nom d’Aelia Capitolina.
  Son mur d’enceinte fut construit sur le tracé de l’ancienne muraille, excepté
  au sud, où une partie importante de la ville initiale fut rasée.   On
  sait peu de chose sur l’histoire de la ville entre l’époque d’Hadrien et
  celle de l’empereur romain Constantin le Grand, sous lequel le christianisme
  devint religion impériale (313). La proportion de chrétiens dans la
  population de Jérusalem augmenta progressivement et les pèlerins affluèrent
  dans la ville. L’église du Saint-Sépulcre fut édifiée sur ordre de
  Constantin, puis, au siècle suivant, l’église de Saint-Étienne, au nord de la
  ville, fut construite par l’impératrice d’Orient Eudoxie, qui fit également
  rebâtir la muraille sud de la ville et la grande église de Sainte-Marie, sur
  la colline du Temple. C’est au Mont des Oliviers que le Christ s’est fait
  crucifier et son tombeau serait au Saint-Sépulcre. La
  ville chrétienne, après avoir été prise par les Perses, sous le règne de
  Khosrô II en 614, reprise par l’empereur byzantin Héraclius en 628 échut, en
  637, aux musulmans sous le califat d’Omar Ier. L’Islam est une religion née
  au début du VIIe siècle. Dans la péninsule Arabique, un homme, Mahomet, un
  conducteur de caravanes que ses voyages ont amené à connaître les croyances
  juives et chrétiennes, proclame qu’il n’y a qu’un seul dieu et que ce Dieu se
  nomme Allah : l’Islam naît à ce moment. Un sanctuaire, le dôme du
  Rocher, fut élevé au-dessus du rocher réputé être le lieu de l’autel du
  Temple de Salomon. Les chrétiens furent traités avec indulgence, mais lorsque
  les califes égyptiens Fatimides prirent Jérusalem en 969, leur situation
  devint plus précaire. Les Turcs Seldjoukides firent la conquête de la ville
  en 1078. La destruction de l’église du Saint-Sépulcre fut l’un des motifs des
  croisades. En 1099, les croisés, commandés par Godefroi de Bouillon, prirent
  la ville et massacrèrent un grand nombre de ses habitants. Le 7 juin 1099,
  l’armée croisée arrive devant les murs de Jérusalem. Partis trois ans plus
  tôt pour la première croisade, les barons contemplent enfin la Ville sainte,
  tombée aux mains des musulmans quatre siècles et demi plus tôt. Ils y mettent
  le siège 40 jours durant et parviennent à la prendre. En ces murs sacrés, que
  foula autrefois le Christ, ils se livrèrent donc, sans scrupules, à
  d’indignes massacres. Jérusalem devint de nouveau une ville chrétienne et la
  capitale d’un royaume chrétien jusqu’à sa prise, en 1187, par le chef
  musulman Saladin. Cette nouvelle conquête mit pratiquement fin à
  l’administration chrétienne. Au XIIIe siècle, Jérusalem fut occupée par les
  mamelouks égyptiens et perdit progressivement son importance jusqu’au XIXe
  siècle. En tout 8 croisades furent engagées jusqu’à la mort de saint Louis en
  1270. Elles se soldent par un échec définitif, puisque la Terre sainte reste
  aux mains de l’Islam.   Pendant
  ces siècles toutefois, de nombreux juifs, fuyant la persécution en Europe,
  revinrent à Jérusalem. À la fin du XIXe siècle, ils étaient devenus
  majoritaires dans la population. La ville fut prise aux Turcs par les forces
  britanniques en 1917 et fut administrée, de 1922 à 1948, dans le cadre du
  mandat britannique, donné par la Société des Nations, en Palestine. Après la
  création de l’État d’Israël, en 1948, Jérusalem devint le lieu d’âpres
  combats entre Juifs et Arabes. L’Assemblée générale des Nations Unies, dans
  son projet du 29 novembre 1947, avait proposé que Jérusalem et ses environs
  soient déclarés enclave internationale. L’objectif était de garantir un libre
  accès à tous les groupes religieux aux lieux saints de la ville. Cependant,
  au printemps de 1948, les armées israélienne et jordanienne s’emparèrent
  successivement de Jérusalem. Israël occupa la partie ouest de la ville, où se
  trouvent les quartiers modernes résidentiels et d’affaires, et la Jordanie,
  la partie est, comprenant la vieille ville. Les forces israéliennes
  contrôlaient, en outre, un couloir d’accès sur la côte, s’étendant jusqu’à
  Tel-Aviv-Jaffa. L’armistice signé le 3 avril 1949 entérina cette division de
  la ville entre les deux États rivaux. En 1950, la ville nouvelle devint la
  capitale d’Israël non reconnue par l’ONU. Au cours de la guerre des Six
  Jours, en juin 1967, les forces israéliennes s’emparèrent de la vieille ville
  et la Knesset décréta unilatéralement la réunification de la ville entière.
  Cette réunification fut confirmée par la Knesset en 1980, lorsque la ville
  fut déclarée "capitale éternelle" d’Israël. Très
  nombreuses photos couleur et des schémas. Un très bon livre. | |||||
| JÉSUS
  ET ISRAËL | Jules
  ISAAC | Edition
  Albin MICHEL |  1948 | 
| L’histoire
  de Jésus par un  auteur qui essaie de remettre à sa place Jésus dans le
  contexte de l’époque c’est à dire dépassionné .Il n'existe pas une pensée
  juive uniforme concernant Jésus. Les opinions vont du "Il n'a jamais
  vécu" au "Il fut un grand prophète juif". Il suffit de
  parcourir rapidement les rayonnages où sont présentés les livres consacrés à
  Jésus dans une librairie juive pour se rendre compte de la palette des avis
  juifs sur ce personnage. Comme le prouvent les citations rapportées ci-après,
  c'est une grande variété, et non l'uniformité, qui caractérise la pensée des
  auteurs juifs à propos de Jésus. "Puisque
  Jésus était considéré comme un Juif, il y avait encore au sein du judaïsme,
  au début du troisième siècle, des liens avec ses disciples. Un passage du
  Talmud fait mention des Evangiles et rapporte un enseignement précis, mais
  les opinions sont divergentes sur la question."  "Nous
  cherchions à savoir pourquoi le judaïsme n'avait pas reconnu la messianité de
  Jésus. Nous avons découvert que c'était parce que la tradition juive estimait
  que la venue de Jésus n'avait pas rempli les conditions messianiques exigées.
  C'est pourquoi le judaïsme s'est accroché à l'espoir qu'ultérieurement, Dieu
  apporterait la rédemption. Mais les spécialistes n'étaient pas d'accord sur
  l'époque où le Messie apparaîtrait et sur son rôle exact."  "A
  Nazareth – un lieu de si peu d'importance qu'il n'est jamais mentionné dans
  l'Ancien Testament – surgit au milieu du peuple juif un personnage particulièrement
  sensible et héroïque à la fois. Pour lui, la religion était la chose la plus
  réelle qui soit... et bien qu'il fût encore jeune lorsqu'il se lança
  publiquement sur les eaux tumultueuses de la Palestine d'alors, sa sympathie
  pour l'humanité souffrante était aussi ardente que sa foi était forte Il se
  dégageait de la personnalité de cet homme quelque chose d'extraordinaire, une
  attirance démesurée et irrésistible. Les gens incultes des campagnes se
  sentaient attirés par Jésus et s'attachaient fortement à lui. Au-delà du
  tombeau de leurs espoirs évanouis, ils s'agrippaient avidement à son message. Jésus
  lui-même n'a pas écrit un seul livre, pas même une ligne, et pourtant on
  estime à soixante mille le nombre d'ouvrages qui lui ont été consacrés. Son
  histoire est racontée en huit cents langues et dialectes. Son influence d'une
  ampleur incomparable a suscité le plus vif intérêt dans toutes les
  générations depuis dix-neuf siècles. Il arrive souvent qu'une génération
  encense celle que la précédente a brûlée. Moins de cent ans après que l'homme
  de Nazareth ait été crucifié comme un vil
  malfaiteur, des foules le considéraient déjà comme un être surnaturel et
  l'adoraient comme le vrai Dieu. "Le nom de Jésus, écrivit Emensten, est bien plus incrusté que simplement écrit
  dans l'histoire du monde." Pour moi qui suis juif, c'est un fait
  surprenant, car il ne s'est jamais rien produit de semblable dans toutes les
  annales de l'homme."  "Pendant
  mille neuf cents ans, l'histoire juive, pourtant bien documentée, est restée
  dans un silence provocateur au sujet du Juif le plus influent que la terre ait jamais porté. De tous les traitements infligés à
  Jésus au cours des siècles, peu sont aussi déroutants que ce paradoxe
  étonnant. Car Jésus est né juif; il a vécu sur le sol ancestral de la
  Palestine et n'a jamais posé le pied sur un territoire étranger. Il a
  enseigné un petit groupe de disciples, tous juifs comme lui. La langue qu'il
  parlait était pétrie de tradition et de culture juive. Les petits enfants
  qu'il a enlacés étaient juifs; les pécheurs qu'il fréquentait étaient des
  pécheurs juifs; il a guéri des malades juifs, nourri des affamés juifs, fait
  couler du vin à un mariage juif.  | |||
| JUDAÏSME  B.A- BA | GERARD CHAUVIN | Edition
  PARDES |  2003 | ||
| 
 Toutefois,
  les rabbins orthodoxes et conservateurs, réfractaires aux abus de la raison,
  pérenniseront le message monothéiste auquel les peuples se convertiront, à
  l’avènement du Messie… Roi Davidien, dont l’attente imprègne la liturgie
  synagogale et inspire les  prières  quotidiennes. Ce 
  B.A BA du judaïsme présente une synthèse de l’histoire et de la morale du
  peuple de la bible » de la liturgie et des fêtes. Il s’attache à la
  question des rapports des communautés juives (diaspora) avec le monde antique
  et l’Eglise ; il montre leur place dans les nations modernes et
  distingue l’anti- judaïsme  du racisme antisémite. Enfin, il aborde la
  question du sionisme politico-religieux avec celle, cruciale pour l’humanité,
  du statut de «  La Ville de la Paix » : Jérusalem. 
 Alors,
  l’Egypte est frappée durement – les 10 plaies – et Pharaon chasse les Hébreux
  (vers 1230 av J. C) qui prennent aussitôt la direction du désert, guidés
  par «  une colonne de nuée et de feu ». Au Mont
  Sinaï, Dieu révèle à Moïse le Décalogue (Les 10 commandements)
  qui  donnera forme à l’alliance passée avec le peuple hébreux (exode
  19). Les «  dix paroles »
  de la Révélation faite à Moïse par la gloire de YHVH
  se gravèrent en traits de lumière et de feu sur les tables du Témoignage. Les
  Israélites eux-mêmes, à ce moment 
  là corporellement purifiés, furent aptes à recevoir la Lumière
  Divine, à voir leur Seigneur «  face à face »… et non
  seulement les Israélites présents, mais aussi ceux des générations passées et
  futures, précisera le Zohar. La
  première Parole,
  perçue  par tout Israël, fut  Anokhi :
  « Je suis »  déjà révélée à Moïse, seul, au buisson
  ardent. De cette absolue affirmation de L’UN,  découle  les  dix
  commandements qui renferment en eux-mêmes les mystères du Ciel, de l’Homme
  et  de  la  terre. 
 
 
           
    « Le témoignage que Dieu porta, au
  Sinaï, sur sa propre nature…fut l’affirmation- d’une insurpassable gravité-
  de l’unicité de l’indivisibilité de l’Absolu » Rien
  ne peut donc lui être retranché, ni ajouté. C’est à Josué, homme de guerre
  réputé, qu’il appartint de franchir le Jourdain et de faire entrer le peuple
  de Dieu dans le pays promis de Canaan, vers 1200 av. J.C. Le camp israélite
  s’établit d’abord à Guilgal, à l’est de Jéricho. Malgré les coalitions
  adverses et des combats presque incessants, les tribus des Hébreux
  s’établirent progressivement dans le pays. L’attribution
  des terres aux 12 tribus, à l’est et à l’ouest du Jourdain, est exposé en
  détail dans -Josué 13 et 15- . Elle marque la fin du semi-nomadisme pastoral
  et la sédentarisation d’un peuple. Désormais le Tabernacle (la Présence
  Divine elle-même : Shékinah) n’est plus mobile, mais installé à demeure
  dans un sanctuaire. Au gré des vicissitudes historiques, il sera à Beersheba,
  à Sichem, à Silo,  etc. seule la  tribu de Lévi, dont Moïse était
  issu,  ne recevra pas d’héritage territorial, elle aura, toutefois, la
  haute main sur 48 villes, dispersées au sein des autres tribus. Outre leur
  consécration au service divin, les lévites se vouèrent à l’enseignement. Plus
  tard lorsque se constitueront les deux royautés d’Israël et de Juda, les
  lévites resteront présents dans l’une comme dans l’autre. Les
  tables de la Loi seront désormais placées dans  « l’Arche
  d’Alliance » qui suivra les Hébreux au cours de leurs 
  pérégrinations. Dieu commanda aussi l’élévation d’un autel pour la
  célébration de la fête des pains (Pâques), des moissons et des récoltes. Une
  tente dite d’Assignation, du Témoignage, ou d’Alliance, placée au centre
  du camp (sous la responsabilité des lévites), sera divisée en deux parties
  dont le Saint des Saints ou tabernacle, qui recevra l’Arche et les objets
  nécessaires  au culte. La traversée du désert dura 40 ans, et c’est du
  haut du mont Nebo (en face de Jéricho) que Dieu
  montra à Moïse l’étendue de la terre, promise à Abraham, à Isaac et à Jacob.
  C’est là que Moïse mourut à 120 ans | |||||
| JUDAÏSME ET FRANC MAÇONNERIE- HISTOIRE D’UNE
  FRATERNITÉ | Luc
  NEFONTAINE et Jean-Philippe SCHREIBER | Edition Albin MICHEL |  2000 | 
| Par
  sa volonté d’être le « centre de l’union » entre les hommes, mais
  aussi par sa symbolique fondée sur le modèle du Temple de Jérusalem ou par
  les hébraïsmes qui foisonnent dans ses rituels, la franc-maçonnerie ne
  pouvait qu’entrer en sympathie naturelle avec le monde du judaïsme et ses
  symboles hébraïques. Pourtant,
  les premiers francs-maçons protestants ou catholiques, n’ont pas accepté
  immédiatement d’initier des frères juifs dans leurs loges, et les trois
  siècles d’histoire de la maçonnerie ne sont pas vierges de tout préjugé
  antisémite, surtout en Allemagne. Luc
  Nefontaine et J.P. Schreiber, enseignants libres de l’université de
  Bruxelles, spécialistes respectivement de la Franc-maçonnerie et du judaïsme,
  retracent ici le parcours complexe qui conduisit juifs et francs-maçons de la
  défiance au dialogue, en passant par le difficile exercice de la tolérance et
  de la fraternité. Ils
  étudient aussi l’émergence d’un certain discours de haine qui, à partir de la
  fin du 19e siècle, s’en est pris au prétendu « complot
  judéo-maçonnique ». A travers cette fresque passionnante, la
  franc-maçonnerie se révèle une extraordinaire école de fraternité, qui aura
  été pour les juifs, le creuset social et philosophique où se préparait leur
  émancipation. Au sommaire de cet excellent livre : Le
  difficile apprentissage de la tolérance  -  Dialogue et tolérance à
  l’heure du thé  -  Pays-Bas, terre de tolérance  - 
  France, la voie royale de l’émancipation  -  Le pays des
  lumières  -  Intolérance et exclusion en Allemagne  - 
  Des loges juives asiatiques  -  Lessing et Mendelssohn 
  -  Les lents et longs chemins de l’intégration  -  Tolérance,
  régénération et émancipation  -  De la Révolution française à la
  chute de Napoléon  -   L’aurore
  naissante de Francfort  -  Sur les traces des armées de
  Napoléon  -  L’apogée du libéralisme allemand  -  Quand
  Berlin fait de la résistance  -  Le poids de l’antisémitisme en
  Europe  -  Les juifs intégrés en Europe occidentale  - 
  Judaïsme et modernité  -  Les juifs séfarades dans les loges 
  -  Campagne en faveur de l’admission des juifs en loge  - L’affirmation
  d’une présence sociale et politique  -  Appartenance maçonnique et
  leadership communautaire  -  Crémieux, prototype du maçon
  juif  -  L’Alliance israélite universelle  -  L’affaire
  Dreyfus et ses avatars  -  En Angleterre, des maçons engages 
  -  Vers
  une religion de l’humanité   -  La maçonnerie et le
  judaïsme moderne  -  Face aux dogmes catholiques  -  La
  maçonnerie vue par le judaïsme traditionnel  -   Pratiques
  maçonniques et pratiques religieuses  - Le
  mythe du complot judéo-maçonnique  -  La thèse  - 
  Descente aux enfers  -  La corruption de la société
  chrétienne  -  Les protocoles des Sages de Sion  -   Aspects contemporains d’une histoire partagée - La maçonnerie palestinienne en Israël - Le B’nai B’rith - Des rites réserves pour les juifs ? - Les hébraïsmes dans la franc-maçonnerie - Un ésotérisme juif et maçonnique : la kabbale - Judéité et maçonnéité - Des points de vue communs ou essai de concordisme - | |||
6 K
| KABBALAH – LETTRES INITIATIQUES | Jacques OUAKNIN | Edition Le Mercure Dauphinois | 2011 | 
| Un
  livre riche, vivant, généreux et profond qui a le mérite de parler simplement
  des choses complexes de la tradition juive, de ses rites, de sa philosophie,
  de ses mythes et de son folklore. Ce livre est un pari audacieux, celui de
  transmettre de la façon la plus existentielle les grands thèmes de la
  Kabbale, c'est-à-dire l’univers mystérieux de la mystique juive. Et ceci sans
  mystification. Projet difficile qui se devait d’éviter deux écueils opposés, l’érudition technique d’un côté et la dérive new-âge de l’autre. Seule l’expérience de rabbin de communauté, me semble t-il, a permis à l’auteur de trouver le ton juste. Voici
  donc un livre qui expose une morale plus impressionniste qu’impressionnante,
  par petites touches, qui souligne tous ces petits gestes et comportements qui
  font que la vie est toujours plus lumineuse, plus riche et plus
  enrichissante, plus joyeuse aussi. Le sens de la vie n’est jamais donné à
  l’avance, mais se découvre à chaque fois comme première fois. C’est un
  surgissement de nouveautés qui vient défaire le risque du déjà su, du déjà
  entendu et du déjà compris, un livre vif, brillant et honnête. Ce
  livre de transmission de la Kabbale, se fait sous forme de 32 lettres à un
  ami. 32 en effet n’est pas le fait du hasard, dans la tradition juive le
  chiffre 32 signifie le cœur, maître
  mot de cet ouvrage, « qui vient du cœur
  et va droit au cœur ». Avoir à cœur de s’occuper des autres,
  des petites choses de la vie, des petites attentions, des petits sourires et
  gentillesses. C’est à ces petites choses que l’auteur consacre ses
  méditations et les transmet à travers ces 32 lettres, clins d’œil aux 32
  sentiers de la Sagesse, composés des 22 lettres de l’alphabet hébraïque,
  associées aux 10 Sefirot. Accueil
  et réception
  sont le sens exact du mot Kabbalah en hébreu. Et au-delà de tout le
  corpus de la tradition mystique qui porte le même nom, c’est la mise en œuvre
  de l’esprit de la Kabbale qui nous est ici présentée. C’est donc autour de
  ces 32 lettres que s’organise une farandole d’idées, tissant un texte fait de
  récits du Shabbat, des traditions, de son rythme de vie, de connaissances
  savantes, d’aphorismes divers et de méditations philosophiques et
  théologiques. Tout
  au long de ces lettres, l’auteur montre comment le Nom de Dieu guide
  l’initié, afin qu’il devienne meilleur. L’homme doit cultiver son jardin
  intérieur d’une manière incessante, sachant que le but à atteindre n’est pas
  forcement l’objectif mais que le plus important est la façon de vivre au
  quotidien. L’auteur nous parle de : La Kabbale – de l’essence de Dieu - La Thora – L’homme, créature singulière et l’image de Dieu – Amour et rigueur – Vivre avec Dieu – Amour du prochain –Les noms de Dieu – La Guématria – Les Sefirot – Les quatre mondes – Le Shabbat et ses bienfaits – La création, un projet d’Amour – Formation de l’homme – Le Tétragramme Y-H-V-H- Jérusalem Céleste et Jérusalem Terrestre – La femme et le discernement – Le péché originel – Illustrations du Tsimsoum – la femme source de bénédiction et d’harmonie – La Cantique des Cantiques – Shlomo et la Shoulamite – Shir Hashirim – Les quatre éléments de la nature et les différents niveaux d’interprétation – Le corps, l’âme et l’esprit - le chiffre quatre – Le Hassidisme et la musique – Le Shabbat à la synagogue – Textes du Lekha Dodi – Les Mitzvot – Le chandelier à 7 branches – L’influence des Sefirot – Shamom Alékhém – La Shékina – Cérémonie du vin – La Kedousha – Le Kiddoush – Répartition des Sefirot sur le corps humain – Les diverses purifications – La mer morte – La nourriture et l’élévation spirituelle – Symbolique de l’étoile de David – Le partage da pain – Tamar l’ancêtre du Messie – Elaboration du pain – Partage du pain (le Motsi) – Le déterminisme (Mazal) – La Foi ( Emouna) – La vertu de l’hospitalité – La table, symbole de l’autel des sacrifices – Le repas des fêtes – Tradition écrite et Tradition orale – Les Zémirot – Nourriture céleste et terrestre – La Kabbalah, transmission dans un face à face – Les 3 piliers de le foi juive – Bar Yohaï - Le Zohar – Niglé et Nistar – Mashiah, l’huile d’onction – Malkut – Enseignements de Rabbi Yohaï – Aher :l’autre – Kav Yarok, la ligne verte – Les 32 voies de Sagesse – Le Yound – Le Zimmoun – Les diverses Bénédictions – Anthologie du Judaïsme – Lois de Kacherout – Le Bien et le Mal – Le regard objectif de l’homme et de Dieu – L’âme et le corps – La porte du Paradis céleste – On ne meurt jamais seul – Le recyclage des âmes : le Guilgoul – Les 5 niveaux de l’âme – Les réincarnations successives – La cérémonies de séparation – Le repas de la Reine – Les Kabbalistes - | |||
| kabbale
  - b.a. -ba   | Gérard
  chauvin  | Edition
  PARDES  |  2003 | ||
| 
 À
  tendance dévotionnelle, mystique ou philosophique, la « vraie Kabbale » est
  bien différente d’un certain « kabbalisme » en
  vogue aujourd’hui. Il serait vain de s’y aventurer sans une connaissance
  suffisante de la Bible (Torah) et de la langue hébraïque de la révélation,
  sans attaches religieuses ni guide éclairé… Juda Halevi avertit : « La
  Kabbale n’est bonne qu’avec un cœur bon »… Un cœur suffisamment détaché du
  monde et épris d’Absolu. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 | |||||
| KABBALE ET COULEURS – LES MYSTḔRES
  DES NUANCES DE LA LUMIḔRE  - | Georges Lahy |  Edition Lahy |  2016 | ||
| 
 Mais effectivement, ces couleurs font allusion
  aux perceptions reçues depuis les plus hautes Sources. Ainsi, par exemple, Geburah (Rigueur) est responsable de la victoire dans une
  guerre. La guerre implique l’effusion de sang, or le sang est rouge, il
  s’associe parfaitement à la couleur rouge de cette Séphira. La couleur rouge
  exprime également la haine, la colère et la rage. Ceci est évident. Nous
  attribuons par conséquent la couleur rouge pour le Jugement. En outre, tout
  ce qui est rouge est tiré de la puissance de cette Racine. Ceci a été examiné
  en détail dans la « Porte d’Essence et Fonction ». De même, la couleur blanche
  indique la pitié et la paix. Ceci parce que les gens avec des cheveux blancs
  sont habituellement miséricordieux. Par exemple, les anciens et les âgés ne
  combattent généralement pas dans les armées. Donc, si vous souhaitez
  représenter la paix et la Séphira Hesed, vous devez
  vous la représenter avec la couleur blanche. Il n’est pas à douter que les
  choses qui sont blanches émanent du pouvoir de cette Racine. Mais tout cela a
  déjà été expliqué dans le Portail mentionné plus haut. Ceci, est alors
  l’interprétation adéquate de la relation entre les couleurs et les Sephiroth.
  Les couleurs sont utilisées sous forme d’allégories et font allusion à leurs
  fonctions et ce qui en résulte. Les Sephiroth n’existent pas dans un espace
  donné, par conséquent il est impossible de les différencier excepté à travers l’allégorie. Ceci peut être fait
  seulement quand nous utilisons des couleurs dont l’allégorie représente les
  Sephiroth. Nous pouvons concevoir ainsi les Sephiroth comme étant
  différenciées, en élévation ou en croissance, d’après la
  relation existant entre une couleur et une autre. Les dynamiques des
  Sephiroth peuvent être imaginées entièrement à travers l’interaction des
  couleurs. Tout ceci est pour « faciliter l’oreille physique », en permettant
  l’expression verbale de ces concepts. Il est certain que les couleurs peuvent
  servir alors de support aux animations des Sephiroth. Elles sont aussi utiles
  pour transmettre l’influx d’une Séphira donnée. Ainsi, si vous souhaitez
  transmettre l’influx de clémence de la Séphira Hesed,
  méditez sur la couleur associée avec cette Séphira. Représentez la couleur de
  l’attribut que vous désirez. Si vous souhaitez la clémence pure, alors cette
  couleur sera d’un blanc pur. Si votre demande implique un petit degré de
  clémence, représentez une blancheur plus douce, comme celle du « mortier du
  Temple ». Si un individu souhaite accomplir quelque chose à
  travers l’influx du Jugement, il doit faire usage d’un vêtement de cérémonie
  rouge. Il méditera ensuite sur le Tétragramme, représenté dans des lettres
  rouges. De même, dans une activité orientée vers la Clémence, et désirant
  diffuser la puissance de Hesed, il doit porter des
  vêtements de cérémonie blancs. Ceci est clairement montré chez les Cohanim (prêtres). Leur fonction était de diffuser
  l’influx à partir du côté de la Hesed. Ils
  portaient donc des vêtements de cérémonie blancs, qui indiquent la paix. Au
  Yom Kippour (le Jour d’Expiation), le Grand-Prêtre retirait également ses
  vêtements sacerdotaux d’ors et portait du blanc. Le service entier de ce jour
  était exécuté dans des vêtements de cérémonies blancs, et la raison donnée à
  cela est qu’« un accusateur ne devient pas un défenseur », puisque l’or indique le Jugement. La blancheur,
  cependant indique la pitié que le Grand-Prêtre recherchait. Le
  même principe est vrai pour les amulettes. Quand on fait une amulette (Qaméâ) pour transmettre le flux de Hesed,
  il faut dessiner le Nom nécessaire en lettres blanches lumineuses. Ceci
  accroît l’efficacité du Nom. De même, quand on recherche le Jugement, il faut
  dessiner le Nom associé avec le Jugement en rouge. Le sang de chèvre est
  souvent utilisé dans ce but, puisqu’il fait allusion au Jugement, à la fois
  par sa couleur et sa source. Ces choses sont bien connues et sont évidentes
  chez ceux qui écrivent des amulettes, même si nous n’avons pas de penchant
  pour ces pratiques. Il est donc connu que quand les Noms sont dessinés sur
  des amulettes, ceux qui impliquent le Jugement sont dessinés en rouge, ceux
  qui impliquent l’Amour, en blanc, et ceux qui concernent la Pitié en vert.
  Cela est entièrement connu grâce aux Maguidim, qui
  ont appris les méthodes d’écriture des amulettes. Tout
  ceci apprend que les couleurs peuvent servir comme un canal pour les forces
  qui sont transmises à partir du haut. C’est aussi à mettre en parallèle aux
  rites de certains idolâtres. Quand ils offrent l’encens, ils savent
  influencer la puissance d’un signe particulier du Zodiaque. En pratiquant ces
  rites, ils useraient de vêtements de cérémonie dont la couleur est associée avec
  leurs actes. Il est évident que cette façon de faire peut
  être retrouvée dans le pectoral du Grand-Prêtre. Celui-ci contenait
  douze pierres précieuses, chacune avait une couleur différente, en allusion à
  la transmission de l’influx de la source spirituelle de chacune des Douze
  Tribus. Ne refusez pas ce concept. Les alchimistes apprennent que, quand une
  personne regarde de l’eau courante, la Bile Blanche (ou l’Humeur Blanche) est
  éveillée en elle. Donc, quand quelqu’un a de l’insomnie et ne peut pas dormir,
  ils placent des tuyaux avec de l’eau courante devant lui afin de, stimuler la
  Bile Blanche. Ceci accroît l’humidité dans son corps, et il est capable de
  dormir. La même chose est vraie dans notre cas. Quand un initié effectue un
  vol avec son esprit, il constate que ceci est inestimable. Les couleurs qui
  sont visibles à l’œil, ou qui sont représentées en esprit, peuvent avoir un
  effet sur le spirituel, quoique les couleurs elles-mêmes soient physiques. » Au sommaire de cet
  ouvrage : Les couleurs - les nuances - les quatre fondements colorés du cosmos - les trois couleurs du champ des pommiers - les six couleurs du commencement - les sept mers - le nom en quarante-deux teintes - les quarante-cinq couleurs-clés - les soixante-dix palmiers colorés d’Elimah - Feu noir sue Feu blanc - entre blanc et rouge - émanation des Sifiroth et nuances colorées - Sifiroth et couleurs dans la Kabbale médiévale - Sefiroth et couleurs dans le Pardès Rimonim - Tékéléth, l’hirondelle du clair-obscur - L’habit pourpre - l’écarlate purificateur - les gradations du saphir - les couleurs du voile du Temple de Salomon - la parokèth - Argaman - le secret des couleurs d’après leurs types - la Menorah et les sept lumières - | |||||
| KABBALE MODÈLE D’UNIVERS  | GRAD | Edition
  du ROCHER |  1999 | 
| Un
  modèle d’Univers se limite à décrire la « réalité » observable, il
  n’a donc pas à prendre en compte la réflexion éthique, l’expérience
  religieuse, voire la symétrie qui précède la première minute du cosmos. A la
  veille d’affronter les mutations profondes du troisième millénaire, l’homme
  du cyberespace redécouvre à son insu la sémantique de la kabbale, car le seul
  modèle d’univers qui survit toujours aux théories physiques est l’arbre
  séphirotique des kabbalistes. Pour
  A. D. Grad, la kabbale est la science verticale par excellence, son caractère
  polymorphe n’est pas sans résonnance variées. Pour la datation commode du
  Moyen-Âge, la kabbale est qualifiée d’extatique-prophétique avec Abraham
  Aboulafia (1240-1291), de théosophique-théurgique avec Joseph Gikatila (1248-1325) ou Moïse de Léon (1240-1305). Les
  « cousinages » sont édifiants, qui relient l’aristocratie de
  l’hébraïsme à la magie populaire, la philosophie néo-platonicienne au
  discours talmudique. Les
  kabbalistes sont plus des mystagogues que des religieux. L’initiation aux
  mystères est l’apanage d’une élite « Approfondir
  la parole, c’est la gloire des rois » dit Salomon (Proverbes XXV) Les kabbalistes placent l’étude au dessus de la prière, car si prière il y a, elle doit être très courte, en hébreu. Par contre, s’il s’agit de « donner de la puissance à Elohim », les kabbalistes considèrent qu’il est de leur devoir de projeter l’énergie humaine au plus haut niveau. | |||
| kabbalistes chrÉtiens
  les cahiers de l’HermÉtiste |  Divers
  auteurs | Edition
  Albin Michel |  1979 | ||
| 
 Pic
  soutenait que la Kabbale représentait une chaîne ininterrompue de la
  tradition orale qui fut révélée à Moïse sur le Mont Sinaï. Dans son Oraison
  sur la Dignité de l’homme, il défendit cette notion en ajoutant que la
  Kabbale est implicite de la doctrine chrétienne : « Il n’existe aucune
  science qui nous certifie mieux la divinité du Christ que la magie et la
  Kabbale » nous déclare Pic dans ses Conclusions. Par magie, Pic signifie, non
  seulement les arts hermétiques (alchimie, astrologie, divination…) mais aussi
  la physique, la chimie, l’astronomie, toutes sciences que son époque ne
  distinguait nullement de l’hermétisme. Esther Cohen nous dit à ce propos :
  « Pour le comte de la Mirandole, seule la magie cabalistique peut
  compléter et perfectionner la philosophie naturelle proposée par Ficin; c’est
  seulement grâce à elle que la magie entendue comme copula mundi trouve sa
  dimension la plus profonde ». Ainsi naquit l’association intime de la Cabale
  chrétienne et de la magie, telle qu’elle sera remise en lumière par les
  occultistes du 19e siècle qui puisèrent dans les oeuvres de la Renaissance la
  source de leurs inspirations. Mais,
  cette reformulation de la Kabbale dans un sens chrétien et hermétique porte en
  elle une recherche de la vérité, une quête visant à affirmer l’existence à la
  fois du christianisme comme volonté divine exprimée jusque dans l’Ancien
  Testament et comme tentative de redécouverte des connaissances dites
  hermétiques. Cette oeuvre de traduction et de reformulation inaugure ainsi
  une nouvelle manière de voir et de formuler le monde et d’appréhender la
  nature. Cette Cabale chrétienne est nouvelle aussi car « Pic ne
  travaille pas directement à partir de la Cabale juive, mais sur des traductions
  latines auxquelles il donne ses propres mots, créant tout un univers
  symbolique au centre duquel les religions se rejoignent … il explore la
  cabale juive pour en faire autre chose, pour faire surgir de ses combinaisons
  et permutations complexes un espace discursif où, finalement, le judaïsme et
  le christianisme ne feraient plus qu’un. » (Esther Cohen, Le Corps du
  diable). La
  clé de la Cabale chrétienne réside donc principalement dans l’idée que la
  Kabbale, tradition orale de l’Ancien Testament, ne pouvait que prévoir
  l’avènement du christianisme : « Aucune science ne nous rend plus sûrs
  de la divinité du Christ que la magie et la Cabale » (Pic de la Mirandole,
  Neuvième Thèse, Neuf cent conclusions philosophiques, cabalistiques et
  théologiques, édition Allia, 1999) et dans ses Conclusions Magiques et
  Cabalistiques il ajoute : « par la lettre Shin, située au coeur du nom
  de Jésus, la Cabale nous signifie que le monde reposait parfaitement comme
  s’il était dans sa perfection, et comme Yod est unie à Vav, chose qui survint
  dans le Christ, qu’il fut le véritable fils de Dieu et de l’homme ». | |||||
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